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[RP] Vadrouille, Sueur et Pipe.

Hope
Chapitre XXXVI

    Fragment de Vie – Retour vers le futur, en passant par la case présent.


Dernier jour, de son immersion profonde dans la nature, elle redescend sur la ville de Chalon pour retourner à l'auberge chargée comme une mule de tout son matériel de survie et rejoindre la chambre qu'elle avait réservé avant son départ.
Loin d'être luxueuse, la pièce offre malgré tout, un certain confort, et des prestations tout à fait satisfaisantes, comme un bain préparé spécialement à son attention.
Elle congédie la bonniche mise à sa disposition, voulant restée seule, et lâche ses affaires qui retombent lourdement au sol dans un bruit sourd.

L'introspection de ces derniers jours, la construction de sa cabane, la recherche de nourriture, la chaleur écrasante, le violent orage et l'averse de grêlons destructeurs qui s'ensuivit inévitablement, avaient eu raison d'elle.
Fourbue, fatiguée, sale, la mine épouvantable, elle se déshabille et sans plus attendre, glisse dans le baquet d'eau chaude, en fermant les yeux.

Pour autant, elle n'éprouve aucun regret face à ce besoin d'isolement, qu'elle avait certes payer assez cher au même titre que cette chambre au demeurant.
Laissant s'échapper un profond soupir, la probable plus fauchée des Riddermark songe à la nécessité d'augmenter les impôts du domaine de Beaufay, histoire de renflouer les caisses qui se vident peu à peu, à force de dépenser son argent à tout-va.

Les paupières toujours closes, elle repense à ces instants, plongée en plein cœur de la forêt, comme au bon vieux temps.
Elle n'avait point perdu les essentiels réflexes de survie, comme allumer un feu, poser des pièges pour attraper du petit gibier, pêcher - un peu - dans la rivière malgré l'interdiction du seigneur, se nourrir de baies et autres noix.
Seul la construction de son abri de fortune, lui avait donné du fil à retordre.
C'est au bout de quelques heures et au prix d'efforts intenses entrecoupés de jurons qu'elle était enfin parvenu à se créer un petit cocon fidèle à ce qu'elle souhaitait.

La journée, elle parvenait ainsi à trouver diverses occupations, tels les entraînements - évidemment - la cueillette d'herbes médicinales, de la sculpture sur bois, un peu de lecture aussi, couper du bois pour son suzerain, et penser à lui.
Penser à lui pour faire taire le manque, en l'imaginant à ses côtés, lui donnant ses consignes lors des exercices, des conseils pour monter son campement ou débuter un feu, bref, l'accompagner dans son quotidien.

D'ailleurs, elle en fût surprise.
Cela voulait-il dire qu'elle était finalement prête pour une vie à deux ?
Après tout quelques semaines auparavant, leur relation lui avait parue comme évidente, les choses se mettant en place avec facilité, sans réels obstacles.
Alors qu'est ce qui avait changé ?
Le caractère officiel ?
Le statut ?
D'amants, devenir un couple ?

Juste avant son départ, il lui avait demandé si elle avait peur de l'engagement.
Comment lui expliquer que la simple prononciation de ce mot la faisait tressaillir.
Et pas uniquement dans le domaine sentimental.
Elle, l'intrépide, ayant peur de rien, osant tout, redoute une seule chose : perdre sa liberté.
Se sentir coincée, piégée, entravée dans ses pensées, ses actions, ses objectifs, ses rêves.
Cependant, à mesure que le temps passait, elle réalisait qu'elle se trompait, faisait fausse route, s'enlisait dans une indéfectible exagération.

Pataugeant dans son bain, elle ouvre subitement les yeux, un constat s'imposant de lui-même : elle a désormais hâte de retrouver la chaleur de ses bras.
L'eau froide picotant sa peau, la pousse à sortir du baquet, recouvrir son corps d'un linge, lorsque ses jades se posent sur un tas de missives déposé sur le guéridon, dont l'une provient justement d'Arioce.
Le coeur cognant dans sa poitrine, elle la parcourt, non sans esquisser un tendre sourire qui s'efface rapidement.
Une escorte pour venir la chercher.
Il n'est donc pas ici ?

Passée la seconde de déception, elle se dit que c'est de bonne guerre, après tout, elle l'a fait attendre une semaine entière, elle peut donc tout aussi bien patienter quelques jours encore.
Terminant la lecture, elle relève les yeux d'étonnement - Myelie est là ? - repose le vélin et fronce les sourcils, se demandant ce qu'il peut bien avoir à discuter, le maudissant quelque peu de la faire languir avec ses airs mystérieux, le soupçonnant fortement d'y prendre un certain plaisir.

Soit...

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Marcus_elyas
"Fragment de Vie – D’une rencontre officielle".




Marcus_Elyas regardait Messire Arioce, il le trouvait vraiment impressionnant mais pour d'autres que lui. Depuis sa naissance, sa mère le trimballait partout aussi, il connaissait du monde de tous les horizons. D'ailleurs Teia....enfin sa maman avait beaucoup de travail avec son précepteur car il avait décidé une fois pour toute que tout le monde était pareil.

On mangeait, on buvait, on dormait même que Jacquou lui avait dit que les grands ne faisaient pas que ça au lit mais il n'avait pas voulu lui expliquer qu'est ce qu'ils faisaient. Il c'était dit qu'il demanderait à Hope puisque maman lui avait dit qu'il était trop petit pour ces choses à et enfin, ils allaient tous faire leur besoin donc........

Cà c'était vraiment Marcus_Elyas, le côté de son père qui refaisait surface chaque fois que Teia ne faisait pas attention.


Il écoute les explications sur la pêche et il ouvre des grands yeux car c'était vrai que maman avait raison, il n'était pas si grand que ça son poisson.

Messire Arioce, vous voudrez bien m"emmener pêcher un gros poisson pour que maman soit fière de moi. Vous m'aiderez s'il pèse trop ?

Il regarda sa mère prendre son verre et le lever :

- Santé

- Hope revient d’ici quelques jours. Nous irons la chercher à Chalon puis peut être nous reviendrons en Savoie pour passer quelques jours encore.

Maman, tu as entendu, Hope va bientôt revenir. Il me tarde tellement.


Marcus_Elyas tendit son verre pour goûter le jus de raisin qui avait vraiment une belle couleur.

Huuuummm, qu'est ce que c'est bon . C'est quoi ?
Teia_de_jerez
"Fragment de Vie – D’une rencontre officielle".


Teia écoutait son fils discuter avec Arioce. Elle était toujours en admiration devant les enfants et les siens étaient toute sa vie.

Elle n'avait qu'un gros regret,c'était de ne pas avoir pu élever sa merveilleuse fille née d'un viol mais elle espérait que depuis leur retrouvailles, Hope l'aimait au moins autant qu'elle l'aimait......Elle n'avait jamais regrettait sa fille malgré toute la misère qui l'avait poursuivi un certain temps. Elle était fière de ce qu'elle était devenue, une merveilleuse jeune fille aussi belle que sa mère........Ah oui Teia n'avait pas de fausse modestie. Elle savait qu'elle était d'une grande beauté mais d'un caractère pas facile et surtout n'aimant pas les ordres gratuits comme elle les appelait.......aussi vivait-elle seule avec ses fils et ses très nombreux animaux dans son premier Domaine "L'auberge de la Louveterie" en Bourgogne.

