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[RP] Passage de la folie à Montargis

Zaradre
Thème musical utilisé pour l’écriture : https://www.youtube.com/watch?v=8xnDCAa-b4E


*Zaradre, le rieur fou comme il aimait à se faire appeler avait voyagé toute la nuit d’Orléans à ce petit village fort agréable à première vue mais aussi tellement calme ! Il fallait mettre un peu d’animation dans tout ça !
A son arrivée, il s’approcha des habitations à l’orée de la ville, ricanant, dansant toujours, comme à son habitude. Il regarda une sorte de feu de camp un peu à l’avant avec des personnes qui devaient sans doute surveiller les entrées et sorties du village mais elles étaient endormies.
Il faut dire qu’il était arrivé très tôt au matin… Ou très tard selon certains… Les couches tôt, les lèves tard, on sait ce que c’est !

Il s’avança donc plus profondément dans le village, son idée première a été de semer le chaos dans cette petite bourgade sans prétention et sans doute triste à mourir afin de faire un peu d’animation. Mais finalement… Il n’en fit rien ! Il voulait continuer son voyage et s’il commençait à foutre le bordel dans un petit village il n’allait pas aller loin.
Sa fidèle dague à Rouelle à la main il s’approcha d’un pan de mur à moitié effondré qui appartenait sans doute à une ancienne maison. Il approcha doucement sa dague à rouelle de ce mur et commença à graver « Ici est passé le Rieur Fou ! ». Il repartit ensuite visiter la ville, de son fidèle pas dansant, accompagné de sa folie. *

1 Gnéhéhéhahaha…
2 UhuhuhuAHAHAHAH…
3 Mmmhmhmhmhmhihihi…
4 PPPPPPFFFFFRRRRR…
5 Gnyahahahahah !!!

*Le comptage qu’il faisait avec ses petits rires de sa voix aigrelette, n’était ni plus ni moins qu’il comptait chaque taverne devant laquelle il passait. Cinq tavernes… Ca n’augurait rien de bon ! Qui dit beaucoup de tavernes dit beaucoup d’habitants ! Qui dit peu de taverne dit très peu d’habitants…
De son pas néanmoins toujours aussi dansant, il se dirigea vers le marché afin de voir ce qu’il y avait. Il se mit à rire… Mais à rire ! En voyant l’état du marché ! Il y avait des choses mais… Peu de choix… tout de même heureusement qu’il ne comptait pas rester ici sinon il allait vite se retrouver sur la paille aussi vue le prix du maïs il n’osait imaginer le prix du pain.

Il fallait tenir le coup, ce soir il serait de nouveau parti vers la ville suivante et espérait qu’elle serait un peu plus animée que celle-ci. Après tout… Il aimait le rire et la bonne humeur ! Comment rigoler avec une vie remplie de fantômes ?
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Allis
    Ce matin là, la forgeronne était sortie de son atelier pour faire quelques emplettes. Le marché était bien fourni, et comportait tous les choix : pain, maïs, lait, poisson, viande, légumes... Côté vêtements, il était bien achalandé, mais elle avait déjà une garde-robe plus que suffisante. Côté outils, c'était forcément parfait puisqu'elle était forgeronne, et qu'elle se chargeait de fournir seaux, couteaux et matières premières métalliques avec la collaboration de Chowys. Les prix étaient corrects, 3 écus 10 pour le maïs, 5 écus 65 pour le pain, c'était un lieu qui était tout à fait respectable pour vivre dignement. Les petits prix signifiaient l'exploitation des agriculteurs et artisans, et, à Montargis, personne n'aimait exploiter les courageux travailleurs. Il y avait également cinq tavernes qui proposaient de tout, chacun ayant un choix complémentaire. Ce n'était pas la quantité mais la qualité qui comptait !

    Quant à l'animation... Quiconque trouvait la ville calme avait, sur ce point seul, un bon ressenti. Montargis avait rayonné de milles animations qui avaient souvent attiré plein de monde. Mais depuis les récents événements, l'ex-mairesse n'avait plus la force de continuer. Si elle ne portait pas tout sur son dos, il ne se passait pas grand chose. Mais son dos était fragilisé et elle ne pouvait plus s'évertuer à faire grandir un village sans aide, en devant tout assumer. Elle avait décidé de se laisser porter, de profiter de la vie, et de ne plus s'imposer la moindre notion de "devoir".

