Zaradre
[Quelque part, dans le royaume de France]
*Le passé du bouffon était flou, ça, on le sait déjà. Mais est-ce que quelque chose ou quelqu'un allait nous éclairer sur une partie de sa vie écoulée ? Comme diraient les aristotéliciens, "Seul le Très-Haut le sait". Evidemment, ce joyeux luron n'était pas croyant, il ne croyait qu'à ses démons intérieurs qui lui chuchotaient au creux de l'oreille constamment.
Avait-il seulement un passé ? Avait-il anciennement lié des liens avec des personnes qui lui étaient chères ? A l'heure actuelle, tout ceci lui était inconnu Pas de familles, pas d'amis Seulement un énorme trou noir remplit de monstruosités qui font surement rire uniquement cet homme atteint au plus profond de son esprit.
Il marchait, tranquillement, de son pas léger et dansant, sur un chemin de terre sans doute peu fréquenté. Enfin c'est ce que la végétation grandissante sur ce petit sentier laissait à penser. On pourrait croire qu'il préférait les routes fréquentées afin de pouvoir faire quelques bouffonneries à des passants qui ne sont pas assez aux aguets. C'était finalement tout l'inverse, les chemins ou il ne croisait personne le laissaient seul à parler à son esprit tordu. Seuls les bruits des animaux de la forêt se faisaient entendre pour le moment.
Il rompait de temps en temps ce silence presque divin en ricanant ou en s'esclaffant comme un diable de sa voix stridente. Pourquoi riait-il ? Ça, à part lui, personne ne le savait vraiment. Nous pouvons imaginer que les murmures à son oreille lui disaient des choses drôles pour lui. Nous commençons à bien connaitre ce rieur fou. Nous pouvons donc penser que ses voix intérieures lui parlent d'assassinat, de chaos et d'autres choses du même acabit qui font bien rire ce bouffon.
Il marchait depuis de longs jours en pleine nature sans voir de passant mise à part une personne qu'il avait détroussée avant de la laisser pour morte, au bord de la route. Son pas léger était bien pratique pour arriver sans bruit derrière quelqu'un même si de temps en temps, son rire le trahissait. Aaaaah ce foutu rire machiavélique Une fois, il allait planter sa dague à rouelle dans le dos de quelqu'un mais son rire est sorti. La, la personne c'était retournée et VLAN ! Dans l'il au lieu de le poignarder dans le dos. Ah ce jour-là il avait bien rit le bouffon !
Après avoir tant marché, le joyeux fou, avait besoin de se reposer un peu. Mais il n'allait pas s'asseoir en plein milieux de la route ! Ça pouvait être dangereux et bien qu'il soit irresponsable à souhait il tenait quand même un minimum à la vie. Il regarda alors autour de lui et vit alors un rocher assez haut afin de pouvoir observer. Ni une ni deux, il grimpa en haut du monolithe et s'accroupie en son sommet afin de garder un il sur la route sa dague à rouelle dans sa main.*
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