Samsa
Fin de matinée. Printemps. La vie est active à Longny-au-Perche, il fait bon en ce mois d'avril. La Baronne est assise sur un rocher, au bord de la Robioche. Les pieds dans l'eau, elle les regarde taquiner des poissons de la taille d'un têtard. Le mouvement est las, l'esprit est ailleurs. L'âme est fatiguée, travaillée au corps depuis un mois. De tout côté où elle regarde, Samsa ne voit que des murs de glace opaque. Il semble que seul le soleil puisse les faire fondre, mais y arrive-t-il vraiment ? Le doute la ronge avec l'impuissance. Dans cet amas de soucis, il n'y a bien que les lettres d'Alcimane qui apportent au Cerbère une bouffée d'air. Trop courtes lignes trop rapidement avalées, avant d'être replongée dans un enfer sans porte de sortie, un enfer où elle était seule de base et où elle s'était isolée encore plus.
Encore alerte à son environnement, elle tourna la tête quand des pas dans l'herbe s'approchèrent. Un garde, tabard jaune et noir, casque nasal et hallebarde en main, venait. Samsa l'observa sans retirer ses pieds de l'eau, n'ayant pas envie de se bouger s'il n'avait qu'une question.
-La mère de Keunotruc pardi ?
Le garde hocha la tête. Clairement, lui, il n'y comprenait pas grand chose. Rien, même. Samsa resta quelques secondes à battre des cils, l'entendement l'induisant en erreur. Rapidement pourtant, elle remit ses pieds humides -à peine essuyés- dans ses bottes et se releva pour partir rapidement vers le château. Honteusement, elle reconnut d'abord la croupe de Chiron avant le dos de sa cavalière qui patientait à côté. Que voulez-vous, il y en a un, elle l'avait vu naître et élevé, et l'autre pas.
-Alcimane pardi ?
L'Armagnacaise en exil à peine retournée que l'Alençonnaise en otage l'étreignait. Au diable les conventions, les "Votre Grandeur" qu'Alcimane n'aimait de toute façon pas, les protocoles que Samsa s'astreignait à respecter ; elle avait devant elle une Amie -kinder surprise, c'est Pâques !
-Mais qu'est-ce que vous faites ici ! Vous êtes loin du Bourbonnais-Auvergne pardi ! Est-ce que tout va bien ? s'inquiète forcément le Cerbère.
Dans sa tête défilent déjà les explications de sa venue : un problème avec Chiron ? La diplomatie ? Non, elle n'est plus dedans. Elle a forcément fait le détour - et quel détour ! Aurait-elle de graves ennuis ? Ou Keunotor ?
Dans son rôle de Protectrice, Samsa ne se centre jamais sur elle-même. Quand on s'approche d'elle, elle croit toujours au premier abord que c'est parce qu'elle peut aider. Cerbère, plus qu'un surnom, une nature.
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Encore alerte à son environnement, elle tourna la tête quand des pas dans l'herbe s'approchèrent. Un garde, tabard jaune et noir, casque nasal et hallebarde en main, venait. Samsa l'observa sans retirer ses pieds de l'eau, n'ayant pas envie de se bouger s'il n'avait qu'une question.
-La mère de Keunotruc pardi ?
Le garde hocha la tête. Clairement, lui, il n'y comprenait pas grand chose. Rien, même. Samsa resta quelques secondes à battre des cils, l'entendement l'induisant en erreur. Rapidement pourtant, elle remit ses pieds humides -à peine essuyés- dans ses bottes et se releva pour partir rapidement vers le château. Honteusement, elle reconnut d'abord la croupe de Chiron avant le dos de sa cavalière qui patientait à côté. Que voulez-vous, il y en a un, elle l'avait vu naître et élevé, et l'autre pas.
-Alcimane pardi ?
L'Armagnacaise en exil à peine retournée que l'Alençonnaise en otage l'étreignait. Au diable les conventions, les "Votre Grandeur" qu'Alcimane n'aimait de toute façon pas, les protocoles que Samsa s'astreignait à respecter ; elle avait devant elle une Amie -kinder surprise, c'est Pâques !
-Mais qu'est-ce que vous faites ici ! Vous êtes loin du Bourbonnais-Auvergne pardi ! Est-ce que tout va bien ? s'inquiète forcément le Cerbère.
Dans sa tête défilent déjà les explications de sa venue : un problème avec Chiron ? La diplomatie ? Non, elle n'est plus dedans. Elle a forcément fait le détour - et quel détour ! Aurait-elle de graves ennuis ? Ou Keunotor ?
Dans son rôle de Protectrice, Samsa ne se centre jamais sur elle-même. Quand on s'approche d'elle, elle croit toujours au premier abord que c'est parce qu'elle peut aider. Cerbère, plus qu'un surnom, une nature.
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