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[RP] un Manoir au loin dans la forêt

Majda_eulalie
Alais. Bref passage. Cette ville, sa marraine y est, et elle n'a vraiment pas envie de la croiser, elle risquerait de l'envoyer sur les roses une fois de plus. Petit passage éclair en taverne, elle a promis de ne pas sortir les dagues à la première rencontre, mais sa marraine ne se présente pas. De plus, son voyage la pousse un vers Mende où elle va enfin pouvoir revoir son lieutenant.

Mende, ville magique. Un petit tour au marché, elle dégote un tissus pour se faire faire une belle robe. Un tissu, du velours pourpre pour souligner quelques détails de son anatomie qui commence à changer, elle veut être séduisante pour l'homme qui lui fait tourner la tête. L'imaginer troquer ses braies contre une tenue féminine n'est peut-être pas évident pour ceux qui la connaissent. Un morceau de savon qui embaume la lavande rejoint rapidement les achats.

Quelques missives, la nouvelle procureur travaille au tribunal. Poste qu'elle découvre et expérimente. Elle s'installe dans une auberge pour y prendre ses quartiers quelques jours, l'une des plus jeunes vassale du Languedoc regarde par la fenêtre. Elle a envoyé ses gens à la mine, et se prélasse tranquillement, espérant sa venue, une visite, un petit tour sur les remparts à son bras ? Qui sait, peut-être un brin de cour ?

Vite, pour le cas où il viendrait ! Elle hèle l'aubergiste pour qu'il lui fasse monter un baquet et de l'eau chaude. Lui faisant signe de sortir alors qu'elle perce son regard concupiscent, Majda ferme la porte à clé après l'avoir poussé sans ménagement.

Laissant tomber ses braies, bas, jetant ses chausses négligemment au pied du lit, nue, elle défait les draps du lit, et en met un au fond du baquet et sur les bords pour éviter les échardes qu'il pourrait lui refiler.

Souriant d'aise, elle se savonne et se verse de l'eau sur les bras, le torse, lavant ses cheveux, et profitant de la douceur de ce bain dont elle a rêvé.

Après un long moment, elle sort enfin. L'eau est presque froide, mais elle se sent revigorée. Elle se sèche rapidement, et passe une petite robe sans prétention. Regardant le massacre de la chambre, les chausses ici, les braies là, la chemise dans l'autre coin, elle se dit qu'elle aurait mieux fait d'emmener sa femme de chambre avec elle.

Prenant ses vêtements à un par un entre le pouce et l'index, elle regarde la poussière qui y était accumulée par le voyage. Au moins, elle est propre et ce soir, elle est présentable pour Quirin. Elle choisit des bas propres, et enfile ses poulaines, avant de se diriger vers la fenêtre et de l'ouvrir. Fermant les yeux, elle respire l'air de Mende, de la forêt non loin...


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--Versus.jenov


Ivy a écrit:
Fait plutôt attention à toi… aucune envie de te porter ensuite si tu te casses quelque chose !


La dernière phrase d'Ivy le fit sourire intérieurement. Ce serait plutôt à elle de faire attention et de ne pas tomber: La porter ne serait aucunement dérangeant, c'était certain. Son attention fut attiré, après le bruit du craquement, par un mouvement non loin du groupe. Rapidement, tout s'agita ; Une intruse se trouvait là et les épiait. Seamus lui sauta sur les jambes pour la faire tomber. Cellene se précipita vers la besace écrasée dans la poussière et fila rapidement en tenant quelque chose dans la main. Il ne voyait pas ce que pouvait faire l'amie des loups pouvait faire, le mur d'enceinte lui cachait la vue, mais Ivy devait tout voir correctement.

