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[RP] Elle deviendra une Dame

Elisa.malemort
[ Duché de Clermont en Viennois - Le 9 mai 1466 ]

Le grand jour était enfin arrivé. Sa fille avait grandi. Sûrement trop, au sens propre du terme. Elle dépassait largement Elisa en taille, mais elle avait aussi grandit dans sa tête. Elle n’était plus une enfant. Elle ne réagissait plus comme une enfant… Et puis elle avait désormais son propre enfant : la sublime Keena. Qui avait rejoint la famille depuis quelques temps déjà. Le sang Malemort d’Oulvenne ne coulait pas dans ses veines, mais bon sang, on aurait pu le croire en pensant quelques temps avec elle. Maligne, intelligente, craquante, la petite fille d’Elisa avait tout pour être une Malemort oui. Elle était une Malemort d’ailleurs dans le cœur de la grand-mère.
Ce matin, là, Elisa s’était levé tôt. Bientôt les invités ne tarderaient pas à arriver. Bientôt, il lui faudrait accueillir tout se monde et mener une cérémonie pas comme les autres. Elle l’avait déjà fait pour sa fille Lizzie il y a quelques années, et désormais cela se renouvelait pour Emelyne. Aujourd’hui, elle deviendrait Dame.

Alors, la Malemort s’était levée pour se préparer. Elle avait commencé la journée en prenant un bain chaud parfumé à la lavande. Elle adorait ce moment. Elle adorait sentir la chaleur de l’eau sur sa peau et l’odeur de la lavande venir chatouiller son nez. Après s’être délassée, elle s’était habillée d’une robe légère, blanche qui lui permettait d’être couverte, le temps qu’elle puisse se coiffer et rajouter un peu de rouge sur ses joues. Son teint était frais, la Malemort se sentait bien. Oui, elle était heureuse et cela se voyait sur son visage et sur son corps. Elle ne s’était sûrement jamais aussi bien portée qu’en ce moment.

Ses cheveux ayant repoussé, elle avait décidé de les laisser libre, chose qu’elle faisait rarement ayant pour habitude de les tresser ou de les remonter en chignon. Elle fini par retirer sa robe légère blanche afin de mettre la robe qu’elle porterait pour cette journée particulière. Une magnifique robe carmin que lui avait offert son ami Albin. Dont elle adorait les détails et surtout la tenue du jupon. Cela lui donnait un air léger, frais tout en gardant une certaine prestance qu’elle devait avoir pour l’occasion. Une pointe d’essence de lavande au creux de ses poignées et de son cou. Elle était prête.
Sortant de sa chambre pour aller rejoindre celle de Margaux, elle profita du calme avant la tempête pour habiller elle-même sa dernière née puis son fils Louis. Les autres étaient désormais bien assez grands pour réussir à le faire seuls.
C’est d’ailleurs en cet instant, que la Duchesse réalisa combien le temps avait filé à une vitesse folle. Bientôt, plus aucun de ses enfants n’auraient besoin d’elle. Bientôt, ils partiraient tous l’un après l’autre pour faire leur vie. Bientôt oui… Mais pas aujourd’hui !


Allez mes amours, allons dans le salon pour être prêt à accueillir nos invités.

Margaux dans ses bras, Louis marchant à ses côtés, ils descendirent dans le salon qui avait été aménagé spécialement pour la journée. Des fleurs trônaient un peu partout dans la pièce. Les rideaux étaient tirés pour laisser entrer le plus de lumière possible. Des chaises étaient installées pour que les invités puissent s’y asseoir. Une table dressée avec des rafraîchissements. La Duchesse inspecta toute la pièce en détail. Remettant une rose correctement dans son vase. Elle embrasse ensuite le front de Margaux et déposa un sourire satisfait sur son visage.


