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[RP] La cabane

Walan
Cela faisait longtemps que Walan promettait à Athénaïs une visite de la cabane qu'il lui avait fait construire. Depuis son dernier -et premier- passage à Meyrieu, à vrai dire. Mais entre les mobilisations de la Licorne du brun et les nombreuses charges de la brune, ils n'avaient jusqu'à présent jamais trouvé l'occasion.
Cela avait toutefois changé avec l'invitation que Thiberian avait fait pour qu'ils assistent à la cérémonie qui le verrait prendre deux nouvelles vassales et qui aurait lieu en Dauphiné. Dès lors, puisqu'ils allaient faire le trajet, autant en profiter pour passer par Meyrieu. C'est en tout cas ce qu'avait "innocemment" -si le terme peut vraiment s'appliquer à elle- fait remarquer la Duranxie, argument que le chevalier n'avait évidemment pas pu écarter.

Même s'ils ne pourraient pas rester très longtemps, puisqu'ils devaient rapidement rejoindre la Touraine, y passer une demi-journée et une nuit permettrait enfin de montrer la "fameuse" cabane... et de tester ses différents aménagements. Le temps viendrait où ils pourraient y passer plus de temps, car Sans Repos n'avait toujours pas abandonné l'idée de convaincre sa compagne de venir faire des séjours plus prolongé en Dauphiné de temps à autre. Mais manifestement il allait falloir qu'il se montre plus persuasif...

Le couple avait voyagé léger, accompagné seulement d'une paire de gardes de la maisonnée de Meyrieux et de Valmont. Walan avait culpabilisé un moment de ne pas avoir proposé à Aëlys de venir, tant il avait fini par prendre conscience que son idée de l'amener à Tours pour qu'elle voit un peu ce qui existait hors des terres seigneuriales n'avait pas été si bonne et qu'elle avait hâte de retourner en Dauphiné. Tôt ou tard, il ferait en sorte que son héritière puisse revenir à Meyrieu puisqu'elle le souhaitait tant, même si quelque part le brun espérait encore qu'elle commence à se plaire en Touraine... et craignait que s'il laisse sa fille seule un peu trop longtemps elle se soit dénichée seule ce mari qu'elle insistait tant pour qu'il lui trouve.
Il avait toutefois fini par reléguer ces pensées en arrière plan tandis qu'il profitait de la chevauchée printanière et de la compagnie d'Athénaïs.

Après un trajet sans encombre depuis Val d'Oze, la silhouette familière du castel de Meyrieu fini par apparaître et, peu de temps après, ils passaient sa grande porte. Bien vite débarrassés de leurs montures et accueillis par Jehan, le brun constata avec plaisir que tout semblait aller bien -les messages et compte-rendus qu'il recevait régulièrement le lui assuraient déjà, mais il en avait la preuve-. La routine surgissant rapidement, il savait que Jehan avait voudrait toutefois qu'il examine quelques-uns des dossiers que l'intendant semblait toujours avoir en réserve, si bien qu'il proposa d'emblée à Athénaïs de se reposer un peu de la route tandis qu'il s'en occupait.

C'est une courte demi-heure plus tard qu'il finit par la rejoindre, l'abordant avec un sourire en coin :

Et bien ma dame, es-tu prête à découvrir enfin cette fameuse cabane ?
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Athenais_
Le Dauphiné serait vu sous un autre angle. D'abord par le passage chez Thibérian, ensuite par la visite finale dans la fameuse cabane tant attendue. La construction avait été souhaité comme l'enfant qu'Athénaïs est parfois et qui attend son cadeau de Noël la moitié de l'année. Depuis de long mois, des jours innombrables qui s'enchainaient sans qu'ils ne parviennent à prendre le temps suffisant pour faire cette excursion. La jeune femme avait donc soufflé la possibilité d'une escapade en couple qui la ferait atteindre son but. Les préparatifs pour partir furent vite bouclés et elle avait toujours pris de quoi convenablement se vêtir pour son apparition au Val d'Oze. Désormais à nouveau en tenue de cavalière, elle franchissaient les portes de Meyrieu retrouvant l'endroit dont le souvenir commençait à s'étioler. Il sera bien vite fait le tour de ses repères - peu nombreux en ce lieux - qu'elle effectuera durant l'absence de Walan partit auprès de Jehan.

La Princesse avait commencé par s'occuper des chevaux, donnant à l'un et à l'autre une belle pomme après les avoir désanglés. Quelques mots et caresses, la voilà filant vers les remparts - suivi d'un Valmont toujours expansif -, se souvenant alors d'une balade nocturne qui n'avait pas terni à ses yeux. Peut-être était-ce ce soir là qu'elle était tombé amoureuse du brun, en tous les cas sa venue sur le Domaine avait définitivement changé les choses entre eux. Une fois en haut, un sourire vint à ses lèvres alors qu'elle posait son regard sur les forêts alentours cherchant à deviner les contours d'un toit, le manque d'arbre pouvant indiquer la position de la cabane. Une forme de repos comme un autre.

