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[RP ouvert] Dentelle Bleue et Astre Noir

Aktarion
une forte voix :

Citation:
Ola Aktarion! c'est pour la livraison !


Puis une autre, un peu plus douce :

Citation:
Aktarion!!... c'est nous, pour la laine!


Il sourit, son couple d'amis lui apporte une grande quantité de laine avec laquelle il va leur confectionner la grande voilure de leur futur navire.
Sortis dans la rue, il les salue chaleureusement l'un et l'autre et commence à récupérer la laine.


J'ai commencé l'ouvrage avec le matériel dont je disposais, je vais pouvoir ainsi poursuivre jusqu'à ce soir.
Vous aurez votre voile demain.
Elle sera aussi solide que votre amour l'est !
Arylis
Les voix avaient tiré Arylis de sa rêverie. De nouveau elle atterrit dans le monde réel, où la terre est plate et sa bourse trop maigre pour acheter le foulard.
Un mal pour un bien, l'appel du couple roux avait également détourné l'attention du tisserand de l'impolitesse de la blonde, qui s'en trouva bien aise.

Le regard clair alla du foulard à l'énorme tas de laine dans la charrette. Puis revint sur le chatoyant tissus brun avant de se reporter à nouveau sur le trio qui commençait à décharger. Un éclair illumina son esprit pourtant peu pourvu de lumière et elle se précipita vers l'entrée, non sans trébucher sur son jupon.

Est-ce que je peux vous aider ?

A nouveau le rose monta aux joues de la brodeuse. Dans la précipitation de son idée lumineuse elle avait oublié de saluer. Encore ... Elle enchaîna afin que la situation ne tourne pas à son désavantage.

Je vous vois là, avec ce gros tas de laine. Il serait impoli de ne pas vous aider à le décharger !

S'approchant de la flamboyante dame, la blonde souleva avec elle un ballot moutonneux.

Arylis, enchantée !
Alida
Alida sourit à la blonde qui venait inopinément de la soulager d'une partie de son fardeau.. Comme c'était pas vraiment le moment des mondanités, vu que le ballot lui écrasait l'estomac en lui compressant les côtes , elle se contenta d'un sourire reconnaissant. Puis avança vers la porte de l'échoppe:un, deux trois , quatre pas, la marche, le magasin et hop poser la laine dans un coin de la réserve, pleine de rouleaux de tissus de toutes les couleurs.
Soupirant de soulagement, c'est seulement là qu'elle sourit à nouveau à la serviable demoiselle:


Moi c'est Alida. Ravie de vous croiser, vous pouvez dire que c'est au bon moment!

_________________
Aktarion
Aktarion déchargerait la laine avec l'aide de KM et d'Alida quand une jeune femme blonde, qui passait régulièrement à la Dentelle Bleue et qui se trouvait là juste quelques instants avant l'arrivé du couple, ne leur prête également main forte.

Arylis, je vous présente dame Alida, et voici son époux Kenneth.
Toute cette laine leur est destinée, pour la voilure de leur futur navire !


Il sourit à la brodeuse et, prenant un autre ballot avec son aide, ajouta :

Il m'a semblé qu'un de mes foulards installé sur un mannequin avait attiré votre attention.

Il marqua une courte pause, le regard bienveillant.

Voudriez-vous l'essayer ?
Arylis
Arylis avait écouté le marchand avec peu d'attention, toute accaparée à son plan qui, pour le moment, se déroulait au mieux. Aussi fallut-il quelques secondes pour que la proposition se fasse un chemin sous sa crinière blonde.

Voudriez-vous l'essayer ?

L'essayer ? Bien sûr qu'elle le voulait ! L'expression radieuse qui illumina son visage aurait été une réponse suffisante, pourtant elle ne put s'empêcher d'exprimer sa joie.

Ce serait avec plaisir maître-tisserand ! J'adorerais l'essayer ! C'est vrai qu'il est absolument magnifique !

Son élan de surprise et de joie passé, la brodeuse reprit le déchargement, soûlant Alida de commentaires élogieux sur le foulard en question.

Une si jolie couleur ...
Et cette texture ...
Pas besoin de broderies ...
Tellement doux ...
Et sûrement chaud ...
Si élégant ...


Quand enfin toute la laine eut trouvée sa place dans l'arrière boutique de la Dentelle Bleue, ils s’arrêtèrent. Arylis chassa de ses vêtements les résidus moutonneux puis conduisit la rousse devant l'objet de ses rêveries.