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Emelyne.alois
[ Clermont en Viennois, une chambre plus haut ]

___ La brune se mirait dans le cercle dédié de la coiffeuse, sans se voir. Pensive, ses doigts faisaient mine d'attacher les deux petites tresses rousses qui se rejoignaient à l'arrière de la petite tête d'une Keena qui chantonnait, sage. Elles étaient prêtes, ou pas loin de l'être. Elle s'étaient levées tôt, le soleil aidant, avaient guindé Chouquette, le Bobtail, de mille rubans et pinces à cheveux. Elles avaient pris un bain à la camomille où les fleurs s'entrechoquaient encore à la surface de l'eau, elles avaient peigné leurs cheveux à la poudre d'iris, elles s'étaient habillées sans hâte, l'enfant découvrant enfin la robe que lui avait fait confectionner sa mère aux teintes qu'elle voulait. Une frugale collation avait été montée pour elles. La mâtinée était déjà bien avancée, alors que Flocon, la chouette harfang somnolait dans un coin d'ombre du rebord d'une fenêtre, et que Miel tortionnait des glands et des noisettes, et que des pas et des bruits de préparatifs se faisaient entendre dans tout le château.
Elles étaient prêtes. Ou presque.

Un petit mouvement de tête impatient et curieux de sa fille fit sortir Emelyne de ses pensées. Elle lui adressa un sourire et la fit se retourner avec douceur.

___ - Oui, oui, Maman a presque fini, elle attache les tresses comme Keena voulait. Là, voilà. Tu es touute belle.

___ Le ruban noué, la jeune Malemort tapota le cou de la petite rouquine avec de l'eau parfumée à la bergamote, et elles prirent enfin le chemin du salon après une dernière inspection des tenues. Après tout, il était bientôt l'heure, et les quelques invités ne devraient pas tarder. Chemin faisant, tenant la petite main dans la sienne, suivies de peu par un Bobtail tout aussi apprêté, énonçant une énième fois à sa fille les règles de la bienséance machinalement, Emelyne replongeait dans un recueillement discret. Cela faisait depuis novembre dernier, ici-même, alors que la cabane de Keena allait être achevée, que Maman lui avait parlé de ce projet, de cette proposition. Cela avait mis du temps, mais finalement, elles y étaient à ce jour. Où Maman allait lui confier une terre. Et Emelyne se sentait étrangement calme, par rapport à ce qu'elle s'était attendue à être en ce jour particulier.
Elle était prête. Ou pas.

Elle avait beau y penser, elle avait beau se dire qu'objectivement, elle ne le méritait pas, elle avait beau chercher en quoi elle le mériterait, n'ayant encore jamais rien accompli par rapport aux autres prestigieux membres de la famille. Mais Maman avait su la convaincre, Papa avait su la rassurer. Pourtant, même si elle était poussée par ce désir de tout temps, depuis toute gamine déjà, d'aider Maman et de travailler avec elle, elle avait le sentiment d'être récompensée par une terre et un titre injustement. Quelque chose la tenaillait, quelque chose d'imprécis, et plus le moment se rapprochait, plus une forme sombre, intangible, la retenait pas le col et lui demandait de remonter dans le temps pour s'éloigner de la cérémonie, de sorte qu'il n'arrive jamais.
Mais Emelyne savait qu'il était trop tard, et elle ferait face. Elle avait déjà aider à mettre au monde deux fois, elle avait rencontré des personnes plus étranges les unes que les autres, elle avait fait face à des situations bien pires. Et elle ne décevrait pas Maman.
Alors elle arrêta ses pas et s'agenouilla près de sa fille intriguée par cette pause, alors que le salon n'était pas loin.

___ - Dis, uccellina... fit-elle à voix basse. Cela ne te dit pas que l'on joue à cache-cache, là, maintenant ? Tu aurais une idée d'une cachette où on ne nous trouverait pas ?
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Nynaeve87
Des années que Nyna sillonnait à cheval le duché du Lyonnais-Dauphiné.
Si elle avait parfois poussé plus loin, elle ne s’en était que fort peu éloignée, tant elle avait toujours à faire.
Aujourd’hui c’est à Clermont-en-Viennois qu’elle se rendait, fief homonyme du sien, à blason si semblable qu’elle s’était demandée si l’on pouvait les confondre sur un champ de bataille. Heureusement en tous cas qu’ils seraient invariablement du même coté, lié au grand duché par un même serment.