Trop absorbée par le paysage et sa curiosité, elle n'entendit pas les pas de son compagnon ou plutôt ne les accorda pas à ce dernier. Si bien que lorsqu'il lui parla elle se retourna tout d'un bloc comme prise la main dans le sac découvrant par la même le sourire masculin qui lui indiqua qu'il était plus que temps de se remettre en mouvement.


Toujours prête.

Elle s'approcha doucement pour poser une question vitale, même plusieurs.

Y allons-nous à pied ou à cheval ? Y a-t-il des provisions ?

Pour lui la Duranxie aurait pu marcher des heures, des jours et même des nuits mais pas sans manger en arrivant. Et comme si Valmont avait parfaitement compris l'interrogation de sa maîtresse, il observa Walan avec un vif intérêt.
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Walan
Nous irons à pied !

La réponse, faite avec un fin sourire, laissait supposer que le brun avait quelque chose en tête dans ce choix. Peut-être allait-il tenter de la perdre. Ou de voir au bout de combien de temps elle repérerait la cabane une fois dans la zone. A moins qu'il n'ait d'autres projets encore moins avouables sur le chemin ? Impossible de se prononcer, à plus forte raison lorsqu'il enchaîna tout de suite avec la réponse à la seconde question.

Tu connais déjà l'emplacement de la cuisine, je crois.

Là encore, un petit sourire accompagna ses propos tandis qu'il entraînait sans attendre la jeune femme dans leur direction. A peine avait-il salué brièvement Paule -la cuisinière- et ses aides que le maître des lieux ouvrait la besace qu'il avait la plupart du temps au côté pour y placer une belle miche de pain fraiche, un morceau de fromage, un saucisson, un petit pot en terre de beurre et un autre de miel ainsi que quelques morceaux du désormais fameux canard séché de Meyrieu. Plaçant d'autorité un tonnelet dans les bras de la brune, il eut un léger sourire du genre "j'imagine que tu sauras te débrouiller avec" puis l'interrogea plus directement.

Cela te convient ou tu souhaites d'autres choses ?

Peu de temps après, et la besace éventuellement complétée d'autres produits, le couple repassait les portes à pied et prenait la direction de l'étang où, quelques mois plus tôt, Athénaïs et Hanna se baignaient pour "chasser la Selkie". Assez vite, ils entrèrent dans le bois de châtaigniers dont les jeunes feuilles coloraient tout d'un vert vif. Peu à peu, ils ne furent plus entourés que des sons de la nature, sans plus entendre aucun des quelques bruits du castel ni du village. Ceux-ci n'étaient pourtant pas si éloignés, mais les arbres faisaient tampon. Des bruits d'eau s'entendirent peu à peu, tandis que l'étang du Vordas -et leur destination- se rapprochait...
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Athenais_
L'enchainement fut rapide. Elle connaissait Walan pour son tempérament posé et réfléchi, voilà que son impatience semblait l'avoir contaminé ce qui ne fit que déclencher un rire intérieur qu'elle se garda d'extérioriser pour le moment. Athénaïs suivit donc Walan, récupéra ce qu'il lui donna et acquiesça, le tonnelet prit comme un enfançon se retrouvait bercé par les pas de la Princesse après avoir validé le chargement qu'ils embarquaient non sans prendre de la confiture de myrtilles.

Chemin faisant, la Duranxie tentait de suivre les enjambées du maître des lieux qui connaissait parfaitement son domaine. Si elle avait déjà emprunté les sentiers, sa mémoire lui faisait défaut en cet instant. Elle n'entendit le filet d'eau couler qu'une fois Valmont l'ayant fauché pour se jeter dans le ruisseau tout en agitant joyeusement sa queue faisant s'exclamer la jeune femme d'un "Gros bêta".


Dois-je deviner où elle se trouve ou tu me l'indiqueras ?

Espiègle, Athénaïs avisa le Meyrieux d'un regard tout aussi espiègle non sans profiter du chemin plus étroit pour le laisser passer devant elle non sans chercher à savoir ce que renfermait le tonnelet.

Rassure-moi, c'est du bon vin ?

Quitte à se fendre du poids d'un colis un peu encombrant autant qu'il soit à son gout.
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Walan
Du bon vin ? Bien sûr que non, c'est du jus de pomme.

Bien sûr il la charriait, mais il le faisait d'un ton tout à fait sérieux et seul une petite lueur dans son regard montrait qu'il ne l'était pas. Il avait d'ailleurs répondu à la seconde question en premier, gagnant un peu de temps pour qu'ils progressent encore un peu et arrivent au bord de l'étang du Vordas, le plus proche des nombreux étangs de Meyrieu depuis le castel. Désignant l'étendue d'eau calme, le brun fit un geste de la main et, avec un fin sourire, ajouta.

Et voilà !

