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[RP] Mais ou est-elle !

--Yolande_charpentier
La matinée avait plutôt mal démarré pour une Yolande excédéé, fatiguée, usée, par son alcolo de mari, qui ne faisait rien de la journée, hormis rester assis sur sa souche, à sculpter des objets en bois avec son couteau. Pourtant dieu sait qu'elle était tombée follement amoureuse de ce jeune charpentier déjà fort talentueux adorant travailler le bois sous toute ses formes. Elle était tombée sous le charme de cet homme à la peau mate, à la tignasse blonde toujours décoiffée, à la barbe naissante et aux yeux mordorés bordés de long cils qui faisait fondre de désir toutes les jouvencelles. Oui ... il y a une trentaine d'année Robin était extrêmement séduisant et convoité.

Yolande n'avait jamais été dupe, elle savait qu'il avait pas mal bourlingué, aimant s'amuser, picoler et courtiser les demoiselles. Seulement voilà, c'est sur elle, que le jeune charpentier, en ce jour particulier de la fête du village, avait jeter son dévolu sur elle. Elle était appétissante la petite Yolande, bien en chair, ni trop non plus, juste les rondeurs là où il fallait, un regard bleu délavé et un air si candide, qui l'avait sans doute attiré.

Dans les premiers temps, tout était idyllique, leur complicité certaine, leurs fous rire récurrents, leurs étreintes plus que régulières, affamés l'un de l'autre qu'ils étaient... Puis vint la naissance de leur premier enfant, et très vite quatre autres ont suivi, ce qui provoqua l'essoufflement d'une relation de couple qui pourtant était prometteuse. Pour nourrir sept bouches, Robin travaillait de plus en plus, rentrant tard, parfois pas pendant plusieurs jours. Et Yolande élevait les cinq gosses toute seule, débordée, entre occuper les plus grands, les langes, les repas et son travail de lavandière.

Plus le temps passait et plus ils s'éloignaient, la communication se faisant de plus en plus rare, les engueulades plus fréquentes, avec malgré tout encore un peu tendresse entre eux, et surtout cette attirance physique, qui les faisait se rapprocher et s'encanailler. Puis un enfant et un autre et enfin la petite dernière... Huit gosses. Voilà avec quoi elle se retrouvait sous les bras. Combien de fois avait-elle secrètement pleurer sur cette vie qu'elle n'avait pas franchement voulu, mais qu'elle subissait. Comment en étaient-ils arrivé là ? A chacune de ses grossesses son corps se déformait, et plus le temps passait plus il était difficile pour elle de retrouver cette silhouette dont elle était si fière étant jeune.

Vint ce jour où tout bascula, le fils d'un voisin l'appela en catastrophe pour lui annoncer que son Robin avait eu un accident. C'est une Yolande, essoufflée et décomposée qui retrouva son mari allongé sur le dos, jurant, insultant toute personne se trouvant autour de lui. Le charpentier trop saoul qu'il était, avait chuté du haut de son échelle, avec pour résultat, côtes fêlées, fracture du tibia et traumatisme crânien. Il s'en était malgré tout plutôt bien sorti, ce veinard, et elle en rendait grâce à Aristote chaque jours, mais suite à cela Robin ne fût plus jamais vraiment le même. Incapable de reprendre son travail, le cœur n'y étant plus, se dévalorisant chaque jour, il passait plus son temps en taverne ou sur sa souche ne se préoccupant plus guère de sa famille et encore moins de leurs enfants. Enfants qui avaient pris la pourdre d'escampette, certains ayant réussi à se construire une jolie vie, d'autres ayant mal tourné, être brigandages et prostitutions et trois décédés, fauchés par la peste et la petite vérole.

C'est dans ses maussades pensées, son panier en main, qu'elle aperçut, tout à coup, son époux en compagnie d'une femme. Une pointe de jalousie perfide traversa son cœur, et c'est en allongea le pas qu'elle se dirigea vers eux.

Mais qu'est qu'elle lui faisait là - l'Autre - à le tripoter comme cela ! Pour qui se prenait-elle ? Et lui qui semblait adorer cela... Arrivée sur eux, elle eût soudain une envie de le gifler violemment et de se jeter sur la garce qui faisait les yeux doux à son homme - du moins le croyait-elle - lorsque celle-ci s'écroula sur le sol.

Yolande eût juste le temps d'entendre :

D'solé, mais Peryl est plus là. Elle est partie la Gamine... Depuis quèques années. Elle est partie chercher ses parents. La maison à flambée et Zon disparus. Piouf plus rien ! Sale histoire... Pauv' Gamine. J'sais pas où elle est là. D'solé ...

Son cerveau se mit alors a tourner à une vitesse folle. Son regard se posa sur la jeune femme, décidemment très jolie, qui pleurait à chaudes larmes et ce loup qui posa sa tête sur son épaule, la faisant écarquiller les yeux. Quelle était donc cette scène totalement surréaliste. Et pourquoi parlaient-ils de Peryl ?