Versus observa la scène un court instant, lorsqu'il vit que l'intruse s'apprêta à courir après Cellene. Il fronça les sourcils, puis décida qu'il était temps de descendre de son perchoir pour donner un coup de main. Personne ne pouvait lui dire si elle était seule ou non. Rapidement et agilement, il descendit de son arbre, puis s'approcha prudemment d'une branche qui se trouvait en dehors des grilles et pas trop haute. Il avait vu pire, les toits de Dieppe étaient bien plus haut que ça. Il se souvint encore cette course poursuite, qui s'était finit par des retrouvailles d'épée contre gorge, gorge contre épée. Il fronça les sourcils, ce n'était pas le moment de se remémorer des vieilles histoires venant du passé. Accroupit sur la branche, il se laissa tomber au sol sur ses deux pieds, fléchit les jambes et posa sa main gauche par terre. Sa main droite se leva et attrapa sa lame qu'il sortit avec légèreté tout en se redressant.

Lorsqu'il observa droit devant lui, Cellene était revenu près de Loreleï, épée à la main, mais sans rien d'autre. Par contre Seamus se trouva sur l'intruse, la maintenant fermement. Lentement, il s'approcha et se positionna en face de l'Azurée et Loreleï mais de façon à entourer Seamus. Il se plaça assez loin tout de même, la jeune femme était lourdement armée. Elle ne se laisserait sans doute pas faire si facilement, il aurait été stupide de laisser une occasion à la fourbe soldate de le faire tomber sur le cul. Son visage s'était durcit, il assurait les arrières de Seamus, comme il l'avait fait avec Chaos dernièrement. Pas en rapport à Ivy, cette histoire était bien différente et d'une autre nature, mais bien concernant la dernière intruse entrer au Manoir. Il songea d'un coup, qu'il n'avait jamais vraiment su ce qu'il s'était produit pour elle et ses monstres.

Qui pouvait bien sortir ce Manoir en vie finalement? Personne... à moins d'avoir une bonne âme à l'intérieur... mais le Clan de la Main Noire enfermait des bonnes âmes? Certainement pas!! Et à la vue de l'équipement de la jeune femme, elle ne tournerait sans doute jamais sa veste. Dommage... Elle était assez séduisante...

Un mot fut sortit de la bouche de Versus à l'encontre de Seamus, ainsi que des autres. Ils ne devaient pas rester ici des plombes...

Amenons la au Maître!!


Il fut presque étonné de ses mots, mais il avait choisit son camps. Les autres femmes qui souhaitaient le mal au Clan, il les tuerait avec l'ordre du Maître ou sans... peut être... Celles du Clan, il ne fallait pas y toucher!


Lorelei.
Loreleï pencha la tête su le coté, un sourire mi-amusée ornant son visage, l'index entre les doigts elle se mit à rire Hi! Hi! Hi!

La pauvre petite noble couchée au sol dans une position des plus ..... confortable!


« -Regardez comme elle est belle la nobliote là! »

Versus se rapproche d'eux quand Lorelei se baisse légèrement, observant les traits de leur prisonnière, elle passe un ongle sur sa joue douce, l'envie de lui arracher sa tignasse la prenant d'un coup quand Versus propose de la ramener au Maître.

Loreleï lève les yeux vers lui acquiesçant puis reporte son regard sur la prisonnière murmurant:


« -Dommage on pourra pas jouer avec toi avant... »


Elle se relève, gardant sa place, le regard émeraude miroitant les alentours, dagues bien en mains et sourit à Cellene qui venait de reprendre des couleurs.

Penchant le tête un coup à droite un coup à gauche, elle se recula jusqu'à la monture de la nobliote, prenant bien ses reines en mains avant de refaire les quelques pas jusqu'au groupe.

Il avait raison Versus, ils devaient regagner l'intérieur du Manoir avant de voir débarquer l'armée et voir ce qu'ils allaient devoir faire maintenant...

