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[RP] Mirage de l'Un, Croisade des autres.

Oie
Le paysan s'arrêta et étira ses bras en arrière dans le pays qu'il traversait. Les cliquetis de ses jambières s'arrêtèrent avec lui. La poussière des chemins le faisait tousser. Qu'il était loin le pays. Souvent, il se laisser aller à de profondes rêveries en pensant à ses terres toulousaines et à tous les projets et à toutes les entreprises qu'il avait laissées derrière lui. Il regarda droit devant lui en pensant à cela et laissa ainsi passer plusieurs minutes. Il pensa à envoyer de l'argent au pays pour entretenir ses terres et il le ferait autant de fois que faire se peut.

-Que le Seigneur nos sauve et que mes terres soient prospères.
Murmura t-il pour lui-même.

Puis sortant de sa torpeur, il s'écria:
"Mon Oie, Saiiiiiiiint Deniiiiiiiiiis!! Yahaa!!!" en allant fendre les hautes herbes avec son bâton.
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Duflan
Il n'en revenait pas ! Sa pire ennemie Paquita lui avait proposé de le conduire à la plus grande foire aux cochons du monde !
Lui qui n'avait pensé que du mal d'elle durant toute sa vie, avait cherché toute les possibilités connu et inconnue pour s'en débarrasser, voilà qu'elle devenait fréquentable, oui parce qu'il faut pas exagérer non plus


t'es sur ? La toute les sortes de goraille ? et L'es gratuit en plus ? Ben merdouille l'avait jamais entendu parler de ça.....Ben et comment que j'en suis....tu dis qu'y s'y font des saucissons l'on de même ? Ben.....et l'ont besoin de moy comme jury ? z'on entendu parler de mOy ?

Il avait gonflé le torse en entendant ça....et bu sa dernière gorgée de bière, tellement heureux qu'il avait payé sa tournée et ça....c'était comment dire la première fois...

Tu me dira oh me surprend point trop, suis plutôt connu....pis un gas ben bâti comme moy fait des envieux...allez hop suis des vôtres...je vous accompagne, je avis chercher mon barda


Ils avaient prit la route quelques jours plus tard et Duflan ne comprenait pas trop les propos des autres colistiers

Hein, quelle croisade ? Une armée ? Attendez...? comment ça faut pas que je cherche à comprendre ? Moy je vais bouffer du cochon c'est tout hein....Comment ça oui oui...t’inquiètes....

Il hochait la tête se demandait si on l'avait berné, mais non ce n'était pas possible, lui était persuadé que son intelligence aurait discerné le mensonge

par contre, je tiens à le dire, je passe devant hein ! Ah tout le monde est d'accord, c'est bien, quoi un drapeau ? Ben si vous y tenez....mais bon pas obligé...ah si l'es la coutume....bon ben d'accord

Voilà, comment notre gros bonhomme s'était retrouvé dans cette compagnie en ignorant tout de l'objectif

Dites croyez que l'aura à boire osi ? hein ?
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Gwendoline.benevent
。゚❁ུ۪ °ₒ 𓂂 ˚ 𓂂 ₒ ° ₒ 𓂂 ˚˖⋆


Gwendoline Bénévent, la toulousaine, n'était pas d'un caractère belliqueux, elle qui ne jurait que par Dame Nature, oiseaux, fleurs et papillons...

"...mais tout de même, faut point trop me pousser dans les orties !" murmura-t-elle en s'installant à la table de la taverne qui jouxtait la fenêtre.

Elle l'ouvrit, d'ailleurs, pour profiter du soleil et du chant des merles.

Un groupe de gens d'armes passa, avec ses cliquetis métalliques et ses rires de farces grivoises...
Gwendoline sourit... Bientôt elle irait les rejoindre, mais l'heure était à la révision.

