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[RP] Vadrouille, Sueur et Pipe.

Elvyna
Chapitre XXVII - Episode 8

    Fragment de vie – Banquet à Ossaranh – Soirée du Vendredi 3 Mai.


    Elle ne s'attendait pas à être accueille de la sorte par Arioce. Mais elle ne chercha pas à fuir, loin de là. C'était tellement rare de se sentir bien dans les bras de quelqu'un, la sécurité, se sentir aimer pour ce qu'elle était et de façon sincère. A son regret, il s'éloigna, mais son sourire la fît mettre de bonne humeur. Tant mieux, pour un banquet, elle devait l'être, c'était une soirée pour s'amuser.

    Puis Hope arriva également, et un sourire en coin s'afficha en remarquant Arioce faire son paon. Elle avait accepté leur relation, après tout, elle les aimait tous les deux, à sa façon pour chacun, et elle les voulait heureux. Alors qu'importe après tout. Une coupe vint interrompre ses pensées quand elle referma les doigts dessus. Bonne idée, elle en huma le contenu puis jeta un regard sur la nourriture. Cela lui semblait une éternité qu'elle n'avait plus manger un bon repas, quand elle mangeait. Souvent, la boisson et la fumette suffisait pour remplir son ventre et l'empêcher de gargouiller.

    Posant un regard sur son vassal quand celui ci semblait vouloir prendre la parole. Surtout pour dire des choses ordinaires lors d'un banquet. Elle sentit ses joues picoter sous la chaleur quand il osa énoncer son prédicat. Elle détestait se faire afficher ainsi n'importe quand. Il y avait des moments pour cela, pas pour un banquet de famille... Elle plissa les yeux avant d'assassiner du regard l'Horn. Mais comment ne pas s'adoucir ensuite et d'étirer un sourire quand il évoqua leur relation particulière.

    Enfin, le centre de l'attention fût porter ailleurs, sa cousine Hope. Il est vrai que au travers de sa robe, un corps beaucoup plus musclé pouvait être aperçu. Elle avait beaucoup travaillé et elle était fière de sa cousine. Surtout si elle avait réussi à faire tomber l'ours! Quelle bonne nouvelle! Elle rit et leva son vers en direction de Hope pour la féliciter. Elle suivit l'offre du présent, de loin, l'arme semblait d'un bel ouvrage, de toute façon, elle n'attendait pas moins que cela de la part du Maître d'armes. Elle trinqua à son tour et bût enfin une bonne gorgée du liquide. Puis à l'invitation du barbu, elle s'installa donc à sa droite. Elle apprécia cette place qui signifiait tout pour elle.

    Tout en grignotant les différentes saveurs, elle parlait avec la mère de Arioce, lui posant divers questions sur son enfance et connaître toutes les bêtises qu'il avait pu faire. La soirée passait rapidement, elle s'amusait à écouter toutes les péripéties et a imaginer Arioce en mini Horn. Il ferait moins le malin quand elle pourra glisser une ou deux anecdotes pour le faire taire. Toutes autres pensées furent mises en latence pour le moment ce qui permit de la rendre beaucoup plus joyeuses que ce dernier mois. Et cela lui faisait un bien fou.

    Intriguée et curieuse, elle observa le vieil ours découper le pauvre cochon. Elle ne connaissait pas le métier du père de Arioce, mais si il avait été un mercenaire comme lui, elle aimerait pas être son ennemi vu son énergie à manier le couteau sans effort et avec une dextérité redoutable. La viande était délicieuse, elle se régalait et se dit que après ce repas, elle ne pourrait plus manger pendant un mois entier.

    Un mouvement la fît tourner la tête pour voir Hope se lever. Elle fronça le nez et se demanda ce qu'il se passait. Ils s'étaient déjà disputés? Mais sa cousine semblait se rendre vers les musiciens, puis elle l'invita à la rejoindre. Quoi danser? Surement pas. Mais finit par éclater de rire quand elle invita le père de Arioce pour être son cavalier. Et bien, il y avait que des surprises durant cette soirée. Mais elle gardera bien son séant collé sur sa chaise.

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Arioce
Chapitre XXXIII - Episode 2


    Fragment de vie - Auberge d'Alençon - Petites heures du matin du 11 juin.

Allongé dans mon lit, Morphée semblait me jouer des tours. Insomniaque ? Non pas du tout, au contraire, bon dormeur. Mais il arrive, parfois, que l’on se réveille au beau milieu de la nuit, sans réel raison apparente que le corps qui décide de s’éveiller. Peut-être une phase entre deux rêves ? Faut-il encore que je m’en souvienne et ce n’était pas le cas. C’est même bien rare. Et pourtant, m’a-t-on dit, le monde des rêves est merveilleux. Là où tout est possible. Où cohérence et incohérence coexistent, réel et chimère. Non, rien… Je laisse cela à ceux et celles qui ont le bonheur de le vivre.
Point de rêve nocturne, certes. Mais à quoi bon, lorsque l’esprit est empli de rêverie bien concrète ?
Plusieurs semaines de bonheur depuis qu’elle était à mes côtés. Et puisque je ne trouvais sommeil, alors mon temps sera mis à profit pour penser à elle et aux jours passés avec. Doux souvenirs, doux moments, apogée lors de la traversée.
Et bordel quelle femme ! Elle qui réussit à me faire aimer de nouveau, et ça, moi-même je n’y croyais pas. Je n’aime pas beaucoup m’étaler sur ce sujet, je ne le ferais d’ailleurs pas. Il n’en reste que je suis loin de l’homme que j’ai pu être il y a de ça plusieurs années en arrière. Une bonne chose ? Des bons et des mauvais côtés. Néanmoins, il y a bien une chose dont je suis reconnaissant, c’est d’aimer. Un vrai amour, fort, puissant, réel.

Mmmh… Ça aurait pu être aussi l’occasion pour moi de penser au poème. Cependant, lui et moi on n’était pas vraiment des copains et il avait une fâcheuse tendance à m’échauffer. Je comptais bien pouvoir me rendormir, alors ça sera pour une prochaine fois. Je n’avançais pas et ça m’agaçais. Il allait certainement falloir que je demande un peu d’aide. Que j’apprenne auprès de ceux et celles qui savent manier les mots et les sons. Moui.
Je m’étirais et baillais, puis fermais les yeux alors que, dehors, le ciel grondait terriblement. Un bel orage de fin de printemps. La pluie battante, le bruit furieux des éclairs éclatants dans la noirceur de la nuit. De quoi retrouver le sommeil…



    - … Papa ?...


Une voix dans les abysses…
Un léger grognement s’extirpa de mes poumons, annonçant l’éveil de l’Ours. Une voix. Petite, faible, enfantine. J’ouvris les yeux et tournais la tête dans la direction de celle-ci et découvrais une ombre, qui se tenait là, à coté de mon lit, devant la table de chevet. L’esprit embrumé, les connexions se firent lente, mais la conclusion ne tarda pas. Ulrich.
Le cerveau se mit alors à travailler, les mécanismes grinçant et s’activant à l’analyse de la situation. Il était seul, ne semblait pas en panique, pas pressé. Pas de danger. Mon corps se détendit. Toujours une inquiétude que la sécurité de mes enfants. Je me redressais quelque peu, buste contre la tête de lit, les yeux posés sur le petit bonhomme.