Elle arriva comme toujours, bien à l’avance, afin de se débarrasser de la poussière de la route et se changer pour la cérémonie.
Comme toujours, en tel lieu, on l’attendait avec bienveillance, mettant à disposition quelques lieux appropriés au repos, aussi est-ce fraiche et souriante qu’elle se présenta au grand salon dans lequel devait avoir lieu la cérémonie d’anoblissement.
Carmen_esmee.

        [Mont Saint Michel - Le 7 mai]


    De retour d'un baptême à Pardiac, la brune pose ses gants sur le dressoir et attrape la liasse de missives.. Elle s'avachie dans son siège et s'étire longuement, le voyage l'a éreinté, son malheureux séant est encore engourdie mais il apprécie le confort de son cher fauteuil. La première missive est celle d'Emelyne, le sourire s'étire, elle se relève rapidement, ouvre la fenêtre et gueule...

      "Hey en bas ! Remettez les malles dans la barque !

      - Toutes ?

      - Oui oui toutes, et vite avant que la marée redescende ! J'arrive !

      - Non mais elle est sérieuse.. On vient de se taper les 300 marches...

      - Quoi ?

      - Rien - rien.. On redescend.. Mais on va où ?

      - Euh.."


    La brune relit rapidement la lettre avant de répondre, "A Clermont en Viennois !", elle n'avait aucune idée de où cela se trouvait pour le coup, mais elle avait déjà prévu de roupiller une bonne partie du voyage. Elle se faisait une joie de voir Emelyne ailleurs qu'au Scriptorium et de rencontrer les siens dont elle lui avait tant parlé lors de leur rencontre.


        [Duché de Clermont en Viennois - Le 9 mai]


    Le coche s'arrête enfin, elle descend en se massant le bas du dos... Ils s'arrêtent dans une auberge pour qu'elle puisse se décrasser, faire une micro sieste dans le baquet, et s'habiller convenablement, il faudra donc enfiler une robe...

    Elle se présente aux portes, elle peut deviner depuis l'entrée, que le château a été décoré pour l'occasion, elle sourit et se présente.


      "Bonjour, Soeur Carmen, invitée d'Emelyne, où dois-je me rendre, je vous prie ?"

_________________

En deuil de sa Reyne, Alvira
--Franxa


Avare en sourire, d'une silhouette stricte qu'il maintenait malgré ses quelques récents maux de dos récurrents dont il ne laissait rien paraître, François-Xavier émanait pourtant d'une bienveillance et de ce calme inusable que seuls les chênes centenaires qui ont résisté à tout peuvent prétendre. D'un âge approchant celui du tout nouveau Duc de Clermont en Viennois, il était certainement le domestique en charge du domaine le plus respecté et le plus fiable. Ce fut lui que le petit page était venu trouver lorsque la première invitée se présenta au poste de gardes, et ce fut l'endroit qu'il ne tarda pas à gagner.
Saluant avec élégance, il avisa la Serna.


« Pardonnez-nous pour l'attente. Le bonjour et la bienvenue, Soeur Carmen. Doit-on vous appeler ainsi, ou autrement ?
Si vous voulez bien me suivre, j'aurais l'honneur de vous conduire au lieu de la cérémonie.
»

Menant la marche, il agrémenta leurs pas de commentaires.

« Pardonnez-moi de vous imposer ma présence. Comme vous le voyez le Château n'a rien de complexe dans sa structure, mais il a cela de suffisamment impressionnant que l'on n'ose prendre les chemins les plus évidents. Aussi nous préférons accompagner les convives leurs premiers jours ici. »

S'arrêtant et se mettant de côté pour dégager le chemin et ne pas voir les deux demoiselles non loin du salon principal, il baissa la voix avant de repartir discrètement.

« Ce sera la double porte que vous voyez. N'hésitez pas à faire appel à nous s'il vous fallait quoi que ce soit. Bon séjour. »
Carmen_esmee.

    Patiemment, elle attendit au poste de garde, glanant quelques informations sur le bon goût des propriétaires à travers la décoration, cela pourrait lui servir qui sait. Un jeune homme s'en alla et c'est un vieil homme qui revint, elle le salua d'une inclinaison de tête.

