Lison_bruyere
Fanette observait les réactions de son fils, étonnée et fière. De ses genoux, elle l'invita à s'asseoir sur la table, et se pencha pour reprendre sa fille. Ses mains effleurèrent les bras de l'Italien, alors qu'elle saisissait délicatement le nourrisson toujours captivé par le regard du Corleone. Elle ferma les yeux un fugace instant, troublée par ce contact pourtant si anodin, qui ramenaient par bouffées le souvenir des tendres et timides effleurements, quand elle n'était encore qu'une pucelle qu'il cherchait à apprivoiser.
Les cris de Stella la replongèrent rapidement à cette autre réalité plus dure et plus triviale. Elle cala à son tour la petite fille contre elle et la berça tendrement.
Milo n'avait pas attendu, se rapprochant de l'homme qui l'intriguait, à présent qu'il était délesté de sa petite sur. Roman lui proposa de venir s'asseoir sur ses genoux, et d'un signe, le bambin acquiesça. Ils restèrent ainsi un moment silencieux, détaillant chacun les traits de l'autre, sondant leurs regards respectifs. Les lèvres paternelles étiraient un sourire, quand celles de l'enfant ne montraient rien, figées comme le reste de son visage, dans une stoïque observation. Puis, comme il l'avait fait quelque trois mois et demi plus tôt avec son parrain, il jugea sans doute l'homme digne de confiance, et lui présenta à nouveau son cheval.
Roman y répondit de quelques mots dans sa langue qui aussitôt déclenchèrent ce qui semblait être de grandes explications. Les babillements fusaient de la bouche enthousiaste du petit, regard toujours résolument planté dans celui de son père. Les mains s'agitaient, révélant l'amusement aux lichens Italiens. Fanette consentit finalement à un renseignement que le Corleone devait sans doute ignorer, ou pas, après tout, elle n'en savait rien.
- Milo aime les chevaux. Ton frère l'amène très régulièrement promener sur le sien, et je pense que tu lui ferais plaisir à faire de même. Et plus encore si tu montes Siena, c'est un peu la sienne. Chaque matin, ton fils m'accompagne pour la nourrir et lui donner un quignon de pain dur.
Il acquiesça sobrement à la fauvette, et s'attarda encore longuement auprès de son fils, quand Fanette s'éloignait pour changer la petite Stella et préparer le second repas de la journée. Roman ne consentit finalement à quitter l'auberge qu'une fois son fils endormi pour la sieste du début de relevée. La fauvette évidemment lui accorda le droit de revenir, aussi souvent qu'il en avait envie, pour peu qu'il se conduise enfin en père pour l'un et l'autre de ses enfants, ce que le Florentin semblait bien décidé à faire.
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Les cris de Stella la replongèrent rapidement à cette autre réalité plus dure et plus triviale. Elle cala à son tour la petite fille contre elle et la berça tendrement.
Milo n'avait pas attendu, se rapprochant de l'homme qui l'intriguait, à présent qu'il était délesté de sa petite sur. Roman lui proposa de venir s'asseoir sur ses genoux, et d'un signe, le bambin acquiesça. Ils restèrent ainsi un moment silencieux, détaillant chacun les traits de l'autre, sondant leurs regards respectifs. Les lèvres paternelles étiraient un sourire, quand celles de l'enfant ne montraient rien, figées comme le reste de son visage, dans une stoïque observation. Puis, comme il l'avait fait quelque trois mois et demi plus tôt avec son parrain, il jugea sans doute l'homme digne de confiance, et lui présenta à nouveau son cheval.
Roman y répondit de quelques mots dans sa langue qui aussitôt déclenchèrent ce qui semblait être de grandes explications. Les babillements fusaient de la bouche enthousiaste du petit, regard toujours résolument planté dans celui de son père. Les mains s'agitaient, révélant l'amusement aux lichens Italiens. Fanette consentit finalement à un renseignement que le Corleone devait sans doute ignorer, ou pas, après tout, elle n'en savait rien.
- Milo aime les chevaux. Ton frère l'amène très régulièrement promener sur le sien, et je pense que tu lui ferais plaisir à faire de même. Et plus encore si tu montes Siena, c'est un peu la sienne. Chaque matin, ton fils m'accompagne pour la nourrir et lui donner un quignon de pain dur.
Il acquiesça sobrement à la fauvette, et s'attarda encore longuement auprès de son fils, quand Fanette s'éloignait pour changer la petite Stella et préparer le second repas de la journée. Roman ne consentit finalement à quitter l'auberge qu'une fois son fils endormi pour la sieste du début de relevée. La fauvette évidemment lui accorda le droit de revenir, aussi souvent qu'il en avait envie, pour peu qu'il se conduise enfin en père pour l'un et l'autre de ses enfants, ce que le Florentin semblait bien décidé à faire.
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