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[RP] La foret de Saintes

Mortemer
[Quelques temps après, peu avant le grand voyage. Paysage après l'averse...]

Le ciel se recolorait. Les arbres s’égouttaient et l'humus buvait.
Rires en cascades et course de pas mouillés. On dirait soudain que la clairière était éclaboussée d'inspiration.
Nannou et Mortemer étaient venus jardiner ce vert, pour y recueillir, avec des gestes lents, les fruits du souvenir.
La forêt égrenait ses parfums et sa beauté. La lumière coulait comme une eau claire et tremblante, glissant sur l'émeraude cirée des feuilles.

Pèlerinage aux sources d'un lieu qui jadis ne fut que terreur. Mortemer faillit y perdre la vie et Nannou le sauva de justesse.
Mais au-delà de ce drame, ils venaient y chercher autre chose. Debout dans la demi-clarté, dépourvus de mot et de geste, avec ce désir d'espoir.
Espoir ! Promesse ! Baume pour l'avenir ! L'assurance que la vie, si ténue soit-elle peut renaître, se perpétrer.

Jadis, dans l'humus gorgé de son propre sang, Mortemer avait planté quelques noisettes.
Aujourd'hui, un jeune arbrisseau se dressait, vigoureux. L'hiver l'avait fortifié et ses bourgeons étaient promesses de fleurs et de feuilles.
Ils souriaient tous les deux, riches de cette force, riches de cette leçon de la nature.
Désormais, ils sauraient trouver du bonheur même au fond du plus noir tourment.
Insultes, calomnies, médisances, mépris, déloyauté, tout ce chapelet sordide qui s'égrenait en ce moment à Saintes, ils ne l'oublieraient pas bien sûr,
mais ils étaient capables de tourner leur regard vers un horizon plus bleu et d'y créer du tendre, du beau, du nouveau et de l'aventure.

Ils joignirent ensuite leurs mains en une prière muette.
Au creux de leurs paumes, se trouvaient ce petit monde qu'ils aimaient tant et qu'ils voulaient protéger :
que le destin dénoue enfin ses liens qui enserrent leur ami Alans si loin d'eux, que les homme redeviennent raisonnables et que Margauth retrouve enfin le sourire.

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"Journal de voyage"
Nannou
Le vent leur avait soufflé qu'il allait être l'heure du départ.
Nannou avait complètement oublié les noisettes et fut bien étonnée de découvrir l'arbrisseau.

L'agneau d'Imbolc qu'elle avait amené gambadait autour, le renouveau était bien là. Elle avait, comme toujours le sentiment que Mortemer surmontait bien mieux qu'elle. Ils auraient le temps de panser leur blessures, et loin de Saintes, ce serait plus facile.

Tout n'avait pas été détruit, loin de là... Beaucoup de liens avaient résisté.

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Max_im_us
Max marchait calmement sur le sentier entourant la forêt, profitant de ce premier dimanche sans être adjoint, se sentant serein... Il en avait marre des critiques : " c'est l'homme de Minou, c'est normal"... Ce sera au conseil à présent de choisir...

D'un pas lent, il écoutait la nature se réveiller peu à peu, respirant à plein poumon, main dans le dos quand il entendit les pas d'un gamin courant, arrivant à sa hauteur...
"SIIeeuur, SiiieuuRr, Max.. Une lettre Parfumée... " Se retournant directement Max dit à l'enfant:

Tais toi donc Imbé....

Le garçon s’arrêta net, Max lui prenant la lettre des mains et lui donnant une bourse avec quelques écus...

Tiens ta langue dans ta poche, va maintenant...

Le petit partant content d'avoir ses écus, Max continua en souriant, voyant l’écriture de son nom et sentant la lettre, regardant la provenance...

Humm, P A...

Continuant toujours il l'a lut, souriant et rougissant légèrement parfois ... La chiffonnant ensuite, songeur, mais personne ne pouvait le voir ...
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Hroll_
ici un viking faisait sa ronde , guettant la moindre feuilles déplacées , le moindre mouvement , réapprenant cette cathédrale verte qu il connaissait tant ;
les chemins , les grands arbres et différents terriers qu il avait déjà vu par le passé .
monter un peu plus dans les hauteur jusqu au pic rocheux que seul lui connaissait , la ou il pouvait observer les bûcherons et chasseurs au travail.
cet endroit ou il pouvait méditer, de tout et de rien ...du temps passé et celui qui passera.
le scandinave regardé et énuméré en lui tout ce que ses yeux voulait voir dans une journée , se rappelant de temps a autre berit et arnbjorn .
pour le moment juste une personne trottée dans son esprit , quelqu un qui pourrait l aider a allumer un feu de joie ...
il pensait a tout ça le nordique , a se triturer l esprit pour peut être des bagatelles ..mais il se battrait, même dans le silence , même si elle ne le voyait pas..
après de long moments a méditer sur ceci il aperçut en contre bas un homme assez rapide , vêtu d une cape et un arc au dos....
un léger sourire se dessina sur le visage de Hroll , il savait déjà qui était cet homme et savait ce qu il voulait ...et bientot tout ceci seras de l histoire ancienne...

