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[Rp] N'entre pas chez bibi comme ça, qui veut ...

Hope
[Quelques mois plus tard...]


Depuis son retour en Guyenne, elle ne cesse de s'activer en tous sens. Arpenter les rues, s'informer, découvrir des nouveautés, des changements. L'ambiance nauséabonde qui règne dans le duché contraste avec la tranquillité si sereine de sa cité. En quelques mois, la ville semble avoir subi quelques transformations ici et là, apportant un nouveau souffle, salvateur et surtout prometteur.

Elle était restée le premier jour dans sa maison, profitant du confort rassurant, et coquet, la petite Manaut ayant durant son absence entretenu à la perfection cet espace de vie. Elle s'était également enfermée dans son atelier de sculpture, frappant la pierre, travaillant l'argile pour donner forme à sa créativité.

Puis, elle s'était rendue au lac, apercevant la barque de Léon au milieu de l'eau, lui aussi probablement heureux de retrouver ses habitudes. Elle avait fait route vers le port, prenant le temps d'admirer l'arsenal, les bateaux à quais, et l'activité trépidante qui y régnait, entre le chargement et le déchargement de marchandises dont certaines provenaient de contrées lointaines et qu'elle retrouverait peut-être sur le marché. Etoffes raffinées et soyeuses, épices et aromates divers, essences parfumées rares et couteuses, résines et bois précieux, apportaient une touche d'exotisme à la Teste.

Son regard se perdait dans l'immensité océanique pour se tourner vers cette bizarrerie de la nature, la grande Dune, trônant majestueusement tel un rempart, et face à elle l'immensité blanche du banc de sable fin, contrastant avec le vert émeraude de la forêt.

Elle repartit en direction du village, constatant certains changements, dont un sans surprise, la maison médicale, la doyenne en médecine Aviva l'ayant informé quelques mois auparavant de la possibilité d'une telle initiative. Certaines demeures dont il ne restaient que les fondations et notamment celle de Surya qui avait disparu de son champ de vision lorsqu'elle se levait le matin et regardait par la fenêtre. Et d'autres chaumières sorties de terre, annonciatrices de l'arrivée de nouveaux habitants. La porte de la mairie quant à elle, avait gardé cette affreuse couleur rose qu'affectionne tant la blonde Daisy, apportant sa touche de fantaisie. Puis les murailles...

Toujours en construction, des pans supplémentaires s'élevant dans le ciel, signe que le projet était toujours d'actualité. Peryl avait fait le tour, effleurant du bout de ses doigts la pierre, ou posant parfois sa main à plat comme pour s'imprégner d'une énergie particulière. La jeune maréchale retrouvait ses sensations, et avait hâte de retourner faire le guet, pour se retrouver plongée dans la nuit noire.

Chaque jour, elle continue sa petite inspection mais la ville semble, plongée dans un mutisme presque inquiétant. Certes, beaucoup de Guyennois (-ais) se retrouvent bloqués à l'autre bout du Duché à soit-disant défendre... ou plutôt à faire le pied de grue. Le lendemain de son arrivée, elle s'était rendue à la prévôté afin d'y consulter les registres de la douane, constatant avec étonnement le départ de Surya, pour une destination inconnue. Mais où pouvait-elle bien se trouver ?

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Hope
[Le jour J, heure H]

C'est une Peryl particulièrement de bonne humeur qui se lève à une heure déjà avancée de la journée avec une intention bien particulière. Celle de faire une surprise à Léon. Sauf que...

Quoi ? Même pas un mot ? Même pas il veut savoir si son retour de Bordeaux s'est bien passé, si elle est blessée ou même encore en vie ?

Grrrrrr....

Ah ça, il va le payer et trèèèèèès cher !

