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[RP] Mirage de l'Un, Croisade des autres.

Arioce
    Sous la tente des chefs.

Certains pensent que préparer une croisade doit prendre tout notre temps, n’avoir plus une minute à nous et cela avec le plus grand des sérieux, aucun écart. Ils ont sans doute raison. Tous doivent mettre main à la pâte pour que l’organisation se fasse au mieux et surtout pour une question de vie ou de mort, de la sauvegarde du plus grand nombre durant les batailles à venir.
Moi je fais à ma manière. J’entraine mon amie Kate pour qu’elle puisse survivre au combat et j’éduque mes deux chiots pour qu’ils deviennent de puissants et braves chiens de protection.
Chacun ses priorités, ah ah.

Ainsi donc, Hope nous avait avertis d’une réunion des grands chefs dans leur tente à base de bonnes nourritures et de bonnes boissons. Le genre de soirée qui finissait la tête en bas et les pieds en l’air ; en somme des festivités que j’apprécie. Alors ne pas m’y retrouver aurait été sacrilège et l’on sait les conséquences d’un sacrilège lorsqu’il est question d’une Croisade de la Foi pour punir les sombres pécheurs qui ont osés se détourner du Très Haut et donc des Hommes. Mais rassurez-vous, point de punition divine car je m’y rendrais à ce gueuleton.
Dernières instructions donnés à mon plus jeune fils, Ulrich, sur la conduite à suivre concernant les chiots Manant et Femelle. Il aura la charge des bêtes durant notre absence, sous surveillance bien sûr de Timothée mon bras droit.
Derniers câlins et léchouilles des petits canins, bordel sont si petits encore, et il était temps de rejoindre le lieu aux dix cordes.
J’aurais pu prendre avec moi les chiots, j’admets ça me tentait bien. Cependant, deux petites boules de poils au milieu de fiers chefs de lance à discuter « stratégie », ça ne serait pas très sérieux. S’ils avaient été plus grands et donc massifs, là oui, ça en aurait imposé. Cependant dans leur état actuel, on avait plus envie de les papouiller que de se méfier d’eux…

Vêtu donc simplement mais avec qualité : braies, chemise ; je pénétrais à la suite d’Hope et Kate dans la dites tente. Salutations d’un signe de tête ainsi que de bonnes et fermes poignées de mains à tous et toutes et surtout à ceux que je pense reconnaitre comme étant les grands patrons.
Et faisant écho aux paroles d’Hope, je me présentais ; oui parce qu’elle n’a pas bien fait les choses.

    - Arioce Horn, enchanté.

Eh bien oui, le Horn c’est important.
Pas de têtes connues ou peut être si, juste une qui me disait quelque chose, surement déjà croisé à d’autres lieux ou en taverne. D’ailleurs elle même qui releva les paroles de mon épouse d'un ton ambigüe. Mmmh… oui, je crois bien l’avoir déjà croisé.

    - Votre visage ne m’est pas totalement inconnu. Il me semble que nous nous sommes déjà plusieurs fois croisés, cependant je ne saurais dire où exactement.

Et en plus de ça, j’avais mauvaise mémoire des prénoms, mémorisant plus facilement les faciès.
Et comme Hope était occupée à recracher la boisson occupant les verres sur la table – ce qui me fit grandement sourire –, je lui pris doucement la bouteille de la main et la posais sur la table avant de m’intéresser aux verres.

    - Du cognac, pour les amateurs de la boisson.

Et curieux, je pris un verre, le portant à mon nez pour renifler son contenu. Mmmh… une forte odeur anisé. Tien, un alcool qui ne m’était pas inconnu, ayant déjà eu affaire durant mes baroudages dans le Sud.

    - Quel est le nom de cette boisson ?

Pour peu que l’appellation soit partout la même…
Néanmoins, j’attendis avant de boire ; fallait bien trinquer.

    - Eh bien, quelle stratégie devons nous adopter ? On lève notre verre et on dit santé, on entre choque nos verres en disant santé ou avez vous une coutume de la région ?

Une affaire sérieuse...
_________________
Kate25
Sous la tente des chefs



Marcher, s'entraîner, marcher encore, ce sont les nouvelles habitudes de la Blonde. Surtout les entraînements qui rythmés ses journées, Arioce voulait quelle soit prête, elle fait tout pour. Quelques soirées en taverne permettaient de couper la monotonie des journées
Alors quand Hope leur parlaient d’une soirée, sous la tente des chefs. Elle avait tout de suite dit oui. La blonde ne voulait pas perdre cette occasion de rencontrer du monde surtout les chefs qui doivent s’occuper de toute la logistique, un travail monumental, mais aussi boire et manger.
Elle partait peut-être en croisade, mais ce n’est pas une raison pour arrêté de festoyer bien au contraire. La convivialité est essentielle.


Elle laissa Hope et Arioce finir leurs occupation avant d’y aller. Ayant donner les instructions à Simon qui devait rester avec ses soeurs, les surveiller. Elle lui en demander peut-être beaucoup, mais il veut des responsabilités, alors elle lui en donne.
Habillé simplement pour l’occasion, ses cheveux tombant en cascade dans son dos, préférant les laisser libres.
Elle prit le chemin de la tente, entrant après Hope et avant Arioce, elle regarda le visage des personnes déjà présente. Elle ne voyait aucun visage familier, respirant un grand coup, essayant ses mains sur ses braies, la Blonde se présenta une fois que ses amis avaient fini le faire.


Bonjour, je suis Kate, enchantée.