      "Je vous en prie, c'est une belle journée pour un anoblissement et il me plait d'apprécier chaque instant. Soeur Carmen c'est parfait, ou Carmen simplement."

    Elle aurait pu donner tout ce qui faisait son pedigree, mais elle savait Emelyne humble comme elle, et c'est sa personne qui était invité, non son nom et cela avait quelque chose de plaisant, de rafraîchissant, alors autant en profiter !

    Elle lui emboîte le pas et remue la tête comme une breloque sur le toit d'un carrosse, elle tente de tout enregistrer, le choix des matières, des couleurs, les textures se marient a merveille et la décoration est mise en valeur avec simplicité. Elle glisse ses mains dans son dos, enserrant son poignet, il ne fallait rien briser !

      "Au contraire, j'ai apprécié votre visite guidée. J'ai grâce à vous un jeu de piste en tête pour retrouver la sortie le moment venu."

    Elle sourit doucement et l'observe alors qu'il prend congé, il semble souffrir de rhumatismes, plutôt commun pour un homme de son âge, elle ne peut s'empêcher de songer à ce qu'elle pourrait lui recommander tandis qu'elle se dirige vers les doubles portes. Elle se glisse à l'intérieur, ses yeux sont attirés par le plafond, la pièce est vertigineuse sans pour autant manquer de chaleur.

      "Waoow.."


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En deuil de sa Reyne, Alvira
Keena
La petite fille n'était pas vraiment consciente de l'importance du moment. Elle le savait, sa mère lui avait expliqué avec des mots simples, mais cela restait une cérémonie avec du monde et surtout des règles à respecter. Et... l'enfant n'était pas la plus habile à ce jeu. Les préparatifs avaient été longues, il avait fallu se lever tôt, prendre un bain, un petit déjeuner rapide, s'habiller, se coiffer... Bref tout un cérémonial un peu longuet pour l'enfant.
Mais Emy savait comment s'y prendre avec la petite fille de dorénavant 5 ans. Elle était restée calme durant tout cet instant, prenant le temps, ne la bousculant pas.
A présent, elles sentaient bon, elles étaient habillées. La fillette sourit en découvrant la magnifique robe qu'Emy avait fait confectionné pour elle. Lançant ses bras autour de son cou, elle lui fit un câlin, la remerciant en chuchotant au creux de son oreille.


- Maman? Miel peut venir aussi?

Se levant, Keena fit un geste discret à l'écureuil pour qu'il vienne se blottir sur son épaule, sous le tissu de sa robe. Elle ne pourrait pas le cacher sous ses cheveux cette fois...
Leurs pas les menèrent vers le salon où devait avoir lieu la cérémonie, mais à quelques mètres de la porte monumentale, Emy s'arrêta, s'agenouilla devant elle. C'était peut-être la première fois que la petite ressentait de la peur dans les yeux de sa mère.


- Maman...?

Elle écouta ce qu'elle chuchota à son oreille et les yeux de la petite rouquine se mirent à briller et à pétiller.

- C'est vrai? On peut jouer?

L'enfant sentant la permission lui ouvrir des perspectives dans ce moment solennel, elle attrapa la main de sa mère pour l'entrainer. Elle avait repéré une cachette dans le couloir. Une cachette où souvent elle venait. De là elle pouvait observer sans se faire voir.

- Là maman. Cache toi!

Et de la pousser au train pour qu'elle se glisse entre le mur et la statue.
Kye
Elle avait quitté le lit sans un bruit alors qu'au même moment il s'emparait de son oreiller encore chaud et transpirant encore son odeur. Il avait plongé son visage au milieu de celui-ci, aussi bien pour ce cacher des premiers rayons du soleil qui transperçaient à travers la fenêtre que pour vraiment s’imprégner de ce parfum. La seule chose qui le fit ouvrir les yeux un court instant, c'était le moment où, délicatement elle se glissait dans l'eau fumante de son bain. Juste le temps d'observer le galbe d'une fesse et dans un esquisse de sourire satisfait de prolonger encore son sommeil.
Parfois, il se réveillait, levant légèrement la tête pour chercher Elisa du regard. C'est ainsi qu'il pu la voir dans cette légère robe blanche, que la lumière rendait presque transparente. Également, il la vit se coiffer délicatement les cheveux ainsi que s'appliquer un léger maquillage avec douceur . Et puis, avant qu'elle ne parte, il la vit ajuster cette robe.
Pour rien au monde, il aurait échangé ce petit rituel du matin. La seule chose qui pouvait éventuellement lui faire de l'ombre, c'était la course des enfants précédant leur saut dans le lit parental parfois. Cependant là, il s'agit de deux choses totalement différentes et donc incomparable : d'un côté le plaisir coupable de l'époux comblé et de l'autre la joie du père heureux.