Elle plongea donc le nez dans l'ouvrage qu'elle avait emprunté à la bibliothèque de l'Université, et lut à voix haute :

De la Préparation Psychologique et du Langage Militaire

    j'affûte mon épée................... I sharpen my sword..................Oštrim svoj mač
    tu affûtes ton épée................. you sharpen your sword..........oštriš svoj mač
    il affûte son épée.................... he sharpens his sword..............oštri svoj mač
    nous affûtons nos épées.......we sharpen our swords..............izoštravamo svoje mačeve
    vous affûtez vos épées...........you sharpen your swords........oštriš svoje mačeve
    ils affûtent leurs épées..........they sharpen their swords.......naoštre mačeve


    Ich schärfe mein Schwert................Affilo la mia spada................Ακονίζω το σπαθί μου
    Du schärfst dein Schwert.................affilate la spada......................ακονίζεις το σπαθί σου
    er schärft sein Schwert.....................affila la spada.........................ακονίζει το σπαθί του
    Wir schärfen unsere Schwerter......affiliamo le nostre spade......ακονίζουμε τα ξίφη μας
    Sie schärfen Ihre Schwerter............affili le tue spade...................ακονίζεις τα σπαθιά σου
    sie schärfen ihre Schwerter.............affilano le loro spade............ακονίζουν τα ξίφη τους

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Tharkhan
Quelque part entre Lille et Alexandrie


2 mois qu'ils avaient parlé de ce voyage, cette épopée vers l'Est. Le Languedocien avait raté la précédente, il était hors de question qu'il ne soit pas du voyage cette fois-ci.
La dernière fois, il n'avait pu participer à cause de sa femme.......cette fois, il avait convaincue sa femme de venir.

Après 2 mois à tenter de recruter des aventuriers, il se pointa à Montélimar et rejoignit les autres avec le plus important, sa femme.
Il avait tenté de recruter d'autres gars du royaume mais aucun n'avaient voulu se joindre à lui..........argumentant toujours la même chose :
Je suis bien ici, pourquoi aller là bas ! j'ai mon champ, ma vache, mon cochon alors pourquoi aller Là bas et vivre une aventure palpitante, se faire des amis et ennemis ...............Ouais à quoi bon !

Thark' leur avait rétorqué à de nombreuses reprises: Restez chez vous, bandes de peigne cul !

Question recrutement, Thark' allait devoir prendre des cours auprès de Lephil, maître recruteur par excellence.

C't'ainsi qu'il avait rejoint sa frangine, son Neveu et ses amis accompagné de sa femme.

L'aventure l'appelait, et cette fois, il en était..........

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Mortymer
"Je mourrirai pour toi"

L'aube ne s'était pas encore réellement couché et le crépuscule pas encore vraiment levé. Si par hasard un poisson remontait rivière, le courant lui rêvait de l'accompagner. Et l'azur chaud de l'Orient, venait émouvoir les riches seigneurs de l'Occident. Que faire lorsqu'il n'y a plus rien à faire ? La Guerre ! La Guerre ! La Guerre !
Naguère la guerre était le droit des généraux, un luxe de comte, une lubie ducale, mais pas affaire des vagabonds. Avant et encore maintenant, l'Occident marchait au pas de sa singularité d'état, la ou voir pavillon passer une frontière était une incongruité sans nom. Et le Sans Nom lui même avait bien du mal à s'y faire la place, dans ces mondes ou l'on désirait tout sauf les montagnes russes. Et pour causes, ils n'était pas au pays des russes. Encore moins, dans celui des prusses. Pragmatique peuple pour qui un plus un est égal à trois. Celui dont le calcul prenait sa part, celle de son acolyte et par inadvertance presque volontaire, celle du passant.
L'Occident n'était pas l'Orient. C'est bateau, mais pas cadeau. Bateau qui est bien pratique, pour virer des rives de l'Atlantique, à ceux de l'Adriatique. Et si l'Occident se faisait de plus en plus vers l'Occident, c'est que l'Orient poussait son indécence jusqu'aux portes du Lys. Si l'Aigle Impérial savait s'accomoder des variantes de géométrie qui lui permettait de composer avec les provinces du levant, le Lys lui se gardait bien d'ouvrir les yeux plus loin que le Rhone et les Alpes.

