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[RP] Elle deviendra une Dame

Emelyne.alois
Si Keena réprimandait Miel à chaque scalpe de noisette, pour le bruit qu'elle causait avec ses petites quenottes et qui risquait de trahir leurs positions, Emelyne faisait mine d'être du côté de sa fille, tout en encourageant du regard l'animal à continuer et en lui promettant mentalement plein de bonnes choses. Et alors qu'elle commençait à imaginer d'autres plans pour hâter leur découverte -le plus extrême d'entre eux étant de faire chuter la statue qui les masquait de manière tout à fait fortuite et tellement maladroite-, la brune perçut un mouvement en périphérie de sa vision. Et elle fit des yeux ronds en apercevant Carmen rattraper un vase avant qu'elle ne tourna la tête dans leur direction, et chuchota à leur attention.

___ - Emelyne ? Damoiselle ? Écureuil ?

___ - Carmen ? commença-t-elle pour lui répondre en chuchotant également, et avant de retenir une question saugrenue consistant à demander à la normande ce qu'elle faisait là.

La jeune Malemort s'éclaircit la voix, se rendant compte qu'il était absurde de continuer à chuchoter, et tapota doucement le dos de sa fille pour la faire avance et sortir de leur cachette avant d'étreindre joyeusement sa Professeur.

___ - Carmen ! Oh, je suis heureuse que tu sois là, se laissa-t-elle enfin dire ce qu'elle s'était retenu de prononcer plus tôt. Et puis tu es... magnifique. J'espère que le voyage fut bon. Pardon de t'avoir faite venir d'aussi loin. Et... ce vase a l'air de te plaire, dis-moi.

Entourant les épaules de la petite rouquine avec ses bras pour l'adosser contre elle, Emelyne eut un sourire et un regard tendre pour l'enfant de cinq ans.

___ - Je te présente Keena, ma fille. Nous jouions à cache-cache, c'est... un... genre de... rituel matinal ? pataugea-t-elle, avant d'embrayer sur autre chose.
Allons-y, rejoignons le grand salon, nous sommes attendues. On reprendra le jeu plus tard, d'accord, petit coeur ? C'est Carmen qui devra se cacher cette fois.

Elle adressa clin d'oeil malicieux à son amie et montra le chemin. Ce petit intermède avait fait du bien à la jeune Malemort qui ne ressentait plus aucune nervosité. Elle ne pensait plus qu'à être parmi les siens, à profiter de ce moment avec eux. C'est ainsi que Carmen, Keena et Emelyne firent leur entrée dans le grand salon.



La jeune Malemort eut un sourire désabusé et tendre en voyant l'agitation dans la pièce. Gardant la petite main de Keena dans la sienne, elle attendit que les regards se tournent vers elles pour prendre la parole. Elle se contint d'aller embrasser Ehmée et Eyvin qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps, cela attendra encore un peu. Les convenances d'abord.

___ - Le bonjour. Je souhaite vous présenter soeur Carmen de la Serna, qui nous vient de Normandie. Carmen, ma merveilleuse Maman, Elisa. Voici son époux et mon troisième Papa, Kÿe de Noircastel, ainsi que la toute dernière Malemort, Margaux.

Ceux qui semblent vouloir causer la perte des nougats du buffet sont mes petits frère et soeur, Ehmée et Louis. Celui à l'épée est Eyvin, le frère jumeau d'Ehmée. Et puis...


Et puis il y eut un léger flottement, une petite hésitation durant laquelle Emelyne plissa les yeux sous un effort de mémoire. Si l'une des autres personnes présentes était sans doute Dauphiné, l'autre...

___ - ... Papa Ours ? finit-elle par lâcher, incrédule, avant même de s'en rendre compte.
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Argawaen
Remerciant le garde d'un signe de tête, le Dehuit de Malemort prit le temps de répondre.

Je vais la rejoindre au grand salon, ne vous en faite pas, je suis certain qu'elle n'en sera que plus comblée.

Je vous laisse ma monture, mais prenez garde ! Je ne veux pas une seule rayure dessus !