Rapidement après le départ de la Malemort, il quitta la chambre. Il faut dire qu'un homme ne prend pas autant de temps qu'une femme pour se préparer, c'est un fait avérer. Il n'avait qu'à faire sa toilette et s'habiller, qu'il était déjà prêt pour la journée. Journée qui démarra donc comme toutes les autres, alors que bien évidemment, elle n'avait rien de comme les autres. Aujourd'hui était un jour spécial.
Aujourd'hui, Emelyne rentrait dans la noblesse de façon propre. Elle aurait beaucoup de chose à gérer désormais, car administrer des terres n'est pas chose aisée. Surtout pour une jeune femme de son âge et oui, car si certains la voyaient encore à travers des yeux d'enfants, force est de constater que désormais elle était devenue une femme prête à bien des choses.

La première qui l'attendrait serait de se faire respecter par ses paysans. Bien que cela soit simple à dire, il n'est pas facile de bien administrer une communauté. Mais évidemment, Emelyne pouvait compter sur toute une famille pour l'épauler ainsi que la conseiller. Et puis, de toute façon, c'est en faisant des erreurs qu'on apprend le plus. Le principal étant d'essayer, ce que les gens supportent le moins c'est l'inactivité et le manque de décision.
Le vieux loup sorti de la chambre pour rejoindre Elisa dans le salon. En chemin, il croisa plusieurs servants dont une servante qui parlait plus fort que les autres. Elle semblait râler et exagérer un peu dans ses propos, mais quand on la connait, on est pas surpris. Avant de rentrer dans le salon, il croisa François-Xavier, qu'il interpella :


- François-Xavier, pensez à rejoindre Marine ensuite. J'ai cru comprendre qu'elle râlait par rapport aux jardins...mais bon...je ne serai pas surpris si on me disait qu'elle était marseillaise ! Enfin bref, merci de voir ce qui s'y passe, il doit quand même y avoir un fond de vérité.

Et puis, il rentra dans le salon. Elisa était en train de replacer une fleure lorsque le Noircastel se glissa dans son dos, il fit parcourir les doigts de sa main droite dans les cheveux de la Malemort, replaçant une mèche derrière l'épaule afin de libérer le cou et déposa délicatement un baiser sur la peau.

- Bonjour toi.
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Eyvin
Le petit homme avait réussit à s’éclipser de la Champagne afin de se rendre au domaine de sa môman chérie.
Il était accompagné par la garde de sa mère afin que le voyage se passe bien et lorsque le petit Malemort arriva il se fit annoncer...


Hé ! Youhouuuuuu !!!! J'suis Eyvin Rotule Argawaen Baccard de Malemort ! Le fils de Elisa ! Ouvrez moi ou j'vous coupe en deux !

Eyvin brandit son épée en bois et se mit à l’agiter.

MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!!!!!!!!!!!!!
--Franxa


Le bon vieux François-Xavier était heureux de voir les propriétaires revenir et animer le domaine, mais il devait bien avouer que la famille avait toujours été un peu remuante, et ce jour ne faisait pas exception. Entrapercevoir les silhouettes de la toute jeune Keena et Emelyne cachées derrière une statue, entendre Kÿe se plaindre du bon personnel dévoué et reconnu pour son bon sens en présence d'une invitée, et à présent, alors qu'il empruntait chemin vers les jardins, un cri se fit entendre à l'extérieur.
Le domestique dévia de sa trajectoire pour revenir au poste de gardes, et reconnut les uniformes et le petit Malemort au milieu d'eux.


