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[RP] Eglise de l'Air de Castres - Volume 2

Odoacre
En terminant son paquetage, le vieux Grec écouta poliment le discours de l'ex futur diacre ou aumônier... remarquant en périphérie l'agacement de la jeune femme... réaction à laquelle il était habitué depuis fort longtemps et qu'il mettait sur le compte de la lune ou des esprits non lucides et répondit

Et bien mon fils, je vous souhaite tout simplement de réussir... la Foi passe aussi par une certaine dose d'idéalisme...

Saluant le maire-paysan d'un hochement de tête puis la diaconesse régente en ces termes

Allez en paix mon fils, puissiez-vous retrouver plus souvent le chemin des clochers. Ma fille, sauge broyée et pissenlits en tisane soulageront vos constipations.

Et sur cette dernière saillie le vieux Grec, jovial, se dirigea vers la sortie, la route l'attendait.



Ravi d'avoir échangé ici, Odoacre quitte la ville, donc plus d'accès à la halle.
N.B. : Lecteur ne suis pas la recette pour la constipation, elle est inventée de toutes pièces.

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Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Penthagruel
Pentha fit un signe de tête au prélat et le raccompagna à la porte de l'église, puis revint auprès de ses amis et, après quelques secondes de silence et de regard complice, le forgeron explosa en un rire nerveux et libérateur.
Il ne savait pas si Ney le prendrai aussi bien que lui, mais il n'avait pas pu se retenir, tant la tension de ses dernières minutes lui avait pesé.

Après avoir repris son souffle, il s'exclama :


C'est incroyable qu'un excentrique pareil soit archevêque !

Dommage qu'il ai tant de préjugés, je suis sur qu'il à un bon fond, caché derrière toute cette mise en scène. Au moins il combat pour la vraie foi, mais je n'aime ni ses méthodes, ni sa façon de parler.

Mais je parie que vous êtes encore bien plus choqués que moi.
Jaccot, toi qui n'aime pas les gens qui se croient au dessus du petit peuple, tu dois adorer c't'homme la, j'en suis sur !!!
Et Ney, je te félicite de t'être retenu de lui crever les deux yeux. Bel exemple de sang froid.


Puis, voyant que le sujet ne faisait pas tellement rire ses amis, le sacristain tenta de changer de sujet.

Mais assez parlé de l'oiseau de passage, je suis ravi d'être de retour parmi vous. Comment se porte notre bonne ville ? Jaccot, félicitation pour ton élection, et Ney, dame Régente, mazette, je suis entouré du gratin !
Allez mes amis, oubliez donc ce mauvais bougre, et donnez-moi nouvelles de mes ex-ouailles !

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Neyco
Le bonhomme partie un soulagement et surtout reprise de sa respiration ne s'étant point rendue compte de l'avoir stopper.

Reprenant des couleurs normales au final, elle fit de gros yeux a Pentha ca y était il lâchait du lest lui aussi. Un sourire en coin mais difficile de ranger hargne facilement.

Souriante a nouveau il était vrai lui partit du nouveau avait eu lieu.


Eh oui on avance mais bientôt du changement pour ma part je pense. Le bébé et ma ville m'importent beaucoup.

Sinon pour nos ouailles eh bien la forge est propre, je me suis permise de poser mon matériel au cas ou pas laisser dans l'abandon et puis si possible pourquoi pas faire affaire a deux.

Surtout si on doit bosser pour m'sieur l'maire.


Riant grandement.

Bah m'sieur Jaccot je crois qu'il vous a fait tout drôle aussi ce bonhomme.


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En construction pour ajout blason de nobliau et tout.
Penthagruel
Souriant à la régente, il lui répondit :

Tu as bien fait de t'installer, tu es la bienvenue dans ma forge, bien entendu.
Affaire à deux, pourquoi pas, il y a assez de place pour travailler ensemble. Et puis, j'ai plus souvent la tête dans les livres qu'au dessus de l'enclume pour le moment.
Pour info, je ne reste pas, je file à foix pécher quelques poissons, je reviendrai vite.