Marcus_Elyas son deuxième trésor, c'était différent, il était né d'une passion torride avec un homme marié mais qui avait de nombreuses maîtresses. Elle n'avait jamais aimé personne comme lui mais lui ne voulant pas changer de vie et surtout ne pouvant pas car chez lui c'était une maladie, elle tomba malade de jalousie et resta malade six mois et continua de dépérir. Elle n'eut bientôt que la peau sur les os mais très orgueilleuse, il n'était pas dit qu'un homme aurait sa peau. Elle lui envoya une missive lui demandant de ne plus cherche à la revoir, ni à lui écrire, que c'était fini. Il fût correct puisqu'il donna son nom à Marcus_Elyas qui devînt Marcus_Elyas de Jerez de Fay et une part de l'héritage qu'il partagea entre ses enfants légitime et illégitimes.

Teia essaie de l'oublier, c'est très dur mais elle ne regardait jamais derrière elle aussi, elle était sûre qu'elle y parviendrait.. Déjà, elle restait des semaines sans penser à lui.

Mais elle avait aussi un troisième fils adoptif celui-là. Elle l'avait trouvé dans l'étable en plein hiver avec les vaches bien au chaud. C'était un gosse abandonné et il avait trouvé la bonne maison.....Il y resterait toute sa vie s'il le souhaitait. C'était chez lui et c'était lui qui gérait le Domaine quand sa maman n'était pas là........et qu'il ne faisait pas de bêtise avec Bastien le palefrenier. Jacquou avait dix sept ans et pensait plutôt à courir les filles.

Elle vivait seule mais heureuse avec ses enfants.....pas facile de faire confiance.


Maman, tu as entendu, Hope va bientôt revenir. Il me tarde tellement.

Elle fût tirer de ses souvenirs par son jeune fils.

Oui mon chéri, j'ai entendu et moi aussi il me tarde de la revoir. J'espère qu'elle en aura profité pur se reposer un peu.

- Enfin… Il m’est important pour moi de vous rencontrer et de faire plus ample connaissance. D’abord car c’est une question de respect, je fréquente votre fille, il me semble normal que vous sachiez qui je suis, que je me présente à vous ; bien que nous devons avoir à peu près le même âge.

Oui, si j'ai bien compris, vous avez des enfants vous aussi. J'espère qu'ils adoptent bien ma fille car c'est très compliqué dans un couple quand les enfants sont entre les parents.
et en souriant oui nous avons à peu près le même âge puisque j'en ai eu 33 au mois de mai.

Puis le regardant bien dans les yeux :

J'espère que vos intentions vis à vis de ma fille sont très bonnes car vous savez c'est la perle de mes yeux et je suis une louve si l'ont touche à mes bébés. Je sais que vous êtes un très bon maître d'armes mais je ne crains pas grand monde au lancer de dagues ou de couteaux. Un apprentissage commençait très tôt par un brigand après mon enlèvement.

Lui souriant franchement, elle l'appréciait vraiment beaucoup.

Je suis sûre que nous allons très bien nous entendre car nous avons l'air d'avoir plusieurs points communs dont Hope en premier lieu. J'espère que nous allons nous voir beaucoup plus souvent à l'avenir.
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Hope
Chapitre XXXVII - Episode 1

    Fragment de Vie – Tours – 27 juillet.


Enfin arrivés à Tours, elle descend de son bateau à la fraîcheur matinale, avec pour envie de flâner dans les rues de la ville, laissant le soin aux passagers de faire ce que bon leur semble.
Il lui faut se dégourdir les jambes d'autant que son humeur n'est pas forcément au beau fixe.

Plusieurs choses l'énervent, à commencer par l'Horn, invité à droite et à gauche, à diverses cérémonies, lui donnant le sentiment d'être une femme délaissée, totalement injuste qu'elle est, celui-ci faisant preuve d'une affection sans borne.
Et, mauvaise foi absolue, puisqu'en réalité ça l'arrange plutôt bien, elle qui déteste assister à tous ces événements pompeux, ennuyeux à mourir, sans la moindre fantaisie.
Qu'Il aille faire le pied de grue si ça le chante, et écouter de grands discours tant qu'il veut, elle a déjà sa petite idée de comment elle va occuper son temps.

Ne pas recevoir de réponse à ses courriers fait également partie de ce qui l'agace profondément.
Pour exemple sa cousine la flamboyante Laure-Victoire Von Riddermark, qui n'a point daigné lui renvoyer un petit mot, alors qu'elle l'a prévenue de leur venue dans la cité.
Certes, il fallait s'y arrêter pour embarquer Richard, le fils aîné d'Arioce, qui semblerait-il a décidé de suivre son père dans ses voyages.
Une bonne nouvelle pour les Horn que ces retrouvailles, la petite famille réunie, ce qui ne manquera pas de rendre l'Ours heureux et donc plus amoureux encore.

Laure-Victoire donc...
Exaspération, qui sans le savoir sur l'instant, sera vite balayée, alors que ses prunelles jades tomberont sur une affiche placardée sur le panneau de la mairie, mentionnant sa nomination à occuper les lieux.
Revenue de sa surprise, elle prendra la décision de passer la voir un peu plus tard dans la journée pour l'embrasser chaleureusement, voulant la laisser prendre possession de ses nouvelles fonctions.

Qui dit cousine, dit autre cousine, et pas des moindres que celle-là ! Elvyna, laissée entre les mains de son dérangé de suzerain, en Savoie, alors que la région semblait être en état de crise.
Quelques jours plus tôt, la nouvelle leur arriva rapidement, qu'une armée helvète avait tout fauché sur son passage sur les chemins de Savoie.
Sachant Elvyna en partance pour Chambéry, elle aurait pu intimer l'ordre de faire demi-tour, elle aurait dû se ronger les sangs jusqu'à s'en rendre malade, mais les semaines, les longs mois laborieux passés à ses côtés avait eu raison du peu d'empathie qui lui restait et qu'elle devrait éprouvée pour sa princière personne.

Qu'on se le dise, elle en a marre, ras le bol de l'*impétueuse et de ses conneries, la goutte d'eau avait provoqué un tel raz de marée, qu'elle était partie sans même qu'elles cherchent ni l'une ni l'autre à se quitter avec sympathie.
De chaleur, il n'en existe pas dans leur relation, malgré certaines tentatives de rapprochement... vaines pour la plupart.
Quand l'incompréhension domine tout le reste, à quoi bon insister.

Néanmoins à mesure que le temps passe, que l'éloignement se creuse, elle ne peut s'empêcher de penser à elle, à ses blessures même si celles-ci sont probablement sans gravité, et l'envie de prendre de ses nouvelles se fait de plus en plus vivace.
Elle avait avoué à l'Horn son inquiétude, et sa réticence à lui écrire, chose qu'il lui promit de faire.
Cependant, alors qu'elle marche sans but réel, ignorant l'agitation qui règne dans le centre du village qui se réveille et s'active telle une ruche en effervescence, une idée lui vient à l'esprit.
Et si elle écrivait à son Tyran de suzerain, Nerval ?
Esquissant un sourire presque cruel, elle sort de sa besace la missive reçue quelques jours plus tôt, prend le temps de la relire se réjouissant de savoir qu'il avait grandement morflé lors de cette attaque, servant de bouclier humain pour protéger sa cousine, qu'il était dans un sale état, mais en vie.
Dommage... fût sa première pensée.
La seconde en revanche...


Spoiler:
Dame vassale de la Princesse,

Je suis le page de la famille Vandimion. Je souhaitais vous tenir informée d'un événement qui a eu lieu il y a quelques jours maintenant.