Furieuse, décontenancée mais l'esprit encore alerte, elle secoua l'épaule de Robin :

Qu'est ce que tu fais là avec elle ? Désignant l'Autre du menton. Qu'est ce que tu as encore fait ? Tu fais pleurer les Dames toi maintenant !

Puis de ce ton autoritaire dont elle avait le secret :

Allez vient avec moi, ça suffit, on rentre !
--La_souche
C'est en sursautant que La_Souche se retourna au contact de cette forte poigne agrippée à son épaule. Manquait plus que ça! Vlà que sa moitié allait le gifler, en tous les cas, c'est ce qu'il déchiffra en voyant les yeux d'habitude si doux de sa femme lancer des éclairs, le visage rouge de colère. Elle était clairement en mode furie, et dans cet état, elle pouvait parfois faire peur.

Qu'est ce que tu fais là avec elle ? Qu'est ce que tu as encore fait ? Tu fais pleurer les Dames toi maintenant ! Allez vient avec moi, ça suffit, on rentre !

Il lança un regard vers son infirmière de fortune, qui semblait s'être remise des émotions, sans doute étonnée par tant de rage déversée et se tourna vers sa femme :

'ttend Yolande ! J'lui pas fait d'mal ! Tu devineras j'mais. C'est la mère d'la Gamine ! Elle l'a cherche partout ! T'rend compte !

Il soupira :

Peux pas l'aider ... Chais pas où elle est moi la Gamine ...
--Yolande_charpentier
Yolande n'en crû pas ses oreilles. Comment cela cette donzelle était la mère de Peryl ? Elle posa son regard bleu sur la jeune femme, l'air soupçonneux.

Qu'est ce qui prouve qu'elle est sa mère ? Puis tu m'énerves à la fin ! Je savais que tu n'écoutais jamais ce que je disais mais là... J'tai dit hier soir qu'on avait reçu une missive de la Pt'ite. Mais t'étais tellement bourré encore...

Exaspérée, elle fouilla dans son panier et lui tendit la lettre :

Tiens, je voulais te le donner ce matin, mais tu m'a tellement énervée que j'ai oublié. Tu es tellement pénible !

Elle se radoucit :

En tous les cas, elle a l'air d'aller bien, malgré qu'elle ait appris la mort de ces parents. Pauvre gosse... D'après ce que j'ai compris, elle est à Rodez maintenant. Tu n'as qu'à lire !

Puis elle tourna les talons, sans même saluer la femme, et repartit vaquer à ses occupations.
--La_souche
C'est de sa main légèrement tremblante qu'il prit la lettre, se préoccupant à peine du départ de sa femme. Ainsi la Gamine lui avait écrit :




Cher Robin et Yolande, mes chers amis,

C'est honteuse et pleine de culpabilité que je vous écris enfin après tout ce temps. Je n'ai aucune excuse de vous avoir laissé ainsi sans nouvelles et j'espère que vous me pardonnerez.

J'ai rencontré, hier, un homme qui m'a fait pensé à vous, Robin. Charpentier de métier lui aussi, il racontait à un petit garçon de son village, des contes fantastiques. Cela m'a fait remonter le temps, et rappeler les heures passées à vos côtés à vous écouter me conter toutes ces histoires dont vous étiez intarissable. Cet homme m'a gentiment fait remarquer que j'étais une vilaine fille, pour reprendre ses mots, de ne pas avoir correspondu avec vous, et il a eut parfaitement raison.

Mon parcours a été particulièrement chaotique, mais je ne m'en suis pas trop mal sortie pour finir. J'ai terminé mes recherches concernant mes parents, et c'est avec douleur que je vous annonce que ceux-ci sont décédés, assassinés, leurs corps carbonisés retrouvés dans une forêt proche de Reims. Il m' fallu du temps pour l'accepter, mais aujourd'hui cela va un peu mieux même si une immense rage et un désir de vengeance étreint mon cœur.

Actuellement, je vis à Rodez, plus pour très longtemps, car je vais emménager à la Teste-de-Buch avec des amis qui me sont très chers.

J'espère de votre côté que tout va bien. Continuez-vous la sculpture sur bois ? Vous êtes tellement doué... qu'il serait dommage de ne pas en faire profiter les autres.

Prenez soin de vous, et de Yolande, et donnez-moi de vos nouvelles.

Avec toute mon amitié,

Peryl



La_Souche se sentit tout à coup vidé et s'assis par terre. La journée de merde qu'il croyait vivre était en fait une journée bouleversante. Il contempla sa main recousue et repensa à ces temps, où la Gamine l'avait poussé à faire quelque chose de sa vie plutôt que de se lamenter sur son sort, comme un pauvre couillon, après son accident. C'était elle qui lui avait suggéré de tailler des sculptures sur bois, animaux, jouets pour les enfants, ustensiles et autres. Elle l'avait aidé à installer un stand pour exposer ses œuvres au marché et les affaires marchaient plutôt bien. Ainsi quelques rentrées d'argent supplémentaires ne faisaient pas de mal bien au contraire, ce qui leur avait permis de faire quelques achats que Yolande et lui n'auraient pu s'autoriser.