Alors ? N'est-il pas tel que je vous l'ai décrit ?
Aktarion
Citation:
Ce serait avec plaisir maître-tisserand ! J'adorerais l'essayer ! C'est vrai qu'il est absolument magnifique !


Aktarion prit délicatement le vêtement dans ses mains et le tendit à la jeune femme.
Arylis
Quelle Superficielle cette Arylis ...

Au simple contact du tissus, la jeune fille eut un frisson. Elle avait l'impression que les chatoiements de la soie se répandaient comme une onde sur sa peau. Qu'ils se coulaient dans ses veines jusqu'à son coeur, lui imposant un rythme à la fois saccadé et profond. Ses poils se hérissèrent de plaisir quand la caresse du foulard atteignit ses épaules. Elle ne put s'empêcher de fermer les yeux en humant le parfum du vêtement, une odeur fraîche de saponaire, avec en note de coeur l'âcreté de la teinture. Elle laissa échapper un soupir d'aise, savourant ce moment de plénitude ...

Un raclement de gorge fit sursauter la brodeuse. Ses joues prirent une magnifique teinte écarlate et elle retira doucement le foulard, clairement à regret.
Un bref instant elle se demanda s'il était normal de jouir ainsi du confort et du luxe d'un vêtement, que ce simple essayage ait put éveiller en elle des sensations quasi-magiques. Sans doute pas très nette la brodeuse ...
Puis son esprit-moineau revint à sa préoccupation principale : Comment obtenir ce foulard alors qu'elle était incapable de se l'offrir ?

Rendant difficilement l'étole au tisserand, elle désigna l'arrière boutique pleine de laine.

Cela doit-être un sacré travail de laver toute cette laine, de la carder puis de la filer. Vous faîtes tout cela tout seul ? Vous allez sûrement devoir y passer la nuit pour fournir la toile demain ...
Aktarion
Il se gratta la tête, pensif.

Oui, cela va me prendre du temps, surtout que ma fiancée est en retraite, je travaille donc seul en ce moment.
Mais j'ai l'habitude du dur labeur, ça ne m'effraye point.


Puis il regarda la jeune femme du coin de l'oeil, amusé, se demandant si la ficelle n'était pas un peu trop grosse, tout de même...

Voudriez-vous travailler pour moi et m'aider dans ma tache ?
Arylis
Décidément, le tisserand passait son temps à lui enlever les mots de la bouche ... Certes elle n'était pas bien fine, mais quand même ! Ca ne valait même plus le coup de faire tourner son cerveau si ses plans étaient supplantés au dernier moment. Ou alors ... Son approche avait été si bien menée qu'elle avait conduit le marchand juste là où elle le voulait, sans même s'en rendre compte !
La blonde se redressa, carrant les épaules et le sourire large. Qu'elle était maligne notre brodeuse !

Avant que l'opportunité ne lui file sous le nez elle se dépêcha néanmoins d'acquiescer.

Bien sûr !
...
Hum ...
...
Enfin, je veux dire que j'ai un petit peu de temps libre en ce moment. Madame Jean n'a pas de clientes sérieuses, donc pas véritablement besoin de moi. Je peux déléguer quelques ouvrages minimes aux abeilles ouvrières ...


Arylis sourit de nouveau, satisfaite d'avoir aisément et habilement glissé dans la conversation qu'elle était l'une des meilleurs brodeuses de madame Jean et une pièce maîtresse de son commerce.
Décidément, quel esprit aujourd'hui !

Je serais donc ravie de vous prêter main forte. Il faudra certainement m'expliquer deux-trois choses mais je pense être à la hauteur.
Aktarion
Aktarion hocha doucement la tête de haut en bas, regardant la jeune femme.
Après une brève pause, il lui répondit :


Nous allons laver la laine puis la tisser, à deux cela sera rapide.
Ensuite... nous allons fabriquer un col !


Il lui sourit et attendit discrètement de pouvoir lire sa réaction sur son visage.
Arylis
Arylis écouta avec ravissement le tisserand lui décrire la suite des opérations. Elle était tellement excitée à l'idée d'apprendre de nouvelles choses qu'elle en oubliait son objectif principal : Obtenir le foulard !
Il faut dire que l'esprit-papillon de la blonde ne restait pas fixé très longtemps sur une même idée. Aussi se mit-elle à suivre avec attention. les instructions du marchand.
Aktarion
Aktarion et Arylis travaillèrent de longues heures durant.
Toute la laine fut filée et rangée soigneusement au fond de l'atelier du tisserand.