Une armée Helvete est entrée en territoire Savoyard. Le Ban de Savoie a été levé ainsi que le Ban impérial. Mon Maître en compagnie de la Princesse ont ainsi pris la route de la capitale Savoyarde et sont tombés dans une embuscade. Mon Maître a protégé la Princesse qui a été que grièvement blessé. Mon Maître quand à lui a eu une épée qui a transpercé son flanc en prenant le coup à la place de sa vassale.

La Princesse a été soignée par mon Maître avant même qu'il ne se soigne lui même. La demeure était affolée de voir un tel entêtement de sa part. Mais je pense que vous le connaissez, il avait décidé de sauver la Princesse plutôt que lui même.

Le Maître et la Princesse vont mieux maintenant, surtout cette dernière. Elle a eu une simple blessure au bras.

Je tenais à vous en informer. Je vous remercie de ne pas en faire part à la petite demoiselle Vandimion.

Humblement


Plongée dans ses réflexions parasites qui lui donne le cafard, elle préfère détourner son esprit sur ces douceurs berçant son quotidien, comme l'amour véritable qui la lie à l'Ours, et qui grandit et se renforce au fil du temps, le plaisir éprouvé lorsqu'elle tient la barre de son bateau, la tendre amourette qui semble se profiler entre Aelia et Richard et qui l'amuse, et la renvoie quelques années en arrière, la présence si joyeuse et essentielle de sa sœur d'âme Surya.

Bon sang ! Surya !

Elle hèle un gamin passant par là et contre quelques écus le charge d'une mission sur un ton qui n'admet aucune contestation :


    - Toi ! Trouve et préviens Dame Surya, que je l'attends ici aux Thermes, et fais vite ! Tu auras le reste si tu as bien accomplis ce que je t'ai dis.


Regarde le mioche qui s'éloigne... Voilà qui va la regonfler à bloc, une virée avec sa frangine de cœur, faire les quatre cents coups, jouer aux fofolles, comme elles savaient si bien le faire lorsqu'elles vivaient à la Teste, joie de vivre qui semble les avoir quitté ces derniers temps, et qu'il est bon de retrouver rapidement.


Correction d'une faute d'orthographe et lettre éditée en accord avec Jd Nerval

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Teia_de_jerez
"Fragment de Vie – 21 juillet 1467"


Sa fille et Arioce, son maître d'armes et aussi celui qui faisait battre son coeur prenait le bateau pour se rendre à Tours rejoindre Richard le fils d'Arioce puis ensuite, ils avaient pas mal de projet.

Teia quand à elle hésitait sur l'avenir, les Flandres, un autre coin du Royaume de France ou venir vivre en Empire. Aussi, elle ne les suivit as et resta en Savoie avec Marcus-Elyas ou une missive lui fût apporté. Qui pouvait lui écrire. Elle reconnut les sceaux de sa cousine, elle était un peu inquiète n'ayant pas de nouvelles depuis qu'ils étaient passés en FC. Elle l'ouvrit et blêmit :

Citation:
A vous Teia ma cousine,

Je vous contacte ma vassale, car j'ai besoin de vous. Il y a quelques jours, je me suis battue contre une armée helvète et j'ai été blessée. Mais le ban impérial a été levée, et je peux pas aller me battre vu que je suis blessée. Pouvez vous le faire à ma place? Soit partez ce soir dans la lance de Myelie, soit demain vous partez à Saint-Claude et vous la retrouvez là bas avec Sirius.

Dans l'attente de votre réponse,

Elvyna.


Elle se dépêcha de lui répondre que bien sûr, elle allait se battre à sa place avec sa cousine Miel. C'était Myelie mais depuis qu'elle la connaissait elle préférait l'appeler ainsi, elle trouvait ça plus doux. Elle ne la connaissait pas beaucoup......elles étaient toutes éparpillées........mais elle était sûre qu'elle l'apprécierait.......elle avait l'air un peu déjanté mais Teia aimait car c'était son opposé.

Restait plus qu'à trouver quelqu'un pour garder Marcus_Elyas. Elle ne pouvait quand même pas l'amener à la guerre.

Elle allait le laisser chez son amie la Princesse Aveleen de Valdesti. Ils avaient leurs appartements ainsi, il serait comme à la maison. En plus il adorait Ave et les domestiques s'occuperaient de lui.

Une fois ceci fait, elle est allée rejoindre Miel dans sa lance et depuis ils étaient dans l'armée.

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Hope
Chapitre XXXIX - Episode 1

    Fragment de Vie – Dans la cale du "Oui, je le veux" – 26 juillet.


Si l'image d'une jeune femme en tenue de navigatrice assise sur un tonneau à siroter un bon vieux cognac, aurait pu être glamour, dans ce cas présent, c'est loin d'être le cas.
Le visage renfrogné de la "pin-up", ne laisse aucun doute quant à son mécontentement, et ternit quelque peu l'aura du tableau.
C'est qu'elle est contrariée la Riddermark, et la faute en revient à l'Horn, bien évidemment.
Môssieur à des choses, des affaires à régler !
Il va donc la laisser seule, désespérée, à tourner en rond.

Une précision à savoir sur son cas pour le néophyte, Hope Von Riddermark est l'incarnation de l’exagération poussée à l'extrême.
Et dans des cas comme celui-ci cela peut devenir vite incontrôlable.
L'Horn étant peut-être celui qui de sa simple présence et surtout son amour, la stabilise et l'empêche de faire de grosses conneries.
Alors, elle rumine ressasse les derniers événements.

Ils se retrouvent au mess, discutent, se sourient avec complicité, les yeux amoureux, jusqu' à ce qu'il lui annonce qu'il va l'abandonner quelques jours.
Déconfiture de la Riddermak d'autant que de son air détaché et moqueur il lui balance "Pendant ce temps tu pourrais faire un tour avec Surya, mon Amour"."

Ô STUPEUR !!!
Mon Amour ?
"C'est nouveau ça ? "- l'interroge t-elle, abasourdie et sous le coup d'une intense émotion, car c'est bien la première fois qu'il utilise ce mot.
La réponse inattendue claque comme un coup de fouet : "Ca rime avec tour".

Éclats de rire, soulagement aussi pensez donc... il sait être si drôle parfois, sauf que c'est après que ça déraille.
Que s'efface le sourire.
Parce que lui et ses questions...
Et celle-là, je vous jure, pour notre petite Riddermark, elle vaut son pesant d'or : "Tu aimes que je t'appelle Amour ?".

Bordel ! C'est qu'il est sérieux en plus !
Zou ! Le cognac dans le gosier, elle veut faire diversion - chose assez fréquente chez elle lorsqu'elle est embarrassée - et commande une autre tournée... de cognac, cela va sans dire.
Sauf que lui, il est obstiné, et particulièrement pénible, il refuse de la servir, alors qu'il est le tavernier du mess, rôle qui lui tient particulièrement à cœur.
Elle y voit là un point faible et le menace de le virer, s'il ne la sert pas immédiatement.
Passe d'armes entre eux, à défaut de se massacrer sur le sable d'une lice quelconque.
Elle insiste, il refuse toujours.
Il persévère "Amour ou pas Amour" - quel chiant ! - elle le défie, et veut absolument boire son cognac, qu'il s'enfile !

Ooooooohhhhh !