Évidemment, il n'y avait rien sur l'eau elle-même, et ce n'était -encore- qu'une distraction pour tenter de faire en sorte qu'Athénaïs ne repère pas tout de suite la cabane en bois construite au pied d'un large châtaignier à quelques mètres sur leur droite. Celle-ci était plutôt visible lorsqu'on savait où elle était, si ce n'est un peu de mousse et de rejets qui avaient commencé à s'installer sur les demi-rondins constituant l'essentiel des murs et du toit de l'abri et qui formaient un début de camouflage. Le toit en question s'inclinait doucement des premières branches pour arriver à peu près à hauteur d'homme dans la direction de l'étang.
Adossée au tronc de l'arbre, la cabane était à peu près rectangulaire et semblait de l'extérieur pouvoir constituer une pièce de taille raisonnable pour y passer un peu de temps. Très loin d'un palace, ou même des maisons paysannes du coin, mais suffisamment tout de même pour pouvoir se retourner. Une porte se dessinait sur l'un des flancs, et un volet sommaire semblait fermer une ouverture sur le côté donnant vers l'eau.

Mais pour l'heure, Walan tentait donc de détourner l'attention de la brune de tout ceci, tâchant de voir au bout de combien de temps elle finirait par se rendre compte qu'ils étaient non loin depuis un moment.

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Athenais_
What ?

Du jus... ? De pomme ?

Son visage se figea quelques secondes avant que son regard ne se porte sur le tonnelet qu'elle avait dans les bras loupant par la même l'éclat de malice dans les yeux de son compagnon. Elle était là, sidérée qu'il lui ait fait ça, qu'il ait osé, eut le toupet. Mollement, la Princesse continua sa route et quelques petites minutes plus tard il s'exclamait par l'annonce de leur arrivée. Soit. Athénaïs quant à elle, digérait que moyennement l'apport d'un tonnelet de jus de pomme. In petto elle le déposa à ses pieds bougonnant presque d'avoir été escroqué.

Du jus de pomme mais tu te moques de moi, on va avoir l'air fin à boire du jus de pomme, on finira par repartir avec la courante, le voyage de retour va être charmant.

Cette fois, la Duranxie ronchonna plus fort, et s'en alla tâter l'eau du plat de la main profitant de la vue pour éloigner la présence du tonnelet de la discorde et la pensée qu'ils passeront sans doute une bonne partie de leur temps à courir derrière des buissons. Et puis, au bout de quelques secondes, tout ceci la fit rire. Tout en jouant avec l'eau, s'habituant à sa température encore fraiche, elle énonçait.

J'imagine fort bien son Altesse cavalant pour se soulager, je vais te moquer toute la journée. Hinhin. Et je ne manquerai pas... Dit-elle finalement alors qu'elle le rejoignait et nouait ses poignets derrière le cou de Walan. De conter tes péripéties en revenant à Tours. Tes Chevaliers seront ravis d'apprendre tes exploits, toi leur courageux et fougueux Grand Maître qui aura combattu les forces maléfiques du jus de pomme.

Trop centrée sur le Meyrieux, elle ne vit rien de la cabane, n'en devinant pas les contours, sa préoccupation allait à le taquiner, à le faire "grmbler" comme jamais. Tout bas, elle ajouta comme pour souffler une idée, un conseil avisé, une nécessité : "Il est toujours temps d'y remédier".
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Walan
L'effet de la taquinerie avait été bien meilleur que ce que le brun avait escompté. Presque trop, à vrai dire, vu les mesures de représailles dont le menaçait Athénaïs. Il eut toutefois un nouveau sourire en coin avant de lui répondre, l'air absolument et totalement innocent, écartant un tout petit peu la tête pour le faire, sans pour autant se libérer de l'étreinte de la brune.

J'imagine que tu peux toujours tenter.
Bien entendu, je ne manquerai pas de raconter moi-même comment tu as été tellement scandalisée à l'idée de boire du jus de pomme que tu ne t'es même pas rendu compte que c'était un tonnelet de vin, et que tu en as oublié de voir une cabane à côté de toi. Celle-là même qui était pourtant notre destination.


Avec une petite pause pour laisser à sa compagne le temps de réaliser, Walan se détacha cette fois d'elle pour récupérer le tonnelet. Qui sait, entre ça et la besace pleine de victuailles toujours à son côté, cela le préserverait un peu des éventuelles représailles physiques qu'elle tenterait par vengeance. Par mesure de précaution, il s'éloigna aussi un peu du bord de l'étang : il n'avait pas envie d'y faire un plongeon imprévu sous prétexte qu'il avait "un peu" fait marcher Athénaïs. Cela dit, il n'y pouvait rien si elle avait couru, si ? Il faudrait qu'il retienne l'astuce, en tout cas, car ça pouvait toujours servir.

En attendant, incapable de camoufler le fin sourire sur ses lèvres tandis qu'il regardait la brune, il se demanda si elle allait finir par repérer leur destination ou si elle allait encore être trop concentrée sur ses "révélations" pour voir la cabane.

