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[RP ouvert] Dentelle Bleue et Astre Noir

Satyne
Près du feu. Immanquablement près du feu avec un froid pareil. Elle a voulu s'aventurer vers l'océan en début d’après midi. Mais elle y a renoncé prestement, préférant rejoindre une pelisse chaude et du vin chaud à l'abri d'une taverne. Dans la chambre de l'auberge ça ronfle encore, et elle a pris la poudre d'escampette avant d'être tentée de réveiller fourbement le dormeur. Alors, elle est là, à observer les flammes qui mangent le bois. D'une incandescence follement belle. A se fendre et à craquer. Elle n'entend presque pas la porte qui s'ouvre. C'est le courant d'air frais qui lui fait tourner la tête.

Elle est là. Aussi emmitouflée qu'elle. Un sourire étire le visage échauffé par le feu, et elle la hèle espérant secrètement la faire flipper.


Ainsi donc on daigne battre des ailes hors de sa maison ?
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Arylis
[La Dentelle Bleue, un matin de janvier soudainement plus froid que les autres]


La lettre était arrivée, par pigeon cette fois. L'animal s'était invité par la fenêtre pour se poser sur le comptoir. Arylis était sortie en hâte de l'atelier, toujours ravie de recevoir du courrier. L'écriture, la même que celle de ce petit billet-surprise qui l'avait enchantée quelques semaines plus tôt, avait éclairé son visage d'un sourire.
Pourtant, les premières lignes la firent s'assoir.
Les suivantes provoquèrent un froncement inhabituel des sourcils de la brodeuse.
L'annonce, crue, froide, fit manquer un battement au cœur de la Mésange.
La souffrance écrite sembla s'échapper du parchemin, poussière impalpable qui se changea en larme, quittant le cristal clair pour glisser sur la joue pâle et se perdre au coin de la bouche trop grande. Arylis goutta ce désespoir salé comme s'il était sien.
Ses doigts se pressèrent sur les bords de papier, avec force mais sans le froisser. Comme elle aurait voulu que ses doigts soient ses bras et cette missive, le corps de la Châtaigne.





Cher Papillon,

C'est une fraternité qui s'éteint. Comme on souffle trop rapidement sur une flamme. Avec la cire qui éclabousse et brûle. Et je sais aujourd'hui qu'il ne reviendra pas. Notre kraken est perdu. Ho je le savais. Nous avions maintes fois discuté pour ne plus nous bercer d'illusions. Mais la vérité est blessante. Elle frappe. Décontenance. Secoue.

Je n'aime pas la vérité.

Vous devez vous demander sur quoi je divague. Je ne sais pas l'écrire moi même.
Où je ne veux pas.

Scath est morte. Morte. Mor-te.
Arrachée du sol. Poupée informe.
Je l'ai vu.
Elle était la soeur de Nethel. La seule chose qu'il aimait réellement se rappeler en ce monde.

C'est pourquoi ce soir j'ouvre les yeux sur ce nouveau royaume.
Sans ma patronne. Lige égarée. Et sans mon marin. Ancre coulée.

Ce sera la dernière fois que je ferai état de ce fait, et je ne vous ennnuierai plus avec cela.
J'avais juste besoin de l'expier, et vous êtes l'heureuse gagnante.

Je vous salue le coeur las Arylis.
Portez-vous bien.

A la brise nocturne.
Satyne
O.M.


Satyne ...
Force de la nature.

Si frêle.
Infatigable voyageuse.

Abandonnée aux quatre vents.
Truande sans cœur

Parce que déjà offert.


Arylis posa la lettre sur le panneau de bois et la lissa en douceur, caressant les lignes et les lettres. Elle ne répondrait pas.
Aucune réponse n'était attendue, et elle n'aurait de toute façon pas su où renvoyer le messager plumé.
Pour cette fois, elle se contenterait de recevoir, comme le plus précieux des présents, cette confession de la brune. Et si Satyne devait ne plus en parler, elle aussi tairait le Marin, son absence et ce vide que venait de creuser la Châtaigne dans son cœur en évoquant tout haut sa disparition. L'Embrun devait retourner d'où il était venu, des vagues et de l'écume d'où il avait surgi, quelques années plus tôt. Elle s'en souviendrait en secret, quand l'iode viendrait lui chatouiller les narines, quand le vent salin jouerait dans ses mèches folles. Elle penserait alors à Satyne dans l'espoir que, où qu'elle soit, une cause ait de nouveau levé son bras, une barque la fasse de nouveau dériver à bon port.