Elle les salua tous d’un signe de tête, un léger sourire aux lèvres, un peu timide, comme à son habitude, au début. Elle préféra rester en retrait, écoutant plutôt que parler.
Prenant place au côté de ses amis, à peine eu le temps de prendre un godet, que Hope recracha le contenue du sien. La Blonde ne pouvait retenir un ricanement. Elle sentit l’alcool, une odeur puissante, anisé, elle grimaça, préférant repousser le verre au lieu de goûter, voulant éviter une catastrophe, ne voulant pas se faire remarquer.
Prenant la bouteille de cognac, cela restait une valeur sûr. Remplissant un verre, souriant au dire d’Arioce. Pour elle, on trinque en disant santé puis on boit. Mais si il y avait une autre coutume autant l’apprendre. Elle était ici pour découvrir autre chose, vivre quelque chose de grand.
C’était son envie premier, c’est pour cela qu’elle est ici…
Runy
[Armée "Hic sunt dracones " dirigée par Perceval_aelis, sur les chemins]


Le moment que te donne le hasard vaut mieux que le moment que tu aurais choisi
Proverbe Chinois


Tout commence par des rencontres

C'était quand déjà ? A la sortie de l'hiver je crois. Mmmmeu ... je dirais Avril pour le mois.
Où ? Dans une taverne banale dans une ville banale
Quelle ville ? Mayenne il me semble. Oui ça me revient, Mayenne.
Pourquoi t 'en parles ? Quand j'ai poussé la porte de l'estaminet, je ne savais pas que ma vie allait changer. Et c'est important que je m'en souvienne quand je serais vieille. Pour Snor aussi.

Dans la pampa d'un pays qui n'est pas la France, Runy 18 printemps environ enroule une mèche de cheveu autour de son index, geste nonchalant, un regard gris bleuté qui caresse le vide. Enfin, c'est ce qu'on croit si on l'observe à ce moment précis . Mais non, elle fait un petit retour en arrière et tente de tout se remémorer depuis Mayenne.

Mais pourquoi ? Parce que je me fais bien chier pour l'instant tiens pardi ! Alors autant que mon temps soit bien occupé tu vois, entre deux cavalcades nocturnes.
Et donc t'as décidé de me raconter, à moi. Mais pourquoi moi ? Parce que c'est ta fonction, t'es censé recueillir les confessions des gens, intimes ou pas. Tu savais pas ?
Si bien sûr. Mais comment je m'appelle ? T'es … et bien, en vérité tout dépend des gens : un carnet de voyage, un recueil de vie, les deux … On te confie des choses, t'es important !

Dont acte. La Blanche s'attelle à l'écriture d'une belle tranche de sa vie. Une première. Ira-t-elle jusqu'au bout ?




La rencontre

Ce jour d'avril donc, je pousse la porte de la taverne et prends place. Dans la salle, une seule personne, un homme.
Présentation d'usage.
L'homme n'est pas un rustre, il s'exprime correctement, poli, bonnes manières. A première vue, un notable, au moins. Après quelques banalités, Gwenvael lui explique rapidement ce qu'il fait dans le coin.
« Rejoignez mon groupe ? »

Son groupe. Des gens qui se rendent en Italie, une croisade contre un oppresseur. Va y avoir de la baston, une guerre. Des gens à aider, à « délivrer » ?


Runy peste et positionne à nouveau le parchemin sur la surface la plus plate du tronc qui lui sert de table. Déjà un trou à cause du bois.
Le lieu n'est pas particulièrement propice à ce genre d'exercices, mais l'envie est là alors …

Elle se tourne et offre son dos au tronc, maintenant assise dans l'herbe. Elle mâchouille la plume qui a déjà connue de nombreux coups de dents, pensive.
Est-ce que ça s'est vraiment passé comme ça ? J'ai bien le droit à quelques erreurs d'interprétation ou de date ? De lieux ?
La pointe de la plume vient gratter le crâne et cette fois la Blanche ne se trompe pas de côté. Elle se souvient de la fois où c'est l'encre est venue colorer ses cheveux blancs et les moqueries bon enfant qui ont suivies.
Un sourire un peu entâché de tristesse lui barre le visage. Elle soupire en reprenant ses écritures. Une relecture rapide et elle se replonge dans son  jadis . Déjà deux mois.

la plume crisse à nouveau dans le silence sous les arbres mais le ciel s'assombrit rapidement, il est déjà tard, et après un rapide coup d'oeil autour, elle en conclut bien vite qu'elle n'aura pas le temps de terminer ce soir




Des gens à aider, à « délivrer » ? J'ai alors pris peu de temps pour arriver à la conclusion que je devais y aller. Quelque chose en moi s'agitait, tempêtait : je devais en être.
Faut dire que ma vie ces dernières années n'a été dirigée que de cette façon. Comme avec les Blanches, là c'est la couleur qui m'a guidée. Un passage à Clermont, une taverne « A la Dame Blanche » j'y avais vu aussitôt un signe du destin.
Un temps plus tard, et renseignements pris, je me présentais au château de Monvicq, en Auvergne et voilà comment je suis devenue membre de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Ecu vert.


Runy relève la tête et se frotte les yeux, malmenés par une lumière décadente. Il est temps de ranger et de rejoindre le camp

_________________
Gwenvael
[Armée "Hic sunt dracones " dirigée par Perceval_aelis, sur les chemins]



Campement du soir, espoir ou... Ce n'est pas araignée du soir, espoir ?
Nan, mais on s'en cogne en fait des dictons.

Des compagnons, des feux crépitant, le bruit des sabots des chevaux sur la terre, les hurlements lointains des loups, quelques vols de corbeaux qui disparaissent derrière une rangée d'arbre...
Toujours les charognards suivent les armées dans l'espoir de ripailler d'un gargantuesque festin, mais quand...

Et moi pendant ce temps-là ?! J'tournais là... Pardon, je préparais mon couchage du soir, pour un énième bivouac.

Un coup d’œil a chacun de mes proches compagnons, Fanny qui avait ce soir abusé de framboise a moins qu'elle n'ait abusé trop d'une autre gourmandise il y a quelques temps. Léger sourire amusé.
On s'en souviendra de la table de la cuisine du château de Komper.

Lily l'italienne, parfois glaciale comme l'hiver scandinave, parfois brulante comme un volcan de Sicile. Ma sœur d'armes, échange verbal entre nous deux d'un pacte, tel le serment d'un chevalier.

