[ Dans la chambre Princière... Clap de fin !]
Ultimes moments de complicité avant le saut dans le grand bain... Un sourire se flanque sur le visage tandis qu'Elie s'approche pour une étreinte... Bon d'accord c'est Laure qui tire sur les mains d'Elienore... Quelques mots échangés alors qu'elle sent poindre des gouttes d'océan au coin des yeux... Cet échange se passe de commentaire, un pincement de lèvres pour unique réponse... Ne pas parler pour ne pas seffondrer... D'ailleurs... Avaient elles vraiment besoin de se parler ces trois là ! Chacune ayant la possibilité de savoir quand l'une ou l'autre était en joie, en peine ou en détresse... C'est ça ! Les vraies amies ! Pas celles qui ne sont là que par prestige, à graviter autour et qui oublie votre nom dés le dos tourné... Elie, Sofie et Laure forment un trio... Le Trio d'Auvergne ! Mais non c'est pas un fromage ! Tsss... Elles sont unies par la force de l'amour, du respect et l'envie ! Elles sont ... Les Trois Grâces ! Oui faites gaffe à l'emplacement du "R" j'y tiens ! Coeur, Trèfle & Pique... Rouge, Bleue et Verte... Bon voilà... Soudée comme les deux doigts de la main mais à trois ! Puis Karyaan... Un soutien sans faille, une amie devenue... Une sacrément belle personne ! Les regardant s'éloigner alors que la porte s'ouvre sur un valet tenant ce qui semble être un pli. Un sourire à l'évocation de ce doigt... Fétiche ou... Bref...
Bonne route, on se retrouve là bas.
Relevant d'une main un pan de robe, la faisant traîner sur le parquet, s'approche de la porte et venant libérer le valet de sa mission, saisit le billet dans un sourire.
Citation:A vous, Laure de Troy d'Orsenac,
De nous, Lilly von Frayner de Wissocq,
Salutations & Paix,J'ai bien reçu votre invitation à votre mariage et je vous en remercie.
Je viens de mettre au monde mon premier enfant. Cela m'a beaucoup fatiguée. Vous comprendrez aisément que je ne prends pas de risque à monter sur Paris peu de temps après cela. Je serai donc absente.
Mais je me dois d'être franche avec vous. Après tout, vous avez eu un rôle de mère depuis mon accueil au sein de la Famille de Troy.
Même en forme, je ne serai sûrement pas venue assister à cette union.
Votre choix. Votre décision. Votre amour. Je le respecte.
Le mien de ne pas venir assister à la cérémonie. J'espère que vous le respecterez tout autant.
J'espère qu'il vous apportera le bonheur que vous attendez. Et j'espère ne pas lire d'annonce royale annonçant une triste nouvelle.
Que ce jour soit pour vous et vos invités un jour de fête.
Que le Très Haut vous garde.
Faict à Toulouse, ce 10éme jour d'Octobre 1467. Lilly... Une relation pas toujours placée sous l'égide de l'entente entre les deux blondes, parfois complexe tantôt simple... Avant de lire, elle savait très bien le contenu... Ou presque ! L'azur glisse sur les mots, en savourant certains... Ainsi Lilly devenait mère à son tour... Une bonne chose mais n'est ce point là le destin de toutes femmes en soit... Les souvenirs de son arrivée à Souvigny... Cette petite tête blonde... Des années... Des siècles... Mais ce mot anodin... Posant alors délicatement la missive sur la table, elle y répondra... Assurément !
Sois assurée Lilly... Du respect de ton choix... Sois assurée...L'azur perdu dans un recoin de la chambre, une voix vint faire trembler la blonde, la sortir de sa léthargie...
Votre Altesse... Il nous faut y aller !Attrapant le bouquet au vol... Claquement de porte à la sauce Castelfortaine ! Autant dire ça fait un sacré vacarme !
[Jour du mariage ~ Parvis de Notre Dame de Paris... Quand tout le monde est installé ! Et que la Blonde se nomme "Désirée" !]