La brodeuse se leva et retourna dans l'atelier.
La lettre tremblotta, bousculée par un courant d'air.
Le bruit du métier à tisser effraya le pigeon, qui s'enfuit comme il était entré.
L'esprit-papillon se devait d'avoir déjà oublié ...
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Satyne
La missive est glissée sous une porte connue. Papillon absent, sûrement voletant sur une parcelle délicieusement bucolique. En robe légère, et peut-être les pieds nus. Ophélie aime à l'imaginer ainsi.



Cher Papillon.

Je traverse tes terres. Mes amours dans l'escarcelle. Balte, Frère et Père. Ainsi qu'une brune de ta connaissance. Car voilà que j'ai trouvé celle que tu as tant cherché : Isolda. Alors je me promets d'en prendre soins pour toi. Et je l'escorte sans qu'elle ne connaisse la teneur d'un tel arrangement que je me fais à nous même. Mon amitié lui est acquise, mais je laisse à sa convenance le soin de le découvrir. Tu sais que je ne suis jamais trop pressée de dispenser étreintes et bécotements. J'espère que tu vas bien. Et que nous aurons l'occasion de nous voir de chair et d'os.

Satyne
O.M.

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Noelia.
Elle avait voyagé toute la nuit mais pourtant dès son arrivée dans l'enceinte de la ville, la dernière lettre d'Aktarion en main, elle s'était précipitée dans les dédales des rues à la recherche du 14-15 rue des Arbalétriers. On était au petit matin, il n'y avait pas âme qui vive encore, elle ne pouvait donc demander à personne son chemin. Elle ne reconnaissait rien, ni les bâtisses, ni les bosquets, ni les échoppes. Rien ne lui était familier et pourtant pour la première fois depuis des jours, elle n'avait plus peur. Avec des yeux de biche égarée, puisque perdue et amnésique qu'elle était désormais, elle gardait le nez en l'air afin de voir sur une quelconque pierre gravée, le nom de rue tant désiré. En marchant, elle entendait dans sa besace, le cliquetis d'un trousseau de clés. Soudain sans savoir comment, elle se retrouva devant l'échoppe "Dentelle Bleue et Astre noir" : le nom que lui avait désigné dans sa missive Dame Alida. Elle resta pétrifiée devant un instant, retenant son souffle. L'échoppe était visiblement fermée, rien de plus normal à cette heure. Son cœur battait à tout rompre, et malgré la douceur printanière, elle était transie de froid. Elle resta là, devant l'échoppe a fouiller dans sa mémoire, essayant par tous les moyens de rassembler ses souvenirs, en vain. Elle farfouina dans sa besace pour y prendre les clés tout en traversant la rue. Sa main tremblait si fort, qu'elle faisait tinter le trousseau et ne parvenait pas à introduire la moindre clé dans la serrure.

- Peste pourvu que ce soit les bonnes clés.

Lorsqu'elle entendit la serrure céder sous l'une d'elles, elle prit une grande inspiration et poussa la porte.

- Messire Aktarion!?...

Le silence pour tout réponse.

- Il y a quelqu'un?