De sourire amusé et de se rendre donc au sein de la demeure de sa cousine.
Main gauche sur le pommeau de son épée, main droite sur le haut de sa hache, l'homme pénétra dans le grand salon et cherchait Elisa du regard, et ce fut elle qui vint à lui en première... L'oeil de lynx !

Le grincheux l'enroula de ses bras et la serra contre lui, prenant garde malgré tout de ne point écraser sa petite cousine. L'ours ne disait mots, mais son regard en disait long, il déposa un tendre baiser sur le front de sa fille.


Le plaisir est partagé ma chère fille. Vu que je n'avais point de réponse, et ayant été prévenu par mon filleul que vous organisiez une petite fête, je me suis invité...

Marquant une pause, son regard bleuté rencontrant les onyx.

Je vais, je vais... Beaucoup de choses sont arrivées, et actuellement avec mes responsabilités et Namay qui est à nos portes, j'avais également besoin de m'échapper un peu... Enfin je vous raconterais tout cela ma fille.

Puis se laissant présenter, le vieux vétéran s'adressa à Dauphiné.

Encantat Dauphiné. Pardonnez moi la question mais étant moi même natif Dauphinois, Valence plus précisément, de quelle ville venez-vous ? Le LD est-il toujours aussi vivant qu'à mon temps ?

Le grincheux en profita pour saluer Kye d'un signe de tête et un sourire se dessinait sur le visage de l'homme en entendant Emelyne.

Et oui, c'est bien moi... N'es-tu point contente de me voir ?

Et de sourire de nouveau.
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Eyvin
Le jeune Malemort fut conduit jusqu'au lieu de la cérémonie, ni une, ni deux, il prit de l'élan et s'élança jusqu'à sa maman...

MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le petit homme sauta dans les bras de sa mère et se serra contre elle. Lui qui était si seul en Champagne, il était plus qu'heureux de revoir celle qui l'avait mis au monde.

Je suis grand tu as vue ? Et aussi fort que papa ! Par contre je grogne comme parrain ! Maman maman ! Tu m'as manqué...

Puis de sa petite voix.

Maman, j'ai prévenu parrain que tu faisais une fête, tu crois qu'il va venir ? Et ils sont où les autres ? Et ma soeur ? Et tout le monde quoi !

Puis lui montrant son épée en bois.

Regarda môman, une vraie épée ! Je vais terrasser plein de dragons et sauver des jolies Princesses comme toi !

Et là, l'ours entra... Mais il voulait voir les autres aussi ...
Carmen_esmee.
        [Couloir]


    Les émeraudes naviguent entre sa protégée, la fillette et l'écureuil, elle incline la tête de côté pour ce dernier, peu habituée à en voir de si près. Elle suit du regard le petit groupe sortant de sa cachette et accueille bien volontiers la jeune Emelyne avec son bras libre. Elle tient toujours le vase en berceau avec l'autre..

      "Ce vase euh oui..", elle se retourne pour le poser d'où elle l'avait ôté, "Je suis heureuse de te revoir, moi aussi."

    Elle sourit doucement, ravie que l'effort vestimentaire ait été remarqué.

      "Le voyage fut bon, je commence a être rodée.. rassure-toi."

    La montoise sourit à la fillette qui lui ait présenté, elle semble un brin plus âgée qu'Hanna, "Enchantée Keena" dit-elle dans un sourire bienveillant. "Sans vouloir me vanter, je suis très douée pour me cacher", elle fit un clin d’œil à Keena.

        [Grand Salon]

    Emboîtant le pas à la jeune Malemort, l'élue du jour, elle fut surprise de cette introduction, les joues s'empourprèrent, elle se gratta le coude nerveusement, agitant sa main libre vers les présents.

      "Bonjour, Enchantée de rencontrer la famille d'Emelyne." A la mère, elle se permet d'ajouter en s'approchant. "C'est un plaisir de côtoyer votre fille, vous avez toutes les raisons du monde d'être fière d'elle."

    Elle sourit en essayant de retenir les noms des différents papa, ainsi que les enfants qui dissipés amusent grandement la Montoise. Pour la mort des nougats, pour sûr qu'elle ne serait pas la dernière. Le trouble s’empare du minois d'Emelyne, elle se retourne et observe le responsable, le dénommé Papa Ours, un surnom qui semble bien lui aller.