Mais alors que le calme plat persiste, l'orage derrière les montagnes, toujours gronde. ONE more time ! Encore une fois ! ONcE upon a time ! Il était une fois ... Les barbares de l'Ouest, les méprisables de l'Orient, funeste hommes aux lames aiguisés et aux dents acérés. Aux peuples opprimés, seul ployé le genou. Aux tyrans confirmé, seul l'espoir d'un jour. Et aux terres piétinés, seul un brin d'herbe pour pousser.
Des barbares, encore des barbares, toujours des barbares. Les HUNS ! Attila ! L'homme qui voulait la plus belle femme d'un tas de caillou -comprendra qui pourra-, les mongoles, le Khan ! L'homme qui croyait qu'il pouvait, mais qui pouvait pas en fait. Pas Oliver, hein -comprendra qui pourra encore-. Mais le principe même du barbare voulait que cela ne se termine jamais. Si les païens étaient né, c'était bien pour faire chier les calme aristotéliciens.

C'est la mort dans l'âme, la fierté sous la bannière, l'épée au clair, que l'heure était venu pour le grand blond à la chaussure brune -ouai, je suis désolé pour le mythe- de reprendre une énième fois la route des Balkans. Étrangement, l'impression même de se demander si sa vie ne se trouvait pas au delà des Alpes venait le frapper. Après tout, plus rien ne le lier à la Francie depuis la disparition d'Archybald. Il n'était rentré de Croatie que pour lui. Depuis, errant de ville en ville, de taverne en taverne, entre brigande et recel, il n'avait jamais trouvé sa voie.
L'appel d'Esposito était un signe. Lui qui pensait ne plus avoir le moindre ami dans ce bas monde, voyait une lueur dans un simple échange épistolaire. On ne l'avait pas complètement oublié, laissé à l'abandon à l'ombre d'un arbre, sur une route délaissé. On voulait de lui, et pour quoi ? Pour reprendre la route des Balkans !

Bon, il est en retard ... pour pas changer !

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Mortymer Alessandor de la maison Louvelle, Baron de Confolens.
Vickie
Voilà des mois qu'elle traînait ses chausses sans trop savoir où les poser. La Rochelle, Angoulême... Elle y était revenue alors que quelques mois plus tôt, elle s'était lancée dans une expédition avec un groupe rencontré par hasard et avec lequel il était prévu d'aller dans le nord...

Elle fonctionnait comme ça... Une occasion, les prémices d'une aventure et hop, elle ne réfléchissait pas et se lançait, capable de suivre n'importe qui jusqu'au bout du monde pourvu que l'aventure, le frisson soient au rendez vous.
Il s'était passé quoi ? Bah rien. Justement rien. Bien vite les retrouvailles quotidiennes de la troupe s'étaient espacées, l’engouement des premiers jours s'était petit à petit estompé.
Ils avaient poursuivi et elle avait fait demi tour.

Retour au point de départ : Angoulême. C'était encore là qu'elle avait le plus d'attaches. Enfin si on peut dire et les mois passants, elle s'était isolée un peu plus, jusqu'à presque disparaître.

Plutôt sauvage quoi qu'on en pense, elle se plait à vivre seule davantage par indépendance que par timidité. Méfiante au premier abord, mais dès qu'elle se sent bien, elle est très enjouée et chaleureuse voire marrante.
De la sauvageonne elle a la coiffure. Des boucles brunes tout le temps en désordre qu'elle ne tente même plus de discipliner.

A l'occasion d'un échange de nouvelles avec une amie de Montpellier, celle ci l'avait gentiment invitée à lui rendre visite. Ni une ni deux ; ça tombait plutôt bien avec le printemps qui pointait le bout de son nez, les fourmis tapies dans ses pieds avaient fini d'hiberner, elle s'était donc mise en route aussitôt.
C'est en arrivant du coté de Toulouse que Noëllie lui avait renvoyé un mot pour lui dire de se hâter. En effet, il y avait une expédition en préparation. Une croisade vers la Valachie.
Elle connaissait le recruteur un certain Lephil, un gars super sympa et rigolo comme tout, elle lui avait parlé d'elle et tout était organisé pour partir en Valachie.
La Valachie... Il n'en avait pas fallu plus.

Et voilà comment tout avait commencé.

Aujourd'hui elle faisait partie de la troupe, la meilleure lance qui soit, la plus jolie du moins ! Que des jolies filles et Phil.
Sanato
[Un matin frais à l’aube après une nuit agitée de pensées et rêveries]

Sanato n’avait pas trouvé le sommeil cette nuit. Il était donc sorti prendre l’air pour marcher un peu sous la chaleur du soleil qui se levait. La profondeur du ciel bleu berçait ses réflexions et ses rêves.