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Neyco
La miss biscuit bien qu'elle venait rarement ses dernier temps avait vraiment besoin de prier. Prier pour son âme, prier pour qu'enfin son cour ne soit plus blesser. Prier pour son époux revienne. Ou qu'enfin elle sache a quoi s'en tenir.

Entrant en l'église, la miss biscuit fila laissa porte ouverte et se mise a genoux laissant larme couler le long de ses cils espérant que n'importe quoi arrive mais qu'elle ne souffre plus.

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En construction pour ajout blason de nobliau et tout.
Ijarkor
[ Messe du dimanche 10 octobre 1458 ]

C'était toujours une joie pour Ijarkor de découvrir une nouvelle église, et celles du diocèse de Rodez étaient toutes assez originales. Mais l'église de Castres dépassaient toutes les autres: une église tout en hauteur, située au dessus d'un grenier à blé, et sans toit !

Au dessus de la nef, une grande volière d'osier remplie d'oiseaux variées. Point de cloches, mais un système permettant de nourrir les volatiles, afin que leurs cris s'élèvent de concert dans les cieux et attirent tous les Castrais.



A l'entrée, dans de grands coffres, de nombreux parapluies étaient à la disposition des fidèles, afin de les protéger des intempéries, mais aussi des déjections des résidents de la volières.

Heureusement, le temps était au beau fixe. Ijarkor dédaigna les parapluies, et activa le système qui déversait du blé dans les mangeoires de la volières. Aussitôt, les oiseaux - un peu affamés visiblement - pépièrent de toute la puissance de leurs petits poumons.

Avant de s'installer dans le préchoir, Ijarkor installa sur un chevalet un tableau qu'il avait trouvé dans la sacristie, recouvert d'un drap. Puis il attendit les paroissiens.

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Le.jaccot
Le bruit des battements d'ailes et du pépiement des volatiles emplit rapidement les rues de Castres, invitant tout un chacun à la messe. Un bruit qui avait été entendu pour la dernière fois il y a longtemps de cela, lorsque celui qui fut le premier évêque du diocèse, Odoacre, avait transité par la ville sur le chemin de ses affaires.

Ayant eu vent de la venue de l'évêque, Jaccot avait guetté ce bruit avec impatience, attendant avec appréhension que la messe dominicale soit, une nouvelle fois, donnée. Poussant la porte de l'église, il entra donc et s'installa sur un banc, ni trop en avant, ni trop en arrière et, dans le silence de son intimité, adressa une petite prière au Très Haut afin qu'un nouveau curé vienne guider les âmes de la paroisse.

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Le secret... est l'armure de ceux qui font des plans mal rôdés...
Ijarkor
Les paroissiens s'étant tous installés, l'évêque commença son office.

CuiCastraises, CuiCastrais, Cuibienvenu Cuien cette Cuisplendide Cuiéglise de Cuil'air.

Ijarkor se rendit compte que les habitants de la volière allaient casser les oreilles de tous et l'empêcher de se faire entendre. Vos gueules les mouettes ! eut-il soudain envie de crier. Au lieu de ça, l'évêque prit sa mitre, descendit du préchoir, s'approcha de la grande cage et frappa violemment dessus plusieurs fois. Les oiseaux, effrayés, se regroupèrent au sommet de la volière et se turent d'un seul coup.

Ijarkor redescendit vers le préchoir.


Par Saint-Mlébriz ! Lors de le Réunion, le Très Haut à dit aux espèces animales:

Livre des Vertus - La Création _ Chapitre VIII a écrit:
"Vous qui n’avez pas su me répondre, vous qui vous prétendiez Mes créatures préférées. Vos esprits ne seront plus des choses supérieures. Elles ne tendront plus vers Moi. Comme vous serez dorénavant soumis à l’humain, de part votre nature strictement matérielle, je vous prive du langage. Vous bêlerez, meuglerez, grognerez, siffloterez, miaulerez ou aboierez jusqu’à la fin des temps !"

Alors qu'elles ne viennent pas nous casser les oreilles au moment où nous venons T'honorer, Ô toi, Créateur de toutes choses.

Ijarkor reprit son calme ainsi que le cours de l'office.

Castraises, Castrais, bienvenu en cette splendide - quoiqu'originale - église de l'Air.