Et puis... L'amazone, la blanche, Runy.
Hasard d'une rencontre dans un coin perdu du domaine royal. Pourquoi il y a des coins pas perdu dans le domaine royal ? Hum... Bref ici n'est pas dissertation à ce sujet.
P'tain Mayenne, une taverne, cette jeune femme, une simple phrase prononcée pour voir dans ses yeux l'étincelle s'allumer. "Rejoignez mon groupe, nous partons en croisade".
Je me grattais la tête en la regardant faire quelques instants, elle semblait se battre avec quelques vélins.
Sourire amusé, puis en secouant la tête, je la laissais à ses affaires, prêtant l'attention à mon fidèle compagnon équidé.
Certains ont un confident humain, d'autres un journal, moi c'était mon canasson.
Ouais, faut être con pour parler à un cheval ! Je suis Breton remarque, ceci explique cela.


Gast...
Mon brave Kavalek, fidèle compagnon de toutes mes aventures, de toutes mes folies.
Qu'est-ce que l'on fout là ?


Mouvement de tête, hennissements, regards.
Bah ouais j'parle le cheval ! Et alors ? J'suis pas tous seul dans ma tête ? Ah ça ! C’est fort possible. Il n'empêche que j'arrive à avoir discussion et compréhension avec lui.


Tu as raison ! La cause est noble et juste, certainement plus que celle de se battre pour un caillou au milieu de la mer avec un monastère dessus.

Je secoue la tête de dépit, faut être con quand même pour ça, non ?
Euh... Ce sont des bretons ! Oui ben moi aussi hein ! Quoi ?! Aurais-je eu ce jour-là une lueur de lucidité ? Une once d'intelligence ?! Comme quoi, les miracles cela existe.


Bonne nuit Kavalek.

De repos nous avions tous besoin. Mes rêves cette nuit là ?
Mon esprit s'évadant a Brocéliande, sur quelques champs de batailles contre l’infidèle, dans les bras de quelques... Ola stop ! Dans ses bras, vous voulez me tuer avant la guerre où quoi !
Un bambin entre les bras, oh que c'est mignon... Gazou, gazou.
Sniff, sniff, p'tain il pue l'con, oh gast ! T'as chié mon salaud, ricanement.
Comme ton pére toi ! Tu bouffes, tu chies, un vrai canard.

Et puis... Et puis, plus rien, je sombre dans le néant des ténèbres du sommeil.

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Amedee.le.lion
Ici et là, Armée "Hic sunt dracones "


Depuis de longs mois les premiers croisés avaient quitté le pays d'Artois, pour établir leur avant-poste à l'abri des murailles d'une antique cité, en Istrie. Ils passèrent l'hiver à marcher, le printemps à travailler la terre des champs. Voici que l'été s'annonçait avec sa moisson. Et puisque les tyrans de Valachie n'avaient que trop semé le vent mauvais, on s'apprêtait à récolter la tempête.

L'appel à la croisade avait été motivé par de pieux arguments, comme de défendre la liberté de pèlerinage, et de mettre un terme aux exactions de l'Ordo Nero Equites dans les Balkans. Mais ni le Pape de Rome, ni le prétendu Saint Empereur, pas même le Roitelet de France, aucune de ces couronnes ne daigna prononcer le voeu de bénir ou de soutenir cette cause chevaleresque.

Peu à peu, cependant, on vit les bannières se mettre en branle par monts et par vaux. Car l'appel, bien que dédaigné des puissants, avait atteint l'oreille des braves. L'audacieuse expédition s'échafauderait donc d'en-bas, à la sueur des gens de biens, qu'ils soient grands ducs, hobereaux, artisans ou paysans. Ainsi curieuse armée sans patrie, s'allia bientôt aux peuples des Balkans.

L'organisation des troupes se mettait lentement en place, dans un contexte riche d'obstacles et autres imprévus. Amédée le Lion s'activait comme chacun, au four et au moulin, tantôt les genoux dans la boue et parfois les doigts dans la poussière des parchemins. Il observait ses compagnons de fortune et songea que l'humeur générale semblait se maintenir au beau fixe.

Artésiens, Occitans, Bretons, Lorrains, Helvètes, Ecossais, Provençaux et Savoyards ... unis pour le bien public. Utopie ? Mirage ?

Le moment approchait désormais, d'envoyer un signal fort aux détracteurs. Le moment de battre la charge.

Alors comme souvent avant l'orage le Marquis d'Arlon se tournait vers son confesseur, l'enturbanné.

" Hardie soit la milice des justes, car en cette guerre il n'y aura pas de quartiers. "

Mais qui trop combat le dragon, ne devient-il pas dragon lui-même ?
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Duflan
Commence tous à me plaire là ! Va faire mauvais


Il commençait en avoir marre le gros, on lui disait qu'on prenait la route et hop on partait le soir pour se retrouver au même endroit

Dites l'es point pour dire, mais oh me dis quelque chose cte Ville, té regardez là le même pont qu'on a prit mais dans l'autre sens l'es fou ça ?....
Oh pis là regardez zou d'on les peaux de saucissons....avait balancé les mêmes dans la ville où est parti.....Dis la Maudite si tu y connais point la route faut le dire....va nous foutre en l'air la soirée cochonnaille avec ces histoires


Oui, parce que lui il est toujours persuadé d'aller à la plus grosse fête au cochon de tout le royaume et raté ça c'est inconcevable ...

Bon ben moy va m'y assoir là et repondre à ce foutu courrier qué l'es reçu l'otre jour, l'es quoi ça ....une amoureuse...


La missive est étrange et le gros n'y comprend pas grand chose, mais quand une dame lui écrit, il répond toujours , on sait jamais...

Alors voyons zou voir ....oui...




De Manon de Calderon Date d'envoi Le 10 Juin 1468 à 17h03
Objet Yohanna a dit...

Soldat ! Ou presque. Ou bientôt.

