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Mai 1465, Orléans. Amalio gravement blessé, Roman prépare des remèdes avec Yohanna

[RP] Quelques gouttes de cigue, de la bave de sangsue...

Roman.


Titre original qui ne veut pas s'afficher :
[RP] Quelques gouttes de cigüe, de la bave de sangsue...


21 mai 1465, à Orléans.

Effervescence, colère et inquiétude. Voilà ce qui bouillonnait dans les esprits Corleone ce matin-là, alors que l'on venait d'apprendre que le patriarche du clan était grièvement blessé, quelque part en Berry, poutré par une armée ducale. Les deux fils aînés d'Amalio s'était retrouvés à Orléans pour tenir concile sur ce qu'il convenait de faire : le rejoindre au plus vite ? Légalement en demandant un LP, ou illégalement en prenant le risque de se faire poutrer ? Brûler le Berry tout de suite ou un peu plus tard ? Autant de questions qui nécessitaient bien des palabres... mais Roman et Gabriele avaient aussi d'autres choses à gérer chacun de leur côté. Roman devait concilier le voyage entrepris avec Fanette en direction de la Normandie avec cette nouvelle situation, imprévue et dangereuse pour son père.

- Fanette, je ne vous verrai pas ce soir, ou du moins, je reviendrai tard dans la nuit. Je vais devoir préparer de nouveaux onguents et des potions pour mon père, s'il est grièvement blessé, je n'aurais pas assez de ce que j'ai avec moi aujourd'hui.

Lorsqu'il avait évoqué le sujet dans l'après-midi, en taverne, d'autres personnes se trouvaient là. Il y avait notamment Yohanna, amie de Fanette, qui semblait écouter avec soin la conversation. Elle n'avait pas l'air d'apprécier Roman, ou du moins s'en méfiait-elle assez pour le regarder parfois de travers. Un peu trop protectrice envers la délicate Fanette, elle était pour Roman comme une mère oie prête à le pincer du bec s'il osait s'aventurer à embarquer son caneton de manière un peu trop cavalière...

Ce fut donc avec un étonnement très marqué que Roman réagit lorsque Yohanna se pencha à son oreille pour lui murmurer une étrange proposition...


- Pour vos potions... je peux vous aider. J'en ai, et j'ai de quoi en confectionner d'autres.
- Ma foi... un peu d'aide ne serait pas de trop, cela me ferait gagner du temps.


Il avait un peu hésité avant de lui répondre, mais pas beaucoup. Après tout, elle lui avait déjà fait une autre proposition, encore plus illégale, un peu plus tôt... Et puis elle semblait expérimentée.

Ce fut ainsi conclu. Au soir, Roman rejoignit Yohanna à l'endroit convenu. Vêtu d'une longue cape noire, il se fondit dans la pénombre des arcades pour guetter son arrivée... Vieille habitude d'assassin, il tenait sa lame dégainée cachée dans les replis de sa cape, prête à servir si un maraud tentait de jouer les tire-laine avec lui...



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Yohanna.
Étrange soirée en taverne, à repousser le départ pour attendre un enfant chéri plus que tout, après des retrouvailles avec une petite perle qui avait tendance à rouler sa bosse dans les endroits les plus dangereux, volontairement ou non.
Alors oui, H est une meurtrière sans état d'âme, H est une mercenaire qu'on pourrait prendre pour un homme si elle ne gardait pas ses cheveux longs, H ne peut avoir d'enfant, mais H reste une femme, avec cet instinct protecteur et agressif que le Très Haut a aussi confié aux Ourses et aux Louves. Qui oserait s'approcher des petits d'un monstre, sinon un inconscient ? Et pourtant, on avait fait du mal à Chris, et on tournait autour de Fanette. La colère contenue sur les terres de Bourgogne avait tendance à se manifester de différentes manières. Et puisque c'était la jolie bouclée qui était là, c'est elle, ou du moins son ''compagnon'' qui en faisait les frais.