Enervement, un brin de colère aussi, ce qui amène un changement de programme dans la tête de l'intrépide. La surprise allait être de celle qu'il n'oubliera pas de sitôt, du moins l'espérait-elle. C'est donc armée d'une volonté farouche, qu'elle se met à l'ouvrage, et se décide à lui préparer un panier de mets succulents. Peu douée en cuisine, elle avait fait préparé une terrine de lapin en croûte par un pâtissier. De plus en plus énervée à mesure que le temps passe, elle agrémente le plat d'un petit supplément de piment fort, idée reprise d'une conversation avec le maire.

Puis, elle confectionne de petits biscuits au beurre - pour ça elle est douée la Peryl, ses gâteaux ayant toujours un franc succès - auxquels elle ajoute une dose de jusquiame, réputée pour ses effets hallucinogènes.

Elle emballe le tout dans un torchon qu'elle place dans un panier accompagné d'une coupe et d'une bouteille d'un bon rugueux. Elle se décide à apporter elle-même le paquet à la cabane du pêcheur. Une fois sa pêche terminé, Léon ne pourra que tomber dessus.

Une fois rentrée de sa course, Peryl, un sourire plus que satisfait sur les lèvres, se décide à prendre un bon bain, et se faire coquette. Le souci avec Léon, c'est qu'elle ne sait jamais sur quel pied danser avec lui. Mais, elle finit par avoir l'habitude, alors s'il lui vient à l'idée de venir la rejoindre ici, pour sûr il allait être reçu !

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Hope
[Bien des semaines plus tard...]

Elle rentre enfin chez elle, fatiguée, le visage pâle, les traits tirés, après une nuit assez tranquille à faire le guet et à veiller sur le sommeil des testerins. Ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles, un calme rassurant régnant sur la cité, du moins pour l'instant. Prête à se jeter au lit, elle aperçoit un volatile sur le rebord extérieur de la fenêtre, qu'elle ouvre pour s'emparer du vélin.

La noiraude devient encore plus livide à la lecture du message, et sans perdre une seconde, elle s'installe à son bureau et répond immédiatement. Que dire ? Hormis qu'elle sera toujours là, ne serait-ce qu'en pensées. Une fois le piaf reparti pour livrer son message, Peryl ravive le feu de l'âtre et met à chauffer de l'eau pour se concocter une infusion de camomille.

Enroulant ses épaules d'une écharpe laineuse, chaude et douce, elle prend place et se recroqueville dans son fauteuil à bascule près de la cheminée. Le regard plongé dans les flammes, elle boit sa tisane par petites gorgées, et songe aux dernières semaines qui venaient de s'écouler, et un fort sentiment de gâchis l'envahit tout à coup. C'est que ça l'obsède, et dans tous les domaines ! Gaspillage alimentaire, désordres matériels mais aussi et surtout confusion dans les rapports humains. Malgré sa jeunesse, Peryl avait compris depuis longtemps que le plus compliqué dans la vie d'un individu, c'est d'entretenir de saines relations avec les autres.

Elle sait aussi que les rencontres ne sont jamais dues au hasard, et qu'elles peuvent être intenses mais éphémères. Qu'il y a toujours à apprendre de l'autre, malgré la douleur ressentie, malgré le puissant attachement, il faut faire face, accepter qu'il puisse y avoir une fin. Et la demoiselle est en pleine phase expérimentale. Depuis quelques mois maintenant, Peryl avait cependant, le sentiment de ne vivre que cela. Des contacts forts, troublants, empreints de profondeur, de liesse, de tendresse, d'amitié, d'amour aussi, instants très purs, mais qui s'échappent, s'envolent, tout aussi brutalement tel le plus léger et soyeux des duvets. La laissant là, groggy, ébranlée, perdue.

Elle en a marre, mais alors vraiment ras-le-bol de se laisser trop submergée par ses émotions, qui la fragilisent, créant une fêlure dans cette carapace qu'elle s'est forgée. Pourtant, elle lui paraissait indestructible, jusqu'à son arrivée à la Teste. Finalement, cette protection, est bien plus perméable qu'elle ne le pense.

