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Janvier 1463. Premiers temps Roman & Alaynna, à Pau.

[RP] Et toi, qui es-tu donc pour me changer ainsi ?

Roman.
Janvier... dans une bâtisse de la famille Valassi, quelque part au bout d'un couloir : la chambre pour les invités, et un invité troublé.

Alaynna a écrit:


Grazie Mille !

Pour ces précieux moments passés en votre compagnie aujourd'hui.
Si je les ai rêvés surtout, ne me réveillez pas. Sinon, permettez-moi d'en désirer encore.

Demain matin vous trouverez des brioches toutes chaudes dans la cuisine pour le petit déjeûner si jamais vous vous réveillez avant moi.

Dormez bien Roman !


Alaynna.


    Surprenante. Voilà, surprenante. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire cette soirée. Roman était pensivement étendu sur un lit, les bras croisés derrière la tête, tandis qu'une subtile lueur à l'est teintait de pâles couleurs la fin de la nuit. L'aube allait se lever mais la nuit n'avait pas apporté le moindre conseil. Le petit mot avait été déposé sur la table de nuit, après que l'intendant ait conduit l'invité jusqu'à sa chambre, en fin de soirée, sur les ordres de sa maîtresse.

    L'Italien laissait courir devant ses yeux les souvenirs de la veille, le sourire de cette belle jeune femme, le trouble inattendu qui l'avait envahi quand il l'avait embrassée... Ho, ça n'était pas sa première, loin de là ! Roman était un coureur de jupon, un feu follet prompt à aller de belle en belle... Comment désirer aimer une seule personne alors que le monde entier est peuplé de créatures délicieuses ? Il se moquait des quelques amis qu'il avait vus se marier : il les trouvait soudain ennuyeux et gâteux, se détournait assez vite de la liesse des épousailles pour aller trousser l'une ou l'autre servante ou invitée. Car tel était Roman : libre, impertinent et fier. Corleone, en somme.

    Mais le jour qui venait de s'achever avait été... étonnant. La rencontre n'avait pourtant pas été bien différente de toutes les autres : une jeune femme occupée à rédiger des choses sur divers vélins au moment où il était entré se mettre au chaud, puis les quelques échanges de rigueur sur le temps, les voyages et la ville. Rien d'extraordinaire, non.

      Rien, finalement, à part elle.


    Après les bavardages de convenance, elle avait commencé à dévoiler un peu mieux sa personnalité. Il l'avait trouvée intéressante, charmante, amusante. Il avait voulu l'embrasser, comme tant d'autres jolies filles. Il y était parvenu, comme à chaque fois. Elle s'était laissée faire en rougissant, comme beaucoup. Mais lui ! Ha, lui... il s'était enivré de ce baiser... alors que jamais auparavant il n'avait ressenti autre chose que la satisfaction virile d'avoir conquis une belle femme, que le plaisir charnel de la sentir tressaillir sous ses gestes.

    Mais elle ! Ha, elle... qu'avait-elle fait ou dit de différent pour qu'il ait soudain cette envie de l'embrasser encore; non plus pour lui uniquement ! Mais pour elle, et pour eux deux, car à cet instant, ils ne formaient plus seulement la somme de deux étrangers, deux Italiens au Royaume de France...

    Car eux ! Ha, eux... Etait-ce cela, l'inconnu, l'inattendu, l'attirance profonde et incontrôlable d'un être envers un autre ?

    Et dans ses souvenirs encore frais, elle rougissait encore, tandis que dans son lit, pestant que l'aube ne se levait pas assez vite à son goût, le Corleone jurait par la Sainte Mère qu'elle l'avait ensorcellée.

    Etait-ce normal qu'il ait cette envie dévorante de l'embrasser encore ?
    N'était-ce pas sortilège qu'il ait tant le désir de la tenir à nouveau contre elle ?
    N'eût-il point fallu reprendre contenance, rire d'elle, la repousser gentiment et la faire se languir pour ensuite la prendre sur l'une ou l'autre table ?

    Mais elle... Non, elle...

    Pourquoi ?
    Qu'est-ce ?
    Le Corleone se tourne et se retourne.

    Jamais encore il n'avait connu le trouble de l'amour.