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Quirin
[A Mende dans la caserne]

Quirin était nostalgique ce jour, il avait fait le tour de "ses" hommes, comme souvent, mais pas comme à l'habitude, juste pour veiller à ce que les ordres soient bien suivis. Non ce jour il avait classé quelques dossiers, certains poussiéreux d'anciens camarades maintenant dans le soleil, d'autres partis vers de nouveaux exploits. Il se rémémorait les visages un à un alors que lui même était jeune recrue, bon nombre n'étaient plus de ce monde, emportés par quelques blessures, quelques maladies attrappées sur des champs de batailles. Seul il demeurait dans la garnison de cette époque révolue, gravissant les échelons un à un, essayant de toujours faire honneur aux valeurs qui étaient les siennes lorsqu'il s'enrôla, servir et protéger. A l'instar des lieutenants qu'il avait eu il s'efforçait de demeurer le visage impasible face à ses hommes, mais dans le coeur une profonde tendresse pour cette jeunesse qui mettait sa vie en jeu pour protéger la population.

chacun étant à sa place,les permissionaires libérés, lui même comme parfois s'autorisait à se rendre en ville faire une promenade, peut-être le long de l'Olt, ou longeant les remparts, décision qu'il prenait souvent en arrivant sur la place Arganossius. Mais ce soir c'était différent, il savait qu'Elle était là, Elle avait été aperçue, et bien sur on le lui avait dit, dissimulant un sourire qui en disait long. Ce soir la promenade si promenade il y avait il ne la ferait pas en solitaire perdu dans ses pensées. C'est vêtu de son uniforme de sorti qu'il franchi la porte de la caserne, saluant ses gardes au passage, etprit la direction de l'auberge ou elle avait pour habitude de prendre chambre.
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Majda_eulalie
Par la fenêtre, elle aperçoit l'uniforme de sortie d'un soldat. Un sourire éclaire son visage, et elle le suit du regard. Nul doute n'est permis. Il ne peut s'agir que de Lui.

Bref regard dans le miroir, elle réajuste une mèche de cheveux, et ouvre la porte, descendant les escaliers quatre à quatre. Sa robe rouge est simple, quelques broderies dorées aux manches et au col. Comparé à son uniforme de parade, elle se dit qu'elle ressemble limite à une gueuse. Bah, au moins, elle est en robe, ce n'est déjà pas si mal comme effort. La belle étoffe de pièce de soie rouge tissée sur une trame rouge et jaune d'or, donnant de magnifiques reflets, achetée sur le marché un peu plus tôt, lui fera une robe digne de ce nom, des finitions de vair feront le reste. Plus qu'à transmettre aux ateliers de son père ces étoffes, et de trouver la mousseline qui lui manque. Un peu de velours pourpre également sera nécessaire, mais elle ne doute pas que les ouvriers de son père lui feront une belle robe de cérémonie peut-être ?

Avant d'atteindre la salle commune, elle se reprend et souffle un peu. Les convenances ma fille, les convenances se morigène-t-elle. C'est donc la tête haute, le regard brillant, qu'elle entre se tenant comme si de rien n'était dans l'entrée.

Elle donne ses clés à l'aubergiste, se trouvant dos à la porte, par laquelle Il ne va pas tarder à entrer, et en frissonne d'impatience.


Aubergiste ? Mes gens ont leur soirée de libre aujourd'hui. Ils devront cependant être de retour vers la mi-nuit. Donnez-leur mes clés et dites-leur que je rentrerai vers cette heure-là.
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Cellene
La respiration fut haletante, la poitrine se souleva et se baissa sous les inspirations et les expirations de l'Azurée. Elle était essoufflée d'avoir couru si rapidement pour protéger un semblant d'indice. Méfiance, retenue, la bougresse se débattit, ses forces venaient à manquer, Seamus la tenait fermement. Elle sortit doucement le parchemin de son corsage, ils étaient assez pour la surveiller, Versus était en face d'elle. Elle ouvrit le vélin rapidement et le lu dans sa tête. Les deux premiers mots étaient écrit bizarrement, elle ne comprenait pas ce qu'ils voulaient dire. Plus, elle lisait, plus elle avait l'impression d'avoir une lettre d'amour dans les mains. Une grimace s'afficha sur ses lèvres, c'était ragoutant. Par contre, une phrase la fit relever la tête. Elle observa un instant Loreleï, puis Versus et pour finir Seamus. Elle ouvrit la bouche, répondant ainsi à Versus.