Peryl ressert davantage le châle autour d'elle, termine sa tisane, c'est qu'il fait un peu plus cru ici. Durant son absence pour rejoindre ses amis à Montauban, elle avait engagé du personnel pour déménager ses affaires dans une maison située près du lac. Décision mûrement réfléchie, zéro regret, et pour deux raisons. La première, évidente, elle n'a plus sa place à son ancienne demeure. Trop proche de ce qui la perturbe. La deuxième, elle a en prévision d'ajouter une extension pour y installer son futur laboratoire. Et, elle a besoin de place.

Elle soupire. Qui espère t-elle leurrer avec ses histoires ?

Son regard glisse vers le dessus de la cheminée et se pose sur la médaille que lui ont offert Bea et l'Etourneau pour sa participation à un jeu. Elle repense également à ces rares personnes qui viennent illuminer sa vie, ces derniers jours. Des femmes exclusivement d'ailleurs... Elle esquisse alors un sourire amusé. Tout n'est peut-être pas si noir finalement.

Elle sent ses paupières s'alourdir, et n'ayant pas le courage de rejoindre sa chambre, elle rejoint Morphée et ses bras si rassurants.

Vraiment efficace la camomille...

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--Surya...



Chez Peryl hein, ne te trompe pas Hope, tu la connais très bien. Et s'il te plait, reviens, nous irons ensemble plus tard, ne reste pas avec Nina, d'accord? Avait-elle ordonné à sa chouette-effraie, cadeau précieux de sa sœur de cœur dont elle avait été séparée par un malheureux accident de la vie.

Hope se posa sur un appui de fenêtre de la maison où n'entre pas qui veut et se mit à donner des coups de bec impatients sur la vitre. Elle semblait dire:
Debout paillasse, y a un message pour toi!


Missive.


Citation:


Ma soeurette.

C'est le cœur léger et libre que je rentre à la Teste. Nos conversations au Domaine de Beaufay a dégagé notre ciel d'amitié de tout nuage gris et j'en suis heureuse.
Je serai là samedi.

Euhhh, puis-je compter sur toi pour me préparer un repas digne de ce nom?
Feras-tu l'effort pour moi de ne pas brûler les mets?
Allez, allez, mon voyage fut long et difficile. (Ah comme je ris de bon cœur!)
Ma foi, si tu as du vin de la même cuvée qu'au domaine... promis, tu seras pardonnée!

J'ai hâte de te revoir et de courir avec toi sur la grande dune que je connais dans ses moindres recoins.

Mille bisouilles Perylou et à très vite.

Surya.


Hope
Ca ne lui arrive pas souvent à la noiraude, de buller dans son lit.
Oh que non ! C'est même plutôt le contraire, dès les yeux qui s'ouvrent, elle saute de sa paillasse, et entame sa journée de manière énergique.

Aujourd'hui, elle a pas envie.
Pas envie de grand de chose.
Envie de rien.

Une petite déprime en perspective ?
Elle sait pas.
Elle s'en fiche.

Goût à rien.

Soudain, un bruit se fait entendre à la fenêtre.
Encore et encore.
Vraiment PERSISTANT !

Peryl grogne, agacée, rejette brutalement draps et couvertures et se dirige vers ce qui l'importune.
Tiens ? Nina ? Sa petite chouette effraie... Que fait-elle là ?
En approche...
Ah ben non, c'est Hope !
Sont bien de la même portée ces deux-là, se ressemblent comme deux gouttes d'eau.

Peryl ouvre la fenêtre, détache le message, et la laisse filer.
Elle parcourt le vélin.
Mouais... "ciel dégagé de tout nuage gris"... elle demande à voir.
Encore un peu sur la défensive l'intrépide et donc sur ses gardes.

Continue de lire et relève soudain la tête.
Hein ?


Citation:
Feras-tu l'effort pour moi de ne pas brûler les mets?


Comment sait-elle cela ?
Le seul moment où elle a laissé le ragoût brûler, c'est lors du premier vrai rendez-vous avec Léon.
Haaannn ! Aurait-il parlé ?