Soufflée, elle n'en démord pas, avec détermination, elle descend de sa chaise contourne le comptoir, le bouscule, chipe la bouteille et boit au goulot.
Sans oublier de clamer de son air vindicatif à souhait "Tavernier vous êtes viré de votre poste !"
Il lui reprend d'autorité la gnole, résiste, et qu'elle aime quand il est comme ça.
Pour ce soustraire à ce désir qui l'embrase subitement, elle fait ce qu'elle maîtrise le mieux : la fuite.
"Pas grave du cognac, j'en trouverai dans la cale du bateau !".
Pleine de ressources qu'elle est.
Elle quitte donc la taverne et non le navire et en ouvrant la porte murmure presque pour elle-même, un chuchotement à peine perceptible "Oui j'aime quand tu m'appelles Amour".

Cherchez pas, elle est compliquée.

Mauvaise graine jusqu'au bout, juste après avoir refermé la porte, elle attrape le panneau d'affichage du mess, prend plume et encre, raye le nom d'Arioce en face du mot tavernier, y appose le sien, replace le tout, puis se rend d'un bon pas vers la cale, assouvir son envie de cognac.

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Surya.
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Ce qu'il est impératif de savoir, c'est que je suis la sœur de cœur de Hope, dicte Peryl. J'habite à la Teste de Buch, en Guyenne... Peryl aussi mais, elle n'y est pas.
Où est la Perylou? Allez savoir...elle bouge trop.

A Bordeaux...oui, j'ai fait une petite excursion... une missive m'arrive par laquelle ma soeurette émet le souhait que je la rejoigne à Nevers.
Et c'est là que les choses se corsent...

Le voyage deviendra un périple peu ordinaire , en compagnie de mon ami testerin, Clinton!

Déjà, laissons tomber la Bourgogne, ma soeur ayant bougé entre-temps, Nevers sera remplacée par Bourg, en Savoie.
Les voyages forment la jeunesse!

Après Bourg, nous voilà tous repartis à Nevers.
Avouez que ça valait le coup!
Qui ça, tous? Hope, heureusement, Arioce, Aelia, fille de Nerval de Vandimion, Clinton et moi-même en tête de peloton.

Enfin, Nevers, le port, le "Oui, je le veux", embarquement immédiat et direction Tours!
A bord, je pêche. L'albatros aussi.
Je rêvasse, beaucoup en évitant l'éternel bilan de ma vie!



◦•●◉✿ TOURS. Le 27 juillet. ✿◉●•◦



On débarque...on débarque pas...on débarque...on débarque pas.

Crotte, moi, je regagne la terre ferme, je ne m’encombre pas des caprices de la jeune fille amoureuse. Voilà qui est fait le soir du 25 juillet.

Qui m'aime me suive et ma foi...pas grand monde.

Deux jours à flâner dans la ville, de taverne en taverne ou d'ailleurs en ailleurs quand un gamin à la bouille noircie par la crasse m'apostrophe:


Dame, dame, c'est vous Surya?

Euhhh, attends qu'je réfléchisse... oui, j'crois bien qu'c'est moi. Tu veux une pomme?


Pas le temps de la lui tendre qu'elle a déjà disparu pour aboutir entre les dents du petit bonhomme.

Chcrunch... une dame aux ch'veux noirs et bouclés vous attend aux thermes. Faut y aller sans quoi, elle m'donn'ra pas ma piécette!

Ah? Je ne vois que ma soeur pour faire ce genre de chose! D'accord, petit, je ne connais pas la ville et donc, je te suis...


Les questions fusent. Y a pas la salle d'eau dans son auberge? Même pas un baquet dans sa chambre? Des thermes utiles ou des thermes spéciaux... mummm...

Nous y sommes et voilà la dame!

Merci, oui, je l'ai repérée également, tu sais!

Perylouuuu!
J'avance pour l'embrasser et lui glisse à l'oreille...

T'as vraiment envie que nous allions nous laver, là, juste maintenant??
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Arioce
Chapitre XXXV - Episode 8


    Fragment de Vie – D’une rencontre officielle.

Je souris à la question et surtout l’enthousiasme du jeune garçon.

    - Avec plaisir Marcus_Elyas. Si ta mère ne voit pas d’empêchement.

Aaah la pêche ! Une belle activité pour rapprocher enfants et parents. Des matinées et après midi pèche avec mes Oursons, je pouvais en compter à la pelle et dans la grande globalité, ça avait toujours été un plaisir, un instant privilégié et complice. Alors pouvoir ne serait-ce que donner une lichette de cet enchantement au frère d’Hope me bottait bien. Surtout que le gamin semblait ne pas avoir une figure paternelle très présente dans sa vie. Et selon moi, père et mère – de sang ou de substitution – sont important et même essentiel au bon développement d’un enfant. Non pas que je comptais être cette figure pour lui, mais au moins pour quelques instants, ça ne pourrait que lui être bénéfique.

    - C’est du jus de raisin. Sais-tu quel autre boisson, extrêmement connue, peut-on faire avec du raisin ?

Nul doute qu’il avait la réponse. Mais ainsi, l’échange continuait entre lui et moi.
Je revins à la mère et l’écoutais avec grande attention.
Je ne détournais le regard lorsqu’elle braqua ses yeux sur les miens, et lui souris doucement à ses mots. Une nouvelle belle lampée de ce divin breuvage frais et lui répondais.

    - Oui en effet. Légitimes, trois : des jumeaux de 14 ans Ariane et Richard et Ulrich 5 ans. Et deux illégitimes : Flora 16 ans et Adrian mmmh… 9 ans je crois.

Oui bon, ne pas savoir l’âge de son enfant ce n’est pas top, m’enfin, je ne le voyais presque jamais. D’ailleurs, il ne savait même pas qu’il était mon fils, alors… D’ailleurs, je l’avais d’abord très mal accepté, promesse de sa mère – non tenue – que je ferais parti de sa vie, puis, avec les jours et mois qui passent… je m’étais fait à l’idée. Moi-même vadrouillant sans cesse ces derniers temps et surtout n’ayant pas pu être là aux instants importantes de sa, pour l’heure, courte vie, il valait mieux que je me fasse discret. Un jour peut-être, je me ferais connaitre. Peut-être…

    - Mes intentions sont amour. J’aime votre fille et je compte bien passer le restant de ma vie avec elle. De plus, pour l’heure cela se passe bien entre mes enfants et elle. Ils semblent plutôt bien l’accepter. Je verrais ensuite comment cela évoluera lorsque… nous nous unirons devant le Très Haut.

Belle façon de glisser le sujet mariage hein ? Mmmh. Je devais admettre être assez impatient. J’avais eu une discussion avec Elvyna lui avouant mon désir d’épouser Hope dans les mois voire les semaines à venir. Elle avait su gentiment réfréner mon ardeur. Du moins que j’attende encore un peu, qu’Hope avance pas à pas dans la relation, que je ne la bouscule pas. Et puis, le fait qu’elle soit justement en train de prendre du temps pour elle était une bonne indication qu’elle avait besoin que ça n’aille pas trop vite. Mais que puis-je ? Je suis lent et prudent au démarrage, puis vif et passionné une fois lancé.
Néanmoins, le mariage ne serait pas mis sur la table pour l’heure.

    - Je vous assure que vous n’aurez pas à utiliser vos dagues contre moi. Cependant, je suis curieux de vous voir à l’œuvre contre cible non humaine. Peut-être pourrions-nous un de ces jours faire du lancer ensemble ? J’ai été très bon dans ma jeunesse ; cela fait longtemps que je ne m’y suis pas réessayé, préférant l’épée et l’écu aux armes de lancées.

Après une rencontre dans une cave à vin, une deuxième sur un terrain de tir. Mmmh… Qui dit mieux ?!

    - D’ailleurs, si jamais quoique ce soit venez à vous déplaire ou même si vous avez une remarque à faire, n’hésitez pas à venir m’en parler.