Je vous propose de commencer par renouveler le serment de notre Foi en récitant le Credo.



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Le.jaccot
Au-delà des cris des oiseaux, c'était un autre genre de pépiement qui s'occupait à distraire l'oreille du Jaccot. Sur le parvis de l'église, en effet, un homme s'était mis à prêcher. Etait-il aristotélicien, celui qui, dédaigneux de la célébration ayant lieu dans l'église, s'occupait à convertir les gens au-dehos ? Quel respect avait-il donc pour la sainte institution de l'Eglise romaine et aristotélicienne celui qui rejetait ainsi les offices, préférant mener les siens au coeur du village ? Ces pensées éloignaient l'attention du bourgmestre des faits et gestes de l'évêque auprès des oiseaux. Lorsqu'il se reconcentra enfin sur la lithurgie, l'évêque avait déjà entamé la récitation du Credo.

Le Credo, Jaccot, lui, il ne le connaissait pas, ou à peine. Il remua un peu les lèvres, du mieux qu'il pût, et puis il tâcha de répéter ce qu'il entendait, le plus rapidement possible après l'avoir entendu, histoire de pouvoir prétendre l'avoir dit en simultané, ou presque. Il se sentait mal à l'aise, en fait, le Jaccot, sûr que le Très-Haut allait lui envoyer une fiente d'oiseau dans le nez pour ne pas avoir su correctement professer son acte de foi... il frissonna à l'idée que, au-delà d'une simple fiente d'oiseau, la punition du Très-Haut pourrait revêtir une apparence bien pire et il se tassa, à genou, en signe d'humilité face à la trop grande puissance qui régissait le monde et les hommes.

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Le secret... est l'armure de ceux qui font des plans mal rôdés...
Ijarkor
Une fois le Credo chanté, Ijarkor commença son homélie.

J'ai vu que dans deux jours, se dérouleront les élections qui désigneront votre prochain Maire. Et vingt jours plus tard, ce sera le Conseil Comtal qu'il faudra renouveler. Et déjà trois listes sont annoncées !

N'étant pas de ce comté, je ne connais pas ceux qui cherchent à attirer ainsi vos suffrages, afin de mettre leur talent au service de la communauté. Mais qui qu'ils soient, je félicite par avance ces femmes et ces hommes qui s'engagent ainsi dans l'action politique. Car c'est par la vie en collectivité que le Fidèle peut affirmer sa Foi et mettre en pratique les Vertus qui conduisent son esprit à s'élever vers le Très Haut. C'est là l'enseignement d'Aristote, ainsi qu'il l'expliquait à un ermite qui, parce qu'il vivait seul, se croyait « Le meilleur des hommes »:

Livre des Vertus - Vita d'Aristote a écrit:
Aristote : "Comment le saurais-tu, toi qui ne connais pas les autres ? Etre un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ?"

Ermite : "Mes amis sont la nature, mes oliviers, mes légumes."

Aristote : "Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain."

Aristote vivait bien sur selon ses principes, puisque très tôt il rejoignit l'Académie de Platon le Sage, et j'ai d'ailleurs ici une fresque qui nous montre les deux Philosophes et leurs disciples.

Et Ijarkor retira la toile du tableau qu'il avait amené.



Platon est au centre, en chemise violette et toge rouge. Il désigne le ciel, alors qu'Aristote , à sa gauche, en toge bleu, montre la Terre. L'artiste a voulu montrer l'opposition qui existait alors entre les deux hommes, et que nous rapporte le Livre des Vertus:

Livre des Vertus - Vita d'Aristote a écrit:
Platon : "Ainsi, les idées sont une création abstraite de notre intellect. Elles ont une existence qui leur est propre.(...) l’idée est le produit de la conscience, et la chose celle du réel. C’est deux objets qu’il convient de distinguer."

Aristote : "Voilà bien une proposition étrange, cher maître, de dissocier ainsi ce qui est indubitablement lié."

Platon : "Que veux-tu dire ?"

Aristote : "Et bien qu’une idée ne peut exister sans la chose à laquelle elle se réfère."

Platon : "Mais que fais-tu de l’abstraction, Aristote ?"