Aucune importance, car Peryl a toujours plus d'un tour dans son sac.
Depuis son retour à la Teste, la petite Mahaut, qui s'occupe de la propreté de la maison, s'avère être une très bonne cuisinière !
Héhé...

Reprend la lecture.
Du vin, oui, ça bien sûr elle en a encore quelques bouteilles.
La grande Dune. Elle n'y va jamais, alors pourquoi pas !

Bon ! La voilà debout, alors autant s'activer.
Elle répondra à Surya un peu plus tard dans la journée.
On est quel jour au fait ?
Vendredi ?

Haaaannn ! Mais samedi c'est demain !

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Hope
Allez hop ! En retard qu'elle est c'est donc à l'arrache ^^ qu'elle répond à Surya.

Citation:
Surya ma sœur,

Alors non tu ne peux compter sur moi pour te préparer un bon repas, car comme tu le si bien, je vais tout faire brûler.
Cependant, tu te régaleras quand même, fais-moi confiance.

Malheureusement comme je te l'ai dit dans nos derniers échanges de courriers, c'est à moi de prendre la poudre d'escampette.
Besoin de changer d'air ! ^^

Bon, pas longtemps, juste quelques jours, utiles pour me reposer, remettre un peu d'ordre dans tout ce bazar qu'est ma vie en ce moment.

Après cela, je serai requinquée, et prête à courir avec toi sur la grande Dune.

Gros bisous grande Sœur et à bientôt

Peryl




Siffle, et voilà Hope l'effraie des clochers de Surya qui arrive. Peryl a le sentiment qu'elle n'est pas ravie du tout, sûrement dérangée en pleine chasse. Elle lui attache le message à la patte et la regarde, fascinée, prendre son envol.

C'est pas tout ça, il faut maintenant partir. Un dernier regard, et elle referme la porte.

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Surya.
Pas de garde pour elle, ni la nuit dernière, ni la prochaine, c'est le moment d'étudier mais pas que!
Flâner ça et là, c'est bien et se retrouver, comme par hasard... héhé... devant la maison "Où n'entre pas qui veut"...c'est encore mieux!

Peryl, elle, elle a passé la nuit sur les remparts et bien entendu, elle dort.

Ah mais nonnn, Surya ne va pas l'embêter, loin d'elle cette idée!
Elle va juste poser un petit paquet sur le seuil en espérant toutefois qu'elle ne l'écrase pas...

Pas bon le plan, Su'. Elle la connait sa sœurette et c'est pas toujours la bonne humeur qui l'étouffe au réveil.

Alors, alors...

Un message roulé, une jolie craie toute neuve et le tout enroulé et pendouillant au bout d'une ficelle au chambranle de la porte d'entrée.
Elle ne pourra pas rater ça!


Citation:

Ma sœurette d'amour.

Comme un jeu de piste, pas besoin d'explications, je te sais perspicace!
A toi de jouer...
Je t'aime, hein, tu le sais.

Su'


_________________
Hope
Elle sort du lit en râlant.
Et c'est que ça lui arrive parfois.
Surtout quand la "nuit" fût épouvantable.
Et malheureusement, cela lui arrive de plus en plus souvent et surtout lors de sa première garde.
Le temps de trouver le rythme, sans doute.

Elle ouvre les rideaux et grimace, tant la luminosité est éblouissante en ce début d'après-midi.
Une délicieuse odeur de gâteaux embaume toute la maison.
La petite Manaut lui avait concocté un repas frugal qu'elle se décide à déguster dans son jardin.
Elle remplit son panier de tous les mets posés sur la table, légumes, fruits de saison, terrine de lapin, cochonailles et la bouteille de vin de Touraine.

Vêtue simplement de sa tenue de nuit, Peryl ouvre la porte de sa maison.
Aucune inquiétude à ce qu'on la voit, quasiment personne ne traine dans les parages.
L'avantage de s'être isolée dans cette partie du lac très peu fréquenté.