Un Corleone. Déjà, il part avec un bagage empoisonné. En plus celui-ci, comme toute sa fratrie, sait parfaitement user des charmes que ses parents lui ont transmis. Un regard pénétrant, un sourire serpentin, un air parfois nonchalant dont on ne se méfie pas. Erreur ! Y a-t-il pire qu'un Corleone sur terre ? Bon, quelques Von Frayner peut-être. Ceci était une note totalement personnelle de la brune qui aime à trouver des têtes de turcs, ne vous sentez pas visé.

Un Corleone donc, qui mériterait parfaitement d'avoir à endosser le plus beau rôle dans l'adage « sois proche de tes amis, mais encore plus proche de tes ennemis. » Et l'occasion est trop belle pour ne pas profiter d'aller étudier le jeune homme de plus près. Connaître son potentiel, ses façons de travailler, ses connaissances… Tout ça sous le couvert d'une activité de soins… Qu'on transforme vite, si on se trompe dans les dosages, en activité meurtrière. Tuer ou sauver le padre Corleone ? Là serait la question de toute une soirée…


Bonne nuit Fanette. Je vais aller aider Roman pour les potions, comme ça il finira plus vite.

Et après une dernière étreinte, Mère Poule avait quitté sa petite protégée pour aller chasser le Serpent à coup de Venin.
Un gros livre sous le bras et une sacoche de cuir pleine de fioles bruyantes, la voilà qui s'engage dans la rue et qui repère au loin l'assassin. Il a tout du tueur de la nuit. Un mauvais point de plus ! Car non, elle n'allait quand même pas mettre ça à son avantage. S'avançant tel un chat dans la nuit jusqu'à sa hauteur, ne cherchant pas à se cacher plus car tenant pour acté leur complicité d'un soir, elle pousse la porte d'une petite maisonnette qui se transformera en laboratoire pour la nuit.
Quand la porte est refermée sur le jeune homme, la sacoche et le livre sont posés sur la table. Et, en allumant les minces bougies qui trônent de ci de là sur les étagères miteuses, elle donne le ton, léger mais déterminé pour enfin commencer leur activité :


- Je n'ai pas grand-chose de préparé. J'essaye de voyager léger. Mais j'ai de nombreuses plantes séchées ou en poudre. Desquelles as-tu besoin ?
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Roman.
Dans la faible lueur crépusculaire, une silhouette s'avance : le pas est vif, ferme, les enjambées sont grandes. La femme porte des paquets sous le bras et se dirige droit sur l'Italien, qui se redresse pour avancer vers elle en rangeant son arme. Il la salue d'une simple inclinaison de tête et la suit pour s'engouffrer dans le secret de quatre murs...

Tandis qu'il se débarrasse de sa cape et de sa sacoche, qu'il pose sur un coin de la table, elle allume les bougies qui leur seront nécessaires à leur travail. Elle ne connait pas la patriarche Corleone, si ce n'est de nom et de réputation, mais puisque c'est une amie de Fanette, Roman a décidé de lui accorder sa confiance. Comme son père et son frère aîné, en tant qu'assassin, il maîtrise les poisons et les remèdes, mais lorsqu'il voyage pendant plusieurs mois, il ne lui est pas possible de conserver dans sa besace assez de remèdes frais pour soigner certaines blessures.


- La lettre de mon père dit qu'il a reçu plusieurs coups d'épée et de lance. J'ai donc besoin de préparer des onguents qu'il me faudra lui apporter sous quelques jours, pour qu'ils soient le plus frais possible. Il écrit aussi qu'il a craint d'avoir eu le foie perforé, mais que cela semble finalement évité.

Ce disant, il sortit de sa propre sacoche des fioles de verre épais ou de métal, soigneusement étiquetées de leurs noms latins, ou au moins de leur liste d'ingrédients lorsqu'il s'agissait de compositions personnelles. Il repoussa soigneusement les flacons destinés à donner la maladie ou la mort.