      "Bonjour."

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En deuil de sa Reyne, Alvira
Elisa.malemort
La Malemort se mit à sourire quand Eyvin se mit à parler. A croire qu’il était resté silencieux durant un moment car il ressemblait à un vrai moulin à paroles tout à coup. Où était donc passé ce petit garçon si timide et introverti ? Celui qui aimait passer le plus clair de son temps dans les jupons de sa maman, regardant les gens du coin de l’œil et tournant vite la tête quand il croisait le regard des autres. De toute évidence, il avait disparu pour laisser place à un jeune garçon beaucoup plus sûr de lui, et de toute évidence, grand et fier. La mère se mit alors à sourire.

Une vraie épée ? Et bien… C’est ton parrain qui te l’a offert ? Tu en as de la chance dis-moi.

Elle se tourna alors vers l’Ours.

J’espère que vous me pardonnerez. Les journées passent tellement vite que je mets parfois beaucoup, voir même beaucoup trop, de temps à répondre à mes courriers. Mais je suis ravie que vous soyez là. C’est un grand jour et nous sommes tous ravis que vous soyez présent avec nous et pour Emelyne surtout. Nous prendrons le temps de discuter tout à l’heure, mon cher père.

Et voilà la Reyne du jour qui fait enfin son apparition. Juste à temps avant que la Malemort mère ne fasse lâcher les chiens et les gardes pour crier à l’enlèvement et promettre une rançon à qui retrouverait sa fille chérie. Les onyx se tournent vers la jeune femme qui accompagne sa fille et sa petite fille.

Bonjour Carmen. Je suis ravie de pouvoir enfin mettre un visage sur un prénom après toutes les fois où ma fille m’a parlé de vous. Et vous avez raison, je suis fière d’elle… Mais je le suis depuis sa naissance pour être franche. En tout cas, je vous souhaite la bienvenue à Clermont en Viennois, j’espère que votre route fut agréable.

Elle le sourit, se tournant vers Keena qui était tout proche, la Duchesse se pencha pour venir embrasser le front de sa petite fille, puis le front de sa fille Emelyne lui murmurant alors à l’oreille.

Tu es sublime, ma douce. C’est ton grand jour, aujourd’hui. N’ai aucune crainte, je reste près de toi.

La Malemort fini par tourner la tête vers Nyna. Tout en proposant, à chacun, d’un signe de la main de prendre place sur les chaises installées là pour l’occasion.

Pouvons-nous commencer ?
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Nynaeve87
Elisa vint accueillir Nyna dès son entrée dans le salon préparé pour la cérémonie.

Bonjour votre grâce, tout était parfait merci, j’ai pu ainsi laisser derrière moi la poussière du voyage.

Dauphiné avec un sourire caressa doucement la main de l’enfant qui dans les bras de sa mère la fixait déjà bien éveillée.

Bonjour Margaux…

Du regard elle suivit un instant le grignotage de Louis. Elisa lui présenta son cousin aussi posa-t-elle sur lui son regard brun et curieux. Il avait le même accent que Comminges ce qui la fit sourire

Je suis enchantée Capitaine. Vous étiez Dauphinois ? De valence ? J’habite Embrun pour ma part depuis fort longtemps. Ma ville est fort calme. Je ne sais trop ce qu’il se passe dans votre ancienne ville. A quelle époque étiez-vous en notre duché ?

Elle se tourna ensuite vers son confrère pour le saluer aussi.

Bien le bonjour Kye, je suis heureuse de partager avec vous ce moment si spécial ou l’on prend vassal.

Lorsque la Malemort lui demanda si tout était en ordre la brune vint se placer derrière elle.

Nous pouvons commencer.
Elisa.malemort
La Malemort hocha la tête à la réponse de Dauphiné. Elle attendit qu’elle vienne se placer derrière elle, puis elle fit un signe de tête au valet pour qu’il ferme les portes du salon. Oui, elle attendait encore une personne qui avait été conviée, mais il fallait bien se résigner : Il ne viendrait pas. Elle observa un court instant l’assemblée. Elle vérifia que le petit présent -qu’elle avait fait préparer- était bien à sa place. La Duchesse fini par faire signe à l’assemblée de s'installer et à son époux de venir la rejoindre pour se placer à ses côtés.