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Alaynna
Il est des jours à marquer d'une pierre blanche. Quoiqu'il arrive, celui-ci le sera.

Elle sentit ses ongles s'enfoncer dans ses paumes, alors que son coeur battait de façon totalement désordonné. Et qu'elle ne cessait de se tourner et de se retourner dans son lit. Et non ! Cela n'est pas du à l'absence de son frère, même s'il lui manque déjà. Depuis qu'il a trouvé la jolie béarnaise, il découche aisément de la demeure le fratello, c'est du moins ce qu'elle en a conclu parce qu'elle n'a pas vu la moindre trace de la Dame au sein même de leur maisonnée.

Aussi étrange que cela puisse paraître, ce sont deux yeux semblable à des malachites qui la hantent. Un regard tel qu'elle n'en a encore jamais vu jusqu'à présent. Oh ça aurait tout aussi bien pu être son nom qui se fasse terreur ou maladie à éviter comme la peste mais...pas même un brin apeurée la Valassi tout du moins par le Corleone.

Non. Ce sont plutôt ses manières totalement imprévisibles et déconcertantes qui sembleraient avoir raison des réticences de la Madone. Et fatalement, le fait qu'il soit un Salaud. La faute à la Mammà Vellini qui n'avait de cesse d'inculquer à sa fille qu'un Italien, c'est un salaud, et qu'elle devrait en épouser un lorsqu'elle serait en âge de le faire.
A force de lui avoir rentré dans la caboche ce que son jumeau lui-même considère comme des fadaises, elle a fini par en faire son Crédo.

Et jusqu'à présent, hormis celui qui se nomme Raphael et qui s'est tapé trois semaines de marche pour venir à Pau lui rendre ce qu'il lui a dérobé, personne ne l'avait jamais embrassé. Et encore, le ravisseur lui l'a fait par surprise lors d'une mission sur Paris qu'elle était parti faire, et depuis qu'il est arrivé à Pau, elle est persuadé qu'il ne veut pas lui rendre son dû, parce qu'il semble s'être évaporé.

Et la Valassi était bien loin de se douter que ce jour, elle allait faire une telle rencontre. Elle l'aurait cru tout droit sorti de son rêve d'enfance. Celui que secrètement, elle entretient et pour lequel elle repousse la moindre ombre masculine autre que son frère qui se rapproche d'elle. Soit elle les cogne, soit elle les fuit.
Mais depuis peu, depuis que son professeur de maintien lui octroit des cours, elle essaye de tenir comptes des leçons apprises. Et notamment, celle où le De Ligny lui a formellement recommandé de cesser ses combats au poing sur la gente masculine. Il lui a dit que ce n'était pas digne d'elle.

Mais étrangement, la veille, lorsque le Corleone l'a embrassée, elle n'a nullement eu l'envie de l'envoyer valser loin d'elle par un bon jeté de la main et encore moins de le fuir.
Et puis cet homme est différent. Il a su l'approcher sans que son cerveau ne la mette d'emblée en alerte contre lui. Au contraire, ses façons de faire et tout ce qu'il est ou semble être ont eu le don de quelque peu la mettre en confiance.
Même que ce soit un assassin en puissance à ce qu'elle a pu comprendre, le soldat italien semble avoir trouvé la faille pour faire tomber un à un les pans de mur de la forteresse Valassi. Les siennes du moins. Ce qui est pour le moins étonnant.

Et dire que la veille avant de partir au monastère son frère moqueur, lui certifiait que le Salaud de ses rêves n'existait pas !

D'un autre côté, elle reste quand même un brin réaliste, parce que bien qu'il ait l'air tout droit sorti de son rêve enfantin, elle ne renoncera pas à ce rêve.
Et surtout, elle a promis. Et une promesse à une Mammà sur son lit de mort, même si l'on est âgée que de dix ans, c'est sacré.

Le Salaud qui l'épousera recevra en dot la virginité de la Madone. C'est comme ça et pas autrement.

Alors il vaudrait mieux tout de même ma fille, ne peut-elle s'empêcher de penser ce matin, que tu te sortes de ce rêve parce que ce Corleone t'a bien fait comprendre qu'il était un homme libre, fier et qu'il connaissait particulièrement bien les femmes.

