Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >>

[RP] Entre Chienne et Louve.

Finlams
- T'emmerdes pas à gâcher de l'encre, je te dis que je ne sais pas où il a été emmené ! Dire que t'as été payé pour faire ça... putain... J'en reviens pas...

Il gronde après avoir vu son coup être esquivé. Mais ce n'est que repousser l'inévitable. Ses traits tordus d'une colère controlée. Rage et discipline incarnée comme chair déchirée et acier bosselé. Il les écoute parler en gardant sa lance face a lui comme une menace de ce qui arrive en cas de situation surprise. Une croc de loups grondant pour protéger leur employeur.

Puis le maudit oiseau reprend vie en saisssant son outillage. La lance est posées sur le coté pour bloquer l'homme et le saisir afin de l'empêcher le plus possible de se débattre. Le vieux loup est certe brisé, usé, rouillé. Mais sa force et son endurance restent présent comme les étincelles rougeoyantes d'un passé incendiaire. Il retenait l'homme de s'échapper de ses bras et sa mi main. L'armure permettant de réduire les coups de pied et de poing autant que possible bien que certaines ruades de l'homme le faisait gronder d'effort et de mécontentement.

Sa patience limité mise a l'épreuve. Et lui préférait les tortures plus marquantes. La Bannière Brune s'évertuait a faire un chemin macabre de chair et de brisé sur son sillage pour se faire craindre et qu'on évite de faire appel a eux pour des emplois aussi triviaux que "on m'a volé mes braies va la chercher !"

Mais l'important était que cela marche... Bien qu'un mouvement particulièrement fougueux de l'homme lui fait percuter sa bavière contre son nez en prenant un coup de coude accidentel ou non. Il sent le nez saigner légèrement. Rien de cassé juste un saignement dû au choc. Mais le feu est attisé. Et la prothèse relâche la prise en se déroulant d'un des bras qu'il maintenait contre la table pour venir frapper l'homme dans les côtes avec la force d'une colère soudaine et incontrôlée. Grondant d'une voix pleine de rage plus contenue.

JE VEUX UN NOM ! UNE ADDRESSE ! PARLE !
_________________
Rouge_gorge
Les serres de l'Oiseau se jouait de la respiration de l'italien. L'eau déversée en un flot maitrisé était là pour lui rafraichir la mémoire. Mais le lieutenant en décida autrement. Edvald, bien qu'ami apprécié de la Rouge, lui était un comparse vraiment embarrassant. Il n'avait ni le goût du jeu ni la patience pour les pratiques du Maitre-Chanteur. Sans compter que ses beuglements à tout-va lui vrillaient les tympans. Ce contrat était définitivement désagréable pour la Cendrée. Quand le coup parti dans les côtes du Corleone, elle décida que c'en fut trop et libéra sa victime de son emprise. Sa part du marché était remplie, elle avait gagé une torture sans traces et sans obligation de résultat. Elle n'avait pas su le faire chanter avec la manière "douce" alors l'Oiseau se recula, laissant la Bannière Brune user de sa force et de sa violence.

Sous le Chapal, les prunelles sombres jaugeaient la scène d'une oeillade désapprobatrice. Ce spectacle s'envenima et Rouge tourna les talons en sifflant. L'état de Roman n'était plus de son ressort ni la suite des évènements. Maitre-Chanteur quitta la taverne sans une once de compassion, sans la moindre curiosité pour l'office de la compagnie de mercenaires. Elle alla récupérer son paiement auprès de la Fauvette, lui glissant quelques paroles réconfortantes à l'aide de son éternel sourire. Pour sûr que la mère retrouverait sa progéniture. Mais pour l'heure, cette dernière devait puiser dans son courage et repousser les limites de sa patience car tout vient à point à qui sait attendre.

_________________


Avatar par l'illustrateur Skälv. Oeuvre personnalisée et protégée. Merci de ne pas la réutiliser ou la copier.
Roman.
Roman fut violemment plié en deux sous le choc, et instantanément, le souffle coupé, il sut que ses côtes étaient abîmées. Le médecin qu'il était s'obligea à y réfléchir en une fraction de seconde. La douleur, nette, mais pas forcément révélatrice des dégâts. La diffusion rapide de cette douleur, son emprise sur toute sa cage thoracique, jusqu'à l'épaule, jusqu'à la hanche. Sa respiration, soudain libérée du tissu mouillé, qui reprenait sa fréquence haute. Ce n'était peut-être pas brisé. Pas encore. Si les côtes n'étaient que fêlées, il n'était pas trop en danger. Pas encore.