Évidemment personne ne répondit. Elle se retrouva dans la pénombre d'une pièce, que seule la lumière provenant de la porte éclairait. Elle marcha sur un vélin qui jonchait le parquet de l'entrée, auquel elle ne prit par garde. Elle avança de quelques pas, aux aguets, espérant entendre un bruit de pas, une réponse qui ne viendrait pas. Elle regardait autour d'elle, découvrant les rouleaux d’étoffe, le mobilier. Elle s'avança au niveau du comptoir tournant sur elle-même et redécouvrant l'endroit. Elle laissa glisser sa senestre sur le bois du comptoir, toucha ici et là des étoffes, comptant sur ce contact pour raviver une flamme qui était loin de crépiter. Elle inspira profondément, et si l'odeur lui était pourtant familière, rien ne lui revenait en mémoire. Elle avisa alors au fond de la pièce une porte vers laquelle elle se dirigea lentement. Lorsqu'elle entreprit de tourner le loquet, elle observa une résistance : la porte était fermée. Instinctivement elle prit la seconde clé du trousseau sans hésitation et vint à bout de cette porte comme de la première...
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Arylis
Arylis regarda le pigeon s'envoler par la porte. Il était porteur d'une réponse à une commande fort intéressante. Un travail de longue haleine qui maintiendrait la gérante de la Dentelle Bleue active pour les semaines à venir. Elle lui permettrait également de s'assurer des jours chaleureux au cours de l'hiver qui s'annonçait, elle le sentait parfois dans le parfum des nuages, rigoureux.

Si l'on s'était risqué à demander à la blonde ce qu'elle était devenue depuis tout ce temps, elle aurait été bien incapable de répondre. Dans l'esprit-papillon, il y avait les souvenirs d'une autre vie, une parenthèse de douce folie entre deux réalités de labeur tranquille. Elle n'était pas devenue grand chose de plus que ce qu'elle était déjà autrefois : Une brodeuse de grande qualité, et à présent une tisserande reconnue dans le village. Elle avait reçu des cadeaux, une fois par an, plusieurs année de suite. Pour le moment ces cadeaux ne s'accompagnaient ni de rides ni de cheveux blancs, mais le visage de la Mésange n'était déjà plus aussi enfantin, et si l'on lui donnait difficilement un âge, la vingtaine bien passée ne faisait plus aucun doute.

La brodeuse s'adossa au chambranle de la porte, les mains entre ses reins et le bois, son regard clair fixé sur la course des nuages. Un sourire d'une tendresse infinie étira la bouche trop grande.
Le troubadour et la bergère. Le vinking ...
L'homme-oiseau et sa compagnie piaillante ...
Le bossu et tous les autres qui avaient porté la soule avec elle à une époque. Elle imagina l'Alani et le Brunel, qui avaient sauté sur l'invitation de la Castelfranco pour s'échapper tous les deux, chanter à tue-tête au match de biche-soule.
Un rire spasmodique agita la poitrine de la blonde et elle chassa des souvenirs moins heureux ... Une odeur d'Embrun ... La voix d'un révolutionnaire ...

Une mésange se posa sur le trottoir, en bas des trois marches de l'entrée. Les yeux clairs l'admirèrent un instant, puis Arylis rentra dans la boutique en fredonnant doucement.
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Djayna
Djayna avais pris contact avec Dame Arylis après avoir acheter une magnifique cape, elle trouva que cette dame fesait du travail juste formidable et de suite avais pris la plume pour l'écrire, la dame en question ne se fesait pas attendre ceux qui ne déplaisa pas à la rousse et garda la messive précieusement car elle avais étais si aimable pour lui dire ou venir, la rousse pris son temps pour faire son inventaire et retransformer sa boulangerie en boulangerie et non en coin couture ou la rousse ne fesait que se piquer dans les doigts...Fallait dire que la couture n'avais jamais étais son dada et préfère laisser les pro's au travail...

Quelque jours après la missive voilà que la rousse prend la route jusque la boutique de la dame en question, Djayna espéra que la dame accepte la commande car la rousse avais oulier de préciser que normalement une autre commande viendra pour les houppellande...Eh oui quand une femme se mets quelque chose en tête et surtout quand cette femme s'apelle Djayna...

Voilà que la rousse se voulais une garde robe complète, elle revasse et après un ti moment la voici qu'elle arrive devant la boutique, pousse la grande porte et penétre les lieux


Bonjour !! Ya t'il quelqu'un ??

La rousse referma la porte derrière elle et attendit à l'entrée que quelqu'un montre le bout de son nez

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Arylis
Bonjour !! Ya t'il quelqu'un ??