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Athenais_
Oh...

Gnagnagna.

C'est à peu près la seule chose qui sortit de la bouche de la Princesse, restée bête à ce qu'il venait de lui avouer. Elle n'avait pas marché non, elle avait couru. Si bien qu'elle ne pouvait décemment pas lui reprocher de se moquer. Ainsi, rassurée et amusée la Duranxie observa ce qui leur servirait de nid douillet le temps d'une nuit. Elle s'était imaginé tellement de chose à son propos qu'elle l'avait surement bien trop idéalisé. Imaginant une petite cheminée, un lit pour deux assez confortable et d'autres aspects qu'elle n'avait partagé avec personne toute à ses rêveries. Le cadre était tout ce qui pouvait lui plaire, l'eau non loin, le silence, les arbre et l'éloignement suffisant pour n'être dérangé par personne. Plus de Chevaliers demandant leur Grand Maître, plus d'Assemblée Nobiliaire, de nobles, de blasons, de listels, de bilan miniers ou bailli. Rien, juste une bulle les renfermant tous les deux. Étonnement, Athénaïs fut à un point silencieuse, goutant le moment les yeux brillants néanmoins d'une lueur de contentement que son compagnon pouvait largement déceler.

Une poignée de secondes plus tard, et avoir fait disparaitre la distance entre la cabane et eux, la jeune femme était à repérer l'extérieur de leur habitation, laissant le soin au maître des lieux tout le loisir de faire la présentation. Il était chargé alors elle retint l'élan qui lui venait de le serrer contre elle et de lui montrer toute l'étendue de sa gratitude. Pour l'heure, elle lui demandait s'il pouvait lui faire visiter leur meublé.

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Walan
Retenant un sourire en coin en voyant sa compagne réaliser sa méprise, Walan désigna la porte en bois de la cabane d'un mouvement du coude, puisque ses bras étaient toujours chargés du tonnelet : L'entrée est là, si tu veux.
Athénaïs dodelina de la tête, mais regarda le brun avant d’ouvrir :
- Je te laisse me présenter ma cabane.
- Ta cabane ?


Un petit haussement de sourcil perplexe accueillit le possessif, mais le dauphinois laissa la brune pénétrer dans les lieux et les examiner, attendant patiemment le verdict, qui ne tarda pas à tomber. Il faut dire que l’unique pièce était sommaire et pas très grande, forcément puisqu’il s’agissait d’une simple cabane de bois. Dans un large sourire, Athénaïs commenta, tout en reprenant le tonnelet des bras du brun :
- Et bien nous allons devoir nous tenir au chaud, et passer du temps ensemble au plus près. On commence quand ?
- Pour ce qui est de se tenir au chaud, il y a de quoi faire du feu, et un trou dans le toit pour ne pas finir enfumés. Et puis, il y a un lit aussi… Bon, c'est un lit de campagne, il n'est pas extrêmement confortable. Mais avec les couvertures et les fourrures, j'imagine qu'il y a de quoi être au chaud.
- J'avoue. Nous testerons l'efficacité des couvertures ce soir. En attendant as-tu un programme ? Je n'ai rien contre découvrir en détail notre logement.
- Oh, et bien découvre, découvre. Il n'y a pas beaucoup à voir cela dit, c'est juste une petite pièce.


Sans retenir cette fois un sourire en coin, Sans Repos posa la besace avec les vivres dans un coin et alla ouvrir le volet bouchant l'ouverture qui donnait sur le l'étang, tandis que la Duranxie poursuivait :
- Certes. L'on peut gouter au vin que tu as ramené tout au bord de l'étang avant que la nuit tombe, voire faire un feu pour y passer le début de notre soirée.
- Si tel est votre bon plaisir, madame.
- Dois-je comprendre qu'on fait tout ce que je veux ce soir ?
- Et bien, si tu formules bien tes demandes, ça doit être possible.


La réaction d’Athénaïs surprit un peu le brun ; elle le regarda avec des yeux ronds comme des billes et finit par lui sauter au cou en rigolant pour venir lui couvrir les joues, le nez puis la bouche de baisers. La laissant faire -et répondant aux baisers-, Walan la regarda avec un sourire.
- Et bien ?
- Alors allons-y, je prends une fourrure, le tonnelet et ...

Sans finir sa phrase, la brune attrapa la besace de vivres en passant, se chargeant comme un mulet avant d'ajouter :
- Tu fais le feu ?
- Je dois pouvoir faire ça.


Prenant du bois déjà coupé et qui avait été mis à sécher contre l'un des murs de la cabane, le chevalier suivit Athénaïs vers le bord de l'eau, où elle avait choisit un coin qu'elle jugeait agréable. Posant les affaires, elle les déploya afin de leur faire un nid douillet, finissant par retirer ses chausses et se mettre en tailleur tandis qu'elle laissait Walan s'occuper du feu.
- On a oublié les godets à la cabane je suppose ?
- Ils ne sont pas dans la besace ?
- Ah !