« Eyvin, bonjour. Mais vous êtes devenu immense, dites-moi. La dernière fois que je vous ai vu, on pouvait vous glisser et vous transporter dans un seau. »

Il tendit le bras en guise d'invitation à avancer.

« Votre présence va faire des heureux. Votre mère et Kÿe vous attendent au grand salon, je vous accompagne. Mais pardieu, avant toute chose, rangez votre formidable épée, je vous prie. Vous n'en aurez nul besoin ici. »
Emelyne.alois
La petite main de Keena toujours dans la sienne, Emelyne se tenait immobile, tapie dans l'ombre de la statue et d'une légère alcôve du mur. Elle lorgnait sur un Bobtail de gala qui, impassible et immobile sur son séant, gardait ses petites billes noires tournées vers leur cachette, tandis qu'un écureuil, perché sur l'épaule de la fillette, taillait le scalp d'une noisette avec encore moins de discrétion. A croire que les animaux n'avaient aucune notion du jeu de cache-cache, et c'était plutôt paradoxal tant ils étaient quasiment invisibles dans la nature pour la plupart, et seuls les plus calés savaient où poser leurs regards pour les observer. Mais ce ne semblait pas être le cas de leurs animaux, qui semblaient tout faire pour être vus, humpf.

Pour autant, surprenamment, cela fonctionnait. Tour à tour, les quelques personnes passaient devant eux sans se rendre compte de leurs présences, et affectueusement la brune passa la main entre les épaules de la rouquinette pour la remercier et la féliciter. La bonne nouvelle dans toute cette histoire, c'est que lorsqu'elle chercherait Keena à l'avenir dans le château, elle saurait où et comment regarder. La mauvaise... était que la jeune Malemort commençait à avoir mauvaise conscience.

Elle s'était éclairée en voyant passer Carmen, et faillit se trahir en peinant à s'empêcher de la héler et d'aller l'étreindre, d'autant que la normande était magnifique et que c'était une rare fois où Emelyne la voyait avec une telle toilette. Se pinçant les lèvres, elle attendit suffisamment pour confier tout bas à sa fille :

___ - C'est Carmen... C'est la Professeur de Maman, et aussi une belle amie, que Maman aime beaucoup. Elle est très gentille, elle sait beaucoup beaucoup de choses. Tu seras gentille avec elle, d'accord ?

Une autre dame était passée avant, inconnue d'Emelyne qui ne savait encore qu'elle était Dauphiné. Puis ce fut Kÿe, passant à son tour devant elles, et entrant dans le salon tout en pensant à régler des soucis logistiques avec les domestiques. La jeune Malemort baissa le nez, et se pinça les lèvres. Elle ne pouvait pas faire faux bond ainsi, alors que des gens avaient fait la route pour venir spécialement ce jour, même Ehmée était sortie du couvent pour l'occasion. Alors que tout avait été organisé et que le personnel s'était occupé de tout avec application, encore une fois, et elle ne pouvait pas ne pas reconnaître le travail qu'ils avaient accompli.
Et surtout, un appel enthousiaste retentit à l'extérieur, et si elle mit du temps à reconnaître ce timbre, un visage lui apparut soudainement. Un visage qu'elle n'avait pas vu depuis tant et tant de temps et qu'elle n'espérait pas voir ce jour.

___ - C'est... C'est ton tonton Eyvin ! souffla-t-elle un peu vite et un peu trop fort à sa fille. Il est plus âgé que toi, mais tu pourras jouer avec lui et faire du poney et plein de choses. Oh, je suis contente qu'il soit là.