    - Ulrich...

Voix soupirante, encore en emprise avec la torpeur. Alors un second élément se fit remarqué par mes pupilles qui s’habituèrent rapidement à l’obscurité de la pièce. Mais plus que la vue, l’odorat reconnu de quoi il s’agissait. Un plateau contenant de la nourriture. Était-ce déjà le matin, l’heure du premier repas ? Non, il faisait encore trop sombre.

    - Qui a-t-il mon fils ?

L’orage faisant encore rage dehors. Je n’avais certainement pas du dormir bien longtemps.
Alors, quelle raison avait poussé l’Ourson à me réveiller, me portant un plateau ?
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Elvyna
Fragment de Vie – Vendôme, Samedi 14 Juin. Bordel, vous en faîtes du bruit!


    Vendôme, elle ne connaissait pas trop la Touraine, ses pieds avaient dû fouler ce territoire que peu de fois. Surement au moment de la guerre contre la France et puis évidement pour répondre aux invitations de sa défunte cousine Catherine. Elle lui manquait terriblement, la nouvelle l'avait anéantie. Elvyna tenait énormément à sa famille et la perte d'un membre était douloureux. Mais cela faisait quelques mois maintenant, et elle eut une pensée pour son époux et ses enfants. Peut-être étaient-ils dans ce duché quelque part, ou bien en voyage loin pour fuir les souvenirs.

    Ce jour, c'était des retrouvailles avec une autre cousine, côté Riddermark cette fois. Hope avait dû faire un détour avec le bateau pour trouver un endroit où accoster. Fichu rafiot, elle aurait pu le faire couler et ainsi, elle aurait continué le chemin avec eux. Mais elle tenait à cette boite en bois qui flotte. Quoiqu'il en soit, Elvyna semblait être beaucoup moins démonstrative et beaucoup plus patiente que l'Ours qui n'était pourtant pas en cage mais se comportait comme tel à ne pas arriver à rester en place. Aah l'amour, elle ne se rappelait plus qu'il pouvait être impossible à vivre quand il avait ce sentiment. Elvyna aurait bien eu envie de l'attacher à mainte reprises pour le retenir de gigoter lors de son impatience.
    Puis enfin, la brune cousine arriva. Arioce semblait être aux anges et elle allait être tranquille un long moment. Ce qui lui permit de se concentrer sur un courrier à écrire comme à son habitude.

    Quelques heures plus tard, la Princesse rejoint sa chambre. Il n'était pas si tard, mais elle était fatiguée. De plus, les deux autres avaient disparu et il était hors de question qu'elle traine avec les enfants. Elle lirait un peu dans son lit. C'était un bon programme! Une fois à l'intérieur, elle se laissa passer sa chemise de nuit, congédia son personnel et plongea dans son lit. A la lumière de la chandelle tremblotante, elle commença à lire son histoire.

    Puis des bruits de pas devant sa porte se firent entendre, des chuchotements, des ricanements, une porte qui s'ouvre puis se ferme en un claquement léger. Ses yeux s'étaient arrêtés sur un mot, elle secoua ensuite la tête sur la déconcentration et reprit la ligne. Mais des bruits étouffés la fît soupirer, elle avait encore perdu sa ligne. Elle leva les yeux en l'air. Pourquoi n'étaient-ils pas tous les deux dans leurs propres chambres... Elle soupira, fronçant les yeux et reprit à nouveau sa lecture. Le silence enfin, elle sourit et partit dans son histoire. Mais.. par pour longtemps quand des bruits dérangeants passèrent au travers de la paroi du mur qui séparaient les deux chambres. Non non non! Ils n'allaient pas oser, là maintenant! Mais les gémissements de plus en plus passionnés lui confirma.


    - Graaaaah!

    Elle prit son oreiller et l'écrasa sur son visage pour ne plus rien entendre. Mais cela ne changeait rien du tout, c'était de véritables cris et grognements d'ours qui résonnèrent. Elle se redresse et tape contre le mur avec toute la force d'agacement qu'elle peut. Non mais cela n'allait pas durer toute la nuit quand même, ils étaient insupportables. Mais vu le vacarme qu'ils faisaient, ils ne l'entendirent surement pas. Voilà, ils avaient fini par l'agacer fortement. Elle se leva de son lit, elle n'en pouvait plus, elle devait faire quelque chose pour arrêter tout cela. Elle devait dormir, elle était épuisée. Alors, les grands moyens étaient de mise!
    Elle ouvrit la porte de sa chambre, et appela un serviteur pour lui demander d'apporter quelque chose de toute urgence, elle dût parler un peu fort pour qu'il entende, et elle remarqua bien son sourire en coin. Elle lui claqua la porte au nez en attendant et fît les cents pas dans la chambre en râlant. Enfin, un coup à la porte, elle pouvait mettre son plan en action. Elle récupéra le seau qu'il lui tendait, et se planta devant la porte de la chambre voisine. Et sans frapper car ils entendraient même pas, elle ouvrit la porte en grand, entra d'un pas sur et leur lança l'eau froide sur le couple en plein ébat.


    - C'EST FINI OUI!

    Elle cligna ensuite des yeux, se trouvant bête, tourna le dos à la vu et se dit qu'elle en ferait encore des cauchemars des années plus tard, puis sortie à la hâte en abandonnant le seau sur le sol.

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Arioce
Chapitre XXXIV - Episode 2


    Fragment de Vie – Vendôme, Samedi 14 Juin.

Quand l’heure des retrouvailles sonne, c’est l’explosion de sensation.
Impossible de rester calme. Impossible de se contenir ou même d’être raisonnable. Raisonnable, voilà bien un mot que j’apprécie énormément utiliser. Savoir faire appel à sa raison et ne pas aller au-delà. Dans certain cas, ça ne demande pas beaucoup d’effort, par contre, dans d’autres, c’est une autre histoire.
Raisonnable. Etre raisonnable, vouloir être raisonnable. C’est un peu le mot magique lorsque la situation est sur le point de basculer. C’est le mot qui impose une pause, pour réfléchir à ce qui va suivre. Veut-on réellement continuer ? Ou alors, est ce qu’il ne vaudrait pas mieux s’arrêter maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Raisonnable.
Je l’ai été avec elle, je ne le suis plus. Place au irraisonnable.

Étreintes, baisers, paroles échangées. On en oublie le lieu, la boisson. Il est temps d’être irraisonnable. Je lui attrapais la main et la conduisais vers ma demeure. Lui ferais-je visiter ? Oui, assurément. Cependant, ce n’était vraiment pas ma priorité. Les esprits s’échauffent, le désir bouillonne. La porte de ma chambre se referma derrière nous, alors que je la dévorais des yeux. Quelqu’un dans la maison ? Normalement non. Les enfants profitaient du jardin et Elvyna était… je ne savais, mais qu’importe ! Elle devait trainer quelque part, peut-être dans le bureau ou était-elle aller prendre l’air pour répondre à ses nombreux courriers.
Arrivé en ma demeure, nous tombâmes sur la suzeraine. Pas le temps de la saluer, l’amour n’attend pas, comme on dit.