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Mortemer
[Quelques jours avant le départ, dans un lieu bien précis de la forêt, Nannou et Mortemer]

Cette promenade, ils l'avaient voulue, désirée, même si à cet endroit avait été le site d'un combat féroce et cruel et que la terre avait été abreuvée de sang.
Pour conjurer ses hantises, pour s'apaiser, afin qu'elle puisse retrouver le sommeil, Nannou avait planté dans l'humus brun quelques noisettes.
L'arbrisseau qui pousserait, serait symbole de justice et de sagesse à venir, et la germination de son fruit, symbole de renaissance.

Le cycle des saisons avait tourné et un bel arbre resplendissant s'offrait à eux.

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"Journal de voyage"
Nannou
Faire le tour des amis, le tour des lieux qui avaient marqué leur vie aussi, Nannou les parcourait, sa main toujours dans celle de son époux.

Le noisetier était toujours là, vigoureux et Nannou en était heureuse.
Elle coupa une longue et fine branche, la tordit en un cercle, enroulant la branche sur elle même pour maintenir le cercle fermé.


Regarde, ce que ma mère adoptive faisait quand j’étais petite avec les branches de noisetier! Elle disait que c'était ma couronne et me la mettait sur la tête comme ça!

Joignant le geste à la parole, elle posa la couronne sur ses cheveux.

Soudain... un étourdissement, semblable à celui qu'elle avait déjà ressenti. Nannou essayait de lutter, de s'accrocher à Mortemer pour ne pas sombrer lorsqu'elle entendit la voix :


N'aie crainte...
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Mortemer
Mortemer souriait. Comme il faisait beau ! Comme il faisait beau ! Et ce jour de beau temps mettait d'accord les ombres.
Nannou cueillit une branche, s'en fit couronne ! Sylve des bois, insouciante et gracieuse, sa fiancée sylvestre !

Puis soudain, elle vacilla, s'accrochant à son épaule...
Que lui arrivait-elle ? Il est vrai que jadis, le cœur de Nannou saigna plus que sa plaie.
Il voulait la soulager... elle semblait ailleurs...
Il l'entoura de son bras, la soutenant... Il posa doucement sa main sur son front fiévreux... Il l'interrogea du regard... Inquiet... Attendant!

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"Journal de voyage"
Nannou
Reprenant ses esprits, Nannou affolée se blotti dans les bras de son mari ôtant comme par réflexe la couronne de sa tête:

Ça a recommencé lui souffla-t-elle, comme à la chapelle de Bayonne!
Et la voix m'a encore parlé! Elle m'a dit de ne pas avoir peur, mais j'ai peur! J'ai si peur!


Elle se sentait comme une enfant, dépassée et qui ne comprend pas ce qui lui arrive.


Un peu calmée, elle alla s'assoir sur une pierre. L'heure du départ approchait et Mortemer devait prendre de quoi faire une bouture pour la planter vers la source qu'ils avaient découverte près de la petite chapelle.
En attendant, la bergère bientôt plus Saintaise, fermant les yeux, murmura un adieu à la forêt, sa chère forêt. Elle écoutait les sons, humait les odeurs, tellement familiers et qui l'accompagnaient depuis tellement longtemps.

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Mortemer
Mortemer cajola Nannou dans ses bras, la sentant trembler, tentant de la calmer.
Posant son front sur le sien, pour partager sa peine, pour partager sa peur.
Il ressentit bien des choses, mais il n'était pas encore temps... tout était si à vif, si labouré dans l'esprit de Nannou.
Il ne pouvait que lui montrer qu'il était auprès d'elle, pour la protéger, pour l'aider.
Elle semblait plus calme et alla s’asseoir, rêvant.