Emelyne, veux-tu bien t’approcher s’il te plait ?

La Malemort la suivi du regard durant tout son déplacement jusqu’à elle. Désormais Fille et mère se retrouvaient l’une en face de l’autre. Elle esquissa un sourire puis prit un instant pour elle. Elisa regardait alors sa fille droit dans les yeux. Sa si grande fille qui n’était plus une enfant. Elle se souvint de sa naissance, à Limoges, de ce jour où elle l’avait vu pour la première fois. Le premier enfant qu’elle pouvait prendre dans ses bras. C’est à partir de ce jour, que la Duchesse comprit que sa vie ne serait plus jamais la même. Car désormais elle vivrait pour quelqu’un d’autre, oui elle vivrait pour sa fille, pour Emelyne. D’ailleurs, elles en ont vécus des aventures ensemble. Rarement séparées, toujours à veiller l’une sur l’autre. La Malemort mère se mit à sourire en repensant à tout cela. Puis elle prit la main de sa fille dans la sienne.

Emelyne Aloïs Nebisa, ma fille. Je ne vais pas tourner autour du pot, nous savons tous pourquoi nous sommes réunis aujourd’hui. Nous savons tous qu’aujourd’hui, nous sommes là pour toi et pour ce lien que nous allons échanger d’ici quelques instants. J’ai pour habitude de toujours parler de mon lien avec mon futur vassal avant de prononcer nos liens… Mais que dire aujourd’hui ? Je n’ai pas vu les années passer, tu es passé d’un tout petit bébé qui tenait à peine sur mon avant-bras pour dormir contre ta maman à une jeune fille intelligente, belle, passionnée et fidèle. Tu es fidèle à ta famille. Je te l’ai déjà dit de nombreuses fois mais je vais te le rappeler encore aujourd’hui. Je suis fière de toi ma fille.

La Duchesse retira sa main de celle de sa fille avant de reprendre.

Emelyne Aloïs Nebisa d’Oulvenne Malemort acceptes tu les terres de Saint Martin de Vaulserre ? Si tel est le cas, accepte de ployer le genou devant moi et jure moi serment.
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Carmen_esmee.
    Introduite par Emelyne, la brune offre un sourire à la mère de cette dernière,

      "Bonjour Carmen. Je suis ravie de pouvoir enfin mettre un visage sur un prénom après toutes les fois où ma fille m’a parlé de vous. Et vous avez raison, je suis fière d’elle… Mais je le suis depuis sa naissance pour être franche. En tout cas, je vous souhaite la bienvenue à Clermont en Viennois, j’espère que votre route fut agréable.

      - Des plus agréables, je vous remercie. C'est un honneur d'assister à son anoblissement."

    Un fin sourire, une main qui se pose dans le dos d'Emelyne, un petit clin d'oeil et elle file s'asseoir dans un coin pour attendre calmement le début de la Cérémonie. Quand cette dernière débute à la demande de la Duchesse, Carmen ne peut s'empêcher de penser à ses petits frères, elle se demande si un jour Emelyne les rencontrera, sans doute faudra t-il un événement pour forcer le destin.

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En deuil de sa Reyne, Alvira
Emelyne.alois
___ - Et oui, c'est bien moi... N'es-tu point contente de me voir ?

___ - Si... si ! Evidemment que si, je suis heureuse !

Remise de la surprise, Emelyne happa les quelques pas qui la séparait du Dehuit Malemort afin de lui enlacer le cou pour l'étreindre.

___ - Tu étais plus grand dans mes souvenirs... ajouta-t-elle avec un léger sourire. La dernière fois que l'on s'est vu, il me semble qu'il me fallait gravir une colline pour atteindre ta joue.

Elle ne le quitta que pour dire bonjour aux autres personnes présentes, en sachant qu'ils auront plus de temps pour papoter après la cérémonie. La politesse avait la primeur et elle tenait respecter les usages. Se retournant, la jeune Malemort eut une sensation étrange en voyant Maman et Carmen faire connaissance. Comme si ses deux univers distincts entraient enfin en contact.
Comme toujours, Emelyne ferma les yeux sous le contact familier et qu'elle aimait tant des lèvres maternelles sur son front, et son compliment la ravit.