Puis le Maître s'attela à la confection d'un col sous le regard de la jeune femme, lui commentant chaque étape, lui demandant de l'aide ici, un coup de ciseaux là, lui passer quelque outil à tel moment et ainsi de suite jusqu'à ce que le col soit terminé.

Il le tendit alors à Arylis.


Essayez-le, je suis sur qu'il vous sera encore plus agréable que le foulard !
Arylis
Arylis travailla avec application. Elle exécutait soigneusement les recommandations d'Aktarion et le tisserand n'avait presque plus besoin de la reprendre quand elle filait la laine.
Les doigts agiles de la brodeuse découvraient de nouveaux territoires et elle en appréciait les contours. Ses mains, habituées aux travaux d'aiguille retrouvèrent leurs marques quand vint l'étape de la couture. Et c'est avec une satisfaction égale à celle qu'elle éprouvait devant une broderie finie, que la blonde contempla le col à la confection duquel elle avait participé.

Essayez-le, je suis sur qu'il vous sera encore plus agréable que le foulard !

Arylis sourit et enfila le vêtement. Elle arrangea rapidement sa crinière puis apprécia le poids du tissus sur ses épaules. La brodeuse caressa la laine. Finement filée, elle était douce et légère. C'était du beau travail.
Repassant le col par-dessus sa tête en prenant garde de ne pas ébouriffer d'avantage ses cheveux, la blonde le rendit à son propriétaire.

C'est un beau vêtement messire tisserand. Une fois de plus vous faîtes preuve de votre talent.

Elle jeta un regard satisfait sur l'arrière boutique, et en apprécia encore d'avantage la diversité, légèrement brouillonne.

Je vous remercie sincèrement de m'avoir permis de travailler avec vous. C'était très agréable de comprendre par moi-même comment sont faits les tissus que je brode.

Attrapant sa besace posée dans un coin, la brodeuse se dirigea vers la boutique d'un pas dansant.

Je vais vous laisser vous reposer maintenant. Et puis je vais en faire de même ! Mes yeux et mes doigts ne doivent pas garder trace de cet ouvrage nocturne si je veux qu'ils restent précis pour Madame Jean demain. C'est que cette mégère pourrait bien me faire payer aigrement une maladresse ...

Un grand sourire sur le visage, la blonde s'apprêtait à quitter les lieux.

Esprit-papillon, esprit-papillon ...
Le plaisir du travail avait fait s'envoler, le désir de posséder.
Aktarion
Pendant que la jeune femme regroupait ses effets personnels afin de rentrer chez elle et qu'elle faisait part à Aktarion de sa grande satisfaction d'avoir travaillé à ses côtés, le tisserand avait discrètement et soigneusement plié le col puis mit à l'abris dans une boite large mais peu épaisse.
Il suivit Arylis jusqu'à la porte qu'il lui tint ouverte de la main droite, lui tendant le paquet de la gauche.


Avant de partir, en guise de salaire pour votre ouvrage.

Souriant à la jeune brodeuse, il attendit sa réaction, non sans une certaine gourmandise, tant la blonde était aussi charmante que volubile et bavarde !

Au fond du coeur de l'ancien mercenaire, que Noelia avait déjà su éclairer par une magie bien à elle malgré les fortes ténébres, était en train de naître une flamme nouvelle, un désir d'éternité.
Il voyait, sans s'en apercevoir, à travers Arylis une image poétique et parfaite d'une enfant dont il serait tellement fier d'être le père.
Arylis
Arylis regarda d'abord le paquet sans comprendre.
Puis son visage s'éclaira quand l'idée du cadeau qu'elle recevait se fraya un chemin dans son esprit. Il était trop rare pour une jeune fille de sa condition de recevoir quelque chose pour qu'elle prenne le geste à la légère, aussi saisit-elle délicatement le présent.

Merci. Pour tout.

La brodeuse adressa au tisserand l'un de ces sourires sans réelle signification, pas vraiment neutre, pas vraiment joyeux. Juste un sourire.
Elle quitta la boutique, une flamme dans le coeur, et la brise d'automne qui souffla dans son cou ne parvint pas à gâter son humeur.
Après tout, elle avait de quoi se chauffer maintenant. Et si le col ne suffisait plus, il y aurait toujours une porte ouverte pour lui offrir un peu de chaleur humaine ...
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