Aristote : "L’abstraction est une illusion, cher maître. L’idée ne vient à l’esprit que tant qu’il existe la chose. Nous sommes parties d’un tout, et si un élément devient intelligible, c’est bien parce qu’il existe."

Platon : "Mais par telle affirmation, tu nies le pouvoir créateur de l’esprit."

Aristote : "L’esprit ne fait qu’observer et constater. Les idées ne sont que la faculté de l’homme à voir ce qui l’entoure. Elles ne font que rendre intelligible l’essence des choses. Et par extension, les choses qui sont intelligibles à l’homme ne sont qu’une copie des idées qu’il s’en fait. Rien n’existe en dehors de l’intelligibilité."


HRP: Le tableau est « L'Ecole d'Athènes », de Raphaël, et l'opposition entre Aristote et Platon sur les Idées, bien que « romancée » dans le Livre des Vertus, a bien existé.
Cf pour les curieux l'Ecole d'Athènes sur Wikipedia.


Mais c'est là une digression: revenons à nos moutons, c'est-à-dire au salut de notre âme. Car la voie prônée par Aristote n'est pas la seule possible, ainsi que le révéla Christos. Car lui aussi rencontra des ermites, et son message est un peu différent de celui d'Aristote.

Livre des Vertus - Vita de Christos a écrit:
(Christos) rencontra de nombreuses personnes, souvent vêtues de haillons, qui cherchaient dans l'errance et la méditation un moyen de parvenir à une plus ample vérité. (...)

Alors, il essayait d'approcher ces pauvres humains; il leur parlait et leur expliquait la philosophie d'Aristote et les enseignements du Très Haut.

" Aristote, disait-il, nous a appris que l’homme sage doit participer à la vie de la Cité. Vous mes amis, regardez-vous, êtes-vous heureux ? perdus que vous l’êtes au milieu de nulle part ? Mes amis, sachez que l’Homme est par nature fait pour vivre au sein de ses semblables. "

Ayant dit ceci, Christos nuança tout de même ses paroles :

" Mais n’oubliez pas, que chaque homme a aussi une individualité, chaque homme a son propre rapport avec Dieu et avec la nature. Aussi, pour ne pas oublier cela, et pour trouver en soi les ressources nécessaires à la réflexion, il plaît à Dieu que vous puissiez vous retirer de temps en temps, au-delà de la ville, afin de vous retrouver en vous même, dans la prière et le calme, la quiétude et la concentration de votre esprit.

Les retraites sont alors un moyen pour vous de prendre du recul par rapport à la cité, et ce pour mieux la contempler, et mieux l’apprécier. "

Christos lui-même sentit le besoin de se retirer dans le désert, et sa retraite dura 40 jours, pendant laquelle il fut tenté par la Créature Sans Nom, et la repoussa, ainsi que vous pouvez le voir ici.

Et Ijarkor désigna du doigt un vitrail de l'Eglise.



Que conclure de tout cela me direz-vous ? Qu'il y a plusieurs chemins qui mènent à la Vertu. C'est à chacun de trouver la Voie qui lui contient le mieux: vie collective ou retraite, et, plus probablement, un savant mélange des deux !

Pour finir, je tiens à souligner que se présenter à des élections n'est pas le seul moyen de servir ses concitoyens. Il existe une autre manière : s'engager au sein de l'Eglise Aristotélicienne, afin de guider les âmes sur le chemin de la Vertu. Aussi, si l'un d'entre vous est intéressé par un tel engagement, qu'il n'hésite pas à me contacter, car l'Eglise offre de nombreuses opportunités de carrières.

Et maintenant, je vous invite à venir communier en toute amitié aristotélicienne, en partageant le pain et le vin.



Que les préceptes d'Aristote et de Christos vous accompagnent. N'oubliez pas d'aller voter dans deux jours, et à dimanche prochain - si je suis encore là.
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Le.jaccot
Jaccot suivit l'office avec attention. Il n'en avait jamais vu de pareil, le prêtre savait s'adapter à ses ouïes. La venue d'illustrations rompant avec le côté solennel de la liturgie le mettait en confiance et le thème du sermon lui parlait directement, lui qui partageait à la fois cette envie de s'investir et de faire au mieux et cette profonde lassitude qui le poussait, parfois, souvent, à s'isoler. Les deux semblaient nécessaires, le deuxième permettant de se ressourcer pour mieux appliquer le premier mais l'enseignement d'Aristote semblait convenir que c'est dans le premier que la vie prenait réellement son sens.