Nous étions donc seuls – ou presque… Seuls face à nos envies, nos émois, nos plaisirs.
Cette chambre fut le nid qui accueillit nos ardentes retrouvailles. Et si la fin d’après-midi et début de soirée furent consacrés à de plus chastes activités : visite, jeux au soleil, soupé en famille ; la nuit fut des plus agitées, sous ferveur et extase.
Soudain, bruit de porte et douche froide. Hébétement. Bordel mais… Stoppé net en pleine action, je me retournais vivement vers la porte. Elvyna… ?!

    - Bordel ! Mais !

Une bonne partie de l’eau avait atterri par terre entre elle et le lit, mais le reste… c’était sur bibi.
Regard plein d’étonnement vers Hope alors que l’autre prenait la fuite. Ni une, ni deux, je me redressais d’un bond, attrapais mes braies et gueulais en direction de la porte.

    - ELVYNA !

Je sautais dedans et sortis l’attraper, histoire de la secouer un peu et lui mettre une bonne claque façon Ours. Bordel ! La nuit commençait si bien !
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Ulrich.horn
    Fragment de vie - Auberge d'Alençon - Petites heures du matin du 11 juin.





Les quelques instants suivant la voix enfantine brisée le presque silence paru une vrai éternité à la conscience d'Ulrich. Avait-il suffisamment parlé fort pour que le timbre de sa voix réussis à extirper l'ours de son hibernation ? S'il avait réussi, allait-il alors se faire gronder ? Peut-être bien, peut-être que non aussi. Un éternité de questionnements, de scénarios des plus au moins probables qui angoissaient l'enfant. Il réussissait à calmer cette angoisse en roulant entre ses petits doigts le bas de sa chemise de nuit, un peu collé contre son corps maigrichon. La chaleur de la cuisine, il en va de certes. Lorsque quelques bruissements de draps viennent se faire entendre dans la tanière, l'angoisse se décuplait. Le moment tant appréhender était arrivé. Les iris distinguent vaguement une silhouette se relever, puis de lui faire fasse. Le petit se tenait bien droit, prêt à toute éventualité. Qu'est-ce qu'il faisait là ? C'était en effet une question fort légitime. Allait-il annoncer à son père qu'il craignait par-dessus tout le ciel mécontent, qui grognait de toute ses forces ? Certainement pas. Ulrich ne voulait pas être comme une fille. C'était bien connu, selon sa logique infaillible d'enfant, que les filles avaient peur de tout. Et lui, Ulrich, il avait ce petit quelque chose dans ses braies qui définissaient bien qu'il n'était pas du sexe féminin. Il ne pouvait, alors, pas craindre l’effroyable foudre.

    -Je voulais te faire plaisir en préparant un petit déjeuner comme tu les aimes...


À s'entendre, Ulrich s'avait que c'était une excellente réponse que celle-ci. Aucune question viendrait du paternel et il pourrait alors refouler son horreur des orages et le combattre par lui-même. Avant même qu'Arioce lui accorde l'autorisation de monter au lit, voilà que le fils attrape l'assiette, la dépose en moins de deux près de son père. Il escalade la couche pour s'y asseoir. L'enfant fait ballotter ses pieds dans le vide, attrapant un morceau de fruit et le portant aux lèvres de son père. Éviter la réplique de celui-ci lui semblait bien. Les doigts enfoncent le morceau de fruit dans la bouche de l'ours, alors qu'un large sourire apparaît sur le visage du petit. Faire taire la bête en lui obligeant de se nourrir. Qui pourrait gronder un enfant qui nourrit tel l'oiseau ses oisillons son géniteur ? Allez savoir, Ulrich n'allait pas donner cette occasion à Arioce.

    -Ça te plait hein ?


Une nouvelle fois, le petit sourit avant de se mettre en bouche un morceau de pain qu'il avait préalablement tremper dans une tartinade de fruit.

    -On pourra jouer après hein ?
Hope
Chapitre XXXIV - Episode 3

    Fragment de Vie – Vendôme, Samedi 14 Juin.


Allongée, nue et trempée, jambes écartées, genoux pliés, en position d'offrande à l'être aimé, elle le regarde partir en trombe.
Le feu au corps, ses jades se posent sur le plafond, totalement déconcertée, le désir encore manifeste, torturant sa féminité affamée, comme une junkie en manque de sa dope - tiens cela lui rappelle vaguement quelqu'un.
En d'autres circonstances, elle aurait pu en rire, mais pas à cet instant précis, envahie qu'elle est par tant d’émotions contradictoires, avec pour prédominance l’incompréhension.

Elle resserre ses cuisses, comme elle refermerait la caverne d'Ali-baba, voulant à tout prix protéger le trésor à l'intérieur de son antre, promptement abandonné des délicieux assauts de son merveilleux amant, la mettant au supplice.
Un terrible frisson la parcourt, pas seulement dû au froid, en proie à une totale stupéfaction face à l'acte commis par cette cousine, ce même sang de Riddermark.

L'oreille tendue, elle perçoit les grognements de l'Ours accourant pour intercepter Elvyna et lui donner une bonne raclée, tout du moins en première intention.
C'est qu'elle n'est point dupe, et sait que le cœur tout mou de l'Horn, flanchera immédiatement devant celle qu'il considère comme sa propre fille.
Ses mâchoires se serrent, l’hébétement faisant place à une incompréhension, mêlée de colère.
Pourquoi ?
Pourquoi Elvyna agis-tu ainsi ?

Alors qu'elle se redresse, et sort de la couche, dégoulinante et tremblotante, ne prenant même pas la peine de se sécher ni couvrir son corps d'un quelconque linge pour au moins le réchauffer.elle se dirige en slalomant entre les vêtements éparpillés au sol, vers la fenêtre et colle son front contre la vitre en soupirant longuement.
La situation aurait pu prêter à sourire, si les impétuosités de la cousine, n'étaient pas aussi récurrentes, pour la plupart injustifiées de son point de vue et donc lassantes.
Le regard porté vers l'extérieur, plongé dans une nuit opaque, aucune source lumineuse venant chambouler cette abyssale obscurité, elle s'interroge sur les motivations profondes d'Elvyna... cette cousine, aimée de surcroît, que les comportements de plus en plus désobligeants, finissent avoir raison de sa patience.

Telle la boue collée à la godasse, une écharde dans le doigt, un furoncle ayant élu domicile sur une fesse, elle a la désagréable sensation que les agissements de sa suzeraine, n'ont que pour seul but, celui de tourmenter.
Elle a beau chasser ses vilaines pensées de son esprit, elle sent son cœur se serrer, au même titre que ses poings.
Elle sent que la fracture n'est pas loin, qu'il suffit de peu de chose pour que le point de non retour soit atteint.

Se détournant de la fenêtre, elle ramasse et enfile d'un geste rageur ses habits , attrape le seau et sort de la chambre, avec une idée bien précise en tête.