Pas le genre d'aller tomber amoureux d'une rêveuse comme toi !

Il n'empêche qu'au réveil ce matin la première chose qui danse dans son esprit, ce sont les boucles de cheveux de l'Italien qui lui tombait un brin sur les yeux. Des yeux, d'un vert étonnant, qui, pendant un moment embarrassant avait fait vibrer quelque chose de totalement inconnu en elle.
Ce n'est qu'après qu'elle réalise qu'elle l'a invité à venir s'installer dans la chambre d'amis dans leur demeure.

Son frère est parti quelques jours dans son drôle de monastère mais l'intendant lui est bel et bien là à veiller sur la maisonnée.

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Alaynna
Encore une journée qui s'est passé hier, sous d'étonnantes hospices, et conclue tard dans la soirée par une surprenante révélation. Cet homme a décidément des talents cachés et mille facettes différentes qui sont loin d'apaiser cet intérêt étrange qu'elle éprouve à son égard.

Elle dévalait les escaliers ce matin en essayant d'ignorer le trouble qui l'agitait depuis ces deux derniers jours. Qu'est-ce qui n'allait pas chez elle pour qu'un homme accapare ainsi ses pensées de bon matin ! Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes.
L'Italien s'avérait être surprenant et un charmeur de première mais ce qui était plus que sidérant, ce sont les états d'âme qui pouvaient traverser l'esprit de la Valassi. Jamais encore elle n'avait ressenti pareille chose.
C'était en principe le genre d'homme dont elle se tenait éloigné. Ouai non. C'est surtout les hommes en général qu'elle fuyait d'une manière ou d'une autre.
Mais celui-ci...
Il en allait étrangement d'une toute autre histoire. Roman lui...il était passionnant, cultivé, et ce qu'elle appréciait par dessus-tout il avait l'esprit ouvert et de la répartie. Il portait un nom qui ne manquait pas de suite d'attirer l'attention. Pas forcément dans le bon côté des choses. Et pourtant, c'était le dernier des souçis de la Valassi, qui s'en moquait comme d'une guigne !

Et puis. Il était lui...Et il s'était engouffré dans un endroit où elle ne laissait jamais pénétrer personne.

Mais lui !...C'était différent.

Et elle l'avait engagé ! Non seulement le soldat italien venait de prendre la fonction de sa garde personnelle et allait lui apprendre l'art du combat, mais la jeune femme n'avait pas hésité à lui offrir cette hospitalité qu'en tant que peuple du Sud ils connaissaient bien.
Et le Corleone demeurait dans la chambre d'invité de la maisonnée des Valassi.

Ce qui n'avait pas manqué alors d'inquiéter la jolie Dame Vijaya, lorsqu'elle avait appris la chose. Alaynna en avait souri, persuadée que la conquête de son frère, s'inquiétait pour bien peu de chose.

Gyllaume n'allait de toute façon pas tarder à sortir du monastère sous peu et il connaissait mieux que quiconque le caractère de sa soeur pour savoir qu'elle ne ferait pas entrer n'importe qui inconsidérément, dans leur demeure.


Et aussi. Il fallait qu'elle reconnaisse que le Corleone était extrêmement séduisant. Elle avait bien conscience qu'il devait très certainement attirer le regard d'une multitude de donzelles. Mais Alaynna n'en avait cure. Parce qu'il avait lui, réussi à éveiller quelque chose en elle qui lui est encore complètement inconnu et qu'elle n'arrive pas à comprendre elle-même.

Pourquoi avait-elle passé tout ce temps à se préparer ce matin ? Ce n'était guère dans ses habitudes de troquer ses frusques habituelles contre une tenue qui lui sied à merveille selon son frère, mais qu'elle a encore du mal à arborer. Oui. Alaynna a revêtu une robe aujourd'hui. Sous le prétexte fallacieux de devoir se rendre dans les locaux de la chancellerie béarnaise afin de travailler sur le rapport que lui a donné la chancelière.

Ouai. ça c'est la raison officielle...L'autre l'est..beaucoup moins. Et cet élan inattendu envers le Corleone est un sentiment qui lui est inconnu mais qui lui semble aussi particulièrement dangereux. Un peu comme si elle allait s'élancer dans le vide sans même savoir si elle serait en mesure de se réceptionner de l'autre côté.

