Arylis
La clochette de la porte tinta et Arylis s'apprêta à se lever. Elle n'en eut pas le temps car déjà Nadjka passait le seuil de l'atelier. Elle était donc revenue ! La brodeuse sourit. C'était la première fois que sa capitaine de soule venait lui rendre visite à la Dentelle, et elle était ravie.
Sauf que quelque chose n'allait pas ...
Nadj ?
Sa voix mourut dans sa gorge quand elle se retrouva plaquée contre la brune.
La surprise se peignit sur ses traits lorsqu'elle sentit les cordes s'enrouler fermement autours de ses poignets.
Nadjka ?
Ordre comtal, Arylis, vous êtes en état d'arrestation!
En état d'arrestation ? Mais elle n'avait rien fait ! Rien du tout !
L'étonnement faisait place au malaise. Elle n'aimait pas ça. Et aussi naïve, consentante, facile ou, allons-y gaiement, idiote qu'elle soit, la brodeuse savait viscéralement que si elle n'aimait pas, il fallait dire non. Et que la justice ne pouvait tolérer qu'on la traite en criminelle si elle n'en était pas une.
Mais de seulement demander des explications, elle n'en eut pas le temps. Elle se retrouva hissée sur l'épaule de la meunière d'un geste sûr, rodé par l'habitude.
Nadjka ?!
L'angoisse commençait à transparaître dans la voix d'Arylis qui monta dans les aigüs.
Elle était affreusement partagée entre la confiance qu'elle portait à la brune et une peur instinctive.
Que se passait-il ?
C'est quand la brodeuse vit les chevaux qu'elle perdit le contrôle.
Qu'est-ce que ... ? Nadjka c'est quoi ça ? Que ?
La blonde se mit à se débattre, donnant de violents coups de reins pour tomber de l'épaule de Nadjka. Les bras dans le dos, elle ne pouvait s'accrocher à rien, et prit alors conscience de la position d'extrême faiblesse dans laquelle elle se trouvait.
La colère prit le pas sur tout le reste.
Lâche-moi !
Nadjka laisse-moi descendre !
Pose moi nom d'Aristote !
Gniiiiiiiiiiiiiiaaa !!
Et de se balancer de gauche à droite pour faire tomber Nadjka avec elle.
Et de donner des coups de pieds à tout va.
Et de crier comme une furie.
Soudain la brodeuse sentit une autre paire de mains saisir ses jambes, et l'épaule de Nadjka s'éloigna de son ventre. Il y avait là une occasion !
Arylis se mit à se tortiller comme un vers, criant toujours et jurant comme jamais elle ne l'avait fait auparavant. Elle avait le souffle court, accéléré par un mélange de peur et de rage.
Lâchez-moi bande de pourceaux ! Haaahhhaaaaaa ! AU SECOURS !
Chiabrena lâchez-moi je vous dis ! Espèces de merdaille ! Pleutres ! Poltrons !
Mais laissez-moi mordiable !
Dans la cohue, une main passa devant ses yeux et elle la mordit sauvagement. Le goût du sang la surprit, mais elle n'y prêta plus attention quand elle vit la crinière blanche obscurcir son champ de vision.
La blonde se retrouva de nouveau la tête en bas.
Calme, en avant, droit.
QUOI ?! NON !
Stop le cheval !
Arrête-toi vieille carne !
La brodeuse voyait les pavés défiler devant ses yeux.
Les maisons à l'envers de l'autre côté du poitrail puissant de l'animal semblaient se moquer d'elle.
Les genoux de la bête menaçaient de percuter son visage à chaque pas.
Laissez-moi descendre !
NADJKAAAAAA ! Espèce de foimenteor !
A nouveau elle se tortilla, essayant de tomber à bas de la monture. Tout plutôt que de sortir des murs de Saintes !
Et la Dentelle ? Ils étaient partis comme ça ! Sans la fermer ! Que penserait Aktarion ?
RHAAAAAAAAAAAAAA laisse-moi descendre ! La boutique ...
Je ne veux pas ! Nadjkaaa !
C'est à ce moment-là que les murailles de la ville apparurent.
Non ! Nadjka ! S'il-te-plaît !
Emmène moi au poste de Saintes ! Pourquoi on sort ? On n'a pas besoin !
Je me calme ! J'arrête ! Promis. Nadj, enferme-moi dans la prison de Saintes mais ne m'emmène pas !
Des larmes de panique se mirent à rouler violemment sur les joues écarlates de la blonde.
Nadjka ... On ne sort pas ... S'il-te-plaît je ...
Le ventre écrasé sur l'encolure du cheval, chacun de ses hoquets menaçaient de l'étouffer. Une boule d'angoisse compressait sa poitrine, l'empêchant de respirer.
Les yeux clairs commencèrent à se voiler, aveuglés par les larmes et la douleur sourde du sang qui pulsait sous son crâne.