Il sortit sa serpe et tailla délicatement un rameau du noisetier, puis ramassa la couronne de Nannou
et enveloppa le tout dans un chiffon humide où se trouvait déjà de la mousse, il protégea sa récolte avec une peau et enfouit le tout dans sa besace.
Portant les yeux sur sa femme, il vit sa nostalgie.


-Ce n'est pas un adieu, Nannou ! La forêt est partout, la forêt n'a aucune frontière et elle nous suivra où que nous allions.
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"Journal de voyage"
--Nannou.
Ils faisaient cela naturellement maintenant. Nannou partageait ses émotions avec son mari, sans un mot, juste proche l'un de l'autre, et ça la soulageait.

-Ce n'est pas un adieu, Nannou ! La forêt est partout, la forêt n'a aucune frontière et elle nous suivra où que nous allions.


Je sais, je sais bien mais cette forêt sera toujours particulière pour moi.

Elle regardait son troubadour. Il seraient tous les deux, ils s'envolaient vers leur avenir, ils avaient des projets...Une bouffée de tendresse parcouru son corps.


Je ne suis pas triste mon amour, et je t'aime.
Allons terminer nos bagages.


Il était chargé, elle le pris par le bras, ils marchèrent lentement vers le village.
Jeliza.rose
La lune décroissante me fournit la lumière suffisante pour avancer dans la forêt sans encombre.
Il me suffit juste de tâtonner et de redoubler de prudence sur les endroits où poser les pieds.
Un monde monochrome m'accueille, tandis que je laisse les lumières des tavernes et de la ville derrière moi.

Je pourrais sagement attendre à l'auberge pour ce soir. Mais je sais que j'y tournerais en rond, jusqu'à son retour, et ça ne nous arrangerait ni l'un ni l'autre.
De toute manière, que je sois en plein milieu d'une forêt ou dans un lit, il ne s'en rendrait pas compte.
Il faut qu'il rattrape le temps perdu.

L'air est piquant tandis que j'inspire, et je m'appuie sur un tronc noueux pour finalement m'asseoir et regarder le croissant dans le ciel.

J'aime pas le Poitou. Je l'aimais déjà pas avant, mais ces deux derniers jours n'ont rien fait pour améliorer la situation.
Je n'ai pas aimé l'histoire du laisser-passer.
Je n'ai pas aimé le retour de ce surnom idiot qui semble vouloir me coller.
Et surtout, je n'ai pas aimé qu'ils parlent de la fille dont Nethel a été amoureux. Oh, ils l'ont pas dit comme ça ce soir, mais il l'avait déjà dit à Montpellier, qu'il avait déjà été amoureux. Et c'est une chose de l'accepter en théorie, mais quand l'existence de cette fille est devenue plus réelle, le coeur n'a rien voulu entendre. Le pincement aussi était réel.

Est-ce que moi je parle des anciennes relations que j'ai bien pu avoir ? Je dis rien du tout. Bon, d'accord, j'en ai pas. Mais c'est pas une raison.
Je pourrais m'en inventer, pour lui montrer ce que ça fait. Et puis il ferait moins le malin avec son "c'est pas bien grave".
Je casse méthodiquement des brindilles de la main droite tandis que je m'imagine l'ex parfait et agaçant. Un blond assez niais.. oui, c'est pas mal. Avec des yeux bien bleus, tout gentil, et un brigand, un vrai, mais artiste aussi. Parce qu'un artiste ça énerve toujours les autres hommes quand toutes les femmes vont vers lui pour l'écouter ou le regarder faire. Et un breton. Oui, parf...


Je peux pas.


Et si ça lui faisait rien du tout ? J'aurais l'air fine, moi, à réagir n'importe comment, alors que lui il s'en ficherait royalement.
Parce qu'il m'a bien dit qu'il était bien avec moi, mais on peut être bien avec quelqu'un sans être amoureux, alors c'est possible. Et moi j'aurais l'air d'une sombre cruche à être amoureuse de lui pour de bon.

Les brindilles déchiquetées commencent à former une butte, et, faute d'en trouver d'autres, je me cale un peu plus confortablement contre l'arbre en savourant la fraîcheur de la petite brise nocturne.

Je vais pas inventer d'histoire, finalement. Je vais rentrer tranquillement à l'auberge, je vais faire semblant de rien, une fille parfaite et attentionnée, haha, ça lui en bouchera un coin, parce que je suis sûre qu'il va s'attendre à ce que je boude ou que je râle, mais rien du tout, et il verra..