Tandis que la jeune femme sortait les fameux godets d'un air victorieux, Walan avait préparé l'emplacement du feu et s'affairait à l'allumer à l'aide de l'amadou et du nécessaire qu'il gardait généralement avec lui. Prenant une position qui était manifestement du goût de sa compagne et qu'elle ne manqua pas de commenter, taquine, en le lorgnant avec un regard ne permettant aucun doute sur ses demandes :
- Oui comme ça, un petit peu plus avant, penche encore.
- M'enfin ! Met donc plutôt le fût en perce, grmbl.
- Je profite du paysage. Je me délecte du cadre fantastique, et de la vue imprenable sur mon amour.
- Ah ça, je n'en doute pas que tu en profites. Nous sommes là pour ça.


Si Athénaïs traîna un peu à s’exécuter mais finit par obtempérer et servit les godets, invitant le dauphinois à la rejoindre. Celui-ci s'assura d'abord que le feu avait pris et pourrait tenir un peu, avant de venir près d'elle, tandis qu'elle demandait :
- Ça faisait longtemps que tu n'avais plus passé un moment ici, à quoi veux-tu trinquer ? A ton retour ici ?
- Entre autres oui. A nous, aussi.
- Alors à nous, et à notre cabane, je veux bien te la prêter.


La brune tapa doucement son godet sur celui du brun en souriant, avant d'en prendre un bon peu -ayant une soif à étancher- tandis que lui ne pouvait s'empêcher cette fois de réagir à la "provocation" de sa dernière phrase :
- Encore heureux, grmbl.
- Quel bougon tu fais
, ne put s'empêcher d'ajouter Athénaïs en tentant de l'imiter.
- Moi ? Mais pas du tout.
- Bien sur que si.


Tout en se glissant en même temps contre le flanc de Walan, la Duranxie chercha à l'imiter encore un coup, faisant réagir aussi vite le brun.
- Non, pas du tout. Et tu le fait mal.
- Têtu en plus de ça. Je le fais mal, bien bien, mais je boude bien, je peux te montrer.
- Oh, ça j'avais déjà remarqué.


Cette fois ce fut à lui de sourire en coin, ostensiblement, tandis qu'elle répondait :
- Il est certain que si tu repenses à ma réaction à l'abreuvoir forcément, j'étais excellente. Et tu profites de mon incapacité à te résister. Si l'on profite ainsi, il est possible que j'apprécie plus que prévu Meyrieu, ajouta-t-elle en terminant son verre et en se resservant.
- Ah, tu vois que Meyrieu est très bien.
- Pas mal oui. Plutôt pas mal.
- Juste pas mal ? Il va vraiment falloir arranger ça.
- Je te laisse agir pour cela. Des idées ?
- Quelques-unes oui. Il y en a qui impliquent cet étang. D'autres de retourner dans la cabane. La plupart nécessitent de retirer tes vêtements, par contre.
- Oh ? Juste les miens ou...
demanda la brune tandis qu'elle posait sa main sur le haut du torse de Walan, tentant de glisser le bout de ses doigts dans sa chemise.
- Oh non, pas juste les tiens.
- Quand développes-tu tes stratégies pour modifier le "pas mal" en autre chose ? Hum ?
- C'est de l'improvisation constante !


Le brun avait répondu avec un sourire en coin, provoquant un rire de bon coeur chez sa compagne.
- D'accord, je te laisse improviser. Pour l'instant je goute le vin, tu en veux un peu plus ?
- Je vais déjà finir le premier godet. Et te proposer de manger quelque chose pour l'accompagner.
- Je prends le canard et le fromage.
La réponse fusa, tandis qu'Athénaïs se retenait de bougonner.
- Oh ? Tu ne m'en laisse même pas un peu ?
- Viens le chercher !


Agitant un morceau sous le nez de Walan, elle ne s'attendait probablement pas à ce qu'il tente de l'attraper directement avec les dents, le rate, mais profite de l'élan pour se coller à elle...

(Avec jdAthénaïs)

_________________
Walan
Athénaïs éloigna vivement le morceau du brun, mais le laissa venir à elle pour lui voler un baiser, avant de lui donner finalement un peu de canard.
- Encore ?
demanda-t-elle sans préciser de quoi elle parlait.
- Bien sûr. Tu ne vas pas priver de canard la source du canard, tout de même ?
- Tu seras toujours ma source de canard ?
- J'espère bien, à moins que tu ne trouves un concurrent.
- Quelle idée.
- Sait-on jamais... Je connais ton appétit pour le canard, tu pourrais vouloir multiplier les approvisionnements.
- Je doute que tu ais un concurrent sur le canard, un concurrent tout court même.
- Très bien alors.