Citation:
Et maintenant, je vous invite à venir communier en toute amitié aristotélicienne, en partageant le pain et le vin.

Jaccot n'interrompit pas ses réflexions pour se lever et aller communier avec les fidèles présents. Cet instant de vie communautaire permettait, lui aussi, de trouver dans sa relation au Très-Haut et dans les autres la force de conduire ses propres affaires. Etrangement, cette messe semblait ressourçante au Jaccot et il se réjouit de la présence de cet évêque si charismatique.
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Le secret... est l'armure de ceux qui font des plans mal rôdés...
Neyco
La mini par ce jour dominical s'en alla en la belle de l'air de Castres. Entrant en église, sonnant cloche, la pucinette se mise a l'entrée ouvrant une des portes afin d'accueillir tout le monde mais aussi garder le peu de chaleur qu'il restait.


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En construction pour ajout blason de nobliau et tout.
Ijarkor
[ Messe du dimanche 17 octobre 1458 ]

Allongés sur des banquettes disposés autours d'une table remplie de victuailles diverses, Ijarkor, Aristote et Christos, tous les trois habillés comme des patriciens de l'ancienne Rome, discutaient tranquillement tandis que Sainte-Raphaëlle passait de l'un à l'autre pour remplir leurs verres d'un léger vin napolitain.



Soudain, alors qu'Aristote se lançait dans d'intéressantes explications sur le rôle de la Poésie dans l'amélioration de la Beauté du Monde, un son de cloche intempestif vint couvrir sa Sainte Voix. Contrarié, Ijarkor se leva afin de déterminer l'origine de ce bruit...


Et il se retrouva assis à sa table, le nez dans l'hagiographie de Saint-Kétroifonsept, livre qu'il lisait la veille au soir. Sacrebleu, pensa l'évêque, je me suis encore endormi en lisant hier soir. Il regarda la chandelle depuis longtemps éteinte, et dont la cire avait coulé sur l'une des page du livre, puis se frappa le front. Mais on est dimanche... c'est la Messe ! Et je vais être en retard !!!

Il se leva précipitamment, s'aspergea rapidement le visage avec l'eau qui se trouvait dans la bassine proche, et sortit à toute allure de son hotel sans prendre le temps de manger un morceau. Je me rattraperais lors de la communion, pensa-t-il.

Quelques minutes plus tard, il était devant l'Eglise, où il salua soeur Neyco, qui elle était fidèle au poste. Heureusement, des Fidèles arrivaient encore.


Bonjour ma sœur. Pourriez-vous commencer l'Office je vous prie ? Par le Credo et la Confession par exemple... enfin, faites comme d'habitude: vous êtes chez vous après tout ! Je prendrais le relais ensuite pour l'homélie.
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Ijarkor
Soeur Neyco, sans doute fatiguée par son récent voyage, préféra laisser Ijarkor mener entièrement l'office. L'évêque monta donc au préchoir.

Bienvenu à tous

Il y a quelques mois, je me trouvais à Bourges, à l'archevêché, où je guidais les Croyants pendant les pastorales qui les mènent au baptême et au statut de Fidèles. A cette occasion, on me pose souvent la question suivante:

Puisque Dieu a défini notre Nature Humaine, comment se fait il que certains d'entre nous ne se sentent aucunement intéressé par Lui, que d'autres se tournent vers des Hérésies, que d'autres encore ignorent les Vertus et se complaisent dans le Péché ?

La réponse à cette question, la plupart d'entre vous la connaissent : Le Très Haut nous a créé libre. Mais je vais développer un peu.

Et Ijarkor brandit un grand sablier en bois qu'il avait amené pour l'occasion



Vous connaissez tous cet instrument. Le sable, situé dans la partie supérieur, est attiré de part son poids dans la partie inférieure, par la force de pesanteur. La durée de ce mouvement nous permet de mesurer le temps.