- J'ai encore de bonnes quantités de certains basiques. Les noms en français... hmm... aubépine, consoude, valériane, laurier, saule, menthe... pavot... Je dois refaire des mélanges. J'en ai utilisé sur la route.

Les opiacés. Il en possédait plusieurs, à des dosages différents.

- Il me faudra refaire des analgésiques. Qu'as-tu comme ingrédients ?

D'une autre poche de sa grande besace élimée, il sortit une demi-douzaine de flacons tout neufs, achetés le matin même à l'artisan à qui il les avait commandés : du métal solide et résistant avec des bouchons bien fermés, qu'il suffirait ensuite d'étanchéifier à la cire pour les protéger pendant le voyage.
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Yohanna.
Les cuisses en appui sur le rebord de la table, elle l'observe sortir son petit fatras, en réfléchissant à ce qu'il dit. A chaque nom de plante mentionnée, une petite fiche technique lui apparaît dans l'esprit, savoir où, comment, pourquoi l'utiliser. Ce qu'elle pourrait rajouter aussi. Puis elle s'approche un peu plus des fioles avec une petite bougie qui ne menace pas trop de tout faire flamber. N'osant toucher aux affaires d'un autre, sacrilège du bordel organisé qui n'est pas à soi, la brune finit par sortir ses propres ingrédients avant de prévoir un tri intelligent.

Bien. Comme il a surtout pris des coups sur la caboche, on va favoriser les antidouleurs, antiseptiques et autres cicatrisants. Mettons donc de côté l'Aubépine, la Valériane pour l'instant…
Menthe et sauge, j'ai aussi. Globalement, j'en mets partout. Si la sauge peut avoir quelques effets négatifs à forte dose, elle est un très bon antiseptique. Et la menthe, ça sert à tout, et en plus ça sent bon. Pratique pour passer pour un soigneur galant quand on est face à une chochotte. Une femme préférera toujours sentir la menthe que la graisse de mouton, pas vrai ?

Petit sourire en coin vers le jeune homme. Leçon de galanterie tout en travaillant n'aura jamais tué personne. Et pendant qu'elle parle, le livre s'ouvre et le pages sont tournées avec une précaution infinie. Dedans, une chose que H ne retiendra jamais seule : les dosages. Indispensable pour le produit qu'elle va proposer de rajouter.

Ha ! Voilà… Mandragore…
« Antidouleur puissant »… « psychotique à moyenne dose… Tue à forte dose » Hum…. On tente quand même ou pas ? Il va résister tu crois ?
Surtout, si tu balances que j'me balade avec de la mandragore dans mon sac, je te fais la peau. Avec les dents. C'est clair ?


Inutile de risquer le bûcher parce qu'elle a voulu sauver un Corleone. Bon, de toutes façons, Sa racine est tranchée en fine lamelle et le pot qui la contient porte l'étiquette « Pomme de Terre ». On peut toujours tenter de passer pour une idiote quand on se fait traiter de sorcière.
Laissant la page ouverte sur la plante du Diable, et replongeant dans sa réflexion, la Chambertin se gratte le menton comme un vieux sage avant de farfouiller dans sa tignasse noire.


J'propose de charger sur les onguents antidouleurs et antiseptiques. Au cas où les plaies soient ouvertes. On lui fera ensuite quelques tisanes pour rééquilibrer l’intérieur, éviter les pertes de sang trop importantes, aider son corps à se reposer correctement….
Façons, si le foie était touché, on aurait pas fini la bouillie qu'il serait déjà mort, le padre !


Lâchant la fin d'un ton vide de toute émotion, se forçant toutefois à le garder poli, elle tente d'allumer un feu dans l'âtre au coin de la pièce pour y faire bouillir une petite marmite d'eau. Certaines plantes étaient plus efficaces en décoction.
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Roman.
Roman observa la femme déballer ses simples et autres plantes, poisons ou remèdes. Il la laissa parler, remarquant qu'elle semblait pressée de lui faire la leçon. Un peu agacé après une longue tirade de sa part, il finit par lui répliquer :

- Je n'ai pas besoin que tu me fasses une leçon, ni sur les plantes, ni sur les femmes. Je les connais aussi bien que toi.


