Shawie
- Alençon -
Dans un état lamentable autant physiquement que moralement, elle avait déguerpie de Bretagne sans rien dire à personne. Oh bien sur, le soir du départ en taverne fut des plus mouvementés. On ne peut pas prendre une mairie Normandie et espérait pouvoir se balader en toute tranquillité dans la ville. A trois contre une, automatiquement, le combat semblait gagné d'avance. Mais la fierté et lorgueil de lEspagnole n'était plus à prouver et il lui apporterai une mort certaine, un jour. Peut être aujourd'hui.
Moralement, elle avait touché le fond. C'était peu dire. L'envie d'en finir était omniprésente dans sa caboche. La façon importait peu. Tant qu'elle pouvait fermer les yeux. Les lieues furent avalés aussi vite que son cheval lui permis. A moitié endormie la plupart du temps, dans un état second possiblement, elle décida qu'il était temps de prendre repos. Près d'un étang pourtant si proche du château et mais si loin. Elle pouvait l'apercevoir d'ici. Affalée contre une souche, manteau retiré parce que. Elle décida de se mettre quasiment à poil. En retirant tout ce qu'elle pouvait, puisque chaque mouvement était douloureux. Elle garda son chapeau visé sur la tête pour le style, et abaissa doucement son foulard qu'elle avait sur le visage. Principalement pour la protéger du froid. N'oublions pas qu'on est dans le nord et qu'en février, c'est censé être glacial !
Depuis plusieurs heures qu'elle attendait là, tranquillement, les lèvres bleues, le teint pâle, le souffle court, elle songeait à comment elle pourrait passer de l'autre côté lorsqu'elle fut dérangée. Un comble. La nuit était proche de tomber et voila qu'un paysan s'approchait d'elle.
Longnycienne ?
La première question qu'on se pose lorsqu'on arrive quelque part, c'est bien sur "comment s'appelle les habitants ?" Et là, c'est la question à deux milles pièces d'or. Longny-Au-Perche, comment s'appelle les pécores dessus hein ?
Qué ?
Longnycienne !
Connard !
C'est horrible. Laissez moi putain. Vous n'avez pas d'vache à peloter là ? Cassez vous. Basta, tire toi mange merde, j'suis occupée là. DÉGAGE !
Impolie ! J'espère que vous allez mourir ! Et puis rhabillez vous nom de dieu !
Elle lui fit un doigt, sans doute le mauvais, et laissa tomber sa tête sur le côté. Les yeux mi-clos. Fatiguée.
Rend toi utile et casse toi.
Tout en partant, le petit père annonça :
Je vais chercher la garde ! Ça ferra mauvais genre de trouver le cadavre d'une femme à poil quand même.
Sac à merde !
Dans un mouvement de réveil brusque, plusieurs minutes ou heures après le départ de l'homme, elle prit sur elle pour se relever et prit la direction de l'étang. Dégageant ses bottes et ses braies. Un petit plouf en février dans l'étang quasiment gelé, parfait.
_________________
Dans un état lamentable autant physiquement que moralement, elle avait déguerpie de Bretagne sans rien dire à personne. Oh bien sur, le soir du départ en taverne fut des plus mouvementés. On ne peut pas prendre une mairie Normandie et espérait pouvoir se balader en toute tranquillité dans la ville. A trois contre une, automatiquement, le combat semblait gagné d'avance. Mais la fierté et lorgueil de lEspagnole n'était plus à prouver et il lui apporterai une mort certaine, un jour. Peut être aujourd'hui.
Moralement, elle avait touché le fond. C'était peu dire. L'envie d'en finir était omniprésente dans sa caboche. La façon importait peu. Tant qu'elle pouvait fermer les yeux. Les lieues furent avalés aussi vite que son cheval lui permis. A moitié endormie la plupart du temps, dans un état second possiblement, elle décida qu'il était temps de prendre repos. Près d'un étang pourtant si proche du château et mais si loin. Elle pouvait l'apercevoir d'ici. Affalée contre une souche, manteau retiré parce que. Elle décida de se mettre quasiment à poil. En retirant tout ce qu'elle pouvait, puisque chaque mouvement était douloureux. Elle garda son chapeau visé sur la tête pour le style, et abaissa doucement son foulard qu'elle avait sur le visage. Principalement pour la protéger du froid. N'oublions pas qu'on est dans le nord et qu'en février, c'est censé être glacial !
Depuis plusieurs heures qu'elle attendait là, tranquillement, les lèvres bleues, le teint pâle, le souffle court, elle songeait à comment elle pourrait passer de l'autre côté lorsqu'elle fut dérangée. Un comble. La nuit était proche de tomber et voila qu'un paysan s'approchait d'elle.
Longnycienne ?
La première question qu'on se pose lorsqu'on arrive quelque part, c'est bien sur "comment s'appelle les habitants ?" Et là, c'est la question à deux milles pièces d'or. Longny-Au-Perche, comment s'appelle les pécores dessus hein ?
Qué ?
Longnycienne !
Connard !
C'est horrible. Laissez moi putain. Vous n'avez pas d'vache à peloter là ? Cassez vous. Basta, tire toi mange merde, j'suis occupée là. DÉGAGE !
Impolie ! J'espère que vous allez mourir ! Et puis rhabillez vous nom de dieu !
Elle lui fit un doigt, sans doute le mauvais, et laissa tomber sa tête sur le côté. Les yeux mi-clos. Fatiguée.
Rend toi utile et casse toi.
Tout en partant, le petit père annonça :
Je vais chercher la garde ! Ça ferra mauvais genre de trouver le cadavre d'une femme à poil quand même.
Sac à merde !
Dans un mouvement de réveil brusque, plusieurs minutes ou heures après le départ de l'homme, elle prit sur elle pour se relever et prit la direction de l'étang. Dégageant ses bottes et ses braies. Un petit plouf en février dans l'étang quasiment gelé, parfait.
_________________