Si tu reçois ce message, c'est que tu t'es égagé à venir casser la bouche, les bateaux, les armes et le sourire narquois de tous les membres de l'ONE, ces vilains pas beaux qui se prennent pour des costauds. Mais nous, on va leur montrer qui on est !


Alors voilà, je joints à ce courrier un formulaire interminable de tout ce que j'ai besoin de savoir sur toi. Si tu pouvais répondre avec le plus de précision possible, tu montrerais ta réelle volonté de voir les dents des ONE pendus à ton collier de corde.


Alors prends une plume, ou fais toi lire le doc si tu ne sais pas faire, et fournis les informations sans te tromper !


Citation:


Ton Nom ?! La base !
Duflan, mais là un surnom "mousdufroc"


Ton âge ?
Le bon age celui ou on t'emmerde point ! Mais ou les jolies dames y garde un bon œil !


T'es un gros costaud? T'as besoin qu'on te file de la barbaque ?
Surement, oh y mange ben ! Et l'aime le gras surtout, point de saloperie allégé ou avec des trucs verts ...

Tu manges beaucoup ?
Normalement ! trois quatre saucissons par jour, un gros jambon, de la saucisse, un bon pain et des oignons et de l'ail pour qu'oh y foute la paix !


T'es équipé ou t'es venu les mains dans les poches ? Si on doit fournir, y'aura un supplément de trois jours de vaisselle.
L'es ce qui faut où y faut, et pour la vaisselle, oh y fini toujours tout ce qu'oh me donne et lèche même ma gamelle comme ça là point besoin !


T'es du genre vétéran connaisseur ? T'as des compétences ? Des faits d'armes à raconter ? Maximum trois lignes par domaine, j'en ai rien à faire de savoir quelle paysanne t'as tronché après les combats armés contre la reine Laffa, clair ?
Surement, l'étais à la fameuse bataille du poitou, oh pont de Saintes contre les Anglois, oh l'a fait aucune perte avec mon bataillon, faut dire qu'on est resté dans les bois, ah vider les barriques, l'es point fou moy !
L'es de là qu'oh y tient mon surnom "Mousdufroc" c'est du patois anglois ça veux dire brave



Rentrons dans le détail !
T'as de quoi te nourrir ou en plus tu vas être un poids ?
On part pas en balade champêtre ! Alors j'veux tout savoir ! Si tu pèses lourd, si t'as de quoi manger, pour combien de temps, si t'as du bordel impossible sur toi ? Je veux TOUT savoir !
Oh pèse le bon poids et là tout ce qui faut où il faut, pour ma besace va point d'amuser à y regarder ce que j'ai, l'es à moy et suis point prés d'y laisser une belle y jeter œil dedans

Est-ce que tu te sens l'âme d'un soigneur ?
Oauis , oh sais soigner les baumes au cœur , l'es pas mon pareil, faut hésiter à venir me voir


Sinon, est-ce que tu peux au moins filer un coup de main ?
Non, le travail l'es pas pour moy, l'es essayé une fois et depuis on suis fatigué !

Encore sinon, et même si oui, est-ce que t'as envie de faire un peu de paysannerie ? T'installer dans un petit bled ? Avoir ton petit blé qui pousse ? Même au frais du Prince ?
Non, l'es juste envie de boire un coup et commence à fatiguer de la main à te répondre


Ou tu te sens plutôt grand noble ? Tu préfères un appartement à ta mesure ?
Je veux boire un coup c'est tout moy et allez à la fête du cochon !


Du coup, t'es plutôt riche ou pas ? Ou t'as besoin de vivre de la solde de l'armée ?
Dis ? Fait z'y voir ? et toa là des sous ?


Est-ce que t'es sujet à avoir des maladies ? Champignons dans les bottes ? nez qui coule ? Éternuement sur les copains sans prévenir ? Ou bien t'es du genre propret à te soigner avec ta petite bouillotte et ta tisane le soir pour que tout se passe bien ?

Moy oh me soigne à la gnôle et pour me laver l'es deux fois par an pour y garder ma peau propre !


Bon, et sinon, comme on est des gentils qui aiment pas gueuler les ordres à l'heure où le coq chante, à quel moment tu préfères qu'on vienne te sortir du lit pour te dire quoi faire ? Et est-ce que t'as prévu un voyage de noce bientôt ?

Moy l'aime point qu'oh me réveille, le matin, le midi dans la sieste et le soir quand oh picole voilà !


Une petite dernière :
Des réclamations ? Des revendications ?
Oauis, l'es quand qu'oh arrive parce que l'es point que ça à foutre moy ! l'es faim et l'es soif !


Il plia la missive et l'envoya aussitôt

Point possible de poser autant de question, oh deven n'importe quoi pour tenter de séduire les bons hommes, ah jt'e jure savent plus quoi inventer ces foutus bonnes femmes, bon allez un petit coup à boire et uen bonne sieste, m'a fatigué cte histoire
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Esposito
Esposito venait de recevoir le pigeon d'un gars têtu qui avait décidé de se mettre en mouvement tout seul avec sa bite et son couteau alors qu'il était à plusieurs semaines de la horde en partant d'un Comté proche de la Bretagne.
Le gars l'informait qu'il était arrivé en Italie les doigts dans le nez, pas trop loin de la horde.
Espo ne pu s’empêcher de lâcher un sifflement d'admiration en lisant le vélin, il lui fit une réponse fissa avec un sourire...

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Manon
[Quelque part à l'est]


Une lettre, une seule, avait su déverser en elle une haine si profonde qu'elle en devenait effrayante. Le déferlement d'une fureur sans aucune commune mesure. Une colère jamais ressentie.

On récolte ce que l'on sème. Et bien, Comtessa, tu as planté la plus pourrie des graines. Se dit-elle.

Car c'était un fait, elle avait aidé les plans à pousser en ses propres terres avant que les vents du Royaume lui soufflent à l'oreille ce qui serait certainement sa pire erreur. Mais c'était mal connaître la Calderon à qui il ne valait mieux pas tendre le bâton au risque de se voir rosser avec en retour.