- J'te dis que... j'sais pas... où il est.
_________________
Finlams
Il voit le tissu abandonné par le maudit oiseau. Ses lèvres se tordent d'une colère plus marquée de voir son associée de mission laissé tomber même si sa mission se résumait a "torturer sans marque". Un long grondement s'arrache de son gosier avant que la mi main dans le gantelet ne se serre comme un étau de rage pour parvenir a la contrôler avant de revenir a la cible a qui extraire les informations... Et soit il est terriblement résistant... Soit... Il ne sait réellement rien. Mais l'on ne sait la réalité qu'une fois avoir fait parler plus que de mesure. Et il sait que certains de la famille de cet homme préfèrent se faire battre comme du fer a forger plutôt que de dire une seule information... Mais il a toujours été imaginatif dans ses tortures... Clouer les doigts a un comptoir... Chauffer une lame a blanc et l'approcher de l'oeil ... Faire fondre les bijoux d'un bourgeois dans un chaudron avant de laisser l'acier précieux couler sur sa chair...

- J'te dis que... j'sais pas... où il est.

Le vieux loup tord sa bouche pour cracher au sol après avoir baissé légèrement sa bavière articulée avant de l'avoir remontée. Action pour montrer qu'il n'en croyait rien. Il est payé pour obtenir des informations. Et il les obtiendras.

T'pas l'air de comprendre... Je veux un nom... Une adresse... N'importe quoi qui mèn'ra a ton gosse... La moindre infos et ensuite on procède a un échange ou qu'importe... Sinon j'te ramène au camp... Et j'te jure au nom de tout les apôtres de christos que tu ne connaîtras que douleur...

La main de fer se porte sur la gorge alors qu'il tente de maintenir son regard a celui de l'homme. L'unique œil apparent entre les lueurs des torches et des flammes de la cheminée affichant un visage en ruine ayant connu des conflits qu'il n'aurait pas du survivre...

Je te briserais les os ... Un par un... Je t'arracherais les yeux, le nez, les oreilles pour qu'tu devienne méconnaissable même par tes enfants et ton amante... Je t'arracherais la queue pour la faire bouffer par un porc... Et je te ferais violer par tout les connards de nécrophile que la France contient après t'avoir agité... Attaché a la bannière brune comme un trophée...

Son souffle grondant la colère d'apparat et la réelle. Le masque de rage, de haine, de violence qu'il a apprit a porter constamment pour être celui que l'on craint et déteste afin d'attirer a lui et lui seul les problèmes de sa compagnie. Sa main se tend brutalement en avant pour repousser l'homme après lui avoir laissé chaque mot et chaque image que son regard pouvait lui démontrer comme la réalité de ce qu'il pourrait commettre si il devait le faire...