Le jour est déjà haut et elle n'a pas faim. C'est vers le salon désert qu'elle se dirige, dans un fauteuil près du feu, les jambes repliées sous elle dans la position qui lui était habituelle.
Tentant de se concentrer sur le rapport diplomatique qu'elle devait remplir afin de le déposer plus tard entre les mains de la chancelière.

Mais sa concentration avait surtout l'apparence d'un regard vert profondément troublant...

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Roman.
Quelques jours s'étaient écoulés... à la grande surprise de l'Italien, il n'avait pas encore envie de repartir écumer les routes à la recherche d'aventures variées. Il créchait dans une belle chambre d'invité, dans une grande maison, et était accueilli chaque matin par du pain frais et des douceurs. Il s'étonnait lui-même d'apprécier à nouveau ce genre de luxe, qu'il n'avait plus connu depuis qu'il avait quitté les jupons de sa noble mère, de longues années plus tôt.

Etait-ce à cause d'elle ? Etait-ce à cause de cette troublante jeune femme qu'il restait à Pau ? Rien d'autre, après tout, ne le retenait ici... Mais elle, rien qu'elle, c'était déjà beaucoup. Sans doute un peu trop pour vouloir repartir tout de suite. Oui, voilà, pas tout de suite. C'était cela. Pas tout de suite. Repartir plus tard. Avec elle. Hm... elle avait parlé de voyage. Oui, la bonne idée !

Après une rapide toilette, Roman avisa que l'aube était bien assez levée, et qu'il était temps de se hâter. Il descendit se restaurer, se trouva accueilli par la cuisinière qui lui fournit le délice d'une brioche encore tiède, mais le goût raffiné de la meilleure des pâtes à pain n'était pas encore aussi ravageur que le sourire d'Alaynna.


- Votre maîtresse vous a-t-elle fait préparer nos repas à emporter pour la journée ? Si ce n'est pas le cas, veillez à le faire dans l'heure, nous partons ce matin.

Il se permettait, en tant que nouveau garde de la maîtresse de maison, de donner ces ordres à la cuisinière, qui ne faisait pas de manières à lui obéir. Une excursion en forêt était prévue entre eux deux... la journée s'annonçait intéressante. Bientôt il rejoignit l'écurie où il prit le temps de s'occuper de sa monture avant de la seller et de la conduire dans la cour, où il l'attacha à un poteau en attendant que la belle soit enfin prête...

Ils allaient passer la journée à deux, seuls en forêt. Cette perspective réjouissait l'Italien davantage qu'il le pensait possible : non point parce qu'il pourrait abuser d'elle ou quoi que ce soit ! Mais juste parce qu'ils seraient enfin vraiment tous les deux. Pour le plaisir d'être encore avec elle...

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Alaynna
Une virée en forêt promise. Il lui aurait promis le Graal, que ça aurait été du pareil au même pour la Ritale. Qui au final, avait quand même décidé de porter l'une de ses nouvelles tenues qui se déclinait en une robe, de coupe forcément italienne. Même si la couturière de celle-ci était bretonne ! Et puis c'était la première livrée de la petite série qu'elle attendait, notamment celles qu'ils avaient acquis avec le fratello à cette vente plutôt particulière, au fin fond d'une campagne dans cette auberge.

Son frère l'avait assez tannée pour lui en offrir des robes, estimant qu'elle avait une dégaine infernale dans ses habits de garçon manqué.
Mettre ses formes en valeur ! Son propre frère lui avait reproché de ne pas le faire et c'est pourquoi il avait insisté lourdement pour l'achat de ses robes.

Il serait très certainement ravi de savoir qu'elle avait donc décidé d'en porter une aujourd'hui pour cette petite escapade au milieu des forêts béarnaises.

Et puis. Elle allait passer du temps avec Lui ! Cet homme qui prenait un peu plus de place dans sa vie à chaque jour qui passe. Lentement mais sûrement. Chi va piano va sano, chi va sano va lontano.Qui va doucement va sûrement, qui va sûrement va loin.
Voilà. C'était ça. Tout à fait cela qu'elle pouvait ressentir lorsqu'elle se trouvait avec Roman. Sans compter le fait que tous ses sens partaient à la dérive dès qu'elle le voyait apparaitre et qu'elle ne comprenait pas comment cela pouvait se produire.