L'intrépide fait un pas vers l'extérieur, lorsque son front "heurte" un objet qui pend au bout d'une ficelle fixée au chambranle de sa porte.
Elle râle, pour changer... repose son panier en grommelant et détache le minuscule paquet.

Tiens, un message ?
Et un ... bout de craie ?
Mais qu'est ce ...?

Elle prend connaissance du message et fronce les sourcils.
Nan, mais elle est pas gênée celle-là ! ^^
Je t'aime, je t'aime... mouais, c'est ça !
Dans le genre je veux t'amadouer...
Pffff !

Peryl referme la porte de sa maison et se dirige vers la petite table en bois, abritée sous un hêtre, la protégeant ainsi des rayons brûlant du soleil.
Elle sort du panier son repas et entame les hostilités tout en réflechissant déjà à la phrase qu'elle va proposer pour le jeu.
C'est que Surya n'a pas tout à fait tort.
Perspicace qu'elle est l'intrépide.

En même temps... facile hein ? ^^

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--Manaut
[Un jour comme les autres... en fin presque]







Comme tous les jours depuis plusieurs mois, la jeune et jolie Manaut part travailler à la Maison ou n'entre pas qui veut...

Petit rire au souvenir de cette pancarte "Ne pas déranger, c'est un ordre ! ", plantée à l'entrée de la demeure, lors de sa première venue. C'est que sur l'instant, la jeune fille s'était demandé à quelle sauce elle allait être mangée.
Ce travail s'était sa mère qui l'avait trouvé et qui l'avait poussé à accepter.

"Tu y vas juste pour rendre l'endroit propre, ça tu sais faire, je t'ai appris. Tu verras la propriétaire des lieux est très gentille !"
Bon d'accord, elle y est allée, en trainant un peu la savate faut l'avouer.
Et ce message pour le moins intimidant, ne lui avait donné guère envie de frapper à la porte pour se présenter.
La dite porte qui s'était ouverte à l'instant où elle tournait les talons et qu'une voix claire et douce se fit entendre dans son dos :


Bonjour ! Vous êtes Manaut ?

Elle s'était retournée, et la surprise fût de taille.
Devant elle se tenait une demoiselle, probablement pas plus âgée qu'elle, ravissante comme tout, souriante et l'air avenant.
Elle qui s'était imaginée être au service d'une vieille rombière aigrie et vilaine.

[...]

Et aujourd'hui, en plus du nettoyage Manaut prépare de bons petits plats pour Dame Hope la piètre cuisinière, qui préférait être appelée Peryl...
Totalement surréaliste et pourtant...

A peine pose t-elle un pied sur le perron qu'elle aperçoit un pigeon porteur d'un message dont elle prend connaissance.

Ses yeux s'écarquillent de stupeur, elle se reprend pourtant très vite et éclate de rire.
Habituée qu'elle est maintenant aux lubies de l'intrépide, elle entre dans la maison, trouve de quoi écrire à son tour et voilà le pigeon qui repart en mode postal.

Manaut un tantinet déstabilisée, se sert un petit verre de vin, - oui, elle à l'autorisation de faire comme chez elle, 'fin jusqu'à une certaine limite hein ? - s'installe et note tout ce qu'il lui passe par la tête.
C'est qu'il va falloir faire preuve d'organisation.
Une fois que tout est bien clair dans sa tête, elle termine son godet, enfile son tablier et se met à l'ouvrage, attendant avec impatience que les renforts arrivent.
Hope
Et les voilà toutes les trois, Marine, Surya, et Peryl pas main dans ma main sur le chemin menant vers sa maison.
Ce qui l'inquiète c'est la cadence folle, à laquelle les deux jeunes femmes avancent et à ce train là, elles arriveront beaucoup trop tôt.
Alors Peryl essaie d'user de grossiers subterfuges en faisant stopper Marine tous les cent mètres.
Et surtout oubliant totalement, la raison inventée, de cet empressement : quelqu'un est en train de mourir !