___ - Tu es sublime, ma douce. C’est ton grand jour, aujourd’hui. N’ai aucune crainte, je reste près de toi.

___ - Merci, Maman... Cependant, je n'ai pas grand mérite, j'ai la chance d'avoir une mère tellement sublime qu'il est impossible qu'elle puisse avoir des enfants laids, lui répondit-elle avec espièglerie, tout en lui bisant la joue.
Et... Merci. Je n'ai aucune crainte.

C'était la vérité. Si crainte elle avait eu au fur et à mesure que le jour approchait, et si son pic fut atteinte au lever, à présent Emelyne n'avait plus peur. Elle était simplement heureuse d'être si bien entourée et de pouvoir profiter pleinement de ce jour avec toutes ces personnes qu'elle aimait.
Elle reprit la main de Keena pour aller la présenter aux autres enfants, Ehmée et Eyvin, qu'elle embrassa chaleureusement, et, grande soeur et mère oblige, elle rappela encore une fois quelques règles de bienséance. Elle salua et remercia Dauphiné pour sa venue, et bisa la joue de Kÿe dont elle effleura l'épaule affectueusement du bout des doigts.
Il manquait une personne, oui. Même deux, aux yeux de la jeune brune. Mais elle n'en voulait à aucune de ces deux personnes, elle aurait même culpabilisé s'ils s'étaient forcés à venir pour se retrouver cernés par sa petite famille.

Maman signala le début de la cérémonie, et chacun gagna sa place. Emelyne bisa la joue de sa fille et lui souffla d'aller à sa préférence, avec Carmen ou avec ses... oncles et tante de son âge. Les pauvres Carmen et Argawaen se retrouvaient seuls adultes assaillis d'enfants.

___ - Emelyne, veux-tu bien t’approcher s’il te plait ?

L'adolescente opina, une fois Keena installée, et adressa un dernier sourire à Carmen qui lui donna une légère impulsion dans le dos et un clin d'oeil d'encouragement. La jeune Malemort rejoignit à pas lents sa mère, adressant un regard complice au désormais Duc de Clermont en Viennois qui se tenait près d'elle, et inclinant poliment la tête vers la Héraut en guise de respect.
Emelyne affichait un doux sourire pour sa mère avec qui elle échangeait un regard, s'imprégnant de cet instant si particulier. Il s'agissait d'une nouvelle étape, vers l'âge adulte, il s'agissait de... tant de choses. Cela représentait réellement énormément pour Emelyne, et de l'émotion étincelait dans son regard. Leurs doigts s'entremêlèrent naturellement. Comme par magie ils se trouvaient toujours, sans qu'elles aient à y penser.

Elle écouta alors Maman avec déférence, le nez baissé, traversée par une mosaïque de sentiments qui la coupa du monde. Emelyne était plutôt hermétique aux compliments. D'inconnus, ils sonnaient faux ou alors semblaient attendre quelque chose de sa part en retour, ou encore ne faisaient apparaître qu'une évidence, quelque chose qu'elle savait déjà. Pourtant, elle était terriblement sensible à ceux de ses proches, comme sa fille, et surtout de ses modèles, comme Maman ou Carmen.
Et chacun des mots que la mère Malemort prononça à cet instant la saisissait, l'émouvait, l'impressionnait et la rendait heureuse. Car Maman était la personne au monde qu'Emelyne voulait le plus rendre fière d'elle, et nombre de ses actes et décisions avaient été dictés par ce désir d'être toujours plus à la hauteur des attentes de Maman, et de ne jamais perdre cette fierté, de ne jamais la décevoir, de ne jamais dévier des sillons jalonnés. C'était sa manière de rendre à Maman tout l'amour qu'elle lui avait toujours offert, sa manière de lui montrer sa reconnaissance et qu'elle aussi l'aimait incommensurablement.

___ - Emelyne Aloïs Nebisa d’Oulvenne Malemort acceptes tu les terres de Saint Martin de Vaulserre ? Si tel est le cas, accepte de ployer le genou devant moi et jure moi serment.