Le forgeron était bien loin de chez lui et depuis ce qui lui semblait une éternité déjà. Il avait connu ses doutes durant son voyage, et n’en avait plus aucun à présent. Sa cause était juste et ses amis solides. Il avait tant rêvé d’aventure qu’il en avait du mal à dormir, ne pouvant empêcher son esprit de revivre chaque journée passée et d’imaginer la suivante.

Il était prêt à reprendre la route et gonflé par l’excitation. Il avait repris des forces ces derniers jours et avait fait beaucoup de progrès avec son épée. Lui qui savait à peine les forger, pouvait se vanter de pouvoir en tenir une sans trembler aujourd’hui.
Nev_la_faux_soyeuse
Mince que l'temps l'est long quand tu tournes en rond. Rien de palpitant là où tu crèches. Grosso modo tu sais même plus quoi faire de tes doigts. Ah si t'as bien trouvé une occupation mais merde à la fin, c'est le genre, qui tu le sens va vite te gaver car ça t'apporte rien, mais alors rien du tout, bien au contraire et tu te rends compte que...

Bref, va falloir changer quelque chose dans ta vie.

Heureusement t'as eu cette chance de trouver l'homme de ta vie, mais lui aussi il est dans le même état d'esprit que toi.

Puis ce bruit qui court, un pigeon, puis deux puis une ribambelle plus tard et ça sans en bouffer un au p'tits pois, tu te décides.

C'est parti, tu en seras, ton mari aussi et bien sûr... Hey des vieux amis. Ceux en qui tu crois, ceux infaillibles et dont tu sais que c'est l'Aventure qui va leur plaire.
Tu entasses tout ce que tu peux dans la charrette, tu fais suivre la consigne à ton petit groupe et hop c'est parti pour une nouvelle vie.
Adieu veaux, vaches, cochons et conn'ries en tout genre du bien portant, bien posé sur son siège.

Point de ralliement : d'accodac, c'est parti. Tu retrouves ta liberté, enfin presque, car au loin, t'en auras toujours un pour te rappeler que même si on en a rien à foutre de ta vie privée, bin quand même...
Tu râles à la réception de ce pigeon et t'envoies pas bouler mais t'en es à deux doigts. Attente du prochain à venir, tu ne feras pas dans la dentelle cette fois dans ta réponse.

Aujourd'hui au milieu de nul part, t'es certaine de toi. C'est là bas que t'es attendue et t'es assez frappadingue pour y aller au pas de charge.

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Hope
[Fin mai 1468]


Nan, mais là, elle en revient pas !
Ca y'est !
Ils ont enfin rallier tout le troupeau... enfin presque.
Mais bon, tout cela pour dire que l'aventure commence une bonne fois pour toute.

Que ce fût long, douloureux, pénible, chaotique.
Et tout cela à cause de la lecture d'une affiche placardée voir en partie cachée par d'autres.
Une histoire de croisade... là bas, dans ces contrées dont elle avait tant entendu parler, qui avait alimenté son imagination de gamine intrépide, bercé ses espoirs d'y aller un jour.
Dire qu'elle faillit passer à côté.
Mais quand le destin s'en mêle...

A peine arrivés en Savoie, que c'est le chaos total - bon en même temps c'est la Savoie - avec son époux, ils parvinrent à s'expatrier pour deux petites semaines dans les montagnes et profiter enfin de ce moment rien que tous les deux, depuis leur mariage fin janvier.
Appelés partout, sollicités tout le temps, ils s'oubliaient au profit des autres.
Sauf qu'ils en ont ras le bol, alors cette expédition devient LE projet tant attendu.
Et plus rien d'autre ne compte pour eux.

On embarque Kate, les autres n'ont pas voulu suivre et c'est leur choix.
Sauf qu'avant cela il fallait de nouveau courir partout.
Mariage de sa Princesse de cousine, Mariage de sa mère, et puis s'occuper de la gestion du bateau.
Courir, courir, brigandage - en Savoie, c'est normal... - courir, puis courir encore, brigandage à nouveau - Ah tiens en Savoie, bah ça alors .... - courir.
Tout cela entrecoupé d'échange de courriers avec certains chefs de lance dont une femme qu'elle ressent comme sympathique au travers des écrits, et un homme visiblement conciliant et patient.

