--Yolande_charpentier
La matinée avait plutôt mal démarré pour une Yolande excédéé, fatiguée, usée, par son alcolo de mari, qui ne faisait rien de la journée, hormis rester assis sur sa souche, à sculpter des objets en bois avec son couteau. Pourtant dieu sait qu'elle était tombée follement amoureuse de ce jeune charpentier déjà fort talentueux adorant travailler le bois sous toute ses formes. Elle était tombée sous le charme de cet homme à la peau mate, à la tignasse blonde toujours décoiffée, à la barbe naissante et aux yeux mordorés bordés de long cils qui faisait fondre de désir toutes les jouvencelles. Oui ... il y a une trentaine d'année Robin était extrêmement séduisant et convoité.
Yolande n'avait jamais été dupe, elle savait qu'il avait pas mal bourlingué, aimant s'amuser, picoler et courtiser les demoiselles. Seulement voilà, c'est sur elle, que le jeune charpentier, en ce jour particulier de la fête du village, avait jeter son dévolu sur elle. Elle était appétissante la petite Yolande, bien en chair, ni trop non plus, juste les rondeurs là où il fallait, un regard bleu délavé et un air si candide, qui l'avait sans doute attiré.
Dans les premiers temps, tout était idyllique, leur complicité certaine, leurs fous rire récurrents, leurs étreintes plus que régulières, affamés l'un de l'autre qu'ils étaient... Puis vint la naissance de leur premier enfant, et très vite quatre autres ont suivi, ce qui provoqua l'essoufflement d'une relation de couple qui pourtant était prometteuse. Pour nourrir sept bouches, Robin travaillait de plus en plus, rentrant tard, parfois pas pendant plusieurs jours. Et Yolande élevait les cinq gosses toute seule, débordée, entre occuper les plus grands, les langes, les repas et son travail de lavandière.
Plus le temps passait et plus ils s'éloignaient, la communication se faisant de plus en plus rare, les engueulades plus fréquentes, avec malgré tout encore un peu tendresse entre eux, et surtout cette attirance physique, qui les faisait se rapprocher et s'encanailler. Puis un enfant et un autre et enfin la petite dernière... Huit gosses. Voilà avec quoi elle se retrouvait sous les bras. Combien de fois avait-elle secrètement pleurer sur cette vie qu'elle n'avait pas franchement voulu, mais qu'elle subissait. Comment en étaient-ils arrivé là ? A chacune de ses grossesses son corps se déformait, et plus le temps passait plus il était difficile pour elle de retrouver cette silhouette dont elle était si fière étant jeune.
Vint ce jour où tout bascula, le fils d'un voisin l'appela en catastrophe pour lui annoncer que son Robin avait eu un accident. C'est une Yolande, essoufflée et décomposée qui retrouva son mari allongé sur le dos, jurant, insultant toute personne se trouvant autour de lui. Le charpentier trop saoul qu'il était, avait chuté du haut de son échelle, avec pour résultat, côtes fêlées, fracture du tibia et traumatisme crânien. Il s'en était malgré tout plutôt bien sorti, ce veinard, et elle en rendait grâce à Aristote chaque jours, mais suite à cela Robin ne fût plus jamais vraiment le même. Incapable de reprendre son travail, le cur n'y étant plus, se dévalorisant chaque jour, il passait plus son temps en taverne ou sur sa souche ne se préoccupant plus guère de sa famille et encore moins de leurs enfants. Enfants qui avaient pris la pourdre d'escampette, certains ayant réussi à se construire une jolie vie, d'autres ayant mal tourné, être brigandages et prostitutions et trois décédés, fauchés par la peste et la petite vérole.
C'est dans ses maussades pensées, son panier en main, qu'elle aperçut, tout à coup, son époux en compagnie d'une femme. Une pointe de jalousie perfide traversa son cur, et c'est en allongea le pas qu'elle se dirigea vers eux.
Mais qu'est qu'elle lui faisait là - l'Autre - à le tripoter comme cela ! Pour qui se prenait-elle ? Et lui qui semblait adorer cela... Arrivée sur eux, elle eût soudain une envie de le gifler violemment et de se jeter sur la garce qui faisait les yeux doux à son homme - du moins le croyait-elle - lorsque celle-ci s'écroula sur le sol.
Yolande eût juste le temps d'entendre :
D'solé, mais Peryl est plus là. Elle est partie la Gamine... Depuis quèques années. Elle est partie chercher ses parents. La maison à flambée et Zon disparus. Piouf plus rien ! Sale histoire... Pauv' Gamine. J'sais pas où elle est là. D'solé ...
Son cerveau se mit alors a tourner à une vitesse folle. Son regard se posa sur la jeune femme, décidemment très jolie, qui pleurait à chaudes larmes et ce loup qui posa sa tête sur son épaule, la faisant écarquiller les yeux. Quelle était donc cette scène totalement surréaliste. Et pourquoi parlaient-ils de Peryl ?