Oh regardez-là... de la camomiiille ! Et là vous voyez Marine ? de l'angélique ! Vite vite... il ne faut surtout pas passer à côté.

Et la Peryl de continuer son petit manège, non sans en avoir une autre contrariété tout de même en tête.
Cette foutue porte de la Maison médicale.
Après un temps qui lui parait trop court, les voilà arrivées à un embranchement.
Elle fixe de son regard jade le panneau indiquant le "Domaine de L'isle aus Ausèths".

Tilt !

Peryl se tourne vers ses amies :

Continuez sans moi, je vous rejoins...
Je vais voir si Patrocle est là, pour éventuellement réparer la porte !

Et sans même attendre une réponse, elle se met à courir.
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Surya.
Cueillir des simples... Arf, mais sa sœur va mettre la puce à l'oreille de Marine qui croit en une urgence! Tsssss, tu parles d'une urgence! Et si on cherchait des marguerites pour décorer la maison? Bon que faire....
Et voilà la Perylette qui file à toute vitesse! Chez Patrocle en plus...
Quand je pense que c'est moi qu'elle traite de dispersée!! Bon, bon...

Une idée subite, de quoi faire diversion...


Marine... ma chère Marine, cherchons sur le chemin de l'Ile aux oiseaux, je gage que notre grand malade n'est pas loin! Tant pis pour les simples!

Venez, c'est pas là...


Et Surya, prenant le bras de la belle médecin et l'attirant dans la direction que Peryl vient d'emprunter.

Vous savez, mon renardeau est courageux et si ça se fait, il aura voulu ramper jusqu'à notre maison.

Jouant les innocentes, elle fixe Marine de ses grands yeux avant d'ajouter...

Quoi? Je n'vous avais pas dit qu'il s'agissait de Loupio?

En osant pas trop observer la réaction de Marine, plein de pensées traversent l'esprit de la brune... une grand malade paralysé qui se traîne sur les chemins, une urgence qui les amène à faire la cueillette, une porte amochée par une maréchale qui ne sent pas sa force de comédie, une comédienne qui en fait trop et qui se perd dans ses bourdes, une soeur qui cherche à ralentir la cadence devant une Surya le bec dans l'eau...
Punaise, quel plan foireux!!!

Surya se mord les lèvres pour ne pas éclater de rire!

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Aiguemarine
Elle avait suivie le rythme de Surya puis celui, moins soutenu & forcément moins convaincant, de Peryl, se doûtant - surtout après la proposition de ramasser des Simples - depuis quelques minutes que le mort devait être moins mort, voire même pas blessé.

Mais Aiguemarine s'en amusait à vrai dire.

Bien sûr que la Brune Médecin avait du travail, mais visiblement, le Duo avait décelé qu'elle avait besoin d'une pause.

& puis, à une intersection, Peryl qui les quitte pour se rendre chez Patrocle.
Voilà que la porte d'entrée de la Maison Médicale est devenue une priorité.
L'Italienne roule des yeux, mais n'a pas le temps d'ouvrir la bouche que la jeune femme est déjà loin.


"Je m'en serai occupée à mon retour de cette porte..." fit'elle à Surya, sans développer davantage, sachant le sujet quelque peu sensible.

La Vénitienne connaît, superficiellement, les différends qui ont pu opposer Peryl à son Confrère, le Docteur Eyquem.
Elle aussi, elle en a eus avec lui.
& comme le dit l'adage, ce n'est pas aux vieux Singes que l'on apprend à faire la grimace.

La Brune Médecin secoue la tête, chassant ses pensées pour en revenir à Surya qui lui parle de Loupio... un renardeau.


Vous savez, mon renardeau est courageux et si ça se fait, il aura voulu ramper jusqu'à notre maison.
Quoi? Je n'vous avais pas dit qu'il s'agissait de Loupio?


Le "Nôtre" l'intrigue.
Surya est'elle mariée ?
L'Histoire est aussi claire que du Jus de boudin.
Alors tout en continuant d'avancer lentement sur le sentier, Aiguemarine récapitule les "indices" à voix haute.