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Arioce
Chapitre XXVII - Episode 9


    Fragment de vie – Banquet à Ossaranh – Soirée du Vendredi 3 Mai.

Le diner se passait à merveille ! Bordel que j’étais content. Je me savais bon hote – surtout pour faire la fête et en taverne – moins habitué à tenir un banquet. Certes, c’était là une occasion assez facile, il s’agissait de ma famille et d’amies et on était peu nombreux. Cependant, c’était toujours un réel plaisir de voir que tout se déroulait bien, que chacun semblait se sentir à l’aise, que rires, discussions, et bonne humeur emplissaient la pièce.
Les mets étaient succulents et tous se régalaient, même Hope, qui d’habitude était de petite faim. Les cuisiniers avaient fait un travail remarquable !
Je suivais çà et là les conversations. Mère et Elvyna qui parlait de moi gamin – mignon et sage que j’étais – mais dont quelques bêtises fortes amusantes avaient quelque peu entaché ma réputation de gentil garçon timide. Car oui, ça ne se voit peut être pas aujourd’hui – et heureusement – mais jeune, j’étais plutôt un garçon discret, qui n’était absolument pas porté sur la violence, au contraire, et qui aimait jouer avec ses lapins, rêver, et inventait des histoires, souvent seul. Si je pouvais rencontre mon moi gamin, ça serait quelque chose ! Ahlala… sacré mini Moi.

La fin du repas approchait, le service des desserts allait se faire lorsque du mouvement se fit à ma gauche. Hope. Alors que jusqu’alors elle m’avait semblé avoir aimée la soirée, je pouvais lire sur son visage de l’agacement. Mince, est ce que quelqu’un lui avait dit quelque chose qu’elle n’a pas apprécié ? Je ne pouvais avoir les oreilles partout et j’aurais pu très bien manquer une remarque désobligeante à son encontre. Essayant de comprendre et avant que je ne puisse l’interroger de basse vive voix, son regard me coupa dans l’élan et elle quitta la table. Mmmh… bordel. En avait-elle après moi ? Je n’avais pourtant rien dit ou fait qui aurait pu justifier qu’elle fronce les yeux. La suivant du regard, je souris et me détendis lorsque je compris qu’elle n’allait pas partir, mais donnait des instructions aux musiciens. L’heure des danses avait donc sonné. Et comme je m’y attendais – bon certes pas avec un comportement aussi froid à mon égard – elle tint parole et alla demander à ma mère si son époux pouvait la faire danser. Bon vivant également, le plaisir de la danse, il connaissait bien, point celle trop mondaine de la noblesse – qui lui était presque inconnu, exceptés une ou deux danses – mais bien celle paysanne, que l’on fait dans les fêtes de village.
Sourire de la matriarche fut accordé à la jeune femme.

    - S'il le souhaite, je vous le confie avec plaisir.

Mmmh… À mon tour de trouver cavalière, je ne comptais pas rester assis là alors qu’Hope s’amusait de son côté. Un regard à Elvyna, peu voire pas disposée… Ça ne m’étonne pas. Ariane et Ulrich se levaient déjà pour rejoindre la piste ; j’aurais l’occasion de faire quelques pas avec eux. Solyaane ou mère ? Mmmh… Je gagerais que mon amie serait plus à attraper son instrument et prendre part à la musique apportant son grain de sel. Je vidais mon verre de vin et me levais. Je me présentais à ma mère, lui offrant main et sourire.

    - Me ferais tu le plaisir de danser avec moi ?

Sourire rendu, les Horn vont mettre le feu !
Rejoignant le petit groupe déjà formé. Ça sera sur une basse danse que nous commencerons cette seconde partie de la soirée. Fort bien ! Loin d’être ma préférée, elle avait cependant de ça d’être lente et calme, histoire de se mettre doucement en jambe, et surtout laisser un peu de temps à la digestion de se faire.
En place, nous dansâmes, occupant toute l’espace disponible, couple par couple, suivant rythme et cadence. Sourires à ma mère, coups d’œil de temps en temps à Hope, je m’amusais. Bordel quel plaisir que ce banquet !
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Arioce
Chapitre XXXIII - Episode 4


    Fragment de vie - Auberge d'Alençon - Petites heures du matin du 11 juin.

La réponse ne se fit pas tarder. Dans le silence – ou pas – de la nuit, la petite voix enfantine tentait tant bien que mal de passer outre le bruit de la pluie battante, frappant les tuiles du toit et les carreaux des vitres. Mon regard posé sur l’ombre de son corps, je fronçais les sourcils. M’apporter le petit déjeuner… Intention louable et même fort attentionné de sa part. Cependant… il y a comme un petit quelque chose qui cloche…
Mes yeux suivirent les mouvements de l’Ourson qui récupéra le plateau pour le déposer sur le lit puis y monter. Je l’observais faire, esquisse un rapide sourire. Sacré gamin. Alors qu’il semblait être de premier abord apeuré, le voilà plein de confiance, limite content. Le plateau maintenant plus proche, mes pupilles parvinrent à déceler son contenu. Majoritairement des fruits, de la brioche, confiture et ce qui devait être de la bouille d’avoine au lait. En somme, un bon premier repas consistant.
Et alors que j’ouvrais la bouche pour calmer l’élan du jeune garçon, je me trouvais avec un morceau de fruit entre les crocs. Bordel mais ! Obligation de mâcher, je commençais à trouver cette situation assez agaçante. Qu’Ulrich entre dans ma chambre car il n’arrive pas à dormir et souhaite continuer la nuit avec moi, certes, je le conçois, ça n’aurait pas été la première fois, loin de là. Mais qu’il entre, alors que le soleil n’est même pas encore levé, pour me servir un petit déjeuner presque forcé, y a des limites bordel ! Et bien que je ne suis pas homme qui aime tout particulièrement dormir, j’ai besoin de sommeil et celui-ci est d’or ; du moins lorsque je peux me le permettre.

J’avalais et d’une voix grondante.

    - Bordel, Ulrich, il fait encore nuit, ce n’est ni l'heure de manger et ni l'heure de jouer ! Tu devrais être entrain de dormir. Alors tu vas me faire le plaisir de remettre ce plateau sur la table de chevet.

Puis d’une voix un peu plus douce et modérée.

    - J’apprécie que tu aies préparé tous cela pour moi, mais il est trop tôt.

Je repoussais le plateau vers le bord du lit, l’intimant de ce geste à obéir.
Ahlala… les enfants. Parfois on se demande bien ce qu’ils ont dans la tête, qu’est ce qui les traverse. Puis on se remémore de soi, enfant, et on se dit qu’on n’a pas toujours été également des plus finauds.
Une fois que le petit s’exécuta et que le plateau disparu de sur mon lit, je l’invitais à venir prêt de moi et posais mes yeux sur lui.

    - Bon… Maintenant dis-moi… Pourquoi es-tu réveillé et où as-tu trouvé tout ça ?