Ouais! Ramenons la à Chaos! La lettre devrait l'intéressé...

Vue les regards interrogateurs de ses comparses, Cellene rebaissa la tête et lu un ou deux passages du parchemin.

« Après un mois à Mende, j'étais heureuse de retrouver les remparts de Joyau. »
Et bla... et bla... Là, ça devient intéressant :
« Dans quelques jours, je ferais un petit voyage. Je me rendrais au Puy, voir les reliques de Saint-Louisn, ainsi qu'une amie, Mestra Laurine que vous connaissez certainement, ce qui m'autorisera à passer par Mende » C'est signé : Votre Madja...


Le regard saphirs se posa sur la prisonnière des bras de Seamus. Cellene avait pu remarquer avant sa course-poursuite que la besace n'était pas à elle. Son attitude avait démontré qu'elle n'avait fait que trouver la besace. Elle ne s'appelait donc pas Madja, mais elle avait un rang assez haut, vu ses habits et ses armoiries. L'Azurée réfléchit un instant, pendant que Loreleï s'occupa du cheval. Si cette femme n'était pas la propriétaire de cette besace, ça voudrait dire que cette Madja serait responsable de l'incendie du Manoir! Un grognement se fit entendre en elle, le colère lui monta au nez. Ses yeux scrutèrent les environs, ils n'étaient pas en sécurité ici. Qui pouvait dire que la miss était venue seule? Personne et elle n'allait sans doute pas dire le contraire. Il fallait maintenant juste que Seamus se relève, mais Versus était assez proche pour aider. Deux hommes pour tenir une faible femme étaient suffisants.

Bougeons... ne traînons pas.

Cellene se plaça aux côtés de Loreleî, les deux femmes ouvrirent la marche, très lentement, toujours sur le qui-vive. L'Azurée releva la tête pour regarder Ivy qui ne semblait pas bouger. Elle lui fit un geste de la tête de les suivre.

Ouais! T'a raison! Appelle la!

Fiche lui la paix. Elle nous a demandé de nous taire.

J'vais l'obéir, t'a raison! T'es pas bien ou quoi? J'fais ce que j'veux!


Son visage s'était durcit à nouveau, l'exaspération était à son comble. Elle soupira lourdement, tout en redressant la tête pour regarder devant elle. Sa mâchoire se serra et se desserra à plusieurs reprises. Le velin dans la main, elle le rangea à nouveau dans son corsage. Tant qu'ils ne seraient pas l'enceinte du Manoir, ou devant le Maître, elle ne le sortirait plus...

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--Myrrha


Peau couverte de sang en linceul. Veuve noire par ce meurtre officié. Le guerrier des temps anciens s’est réveillé, le rituel est achevé. Pourpre sa couleur de guerre. Chevelure enduite de liquide vital. Les pupilles dilatées, fixe d’un regard vide le cadavre. Son corps, rigide, en cavalière le surplombe tel un trophée. Si lourde pour ne pas le laisser s’échapper. Féroce prête à riposter. De pierre lorsque Darco essaie de la soulever. Protection éphémère. Inutile. Sa chair refuse de se soumettre, de se retirer. Animale elle aurait montré les dents, sa chasse gardée sous la patte, victoire personnelle sur l’entité…l’homme…sa peur…elle-même… Et par ce biais pénétrer dans le monde de sa mère. Entrer dans les pas maternel. Avoir la sensation d’être plus proche, de la connaitre…son univers. La carcasse de Myrrha n’est qu’un instrument, une arme annihilée par ce passage initiatique. Prendre pleinement conscience du monde, de sa beauté…le meurtre plus qu’une question de survie. Une façon d’être. Une vie. Sa langue vipérine sort de son antre de chair, goute à cet écoulement purpurin qui lui couvre une partie du visage en bruine noirâtre. Le fer. La vie enfuie.