La Gamine, une fois partie, l'envie n'y était plus. Il taillait encore un peu, mais ne plaçait plus son étalage sur le marché. Très certainement, la P'ite aurait été déçue.

Ainsi ces parents étaient morts, Edwin et Elena, de charmantes personnes, un peu secrètes, mais toujours serviables et souriants. Ainsi, elle allait bien. Ainsi cette femme restée là auprès de lui et le regarda avec des yeux d'un bleu si profond, qu'il eût le sentiment de se noyer, cette femme tremblante, semblant prête à bondir sur lui.

Il reprit ses esprits, se releva et lui tendit la lettre. Pourquoi ce geste ? Yolande avait raison, qu'est ce qui prouvait qu'il se tenait devant la mère de la Gamine. Une intuition ?

Oh et puis merde !

Il planta son beau regard mordoré dans les yeux emplie d'espoir de la jeune femme.


'espère sincèr'ment qu'vous la r'trouv'ré...
Teia_de_jerez
L'espoir la faisait vivre depuis très longtemps et la vie ne l'avait pas épargné mais cela avait fait de Teia quelqu'un de volontaire qui avançait toujours.....fière et orgueilleuse.

Certains avaient essayé de la casser mais elle c'était toujours relevée. Il y en avait un surtout qui lui avait fait beaucoup de mal et aujourd'hui, elle était très heureuse que le trône lui soit passé sous le nez. Un personnage imbu de lui-même et qui croyait que le monde tournait autour de lui et pour lui. Bin, il avait pris une sacrè baffe.....elle jubilait intérieurement.


Qu'est ce que tu fais là avec elle ? Désignant l'Autre du menton. Qu'est ce que tu as encore fait ? Tu fais pleurer les Dames toi maintenant !

Décontenancée par la femme furieuse en face d'elle, elle la regardait les yeux grands ouverts. Mais qu'avait-elle? Pourquoi, cette femme était-elle en rage ! elle n'avait rien fait à l'homme enfin pasce qu'elle semblait croire....elle l'avait seulement soigné d'une mauvaise blessure et lui avait raconté son histoire.

Allez vient avec moi, ça suffit, on rentre !

Elle tenait encore la main du pauvre homme dans la sienne quand la femme qui était sûrement la sienne, le tira en arrière....

Mais Dame !

'ttend Yolande ! J'lui pas fait d'mal ! Tu devineras j'mais. C'est la mère d'la Gamine ! Elle l'a cherche partout ! T'rend compte !

Ainsi la Dame s'appelait Yolande. La vie avait eu raison de son corps.....sûrement plusieurs enfants mais elle avait du être belle.....il y a un certain nombre d'années.


Voilà la femme qui la dévisage non sans une certaine suspicion et son regard inquiet posé sur elle

Qu'est ce qui prouve qu'elle est sa mère ? Puis tu m'énerves à la fin ! Je savais que tu n'écoutais jamais ce que je disais mais là... J'tai dit hier soir qu'on avait reçu une missive de la Pt'ite. Mais t'étais tellement bourré encore...

Comment lui prouver qu'elle était sa mère, elle ne savait même pas si elle avait la tâche de café.....la même que sa mère. Elle se tourna vers la femme :

Comment je sais que c'est ma fille ! parce que je l'ai suivi depuis son départ de l'orphelinat ou je l'avais mise et parce que j'ai un dossier qui me dit que c'est bien elle et puis.....et puis.....parce que je sais que c'est elle et c'est tout.

Un regard furibond sur la femme qui essayait de la faire douter....non sûrement pas. C'était sa fille et puis c'est tout. Pas têtue Teia....Non

Comment ça un courrier d'la Gamine.....d'sa Gamine;. Elle attendit que l'homme la lise et à mesure son visage retrouvait un semblant de vie. Elle tendit la main pour récupérer le courrier et voir......enfin son écriture. La gamine avait donc appris à écrire, elle en était très heureuse.

'espère sincèr'ment qu'vous la r'trouv'ré...


Elle sauta au cou de l'homme puis de la femme car si elle ne leur avait pas parlé, elle n'aurait jamais su.....

Je vous remercie beaucoup, je vais donc continuer ma route pour Rodez et au retour, nous passerons vous voir. Je vous le promet.

Puis se tournant vers ses amis

Alors mes bébés en route pour Rodez retrouver Hope !

Elle était heureuse, la route se terminerait bientôt sur son enfant retrouvé ! Elle sauta sur le dos de Démon et après un salut au couple, partit au galop.....
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Teia_de_jerez
Elle avait voyagé toute la nuit et au matin se retrouva dans Rodez. Cette ville situé à 600 m d'altitude, jouit d'un site assez remarquable. A ses pieds coulent l'Aveyron et son affluent l'Auterne. Du haut de ses remparts, la ville contemple sa juridiction. 4 portails et 4 portes permettent d'entrer dans la ville. Elle prit donc celle du Nord, la route du Massif Central qui longeait, avant de pénétrer dans la ville, le Puech de la Justice ou elle aperçu le Gibet ainsi que la léproserie. Un frisson la parcouru.....pourvu qu'elle ne voit le premier et ne croise les deuxièmes. Elle n'était venue ici que pour retrouver sa fille et elle espérait que ce serait bientôt fait.