Emelyne se fit effervescente et toute trace d'appréhension s'en allait. Elle ne pensa plus qu'à tous les retrouver dans le salon, et surtout à ne pas les décevoir en fuyant. Mais il était trop tard... Elle avait proposé ce jeu à Keena, et elle ne pouvait y mettre fin juste comme ça. Par principe, pour sa fille qui était heureuse de jouer, et qui ne comprendrait pas la cohérence de tout arrêter subitement, le jeu ayant toujours cours.
Il fallait que quelqu'un les trouve...
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Carmen_esmee.
    Carmen fini de passer le plafond en revue, quelques impatiences dans les jambes, elle se hissait sur la pointe des pieds, pour basculer ensuite sur ses talons, et ainsi de suite, laissant ses bras ballotter en rythme pendant qu'elle détaillait un tableau. Des bruits lui parvinrent, comme si quelqu'un grignotait en cachette à un rythme effréné. Elle se gratta l'oreille pensant que le trop de voyage lui avait donné quelques acouphènes.. Le bruit s'arrêta un court instant puis repris. Les sourcils froncés et les lèvres pincées, elle balaya la salle du regard très superficiellement cherchant le grignoteur peu discret, qui lui donnait ma foi assez faim également. Des cris dans l'entrée lui firent tendre l'oreille, un jeune enfant sans doute.. Trop curieuse, elle passa la tête dans le couloir pour voir le crieur.

    Elle croisa quelques personnes qui lui étaient inconnues, elle baissa la tête poliment et les salua d'un simple "Bonjour" sur leur passage. Les présentations seront faites par la jeune Emelyne et elle voulait lui laisser ce plaisir... D'ailleurs pourquoi n'était elle point encore arrivée ? Les mains se frottèrent, elle eut l'idée d'aller se renseigner auprès du vieil homme qui l'avait accueilli.

    Mais sur le chemin, les acouphènes reprirent, elle se gratta nerveusement l'oreille et quand elle ouvrit les yeux, elle tomba sur pas loin de six paires d'yeux ! Surprise elle fit un saut en couinant de façon peu discrète et failli renverser un bien jolie vase qu'elle étreignit pour qu'il ne tombe à terre... A bout de souffle, le cœur battant dans ses tempes, elle plissa les yeux.. Et chuchota..


      "Emelyne ? Damoiselle ? Écureuil ?"



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En deuil de sa Reyne, Alvira
Argawaen
Le Dehuit de Malemort avait été prévenu par son neveu que sa cousine organisait une petite cérémonie. Il n'avait point été invité mais il allait prendre le risque de se présenter malgré tout. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas vu Elisa et il était temps de faire le premier pas...
Approchant de l'entrée, perché sur sa monture, posant sa main gauche sur le pommeau de son épée, main droite sur le haut de sa hache il s'adressa au garde.


Lo bonjorn, je suis Argawaen Dehuit de Malemort, Senher de Lugan, de Cosnac, de Raix et de La Chesnelière. Capitaine d'Armagnac et Comminges, mais avant tout, le cousin de Donà Elisa. Serait-il possible de lui dire que je suis ici ?

Le grincheux retira son casque qu'il cala sous le bras et attendit patiemment la réponse du garde.
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--Franxa


François-Xavier restait calme, mais le regard qu'il lançait au garde, qui l'avait fait appelé alors qu'il venait de mener le petit Eyvin au grand salon et qu'il allait enfin voir ce qui se passait du côté de la jardinière, présageait d'une future petite soufflante en tête à tête.

« Seigneur Argawaen, bonjour. Vous êtes ici chez vous, vous le savez bien, formula le vieux domestique en faisant traîner ostensiblement les voyelles pour les gardes qui n'en menaient pas large.
Nulle nécessité de vous annoncer. Par contre, souhaiteriez-vous entrer rejoindre Madame Elisa au grand salon où elle aura le bonheur de vous y accueillir, ou préféreriez-vous vous entretenir avec elle en privé ?
Dans un cas ou l'autre, nous feriez-vous l'honneur de nous laisser nous occuper de votre destrier ?
»
Elisa.malemort
La Malemort avait à peine eu le temps d’embrasser sa fille et replacer la rose, qu’elle senti un baiser venir se déposer dans son cou. Elle frémit et d’un sourire satisfait, sa bouche se transforma en un sourire ravi. Se retournant, les onyx viennent directement rejoindre l’azur. Le nez vient ensuite se frayer un chemin contre son cou. Margaux, profitant alors de l’étreinte avec son père et sa mère réunis. La Malemort murmura alors tout bas :

Bonjour toi.