Je montrais du menton la nourriture, ne quittant l’Ourson du regard.
Certainement que certains ne se seraient pas montré si doux et aurait ordonné à l’enfant de retourner immédiatement dans sa chambre. J’y avais pensé, il avait quelque peu dépassé les bornes, même si c’était par bonne intention. Cependant, plutôt que d’attendre le lendemain, je préférais tirer les choses aux clairs dès maintenant, pour ensuite me rendormir sur mes deux oreilles.
Tu as intérêt à être bavard gamin et à tout me dire sans équivoque, la parfaite vérité…


Fin ?

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Arioce
Chapitre XXXV - Episode 1


    Fragment de Vie – D’une rencontre officielle.

Paysage idyllique, l’océan s’ouvrait à nous. Sur les côtes bretonnes, un soir de Juin, nous partagions un moment ensemble, seuls, elle et moi. J’avais tout mis en œuvre pour la soirée soit des plus belles. Après l’entrainement matinal, je sellais Jupiter et partis en reconnaissance. Trouver le parfait lieu, l’endroit qui serait nous accueillir, à l’abri du vent et dévoilant toute sa beauté. Je décidais de suivre les chemins qui bordaient la mer, voulant profiter du paysage marin et non des pleines terres – bien qu’on y trouve de magnifiques coins. Cependant, nous étions dans un esprit naval et il aurait été dommage de passer à côté de ce que la Bretagne, terre de marin, avait à offrir. Après quelques heures, le campement fut monté. La hauteur d’une falaise, non loin d’un banc de sable qu’on accède par un chemin de terre, le tout décoré par une végétation touffue mais éparse, sans cesse balayée par le vent. Protégé par un muret de pierre, je pris le temps de monter une simple palissade à l’aide de quelques branches et branchage, ainsi que d’une couverture qui finirait d’isoler la clôture. Quelques roches formèrent le foyer qui accueillera d’ici quelques heures un bon feu. Enfin, j’amassais plusieurs tas de bois, du plus petit calibre au plus gros ; de bonne buche pour nous tenir toute la nuit.
Du haut de mon cheval, mes yeux parcoururent l’endroit et je souris, satisfait. Il ne manquait plus qu’à aller chercher la jeune et belle demoiselle.

La soirée se passait à merveille, le lieu faisant son petit effet. Viandes à griller ainsi que quelques légumes, et bien sûr, de bonnes bouteilles de vin régionaux. Discussions ponctuées de tendresses, l’heure venait de lui parler du sujet que je désirais aborder avec elle ce soir et qui expliquait – entre autre – cet instant. Aussi, le désir de lui offrir un collier et la surprise d'une boussole offerte par elle, parfaits présents qui venaient cristalliser cette délicieuse soirée.
Je lui exprimais mon désir de rencontre sa mère officiellement. Pour moi il s’agissait d’une étape importante, que je ne prenais pas à la légère. Tout d’abord par question de respect et de politesse. Moi-même attendant que les futurs partenaires de mes enfants en fassent de même, j’étais particulièrement intransigeant. De plus, cela montrait mon sérieux vis-à-vis de notre relation et l’importance que je lui accordais. Enfin, rencontrer sa mère me semblait une évidence, voulant apprendre à connaitre sa famille, m’intéressant à elle. Qui sait… peut être deviendra-t-elle, dans quelques temps, ma belle-famille. Bon, ça je ne lui dis pas ; faudrait pas qu’elle panique. Je savais que c’était assez nouveau pour elle.
Cependant, je ne m’attendais guère à la réponse qu’elle me fit. Comment ça sa mère était en route pour nous rejoindre… Au courant de rien, je fus quelque peu surpris, bien que ravit de la nouvelle. Néanmoins, je l’interrogeais savoir si elle comptait me le dire à un moment donné si je n’avais pas lancé le sujet. Sa réponse fut des plus belles, par un magnifique changement de sujet, détourné par un baiser. J’en avais bien conscience, cela dit, je laissais aller. Au fond, ça n’avait pas grande importance, le tout était que bientôt, très bientôt même, j’aurais l’occasion de voir Teia. Et que je n’aurais même pas besoin de me déplacer, puisqu’elle venait à moi…

Les jours étaient passés et même les semaines. Sa mère nous avait bien rejoints comme promis alors qu’on était en Touraine sur le point d’embarquer afin de raccompagner ma très chère suzeraine et son suzerain, en Savoie. Cependant, la Teia n’était pas très taverne, il allait donc falloir que j’organise une rencontre dans un lieu plus adéquate. Ce qui n’était pas un problème.
Hope souhaitait prendre un temps pour elle, quelques jours, seule, isolée, pour méditer sur tous ce qui arrivaient et qui était fort nouveau pour elle. Notre relation, les possibles projets, notre amour. Je comprenais tout à fait cette envie d’être face à soi-même et prendre pleinement conscience de tout. Ce n’était pas la première fois que l’on serait séparé, cependant, j’eus une petite appréhension, lorsqu’elle me l’annonça. Faut dire, j’avais voulu qu’on prenne notre temps, au tout début, qu’on ne consomme l’acte de chair sans être certain de ce qu’on était, de ce qu’on ressentait l’un envers l’autre. Ce n’était pas mon genre que d’entreprendre des relations sans lendemain, sans valeur – j’en ai eu, rare – mais d’autant plus à mon âge, je n’envisageais pas une relation autre que sérieuse, qui déboucherait sur un avenir en commun. Alors, j’avais mis quelques freins et on s’était mis d’accord dessus. Et j’avais estimé, lorsque l’instant était venu et que dans notre amour on s’unit, qu’on avait eu le temps de comprendre ce que cela signifiait. Pour moi, c’était clair. Je ne jouais pas avec ses sentiments – et je n’ai jamais joué avec cela et je suis sincèrement désolé du mal que j’ai pu faire dans le passé -, je l’aime et souhaite faire ma vie avec. Alors pourquoi maintenant vouloir s’isoler ? Au fond, je sais. Je sais à quel point c’est complétement fou et perturbant. Ce que l’on peut ressentir pour une personne et si en plus c’est la première fois, on peut vite se sentir submerger, déstabiliser. Alors je lui accordais sans reproche ni colère ces quelques jours seule, pour qu’elle puisse faire le point, et tout simplement profiter de moments à elle. Et puis en pleine nature, quoi de mieux ! je ne pouvais même que l’y encourager.

Enfin… L’occasion de rencontrer la mère d’Hope semblait parfaite. Hope en retraite, cela me laissait tout le temps nécessaire à faire connaissance avec Teia, tout en pouvant continuer à bien m’occuper de mes enfants.
J’écrivis donc un petit mot à cette dernière, l’invitant autour de boissons fraiches et rafraichissantes – bordel la chaleur de ces derniers jours ! – afin de discuter et que je me présente officiellement à elle. Je l’avais déjà plusieurs fois croisé à divers évènements de la famille von Riddermark, mais nous n’avions jamais réellement échangés des mots, hormis ceux de politesse. Enfin, il fallait trouver le parfait lieu pour cette rencontre et faut dire, peu d’idées me vinrent en tête. Ce n’était pas n’importe qui, alors je ne pouvais l’amener n’importe où… Il fait chaud, mais je ne pense pas qu’aller aux thermes serait la meilleure des idées… Comme première approche, ah ah ah ah ! Un lieu frais. Mmmh… Pourquoi pas une cave à vin. Pas de celles sordides, paumées, qui feraient plus coupe gorge que salle charmante. Non. Une de luxe, qui donnerait sur des jardins, avec des coins d’ombres, pouvant déguster un bon vin froid. Et puis, les montagnes étant à notre porté, cela semblait parfait.
Ainsi donc, une belle cave à vin dans les montagnes de Savoie.