Nouvelles bonnes gorgées. Décidément, ce petit vin était vraiment un délice pour les papilles.

    - Vous avez parlé d’un enlèvement lorsque vous étiez jeune… pouvez-vous m’en dire plus ? Ainsi que de ce fameux apprentissage. Si cela n’est pas indiscret et que ça ne déterre pas de mauvais souvenirs.

Hope m’avait quelque peu parlé de la vie de sa mère, sans détails, c’était l’occasion d’en connaitre un peu plus directement avec la concernée. A quoique… avec son fils écoutant, peut-être cela la bloquera… Bon, si jamais, nous aborderons un autre sujet. Je ne voudrais pas la mettre mal à l’aise.
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Teia_de_jerez


J'en ai marre de refaire tous les posts surtout vu tout ce que j'ai à faire. Ils me saoulent avec leur maintenance tous les quatre jours.


Teia regardait son fils discutait avec Arioce. Il avait hérité du côté de son père de ce côté "je suis bien partout et je vaux autant que tout ceux-là" et elle devait le remettre dans le droit chemin. On pouvait dire qu'elle avait aimé plus que tout autre son père mais elle avait bien fait de finir par s'en séparer. Il n'avait aucun savoir-vivre et vu les personnes qu'elle fréquentait depuis toujours, ils n'allaient vraiment pas ensemble......seulement au lit ou c'était merveilleux.

Elle avait donc pris une préceptrice pour s'occuper de lui et elle ne manquait pas de lui apprendre elle aussi les bonnes manières. Elle fréquentait des princesses et ne pouvait lui permettre d'aller leur faire un bisou sur la joue. Un homme manquait dans son éducation mais heureusement, elle avait un fauconnier dans son Domaine, un italien très instruit qui lui apprenait beaucoup de choses et discutait d'homme à homme avec lui.

Elle espérait qu'il verrait plus souvent sa soeur et donc Arioce.....ça ferait un homme de plus car il avait bien un grand frère, le fils adoptif de Teia mais il ne lui apprenait que des bêtises.

Elle sortit de ses pensées, en entendant la question d'Arioce :


Bien sûr que vous pourrez l'emmener à la pêche, ça lui apprendra le calme car il a hérité de sa mère son côté volontaire et surtout celui de ne pas rester en place et d'avoir besoin d'être toujours occupé.

Il lui posa une question et vît le sourire sur le visage de son fils. Elle savait qu'il avait la réponse.

On fait du vin mais moi j'ai pas le droit d'en boire car je suis trop petit. Maman non plus n'en boit pas. Elle boit que du lait. Mais ça c'est très bon, je vais demander à maman d'en acheter mais je sais pas si elle voudra.

Elle a envie d'éclater de rire car quand son fils se met à parler, on ne peu plus l'arrêter pourtant il est toujours entouré de monde. Arioce a du comprendre car il se tourne vers elle pour lui répondre sur ses enfants;

Tout en les écoutant elle dégustait son godet de vin. Il y avait très longtemps qu'elle n'en avait bu et il était très bon.

Cinq c'est merveilleux mais ça fait du travail. C'est sûrement le personnel qui s'occupe des enfants vu qu'il n'a pas de femme......enfin c'est ce qu'elle espère. Elle, elle c'est bien faite avoir et a eu Marcus_Elyas ainsi. Elle ne regrette pas son histoire, ni son enfant, elle l'aime trop.

Je suis si heureuse que vous ayez des sentiments honnêtes envers ma fille et surtout que les enfants l'apprécient car les couples recomposées, c'est tellement compliqué.

Citation:
- Je vous assure que vous n’aurez pas à utiliser vos dagues contre moi. Cependant, je suis curieux de vous voir à l’œuvre contre cible non humaine. Peut-être pourrions-nous un de ces jours faire du lancer ensemble ? J’ai été très bon dans ma jeunesse ; cela fait longtemps que je ne m’y suis pas réessayé, préférant l’épée et l’écu aux armes de lancées.


Ce sera avec plaisir que je ferais un match de dague ou de couteaux lorsque nous aurons une occasion. Moi aussi, je suis obligée parfois de me servir de l'épée à la guerre par exemple. Par contre, il y a une seule arme avec laquelle, je suis nulle c'est l'arc. J'ai eu plusieurs professeurs et je n'ai jamais réussi. Cette histoire de vent, c'est d'un pénible.

Citation:
- D’ailleurs, si jamais quoique ce soit venez à vous déplaire ou même si vous avez une remarque à faire, n’hésitez pas à venir m’en parler.


Un sourire :

Ne vous inquiétez pas, je suis quelqu'un de franc, et je saurais vous le dire.

Citation:
- Vous avez parlé d’un enlèvement lorsque vous étiez jeune… pouvez-vous m’en dire plus ? Ainsi que de ce fameux apprentissage. Si cela n’est pas indiscret et que ça ne déterre pas de mauvais souvenirs.


Oui c'est une histoire très triste et dont je ne me suis jamais remise même si cela m'a permis de ne compter que sur moi en toute occasion autant à main nu qu'avec une arme. Mais nous en parlerons un jour ou Marcus_Elyas sera absent. Il admire beaucoup la force de caractère de sa mère et je ne veux pas .........pour le moment du moins.......qu'il sache d’où ça vient.

A ses souvenirs, une larme monte à ses yeux et en battant des cils, elle la fait tomber. Elle ne veut pas que quelqu'un s'en aperçoive. Seul Arioce le vît quand elle releva la tête et posa son regard triste sur lui. Mais vite, un sourire revînt.

Teia n'était pas du tout la femme que l'on pouvait croire......pleine de vie, heureuse de vivre........ mais ça personne ne le saurait jamais. Elle ne vivait que pour ses enfants.....

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Hope
Chapitre XXXVII - Episode 3

    Fragment de Vie – Tours – En face des Thermes – 27 juillet.



Assise sur le petit banc, en face des Thermes de Tours, elle attend le retour du mioche qui sera accompagné, elle l'espère, par sa sœur d'amour.
Le regard glisse vers les portes de l'établissement balnéaire, elle se remémore, la dernière fois qu'elle s'est autorisée à prendre un bain dans ce genre de lieux, celui-ci pourtant particulier alliant bien-être, plaisir et luxure.

Elle y était entrée par curiosité et non pour nourrir ses plus bas instincts.
Ses démons laissés sur le trottoir, elle avait opté pour une trempette suivie par un massage.
Sa petite personne a donc été confiée aux bons soins d'un colosse d'ébène, dont la présence dans ce genre d'endroit la surpris plus que l'homme lui-même qu'elle avait trouvé très beau, avec sa peau noire, son regard caramel, et sa chevelure crépue nouée en tresses.

La séance aurait pu s'avérer intéressante à tous points de vue, le masseur semblant connaitre son métier sur le bout des doigts, mais celle-ci fût malheureusement vite écourtée, le troublant géant ayant soudainement et mystérieusement disparu.

Alors qu'elle est plongée dans ses souvenirs, une idée soudaine la traverse.
Et si Surya et elle partaient quelques jours pour la capitale, déambuler dans les rues pour la plupart crasseuses, s'émerveiller devant la vitrine de quelques échoppes, étoffes, bijoux, essences parfumées... et dépenser le peu d'argent qui lui reste.
Pour se parer de leurs plus beaux atours et pourquoi pas finir la soirée en beauté, du moins pour sa pétillante grande sœur.

Interruption de son fil de pensées, elle se relève brusquement reconnaissant cette voix entre mille, se retourne et l'enlace chaleureusement.
Le chuchotis murmurer à ses oreilles, elle recule d'un pas et la regarde avec stupéfaction :


    - Nous laver ?