La tension montait d'un cran à chaque jour qui passait, au même titre que son humeur massacrante, tenaillée par l'angoisse de louper le coche, de rater l'occasion de sa vie.
Inconcevable.
Finalement, après moult retards indépendants de leur volonté, ils parvinrent au point de ralliement.
Ouf !

Mode conquérant activé.

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Vickie
Quel temps magnifique. Le ciel est d'un bleu incroyable et le soleil éclatant. Ce n'est pas encore le temps des grosses chaleurs écrasantes, au contraire, un petit vent rafraîchit l'air, les jeunes feuilles bruissent dans les arbres, l'herbe est verte et on entend le coucou au loin.

C'est un réel bonheur de cheminer vers l'aventure et ils profitent de ces moments paisibles et bucoliques tant qu'il en est encore temps.

Ils ont fait halte près de la rivière. L'eau est vive et glacée mais ça fait tellement de bien d'y tremper ses pieds endoloris par ces dernières longues heures de marche.
La troupe progresse avec des loupés, des rattrapages, des qui se perdent, d'autres qui se trouvent... C'était à prévoir.

Ils sont nombreux à se poser dans ce coin là, mais chacune des lances reste regroupée et aucune ne se mélange ; ça fait un peu comme dans les grandes villes, on reste en terrain de connaissance, dans son clan.

On voit bien de temps en temps un chef qui vient s'installer près de notre feu mais là sans être là, trop absorbé par des courriers importants et occupé à organiser tout ce beau bazar.

Vickie s'en fiche un peu. C'est sûr que plus on est de fous plus on rit et qu'il serait agréable d'être tous ensemble. Mais rassemblés autour de Phil, chaque soir ils se retrouvent pour boire et rire.
Enfin presque chaque soir et pas tous non plus. C'est même surprenant, depuis le départ il y en a certains que Vic n'a pas encore vus, ou alors que de dos ou de loin...

Aujourd'hui, juste avant le dîner ils n'étaient que deux. Vickie sourit en repensant à ce tête à tête et cette conversation qu'ils ont eue. A son poignet le bracelet de pâquerettes ne ressemble plus à grand chose mais peu importe, il lui semble être le plus beau bijou qu'elle n'ait jamais porté.
A vrai dire... Après réflexion, c'est le seul. Elle rit.

Il y a longtemps elle a eu une alliance, mais elle ne l'a pas portée assez longtemps pour qu'elle laisse une marque autour de son doigt. De son pouce, elle caresse la base de son annulaire gauche un peu songeuse.

Le soir tombe vite et elle frissonne.
Les yeux perdus dans les flammes, elle tourne lentement la broche autour de laquelle un garenne qu'elle a pris au collet est en train de rôtir doucement.
Elle se demande si... il va passer ce soir. Vu l'heure, il n'aura sans doute plus faim.

"Allons Vic tu es folle, arrête de te faire des idées, c'est impossible... et ça ne te mènera nulle part."

Elle se morigène intérieurement et tente de penser à autre chose mais invariablement elle revient à lui. C'est quand même dommage...

Le mariage... Pfff

A quoi bon se marier si c'est pour être seul. Alors évidemment c'est un engagement ça veut dire : je t'aime, je suis à toi et tu es à moi, pour le meilleur et pour le pire, dans la santé comme dans la maladie jusqu'à ce que la mort nous sépare...

Blababla... Blablabla..

Vu de loin comme ça, ça donne surtout l'impression d'être attaché par un fil invisible. Tu es à moi... mais je ne suis pas là pour toi. Mais tu es à moi !!!


"Alors que je suis là... tout aussi seule, et qu'ensemble... "

Elle a parlé à haute voix et ses mots résonnent dans le silence du sous bois. Elle secoue ses mèches folles pour chasser l'image qui lui vient à l'esprit et la sensation de chaleur qui l'envahit au souvenir de leur soudaine proximité.

Le temps passe... Le lapin est cuit et bien cuit... Il en restera pour demain.
Takanomi
    |La tente des Dix Cordes, un jour de forte chaleur avec du gibier cuit en perspective|



    La tente dite des Dix Cordes était le moyen trouvé le plus efficace pour traiter des différents sujets relatifs aux déplacements et à l'arrivée des nombreux volontaires venus en renfort des quatre coins des Royaumes de l'Ouest francophones principalement pour contribuer à l'effort de guerre.