Revenant près de la brune, Walan l'embrassa doucement tandis que ses mains commençaient à s'égarer, provoquant un sourire et un murmure de la jeune femme :
- Je ne savais pas que j'étais un canard à dévorer.
- Tu es bien mieux
, se contenta de répondre le dauphinois sans arrêter son manège pour autant, manège auquel la brune se joignit avec plaisir tout en poursuivant.
- Mieux comment ? Je suis plus salé, plus dodue ?
- Tu es beaucoup plus appétissante.


Les mains qui s'égarent rencontrant divers obstacles textiles, elles cherchèrent à les retirer... mais furent arrêtées par Athénaïs qui repoussa le brun en arrière, pour mieux se retrouver sur lui dès qu'il fut sur le dos. Tandis qu'un sourire en coin de Sans Repos accueillait la chose -un sourire en coin qui laissait présager que quelque chose se tramait dans son esprit-, la brune se pencha pour reprendre ses baisers, lui permettant ainsi d'entendre ce que lui glissa son compagnon :
- Fais attention à ce que je ne me rebelle pas.
- Une licorne c'est gentil
, se contenta-t-elle de répondre, tout en donnant quelque légères tapes sur les mains de Walan qui avait repris leur mission d'effeuillage, et en ajoutant du coup :
- Désolé c'est une zone privée, réservée nécessitant un code secret.
- Oh vraiment ? Tu es sûre ?
- Il semblerait oui.
- Hum, dommage. J'imagine qu'il faudra que tu les fasse sécher alors.


Sans attendre de réponse, et avec un sourire qui commençait à s'étendre assez largement, Walan bascula sur le côté pour repasser sur sa compagne et se releva tout en s'employant à la mettre sur son épaule. La réaction surprise d'Athénaïs fut quelque peu audible, tandis qu'elle se tortillait comme elle pouvait pour se libérer :
- Quoiiiiiiiii, sécher quoi ? Nooooooon, Walan, non, non, non.
- Oui ? Je t'avais dit que certains plans impliquaient l'étang, non ? Bien entendu, je peux encore te reposer. Pour que tu évites d'avoir des vêtements mouillés.
- Si c'est le cas, tu en fais autant pour toi. Walan de Meyrieux obéissez un peu !
- Bien sûr, bien sûr. Je ne comptais pas avoir de vêtements mouillés, moi.
- Bien sur. Je propose un compromis.Tu me reposes par terre et tu as un bisou.
- Je vois. Très bien.


La proposition d'Athénaïs aurait pu être bien mieux, mais dans l'urgence elle la trouva déjà splendide. Le dauphinois s'écarta ainsi un peu de la berge pour la reposer, en prenant bien soin de la garder entre l'étang et lui car il sentait le coup fourré. Une fois à terre, la brune l'embrassa cependant sans trainer tandis qu'il y répondait sans se faire prier.
- Voilà.
- Et, maintenant ?
- Maintenant et bien maintenant, je pense que l'on peut procéder à...
commença la Duranxie en faisant mine de réfléchir ... et de lancer une attaque ignoble visant à l'envoyer dans l'eau. la baignaaaade !

Se doutant bien qu'elle allait tenter quelque chose de ce genre, Walan ne résista pas mais s'arrangea toutefois pour l'entraîner avec lui dans l'eau, ce qui provoqua un nouveau cri de la jeune femme. Cri rapidement étouffé lorsqu'elle se retrouva immergée, et qui se transforma en toux tandis qu'elle se cramponna au brun par automatisme. Celui-ci était cependant amusé de la situation et ne manqua pas de le faire savoir :
- Et bien voilà, tu l'as cherché !
- Ne jubile pas trop vite !


Soufflant un voile de gouttelettes sur le nez de son compagnon, Athénaïs tenta des représailles, vite interrompues par le chevalier qui lui appuya la tête sous l'eau brièvement. Ce qui n'empêcha pas la brune de ressortir la tête de l'eau pour recommencer tout aussi vite. Pour l'empêcher de recommencer -entre autres choses-, Walan enserra sa compagne contre lui, la sentant alors frissonner -de froid ou à son contact, allez savoir-. Il commenta avec un sourire en coin.
- Maintenant tu vas être obligée de te déshabiller.
- Quand tu es comme ça...
- Oui ?


S'il n'eut pas de réponse vocale, le baiser langoureux que lui fit Athénaïs fut tout à fait clair. La serrant un peu plus contre lui, le brun continua : Sortons avant d'être malades, l'eau est plus fraiche que je ne le pensais.
Si la brune acquiesça, elle ne bougea toutefois pas, partagée entre le froid et l'envie de profiter des bras du chevalier. Qui ajouta donc avec un fin sourire :
- Dois-je te porter ?
- Ça va aller.


En effet, la Duranxie sortit finalement de l'eau et commença à retirer ses vêtements les plus lourds, Walan faisant de même non sans en profiter pour se rincer l’œil. Quelques instants plus tard, et après des échanges de coups d’œils mutuels, chacun se retrouva vêtu en tout et pour tout de leurs chemises et dessous, masquant assez imparfaitement les formes. Les jeux de regard se poursuivant tandis qu'ils se rapprochaient du feu, Athénaïs fini par reprendre la parole, matoise.
- J'ai une faim de loup.
- Ah oui ? Mange donc, mange.
- Bien. Je vais avoir besoin de toi.
- Ah oui ?
- Je ne vais pas manger seule égoïstement.
- Non, bien sûr.