Suivant le regard doré de sa "drôlette" de jumelle, la petite lumière s'allume dans sa tête, elle reporte son attention sur elle en riant :

    - Bah si toi tu en ressens le besoin, on peut y aller, mais pour l'heure j'ai une bien meilleure idée d'escapade.

C'est alors qu'elle aperçoit le gamin tout crado, qui, d'impatience se dandine d'un pied sur l'autre, semblant attendre quelque chose d'elle.

    - Ah oui, tiens...

Elle lui glisse quelques pièces dans sa petite mimine, puis lui en tend deux supplémentaires, en ajoutant sur un ton froid :

    - Et va te décrasser un peu !

Retourne vers sa soeur, sans remarquer la grimace du gavroche, elle passe son bras sous le sien, et prenant le chemin de l'auberge, elle s'exclame d'une voix guillerette :

    - Le temps de prendre quelques affaires, et on file à Paris !

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Arioce
Chapitre XXXIX - Episode 2


    Fragment de Vie – Sur la nave « Oui, je le veux » - 26 Juillet.

C’est l’histoire d’un petit nom d’amour. Ces surnoms que l’on donne à son Aimée, celle qui fait battre son cœur, qui attise et déchaîne le feu en nous, la passion, la fougue. Ces mots qui portent une intense émotion, sentiment. Ils sont parfois simples, communs, sans réel profondeur. Mais ils peuvent aussi être personnels, intimes, chargés d’une signification toute particulière. Le tout devant être aimé par le ou la conjointe.
Moi, je n’ai jamais été très inventif. Surtout après avoir passé plusieurs années en couple avec mon ancienne femme, que je surnommais Ma Brune, ou Ma Douce – bien que ce n’était pas vraiment une caractéristique dominante chez elle. Simple.
Ma Brune, c’est resté dans mon vocabulaire malgré moi. Heureusement, Hope déteste, ça me permet de doucement l’oublier.
Alors… quel petit nom ?

Ce fut en plein dans une conversation que sur un coup de tête – car oui ça en était un, pour la beauté de la rime – je prononçais « mon Amour ». Stupéfaction. Bordel ! Je ne pensais pas qu’elle allait relever. Je fus honnête avec elle, lui avouant ma pensée.
Cependant… j’avais touché quelque chose…
La question fusa, mon regard braqué sur elle, sur la moindre de ses réactions. Malheur, elle se braqua à son tour, ne voulant répondre.
Bah ! C’est mal me connaître que de penser que j’allais lâcher prise, pas maintenant, pas avant de savoir si oui ou non, cela lui plaisait.
Je suis déterminé, et elle, l’est à rien vouloir dire. Bordel ! Qu’est-ce qu’elle pouvait être casse pied parfois. Ça lui coûtait quoi de répondre ? Aaah… les femmes ! Compliquées pour un rien.
Bon… Je ne peux nier que nos petits affrontements ne me plaisent pas… On se cherche, se jauge, se défie pour finir par batailler plus ou moins gentiment pour finir bien souvent dans une charnelle réconciliation.
Alors, un cognac devenait une arme de persuasion.

    - Redonne-moi cette bouteille ! Les clients, c’est derrière le bar !


Les esprits s’échauffèrent jusqu’à la fuite calculé de la von Riddermark après avoir osé me menacer de me virer. Pas le temps de la rattraper qu’elle filait en marmonnant ce que j’eu cru être un « oui ».

    - Bordel !

Rapide rangement – c’est que je suis un tavernier consciencieux – et je partais sur ses traces. Oh mais !

    - Bordel ! Hope !

Ce que j’avais pris pour menace s’était avéré plus que vrai… Elle m’avait viré. Grognement. Ça joue sur les sentiments !
Direction la cave à toute vitesse, bien décidé à la secouer un peu.
Je déboulais comme un boulet de canon dans les entrailles du navire et cherchais vivement du regard où la jeune femme avait bien pu se planquer pour se siffler tranquille le cognac. Silence, je tendis les oreilles.

    - Mmmh…

Je suivis la piste des tonneaux d’alcool, me fiant également à mon ouï et tombais nez à nez avec la donzelle, bouteille en mains… Eh bien, elle n’avait pas chômé… Cela dit, dans sa tenue de capitaine, ainsi positionnée, bordel qu’elle était belle… En d’autres circonstances… Mmh… Mais concentration, je me devais de trouver une stratégie d’approche pour ne pas l’effrayer et la faire fuir ou pire, la rendre non ouvertes à la conversation.
J’approchais à pas d’ours et vins me poster à son côté, m’appuyant contre une des barriques.

    - Le cognac est meilleur qu’aux mess ?

Je me retins de grommeler contre le fait qu’elle m’ait viré…

    - Pourquoi réagis-tu aussi vivement ? Si quelque chose ne va pas, tu peux me parler Hope.

Je l’observais du coin de l’œil, prêt à la retenir si l’idée de partir lui venait une nouvelle fois. Non, elle ne bougera pas tant que cette histoire de surnom ne sera pas réglée.
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Surya.
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Je suis toujours joyeuse en compagnie de ma sœur chérie. Pourquoi? Parce que je me sens en confiance, en parfaite harmonie avec elle...elle et ses idées tellement saugrenues parfois.
Alors, pourquoi pas me laisser tenter, la suivre et vivre de nouvelles expériences.



- Nous laver ?

Instant furtif d'un croisement de regards et il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu'elle a un tout autre projet derrière la tête.
Mes yeux rieurs s'élargissent...


Bah si toi tu en ressens le besoin, on peut y aller, mais pour l'heure j'ai une bien meilleure idée d'escapade.


Ben tiens donc, qui l'eut cru?

La Perylou se tourne vers le gamin dont nous avons oublié la présence.
Il n'a pas perdu sa journée!
Comme promis, la pièce lui est tendue par l'intrépide et moi, j'en ajoute une seconde, pour sa peine, en lui ébouriffant la chevelure quelque peu poisseuse.


Et va te décrasser un peu !

Une envie de rire en percevant la mine désenchantée du petit bonhomme. Ce ne serait pas du luxe, cependant...
Inutile d'y songer, ces piécettes serviront à autre chose quand on sait qu'un plongeon dans la Loire est tellement plus amusant et nettement moins cher!

Un bras accroché au mien, me voilà happée vers....



Oh oh, tu penses, donc j'te suis! Je ris de bon cœur.


"La vie est surprenante, un tas de choses inattendues peuvent vous arriver. Des petites, pas des grandes.*"....quoi que...

Le temps de prendre quelques affaires, et on file à Paris !

Arrêt soudain: surprise!

Quoi??
PARIS???


PARIS…«the place to be» ??!!!!


Et hop, je lui saute au cou et lui claque une bise du tonnerre de Dieu sur la joue.

Ma foi, ne dit-on pas «N'être pas à Paris, c'est être à moitié homme»?*

En avant, accélérons...
Tu me diras tout pendant le trajet...






* Ionesco / Aubry.

Edit pour correction de la date^^

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Hope
Chapitre XXXIX - Episode 3

    Fragment de Vie – Dans la cale du « Oui, je le veux » - 26 Juillet.


Hum le cognac, ce péché mignon, son baume apaisant, son ami.
Découvert, un soir à Bordeaux, elle en est devenue grande amatrice, et bien que siroter de la bière lui apporte joyeuseté, la miraculeuse petite eau-de-vie semble, elle, résoudre tous ses tracas comme par magie.