    C'était une tente à l'étoffe sobre, sombre d'un bleu nuit et d'une toile de facture très moyenne dénuée de motifs tendue par le biais de dix cordes attachées à dix piquets solidement plantés dans le sol. Il falait à cet effet trouver un terrain assez propice et mauble à chaque étape du voyage.
    L'important était qu'elle se trouvait suffisamment vaste pour abriter à l'aise l'ensemble des chefs hobereaux, quand ils étaient réunis au complet.

    En temps normal, Camille de Kermorial l'occupait, installé derrière un pupitre jonché de feuillets et accompagné de diverses caisses de bois qui portaient des piles de courrier à n'en plus finir. Le spectacle habituel était un défilement incessant de messagers qui entraient sans prévenir, tendaient une feuille que l'occupant des lieux saisissait, avant de déguerpir tout aussi vite. Une caisse remplie d'encriers, à demi ouverte, un gros sac de vieux cuir déchiré gorgé de feuilles, une boîte de plume, un plat de saucisson à l'ail, quelques écuelles de fromage, deux pichets de bière, formaient le décor d'une guerre qui se prépare par le travail acharné qui sert de prologue ou de toile de fond.

    Ne restait plus, pour compléter ce tableau que l'apparition des Esposito, Boulga, Paquita, Yohanna, Nevada, Mortymer, Anne, Elfyne, Phil au Harem, Hope. Des noms qui déjà ornaient le chapelet de la la légende en marche.


    -Dites Aurore, dit Camille à sa promise Yohanna, à qui il avait fait présent de ce surnom dans un instant de contemplation de la pâleur de sa peau qui luisait à la lumière de l'aube. J'ai entendu que Vickie du harem de Phil savait attraper les lièvres au collet. N'avez-vous pas envie d'une viande bien juteuse cuite à la broche pour aborder sereinement la suite ?

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Mortymer
Il avait rallié le troupeau. Non sans un bon berger, car c'était bien ce qu'il fallait pour que la brebis égaré ne s'en reviennent au troupeau. Ou disons, à un troupeau. Le blond n'était guère l'homme du troupeau, voguant selon ses souhaits et ses lubies, au plus offrants, et même pas forcément au plus riche. Il avait cette fois-ci suffit d'une plume, rien d'extravaguant, pas d'envolé lyrique, juste une intime invitation et même pas une femme ! Diable que devenait l'aventurier Louvelle pour s'enticher des quelques lignes sur un vélin envoyé par un andalou dont il ne ferait pas son quatre heure ?!
N'empêche que ce dernier a réussi l'exploit de tirer le bonhomme de sa torpeur et de relancer le désinvolte hors la loi sur les routes immondes qui mène la terre civilisé de la francophonie vers les montagnes barbares que sont les balkans. Et à défaut de le laisser végéter dans un coin à attendre qu'il dû sortir sa lame, on l'invita au banquet des meneurs ... Lui, qui finalement, n'en était qu'un suiveur.

Se promenant à travers leur camp de fortune, savourant avec une certaine délicatesse une bouteille de rouge bordelais, savamment accompagné d'un pas tout aussi confiant que peu sobre, son regard perdu se posait sur une tête après l'autre. Il n'avait guère l'allure d'un guerrier, tout juste celui d'un poivrot, même pas habillé pour défourailler l'acier, au mieux drapé pour la soirée. Il n'était peut être même que l'ombre d'un héros ... Mais un héros se forge par ses actions, ses hauts faits et ceux ci étaient le projet du futur. Et c'est ainsi qu'il arriva devant la tente des dix cordes. Pas vraiment confiant à l'idée d'y mettre les pieds en tant que simple bidasse, il fit un petit détour afin de chiper un cuisseau de poulet, histoire de s'assurer de faire bonne prestance, vinasse et barbac en main, avant d'entrer dans la tente des lieutenants.