Bien-sûr, elle avait confié son "soucis" du moment à ses homologues dont elle s'était surprise à sourire de leurs surprenants soutiens, confirmant sans le savoir les mots du borgne à leurs endroits. Il avait raison, bien plus qu'il ne devait l'imaginer, et elle lui était reconnaissante, bien plus qu'il ne pouvait se douter.

Dans l'attente d'une décision, elle se remit à la tâche. Secrétaire de la brunette de boucle d'or. Non vraiment, même si le surnom était fort bien choisi, elle ne pourrait jamais le faire sortir de sa bouche. Si la veille avait été occupée à tant d'envois de plis qu'elle regrettait presque de s'être proposée, aujourd'hui il était temps de réceptionner les retours de réponses. Et pour sûr qu'elle ne regrettait pas de s'être donnée autant de mal ! Quelle équipe !

Un sourire s'affichait souvent ou un rire jaillissait sans prévenir, tant et si bien qu'à la parfin, on pouvait l'entendre rire à gorge déployée, s'essuyant de temps à autres une larme d'hilarité.

De grands fadas absolument géniaux.

_________________
Perlimpentina
Alors qu'elle commandait encore les armées dauphinoises et qu'elle se tenait informée de ce qui se passait dans son pays et aux alentours en bon Capi qui se respecte, elle avait eu vent d'une Croisade;
en temps normal elle aurait simplement et presque involontairement sauté et esquivé le texte tellement ce qui parlait de religion et même de guerre de religions l'intéressait, mais là quelque chose l'avait interpelée, il était question de tailler un chemin en plus d'un costard dans des terres lointaines à coup d'épée dans le vif du sujet appelé "One".

Elle n'avait pas réfléchi longtemps avant de se porter volontaire et faire porter des lettres de recommandation pour se recommander elle-même, bah oui pourquoi passer par des intermédiaires quand on peut faire les choses soi-même? , et dans lesquelles on pouvait même y entrevoir couchées sur le parchemin une ou deux lettres de noblesse ci et là.
Elle n'avait pas non plus hésité lorsqu'elle avait fallu prendre la décision de les rejoindre, ces "peur de rien" et ces "va t-en guerre" remettant son capitanat pour épouser cette grande cause juste et bien plus noble que ceux qu'elle traitait à l'occase et sans vergogne de Noblions voire même parfois de "trous du cul".

Alors elle avait recruté des gens loin d'être cons, évité consciencieusement les autres et avait fini par mettre sur pied une mini expédition à laquelle on lui avait gracieusement complété le tout pour que ce tout soit un chiffre rond, elle qui préférait pourtant quand c'était carré et fuyait comme la peste les ronds de jambe.

Depuis elle se sentait enfin revivre, associée le temps de cette gigantesque quête qu'on pouvait sans honte comparer à celle du Graal , à tous ces braves issus de toutes les couches sociales , éloignés en tout point de tous ceux qui en tiennent une couche de tout autre chose.

Elle chevauchait sans peur et sans reproches vers cette destinée qui lui tendait les bras et plus localement vers la tente aux dix cordes, dite de commandement, de laquelle entraient et sortaient la crème des crèmes, les "huiles" comme on les appelait.

attachant sa monture à un arbre à défaut de le remettre à un palefrenier, elle poussait le grand morceau de toile cachant l'entrée pour aller se présenter..


Le bonjour à vous tous, ça me fait plaisir et grand bien de vous rejoindre enfin,
je suis Perlimpentina, tête de lance de celle qu'on surnomme "the magic team", mais appelez moi Perle !

_________________
Oie
Le soleil qui tapait sur sa tête et les millions de cliquetis de ses jambières qu'il avait entendus depuis qu'il s'était mis à marcher l'avait rendu sourd à son environnement. Une douleur lui déchira le crâne. Un gantelet venait de lui taper à la tête.


"Réveille toi le Volatile; tiens: voici un pigeon mort."

Et le type s'éloigna avec un rire gras lui laissant un pauvre macchabée plumé entre les mains. Détachant le message qu'il avait à la patte, il lut qu'il manquait une personne dans son groupe. Il regarda derrière la colonne et ne la vit effectivement pas. Depuis combien de temps était-elle...

"Mince, je suis complètement à l'ouest moi; à continuer dans cette direction je ne vais pas tarder à être retourné à Tolosa."

Se donnant des claques pour se réveiller, l'Oie poursuivit sa marche pour Théodule et son comité paysan.


"Tolosâaaaaaaaaaaaaa...."
_________________
Praseodyme
En route pour le Levant ...

Ainsy qu’il fut dict, il fut faict.

Praséodyme et Valentina s’équipèrent de pied en cap. Comme elles ne trouvèrent poinct de râteau à foin, elles se munirent chacune d’une épée, car ce n’estoient poinct des jouvencelles confinées en alcôves, mais de rudes cheminardes fort rompues aux joutes guerrières. Valentina avait revêtu une tunique blanche par dessus sa cotte, qu’elle avait ornée d’une grande croix de gueules.


Ah, je vois, le symbole de la Croisade ...

Nââân, c’est pour dire que je suis médicastre. Comme ça les blessés et les malades Sauron que je peux les aider. Pour les morts, faut voir.

Une croix rouge pour ça ? Bof, ça ne prendra jamais, ton truc.

Et elles se mirent en route sans plus tarder vers le Midi. Il fallait être à Montpellier le premier jour de May, au plus tard. En chemin, comme requis par l’Abbé, Praséodyme prêcha. En tout chemins en tous lieux, elle ne parlait que du Bon Dieu, et avec le sourire, Ma Sœur. Elle montait sur un tonneau, et elle lançait sa diatribe à tous vents, à pleine voix.