Avec un petit signe, la brune invita Walan à s'asseoir près d'elle, alors même qu'elle restait debout. Intrigué, le dauphinois suivit toutefois les consignes tandis qu'elle reprenait tout en l'enlaçant et en venant poser son menton sur son épaule.
- Ne dit-on pas que l'hôte doit toujours manger pour que ses invités puissent en faire autant ?
- Ça va être compliqué de manger dans cette position
, ne put-il s'empêcher d'ajouter, taquin.
- Hum c'est vrai.

Faisant le tour, Athénaïs se plaça face à lui, bien décidé à assouvir une faim qui ne réclamait aucune provision. Elle n'eut guère de mal à le faire comprendre au brun, entre baisers et regards, si bien qu'il ne fallu pas longtemps pour qu'ils s'échauffent davantage auprès du feu...

(avec jdAthénaïs)

_________________
Athenais_
Se réchauffer, voilà qui était tout aussi utile que passablement secondaire. Athénaïs avait bien trop de mal à contenir le désir qui saisissait son corps. Tout doucement, elle s'était montré presque sage, câline, resserrant son étreinte contre lui avant que sa volonté ne se réduise qu'à l'envie simple d'être à lui. Ce moment était comme une clarté retrouvé, comme si elle avait été tenue longtemps dans le noir tous ces mois auparavant, dans son quotidien qu'il venait éclaircir de sa présence. Comblée dans l'empressement, la passion et l'audace, elle se donna à lui sans concession ni pudeur, imprimant chaque instant pour s'en saisir et se remémorer leur étreinte lorsqu'ils seraient contraint à vivre dans la distance que les devoirs de l'un et l'autre imposaient.

Bien après l'apogée de leur étreinte, c'est le froid qui sortit Athénaïs de la léthargie lénifiante dans laquelle elle s'était retrouvée plongé. Levant légèrement la tête, la Princesse posa son menton sur le torse de Walan alors que sa senestre dispensait une caresse qui se transforma en un bonhomme de doigt courant sur la peau du brun.


Je gouterai à toute baignade de ce genre. Comptes-tu m'en réserver beaucoup d'autres d'ici à demain ?

La question était plutôt rhétorique et la jeune femme vint rapidement capturer les lèvres de Walan pour un baiser avant de rompre l'instant de tendresse. Le soleil annonçait que l'heure avait tourné. Leurs vêtements respectifs étaient trempés et s'ils voulaient l'un et l'autre ne pas finir glacés au soir venu, il valait mieux s'occuper de les faire sécher. Elle attrapa leurs chemises et les étendit près du feu, avant de raviver ce dernier pour ne pas se refroidir alors que les arbres les coupaient d'un contact direct avec les rayons du soleil.
_________________
Walan
Sortit de la douce torpeur dans laquelle il était plongé par la question de la brune, Walan répondit avec un petit sourire en coin.

Bien sûr, des baignades ou d'autres choses du même genre à l'intérieur.

Après tout, c'était tout l'objectif du bref moment qu'ils devaient passer ici, non ? C'est en tout cas ainsi que le dauphinois avait compris les demandes de sa compagne, et ainsi qu'il les avait fait ses plans. Observant Athénaïs mettre leurs vêtements à sécher, il finit par se redresser en voyant que le soleil disparaissait. Désignant la cabane dont il venait de parler, il reprit.

Il y a des fourrures dedans, ça nous évitera de prendre froid. Et nous pourrons bientôt y faire un feu aussi, pour la soirée.

Bientôt, mais probablement pas immédiatement, car le crépuscule naissant changeait autant la lumière que les sons tout autour d'eux, transformant l'étang et le bois alentours. Certains oiseaux se firent silencieux, d'autres entamèrent leurs chants du soir, et de nouveaux bruits traduisaient que d'autres animaux s'activaient à leur tour. Même les poissons de l'étang s'activaient pour gober les insectes à sa surface. Au loin, assourdies, on entendit les cloches du village sonner le dernier office de la journée.

Walan, qui connaissait relativement bien tout ceci pour avoir passé beaucoup de temps sur ses terres -quoique bien moins depuis qu'il était amené à parcourir le Royaume par monts et par vaux-, se retrouva toutefois à observer bien davantage les réactions d'Athénaïs à tout ceci plutôt qu'à en profiter lui-même. Il la lâchait donc à peine du regard, si ce n'est par de brefs moments pour attiser le feu, remettre un brandon en place ou surveiller leurs vêtements.