"Donc, si je comprends bien, mais n'hésitez pas à m'arrêter si je me trompe, Surya, le presque mort s'est transformé en un renardeau possiblement blessé qui s'appelle Loupio & qui par pur esprit de conservation, aura peut-être, rampé jusqu'à votre Maison.

Mhmm, mais vous ne vivez pas seule, & visiblement, votre "chez Vous" ne se trouve pas très loin du Domaine d'Eyquem".

Rajoutant quelque peu hésitante.

"C'est bien ça ?".

Puis s'excusant à demi : "Pardon d'être curieuse. Sachez que vous n'êtes nullement obligée de répondre."

Elle n'aimait pas particulièrement entrer dans la Vie privée des gens, tout comme elle n'aimait plus que les Gens rentrent dans la sienne sans son autorisation.
C'était là désormais son esprit de conservation.

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Blason
Surya.
Surya se fiche un peu de la porte de la maison médicale mais ça, elle ne le dira pas. C'est l'affaire de sa sœur.Et si elle a peur des remontrances, c'est aussi son affaire...

La réaction de la belle italienne ne se fait pas attendre et comme de juste, c'est sous forme d'interrogations qu'elle survient.
Qui l'eut cru? Pauvre Marine qui doit se demander quelle espèce d'insecte a piqué les deux sœurs!


Donc, si je comprends bien, mais n'hésitez pas à m'arrêter si je me trompe, Surya, le presque mort s'est transformé en un renardeau possiblement blessé qui s'appelle Loupio & qui par pur esprit de conservation, aura peut-être, rampé jusqu'à votre Maison.

Mhmm, mais vous ne vivez pas seule, & visiblement, votre "chez Vous" ne se trouve pas très loin du Domaine d'Eyquem".

"C'est bien ça ?".

"Pardon d'être curieuse. Sachez que vous n'êtes nullement obligée de répondre."


Surya s'arrête un court instant pour fixer Marine dans les yeux en lui adressant son plus charmant sourire.

Oups, non Marine, vos questions sont légitimes et je vais vous répondre sans façon.
Alors, le presque mort ne s'est pas transformé...il a toujours été un renardeau, à peine blessé d'ailleurs, mais il fallait que j'exagère, sans quoi, vous ne nous auriez pas suivies.
Ensuite, oui j'habite près de notre ancien maire... très près, mais ça, c'était avant...


Elle rit en haussant les épaules.

D'ailleurs, il a déplacé sa maison et je me demande même s'il n'a pas déplacé les frontières de son Domaine " l'Île aux oiseaux" par la même occasion.

Rit davantage et continue.

Mais bon, la question n'est pas là... on se fiche de tout ça...
Ma maison se trouve au bord du lac, elle est très bien là et je n'y suis pas tout à fait seule puisque je la partage avec un chat, des oies, un renardeau, une chouette et un mouton légèrement rosé dont je me suis prise d'affection et qui me rend visite régulièrement.


Lui sourit affectueusement.

Allez, jolie Marine, je crois que nous avons le droit maintenant de ralentir notre marche. La maison de Perylou n'est pas loin et nous avons tout le loisir de cueillir des simples en marchant.

Je gage que vous aussi vous avez besoin de respirer... c'est mon petit doigt qui me l'a dit...
Clin d’œil de sympathie...

Et si vous le désirez, nous pourrions même aller chercher vos enfants, enfin, seulement si vous en avez envie...

Allez, laissez-vous emmener, c'est pour une bonne cause.


S'accroche alors au bras de l'italienne et évolue lentement à ses côtés...
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Aiguemarine
L'ambiance est agréable, la promenade improvisée plaisante même si elle a chamboulée un peu les plans de l'Italienne.
Elle écoute attentivement Surya, & hoche ostensiblement de la tête à ses propos.