Plus le temps pour eux de s’attarder, Darco s’impatiente, tente une dernière fois de la soulever. Gamine tétanisée, les met en danger. D’un geste ferme, irascible, la relève. Mécanique de défense, sensation d’être agressée, elle arme son bras muni du poignard pour frapper. Trop rapide pour esquiver, pas assez pour le blesser, lui entaille la chair bandée du bras. Un rire gras emplit soudain la pièce. Il ne se préoccupe plus d’un éventuel danger, il est surpris. L’homme de main la pensait paralysé, elle savoure juste à sa manière cette nature qui coule à flot dans ses veines. S’il avait douté de ses capacités, elle n’en restait pas moins une Morlhon… Etait-elle vraiment l’héritière de son maitre ? L’avenir le dirait. Pour l’heure, elle s’en donnait les moyens, l’innée due à son nom circulait dans chacun de ses pores. Il ne restait plus qu’à s’assurer qu’elle ne finirait pas comme sa mère. Il l’endurcirait. La façonnerait à l’image du maitre. Il lui apprendrait à être crainte à défaut d’être admirée. La mue venait de s’achever.


[Paris : demeure familiale des Morlhon - De La Rosières]

-Alcove -

Darco les avait fait sortir du Marais par la grande porte pour ne pas éveiller les soupçons, - en même temps, dans ce quartier malfamé, qui se serait préoccupé des deux cadavres qui à présent dormaient d’un sommeil sans rêve. L’un portant un joli sourire, nu dans un lit ensanglanté et l’autre à même le sol pratiquement déchiqueté par la force du désespoir, baignant dans une mare infecte. - elle endrapée dans une cape volée à l’une des victimes. Il aurait aimé qu’elle se réveille, qu’elle bouge au moins pour récupérer sa robe, rien n’avait su la faire réagir. Il aurait pu user de violence, la plonger dans un baquet d’eau froide, mais le choc subi se devait d’être digéré, assimilé. Le coche n’avait dit mot, il n’avait d’ailleurs pas même jeté un regard à son employeur. Le précepteur s’était engouffré dans la voiture avec son paquet direction la demeure des Morlhon. Il avait été facile pour lui de pénétrer le domaine sans que personne ne s’en inquiète ou ne l’importune, il en était ainsi chaque fois qu’il venait. La maitresse de maison n’était pas non plus montée aux nouvelles. Peut être jubilait-elle en pensant s’être débarrassée de la batarde. Toujours est-il, qu’il prépara lui-même la bassine d’eau chaude qui allait servir à laver Myrrha. Comme une absolution dans la purification de l’eau. Après la procession, l’acte de contrition. Comme lors du baptême, il la plongea jusqu’au cou. Une impression de fragilité et d’innocence dans cet être qui semblait si frêle. Les détails contredisaient l’aspect. Elle s’était endormie paisiblement pendant qu’il avait entrepris sa toilette, l’éponge passait sans heurte sur ses courbes, nul violence ou mépris dans ce qu’il faisait. L’homme purifier le corps pour mieux assujettir l’âme. L’office terminé, il l’avait allongé dans le lit sans tenter, sans songer un instant à partager sa couche. Il y avait des victoires qu’il préférait savourer. Celle là, était à la hauteur du Morlhon.