Zzzzzzzzzzzzzzzz Il verra.. zzzzzzz lui montrer... zzzzzzzzz
Nethel
Il avait fait le tour de la ville.
Fouillé chaque ruelle, exploré chaque porche.
Il s'était même posté en embuscade devant la mairie, guettant les ombres qui s'en approchaient, au cas où.
Pourtant, le marin avait confiance en elle, il savait qu'elle se tiendrait à carreau, même si ça lui écorchait la goule de bien se tenir.
Non pas qu'elle se révoltait tous les jours, non pas qu'elle détroussait comme d'autres vont au marché. Depuis qu'ils voyageaient ensemble, si l'on exceptait leur incursion avec la pègre pour le compte des indépendantistes Béarnais, Jeliza-Rose n'était pas sortie une seul fois des clous. Non, la brigande n'était pas une acharnée du crime, mais cette fois, il sentait bien qu'elle était contrariée. Parce qu'il lui avait obtenu un laisser-passer. Parce que le Poitou avait accepté. Parce que ça ne collait pas avec l'image qu'elle voulait donner.
Le fait était qu'elle avait disparu, et que le marin était inquiet.

Il avait bu une bonne partie de la nuit, prenant des nouvelles du comté, s'amusant de certaines retrouvailles et lorsqu'il s'était levé, quittant la taverne pour retrouver sa compagne, il ne l'avait trouvée nulle part.
Son cheval n'avait pas bougé, elle n'avait pas pu quitter la ville, pourtant alors que le soleil se levait, il était sûr d'avoir retourné le moindre caillou.


- 'tain de bordel...

Ses pas le menaient vers la forêt. Avec un peu de chance, il la trouverait en train de taillader un ou deux chênes de la pointe de son épée, signant d'un JR, qui voulait dire Jeliza-Rose.
Nethel lui avait demandé d'éviter de s'en prendre aux poitevins, il n'avait rien dit concernant les arbres après tout.


- Foutue forêt... La dernière fois que j'y ai foutu les pieds c'est quand Brenac avait voulu décapiter le pauvre Mortemer....

Le souvenir le distraya un instant et il arbora un sourire amusé. Brenac, le fossoyeur parti en voyage, alors que lui-même revenait à Saintes. Il avait espéré qu'il serait là, qu'ils pourraient partager une pomme et prendre des nouvelles l'un de l'autre. Le hasard les ferait peut-être se croiser un jour....

Mais pour l'heure, ce dernier lui réserva une surprise des plus percutantes.
Trop à son souvenir, il n'avait pas baissé les yeux et alors qu'il passait auprès d'un arbre, ses pieds se prirent dans d'autres. Ceux d'une belle endormie qu'il aperçut du coin de l’œil alors qu'il se gamelait, plongeant la tête la première dans un tas de brindilles.


- Putain.... Jeliza-Rose....

La goule piquetée de petites branches, allongé de tout son long sur le sol, il soupira ces mots. Content de l'avoir retrouvé, un chouia agacé d'en avoir perdu l'équilibre.
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Jeliza.rose
Un choc vers mes pieds me réveille en sursaut.

Hein ? Quoi ? C'est moi ! Je suis pas innocente !

Pendant quelques secondes, je suis complètement perdue et fais le check-up d'usage : qui suis-je, où suis-je, c'est quelle heure, est-ce que j'ai mal au crâne, c'est qui le type à côté de moi ??
Enfin surtout les premières questions. La réponse à la dernière est toujours la même, et cette fois ne fait pas exception.

Je me rapproche et lui écarte des mèches pour vérifier s'il n'a rien. Quelle idée aussi de viser ma butte de brindilles cassées.
Je lui passe ma main sur le visage au cas où, un peu inquiète.


Quand je fais ça, tu sens que tu as des échardes, ou pas ? Je vois pas grand-chose ici.

Je ne pensais pas m'endormir. Même si c'est vrai qu'en général, je ne veille pas, et qu'il était déjà tard quand je suis sortie des tavernes.
Je ne pensais pas non plus qu'il viendrait, plutôt qu'il râlerait en me voyant absente, ou qu'il boive, mais pas beaucoup plus.
C'est bête, alors qu'il s'est retrouvé avec un visage de porc-épic, je suis contente qu'il soit là. Et, étrangement, soulagée.
Avec un soupir, je me laisse aller contre lui pour l'enlacer.

Pardon. J'ai pas fait exprès.
Elizabeth33
Elizabeth chercha partout dans la forêt un endroit où les animaux ne vivent pas .
C' est alors qu elle trouva un lieu qui semblait être une clairière :




Puis non loin d' ici elle trouva un point d' eau qui semblait être une rivière:




-C' est endroit est paradisiaque !