Invitation envoyée, il ne restait plus qu’à se préparer. Propre comme un sou neuf, vêtements légers et clairs, barbe peignée, cheveux où de belles boucles commencent à se faire, mise en ordre. Prêt à accueillir chaleureusement la matrone. Ou plutôt, la mère louve, aux dires des paroles de la fille. Bon, entre parent protecteur, on devrait bien s’entendre, ah ah.
Le lieu de rendez-vous indiqué, j’attendais la femme à l’entrée du bâtiment, à l’architecture travaillée, dans un style entre antique et religieux. Bel endroit en tout cas, à n’en point douter.
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Arioce
Chapitre XXXI - Episode 2


    Fragment de Vie – Poésie, Second Round - 28 Juin, Chalon.

Aujourd’hui, je me faisais poète. Assis à l’ombre des arbres, dans un jardin d’une quelconque ville que l’on traversait, mon esprit travaillait à l’art des mots et leur beauté. Le même poème, du moins, la même idée, que je ressassais sans cesse sans jamais parvenir à de résultat. La poésie, comme tout art ou activité, ça se travaille, faut s’entrainer, pour espérer être bon. Or, je n’en écrivais pas. Alors forcément, j’avais grande peine à coucher les phrases comme je l’aurais souhaité.
Les jours étaient passés, et même les semaines, et rien de concluant. J’avais trouvé des thèmes, des mots, des ensembles de mots, que j’aimerais inclure dans le poème. C’était un bon début, selon moi. La bonne technique ? Peut-être pas. Mais au moins, ça donnait l’impression qu’il y avait quelque chose d’à peu près concret, que ça prenait lentement forme. Ainsi, je ne me décourageais pas et me disais que si j’ajoutais un peu plus de mot au tout, ça pourrait donner quelque chose de pas trop mal. La réalité était autre, malheureusement… On ne peut pas juste jeter une cinquantaine de mot sur du papier et espérer que cela ait un rendu beau et agréable tant à lire qu’à entendre.

Hope en retraite, j’avais plus de temps à moi. Temps parfait pour continuer à travailler sérieusement à l’écriture de ce fichu poème que je lui avais promis. Peut-être est-ce que j’arriverais à la finir avant qu’elle revienne ? Je l’espérais, mais bon… Fallait le dire, je n’avançais pas beaucoup… Mauvais oui, on peut le dire. Je suis un piètre poète. Et même, je ne suis pas du tout poète.
Gardant un œil sur Ulrich qui jouait à côté de moi, tablette d’argile dans les mains, vélins sur l’herbe et outils d’écriture entre les doigts, j’observais avec attention les quelques traits qui fonçaient la feuille. Esprit focus, imagination, à moi la poésie.
Mmmh…

    À la lueur…
    … Femme intrépide,…
    … Lune t’appartient…

… mmmh.
Eh bien ! Bordel ! Un bel après-midi productif comme je n’en avais alors jamais fait ! En poésie, bien sûr. Très satisfait et fier de moi, j’étais confiance quant à pouvoir la terminer avant qu’Hope nous rejoignent. Et ça, ça faisait grand plaisir ! Une belle façon de se retrouver. Certes, il y avait encore du travail, dont une strophe entière à écrire. Cependant, au vu de l’avancement de ce jour, pas de doute qu’il me faudrait pas plus de deux autres après midi – ou soirées – consacrés pour poser le point final.
Je rangeais mon matériel, appelé Ulrich pour qu’il fasse de même avec ses jouets puis direction notre bonne auberge où un repas léger sera pris en famille.
Passer ainsi près d’une demi-journée le nez et l’esprit dans le poème m’a permis de ne pas trop penser à elle, le manque se creuse moins.
Demain, repos de la tête, pour se concentrer sur le reste du corps et me faire suer d’une des meilleures manières : aux armes.

𝒯𝒽𝑒 ℰ𝓃𝒹

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Teia_de_jerez
Fragment de vie - Voyage entre les Flandres et Tours


Voilà longtemps que Teia n'avait pas vu sa fille chérie. Elles n'habitaient pas du tout la même région et la mère faisant partie d'un Ordre n'était pas aussi libre qu'elle le voudrait. Elle adorait sa fille aînée et elle trouvait qu'elle se débrouillait très bien dans sa vie de tous les jours........ce qui heureusement lui enlevait de l'inquiétude car celle-ci était une vrai mère poule.

Elle n'avait pas eu la même vie que Hope....la sienne avait été mouvementée depuis son enfance et l'on ne pouvait pas dire que ses choix étaient des réussites dans sa vie de tous les jours, dans ses amis qui l'avaient trahis très souvent et ses amours n'en parlons pas. Un mari décédé à la guerre, un fiancé tué à la maréchaussée par des brigands et le troisième n'était pas un homme de confiance.

Par là-dessus, elle avait eu un amant marié et coureur de jupons....l'amour de sa vie et le père du frère de Hope, Marcus_Elyas. Elle avait eu du mal à se séparer de lui mais voici quelques mois, elle c'était enfin décidée pour le bonheur de tous ces amis et de sa fille à sectionner leur lien. Personne ne comprenait pourquoi, elle était ainsi attaché à cet homme.....elle une femme de caractère. Elle non plus ne savait pourquoi mais c'était ainsi.....

Enfin libérée, elle avait reçu un courrier de sa fille qui l'invitait sur son bateau avec son frère. Elle avait une surprise à lui apprendre et quelqu'un à lui présenter. Elle n'avait pas hésité n'ayant rien à faire en ce moment et les Flandres ne lui plaisant pas outre mesure.....pas assez de soleil pour eux.

Un problème se posait quand même....une très gros.....elle devait laisser son loup Arès et Atika son chien des montagnes au Domaine et elle avait beaucoup de mal à se séparer d'eux. Heureusement le demi-frère, de Hope.......Jacquou restait pour s'occuper du domaine, ils veillerait sur les animaux......enfin non, c'était plutôt les animaux qui veilleraient sur lui car il ne faisait que bêtises sur bêtises.

Aussitôt, les courriers échangés, ils avaient pris un carrosse, mis les bagages à l'intérieur et direction la Tourraine pour retrouver sa cousine, sa fille et les deux messires les accompagnant.

[b]Dis maman, quand est-ce qu'on arrive sur le bateau de ma soeur ? Tu crois qu'il est gros ? C'est elle qui le conduit ?[/b]

Teia regarde son fils en souriant :

Mon chéri, tu demanderas tout ça à ta soeur car je n'en sais pas plus que toi. Tout ce que je sais c'est qu'on va apprendre des surprises.