Arylis releva la tête de l'ourlet qu'elle était en train de coudre. Du monde ! C'était toujours une excellente nouvelle. La brodeuse piqua son aiguille dans une pelote et laissa son ouvrage sur le banc, près de la fenêtre. Le tablier de traviole et son dé à coudre sur le doigt, elle passa la porte de l'atelier pour entrer dans la boutique.

Bonjour !

Une femme se tenait en face du comptoir. Une rousse dont le visage ne parlait pas à l'esprit-papillon. La bouche trop grande s'étira largement.

Bienvenue à la Dentelle bleue et l'Astre noir ! Je peux vous aider ?
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Djayna
Citation:
Bienvenue à la Dentelle bleue et l'Astre noir ! Je peux vous aider ?


Une dame arriva, l'acceuille étais agréable et sur le visage de la rousse s'étire un sourire

Bien le bonjour dame,
Je suis Djayna, je vous ai écrit ya quelque jours pour vous proposer de m'aidé pour me confectionner le reste de ma garde robe...


Elle sourit puis reprit

C'est une grande commande je sais mais pour la gentilesse que vous avez à m'aidé enfin si vous le souhaitez toujours, je peux vous procuré laines et peaux !

Actuelement j'ai assez de matériel première à vous fournir pour faire :

2 Capes
2 Chapeaux
6 Cols
9 paires de bas
7 ceintures
10 paires de poulaines
10 coiffes

Et j'ai déjà recu un peu de laines mais j'attend encore d'autres pour par la suite aussi encore faire 9 Houppelandes encore...

Biensur sachant que je prendrais beaucoup de votre temps je suis prête à vous payer 23 écus la journée si cela vous convient bien entendue


La rousse sourit puis rajoute

Pour le plus simple ceux que je peux vous proposer c'est que la en premier temps je vous livrée les matériel premières pour par exemple les 2 capes... "sur le marchéà prix bas à votre nom"

Et une fois les 2 capes de faites je viens vous les acheter et vous livre pour les chapeaux et ainsi de suite

C'est comme vous le souhaiter, à vous de me dire comment vous préférée travailler je suis déjà très contente d'avoir trouver une tisserande qui puisse m'aidé dans mon coup folie


Elle sourit laissant le temps à la tisserande de laisser placer un mot

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Arylis
Quand Arylis comprit que l'arrivante n'était autre que la cliente à laquelle elle avait répondu il y a quelques jours, elle se précipita derrière le comptoir pour prendre plume et vélin. Avec rapidité et précision elle prit note en détail de la commande de Djayna.

Dix poulaines et 10 coiffes …

La blonde n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche, que déjà la rousse reprenait, lui parlant de laines et de salaire. La Mésange venait de trouver plus bavarde qu'elle !
En écoutant la dernière proposition, la gérante hocha la tête affirmativement.

Je pense que c'est une excellente idée ! Cela nous permettra de rester régulièrement en contact et si vous envisagez en cours de route de changer votre commande, il y aura moins de démarches à faire.

Arylis termina une série de calculs puis elle tendit un parchemin à la rousse.

Je vous laisse ce billet. C'est une preuve de notre accord, avec les quantités de matières premières nécessaires et une estimation des prix. Si cela devait changer je vous avertirai en avance évidemment. Si cela vous convient, demain matin j'enverrai chercher la laine et les peaux pour vos capes à l'adresse que vous m'indiquerez.

Un sourire étira la bouche trop grande et les yeux clairs brillèrent de plaisir. La brodeuse ne s'ennuyait jamais, mais elle était ravie d'avoir une commande un peu plus "sérieuse".
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Djayna
La rousse sourit et prit le bon de leur accord... Elle étais vraiment ravie que toute les deux trouvèrent leur bonheur dans l'histoire, car falait dire que arylis avait l'air contente malgré la montagne de travail qui l'attendais...

La rousse aurai sa garde robe rempli et elle en étais bien heureuse !