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Athenais_
C'est tout en l'écoutant que la jeune femme essora d'une main les manches des chemises qu'elle avait précédemment étendue, non sans glisser un regard matois à Walan. Elle espérait bien une réponse de ce type afin de pouvoir jouir de sa présence. Toutefois, pour l'heure, elle quittait des yeux le brun pour se familiariser avec l'endroit, se frottant les bras afin de se réchauffer alors qu'elle tentait de guetter les oiseaux qu'elle entendait. Au diable les fourrures, elles attendraient un peu. Le feu leur suffirait encore quelques minutes.

Ces instants lui paraissaient hors du temps, si plaisant qu'elle songea quelques secondes à ce que pourrait être leur vie en Lyonnais-Dauphiné. Un point qu'elle se garda de lui confier, elle qui espérait encore un peu, juste un peu qu'il s'établisse un jour définitivement en Touraine. Une sorte d'espérance qu'elle savait bancale voir inaccessible mais qui pour l'heure rester un objectif qu'elle se plaisait à penser de temps à autre possible miraculeusement. Et ce n'était certainement pas avec un aveu du genre qu'elle arriverait à le convaincre de déménager.

Ce songe fut troublé par cette impression d'être observé qui commençait à devenir palpable. C'est en ramenant sa chevelure encore humide sur une de ses épaules que la Princesse capta les aciers de son compagnon. Un regard qu'elle soutint avec l'envie de lui dire je t'aime. A la place, elle fit mine d'être à son service et l'interrogea sur le ton de la plaisanterie.


Que puis-je pour vous mon bon Seigneur ?

Désormais ouvertement espiègle, Athénaïs se pencha légèrement sur le côté comme pour qu'il se confie à son oreille, le frôlant tout juste, l'oeil facétieux. Son estomac la supplanta en émettant un grondement sonore. Comme pour répondre à sa propre demande qui venait de tomber sous le sens, elle ajouta la mine rieuse.

Le repas je suppose ?

Pain, fromage et canard séché, c'tout ?
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Walan
Oh oui, un bon repas nous remettra d'aplomb après une si éreintante journée.

Walan acquiesça avec un sourire en coin, cherchant du regard où était passée la besace pleine de vivres. S'apercevant qu'elle était à sa porté, il tendit le bras pour l'attraper, devant se pencher un peu plus que prévu pour cela, puis la ramena à lui en se redressant.

Nous disons donc... jus de pomme et fèves, c'est bien ça ?

Bon, il doutait qu'elle allait retomber dans le panneau du jus de pomme, ça aurait été un peu gros, mais il s'amusa tout de même à la provoquer tout en ouvrant la besace pour en sortir une partie de son contenu. Le présentant à chaque fois sous les yeux d'Athénaïs, comme pour lui faire inspecter et approuver chaque élément. D'abord une belle miche de pain entourée d'un torchon, puis un saucisson, puis un gros morceau de fromage séché, deux petits pots de terre avant d'arriver au clou du spectacle : le fabuleux, réputé et addictif canard séché. Garanti satisfait ou satisfait, convaincu et rendu dépendant dès la première bouchée. Si si.

D'ailleurs, preuve en était faite avec la consommatrice la plus avide et dépendante qui, le chevalier le voyait bien, n'allait pas tarder à lui sauter dessus s'il ne lui donnait pas sa dose tout de suite. Tendant donc la viande à la brune, le brun se chargea quant à lui de préparer deux belles tranches de pains pour leur servir de tranchoir.

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Athenais_
Hum, oui. Bien sûr, bien sûr.

La blague ne fonctionnerait pas deux fois, néanmoins, Athénaïs récupéra les différents pots et aliments qu'elle plaça devant eux tout en proposant à Walan des tartines de beurre, de fromage, et non sans s'accaparer une partie du canard qui lui servit d'amuse-bouche alors qu'elle opérait la commande de Walan.

Procédant à un échange de tartines elle commenta après un moment de silence.


C'est agréable de voir Meyrieu ainsi, d'en profiter avec toi.
As-tu prévu d'y revenir plus souvent ? Je veux dire, est-ce que tu souhaites que nous y passions plus de temps, ensemble quand le temps nous le permettra. Y vivre un peu.


Ils en avaient déjà parlé mais la jeune femme avait cheminé sur diverses choses, dont le fait de lever le pied dans son engagement en Touraine pour être plus attentive à ce qui se passait dans sa vie personnelle. Cela l'avait mené à réfléchir sur sa présence aux côtés du brun ainsi que la place qu'elle avait et qu'il lui ferait dans sa vie. Sa question n'avait donc rien d'anodine même si aux premiers abords cela pouvait passer pour une simple prise d'information.

As-tu des projets particuliers, du moins peut-être pourrions-nous avoir des projets pour Meyrieu ?

Son regard vint accrocher celui de son compagnon. La question pouvait paraitre bête à bien des égards pourtant le message qui l'accompagnait ne l'était pas. La réponse par ailleurs aurait pour Athéna du sens. C'était si important à ses yeux qu'elle en oublia le reste de son repas dans sa main, en suspend.
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