"Si votre renardeau me laisse l'approcher & ne présente aucun danger pour ma personne, je pourrai tenter d'examiner ses blessures.
... Avec votre consentement, bien évidemment.


Oui, elle était comme ça, & laissait toujours une alternative, un choix.
Aiguemarine était une femme de dialogue, même si elle n'avait pas pour habitude de faire des ronds de jambe ou de tourner autour du pot.
Sur ce plan là, la Vénitienne n'avait guère changée.


"La compagnie des animaux est parfois plus saine que celle des Humains, souvent prompts à juger leurs semblables.
Le lac doit être agréable en cette Saison, même si je n'ai aucune affinité avec la pêche."


Elle sourit de nouveau...

"... Pour ma part, je réside sur le Port.
Question de praticité lorsque nous possédions notre Bâteau, la Boussole.
& non loin de chez le Curé Ainarik.
C'est lui qui nous a marié, à Thael & moi, après de longs Mois de négociations avec sa hiérarchie car la cérémonie a eue lieu sur notre Navire à l'époque."


Elle laissa en suspend le sujet sur ses Enfants.
De ses deux petits, c'était Julia qui avait posée de nombreuses questions sur ce Père récemment retrouvé & de nouveau reparti.
Alors, telle une Louve, Aiguemarine les préservait de son mieux.


"La Teste a changée en mon absence.
J'avoue parfois ne pas reconnaître ce Village qui m'est cher..."

Puis, vissant son regard azuré dans celui de son interlocutrice.

"Mais peut-être vous posez vous des questions à mon sujet ?
Si elles ne sont pas trop intrusives, peut-être y répondrai-je..."


_________________

Blason
Hope
Peryl court - encore - et cherchant à rejoindre les deux jeunes femmes au plus vite, elle coupe à travers champs et bois, longeant le lac .
A bout de souffle, elle arrête sa course pour marcher d'un pas vif, son esprit en ébullition.
Que lui arrive t-il donc ?

Elle n'a pas pour habitude d'être si dispersée désordonnée.
La voilà qui se méfie de tout, de tout le monde.
La noiraude malgré sa tendance au pragmatisme, est une jeune femme intuitive.
Et à cette heure, elle ressent un terrible malaise, qu'elle ne parvient pas à analyser, ni à dissiper.

L'idée de faire une surprise à Marine, était excellente, mais il fallait le reconnaître de par ses décisions et ses actions, l'intrépide avait totalement gâché l'effet.
Et ne peut que constater les faits, lorsqu'elle aperçoit sa sœur d'amour et la belle italienne bras dessus bras dessous, marchant tranquillement vers sa maison.
A y regarder de plus près, la demoiselle remarque, une certaine complicité entre elles, probablement sont elles en train d'échanger des confidences.

Ne souhaitant nullement venir semer le trouble dans ce qui ressemble un sincère début d'amitié, Peryl prend une autre direction, et allonge le pas.
Quelques minutes plus tard, elle arrive enfin à destination, et entre dans la demeure.

Manaut ? Tout est prêt ?

La jeune fille sort de la cuisine tout sourire, l'air visiblement très satisfaite.
Suivie de deux autres femmes, une plus âgée que les deux autres.
Probablement la mère et la sœur.

Oui, Dame Peryl tout est prêt ! Heureusement, elles ont pu m'aider !

La noiraude s'approche d'elles les salue chaleureusement, et les remercie vivement.

Je sais que je vous ai prise de court, mais ces Dames Surya et Marine ne vont pas tarder.
Le temps de me rafraichir un peu et surtout d'envoyer une missive.


Aussitôt dit aussitôt fait
Toilette minute, chope une robe au hasard dans la malle, l'enfile en vitesse et se dirige vers son bureau.
Griffonnage en règle, mais appliqué cette fois.
En regardant le pigeon prendre son envol, Peryl se prend à espérer.
C'est alors qu'elle aperçoit ses deux amies emprunter le chemin qui mène à la maison où n'entre pas qui veut.



Correction d'un mot : dispersée au lieu de dissipée ^^

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