Elle décida de se diriger vers les tavernes, là au moins, elle avait une chance de la croisait ou de croiser quelqu'un qui la connaîtrait. Elle était toujours sur le dos de Démon et avançait doucement sur les pavés de la ville.

A côté d'elle, Arès et Atika faisaient toujours autant d'effet. Les personnes qu'ils croisaient se poussaient devant elle avec un geste de méfiance. Pas grave, elle ne s'en inquiétait pas toujours poussée par son besoin.....ce besoin de retrouver son enfant. Mais ou était-elle!!!!!

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Hope
En cette magnifique journée de la fin mai, le soleil dardait ses rayons brulants sur le monde, jouant parfois à cache-cache avec deux ou trois cumulus, ce qui apportait un peu de fraicheur. Tout aurait dû aller pour le mieux donc, pourtant Peryl ne se sentait pas bien.

Elle avait dû sortir de cette taverne au plus vite, soudain fiévreuse, le cœur palpitant, suffoquant presque... Elle ne comprenait toujours pas ce qui était arrivé là-dedans. Qu'elle était donc cette farce ? Qui était cette femme ?

Elle était entrée dans la taverne comme à son habitude avec l'envie de boire une chope. Son ami Old était présent ainsi qu'un autre homme, qui partit au moment qu'elle s'installait confortablement, et cette femme, que Peryl avait déjà croisé dans le village et qui était désespérément à la recherche, qu'elle crût au premier abord, d'un animal de compagnie Mais non, cette belle dame appelait sa fille - Hoooooopeeeeeee ! - d'un cri si puissant et reflétant un tel tourment que la brunette ne sut que lui répondre hormis d'aller se renseigner en taverne ou à la mairie.

Et voilà qu'au bout de quelques minutes, ce premier indice - Joana - Ben oui quoi ! c'est aussi son prénom, Peryl n'étant que son surnom, qu'elle utilisait le plus souvent. Puis deuxième élément, une tâche de naissance à l'endroit le plus charnu de son anatomie... Puis le même âge et blablabla ... Et Old qui en rajoutait - ben oui, Peryl c'est possible, forte ressemblance physique, tout semble concorder, et blablabla - Là s'en fût trop !

Elle était partie, les larmes aux yeux, cette révélation, car c'était bien de cela qu'il s'agissait, bouleversant tout sur quoi elle avait basé son existence, son enfance, son histoire. Edwin et Elena étaient ses parents adoptifs - a-dop-tifs ! - ce mot sonnant comme une trahison, le plus perfide des mensonges.

La brunette était furieuse certes, mais ce qu'elle voulait avant tout c'était des explications. Alors elle retourna en taverne et se planta d'un air déterminé devant cette belle femme qui prétendait être sa mère, celle qui l'avait enfantée, et qui l'avait abandonné, tout bébé, dans un orphelinat de Bourgogne.

Elle la regarda droit dans les yeux, son regard ayant viré au noir, reflétant toute sa colère, lui d'un vert si lumineux, pourtant... C'est d'une voix glaciale qu'elle s'adressa à elle :

Maintenant, cela suffit ! Qui êtes vous ? Qui suis-je ? Comment Est-ce possible ? Où sont les preuves ?

Puis d'un ton autoritaire :

Racontez !
Teia_de_jerez
Maintenant, cela suffit ! Qui êtes vous ? Qui suis-je ? Comment Est-ce possible ? Où sont les preuves ?

Teia sourit devant l'air buté de sa fille.....Il n'y avait pas de doute c'était bien la sienne. Tout comme Teia, elle ne croyait que ce qu'elle voyait et devait se faire sa propre opinion.

Tu vas m'écouter tranquillement et je vais te raconter une histoire la mienne.

Je suis née en Italie à Florence d'un père Condottière Tullius von Riddermark et d'une mère Italienne Teia Rossella Visconti-Mancini mais cela je ne le saurais que beaucoup plus tard. Je suis née le 14 mai 1434 et j'ai vécu heureuse enfin je pense car j'étais aimé de mes parents dans une famille très riche. Mon père n'était pas souvent là et je pense qu'ils avaient beaucoup d'ennemis aussi un jour de 1437, je fus enlevé à mes parents dans la nuit et quand les domestiques vinrent pour s'occuper de moi, ils ne purent que constater le lit vide. Mon père m'a cherché partout, il a envoyé ses mercenaires partout dans le monde mais ne m'a pas retrouvé.
Je vécu un certain temps.......beaucoup d'années avec cette bande sous la protection du Chef de Clan qui m'apprit tout. Comment se battre et surtout se défendre, comment se comporter en société car malgré qu'il était brigand, il était d'une grande famille noble aussi, Il m'apprit aussi à lire et je dois dire que je fus heureuse avec eux même si nous vivions de vol et autres mais j'étais jeune et je ne savais pas ce qu'ils faisaient quand il quittaient tous le campement. J'ai attrapé le goût des belles robes avec lui car de chaque rapine, il m'en ramenait toujours plus belle que les autres.
Mais le jour de mes douze ans mon père spirituel m'apprit la vérité et malgré mon grand désespoir, j'ai relevé la tête et je me promis de lui faire payer et comme nous étions de passage dans une région, j'ai attendu qu'ils aient fait la fête en taverne et je me suis enfui..