Un chagrin, un embarras, une émotion intense, une envie de faire n'importe quoi... ?
Son remède reste le cognac.
Alors oui, assise là sur ce tonneau, elle savoure son nectar, et surtout attend de lui qu'il calme tout le tumulte intérieur qui secoue sérieusement sa carcasse.

Dans quelques heures ils débarqueront à Tours, sains et saufs, ce qui est loin d'être chose aisée surtout quant on pense aux responsabilités que cela implique de trimbaler tout ce beau petit monde, composé en grande partie de mioches.
Elle s'autorise donc un peu de cette liqueur, le navire dorénavant amarré, comme une récompense, une sorte de célébration à la vie.
Sauf qu'aujourd'hui, les choses ne se passent pas comme d'habitude, l'Horn ayant réussi à gâcher ce qu'elle considère comme une petite victoire.

Tiens, en parlant du loup...
Oreille tendue, elle l'entend surgir dans cale - faut dire qu'il est loin d'être discret - et le voilà qui apparaît sous ses yeux.
Ainsi accoudé à une barrique, elle le trouve si irrésistible, qu'elle reprend une goulée, attisée par ce feu ardent qu'elle ressent encore pour lui.
Cette alchimie, attraction magnétique, dont il lui est impossible de résister, une douce ivresse voyageant au cœur de ses cellules et se diffusant, dans l'entièreté de son être, intensifiée probablement par l'abus d'alcool.
Qu'importe !
Arioce Horn lui fait toujours autant d'effet.

Retour à la réalité dans les entrailles du navire, elle acquiesce à son interrogation.
Evidemment qu'il est meilleur qu'au mess - bien que cela soit le même - ici au moins, elle peut le boire tranquillement.
Enfin cela c'était avant...

Elle le regarde de ses grands yeux jades scrutateurs feignant l'innocence, et l’incompréhension des paroles entendues.
Le goulot en bouche, elle boit une énième gorgée, sans cesser de l'observer avec persistance, décelant chez lui un trouble malgré son air détaché.
Et ce qu'il peut être touchant, et terriblement attirant, surtout lorsqu'il parle ainsi, une certaine inquiétude perçant au fond de sa voix grave.
Elle rétorque cependant, un brin insolente :


    - Arioce Horn tu as refusé de me satisfaire, alors je me suis débrouiller seule.

Espiègle, elle lui tend le cognac, et d'un tapotement de la main sur le fut, l'invite à prendre place à ses côtés, devinant le fond de ses pensées :

    - Viens, je ne vais pas me sauver...

Un doux sourire lui est gracieusement offert :

    - Je sais que je peux te parler librement. Alors voici. Te savoir très occupé pour les prochains jours, me déplaît fortement mais, je me dois de l'accepter. Après tout tu es un homme libre. Heureusement pour tuer l'ennui qui me guette, ma sœur sera présente et je vais lui proposer une petite virée quelque part.

Le sourire disparaît, alors que ses prunelles se posent sur lui, elle ajoute sur un ton trahissant sa confusion :

    - Tu m'as réellement surprise Arioce avec ce mot...

Encore sous l'étonnement, elle réfléchit au sens profond de tout cela, elle qui n'aime pas particulièrement les surnoms et surtout ceux qu'elle juge niais. Pour autant, ce mot, sorti de sa bouche à lui, résonne encore d'une tonalité presque mélodieuse, apportant un sentiment tout particulier.
Cependant plus elle analyse, et plus une sensation désagréable ressort :


    - Jamais je n'aurai songé à ce que tu puisses l'utiliser. Et tu sais l'importance que j'accorde aux mots. Sur l'instant j'ai bien compris qu'il s'agissait d'une impulsion, mais... Arioce, ta question qui je le sais n'a pas été lancée à la légère, m'a totalement prise au dépourvu.

De sa franchise habituelle, elle enchaîne, souriant de toutes ses perles nacrées, une légère provocation et une once de complicité dans l'intonation :

    - Ce qui me dérange, c'est ce petit mot de trois lettres placé juste avant, et qui suggère une certaine forme de possessivité. Tu sais bien l'Ours... je n'appartiens à personne.

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Hope
Chapitre XL - Episode 1

    Fragment de Vie – Sur la nave « Oui, je le veux » - Quand elle se fait avoir en beauté - Du 08 au 09 août.



Tous ballottés dans la boite à sardines flottante, la nuit et la matinée du huit août est grandement mouvementée, la coque de bois prise dans une tempête au large des côtes bretonnes.
Entre Richard qui vomit ses tripes, Aelia ne sachant pas nager, et qui se demande si elle va survivre, Ulrich totalement pétrifié de peur, Clint, Ariane et Surya calfeutrés dans leur cabine.
Tout le monde s’accroche désespérément à quelque chose, attendant que le fléau passe dans une inquiétude croissante, étonnant contraste avec l'Horn à la barre, d'un calme olympien et d'une maîtrise à toute épreuve.

Et elle dans tout cela?
Malgré son intrépidité, et l'exaltation que provoque tout ce tumulte, elle se tracasse autant pour les passagers que pour son bateau.
Elle reprend le gouvernail dans les alentours de midi, histoire d'avoir le contrôle sur son navire, et se dit qu'en cas de naufrage, et de survie de sa si précieuse petite personne, nul doute qu'elle ne se remettrait jamais de la perte de ce truc qui flotte et qui la rend pleinement heureuse.

Tiens, d'ailleurs à peine aux commandes que le vent essouffle, apportant une salutaire sérénité aux passagers du "Oui, je le veux".
Répit météorologique, qui lui permet de laisser de nouveau la place à l'Horn, parce que, de une, elle sait qu'il aime naviguer, et de deux pour assouvir ses propres désirs de picole et de pêche, cette dernière étant parfaitement assouvie, le filet ayant tenu le choc.
Au moins ils auront de quoi souper pour le soir.
Elle en profite également pour s'occuper des enfants de l'Ours, Ariane la jumelle de Richard de fragile santé, et le petit dernier Ulrich, affrontant sa peur avec courage.
Histoire de le rassurer quelque peu, elle a suggéré à l'Horn de lui laisser l'enfant afin qu'il dorme à ses côtés durant toute la traversée.

La tempête est passée, mais les vents les poussent si bien qu'ils approchent rapidement des côtes guyennoises.
Le neuf août, dernière soirée au mess, elle sait qu'Il va la rejoindre, le bateau aux arrêts, Arioce ayant mouiller l'ancre pour la nuit.
Ça ne fait pas un pli, le voilà qui entre en lançant un joyeux :

    - "Bonsoir Capitaine !"

Le rire éclate alors qu'elle lui fait remarquer que le Capitaine, même intérimaire, c'est lui.
Rhalala... parfois, elle ferait bien de se taire...

Le barbu, bombant le torse profite de ce statut pour lui ordonner de faire le service, ce qu'elle refuse dans un premier temps.
Ayant les pleins pouvoirs ce dont il abuse allègrement, il la nomme tavernière.
Amusée plus qu'autre chose, elle se prête au jeu de bonne grâce, et s'exécute.
C'est alors que vient s'installer entre eux, comme régulièrement, ces petites taquineries qu'ils affectionnent particulièrement.

Lui, la menace de ne pas lui rendre son navire si elle ne paie pas.
Indifférence feinte, elle reste de marbre, ne prétendant pas lui faire ce plaisir de la femme contrariée et colérique.
D'ailleurs, elle ne l'est pas du tout, puisqu'elle lui voue une confiance aveugle, tout du moins dans ce domaine-là.
Comme elle adore lorsqu’il grommelle de ne pas obtenir ce qu'il veut, comme ça l'amuse de le titiller quelque peu, alors qu'il hésite à haute voix sur la manière dont elle devra se plier à son petit chantage.
Faveur charnelle ? Ou question personnelle ?