Ô fils du Très-Hauct, ou du Sans-Nom, c’est vous qui voyez ! Après vous être engraissé peinardement dans votre pays pendant des lustres et avoir aidé fidèlement l'Église à acquérir des droits exorbitants, vous allez pouvoir recevoir vostre récompense en appliquant vostre vaillance à une noble tâche. C'est une affaire qui concerne le Très-Hauct, voire même le Sans-Nom et qui vous regarde vous-mesmes, et qui s'est révélée tout récemment. Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays du Levant et qui déjà bien souvent ont réclamé vostre aide.

En effet, comme la plupart d'entre vous le savent déjà, une bande de trouducs venu d’on ne sait où, les ONE, ont envahi les Balkans. Ils s'étendent continuellement au détriment des terres des Aristotéliciens, après avoir vaincu ceux-ci à maintes reprises en leur faisant la guerre. Beaucoup sont tombés sous leurs coups ; beaucoup ont été réduits en esclavage. Ces ONE attaquent les pèlerins qui vont au camp du Khan pour y quérir des socs ; ils saccagent le royaume du Très-Hauct (ou du Sans-Nom, à vostre guise), et pour tout dire ils font gravement chier tout le monde.

Si vous demeuriez encore quelque temps sans rien faire, les fidèles du Très-Hauct (ou ceux du Sans-Nom) seraient encore plus largement victimes de cette invasion. Aussi je vous exhorte et je vous supplie – et ce n'est pas moi qui vous y exhorte, c'est le Seigneur (ou son Antithèse) lui-mesme – vous, les hérauts de Christos ou de Bélial, à persuader à tous, à quelque classe de la société que vous apparteniez, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, à vous rendre à temps au secours des aristotéliciens et des autres et de repousser ceste bande néfaste loin de nos territoires. Je le dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : Christos (ou Bélial, au choix) l'ordonne.

À tous ceux qui y partiront et qui mourront en route, que ce soit sur terre ou sur mer, ou qui perdront la vie en combattant les ONE, la rémission de leurs péchés sera accordée. Et je l'accorde à ceux qui participeront à ce voyage, en vertu de l'autorité que je tiens du Très-Hauct, qui me l’a accordée perso y’a pas plus tard que l’autre matin.

Quelle honte, si une horde aussi méprisée, aussi dégradée, esclave des démons, l'emportait sur la nation qui s'adonne au culte du Très-Hauct (voire en cachette à celui du Sans-Nom) et qui s'honore du nom d’aristotélicienne ! Quels reproches le Seigneur Lui-même vous adresserait si vous ne trouviez pas d'hommes qui soient dignes, comme vous, du nom d’aristotéliciens !

Allez donc au combat contre les ONE – un combat qui vaut d'être engagé et qui mérite de s'achever en victoire –, ceux-là qui jusqu'ici s'adonnaient à des guerres privées et abusives, au grand dam des fidèles ! Qu'ils soient désormais des chevaliers de Christos ou de Bélial, ceux-là qui n'étaient que des brigands ! Qu'ils luttent maintenant, à bon droit, contre les barbares, ceux-là qui se battaient contre leurs frères et leurs parents !

Ce sont les récompenses éternelles qu'ils vont gagner, ceux qui se faisaient mercenaires pour quelques misérables sous. Ils travailleront pour un double honneur, ceux-là qui se fatiguaient au détriment de leur corps et de leur âme. Ils étaient ici tristes et pauvres ; ils seront là-bas joyeux et riches. Ici, ils étaient les ennemis du Seigneur ; là-bas, ils seront ses amis ! Poil au salami.


Mais partout, comme l’Homme n’est qu’égoïsme et qu'il ne se bouge le cul que lorsqu’il est trop tard, elle ne récoltait que quolibets, œufs pourris et légumes avariés, ce qui agrémentait toujours un peu la soupe du soir. Tant et si bien qu’à force de marcher, à la fin elles parvinrent à Montpellier à la veille de May. Elles allèrent tout droit à l’auberge du Japonais Flingant (Norbert Unepoiretébeurré, propriétaire), et s’y mirent en queste du Maure.

Un Maure, icelieu ? Nân, pas de Maure ! C’est interdit aux Maures, aux chiens et aux Bretons. Z’estes poinct bretonne, j’espère ?

Nân, mais pas loin, mayesnoise. Les confins, pour ainsi dire.

Cons ou fins, les mayesnois ça va. Tout juste, mais ça va.

Les deux femmes risquèrent une œillade alentour. Valentina donna un coup de coude à Praséodyme, et lui désigna un homme revêtu d’une houppelande sombre dont la capuche recouvrait entièrement le visage, et qui fumait une pipe à long tuyau, tout en se donnant un mal de chien pour essayer de ressembler à un honneste et inofensif commerçant. Elles allèrent vers luy tout de go.

Maure Esposito, I presume ?

Et c’est ainsy qu’elles entrèrent en Croisade. Le Maure leur expliqua la situation, tout en leur en disant le moins possible, car les espions de ONE estoient partout, et moins elles en sauraient, moins elles pourraient en révéler sous la torture. L’essentiel, c’estoit la rapidité : il leur fallait être dans les Balkans le plus tôt possible, car la Menace grandissait à l’Est.

Trois bonnes semaines plus tard, ils se mirent en route. Leur itinéraire avait été soigneusement étudié par le Maure, à fins d’égarer les soupçons et de détourner d’eux l’attention permanente du Grand Œil des ONE.




Au bout de trois semaines de plus, après avoir parcouru facilement trente lieues à vol d'oiseau, ils firent halte et installèrent un camp retranché un peu à l’ouest de Venise. Ils attendirent là quatre jours. Au matin du cinquième jour, ONE n’avait toujours pas attaqué.

Quelle bande de dégonflés ! fit le Maure en crachant par terre.
_________________
Hope
[Quelque part... dans la cambrousse de l'Est]


A l'instar de la Comtessa Manon, elle a droit, elle aussi, à une lettre, une seule, dont le contenu parvient à la faire sortir de ses gonds.
Le souffle coupé, elle la relit plusieurs fois.

Non, mais quel toupet celui-là !