Alors PARLE !
_________________
Roman.
Le pire pour Roman était justement cette parfaite connaissance du fonctionnement de ce genre de mercenaire. Ils étaient quelques-un de la sorte, à s'abrutir de violence et de coups, persuadés qu'ils obtiendraient de la sorte les meilleurs informations. Roman, lui, en assassin professionnel, savait que quelques minutes ou quelques instants suffisaient à obtenir les paroles attendues. Il suffisait de provoquer la peur et la douleur de manière pertinente. Très peu d'hommes étaient capables de supporter la torture plus de quelques secondes ou quelques minutes. Mais Edvald était plutôt du genre de ces bourreaux qui s'acharnent pour le plaisir, refusant d'admettre que leur victime n'avait aucune information et la rendant folle de douleur jusqu'à lui faire débiter n'importe quelle ânerie, qu'il suffisait de guider un peu verbalement pour obtenir. Roman n'était pas suicidaire. Sa vie et sa santé ne valaient pas d'être gâchées seulement pour cacher l'endroit où son fils se trouvait. Que Fanette veuille le reprendre, cela le mettait en rage, mais cela ne valait pas la peine d'en mourir. Il savait qu'elle aurait sans doute juré que son soi-disant orgueil le pousserait au contraire à crever plutôt que de parler. Elle sur-estimait l'importance des circonstances par rapport au prix de sa vie à lui. Et lorsqu'Edvald le projeta en arrière d'un geste violent de la main, ceux qui le tenaient le relâchèrent subitement ; il s'écroula sur le sol, incapable de se retenir après avoir suffoqué sous le masque de tissu. La douleur explosa dans sa cage thoracique lorsqu'il heurta le sol de terre battue, lui coupant le souffle... Edvald allait sans doute en profiter pour frapper encore... Il se ramassa de son mieux, et le plus vite qu'il put, se faisant violence pour se redresser malgré l'éclatante lumière qui lui traversait la tête. Mais il sentait ses côtes trop vivement douloureuses pour faire mieux. Il y porta la main en grimaçant, fermant un instant les yeux alors qu'il luttait pour rester attentif. Dans cette position, n'importe quelle personne pouvait le frapper, il suffirait d'un bon coup de pied pour lui éclater le reste des côtes, si ce n'était pour lui péter le crâne.

- C'est... inutile.

Il lui fallut encore un instant pour reprendre son souffle et se redresser un peu, puis il continua en tentant de se remettre debout pour être moins vulnérable :

- Tu sais bien que... je connais la torture. Je n'ai aucun... intérêt.. à résister. Je ne sais pas où est mon fils. Gabriele est parti le mettre à l'abri. Tu veux que.. j't'invente un mensonge, c'est ça ?
_________________
Finlams
Il est une brute... Une créature de violence... Jouissant d'apparence du mal fait aux autres... Une bête de rage et de haine que l'humanité est et continuera d'être pour l'éternité car la haine et la guerre sont des vérités universelles...

- C'est... inutile.

Il gronde un court instant en semblant réfléchir. Roulant de l'épaule droite en produisant plusieurs craquements ragoutant des articulations usées pour se préparer a donner un autre coup brutal. La respiration est longue malgré quelques saccades incontrôlée lorsque son esprit malade et paranoïaque lui hurle au mensonge et la manipulation. Les traits de son oeil se changeant légèrement alors qu'il lutte contre ces cris pour rester objectif dans ses actes... Le pragmatisme militaire étant aussi cruel et glaciale qu'il soit... Il est ce qu'il tente d'être en étant un être subjectif et émotif.

- Tu sais bien que... je connais la torture. Je n'ai aucun... intérêt.. à résister. Je ne sais pas où est mon fils. Gabriele est parti le mettre à l'abri. Tu veux que.. j't'invente un mensonge, c'est ça ?

Il hoche la tête une fois la phrase dite. Il a obtenu un nom. Plus cas le faire sortir... Il tend sa main de chair gantelée vers l'homme pour l'aider a se relever. Gardant malgré tout une gestuelle agressive et violente... Le mauvais flic a eu ce qu'il voulait... Le bon flic entre en scène.

Nan. J'ai eu un nom. Maintenant tu vas écrire a chaque Corleone que tu es maintenu en otage par la Bannière Brune tant que le marmot n'est pas de retour chez sa mère. Si ils attaquent on te bute. Si ils apportent le gosse on te libère. Tant que tu fais pas chier on va te nourrir comme nous on mange. Et t'auras une partie liberté.Si tu fais chier on te saucissonne de chaîne. Compris ?
_________________
Roman.
Comme un pantin à taille adulte, Roman oscilla et trébucha lorsque la poigne d'Edvald le força à se relever. Il se savait en danger. Il n'avait rien pour se défendre.

- C'est... stupide. Les Corleone... me connaissent à peine.

Petit mensonge, mais pas trop gros. Seuls son frère Gabriele et son père Amalio tenaient probablement vraiment à lui, parmi le clan Corleone. Clan qui n'en était plus un. La perspective de voir les Corleone se réunir et débarquer pour attaquer une petite bande de mercenaires et sauver le florentin était risible. Roman releva les coins de la bouche en un sourire amer.