Il se saisit d'un flacon de mandragore qu'il ouvrit pour en verser une petite quantité au fond d'une fiole. Il dilua le liquide puis y ajouta une pincée d'une herbe odorante pour rendre la potion plus buvable. Il ne comptait pas laisser l'occasion à la femme de se tromper, volontairement ou non, dans les doses de ce produit destiné à son père...


- Il ne me reste pas assez de sauge ici. Peux-tu préparer un onguent avec ? Tiens, voilà le pot.

Tout en continuant à mélanger la mandragore, Roman jeta un oeil sur le livre qu'elle avait ouvert sur la table. Il reconnut l'expertise des dessins, leur précision était remarquable.


- J'avais des livres comme ça, à Florence. Mais ils sont trop lourds, trop rares et trop chers pour que je les transporte dans mes voyages. Ils sont restés dans la bibliothèque de ma tante.

Cette déclaration n'attendait pas de réponse particulière, mais Roman tentait de ne pas être aussi ours que son père, et de causer un peu au lieu de rester silencieux, bien que le silence soit dans ses habitudes de travail.
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Yohanna.
Les yeux de la Baronne se tournent vers le jeune homme qui croit en connaître autant qu'elle sur les femmes. Lit-il la méfiance, si la bougie la laisse paraître? S'il pensait donner l'impression de savoir, il donne surtout la sensation d'orgueil qui pousse une femme trop maternelle à se mettre sur la défensive quand il fréquente d'un peu trop près la douce Fanette. Elle ne tolérerait pas qu'il lui fasse du mal. S'il connaît si bien les femmes, il connait bien les jeux qui en découlent. Et une âme pure comme Fanette ne doit pas être brisée. Pas trop vite, du moins, car qui n'a jamais rien subi ne peut réellement affronter le monde.
Mais le voilà qui bien vite s’empare du précieux produit, réveillant en la femme une angoisse bien plus violente. "Ma mandragooooooooorrrre petit con!"
Pourtant, les doigts se font habiles. Il dose correctement, et une petite moue cache la peur de la H. Espérons qu'il est aussi doué pour s'occuper de Fanette que pour préparer la soupe de racines....

Et puis il demande, presque sur un ordre. Mais docile, car trop perdue dans ses pensées, elle s'y met. Un peu d'huile de consoude, des feuilles de sauge et autres plantes pour apaiser et soigner. Elle met le tout dans un le pot de bois et mélange, écrase, fait une jolie bouillasse. Le voilà qu'il parle des livres, de Florence...


Il y a certains objets que je préfère garder sur moi plutôt les voir disparaître autrement qu'en ayant tout fait pour les protéger.
Celui-là en fait partie. Et puis, il ne me serait d'aucune utilité dans une bibliothèque...
J'essaye d'en apprendre des pans par cœur. Mais j'ai une mémoire de poule. Je sais parfaitement retrouver une plante 4 ans après mon passage, en revanche, comment les doser... C'est pourtant le plus dur. Un mauvais dosage peut être fatal. Tu dois le savoir...


Petit coup d'oeil à la mandragore après l'aveu qui n'est qu'une formule de rhétorique avec une pointe de mise en garde dans la voix.

Alors dis-moi... Ton papa a apprécié notre petite Frisée? Va-t-il accepter... Un autre genre de relation? Entrer dans la famille Corleone n'est pas un choix à faire à la légère, pas vrai?

La question pouvait sembler un peu brutale, et elle comprendrait qu'il n'ait absolument pas envie de lui parler à elle, cette inconnue, qui osait se mêler de ce qui ne la regardait pas. Mais après tout, à la lueur de la lune, dans le secret d'une bougie, alors qu'ils travaillaient tout deux pour un même but, soigner un homme blessé... Peut-être aurait-il envie de parler...
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