Furieuse, décontenancée mais l'esprit encore alerte, elle secoua l'épaule de Robin :
Qu'est ce que tu fais là avec elle ? Désignant l'Autre du menton. Qu'est ce que tu as encore fait ? Tu fais pleurer les Dames toi maintenant !
Puis de ce ton autoritaire dont elle avait le secret :
Allez vient avec moi, ça suffit, on rentre !
Yolande n'avait jamais été dupe, elle savait qu'il avait pas mal bourlingué, aimant s'amuser, picoler et courtiser les demoiselles. Seulement voilà, c'est sur elle, que le jeune charpentier, en ce jour particulier de la fête du village, avait jeter son dévolu sur elle. Elle était appétissante la petite Yolande, bien en chair, ni trop non plus, juste les rondeurs là où il fallait, un regard bleu délavé et un air si candide, qui l'avait sans doute attiré.
Dans les premiers temps, tout était idyllique, leur complicité certaine, leurs fous rire récurrents, leurs étreintes plus que régulières, affamés l'un de l'autre qu'ils étaient... Puis vint la naissance de leur premier enfant, et très vite quatre autres ont suivi, ce qui provoqua l'essoufflement d'une relation de couple qui pourtant était prometteuse. Pour nourrir sept bouches, Robin travaillait de plus en plus, rentrant tard, parfois pas pendant plusieurs jours. Et Yolande élevait les cinq gosses toute seule, débordée, entre occuper les plus grands, les langes, les repas et son travail de lavandière.
Plus le temps passait et plus ils s'éloignaient, la communication se faisant de plus en plus rare, les engueulades plus fréquentes, avec malgré tout encore un peu tendresse entre eux, et surtout cette attirance physique, qui les faisait se rapprocher et s'encanailler. Puis un enfant et un autre et enfin la petite dernière... Huit gosses. Voilà avec quoi elle se retrouvait sous les bras. Combien de fois avait-elle secrètement pleurer sur cette vie qu'elle n'avait pas franchement voulu, mais qu'elle subissait. Comment en étaient-ils arrivé là ? A chacune de ses grossesses son corps se déformait, et plus le temps passait plus il était difficile pour elle de retrouver cette silhouette dont elle était si fière étant jeune.
Vint ce jour où tout bascula, le fils d'un voisin l'appela en catastrophe pour lui annoncer que son Robin avait eu un accident. C'est une Yolande, essoufflée et décomposée qui retrouva son mari allongé sur le dos, jurant, insultant toute personne se trouvant autour de lui. Le charpentier trop saoul qu'il était, avait chuté du haut de son échelle, avec pour résultat, côtes fêlées, fracture du tibia et traumatisme crânien. Il s'en était malgré tout plutôt bien sorti, ce veinard, et elle en rendait grâce à Aristote chaque jours, mais suite à cela Robin ne fût plus jamais vraiment le même. Incapable de reprendre son travail, le cur n'y étant plus, se dévalorisant chaque jour, il passait plus son temps en taverne ou sur sa souche ne se préoccupant plus guère de sa famille et encore moins de leurs enfants. Enfants qui avaient pris la pourdre d'escampette, certains ayant réussi à se construire une jolie vie, d'autres ayant mal tourné, être brigandages et prostitutions et trois décédés, fauchés par la peste et la petite vérole.
C'est dans ses maussades pensées, son panier en main, qu'elle aperçut, tout à coup, son époux en compagnie d'une femme. Une pointe de jalousie perfide traversa son cur, et c'est en allongea le pas qu'elle se dirigea vers eux.
Mais qu'est qu'elle lui faisait là - l'Autre - à le tripoter comme cela ! Pour qui se prenait-elle ? Et lui qui semblait adorer cela... Arrivée sur eux, elle eût soudain une envie de le gifler violemment et de se jeter sur la garce qui faisait les yeux doux à son homme - du moins le croyait-elle - lorsque celle-ci s'écroula sur le sol.
Yolande eût juste le temps d'entendre :
D'solé, mais Peryl est plus là. Elle est partie la Gamine... Depuis quèques années. Elle est partie chercher ses parents. La maison à flambée et Zon disparus. Piouf plus rien ! Sale histoire... Pauv' Gamine. J'sais pas où elle est là. D'solé ...
Son cerveau se mit alors a tourner à une vitesse folle. Son regard se posa sur la jeune femme, décidemment très jolie, qui pleurait à chaudes larmes et ce loup qui posa sa tête sur son épaule, la faisant écarquiller les yeux. Quelle était donc cette scène totalement surréaliste. Et pourquoi parlaient-ils de Peryl ?
Furieuse, décontenancée mais l'esprit encore alerte, elle secoua l'épaule de Robin :
Qu'est ce que tu fais là avec elle ? Désignant l'Autre du menton. Qu'est ce que tu as encore fait ? Tu fais pleurer les Dames toi maintenant !
Puis de ce ton autoritaire dont elle avait le secret :
Allez vient avec moi, ça suffit, on rentre !