Nadj ...
Arylis perdit connaissance au moment où la monture de la brune posait son premier sabot de l'autre côté de l'enceinte.
Sauf que quelque chose n'allait pas ...
Nadj ?
Sa voix mourut dans sa gorge quand elle se retrouva plaquée contre la brune.
La surprise se peignit sur ses traits lorsqu'elle sentit les cordes s'enrouler fermement autours de ses poignets.
Nadjka ?
Ordre comtal, Arylis, vous êtes en état d'arrestation!
En état d'arrestation ? Mais elle n'avait rien fait ! Rien du tout !
L'étonnement faisait place au malaise. Elle n'aimait pas ça. Et aussi naïve, consentante, facile ou, allons-y gaiement, idiote qu'elle soit, la brodeuse savait viscéralement que si elle n'aimait pas, il fallait dire non. Et que la justice ne pouvait tolérer qu'on la traite en criminelle si elle n'en était pas une.
Mais de seulement demander des explications, elle n'en eut pas le temps. Elle se retrouva hissée sur l'épaule de la meunière d'un geste sûr, rodé par l'habitude.
Nadjka ?!
L'angoisse commençait à transparaître dans la voix d'Arylis qui monta dans les aigüs.
Elle était affreusement partagée entre la confiance qu'elle portait à la brune et une peur instinctive.
Que se passait-il ?
C'est quand la brodeuse vit les chevaux qu'elle perdit le contrôle.
Qu'est-ce que ... ? Nadjka c'est quoi ça ? Que ?
La blonde se mit à se débattre, donnant de violents coups de reins pour tomber de l'épaule de Nadjka. Les bras dans le dos, elle ne pouvait s'accrocher à rien, et prit alors conscience de la position d'extrême faiblesse dans laquelle elle se trouvait.
La colère prit le pas sur tout le reste.
Lâche-moi !
Nadjka laisse-moi descendre !
Pose moi nom d'Aristote !
Gniiiiiiiiiiiiiiaaa !!
Et de se balancer de gauche à droite pour faire tomber Nadjka avec elle.
Et de donner des coups de pieds à tout va.
Et de crier comme une furie.
Soudain la brodeuse sentit une autre paire de mains saisir ses jambes, et l'épaule de Nadjka s'éloigna de son ventre. Il y avait là une occasion !
Arylis se mit à se tortiller comme un vers, criant toujours et jurant comme jamais elle ne l'avait fait auparavant. Elle avait le souffle court, accéléré par un mélange de peur et de rage.
Lâchez-moi bande de pourceaux ! Haaahhhaaaaaa ! AU SECOURS !
Chiabrena lâchez-moi je vous dis ! Espèces de merdaille ! Pleutres ! Poltrons !
Mais laissez-moi mordiable !
Dans la cohue, une main passa devant ses yeux et elle la mordit sauvagement. Le goût du sang la surprit, mais elle n'y prêta plus attention quand elle vit la crinière blanche obscurcir son champ de vision.
La blonde se retrouva de nouveau la tête en bas.
Calme, en avant, droit.
QUOI ?! NON !
Stop le cheval !
Arrête-toi vieille carne !
La brodeuse voyait les pavés défiler devant ses yeux.
Les maisons à l'envers de l'autre côté du poitrail puissant de l'animal semblaient se moquer d'elle.
Les genoux de la bête menaçaient de percuter son visage à chaque pas.
Laissez-moi descendre !
NADJKAAAAAA ! Espèce de foimenteor !
A nouveau elle se tortilla, essayant de tomber à bas de la monture. Tout plutôt que de sortir des murs de Saintes !
Et la Dentelle ? Ils étaient partis comme ça ! Sans la fermer ! Que penserait Aktarion ?
RHAAAAAAAAAAAAAA laisse-moi descendre ! La boutique ...
Je ne veux pas ! Nadjkaaa !
C'est à ce moment-là que les murailles de la ville apparurent.
Non ! Nadjka ! S'il-te-plaît !
Emmène moi au poste de Saintes ! Pourquoi on sort ? On n'a pas besoin !
Je me calme ! J'arrête ! Promis. Nadj, enferme-moi dans la prison de Saintes mais ne m'emmène pas !
Des larmes de panique se mirent à rouler violemment sur les joues écarlates de la blonde.
Nadjka ... On ne sort pas ... S'il-te-plaît je ...
Le ventre écrasé sur l'encolure du cheval, chacun de ses hoquets menaçaient de l'étouffer. Une boule d'angoisse compressait sa poitrine, l'empêchant de respirer.
Les yeux clairs commencèrent à se voiler, aveuglés par les larmes et la douleur sourde du sang qui pulsait sous son crâne.
Nadj ...
Arylis perdit connaissance au moment où la monture de la brune posait son premier sabot de l'autre côté de l'enceinte.