Puis plus doucement :

Je crois qu'elle a un amoureux comme tu dis.

28 Juin - Hope part en retraite


Ils avaient reçu un message et étaient attendu tous les deux par Arioce........ce devait être celui qui faisait battre le cœur d'Hope.

Elle l'avait déjà croisé dans la famille mais ils étaient tellement nombreux que seuls quelques mots avaient été échangé et surtout en ce temps là, il n'était pas du tout question de sentiments entre les deux.

Arioce puisqu'il s'agit de lui......ma foi semblait très agréable pas le genre minet qu'on ne sait jamais si l'on peut lui faire confiance ou si dès le moindre bruit il va prendre son cheval et fuir dans le sens inverse ne s'occupant pas de sa bien-aimé. Elle savait qu'il était homme d'arme et même que c'était lui qui entraînait sa fille. Elle trouvait ça merveilleux, les routes dans les royaumes ou même sur mer n'étant jamais sûre.


Maman, tu le connais le messire ? et comment il s'appelle ?

Marcus_Elyas, il s'appelle Arioce et je le connais que de vu donc je vais comme toi apprendre à le connaître mais s'il te plaît promets -moi de ne pas le saouler de questions. Tu dois te comporter comme chez la princesse Avelenn. D'accord ?


Elle avait mis une robe légère vu la chaleur.....et bleu pour faire rassortir ses yeux et son fils avait voulu absolument s'habiller en blanc. Le connaissant ce soir il serait tout gris mais Teia ne savait rien lui refuser dans la limite du raisonnable et la couleur de ses vêtements faisaient partis de ces choses sans importance pour elle. Elle voulait qu'il soit heureux et c'était tout.

Elle regarda ou ils avaient rendez-vous et le cocher connaissant la route, ils arrivèrent devant une superbe bâtisse. On aurait pu croire un cloître tellement il y régnait le calme. Le cocher descendit de son siège et vînt lui ouvrir la porte.


Nous voici arrivé mon chéri !

Ils descendirent et elle tendit une bourse au cocher. Merci beaucoup !
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Arioce
Chapitre XXXV - Episode 3


    Fragment de Vie – D’une rencontre officielle.

Bruit de roues, elle arrivait. Je suivis du regard le carrosse approché, m’avançant à sa rencontre. Visage détendu, fin sourire, l’heure de la rencontre avait sonné et il fallait faire bonne impression. Chose que je ne m’inquiétais pas.
Je fus quelque peu surpris de voir un petit bonhomme sortir à la suite de la femme. Mmmh… oui, logique, elle n’allait pas laisser son fils seul sans surveillance. Et ça me donnerait l’occasion de le connaitre un peu plus, lui aussi, malgré son jeune âge. Appréciant les enfants, cela ne me dérangeait pas outre mesure.
Je m’approchais d’eux et les saluais courbant le buste vers Teia, et adressant un clin d’œil à l’enfant.

    - Bonjour. Je suis ravi que vous aillez acceptée cette invitation, Teia.

Puis posant mon regard sur le jeune homme à ses côtés.

    - Et qui est donc ce brave garçon ? Comment t’appelles-tu ?

Attendant sa réponse, je me tournais de nouveau vers la mère et les invitais à me suivre.

    - Suivez-moi, nous serons bien mieux à l’intérieur, il y fait frais. Je sais que des caves à vin comme lieu de rencontre est quelque peu original, cependant, avec cette chaleur, c’est l’endroit idéal. D’autant plus lorsque la cave est aussi magnifique. Vous verrez, il y a même un petit jardin qui bénéficie de la fraicheur de la montagne.

Je leur souris alors que nous pénétrons dans le bâtiment, suivant un couloir à la décoration des plus simples, voire austère, jusqu’à arriver à une pièce qui donnait sur le fameux jardin. Dans celle-ci, une table basse et des fauteuils y avaient été installés. De plus, une carafe de vin ainsi que deux coupes attendaient.

    - Prenez place et je vais demander à ce qu’on apporte du jus pour votre fils.

Je cherchais un des ouvriers du domaine et passais commande. Enfin, je revins et pris place dans un des fauteuils, en face de la mère.

    - Faites-vous bon voyage avec nous ?
    La traversée en rivière fut des plus calmes et reposante en tout cas. C’est pour cela que j’apprécie tout particulièrement naviguer, il y a ce certain confort qu’on ne trouve pas lorsqu’on voyage à pieds, à cheval ou même en carrosse. Et c’est une grande chance que votre fille soit propriétaire et capitaine d’un beau navire.

Je lui souris, et pendant qu’elle prenait parole, je remplis nos coupes. Bon, les choses sérieuses viendront après les échanges de courtoisie. J’avais hâte de rentrer dans le vif du sujet et apprendre à la connaitre mais surtout me présenter et qu’elle puisse se faire son avis sur ma personne. À mes yeux, avoir une bonne relation avec les parents étaient primordiale ; j’en attendrais tout autant pour mes enfants et leurs futurs compagnons ou compagnes.
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Hope
Chapitre XXVII - Episode 10

    Fragment de vie – Banquet à Ossaranh – Soirée du Vendredi 3 Mai.


Sourire rendu à Maman Horn, elle se décale pour laisser au père d'Arioce, suffisamment d'espace pour se lever de sa chaise et quitter sa place, non sans qu'il lui jette un regard étonné.
Probablement, et comme toutes les personnes présentes à ce banquet, s'imaginait-il qu'elle allait tournoyer toute la soirée dans les bras de l'Ours.
Bien qu'elle ait conscience que cela se terminera de toutes manières de cette façon.

Glissant sa mimine, qui se retrouve perdue dans l'immense paluche de son cavalier, ils s'avancent, s'inclinent, et dès la première note entame la basse danse.
Elle ne peut s'empêcher de sourire, face aux quelques maladresses de son partenaire, visiblement, pas du tout habitué à ce genre de valse.
A chaque rapprochement, ils s'échangent quelques mots.
Il lui avoue son malaise, son ignorance, et ses préférences pour les branles populaires, elle le rassure, lui donne quelques consignes, et lui promet de mettre rapidement un terme à son supplice.
Cependant, à mesure des pas, il prend confiance en lui, elle l'encourage, ils s'échangent des sourires complices, lui, ravit de sa propre progression.

Très attentive, elle ne prête guère attention à ce qu'il se passe autour d'elle.
Ne remarque pas les regards furtifs d'Arioce posés sur elle, qu'Elvyna est restée le postérieur collé à sa chaise, qu'Ulrich et Ariane s'amusent comme des petits fous.

Au terme de la seconde danse, elle s'incline auprès de Grand-Papa Ours, frappe chaleureusement dans ses mains pour le féliciter et le remercier.
Elle s'en retourne ensuite auprès des musiciens pour leur demander un nouveau morceau de musique, cette fois-ci plus rythmé.
Leur choix se porte sur un branle des chevaux, qui débute sur des chapeaux de roue, alors qu'elle croise les brunes prunelles "Horniennes" qu'elle soutient quelques instants, le coeur battant comme un fou, elle se dirige vers Ariane pour l'inviter à se joindre à la ronde, puis vers Elvyna, lui proposant sa main en lui chuchotant :


    - Venez Cousine...