    En se promenant dans la ville, elle observa une inscription. "Ici est passé le Rieur Fou !" était-il indiqué. Un fou qui écrivait sur les murs. Non mais pour qui se prenait-il ?... Bon, c'est vrai que Montargis écrivait aussi sur les murs, notamment des souvenirs. C'était une coutume. Elle fronça les sourcils, se pencha, et tenta de décrypter le graffiti. Un peu plus loin, après que ses investigations personnelles aient échoué pour reconnaître le style de quelqu'un, elle se balada avec son panier en osier rempli de bouteilles de lait et de légumes de saisons, quand tout à coup elle entendit des ricanements.

    Elle le poursuivit jusqu'au marché, sans lui adresser la parole, les yeux plissés et le regard attentif. Manifestement, il avait l'air fou, et dans ce genre de cas il fallait rester observatrice avant de se lancer dans une action spécifique. Il riait, riait ! Riait ! Allis se demanda ce que le magnifique marché de Montargis avait de si amusant, mais, le principal c'était que les gens s'amusent alors elle s'approcha de lui et lui tapota dans le dos.

    - Excusez-moi, mais... Vous auriez pas perdu des embranchements dans votre crâne ?

    Elle avait toujours beaucoup de tact, c'était la forgeronne.

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Zaradre
*Le rieur était toujours entrain de regarder le marché en s’esclaffant du plus profond de sa folie. Il s’amusait de quoi ? Seul lui le savait, et encore ! Il ne le savait peut-être pas lui-même mais tout l’amusait ! Un chat éventré sur le bord du sentier ? Eh bien c’est drôle et artistique pour ce bouffon hilare. Le marché n’était certes pas vide mais en règle générale il préférait les marchés gratuits et ça ! C’était vraiment très rare mais il ne perdait cependant pas espoir. Un jour il le trouverait son marché ou il n’y a nul besoin d’avoir un sou en poche !

Un voleur le bouffon ? Peut-être bien. Un assassin ? Certainement ! Mais il devait essayer de contenir la folie qui le consumait au moins jusqu’à être arrivé en lieu et place ou il commettra ses méfaits les plus odieux. Il était perdu dans les pensées tordues de son esprit, ses démons intérieurs lui murmurant des choses qui le faisait beaucoup rire… Des histoires d’éviscération, de dépeçage, de torture, de meurtre, toutes ces choses que notre bouffon aimait à la folie !

Il était tellement perdu dans sa folie qu’il n’entendit pas la femme s’approcher de lui mais pas de trop près, qui était entrain de l’observer. Elle l’observait mais lui ne la voyait pas. Il était profondément perdu dans les ténèbres de son esprit quand soudain elle lui adressa la parole après lui avoir tapoté dans le dos. *

Allis a écrit:
- Excusez moi, mais… Vous auriez pas perdu des embranchements dans votre crâne ?


*Grossière erreur qu'elle avait fait la ! Le bouffon sursauta en faisant volteface en direction de la femme, préparant sa dague à rouelle pour effectuer une estoque meurtrière. Il abaissa vite son arme en voyant que ce n'était qu'une villageoise et non pas un de ces trou du cul de Limogiens. Il la regarda de haut en bas, ou de bas en haut on ne sait pas trop dans qu'elle direction vont ses yeux fous à l'instant précis mais il la regarde en tout cas ! Il se remet d'un coup à rire mais à rire de toute sa folie ses démons lui racontent peut-être des choses tordantes ? Qui sait à part lui ? *

Ooooooooh je croyais que c'était encore un sale coup des soldaaaaaaaaaaaaats qui étaient à Limoges j'ai failliiiiiiii vous estooooooooooquer !
Que voulez vous diiiiiiiiiiire par "perdu des embranchements dans votre crâne" ? Je dois avouer que je ne comprends pas biiiiiiiiiien !

*Le bouffon ne comprenait évidemment pas pourquoi elle lui demandait ça ! Pour lui ça ne voulait pas dire grand-chose et donc restait béat devant elle, sans vraiment savoir quoi répondre et pourtant ! La folie reprit le dessus d'un coup ! Il se mit à exécuter quelques pas de danse avec sa dague à rouelle en finissant par faire une révérence des plus grotesques à la femme afin de se présenter. *

Je suiiiiiiiiis Zaradre chère demoiselle !
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