"Alors ... *burp* ... on attends par Morty ? .... Hein ?! .... euh .... "

Il n'y avait pas encore grand monde. Ou peut être n'y avait-il plus grand monde ? Aurait-il fait la sieste trop longtemps, enfumé par les vapeurs d'alcool des jours précédents ? Il va peut être falloir au longiligne blond qu'il se reprenne un peu, s'il veut avoir l'air de ce dit héro.
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Mortymer Alessandor de la maison Louvelle, Baron de Confolens.
Yohanna.
L’ombre bleu sombre l’entoure d’une aura secrète.
Ses sourcils ne se froncent pas parce qu’elle manque de lumière, mais bien parce que la concentration est intense.
Une goutte tombe. Pssccchhhhh…. Ça aurait pu prendre feu. Ça aurait aussi pu donner le résultat escompté. Mais c’est loupé.
La brune au teint pâle se redresse. Il lui semble qu’on lui a parlé. De toutes façons, il n’y a qu’une seule personne ici. La seule qui lui a sans doute adressé la parole. Le grand Chef. Et c’est bien pour lui qu’elle travaille si dur ! Même s’il ne le sait pas !

Parce que la Chambertin s’est mise en tête d’alléger le convoi. Et, selon elle, bien évidemment, la seule chose qui pèse si lourd dans ce convoi, c’est les tonnes d’encre que se trimballe Camille pour répondre à toutes ses missives, en plus de faire des plans, des projets, noter les informations importantes, faire des listes de choses, de biens, des listes, encore des listes, et puis donner des ordres, et puis….
Bien sûr, ce ne sont pas ses 50 stères de bois qui pèsent si lourd dans leurs charrettes. Bon ! Si ! Elle admettra peut-être que c’est beaucoup, mais que c’est nécessaire ! Mais le bois, même en le coupant en tout petits petits morceaux, il pèsera toujours le même poids ! Par contre, l’encre, à moitié liquide, à moitié solide, avec un peu de talent, quelques formules chimiques, on pourrait la faire devenir de la poudre, et ne plus avoir à la trimballer dans des flacons de verres aussi lourds !
Comment ça, on ne s’improvise pas alchimiste ? De toutes façons, ce n’est même pas la question qu’on lui a posé.

En tournant la tête, son esprit essaye de recomposer les mots qu’on lui a transmis.

Harem de Phil.

Ses sourcils déjà froncés se froncent encore un peu. Mère poule dans l’âme, castratrice sur les bords, qu’il soit de son sang ou non, ce trait de caractère, elle est bien embêtée de l’avoir transmis au rejeton.

Vickie ? C’est laquelle, celle-là, déjà ? Ha oui ! La dernière, collante, qui croit pouvoir déloger la femme qui a épousé le fils depuis déjà des centaines d’années… Une rêveuse, encore.

Viande juteuse ? Elle reconnaissait bien là son amant, toujours à penser à l’essentiel. Manger d’abord. Réfléchir ensuite. A-t-elle le moindre souvenir marquant avec lui qui n’ait fini ou commencé avec de la bonne nourriture ? Sans doute pas. Alors son visage se détend et elle lui sourit. Voilà un souci de moins à gérer, pendant qu’elle se concentre sur son important à elle : Devenir une inventrice de renom. En inventant l’encre en poudre. Léonard lui-même n’y pensera sans doute pas.


Une viande de lapin ? Quelle bonne idée… Mais combien nous faudra-t-il de lapin pour accueillir tout le beau monde que vous attendez dans votre tente aux dix piolets ?

Heu, non, c’est pas trop ça le nom exact. Mais depuis quand elle sait retenir les noms, Baronne ? Tiens. Un visage inconnu qui arrive avec boustifaille et picole. Qu’il soit le bienvenu !

Morty ? … LE… Morty ?

Ouais, ça fait toujours son petit effet de regarder un ivrogne en faisant mine qu’il est connu, alors que dans moins d’une heure, elle aura déjà oublié son prénom. M’enfin, il lui semblait avoir lu un nom comme ça sur une des listes qui parlait des gens de la bande. Quoi que… Des noms, elle en avait lu tellement ! Des dizaines, des centaines même !
Sans exagération, j’vous jure !