Un gars de sa lance, qui plus est...
Enfin de sa lance... disons plutôt qu'elle a récupéré bien malgré elle, car le Messire, tête en l'air ou fourrée ailleurs - de cela elle s'en fiche - a loupé un départ.
Bah oui, quand on est désigné lance-balai, on ramasse toutes les impuretés.

Ouuuuh, le sale type !

Elle fulmine, le souffle d'une colère noire sort par ses narines dilatées, les prunelles chlorophylliennes, à la mutation quasi alchimique passent de l'acier pour terminer en pointes d'obsidienne, meurtrières.
Les doigts fins se crispent comme des serres de chaque côté du vélin, elle imagine le cou, du guignol qui se veut des allures de dandy chic.

Bordel !
Avant même d'entamer le conflit avec les ONE, c'est un des siens qu'elle a envie de massacrer.
Ca commence fort...

Réponse cinglante en retour, laisser les mots glisser d'une plume rageuse, au point d'y laisser quelques accrocs.



Citation:
À XXX Date d'envoi Le 12 Juin 1468 à 12h02
Objet Re: Re: TrajetExpire le 28 Juin 2020Bonjour,

N'ayant moi-même pas reçu ce questionnaire, il m'aurait été difficile de le faire parvenir à qui que ce soit.
Quant aux consignes, si pas de contre ordre, il me semble évident qu'il faut suivre chaque soir.

Et je ne suis pas votre larbin.
Donc vous employez un autre ton.
Si intégrer cette lance est un problème pour vous, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Hope



Un seul, parmi la horde, est autorisé à lui faire des reproches, à la remettre sur le droit chemin, à la recadrer quand elle va trop loin.
Pourquoi ?
Parce que Lui le fait avec beaucoup d'élégance.

Et ce n'est pas son époux d'amour.

Alors l'Autre-là... peut bien allez se faire voir !

_________________

Fathia_
Les consignes étaient claires "tu descends du bateau et tu rejoins Aryanna". C'était simple.
On ne sait comment, Fathia fut incapable de descendre du navire, que le capitaine repartait déjà. Après avoir tapé un scandale incompréhensible à l'italien, il décida donc de l'ejecter manu militari, et malgré le manque de sable fin et d'un matelas pour amortir sa chute, il se débarrassa de la gamine.

Ahiiiiiiii !

L'égyptienne se retrouva à faire un vol plané et après un PLOOUF de toute beauté, put rejoindre la berge, non sans récupérer son sac de voyage qui flottait mollement. Par chance, aucune fiole ne fut cassée.

MAIS Ci PAS DES MANIERES !

S'ensuivit une bordée d'injures en arabe, avant qu'elle ne constate le désastre de ses vêtements trempés et de ses cheveux décoiffés. Et Ari ?

Arii ?
Ti ou ?


Pas d'Aryanna à l'horizon. En plus, elle se faisait abandonner dans un endroit désert et loin de tout, ou les gens ne parlaient ni français, ni arabe.

Han ! Li partie sans m'attendre !

Deux chemins s'offraient à elle.
Elle en prit donc un au hasard.
Normal.

_________________
Vickie
La tente des dix cordes... (Eh oui... Le banquet n'a toujours pas commencé... )

Elle en a fait le tour avec les yeux, reconnaissant certains, croisés autour d'un feu ou derrière un comptoir au gré de leurs pérégrinations communes.

Phil l'amuse, elle l'écoute échanger avec Esposito qu'elle a rencontré à plusieurs reprises à Montpellier. Elle ne peut pas s'empêcher de sourire, de froncer les sourcils quand sa mère prend la parole, voyant son air de dégoût à la vue des lapins, puis écoute d'une oreille distraite les présentations des nouveaux entrants.

Du jaune, un truc qu'elle apprécie bien dilué dans l'eau fraîche mais là c'est un véritable concentré qu'elle a du mal à avaler. Une seule gorgée a suffi à raviver la brûlure laissée par la gnôle. Qu'est ce qu'elle va bien pouvoir faire de son verre... Elle le met dans les mains de Phil, il le boira et tant pis s'il lit dans ses pensées.

Elle regarde ses beaux lapins et se dit que les collets qu'elle a posés vont bientôt en offrir de nouveaux. C'est fou ce que la nature est généreuse quand on sait s'y prendre.
Il faudrait les dépiauter et les faire cuire rapidement... Elle trépigne un peu, dansant d'un pied sur l'autre en se demandant encore quand aurait lieu ce fichu banquet.
Bien sûr il y a plus urgent à organiser, mais quand même, il faudrait prendre les choses en main.
Cam a déguerpi sans demander son reste, elle va en faire autant mais non sans ses lapins...
Elle s'adresse à Camille :


Excusez... je vais m'occuper de cela... Pis faudrait pas que les vilains poux sautent sur votre jolie tête.

Elle sourit, se faufile, ramasse les bestioles qui gisent l’œil brillant et fixe. Pauv' bêtes... N'empêche, ça va faire une bien jolie couverture.
En passant devant Phil elle lui fait une petite bise quand dehors... dans le bosquet tout près de là, un bruit qu'elle est peut être la seule à entendre...


CLAAACK !

Ah justement...! Quelqu'un pour allumer le feu ?

Et sans attendre de réponse, elle sort.
Cebleu
[ Quelques jours plus tôt... ]


C'était la dernière nuitée à l'auberge.
La brune était déjà bien là, avec sa gibbeuse en lampion...