Et bien nous aussi, nous sommes des grains de sable déposé sur la Terre par le Très Haut. Mais le mouvement qui nous régit est tout autre. Il est décrit ainsi dans le Livre des Vertus:

Livre des Vertus a écrit:
Mais, pour que Dieu et la vie puissent s’aimer mutuellement, il fallait que cette dernière s’efforce constamment de se rapprocher de la perfection divine. Car elle était incapable de l’égaler. Le Très Haut créa donc le troisième mouvement: les choses supérieures iraient vers Dieu. Ainsi, la matière dont la vie était composée étant une chose lourde, elle fut posée sur le monde, car elle allait vers le bas. Mais, comme elle était aussi composée d’esprit, qui était une chose supérieure, elle tendrait vers la perfection divine.


En fait, les choses ne sont pas aussi simple: car les grains de sable n'ont pas de volonté. Ils ne peuvent donc pas résister à la pesanteur. Ce n'est pas le cas des hommes. Nous sommes destinés à nous élever vers Dieu, du fait du Troisième mouvement, et donc à nous baptiser, mais nous avons le choix de le faire ou non. Nous pouvons résister au Troisième mouvement, et rester en haut du sablier. Mais ceux qui font cela renoncent pour toujours au paradis.

Ce Troisième Mouvement est donc une sorte de pesanteur inversé... la pesanteur entraine la matière vers le bas, tandis que le Troisième Mouvement entraine l'esprit vers le Très Haut, du moins si on ne lui résiste pas en succombant aux Péchés.

Ijarkor fit une pause avant d'enchaîner:

Dans les pastorales, certains me posent alors une autre question: Pourquoi Dieu nous a-t-il donner cette liberté ?
Une fois encore, nous trouverons la réponse dans le Livre des Vertus:

Citation:
Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé. La matière, l’énergie, le mouvement et le temps sont eux-mêmes composés de Lui. Ceci fait que tout ce qui existe, ainsi que le Néant lui-même, fait partie de Lui.


Ainsi, la liberté que nous avons est tout simplement une partie de la Liberté Divine, puisque nous sommes composés d'une partie de Lui. On peut aussi dire qu'Il nous a créé à Son image: Il est libre, et donc nous le sommes aussi.

Puisque la création est une partie de la substance divine, elle ne peut être différente de ce qu'elle est. Donc, la vrai question est tout simplement:
Pourquoi la Création ?

Et sur ce point, je n'ai pas de réponse, et il n'y en a pas dans le Livre des Vertus. Peut-être en recevons-nous une quand, à l'issue de notre vie, nous nous retrouvons en Sa présence. Nul de le sait, bien qu'il existe de nombreuses théories à ce sujet toutes aussi fabuleuses les unes que les autres. Ijarkor sourit en pensant à l'une d'entre elle qu'il trouvait particulièrement ridicule.

Un ermite fou prêchait jadis la théorie dite du "Deus Ex Machina". Il racontait que nous ne serions rien d'autres que des
atomes d'énergie dans une Machine, destinée à amuser des hommes vivant dans un autre univers... et que ces hommes eux même sont des éléments d'une autre Machine avec laquelle jouent d'autres hommes, et ainsi de suite à l'infini ! Quelle théorie absurde... a priori ! Car les desseins du Très Haut sont impénétrables.

Sur ces considérations, je vais terminer cette homélie interminable en vous invitant à venir communier, en partageant tous ensemble le pain et le vin de l'Amitié Aristotélicienne.



Je profite aussi de ce moment pour vous annoncer mon départ. J'ai résidé avec un grand plaisir dans cette belle ville qu'est Castres, mais je dois reprendre la route et retourner en Rouergue. Vous pouvez toujours contacter soeur Neyco, votre diaconesse, pour tout cérémonie et sacrement. Et je suis moi-même disponible si vous avez des questions sur la Religion Aristotélicienne, où si vous désirez vous engager dans la Voie de l'Eglise. Dans ce cas, n'hésitez pas à m'écrire.

A un de ces jours, et que le Très Haut vous bénissent.
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