L'adolescente inspira longuement, et s'abaissa lentement, courba la nuque, joignit la main droite à son coeur, et ferma les yeux.
C'était le moment, ce moment qu'elle redoutait et dont elle rêvait, tout à la fois.

___ - Mam...

Elle s'interrompit.

___ - Elisa Sophie Mathilde de Malemort Noircastel, ma mère bien-aimée, il n'y a, à mes yeux, aucun honneur plus grand que tu me proposes ce jour. Ces mots, et cette terre, me sont des preuves que tu me reconnais comme suffisamment digne pour les mériter, et suffisamment capable pour t'aider.
Tu as toujours été là pour nous, tu nous as toujours placés avant tout, alors même que tu endossais de nombreuses responsabilités et que tu as contribué sans faiblir à la renommé du nom Malemort. Chaque nuit, peu importait tes occupations, tu venais toujours nous voir, tour à tour, tu nous bordais, et tu trouvais toujours du temps pour chacun de nous lorsque l'on t'en demandait, alors que tu en toujours eu si peu.

C'est pourquoi, pour te montrer comme je te suis reconnaissante, comme je t'admire et sais le long chemin qu'il me reste encore à parcourir pour te valoir, pour te montrer comme je t'aime, je veux t'aider à mon tour. Tu nous as toujours laissé libre de nos choix. Voici le mien. De tout temps, il a toujours été celui-là.

Je t'offre auxilium. Je souhaite réellement t'aider de toutes les manières que tu voudras, je prendrai les armes avec ferveur pour me battre à tes côtés si tu me le demandais, je mettrai les moyens que j'ai à disposition pour te protéger et te servir.
Je t'offre consilium. Mon oreille sera toujours tienne, je serai toujours à ton écoute pour t'épauler, te conseiller, te soutenir, débattre de ce qu'il y a de mieux et t'aider à voir clair et rester lucide.
Je t'offre obsequium, parce que j'ai une confiance aveugle en toi et que je sais que tu ne me feras jamais accomplir quelque chose de répréhensible ou de mauvais pour moi ou les miens. Je t'obéirai avec joie et sans une once de doute.
Je fais le serment de t'être fidèle, de ne jamais nuire à toi, à notre famille, et de faire tout ce que je pourrai pour ne pas nuire à nos biens également.


Emelyne se tut.
Elle entendait le bruit irrégulier de son coeur résonner dans tout son corps, son propre souffle s'échapper d'elle, elle sentait sa volonté palpable autour d'elle. Elle resta, genou au sol, main sur le coeur, les yeux fermés, solennelle, habitée.
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Nynaeve87
Nyna n'aimait guère intervenir surtout quand l'émotion était palpable aussi le plus discrètement possible elle s'approcha de la jeune fille et tout bas.

Votre profession de foi est magnifique, mais vous ne devez offrir mais jurer.

Elle expliquerait plus tard, si c'était nécéssaire la différence entre les deux termes qui dans la situation semblait si proche.
Emelyne.alois
Un silence parcourait la salle, et Emelyne ne rouvrit les yeux qu'en entendant un bruissement vers elle, suivi d'une voix. Elle tendit l'oreille à la confidence chuchotée, puis leva les yeux vers Dauphiné, sans ciller. Avant de froncer légèrement le nez.
D'un léger hochement de tête, elle indiqua à la Héraut qu'elle avait compris, avant de tourner un sourire mi-penaud, mi-amusé vers Maman, tout en évitant soigneusement le regard de Kÿe, qui devait sans doute être en train de poser, sur sa personne, un regard sévère ou dépité -ou pire encore, moqueur-.

___ - Elisa Sophie Mathilde de Malemort-Noircastel, ma mère bien-aimée, je vous jure fidélité, conseils, aides, et service armé.

Imperceptiblement, la jeune Malemort avait rentré les épaules, un peu honteuse, elle qui aurait voulu tout faire parfaitement. Elle imaginait déjà Ehmée, hilare, lui rappeler pendant des années ce moment humiliant, et le racontant à tous les passants.

La jeune brune articula très vite, soufflant à peine, nez levé, à l'adresse de Maman.

