Elienore
[Notre Dame de Paris ~ La veille du mariage]
Le carrosse noir, aux portières décorées de son blason, se faufilait tant bien que mal dans les ruelles encombrées de l'île de la Cité. Au loin se profilaient les deux tours majestueuses de Notre Dame de Paris. Les gargouilles, du haut de leur promontoire, observaient cette faune parisienne d'un regard de pierre. Combien d'âmes avaient-elles vu défiler sous leurs faces grimaçantes depuis un peu plus de trois cents ans? Combien en verraient-elles encore avant que les ravages du temps, la folie des hommes ou encore le feu dévorant ne fasse son oeuvre?
"Chaque flot du temps superpose son alluvion, chaque race dépose sa couche sur le monument, chaque individu apporte sa pierre."
Notre-Dame de Paris de Victor Hugo
Notre-Dame de Paris de Victor Hugo
Dans l'habitacle, protégée par de lourds rideaux de cuir du froid, du bruit et des effluves nauséabondes, la Duchesse était bien loin de ces considérations. Si ses pensées étaient toutes tournées vers la vieille Dame ce n'était que pour en imaginer la décoration. Laure lui avait demandé d'organiser ce mariage, comptant sur son expérience passé au sein de l'Office des Cérémonies de la Maison Royale. Elienore avait tout naturellement accepté de jouer ce rôle sans se poser de question. L'aurait-elle fait pour une autre? Certainement pas au vu des circonstances. Mais voilà, Laure, au même titre que Sofie, n'était pas n'importe qui. Elle était son amie de toujours, une pour toutes et toutes pour une, en toutes occasions. Ses pensées glissèrent vers son époux resté en Auvergne. Il avait catégoriquement refusé de l'accompagner. Certes elle en avait été chagrinée mais elle n'en aimait que davantage cet homme qui respectait ses principes et idéaux.
Enfin le carrosse s'arrêta sur le parvis, suivit de près par la charrette transportant servantes, valets et tout le matériel indispensable. La jeune femme s'extirpa avec aisance du véhicule. Son regard admira un instant la Cathédrale gothique, s'arrêtant sur l'immense rosace de vitraux. Elle se sentait bien petite en ce moment mais l'heure n'était pas à la rêvasserie. Elle gagna le groupe mis à sa disposition. Peut être que d'autres, famille et amis viendrait les rejoindre. En attendant elle donna les dernières instructions.
Sobriété et élégance sont les maîtres mots.
Chacun d'entre vous connait la tâche qui lui est désignée...Au travail et que cette cathédrale soit digne d'un mariage princier.
Le soleil avait déjà disparu laissant place à un ciel étoilé quand elle fit son tour d'inspection.
La nef sélançait droit vers le chur et chacune de ses travées comportait plusieurs rangées de bancs simples pour ensuite laisser place à des sièges garnis de coussins en velours bleus, réservés à la famille, la noblesse et les invités de marque. Au bout des rangées, on avait soigneusement accroché de ravissants bouquets constitués de fleurs de bruyères blanches et de rose couleur carmine, semant de rouge les bouquet immaculés qui étaient noué par des rubans dorés. Voici le chemin qu'emprunteraient les mariés.
A chaque face des lourds piliers des longues oriflammes azures étaient suspendues, brodées au fil dor d'un L et d'un N entrecroisés, initiales du couple. Au sol, un long tapis rouge éclatant menait à un podium placé devant l'autel.
Elienore sengagea sur cette allée pour au jauger leffet, redressant une rose, ajustant un ruban au fur et à mesure de sa progression.
Le podium élevé de trois gradins était recouvert d'un tapis, comme pour l'allée centrale. Deux sièges de bois précieux y étaient disposés pour les futurs époux.
Légèrement en retrait le traditionnel dais royal qui couvait une cathèdre richement sculptée, place privilégiée de Sa Majesté. De chaque côté du podium, trois sièges curules, sans dossier ni bras et garnis dun moelleux coussin, accueilleraient sur la gauche les témoins de la mariée et sur la droite ceux du marié.
Devant les futurs époux, lautel avait été couvert dun drap d'un blanc immaculé et de quelques bouquets de fleurs..Un peu partout des candélabres en fer forgé avaient été disposés. Ils portaient de grosses bougies chargées déclairer l'édifice. Quelques braseros également, garnis de grosses bûches et chargés de lutter contre la fraîcheur de l'édifice.
Pleinement satisfaite, elle quitta Notre Dame afin de rejoindre celle qui vivait sa dernière journée de femme célibataire.
[Jour du mariage~ 13 octobre 1467]
Après une nuit trop courte, au première lueur de l'aube, la jeune femme s'était laissée parée par sa fidèle camériste qui comme toujours accomplissait des merveilles. La cérémonie était prévue une heure avant sexte (11h). Si Elie était pourtant si matinale c'est qu'elle avait promis à Laure de la rejoindre pour l'aider à se préparer. Avant de quitter son hôtel particulier, elle ne manqua pas de faire couler quelques gouttes de jasmin sur son cou délicat. Elle n'oublia pas davantage d'emporter un mouchoir en dentelle de Bruxelles qui avait connu des jours meilleurs mais qui attestaient de son ancienneté. Laure avait bien un peu retroussé son nez à a proposition mais avait vite admis que c'était préférable au vieux doigt décomposé que lui suggérait Sofie.
Le trajet fut vite parcouru. Entrée dans le lieu de résidence sans encombre. Etre connue et reconnue dans l'entourage de l'Altesse Royale permettait quelques facilités d'intromission et un gain de temps non négligeable. Devant la porte de la chambre, Elie frappa quelques coups sur le battant de bois.
Laure tu es réveillée?
C'est le grand jour...Ton jour!
Les indications en bleu peuvent être utiles pour savoir où placer vos marionnettes et à quel moment de la journée se déroule la cérémonie.
Les portes de la cathédrale sont ouvertes dès à présent.
Bon rp à tous.
Les portes de la cathédrale sont ouvertes dès à présent.
Bon rp à tous.