Forme effilée aux premières heures du jour, sous le drap se glisse, chatouille pour venir mordiller le cou de sa maitresse. Affectueuse, la bête joue, s’enroule. Petits rituels matinaux entre la furette et sa compagne, qui ce jour seront écourtés. La Morlhon se réveille en sursaut comme dans un mauvais rêve auquel elle aurait participé. Ne voit pas la pièce. La nuit est encore présente. Le sang en effluve pique ses narines. Ressent encore cette ivresse passée. Cet instant T qui l’a fait basculé. Passer de la peur dans les actes à l’adrénaline dans le corps. Sa soif de vie et de mort. Transition brutale. Le maître à façonné la chrysalide. Tissait autour d’elle pour la préparer à l’éclosion. Première poussée, sort de son cocon, l’enveloppe s'ouvre et le papillon né.


J’étais en train de me demander si tu allais un jour émerger ou s’il fallait que j’appelle un prêtre pour t’exorciser… s’impose une voix rogue.

Darco assis confortablement dans un fauteuil près de la fenêtre a veillé. Sur l’investissement de son maitre pas sur la gamine.Yeux qui se plissent. Nez qui se retrousse. Sourire qui s’épanouie discrètement. Une page s’est tournée. L’enfance a disparu alors que la lame s’enfonçait dans le cœur de sa victime. Il voulait une arme. Il avait Myrrha. Et, pour bien le lui faire comprendre, La gamine ouvre son drap en une invitation. Opportunité qu’il saisit en plongeant tel une bête féroce. L’homme de main garde l’esprit clair. Son corps lui…est déjà enflammé.

- Quand la Lune s'arrondit, la mue se détruit, l'hurlement retentit -

Le meurtre n’est pas chose aisée, le tout premier peu laisser une cicatrice si grande qu’elle peut affaiblir l’esprit. Il y a l’être humain et l’animal. L’animal goute au sang dès son jeune âge, il en devient tributaire, prédateur, toujours en quête de cette odeur enivrante, odeur qui l’emmènera à sa prochaine victime. A l’opposé de l’homme dont la conscience bien plus éveillé, tente par tous les moyens de l’éviter. Sa complexité est telle qu’il à d’autres choix que de tuer… Pourtant, il existe depuis le monde est monde une espèce à part. Ni homme, ni animal. Juste des assassins qui se donnent bonne conscience en se trouvant des justifications.
Myrrha est une héritière du crime de sang, d’un nom, d’une renommée. Sa bâtardise ne la rend que plus dangereuse. Mélange savant dans ses veines circulent entre un lignage maudit et celui asservi. Constantine et Morlhon…rien que des noms, anonymes, transparent pour qui ne connait pas leur passé. L’esprit n’est plus torturé, le corps n’est plus malmené, ils ont enfanté ce qu’ils auraient du redouter… le descendant tant attendu d’un animal féroce. Il ne lui a fallu qu’un simple coup de pouce pour qu’il ne soit réveillé, une poussée d’adrénaline pour que la métamorphose s’opère.

Enorgueilli de la voir si vite s’adapter, Darco lui confia le temps de l’affinage quelques taches subalternes. Il n’y avait là plus rien d’humain, il était comme le chef de meute apprenant à ses petits l’art du jeu avant la mise à mort. D’abord dans les quartiers malfamés de la ville avant de l’envoyer dans le monde. Certains connaissaient la gamine pour l’avoir croisé lors de ses sorties avec Catherine. Il n’était pas toujours questions d’assassinats, le jeu pouvant aller très loin, un seul but, une idéologie, celui de voir en elle SON maitre.

La gamine, elle, n’avait qu’une obsession, un dessein, celui-là même qui l’avait poussé à suivre son précepteur dans le marais, fait tuer ses deux hommes et provoquer son éveil. L’aurore dont elle n’avait qu’un vague souvenir à part cette odeur de chèvrefeuille qui à présent ne la quittait plus. Sa marque en son honneur en attendant de trouver celui qui pourra, elle l’espérait, lui en dire plus.
Bientôt, Darco lui fournirait les informations dont elle avait besoin pour le retrouver…Et alors… la gamine quitterait la capitale pour ELLE.

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