___ - Tu es toujours certaine de vouloir de moi comme Vassale ?
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Argawaen
Le Dehuit de Malemort regardait sa cousine et souriait doucement.

Ne vous en faite pas ma cousine, puisque vous ne répondiez pas, je suis venu, tout simplement. Il est vrai que je n'ai point reçu d'invitation mais tant pis, j'ai pris le risque !
Il me tarde de passer un peu de temps en votre compagnie, nous avons un tas de choses à nous dire je pense.


Puis regardant ensuite la brune Nynaeve.

En effet donà, je suis natif Valentinois. Mon père est le défunt Jerem Dehuit. Et ma mère la défunte Mylène de Malemort.
J'ai quitté le Duché il y a bien longtemps, je ne saurais vous dire quoique ce soit à ce sujet. J'y suis retourné une seule fois, mais cela était dans ma jeunesse !


Marquant une pause.

Connaissiez-vous mes parents ?

Puis observant Emelyne, un brin amusé.

Et bien il semblerait que tu aies grandie alors ! Pour ma part je n'ai pas bougé ! Peut-être un peu plus grincheux, mais ça c'est un trait de famille.
Profite de cette journée, nous aurons l'occasion de nous voir tout à l'heure.


Il en profita également pour lui faire une bise sur la joue et en profita pour caresser la tignasse de son jeune filleul.

T'as intérêt d'être sage toi hein ? Sinon je te mange !

La cérémonie allait débuter, il allait falloir être sage !
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Elisa.malemort
Les yeux de la Malemort se baissent pour suivre la courbure de l’échine de sa fille. Ne la quittant pas des yeux, écoutant le moindre de ses mots. Elle n’avait certainement jamais forcé pour s’occuper de sa famille, et même si sa vie avait toujours été remplie, ses enfants eux étaient toujours restés sa priorité. Si un jour, l’un d’eux lui avait demandé de tout arrêter, de tout quitter, alors sans aucun doute elle l’aurait fait. La Duchesse ne vivait que pour leur bonheur, leur épanouissement et leur amour. Alors, quand Emy lui prêta serment, jamais la Malemort ne douta de ses paroles. Mieux encore, elle fut remplie d’une joie et une fierté immense. Souriant à l’échange discret entre Dauphiné et la future Dame, elle répondit sur le ton de la confidence.

Plus que certaine…

Avant de reprendre une voix audible pour tous.

Emelyne Aloïs Nebisa d’Oulvenne Malemort, j'entends ton serment et en retour, je te promets devant témoins et le Très Haut, justice, protection et subsistance.

Elle se pencha alors, et d’une geste tendre, elle aida sa fille à se relever. Celle-ci était désormais bien plus grande qu’elle. Pour sur de ce côté-là, elle avait pris de son père. Mais cela n’’empêcha pas la Duchesse de sceller leur serment par un baiser vassalique. Puis faisant signe à un valet non loin d’elles, elle fit approcher une petite boite qu’elle offrit à sa nouvelle vassale. A l’intérieur, se trouvait une clé, symbole de sa nouvelle terre enveloppée dans un ruban de satin couleur cerise.

Voici le symbole de ta Seigneurie de Saint Martin de Vaulserre… Mais sache que même si désormais tu possèdes ta propre maison et ta propre tête… Ma maison sera toujours la tienne et tu pourras y rester et y venir autant de fois et de temps que vous le souhaiterez toi et Keena.

Couper le lien ? Non clairement la Malemort n’était pas encore prête à le faire… Et elle ne le serait certainement jamais.
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Emelyne.alois
Emelyne eut un sourire et un discret soupir de soulagement en entendant l'aparté de Maman.
Elle se cousit au coeur cet instant, d'une broderie détaillée et éternelle qui rend le sourire et un peu de soleil lors des jours de pluie. Ce moment où Maman prononce à son tour son serment, puis l'aide à se relever avec la douceur dont seule elle était capable de lui prodiguer, pour finir par l'échanger d'un baiser vassalique. Tous les détails aux alentours, la coiffure, la toilette de sa mère et désormais Suzeraine, les paillettes d'or dans ses yeux sombres, l'expression de son visage, tout lui apparaissait de manière prégnante. Et cette image de Maman à cet instant précis ne perdra jamais de son éclat dans la mémoire d'Emelyne. Elle restera intacte, à l'épreuve de l'érosion des jours.