Tout en dégustant son cognac, coude en appui sur le comptoir, menton dans la paume de main, elle rit de le voir si indécis.
Et se demande si la raison réelle de sa motivation à vouloir manoeuvrer la bicoque, n'est justement pas de la faire râler.
Soudain, il s'écrie de sa grosse voix d'Ours :

    - "Bordel !"

Ce qui la fait sursauter au point de renverser quelques gouttes du précieux nectar.

    - "Tu vas danser, tu te souviens, tu m'avais promis une danse."

Gloups...
Ah... Il n'a pas oublié... et insiste trèèèès lourdement, alors qu'elle cherche tous les arguments possibles, allant jusqu'à la manipulation des souvenirs.

    - "Tu avais dis qu'on fera cela à Vendôme chez toi, que tu avais laissé ton instrument là-bas, et que tu devais reprendre quelque peu la main, et... "

... L'endort au point que le doute s'insinue progressivement en lui, elle le sait, et savoure cette mini victoire, le sentant sur le point de lâcher prise.
Un court silence s'installe, il murmure alors suppliant, la laissant abasourdie :

    -"Hope, danse pour moi."

Ma parole ! Il sait y faire le bougre !
Fichue, la Riddermark fond comme neige au soleil, oublie toute envie de résistance, lui enjoint d'aller chercher sa lyre avant qu'elle ne change d'avis et termine son godet en l'attendant.
L'Horn, pris d'un soudain regain de vitalité, ne se le fait pas dire deux fois, et revient quelques minutes plus tard en grattant les cordes.
Elle bat la mesure de son pied et pianote sur le comptoir, touchée par l’allégresse si communicative de cet homme qui la met en émoi.
Il s'occupe de faire de la place en écartant tables et chaises, et s'installe sur l'une d'elle, alors qu'elle prend place au milieu de la salle et s'incline devant lui dans une révérence parfaitement exécutée.

Dès les premiers accords, elle effectue les pas, cherchant à les caler sur le rythme, dans une totale improvisation, coordonnant ses mouvements avec grâce.
Transcendée par la mélodie qui se diffusent dans la salle, ses prunelles croisant le regard brûlant de son amant, dans cette atmosphère qui à mesure devient plus troublante, elle ondule son corps langoureusement, virevolte, sautille avec volupté.
Après quelques minutes, elle change de registre et tout en sensualité, ôte ses vêtements un à un dans une lenteur recherchée, dans le but évident d'envoûter le musicien, ses jades étincelants le fixant avec intensité, jouant la proximité, les effleurements, jusqu'au souffle qui balaye son visage mangé par la barbe.

Il l'a imploré.
Elle a succombé.
Alors...
Elle danse.
Pour lui.

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Arioce
Chapitre XL- Episode 2


    Fragment de Vie – Sur la nave « Oui, je le veux » - Quand elle se fait avoir en beauté - Du 08 au 09 août.

Taverne, Mess… Tant de moments s’y passent. Des engueulades – plus rare maintenant – quelques tension – de temps à autres, forcément – des discussions passionnantes, des regards langoureux, des sourires amoureux ou amusés, des rires francs et joyeux, des taquineries à n’en plus finir, des jeux – plus ou moins voluptueux. Une chose est sûre, jamais l’ennui n’est présente. Ce sont d’ailleurs des instants que je chéris, bons ou mauvais, ils font partis intégrants de notre vie de couple. L’on pourrait écrire un livre entier des soirées, matinées, après midi passés ensemble en ces lieux. Non pas un de ces bouquins monotone où rien ne se passe, non. Mais un où tu ne souhaites que connaître la suite, dévorant mot après mot, page après page, sans jamais avoir envoie de décrocher.
Ce soir-là, ce fut un de ces soirs magiques. Parti d’un nouveau jeu entre nous – quel serait le prix pour qu’elle puisse récupérer sa barre – nous finîmes dans un rêve musical de grande beauté et émotions.

Mon instrument dans les mains, les yeux scellés sur Elle, l’envoûtement envahit nos corps, nos âmes et nos cœurs, rayonnant dans toute la pièce. Plus rien d’autre n’avait d’importance que ses pas, ses balancés, ses tours, ses enveloppés, et sa grâce… Bordel. Que je l’aime.
Mes doigts sur les cordes dansent en harmonie avec Elle, ou est ce peut être Elle qui danse en harmonie avec mes doigts ? Qu’importait, je ne pouvais le dire.
L’atmosphère gonfla tout comme mon cœur lorsque danse devint plus sensuel. Mes doigts ripèrent à quelques reprises, très vite repris, se mêlant de nouveau à la mélodie jouait. Quelques fioritures se firent entendre ça et là, lorsque confiance de maitrise il y avait.
Ma musique à son plein et entier service. Je n’étais pas très bon musicien, mais pour Elle, je mettais surpasser. Pour elle, j’avais joué à mon mieux. Pour qu’elle puisse s’envoler sur chaque note, qu’elle s’imprègne du rythme et que musique et danse ne fasse plus qu’un.
Le corps vibrant au touché de la jeune femme, aux effluves de son parfum me chatouillant le nez, j’étais au bord du gouffre. Si proche et pourtant insaisissable. Lâcher la lyre pour l’attraper, et que la musique s’arrête ? Hors de question. Alors je ne cessais de gratter les cordes, les yeux brûlants, la tête bourdonnante et le corps vibrant.

Sonna alors le dernier pas, la dernière note. Suspension du temps. Il s’étira jusqu’à ce que nos muscles se relâchèrent.
Je posais mon instrument et me levais, m’approchant inévitablement vers Elle. Je la saisie dans mes bras et l’embrassais, d’un baiser qui refléta l’instant enchanteur que nous venions de vivre. Mots d’amour échangés, compliments, et toujours ces regards.
Penser que nous nous en resterions là serait d’une grande stupidité. Le bal ne faisait que commencer. Dire que la tension était palpable serait également un euphémisme. Rien ni personne n’aurait pu nous stopper. L’amour faisait œuvre et c’était la plus belle d’entre toute.
Ce fut comme ci la musique retentissait toujours, que les pieds battaient la mesure et que son corps se mouvait en parfaite harmonie. L’amour a sa danse et elle est dévorante. Du mess à la cabine, se transporta l’effervescence de nos Êtres et de l’union de la romance vint l’union des corps. Entrelacements, caresses, vagues et ondulations, cadence et rythme fougueux. Nous connaissions parfaitement la danse qui se jouait et nous l’exécutâmes avec la plus grande des passions.
Je la possédais et elle me possédait et dans l’ardeur nous ne faisions plus qu’un.

L’esprit et le corps au firmament de l’extase, un sourire de bonheur s’étira. Alors que nos muscles se remettaient doucement de cette succession de cabrioles, mes bras se refermèrent sur la von Riddermark. Un doux baiser vint chatouiller son cou et je lui susurrais à quel point j’étais heureux et amoureux et que la soirée avait été particulièrement belle. Un nouveau baiser, lèvres contre lèvres et je réaffirmais mon étreinte, laissant mes doigts effleurer sa peau.
Lentement le sommeil viendrait me prendre, mais pour l’heure, caresses et tendresses me tenaient éveillé, échangeant quelques mots en chuchotement.
La nuit n’était pas encore à Morphée.
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