Merci beaucoup
Vous n'aurez cas me prévenir et viendrai prendre les capes et payer mon du pour se premier pas dans notre collaboration ^^

Je suis navrée mais je vais maintenant aller rejoindre ma boulangerie travailler un peu et aller embêter la maire pour voir si elle as plus de nouvelles pour le reste de la laine

On se reverra très vite,
Encore un grand merci Dame et à très vite


Djayna sourit puis salue poliment la tisserande quittant les lieux pour que toute deux puisse commer leur travail

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Djayna
Djayna arriva à la boutique après avoir recu un courrier, les capes sont déjà prête, la rousse super contente se fais pas prié et se rendi donc à la boutique, elle ouvre la grande porte temps bien que mal car par la même occasion a prit 4 Peaux avec pour la prochaine étape de sa commande ses 2 chapeaux

Bonjour bonjour !!
Je suis venue des que possible, vous aurez fini les capes !!


La rousse sourit et pose les peaux rajoutant

J'en ai profiter aussi de prendre les peaux avec pour les 2 chapeaux si possible "Mis sur marché à votre nom", après cela je vous livrerai le matériel si vous le souhaitez pour les 6 cols

Djayna sourit et se tais laissant la paroles à la tisserande

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Mortemer
...Première visite...
Peut-être ne resteraient-ils pas longtemps à Saintes pour cette fois-ci, juste le temps de s’imprégner de l'ambiance, de retrouver leur lointain passé.
La roue du temps tourne, la mémoire rature les souvenirs ou les modifie, en atténue les contours, la vie en mouvement va de l'avant. Tout est pareil, rien n'est pareil.
Ils avaient écouté le chant inépuisable du moulin Bleu, les oiseaux par milliers, les nuages fous s'accrochant au toit, le murmure de la forêt. Allongés dans la fraîcheur et la pénombre du fenil, ils avaient rêvé d'embellis et de joyeuses retrouvailles, de projets insensés.
Ils avaient prononcé à voix basse les multiples possibilités qui se présentaient à eux, toutes désirables et animant de curieux appétits. Trop de choses en ce moment qui dans leur tête affluent. Et puis, leur voix épelle les noms des gens qu'ils ont connus, Spartacus, Brenac, Elyssandre, Arrya, Bella, Meggie, Minou, Divinit, Sissi et Gezz... et encore certains qu'ils ont revus récemment, Nadjka, Arylis, Marion.alani, Margauth et Alans, Hroll toujours à leurs côtés et bien d'autres encore... éblouissant kaléidoscope, trop de visions, trop d'incertitudes, la tête en tourne un peu.
Que reste-t-il de ce passé glorieux, avec ses joies, ses intrigues et ses drames. Quelques fausses bribes dans leur tête... et cependant...

Ils étaient alors partis tous les deux dans cette ville, livre d'images dont chaque page recelait une histoire et, peu à peu, tout redevenait familier.
Dentelle Bleue et Astre Noir, il se souvint, il se souvient du joli tambourin confectionné par Arylis et Nannou pour remplacer le sien brisé. Il se souvient de l'enlèvement de la brodeuse par des mains amoureuses ! La dentellière Arylis était-elle là ?

Et c'est en souriant de toutes ces chères évocations, qu'ils entrèrent dans la boutique :
Toujours ces mêmes parfums floraux, ces étagères riche en tissus, ces mannequins et … la Porte !
Une dame brune attendait déjà. Mortemer et Nannou la saluèrent et se mirent discrètement dans un coin, attendant !

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"Journal de voyage"
Arylis
Depuis que Djayna avait passé cette fameuse commande, la gérante de la Dentelle Bleue n'arrêtait pas. Elle tissait, mesurait, coupait et cousait. Elle achetait les teintures et laissait la laine sécher au soleil dans l'arrière-cours de l'atelier. Elle était rayonnante et heureuse d'autant d'activité. Ce matin-là, elle terminait d'empaqueter les capes de la rousse quand cette dernière passa la porte de la boutique.

Dame Djayna ! Bien le bon jour ! Comment allez-vous ?

Arylis écouta la jeune femme et reçu en souriant le matériel de la prochaine étape de leur petit accord.