Elle regarda sa fille qui l'écoutait tranquillement.....elle semblait avoir du mal encore à croire que la femme qu'elle avait devant elle.....était sa mère.
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Hope
Tu vas m'écouter tranquillement et je vais te raconter une histoire la mienne.

La voix calme et posée avait pourtant parlé sur un ton qui n'admettait aucune réplique. Ce qui cloua le bec à la jeune effrontée qu'elle était à cet instant, qui s'exécuta sans discuter et prit place en face de Teia. Elle l'écoutait attentivement avec pourtant cette envie tenace de l'interrompre tant le besoin de lui poser des question la tenaillait.

Ainsi, elle aurait des origines italiennes, d'une famille scandaleusement riche. Elle aurait un grand-père et une grand-mère ? Où étaient-ils ? Etaient-ils seulement encore en vie ? Et si oui, dans quelle ville ?

Elle ne quittait pas la femme des yeux tout en intégrant les informations que celle-ci débitait à une vitesse folle. Pourquoi parlait-elle aussi vite ? Bon d'accord, elle s'était faite enlever par un brigand. Pas banal du tout, surtout que ce salopard ne l'avait jamais rendue à ces parents, qui devaient mourir d'inquiétude. Peryl n'osa imaginer la douleur de ces pauvres gens qui n'ont plus jamais revu, ni serré, ni embrassé leur enfant.

Une légère nostalgie l'envahit soudain lorsque Teia raconta en détail l'éducation que ce rustre lui avait enseigné et tous ces cadeaux qu'il lui ramenait. Cela lui rappela l'amour immense que ses parents lui avait donné. Son père lui enseigna lui aussi comment se défendre, se battre, se construire un abri et chasser. Et sa mère, lui apprit à écrire, lire, les bonnes manières et un peu d'anatomie.

Elle ne pût s'empêcher d'ébaucher un léger sourire à l'écoute de la fuite de Teia pendant une des éternelles beuveries pour se venger de celui qui lui avait apporté un certain confort de vie, la morsure de la trahison étant pourtant plus forte que tout cela. Aucun doute qu'elle en aurait fait autant, voir pire en mettant le feu au campement et durant leur sommeil, cela va sans dire.

Après son récit, Teia observa un silence, tout en la regardant, un air tranquille, serein et une certaine douceur se reflétant sur son beau visage. Une douceur... maternelle ? Peryl secoua la tête ayant toujours du mal à croire à ce qui lui arrivait, et elle voulait en savoir plus, mais surtout deux questions la taraudaient.


Quel était donc le comportement de cet homme ? Pourquoi vous a t-il enlever ? Dans quel but ? Il y a sûrement chantage ? Ou demande de rançon puisque vos parents étaient extrêmement riches...
... Et d'ailleurs que sont devenus vos parents ? Vous le savez ? Vous les avez revu ?
Teia_de_jerez
Citation:
Quel était donc le comportement de cet homme ? Pourquoi vous a t-il enlever ? Dans quel but ? Il y a sûrement chantage ? Ou demande de rançon puisque vos parents étaient extrêmement riches...
... Et d'ailleurs que sont devenus vos parents ? Vous le savez ? Vous les avez revu ?


Teis eut un sourire triste à cette pensée et repris son récit.

Cet homme m'a enlevé tout simplement pour calmer une de ses nombreuses compagnes quine pouvant avoir d'enfant....je ne sais pas pourquoi....etait-ce parce qu'elle ne pouvait enfanter ou simplement parce qu'il ne voulait pas lui en donner ne tenant pas plus à elle qu'à une autre....toujours est-il qu'il décida d'enlever un enfant pour l'occuper et surtout pour avoir la paix. Aussi ne demanda-t-il pas de rançon, n'ayant pas besoin d'argent.
Oui j'ai retrouvé mes parents mais je continue mon histoire....enfin l'histoire de ma vie.


Puis avec un sourire :

Nous nous trouvions en Bourgogne ou j'essayais de survivre tant bien que mal et je me nourrissais de ce que je trouvais. Je suis restée cachée jusqu'à ce que la bande arrête de me chercher et à ce moment là, je ressemblais plus à une sauvageonne qu'à la demoiselle d'il y a quelques jours. J'avais attrapé la fièvre et j'étais dans un triste état. Je me faisais des tisanes et peu à peu j'allais mieux. Je délirais et lors d'un de mes réveils, je crus apercevoir un loup......ce n'était pas un rêve car un matin en me réveillant, un loup se trouvait à côté de moi, je l'ai appelé Arès et depuis nous ne nous quittons plus. Il veille sur moi mieux qu'aucun homme ne pourrait le faire.