Après avoir sifflé quelques godets au rez-de-chaussée, Cebleu monte en sa carrée et, comme à l'accoutumé, allume sa chandelle portative, qui la suit depuis Castres.
Mains jointes, les quinquets rivés au plafond, elle entreprend la conversation :



Senhèr,

J'espère que je ne vos dérange point au biau mi-temps d'une partie d'échec avecque... vos-savez-qui !
Mais bon, de tote façon, je ne vons point bavasser des lustres...car, comme vos le savez sans doute, nos décanillons à l'aube.
Aaaaahhlala ! Moi qui d'ordinaire, n'apprécie guère les armées, me voilà à bon port !
Pourtant...je dois bene vos avouer que les gens d'armes que je rencontre icelieu...sont admirables !
Non seulement per leur prestance et leur vaillance, mais itou per este sorte de petiot quelque chose qui les distinguent...
Le fait qu'ils soient d'une dévotion sans pareille à l'égard des plus humbles...mesme au péril de leur vie !
C'est là, je crois, ce que l'on nomme ..."la Chevalerie" !
Et c'est tot emprunte de fierté que je m'en vons bientôt cheminer à leur côté.
Oncques je ne saurons assez les gratifier de tots leurs enseignements et je n'ons de cesse de m'émerveiller devant leur grande efficacité !
Ah ça ! Assurément, ceux-là, nobles de cape et d'épée por la plupart, ne sont point là à se torner les pouces !...
Mais bon...vos voyez bene, Senhèr, de quoi que je vos cause, adonc...inutile d'en dire davantage...

Per contre, si vos pouviez faire en sorte que mes compagnons de route ne m'en veuillent point trop, rapport à ce que je désormais la charge de transmettre des ordres...
"Fais point ça comme ci ! Fais ci comme ça ! Et vas-y !...Et patatiii ! Et Patataaaarte !..."
Je vos prie por qu'ils ne se lassent point trop...
Mercé, Senhèr, d'y veiller !


Cebleu se signa, par trois fois, pour être bien sûre, puis sortit de son sac de grosse toile, un parchemin, roulé très serré et son nécessaire à écrire.
Elle relu les dernières phrases :





-Retiens d’abord les cinq coups :
Le premier se nomme le coup furieux.
Le deuxième, le coup tordu.
Le troisième, le coup transversal.
Le quatrième, le coup lorgnant.
Le cinquième, le coup frontal.

-Maintenant, retiens les pièces suivantes :
La première, ce sont les quatre gardes.
La seconde, les quatre parades.
La troisième, la poursuite.
La quatrième, le débordement.
La cinquième, l’éloignement.
La sixième, le changement de côté.
La septième, la rétraction.
La huitième, la traversée.
La neuvième, l’entaille.
La dixième, la poursuite des mains.
La onzième, ce sont les suspensions.
La douzième, ce sont les rotations.

-Retiens maintenant que le terme "mouvement perpétuel" s’applique au début, au milieu et à la fin de tout combat.

-Lorsqu’un homme t’attaque avec un coup haut, tu dois lui donner un coup furieux afin de lancer ta pointe avec force vers lui.

-S’il se défend, sois fort et ferme avec ton arme, tourne et estoque vite et bien.

-S’il se défend de cet estoc, alors envoie ton arme vers le bas et frappe ses jambes, là où tu peux l’atteindre.

-S’il remarque l’estoc et le pare avec force, alors retire violemment ton épée en glissant, le long de sa lame, vers le haut jusqu’à quitter son épée, puis frappe de l’autre côté à nouveau contre la lame de son épée et vers sa tête.
Cela s’appelle détacher par le haut.

-Lorsque tu le frappes furieusement, qu’il maintient l’épée ferme contre la tienne et que tu ne souhaites pas détacher, alors reste également ferme, lève tes bras sur ta droite et tourne ton faux-tranchant contre son épée pour estoquer le haut de son visage.

-« ... Comme Aristote le dit dans le livre “Peryarmenias” les opposés se distinguent mieux quand ils sont placés l’un à côté de l’autre :
faiblesse contre force, fermeté contre tendresse et ainsi de suite... »

- Il y a quatre sortes de suspensions :
le bœuf en haut de chaque côté, ce sont les deux suspensions supérieures, et la charrue en bas de chaque côté, ce sont les deux suspensions inférieures.

---} Le bœuf. Tiens-toi ainsi : place ton pied gauche en avant et tiens ton épée sur ta droite, devant ta tête en laissant pendre la pointe vers le visage.

---} La charrue. Tiens-toi ainsi : place ton pied gauche en avant et tiens ton épée avec les mains croisées sur ta droite, au-dessus de ton genou, afin que ta pointe se place contre le visage.

---} Le fou. Tiens-toi ainsi : place ton pied droit en avant et tiens ton épée avec les bras tendus devant toi, avec la pointe dirigée vers le sol.

---} Le jour. Tiens-toi ainsi : place ton pied gauche en avant et tiens ton épée sur ton épaule droite. Ou bien tiens-la avec les bras tendus au-dessus de ta tête.

-Souviens-toi de ceci :
tu as compris avant ce que sont les quatre gardes.
Maintenant tu dois aussi connaître les quatre parades qui neutralisent ces quatre gardes.
De plus, il n’y a pas de parades pour cela puisque ce sont justement quatre attaques
qui les neutralisent.

-Souviens-toi de ceci :
le premier coup est le coup tordu ; il brise la garde que l’on nomme le bœuf.

-Souviens-toi de ceci :
le deuxième coup est le coup trans-versal ; celui-ci brise la garde du jour.

-Souviens-toi de ceci :
le troisième coup est le coup lorgnant ; celui-ci brise cette garde que l’on nomme la charrue.

-Souviens-toi de ceci :
le quatrième coup est le frontal ; celui-ci brise la garde du fou.

-Retiens également qu’il n’y a que deux coups desquels tous les autres procèdent.
Par conséquent on peut les qualifier de coups universels, d’origine de tous les autres coups.
Ce sont le coup donné en haut et le coup donné en bas, de chaque côté.

exemple :



Cebleu soupira : elle en avait plein la caboche...

Bon et adonc...au jorn d'hui...




- Une bataille, c'est goret, mais point cochon.

- Quand un soldat fait de son mieux au combat, on peut dire de lui qu'il est brave, mais l'on peut dire itou, qu'il est couillu.



La charpentière secoua le parchemin pour qu'il sèche, rangea ses affaires, souffla la flammette, puis se laissa choir sur le grabaton.

Et de ronfler... bravement.

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