Puis elle envoya un pigeon à son amie sur le champ.
Citlalli
[À la tombée de la nuit.]

    La blonde, qui passait des journées entières dans les champs ou à miner, appréciait de se retrouver seule par moments.
    Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'elle était sur Saintes, mais jamais encore elle ne s'était rendue à la forêt. Sans doutes parce qu'elle est un peu froussarde, la blonde. Toujours est-il qu'aujourd'hui, elle en avait envie.

    Chaussée de ses bottes, elle prit la direction du bois, marchant d'un pas lent, prenant le temps de saluer aimablement les personnes qu'elle croisait.
    Le fait de traîner des pieds retardait un peu la rencontre avec la forêt de Saintes. Sans doutes avait-elle peur de croiser quelqu'un, quelque chose ? Elle s'attardait donc sur chaque animal qui croisait son chemin, et levait le nez pour observer le ciel qui se nuançait de couleurs. Du rouge, du rose, de l'orange... Citlalli appréciait particulièrement les couchés de soleil, elle trouvait cela.. Reposant.

    Arrivée face aux nombreux arbres qui se dressaient devant elle, elle retroussa le nez.
    "Suivre les sentiers battus. Ne pas s'aventurer." Elle sourit bêtement, s'entendant parler à voix haute, alors qu'il n'y avait personne pour l'écouter. Enfin, cela la rassurait. Elle se parlait ou se mettait à fredonner lorsque quelque chose la perturbait.

    Elle pénétra timidement dans cette forêt, et marcha tout aussi lentement que plus tôt. Le nez en l'air, elle apercevait légèrement le ciel au travers les feuillages. Autour d'elle, rien que des arbres, des ronces, quelques plantes, des petits insectes qui courent dans tous les sens espérant ne pas se faire écraser.
    Personne.
    Pas un bruit. Si ce n'est les feuilles bercées par la douce brise, et le craquement des branchages sous ses pieds.
    Elle avança davantage, sortant un peu des sentiers battus, et écartant délicatement d'une main les branches qui gênaient sur le passage.
    Tous les sens en éveil, elle guettait le moindre bruit, et plissait légèrement les yeux pour voir ce qui l'entourait.

    Un craquement, plus loin. Elle sursauta, et arrêtée, balaya du regard les parages. La blonde ne pût s'empêcher de rire voyant un écureuil passer, se demandant peut-être ce que cette demoiselle avait à le regarder de cette manière, un sourire aux lèvres.

    "Pas bien téméraire, Lalli... Voilà qu'un petit écureuil t'effraie."
    Rassurée de savoir que ce n'était qu'une petite bête poilue mais mignonne qui s'occupait de ses affaires, elle reprit sa marche, jusqu'à trouver une petite clairière.

    Regardant à nouveau tout autour d'elle, et les jambes commençant à lui peser, elle décida d'aller s'adosser à un arbre.
    Allongée de son long, la tête contre le tronc, elle jouait machinalement avec les brins d'herbe l'entourant, les enroulant autour d'un doigt, et les arrachant pour les jeter plus loin.
    Elle avait beau savourer les rares moments où elle se retrouvait seule, elle les haïssait tout autant. C'était dans ces moments là, que tout un tas de choses se passaient dans sa tête, que tout un tas de question surgissaient de nulle part.

    Citlalli était heureuse, ici. Elle avait tout. Une échoppe, un champ, de bons amis, et un parfait nordique.
    Mais il lui manquait quelque chose. Un enfant ? Un mariage ? Des voyages ? Sa famille ? Elle n'en savait trop rien, sans doutes un tout, simplement. Mais son quotidien lui plaisait, elle avait peur de le bouleverser obtenant une de ces choses là, et que tout chamboule d'un instant à l'autre. Et elle n'en voulait rien.
    Elle grimaça, repensant au cauchemar de la veille. Une Lalli sans Frans. En voilà une idée qu'avait eu son subconscient ! Elle s'était réveillée en panique et en sueur à ses côtés, puis s'était tranquillement rendormie, bercée par la respiration de son blond.

    Fatiguée, et ne trouvant pas toutes les réponses à ses questions, elle ferma les yeux, et, s'endormit lentement... Sombrant dans de doux rêves, ou plus agités, alors que la nuit tombait davantage, rafraichissant ainsi l'air, et rendant la forêt plus mystérieuse et inquiétante...

    Serait-ce un repos dans le plus grand des calmes, ou perturbé par un élément extérieur...?
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