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Lephil
Le gamin connaissait la tente des Dix Cordes dont lui avait parlé son futur beau papa Camille.
Il s'y rendait à chaque étape pour se tenir au parfum des itinéraires topographiques et tactiques politiques et logistiques stratégiques pour lui assez énigmatiques.
Mais même s'il n'y pigeait pas grand-chose il aimait écouter et boire des coups avec les grands chefs.
Cela lui permettait ensuite de frimer ses jolies collègues de lance en faisant l'important.
Aussi quand Camille lui avait parlé du banquet dans la tente il s'était réjoui d'être invité.

« Euh... y'a moyen d'amener deux trois potes ? »
Il arriva sans se presser, histoire que tout soit bien déjà prêt à son arrivée et qu'on ne le charge pas de s'occuper du feu ou un truc du genre à préparer.
Il s'était déjà fait avoir au barrebeuque de son amie Lolitta et où il avait dû finir par avouer que les merguez étaient quand même meilleures cuites.
Il salua Camille et sa maman Yohanna et l'autre gars qu'il lui semblait avoir croisé en Valahia il y longtemps.


« B'jour tout l'monde !
J'suis pas en r'tard au moins ?
Ah merde j'suis en avance...
Dites ??
C'est quoi c't'histoire de Harem de Phil que tout l'monde parle là ???
Voulez m'faire une répute d'planteur d'asperges ou quoi ??
Oooh j'trempe pas la mienne à toutes les sauces hein !
Bon... j'esseplique :
M'avez chargé d'recruter alors j'ai r'cruté.
Alors ouais... c'est vrai... j'ai un p'tit peu r'cruté qu'des filles....
Et pas les plus moches....
Bon j'avoue... rapport à la force de combat... ça a pas été l'critère principal du choix dans ma sélection naturelle qui m'est v'nue naturellement d'moi même.
Mais elles ont dit qu'elles m'suivraient au bout du monde, j'pouvais quand même pas leur r'fuser c'plaisir , non ?!
Et j'peux vous dire qu'elles sont motivées là !
J'sais pas trop par quoi mais on s'en fout, pas vrai ?
Pis t'façon moi j'les aime toutes. »

Ce disant il repensa à sa collègue de lance Vickie, avec qui il aimait partager de tendres moments, alors que sa femme et ses collègues s'éparpillaient dans la nature.
A force de se raconter leurs vies assis dans l'herbe, le gamin s'était mis à apprécier sa compagnie un peu troublante.
Et lorsque le trouble devenait trop grand il se mettait à dire n'importe quoi et se fumait une bonne pipe à sève de pavot.

« Boooh... c'est rien qu'un p'tit bisou... c'est rien... y'a pas d'mal... oooh et pis merde on s'en fout on verra bien... » se disait-il alors en secouant sa crignasse ébouriffée.

Il se reprit alors et fit à Yohanna et Camille :

« Té y'a ma collègue Vick qui propose d'amener des lapins pour la bouffe, ça vous dit ?
L'est 'achement chouette Vick z'allez voir !
Elle s'y connait 'achement en lapins !
Même qu'elle pose des collets que j'm'y suis fait prend' comme un lapereau d'la veille.
Pis elle a les cheveux qui sentent bons et euh...'fin breffe !
Allez pas vous imaginer qu'y'a anguille genre qu'j'en pince pour elle hein !!!
Non non non ! Pensez donc...
Bon euh... hum... y'a pas un truc fort à boire par là ? »



.
Danelle
Après quelques hésitations, Danelle a choisi de rejoindre cette "Croisade" pour lutter contre son envie morbide de se laisser complètement engloutir par le chagrin. Et ce voyage entièrement organisé était un excellent choix. Nul besoin de réfléchir, pas de parcours à planifier, pas de liste de personnes à contacter pour obtenir d'hypothétiques laissez-passer. Il lui suffit juste de se laisser porter.

Et puis elle est assez contente de retourner dans ces contrées lointaines où elle n'a pas mis les pieds depuis tellement longtemps.

Finalement, il y a beaucoup de monde.
Nettement plus de monde que ce que Dan avait anticipé. Et c'est parfait. C'est un brouhaha incessant : des gens qui parlent, des objets qui tombent, des armes qui s'entrechoquent, des roues qui grincent, des chevaux qui hennissent, des bruits de tentes montées et démontées...
Dan a l'impression de disparaitre au milieu de cette agitation permanente, et cela lui convient parfaitement.



 
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