Le soleil était déjà haut, et c'est donc d'un pas rapide qu'elle franchit les portes de l'écurie, son hongre étant déjà apprêté sous la houlette d'un palefrenier zélé.
C'est un sourire lumineux qu'elle offre au Corleone lorsqu'elle arrive près de lui, tenant en bride un équidé qui semble aussi impatient qu'elle de profiter de cette journée.


" - Biongiorno Signore..."

Bonjour Monsieur.
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Roman.
L'Italien n'eut pas à patienter très longtemps, mais la dizaine de minutes qui s'écoula lui laissa le temps de se poser bien des questions. Viendrait-elle finalement ? Son frère l'empêcherait-il de passer la journée avec lui, qu'il considérait comme dangereux ? Aurait-elle finalement crainte de vivre quelque mésaventure en sa compagnie ?

Mais enfin elle parut. Roman sourit, sans pouvoir empêcher cette réaction, alors qu'il était coutumier de la manipulation et du jeu des apparences... Avec elle, il en était incapable. Il la voyait, il était là à sourire comme un con. Déplorable, Roman Corleone !!


- Signorina ! Le bonjour...

Qu'importent les regards curieux posés sur eux par les pages ou le palefrenier : ils avancèrent l'un vers l'autre, chacun tenant la bride de sa monture. Roman posa sa main libre sur le bras de la jeune femme puis sa bouche trouva la sienne en un baiser doux et possessif à la fois. Il lui sourit.

- Je suis ravi de vous voir de si bon matin. Hâtons-nous de partir afin de profiter au mieux de notre journée !

Il l'aida à monter en selle puis enfourcha sa propre monture. Un petit coup de talon et les équidés avancèrent de concert en direction de la sortie du domaine. Les grilles se refermèrent derrière eux; la forêt s'étendait devant eux...

- Chevauchez-vous souvent, signorina ? Vous avez l'air à votre aise.
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Alaynna
Douce journée en perspective. Tout en le rejoignant, elle l'observait. En la voyant arriver, les traits de l'italien s'étaient adoucis et le Corleone révélait un visage jeune et diablement beau, ainsi qu'un sourire engageant. Et l'accueil réservé ne put que faire fondre la Valassi qui lui décocha un radieux sourire, alors qu'ils se mettaient en route.

Son étalon n'avait d'autre choix que de trottiner vivement pour rester à la hauteur de Roman qui semblait très à l'aise sur sa monture.


" - J'ai appris à monter assez jeune oui, mais je ne suis pas une férue d'équitation. Je me débrouille. Mais ne comptez pas sur moi pour vous faire des acrobaties équestres !"

Elle lui sourit, tout en masquant combien sa voix produisait un effet sur sa personne. Il avait un accent envoûtant et mélodieux et sous la lumière du soleil qui se reflétait elle prenait conscience que le Corleone était vraiment un très bel homme.
Et le pire de tout. C'est qu'elle avait l'impression de le connaitre depuis longtemps. Ce qui était parfaitement ridicule. Et il possédait une sorte d'autorité naturelle qui n'était pas faite pour lui déplaire, même si elle aussi n'était sans doute pas en reste. Pas du genre à se pâmer en vapeur.

Roman Corleone était un compagnon agréable, très disert, et elle avait noté qu'il possédait un sens de l'humour qui s'accordait au sien.Et qui en temps normal, aurait pu être en phase aussi avec celui de son frère.
Sauf que les deux hommes n'en étaient pas là. Son frère se montrait hargneux mais étrangement, Roman lui se faisait à la fois raisonneur et provocateur.

Et Alaynna se disait qu'elle n'était pas sorti de l'auberge avec ces deux-là. Mais à l'instant présent, c'est de cette journée qu'elle voulait profiter et surtout, de la passer en tête à tête avec le Corleone. Car au fond d'elle-même, elle savait confusément que l'Italien venait de bouleverser son monde.


" Vous avez l'habitude des balades en forêt Roman ?"
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