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Info:
Octobre 1465, Paris. Lettres fausses entre Roman et son petit frère Eleus.

[RP Ouvert] 75333 Paris Cedex 11.

Eleus

    [Ancêtre des Boites Postales]



    Entre l’ancien et le gamin, un accord assez étrange avait été trouvé. Logeur parmi d’autre dans la Capitale Française, l’homme était de ceux qui ne posait jamais de question et accepté – presque – tout tant que vous alignez le montant pour. Petit. Ridé. Tassé. Ce qui ressortait le plus du bonhomme était son regard toujours perçant qu’il posait sur vous quand il prenait la peine de le lever enfin. Car il était, autrement, toujours baissé. Fausse soumission destiné à leurrer les crédules et à diminuer la méfiance des défiants.

    Pourtant, entre lui et le gosse, rien de tel.

    L’association s’était faite une matinée d’hivers. Subissant son âge et sa corpulence, Véraln endurait les traitements brutaux de quelques arnaqueurs des rues Parisienne et, le remarquant, le Medeone lui avait alors soumis une solution. Il n’avait pas les connaissances de ses frères ou de leur père en matière de toxine, mais il n’était pas ignorant de quelques astuces. C’est l’une d’elle qu’il avait utilisé. Elle et la ruse. Tout dépendait de la crédulité des bougres, ce qui était un pari risqué. Intoxiquer du vin servit. Leur faire croire à un poison mortel sur un moyen terme. Proposer un compromis : La paix contre l’antidote. Laisser la peur s’installer. Et récolter si tout fonctionné. Et cela avait fonctionné. Les gredins étaient tout en force mais rien en cervelle. Il n’avait pas fallut un jour et une nuit avant que les plus vaillant ne rappliquent.

    Depuis, l’établissement ne les avait pas revus.

    Le duo transgénérationnel ne se bernait pas pour autant, ça ne durerait qu’un temps car rien n’est définitif, surtout pas dans ce milieu. Un jour d’autre viendrait. Un jour il faudrait recommencer. Mais en attendant, leur amitié était soudée et c’est en toute confiance que le gamin utilisé l’adresse de l’aubergiste pour son courrier personnel. Y logeant parfois quand l’occasion le lui permettait, ils passaient alors la soirée à deux, à se raconter leur dernière mésaventures.

    Pourtant.
    Là-bas, il n’avait rien d’un Medicis.
    Là-bas, il n’avait rien d’un Corléone.
    Là-bas, il était Jolan Lorentz Calvetti

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Roman.
À Limoges, bien au chaud devant l'âtre de la salle de réception de l'hôtel Malemort, l'autre Medici Corleone - aîné d'Eleus - méditait sur l'annonce qu'il avait découverte en halle le matin même et qui portait l'une des signatures habituelles de son petit frère aux multiples visages. Jolan était l'un de ses noms d'emprunts. Roman ne les connaissait pas tous, mais en plus de forts soupçons, il avait eu la confirmation par Fanette qu'il s'agissait bien d'Eleus. L'annonce l'avait assez surpris car il avait déjà eu son lot de révélations sur les troubles agissements de son frère... Ce fut pour cette raison qu'il décida de le tester, de chercher ses limites pour découvrir à quel point l'esprit du jeune Eleus pouvait être cruel et torturé. Lequel d'entre eux serait le plus convaincant dans son rôle de composition ?

Sa plume glissait déjà sur le vélin, s'arrêtant quelques instants entre chaque phrase pour mieux broder les fils d'une nouvelle histoire... Lui aussi était spécialiste de la dissimulation et des fausses identités. Il s'amusait d'avance de ce qu'il écrivait, sans parler de l'intense curiosité qui le tenaillait déjà quant à recevoir la réponse d'Eleus. Le gamin serait-il aussi méfiant que son aîné était retors ?


Citation:

D'Armande Segal, domestique de son Altesse Royale, aux cuisines,
À messire Jolan aux « Aux Quatre Piliers ».

Monsieur,
J'ai eu vent par les bruits de cuisine que vous proposiez commerce de petits enfants à adopter. Sachez que je puis vous fournir dès à présent un petit garçonnet en excellente santé, qui dort au chaud près de l'âtre ici. C'est celui de la putain qui l'a eu de mon mari et qui est venue faire sa malheureuse pour se faire embaucher ici. La garce se pavane devant moi avec son rejeton diabolique. Je ne suis pas assez méchante pour tuer l'enfant, vous voyez, mais il sera bien mieux élevé dans une bonne famille qu'avec cette fille de mauvaise vie ! Alors je peux vous l'apporter quand vous voulez, si vous en donnez un bon prix, parce qu'il faut bien que je donne à nourrir à ma gamine, moi, celle qui est légitime et que j'ai pas eue en couchant avec n'importe qui !
Je compte sur vous.
Armande.


Voilà. Une histoire un peu croustillante, un brin de mauvaise foi, quelques insultes du cru, et un certain sens de la famille. Cela ferait sans doute illusion... Restait à voir jusqu'où irait la moralité du "Jolan" désigné. La lettre écrite, Roman la ferma d'une tresse en paille et la glissa dans sa besace. Un peu plus tard, lorsqu'il sortit pour se rendre au bourg, il fit un détour par le pigeonnier...
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Eleus

    Le critère le plus demandé était celui du sexe. Et le plus souhaité, sont les garçons. Le courrier - transmis par Véraln - qu’il reçut dans la soirée ne put qu’intriguer le jeune Medeone, mais sa seconde lecture laissa l’enfant perplexe. Le premier détail fut la précision de titre de l’employeur sans mention du nom complet ou incomplet. Mais ce qui lui déplu franchement fut le ton du courrier et la mauvaise foi évidente de la rédactrice. Encore une moralisatrice comme il les vomissait ! Non. Décidément non, il ne l’aiderait pas à soulager sa vie et alla jusqu’à soutenir mentalement le mari pour la désertion de ses vœux maritales. Avec une épouse comme celle-là, qui pouvait le lui reprocher ?

    Sa réponse fut donc rapide.



    Citation:

    ___________________

    A vous, Armande Segal.
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      Salut & Respect,

      Votre proposition est alléchante car les petits garçons en bonne santé sont toujours plus prisé que les autres, mais je suis contraint de la décliner votre offre. Je comprends que la présence de cet enfant soit pour vous un fardeau - en plus d’être un outrage - mais vous n’êtes pas la mère de ce bâtard et n’avait alors aucun droit, ni aucun pouvoir de me le confier. La bonne santé de mon entreprise tient dans cette condition. Qu’aucunes mères ensuite ne soient en mesure de me réclamer leur enfant car, toutes signes une clause d’abandons.

      Je vous propose néanmoins ceux-ci : Envoyez-moi la mère. Envoyez-moi l’enfant. Ou dites m’en plus sur eux et je ferais ce qui sera en mon pouvoir pour la convaincre de me le laisser.


    Cdt.




    Il n’était pas tout à fait honnête, le gamin, car il n’imposait cette clause qu’à celles qu’il sentait incertaines, capable d’un revirement futurs. Ce qui était relativement rare. Peut-être avait-il une demi-douzaine de signature, tout au plus, et la moitié d’entre elles étaient des croix en raison de l’illettrisme de leur propriétaire. Pas de quoi fouetter un chat.

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