Ce fut un peu surprise que la jeune Malemort suivit du regard le valet qui s'approchait d'elles. L'adolescente passa ses yeux bruns de la petite boîte à Maman, interrogative, comme pour demander si c'était bien pour elle. Elle prit le contenant, délicatement, avant de découvrir le présent avec un sourire ému. Tout en l'écoutant parler de maison,
la jeune brune effleura du bout des doigts, respectueusement, la clé finement ouvragée, la détaillant, se promettant d'en prendre soin comme chaque objet que lui offrait Maman. D'autant que le symbole attaché à cette clé était poignant, merveilleux.

Elle hésita... Puis, pour une fois, céda, faisant fi des regards, des convenances, d'une certaine idée de la dignité, pour étreindre Maman fort contre son coeur, et déposer un baiser affectueux sur sa joue.

___ - Je n'ai même pas encore reçu le contreseing que déjà tu envisages de ne plus m'avoir à la maison ? demanda-t-elle avec un ton faussement accusateur, espiègle.
Je te l'ai déjà dit, ma Maman. C'est toi, ma maison.

Elles avaient vécu dans tant de lieux différents depuis sa naissance. Mais toujours ensemble.

Couper le lien ? Emelyne était majeure depuis un moment, et, à présent -presque presque- noble, et indépendante. Et certes il lui faudrait sans doute passer quelques jours à Saint-Martin.
Mais elle ne l'envisageait même pas.

Rien ne pourrait couper ce lien.
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Nynaeve87
Nyna n'aimait jamais intervenir dans les cérémonies, elle se faisait le plus souvent la plus discrète possible, aussi avait-elle espéré que l'échange solennel ne serait pas entaché par son intervention. Il semblait que non.

Alors que la mère et la fille s'étreignaient, le héraut alla relire sa copie et scella le document avant de revenir vers la jeune fille.


Voilà Dame de Saint-Martin de Vaulserre, votre contreseing et vos armoiries. Je me tiens à votre disposition pour toute question que vous pourriez vous poser.

Citation:
    Par la présente, Nous, Nynaève de Gaudemar, Vicomtesse de Clermont en Trièves, Baronne de Mornant et du Glaizil, dicte « Dauphiné » Héraut d'Armes Royal, faisons acte de la demande de Sa Grâce Elisa de Malemort , Duchesse de Clermont en Viennois quant à l'octroi d'une seigneurie se trouvant sur ses terres de Clermont en Viennois sise au fief nommé Saint-Martin de Vaulserre , à Dame Emelyne Aloïs Nebisa d'Oulvenne Malemort


      Après recherches héraldiques dument entérinées, le Fief de Saint-Martin-de-Vaulserre est bien seigneurie de Clermont en Viennois

      Elle portera: «De sinople aux deux clés d'or posées en sautoir accompagnées en chef d'une rose d'argent » soit, après dessin :


      ..............................


    Nous joignons pour compléter le dossier une lettre manuscrite de Sa Grâce Elisa de Malemort , Duchesse de Clermont en Viennois attestant de sa volonté de bailler à Dame Emelyne Aloïs Nebisa d'Oulvenne Malemort , le fief de Saint-Martin-de-Vaulserre

    Citation:
    A vous, Nynaève de Gaudemar, Dicte Dauphiné,
    De nous, Elisa de Malemort, Dicte la Courageuse,


    Salutations,

      Nous prenons la plume ce jour afin de vous formuler notre désir de vouloir attribuer la Seigneurie de Saint Martin de Vaulserre, issue de notre Duché de Clermont en Viennois, à ma fille, Emelyne Aloïs Nebisa d'Oulvenne Malemort. [IG : Emelyne.Alois].


    Vous remerciant par avance,






    Faict à Guérêt, dans le Comté du Limousin & de la Marche, le onze avril de l'an de grâce MCDLXVI,



    Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et nous certifions, avoir été le témoin Héraldique des serments vassaliques échangés entre l'octroyant et l'octroyé.

    Faict le 9 mai 1466 en le Domaine Malemort-Noircastel



Citation:














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