- Tout ça n'a.. aucun intérêt. J'ai dis à Fanette... je le lui ramènerai Milo. Si vous me gardez.. Gabriele le gardera avec lui et s'éloignera de plus en plus d'ici.
_________________
Finlams
- C'est... stupide. Les Corleone... me connaissent à peine.

Il gronde longuement. Mi vérité ou mi mensonge il s'en fichait. L'important est que cela était fait. Car cela entraînerait une réaction qui faciliterais le but de sa mission. Le vieux mercenaire donc un grommellement ce qu'il considère comme une excuse et la véritable perte de temps.

- Tout ça n'a.. aucun intérêt. J'ai dis à Fanette... je le lui ramènerai Milo. Si vous me gardez.. Gabriele le gardera avec lui et s'éloignera de plus en plus d'ici.

Un soupire plus long et grinçant de sa limite franchie. Pourquoi faut il toujours que les gens préfèrent la violence et la brutalité a un arrangement entre personne civilisé ?.. Autant que cela peut sonner creux prononcé par le mercenaire... Il s'agissait, selon lui, de la solution la plus rapide... Et la moins contraignante.

Ce n'était pas une possibilité. C'était un ordre. Et si il fuit il aura ta mort sur la conscience...

Ses traits se tordent dans une grimace exaspérée.

Et si il me fait particulièr'ment chier... Il sera le prochain avec l'enfant... Je déteste qu'on me prenne pour un con...

Les lèvres se tordent sur le coté pour cracher au sol alors que la main gantelée se pose sur sa ceinture dans un geste non chalant et confiant. Un signe inutile mais démonstratif qu'il maitrise la situation... Par excès d'orgueuil.

Tilda... TU peux le préparer au transport ?
_________________
Roman.
Dans un élan de colère, Roman se cabra pour se dégager de la poigne qui le maintenait, et en se jetant sur Edvald, il dégaina un minuscule stylet enduit de poison, qu'il conservait dans un repli de sa ceinture spécialement prévu à cet effet. Avec rage, il hurla :

- TOUCHE A MON FRÈRE ET A MON FILS ET C'EST TOI QUE JE BUTE, CONNARD !

Et sa main se leva pour frapper...
_________________
Tilda
La géante s'était reculée, la lance toujours en jout sur l'ennemi. Observant la torture, l'interrogatoire, le remue ménage de son époux, jusqu'au moment fatidique.

Tilda... TU peux le préparer au transport ?

Ja...


Grognant pour exprimer son agacement, elle espérait que l'affaire serait réglée rapidement, que l'homme ne serait pas aussi coriace. S'approchant du type, le jaugeant de bas en haut, elle montre ses dents aiguisées par le métal de son couteau dans une grimace inspirant la colère et le dégoût. Il voulait gagner du temps, éloignant l'espoir de retour du fils à chaque phrases prononcées. Elle avait compris ça, mais elle fut surprise par le rebondissement de l'attaque, le temps perdu et les paroles en l'air menant à cet instant.

Le grognement d'agacement se transformant en cri éraillé de surprise, la perche blonde reculant instinctivement avant de revenir de plus bel sur l'ennemi qui avait déjà atteint sa cible. Balançant la lance dans un coin, empoignant les épaules de Roman pour l'éloigner de son époux. Le poing ganté frappant la main armée pour tenter de lui faire lâcher son stylet. Et à son tour de céder à la colère, le poing couvert de maille rouillée, se dirigeant ensuite vers le visage de l'homme, voulant cogner pour faire mal. Échappant un mot sonnant étranger:


SKITSTOVEL!
_________________
Roman.
Il avait touché. Oui, il avait touché. Il avait senti la résistance du gambison de cuir sous la pointe acérée du stylet. Puis, il avait percé la peau. Peut-être juste égratigné. Au moins cela. Il fallait espérer que le raclement induit par cette percée n'ôte pas entièrement le poison de la petite lame... Cette petite lame qu'il conservait toujours par-devers lui, au cas où.. minuscule mais précieuse... soigneusement enduite d'un poison léger avant la moindre de ses sorties. Comme tous ceux de sa condition, Roman avait ses habitudes que l'on qualifierait, des siècles plus tard, de paranoïaque. Et s'il ne pouvait bien sûr pas porter l'épée en tout lieu et à toute heure de la journée, il lui fallait au moins de quoi se défendre... ou attaquer, si besoin s'en faisait sentir.