Et de se faire emporter dans la joyeuse cabriole, par elle ne sait qui.

Qu'importe...

Le pouvoir, la magie de la danse, lui fait oublier durant quelques heures, cette foutue tristesse, le manque d'êtres chers à ses côtés la plongeant parfois dans cet isolement pesant.
La disparition de ses parents adoptifs, l'éloignement de sa mère Teia et de son frère Marcus_Elyas, l'absence cruelle de Surya, sa soeur d'âme et de leurs fous rire, et celle d'Oldtimer son protecteur, et père spirituel.

Exit également, les douleurs dans son corps, infligés par le duel musclé contre son futur ex-maitre d'armes plus tôt dans la journée, elle se laisse aller à cette liesse avec énergie et enthousiasme, alors que les danses s’enchaînent et qu'elle finit par se retrouver nez à nez avec lui.

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Teia_de_jerez
Fragment de vie - d'une Rencontre Officielle



Le carrosse était à peine arrêté qu'elle aperçut Arioce.....c'était bien lui, elle se rappelait de son visage. Elle faisait parti des ces personnes qui ne retiennent les visages, les yeux ou les sourires seulement des personnes intéressantes et il en faisait parti. Un bon point pour son amour de fille.

Elle avait décidé toute petite qu'elle ne remplirait pas son cerveau de choses inutiles ou que l'on avait derrière soit et elle s'efforçait d'inculquer cela à ses enfants. La vie était tellement compliquée.


- Bonjour. Je suis ravi que vous aillez acceptée cette invitation, Teia.

Bonjour Arioce, je vous remercie pour votre invitation et je suis heureuse de vous voir ailleurs qu'au milieu de la famille. Nous sommes si nombreux.

- Et qui est donc ce brave garçon ? Comment t’appelles-tu ?

Bonjour Messire Arioce, je m'appelle Marcus_Elyas de Jerez de Fay, je suis le jeune frère de ma soeur Hope. C'est vrai que vous êtes........

Un coup discret et le regard de sa mère............ il ne finit pas sa phrase.

- Suivez-moi, nous serons bien mieux à l’intérieur, il y fait frais. Je sais que des caves à vin comme lieu de rencontre est quelque peu original, cependant, avec cette chaleur, c’est l’endroit idéal. D’autant plus lorsque la cave est aussi magnifique. Vous verrez, il y a même un petit jardin qui bénéficie de la fraicheur de la montagne.

C'est une très bonne idée car avec cette chaleur nous serons mieux à l'intérieur........le seul truc pensait Teia, je ne bois pas d'alcool. Pourvu que je le supporte, je ne voudrais pas faire honte pour notre première rencontre. Son regard se promenait sur les murs de pierre, c'était vraiment superbe et frais et le jardin, quelles senteurs.

Quel lieu agréable, vous avez vraiment eu bon goût Arioce !


- Prenez place et je vais demander à ce qu’on apporte du jus pour votre fils.

Elle jette un oeil à son fils

Tu veux un jus de fruit ou un verre d'eau ? Oui j'adore le voyage avec vous tous même si la pêche n'est pas très bonne.

Moi j'adore le bateau de ma soeur même si au début j'ai été malade. J'ai même pécher un poisson. Il était très gros......comme ça et il montre avec ses mains.

Teia éclate de rire et resserrant les mains de Marcus_Elyas. Tu ne crois pas que c'était plutôt comme ça?

Il la regarde et sourit :

Oui je crois mais l'important, c'est que j'en ai eu un comme toi maman. Dites messire Arioce, vous savez quand Hope revient? Il me tarde de la voir.
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Arioce
Chapitre XXXV - Episode 5


    Fragment de Vie – D’une rencontre officielle.

J’étais ravi que le lieu lui plaise. À noter, inviter la mère de sa compagne dans une cave est une bonne idée ; qui l’aurait cru !
Terminant de verser le vin dans les deux coupes, je souris amusé de l’échange fils mère vis-à-vis d’un fameux poisson péché.

    - Ça devait être une belle prise en tout cas. Et peut-être la prochaine fois tu parviendras à pêcher un poisson aussi gros que tu as montré. Tu sais dans la mer et l’océan – et même certains cours d’eau et lac –, il existe des poissons vraiment énorme et qui pèsent très lourd. C’est un vrai défi de parvenir à le tirer dans le bateau. Va falloir grandir et te muscler un peu pour y parvenir.

Je souris au gamin puis tendis le verre à sa mère pour trinquer, yeux dans les yeux.

    - Santé.

Je bus une gorgée puis reposé mon regard sur le jeune garçon.

    - Hope revient d’ici quelques jours. Nous irons la chercher à Chalon puis peut être nous reviendrons en Savoie pour passer quelques jours encore.

Une carafe de jus de raisin fut déposée sur la table et je remerciais l’homme. Sans tarder, je remplis le verre de Marcus Elyas afin qu’il puisse lui aussi se désaltérer.
Chose faite, je repris une nouvelle belle lampée, me délectant de ce doux nectar fort bon. Bordel, quelle brillante idée que d’avoir invité Teia dans une cave à vin ! Il faudrait que cela devienne une habitude de lieu de rendez-vous.
Enfin, mon regard se porta de nouveau sur la mère et je lui souris doucement.

    - Je suis enchanté d’avoir ce temps avec vous, Teia, que l’on puisse discuter.
    Je sais que votre fille a quelque peu échangé avec vous à propos de notre couple et certainement de ma personne. Elle m’a également un peu parlé de vous.
    Il est vrai que l’on ne se connait pas. On s’est plusieurs fois croisés durant des réunions, cérémonies, en Empire, peut être aussi un peu en France, sans jamais avoir discuté. Faut dire, souvent ces cérémonies s’y prêtent peu et nous n’avions pas réellement de raison de faire connaissance.

Courte pause, je divaguais un peu trop de mon but.

    - Enfin… Il m’est important pour moi de vous rencontrer et de faire plus ample connaissance. D’abord car c’est une question de respect, je fréquente votre fille, il me semble normal que vous sachiez qui je suis, que je me présente à vous ; bien que nous devons avoir à peu près le même âge.

Petit sourire amusé, je repris.

    - De plus, personnellement, je souhaite apprendre à connaitre la famille d’Hope, son entourage, sa mère. Et comme vous l'avez dit, c’est une grande famille que les von Riddermark, bien que j'en connaisse déjà quelques uns des membres. Mais le plus important est bien de vous connaitre vous.
    Et puis, vous devez aussi certainement avoir des questions à mon propos.

Avant d’aller plus loin, je me taisais afin qu’elle puisse répondre. C’est que l’objectif était que nous échangions tous deux et non que je monopolise la parole en faisant un monologue sur mon curriculum vitae, ah ah. Et puis, j’étais curieux d’en savoir un peu plus sur elle mais aussi curieux de son avis vis-à-vis de la relation Hope et Moi.
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