J'ai continué à aller de mieux en mieux, nous nous baignons à la rivière et peu à peu, je suis redevenue.....présentable. J'étais une belle jeune femme aux yeux bleus qui devenaient noirs quand j'étais en colère et aux longs cheveux noirs que je coiffais en tresse tous le temps. Je n'était pas tès grande et très légère vu ce que je mangeais mais j'avais en moi la maîtrise des armes et le courage. Peu à peu je me rapprochais de la ville et j'allais sur le marché ou je fus prise à partie par un marchand énorme qui croyais que j'allais le voler. Un soldat qui passait dans le coin m'avait repéré et surtout la façon dont j'avais mis à mal le bonhomme et me proposa de rentrer dans l'armée, ce que je fis avec Arès qui ne me quittais toujours pas


Un oeil sur sa fille qui l'écoutait avec attention. Sûr que ça faisait beaucoup de choses pour elle !
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Hope
Ah! Enfin, elle s'arrêtait de parler ! C'est que Peryl avait soif tout à coup. Et pas autre chose que de la bière. Elle ne se demanda même pas si la jeune femme en voulait une et se leva pour rejoindre le comptoir et commander deux chopes.

La brunette revint à la table et posa les boissons. Elle trinqua rapidement et ingurgita plus de la moitié du contenu de son godet. Certains passages de cette histoire la troublait plus qu'elle n'oserait l'avouer. La couleur des yeux qui vire au noir lors de grosses colères, cette débrouillardise mêlée à une certaine inconscience de se frotter ainsi à des rustres, qui faisaient le double de leur poids. Le recrutement dans l'armée, alors qu'elle-même avait travaillé pour la douane et la maréchaussée, prenant un réel plaisir à rester faire le guet sur les remparts de sa ville...

Le passage évoquant Arès, le loup, avec lequel cette sauvageonne avait tissé des liens particuliers, la fît sourire. Ainsi, elle aimait aussi la compagnie des animaux, Peryl ayant reçu en cadeau de son ami Gaupain, une jeune danois bleu, qu'elle avait nommée Téthys et qui la suivait partout.

Tout cela était bien joli, mais une question importante lui vint à cet instant à l'esprit :

C'est quoi votre nom, votre prénom ? Et moi ? Si j'ai bien compris, c'est Hope, mais Hope quoi ? Ridderm... j'sais pas quoi ?

Elle marqua une courte pause, termina sa chope et ajouta d'une voix légèrement tremblante, ayant un mauvais pressentiment :

Et... qui est mon père, où est-il ?
Teia_de_jerez
La jeune fille c'était levée brusquement pour aller chercher...... deux bières. Teia était déjà inquiète...pourvu qu'elle ne soit pas alcoolique car quand on traînait en taverne, non seulement on rencontrait de mauvaises gens, des filles de petites vertus mais aussi trop d'alcool pour elle qui ne buvait que des boissons sans alcool....surtout du jus de pommes. Elle déposa le verre devant elle aussi Teia ne dit rien mais ne but pas.

C'est quoi votre nom, votre prénom ? Et moi ? Si j'ai bien compris, c'est Hope, mais Hope quoi ? Ridderm... j'sais pas quoi ?

Elle releva la tête sur elle....elle n'aurait su dire quel sentiment elle éprouvait à ce moment-là ! Celui du bonheur d'avoir retrouver sa fille ou celui de la tristesse car celle-ci n'était pas prête à l'accepter comme mère......et si celle-ci ne voulait pas la reconnaître comme telle? Et si elle ne voulait pas l'accepter d.ans sa vie? Il y avait tellement de question qui se bousculait dans sa tête


Je m'appelle Teia de Jerez (le nom de l'homme qui m'a élevé ) von Riddermark (le nom de mon père et Mancini-Visconti (le nom de ma mère donc cela nous fait Teia de Jerez von Riddermark-Mancini-Visconti et toi tu t'appelles Hope de Jerez von Riddermark-Mancini-Visconti. Tu as une soeur plus jeune que toi, 8 ans que j'ai eu plus tard en épousant un homme merveilleux qui se fît tuer à l'armée lors d'une mission.

Elle porta le godet à ses lèvres mais ce n'était vraiment pas bon ! elle le reposa devant elle et sourit à la belle jeune fille qu'elle avait devant elle. Elle n'avait pas les mêmes yeux mais les même cheveux noirs. Elle avait l'air d'avoir du caractère, elle était sûre d'elle.....C'était bien sa fille. Elle reprit son récit mais c'était là que ça devenait triste.