Bientôt, oui, dans moins d'une heure, Edvald vomirait ses tripes. Une maigre consolation qu'il eut le temps d'envisager en un court instant jouissif, au moment même où la femme se jetait sur lui pour l'empoigner par les épaules et le faire reculer loin d'Edvald. Il eut un sourire narquois alors que la femme, avec une violence qui ne l'étonna guère - bien qu'elle lui fût douloureuse - le projeta dos contre le mur. S'il fallait mourir, autant le faire en emmerdant ce vieux connard ! La mercenaire le frappa à la main. Le stylet tomba au sol sous le choc, sa propre main nue n'était pas capable de résister de la sorte à une attaque au poing ganté. Un dernier instant pour afficher encore ce sourire revanchard, avant l'explosion de douleur et de lumière qui, éclatant à sa tempe, se répercuta dans tout son crâne, le long de sa nuque et jusqu'au bas de son dos. Il sentit sa tête partir en arrière sous le coup et heurter le mur. Lorsqu'il s'effondra au sol, l'assassin italien était déjà inconscient.

_________________
Finlams
Le problème de l'âge est que les réflexes diminuent. Que les muscles s'atrophient petit a petit. Que le souffle et l'endurance se fait plus courte. Et que les mouvements qui autrefois étaient qu'un simple exercice devient une épreuve... Et c'est a ce genre de moment qu'il pense a cela. La main se porte a l'avant bras pour tenter de bloquer le coup avec un décalage de retard. Il sent la lame percer le gambison après avoir glissé dans l'articulation de son plastron. Venant se glisser dans un pectoral. Traçant un chemin court mais sur pour le poison qui se déverse dans son corps. Certe pas assez que pour le tuer mais bien enn suffisance pour qu'il en souffre dans une heure ou deux. Il sent la lame sortir de la blessure en se défiant légèrement agravant de façon modeste la blessure qui demandera quelques points de suture... Mais qu'il peut supporter jusqu'au retour au camp.

Il porte sa main pour toucher la moiteur du gambison qui s'imbibe lentement d'un sang poisseux. Il crache au sol... Il peut gérer ça le temps du retour. Il voit l'arme tomber au sol et gronde en s'inclinant pour le ramasser maladroitement afin de sentir la lame... N'oubliant pas de quelle famille vient l'homme et surtout de quel peuple. Les clichés et la haine ont des racines profondes. Il n'est pas un alchimiste ou un empoisonneur mais peut reconnaître le fait qu'au moins il ne connait pas l'odeur dont l'arme est imbibée et est restée sur le cuir du manche. Pas de mercure... Il survivrait. Et pas un poison alchimique. De plante ? Qu'importe... Si il ne reconnait pas l’odeur c'est que ce n'est pas grave... Et que le gambison a peut être avalé le produit avant sa chair.

Il reporte son attention sur son épouse enragée. Il renifle d'exaspération a l'idée de devoir la sortir de cet état alors que la cible l'a mérité... Ce jour sera sans doute mémorisé comme ceci : Des mercenaires ont attaqué un honnête citoyen... Occultant les multiples tentative du vieil homme pour éviter d'en venir au main. Mais ils ont une réputation... Réputation mérité et fantasmée paradoxalement dans l'horreur et la brutalité.

Un long soupir s'arrache de ses lèvres avant de gronder.

Tilda ! Arrête avant d'le buter. On a des questions a lui poser. S'tu veux qu'il souffre t'auras le temps au camp. Mais pas d'mort !

Un court grondement d'une réflexion faite a lui même en portant son regard vers l'extèrieur.