Au loin... "Jacqueline" bien joli nom pour une cloche... Non non la vraie... Celle en haut de la tour de Notre Dame... Annonce l'arrivée imminente de la mariée et l'invitation à tous de prendre place dans le sacro-saint lieu ... Imaginant alors le parvis aussi vide qu'un soir de couvre-feu.
Le carrosse tiré par quatre chevaux aussi blancs que la neige, aussi blancs que la pureté, aussi blancs que le paradis... La garde veille et bientôt le fer des roues sur les pavés n'est plus qu'un lointain souvenir ! Jouant de la mâchoire pour se déboucher les oreilles.
Tirant légèrement le rideau pourpre de son écrin d'ébène, une expiration intense en voyant la Cathédrale, celle qui entendra sous peu les échanges d'un second round, puis l'azur se trouve attiré comme un aimant par la silhouette d'une femme aussi blonde qu'elle, à faire rougir les blés... Silhouette gracieuse... Vêtue de noir... Accompagnée d'un garçonnet main plongée dans celle de la femme... Amusant comme scène.. Seront ils là ?!
Valentin ! Tu m'ouvres ou je dois casser la vitre ?! Tsss...
Enfin la portière s'ouvre et laisse la princesse retrouver la terre ferme... Suivie de prés par sa camériste du jour qui rectifies les plis, les lacets, les rubans ! Faisant de Laure, une interprétation de la perfection à cette heure... Tout du moins c'est que les mariées espèrent... Ne pas faire tâche...
Merci...
L'azur qui monte vers les cieux, non pas en quête de courage mais juste voir si on trouve un nuage ou pas à l'horizon... Car Mariage Pluvieux... Mariage Heureux ! Alors que les pas foulés la mène un peu plus vers son choix, sa vie de demain... Premier obstacle ? Encore quelques pas... Quelques marches... La silhouette est toujours là... L'azur se plisse alors... Le menton se relève... Doucement... Sur l'enfant d'abord... Puis sur... La mère... Sa fille ! Plus que deux marches et voilà que sa main droite va se poser sur la joue d'Edouard, lui souriant tendrement. Avec toute l'affection d'une grand mère... A moins que cela aussi soit remis à l'ordre du jour. Mais en attendant... Une bise sur la joue de son aînée.
Constance... Quelle surprise... Non pas que tu sois là mais ... Ici ! Enfin si... En fait surprise de te trouver à Paris et ici... Mais tu ne devrais pas être à l'intérieur ? Sur le tout premier banc... Mais juste ciel, Constance... Ton secrétaire a du trop lire la rubrique nécrologique... Bien que tu sois lumineuse au naturel... Tu aurais pu garder cette robe sombre pour l'hérit... Enfin mon enterrement !Pincement de lèvres, ne sachant plus au final comment agir avec ses propres enfants, jonglant de reproches en désillusions, de critiques à foison dans tous les sens... Laure n'avait su gérer, le voulait elle au fond ? Fuyait elle ou alors vivait-elle pour elle justement pour la 1ére fois ? Puis la cloche revint de plus belle ! Pressant alors les deux blondes... Mais la présence sur le parvis vint "contrarier" la matriarche...
Constance... Es tu là pour offrir à ta mère la joie de vous avoir ton fils et toi à son mariage ou alors de tenter en vain une quelconque manuvre afin de me faire entendre des choses qui n'ont pas leur place devant cette cathédrale ? Le ton est calme, presque serein... La messe est dite... Le mariage aura lieu... Baissant alors légèrement la garde pour réconforter l'enfant, homologues plongés l'un dans l'autre... Azur en puissance... On ne devrait jamais se quereller devant des gosses... Jamais... Remontant alors... Priant dans son fort intérieur... Constance ne m'oblige pas à être désagréable ce jour... Pas là... Pas maintenant... Jeux d'azur... Patientant... Écoutant...
Je vais devoir entrer maintenant...
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