Je suis donc restée caché dans la forêt pendant plusieurs jours jusqu'à ce qu'ils en aient marre de me chercher mais j'étais sale, j'avais faim aussi je suis sortie pour aller voler de la nourriture sur le marché mais je fût chassée par le marchand qui hurla quand il me vît chaparder. Je revins donc dans les bois, désespérée et surtout manquant de force. Un jour ou je devais certainement délirer, un grand loup c'est approché de moi et dans sa gueule, il tenait un lapin. Je pense qu'il venait de le tuer et me l'apportait pour me nourrir. Je ne savais pas trop quoi faire car allumer du feu, je ne savais pas et surtout j'avais très peur que les brigands ne soient pas tous partis. Je savais que mon père adoptif m'aimait beaucoup et je n'étais pas sûre que lui serait parti. Je mangeais donc le lapin cru.....ce n'étais pas mauvais même si le sang me retournait l'estomac. Depuis ce jour le loup ne m'a pas quitté veillant sur moi. Je l'ai appelais Arès.

Un jour ou il c'était éloigné sûrement pour voir sa meute, je décidais d'aller me baigner. Je quittais tous mes vêtements qui ressemblaient plus à des guenilles qu'à des brais et entrais dans l'eau toute nue après avoir vérifié que personne n'était dans les environs.....


Elle la regarda pour voir si elle écoutait toujours son récit!
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Hope
La brunette observait la jeune femme assise en face d'elle et son petit manège avec la chope. D'accord, maman n'aime pas la bière. Elle sourit. Si elle savait... Ses errances, ses travers, cette débauche dans laquelle elle avait basculé après avoir découvert la vérité au sujet de la disparition de ses parents, que l'on avait froidement assassinés, leurs corps calcinés abandonnés dans une forêt proche de Reims. Une partie d'elle-même était morte ce jour-là et pour Peryl plus rien n'avait d'importance. Tout cela appartenait maintenant au passé. Ce passé si proche et qu'elle trouvait pourtant si lointain, s'étant assagie au contact de ses amis ruthénois. Elle sortit de sa torpeur et revint à la réalité, essayant d'écouter avec attention la suite de l'histoire.

Hope quoi ? Hope de Jerez Von Riddermark Mancini-Visconti ? A vos souhaits ! Mais pourquoi fallait-il toujours que les nobles se dotent de patronymes à rallonge ? Le temps qu'elle se présente avec ses dénominatifs, tout le monde se sera disperser ou bailler d'ennui.

Peryl soupira. Pas facile à porter tous les jours. Bon, Hope, ma foi pourquoi pas ! Elle essaya de s'imaginer avec ce prénom, lequel elle-même n'aurait jamais songé à utiliser pour nommer son enfant. A force de le prononcer dans sa tête enfumée, elle lui trouva un air poétique et commença à l'apprécier.

Tu as une soeur plus jeune que toi, 8 ans ...

Une sœur... de 8 ans... Peryl en resta bouche bée. Elle qui avait toujours rêvé avoir un petit frère ou une petite sœur, voilà que c'était fait, dans un claquement de doigts. Suffit de demander ! pensa t-elle avec un certain cynisme. Elle continua d'écouter Teia qui parlait maintenant de sa fuite, et n'eût aucun de mal à imaginer ce qu'elle avait ressenti, seule et si jeune, apeurée, affamée au point d'en venir à voler et manger de la viande cru. Tout cela, Peryl connaissait l'ayant elle-même vécu lorsqu'elle était partie à la recherche de ses parents. Elle s'était néanmoins toujours débrouillée pour avoir de quoi manger, son père lui ayant apprit à survivre, à vivre de chasse et de pêche, à se construire un abri et surtout à toujours rester sur ses gardes et se défendre si besoin était. Elle avait parfois fait de mauvaises rencontres et la bagarre ne s'était pas toujours terminé en sa faveur, loin de là.

Un jour ou il c'était éloigné sûrement pour voir sa meute, je décidais d'aller me baigner. Je quittais tous mes vêtements qui ressemblaient plus à des guenilles qu'à des brais et entrais dans l'eau toute nue après avoir vérifié que personne n'était dans les environs.....

Peryl capta le regard de Teia, et ce qu'elle vit dans les prunelles bleutées ne lui plut pas du tout. Elle sentait, elle savait que la suite de l'histoire allait être tragique, et son cœur commença à se révulser.

Elle murmura d'une voix tremblante trahissant sa crainte, mais aussi de l'effroi :

On vous a ... violenté... c'est cela ? Et ... c'est lui ...

Elle déglutit péniblement :

Mon père...
Teia_de_jerez
Teia était assez triste de raconter l'histoire....son histoire à sa fille. Elle n'en avait jamaais parlé à personne....enfin si à un confesseur, un jour de grand désespoir mais depuis, elle avait enfoui tout cela dans sa poche et essayait de vivre avec........ Certaines fois, elle pensait qu'elle se trouvait nez à nez avec l'homme et le tuait et sûr que si leurs chemins se croisaient, elle n'hésiterait pas...... même si la loi pour elle était une chose primordiale.