On va louer une charette qu'utilisent les buch'rons pas loin. Et on lui tape une couverture dessus. On dira qu'on a chopé un lépreux et qu'on a du le buter car il refusait d'rester chez lui. Et qu'personne doit nous toucher au risque d'êt' contaminé. Ainsi on évit'ra l'gros des cons.
_________________
Tilda
Plusieurs coups sont assénés à la tête. Remarquant l'inconscience du type qui commence à couler au sol, elle hésite à continuer. Elle avait tendance à s'emporter, souvent. Sa rage profonde la transformant en une bête sauvage, décrite comme une femelle ours voulant défendre son territoire, la Tilda calme et patiente de tous les jours s'éclipsant. Dans son hésitation les coups se font moins violents, analysant les quelques paramètres, pensant surtout à l'état de son frère d'arme derrière elle. Une si petite lame ne pouvait pas faire bien grand mal, et à ce moment elle n'avait pas l'idée du poison.

Aux mots d'Edvald, elle s'arrête net. Comme un chien bien dressé par son maître. Sa vision devenant plus claire, elle observe quelques instant son travail de brute. Avant de cracher à côté du malheureux et de se retourner pour écouter le nouveau plan.

Il n'avait pas l'air de trop souffrir, mais voyant le gambison de son camarade se tâcher de sang, il fallait faire vite. Alors la géante acquiesca en proposant son aide.


Reste ici et occupe-toi d'lui, j'vais chercher ça.

_________________
Roman.
Ainsi Roman avait-il été transporté jusqu'au camps, comme un cadavre pestiféré, dans une charrette bringuebalante. Les cahots de la route l'avaient forcé à reprendre conscience, et ce fut une étape douloureuse dans la réalisation de la situation dans laquelle il se trouvait. Couché sur le bois dur du petit véhicule, le crâne résonnant affreusement à chaque pas du cheval et à chaque caillou que les roues de bois heurtaient sur la route, il respirait péniblement. Ses côtes lui faisaient terriblement mal, de même que sa tête. Impossible pour le moment de faire un état des lieux, cependant : il fallait bien se laisser porter en attendant d'avoir repris quelques forces. Il se laissa sombrer encore dans l'inconscience ou le sommeil. À vrai dire, la distinction lui importait bien peu à ce moment.

Un peu plus tard, on le porta jusqu'à une tente où on le déposa sur une paillasse avant de le menotter. Pieds et poings liés. Il n'essaya même pas de négocier : ces rustauds sans cervelle étaient totalement obtus. Et dangereux. Et il n'y a pas grand-chose de plus dangereux qu'un gars comme Edvald. Au travers des parois de toile de la tente où l'avait ligoté, Roman avait entendu quelqu'un raconter, hilare, la fois où Edvald avait commencé à crucifier un homme. Il avait suffit d'un clou, selon le conteur, pour que le supplicié livre tous ses secrets. Roman n'avait pas beaucoup de doutes sur la véracité de l'histoire : peut-être était-elle vaguement enjolivée, mais sans doute assez peu. Il croyait tout à fait Edvald capable de ce genre de torture.

Il reçut quelques visites. Un jeune homme tout d'abord, peut-être seize ans ou un peu plus, portrait craché - en moins défiguré - de son père Edvald. Une flopée d'injure, des menaces, des insultes, des coups. Et... encore des coups. Entre deux imprécations et autres reproches, Roman compris que sa lame avait bien atteint Ed et que le poison faisait effet : il avait passé plusieurs heures à vomir tripes et boyaux. Mince consolation, mais consolation tout de même. Pour le reste, ce fut de brefs passages de l'un ou l'autre des mercenaires, tantôt pour lui donner un peu d'eau, tantôt pour lui donner un coup de pied s'il refusait encore d'écrire à son frère.

Au soir, accablé de fatigue, de douleurs et de la certitude d'être totalement dans la merde, il s'était résolu à écrire à Gabriele pour faire revenir Milo. On lui avait fourni le matériel nécessaire. Il écrivit en français, pour s'assurer qu'on ne l'accuse pas de fomenter le moindre complot, et la main qu'il venait de passer sur son visage pour essuyer le sang qui sourdait lentement de sa pommette douloureusement ouverte laissa sur le vélin quelques traces de doigts couleur carmin.





    10 mars 1468
    Gabriele,
    Reviens avec Milo à Tours pour le rendre à Edvald, de la Bannière Brune, qui le remettra à sa mère.
    C'est sa vie contre la mienne. Je suis blessé et retenu captif.
    Roman.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)