Ils profitèrent de l’étreinte familiale, seulement quelques secondes. Louis lui, c’était déjà déplacé vers le buffet pour commencer à vider le stock de nougat. Heureusement, il n’avait pas vu qu’un autre stock de nougat - à la cerise celui-ci- était placé un peu plus haut, inatteignable pour lui. A ce moment-là Dauphiné fit son entrain dans le salon. Gardant sa plus jeune fille de quelques mois seulement dans ses bras, elle vint l’accueillir.

Dauphiné, bonjour. Je suis ravie de vous revoir. Vous avez pu trouver tout ce qu’il vous fallait dans les appartements préparaient pour vous ? Vous connaissez déjà mon époux, Kye, et le petit grignoteur là-bas c’est Louis notre fils et dans mes bras notre dernière-née Margaux.

A peine eut-elle le temps de terminer sa phrase, qu’une tornade arriva dans le salon. Un regard vers François-Xavier puis un sourire pour le remercier d’avoir ramené jusqu’ici Eyvin, la Malemort accueille alors directement son jeune fils contre elle. Comme si elle ne l’avait pas vu depuis…

Une éternité mon fils ! Comme tu as grandis, comme tu as changé. Tu ressembles de plus en plus à ton papa.

Elle aurait pu ponctuer d’un « mon bébé » mais elle se doutait que son fils de désormais dix ans, n’aurait pas apprécié. Elle se contenta de l’embrasser tendrement, vérifier qu’il avait encore tous les morceaux qu’elle avait construit pendant neuf mois puis de l’embrasser à nouveau. Ils échangèrent des banalités qu’une mère demande toujours à son enfant non vu depuis bien trop longtemps comme par exemple « Tu manges bien ? Tu manges assez ? On s’occupe bien de toi ? Tu apprends bien tes leçons ? ». Elle dû stopper ses questions quand une tornade bis arriva dans la pièce en la personne de Ehmée qui fonça directement vers son jeune frère Louis, au buffet pour l’aider à dévorer les nougats. Evidemment la jeune Ehmée s’était abstenue de tous bonjour aux personnes présentes, digne de sa personne comme toujours. La Malemort mère ne manquera pas de lui rappeler une fois la cérémonie terminée, car l’heure n’était pas à la réprimande. Et puis de toute manière, le regard de la Malemort fut attiré vers ailleurs… Vers Lui ! Les onyx s’étaient tournés vers la porte, elle avait cru rêver d’abord, mais les mouvements de sa fille dans ses bras lui firent comprendre que non, cela était bien réel, il était là ! Sans attendre, la Duchesse vint alors à sa rencontre et elle se lova dans ses bras avec sa fille.

Arga, mon Arga, mon père. Vous n’imaginez même pas à quel point je suis heureuse que vous soyez là. Je vous demande pardon ne n’avoir pas pris le temps de vous écrire. Je suis une bien piètre fille, et pourtant vous êtes là, entier et chez moi ! Je suis tellement heureuse. Comment allez-vous ?

Ses lèvres viennent se plaquer sur la joue du Capitaine. Un Ours présent dans sa vie depuis de très longues années. Toujours présent pour elle, à tel point qu’il était devenu comme un père pour elle. Un père qu’elle n’avait jamais pu avoir, mise à part grâce à lui. Alors sans aucun doute possible, oui, elle était ravie qu’il soit présent aujourd’hui, ici, avec eux. Et sans aucun doute qu'Emy serait elle aussi ravie de voir un membre de plus de la famille présent pour cette grande journée pour elle. D’ailleurs, où était-elle cette chipie ? ça n’était pas dans ses habitudes pourtant d’être en retard. En attendant, elle décida de présenter l’Ours.

Argawaen, voici Dauphiné qui sera témoin de la cérémonie qui va se dérouler ici même. Dauphiné voici mon cousin Argawaen Dehuit de Malemort, je ne sais pas si vous vous connaissez déjà. Et je ne vous présente plus mon époux que vous connaissez…

Désignant alors Kye qui se trouvait juste là. La Malemort regarda alors de nouveau la porte. Où pouvait bien se trouver Emelyne et Keena ? Devait-elle commencer à s’inquiéter ? Elle décida de leur laisser encore quelques instants pour arriver avant d’envoyer François-Xavier montrer les dents pour les ramener vite fait bien fait.
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