Des pleurs montaient dans ses yeux ainsi que de la rage....la rage de ne pas avoir eu d'arme ce jour là et depuis elle avait toujours attaché à sa cuisse un couteau bien aiguisé. Même lorsqu''elle se déshabillait pour se baigner, elle ne le quittait pas et lorsque lors d'une soirée, elle finissait au lit avec un homme, il était sous son oreiller.....on ne li reprendrait pas!!! Elle était très agile mais son poids très léger, la défavorisait par rapport à la musculature masculine.


On vous a ... violenté... c'est cela ? Et ... c'est lui ...

Mon père...


La voix de sa fille la tira de ses réflexions. Elle la regarda et repris son récit :


Oui ma chérie et malgré ma rage, je n'ai pu rien faire........mais je dois dire que lorsque je te regarde, je suis très heureuse de t'avoir eu. Tu es superbe et tu me ressembles plus à moi qu'à lui. Ne sois pas triste, tu es m fille et seulement la mienne. Même loin de toi, je t'ai toujours aimé tout au long de ses années et je savais que ma vie ne serait pas complète tant que je ne t'aurais pas retrouvé. Il m'a fallu beaucoup de temps mais me voilà et tu es devant moi.....une superbe jeune Demoiselle. Ma fille chérie !

Près d'elles deux, Arès et Atika surveillaient. Le premier toujours aux aguets et le deuxième allongé dans l''herbe mais ne croyait pas qu'il est distrait.....si vous vous approché sans prévenir, vous vous trouverez en face de ses crocs retroussés. Ce ne sera ps un sourire de bienvenue mais un : Attention à toi si tu t'avances auprès de ma maîtresse.
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Hope
Oui ma chérie et malgré ma rage, je n'ai pu rien faire........mais je dois dire que lorsque je te regarde, je suis très heureuse de t'avoir eu. Tu es sup...

Peryl n'écoutait plus. Pour la deuxième fois de sa vie, quelque chose venait de se briser en elle, comme un miroir qui se fêle, comme un pot en terre qui se brèche. Elle sentit son cœur s'emballer tout à coup, ses mains devenir moites, une émotion plus dévastatrice que jamais l'envahir tout à coup.

Elle se leva brusquement, et se mit à faire les cent pas, sentant la colère monter au fur et à mesure, à l'instar de l'énorme rougeur sur son visage et son regard virant à l'obscurité la plus abyssale.

Tout en continuant ses va-et-vient rageurs, son esprit en ébullition ne cessait de tourner, tel un dragon crachant les flammes les plus meurtrières. Ainsi, je suis le fruit d'un viol ! UN VIOL !!!! Ce n'est pas possible, tout ceci ne peut qu'être mensonge... c'est un cauchemar... un mauvais rêve ... non pas possible ... moi je suis née de l'amour de mes parents ... je me souviens très bien... ils étaient fous de l'un de l'autre... nous étions heureux tous les trois... oui, mais ils ne sont plus là ! ... On les a assassinés ! ...

Elle se tourna avec violence vers Teia et darda son regard noir sur elle. Tout cela c'est de sa faute ! Elle ment, c'est certain, elle ment ! C'est une imposture ! Ma fille chérie ... je t'en fouterais moi de ma fille chérie ! Menteuse ! Menteuse !...

Menteuse !

Le mot avait fusé avec violence, ce qui sur la seconde la surprit quelque peu, mais dans sa rage, Peryl continua d'une voix froide et implacable.

Vous êtes une menteuse ! Je ne vous connais pas, et vous n'êtes pas ma mère, ce n'est pas possible. Et puis ... et puis, qu'est-ce que vous faisiez toute seule totalement nue et désarmée, vous êtes inconsciente ou quoi ?

Elle continua à fixer la jeune femme toujours assise, l'air si triste et dépitée, la souffrance se lisant sur les lignes de son visage. Les prunelles à l'éclat si bleu d'habitude, étaient devenues ternes, la petite étincelle éteinte, ce qui glaça Peryl. Et si c'était vrai ? Elle se sentit faible, et reprit sa place aux côtés de Teia, ne cessant de l'observer. Le contraste était saisissant entre le moment où elle rencontra cette jeune noble, à l'allure si fière, au port altier, l'air conquérante, et dégageant une telle force, dressée sur son cheval ,les deux loups à leurs côtés, et celle qui lui faisait face maintenant. Presque méconnaissable, cette force ayant fait place à une fragilité, une faiblesse si perceptible, que le doute ne pouvait être permis.

Au plus profond de son cœur, Peryl savait que c'était la vérité, la plus cruelle des vérités, mais la vérité tout de même. Et elle se devait de l'accepter. Cette Teia, était bien sa mère, et elle, fût conçu, dans une abominable violence, loin de tout cet amour qu'elle avait vécu avec ses parents... adoptifs.

La brunette prit une inspiration et continua :

Jeune comme vous étiez, je suppose que c'est ce qui vous a poussé à m'aband... à me confier aux sœurs de l'orphelinat. Que vous est-il arrivé ensuite ? Et l'homme l'avez-vous de nouveau croisé ?
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