Quelles belles peaux ! Elles sont magnifiques ! Je vais pouvoir vous faire de splendides ...

La brodeuse ne finit pas sa phrase. La clochette de la porte d'entrée avait sonné de nouveau, laissant entrer musique, chant d'oiseaux et gazouillis de rivière, parfums de fleurs et d'humus, d'hydromel, sensations de légèreté et ... Tout ça en même temps !

Nannou ! Mortemer !

Être gérante de la Dentelle Bleue est une chose que la Mésange saintaise faisait très bien, mais elle n'était jamais à l’abri que l'esprit-papillon reprenne ses droits. Les peaux furent déposer sur le comptoir et la blonde se précipita vers le couple, nouvellement épousé. Ses bras enlacèrent à la fois le cou de la bergère et l'épaule du troubadour.

Quelle belle surprise ! Vous êtes donc vraiment revenus ! Depuis longtemps ? Quelle joie de vous recevoir ici ! Je ...

La gérante reprit le dessus sur la Mésange.

Donnez-moi une minute !

Arylis, les yeux clairs brillants et un sourire indélébile sur le visage revint vers Djayna.

Djayna, veuillez excusez mon emportement je vous prie. Je vous présente Nannou et Mortemer, se sont deux vieux amis, saintais de cœur.
Voici vos capes, j'espère qu'elles vous satisferont autant que la précédente. Je vous remercie pour les peaux. Si vous le souhaitez, dès que les chapeaux sont prêts je vous les fais livrer à votre boulangerie pour que vous ne soyez pas la seule à vous déplacer jusqu'ici. Je vous préviendrai à l'avance pour que le livreur puisse également récupérer le matériel de votre prochaine commande.


La blonde remit avec douceur le paquet entre les bras de Djayna.
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Mortemer
Nannou et Mortemer trouvèrent la libellule dans une forme éblouissante. Leurs effusions furent mémorables.

Quelle belle surprise ! Vous êtes donc vraiment revenus ! Depuis longtemps ? Quelle joie de vous recevoir ici ! Je ...


Mortemer ne voulait pas que la brodeuse imagine trop, aussi il expliqua :

-Nous somme là, oui, nous, oiseaux de passage, nous pépions de branche en branche, sans encore trop savoir où nous poser, ici ou là, peut-être ailleurs, qui sait !

Il semblait que son métier marchait à merveille, un alphabet de robes et de tenues disposées comme dans un poème. Fraîche et vive, elle terminait la commande pour cette Dame qu'elle leur présenta :

Je vous présente Nannou et Mortemer, se sont deux vieux amis, saintais de cœur.

-Bonjour Dame Djayna enchanté de faire votre connaissance. Ha ! Vous avez bien choisi votre modiste !


Ils laissèrent Arylis terminer sa transaction, tout en rêvant au temps qui passe.
La jeune brodeuse était la seule personne de l'ancien temps qu'ils avaient pu apercevoir ici. Que sont-ils devenus tous ceux qui s'agitaient ici au temps jadis ?
Les aubes se lèvent, les nuits tombent, au ciel, les étoiles sont toujours les mêmes.
Ici, les tavernes ont des nouveaux noms, les passants des nouveaux visages, seule demeure cette petite échoppe de dentelle, comme un signe de survie !
Puis il dit :


-Sais-tu, Ary, que nous sommes accompagnée de Hroll, Morgane et leurs enfants ? Mais ils sont déjà dans leur grotte, il faudra aller les débusquer.

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"Journal de voyage"
Nannou
Elle n'avais pas changé la brodeuse!
Nannou n'avais jamais su son âge, mais elle ne semblait pas vieillir... Tiens à parier que c'est au pays de Peter Pan qu'elle disparaissait des mois durant!

La dentelle bleue non plus n'avais pas changé, Nannou se souvenait, émue, des essayages pour les tenues de leur premier mariage...

Spontanément, ils se retrouvèrent à se serrer les uns contre les autres.


Nous sommes ici depuis quelques jours... Avec un groupe d'amis.

Elle attendit elle aussi qu'elle termine avec sa cliente.

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