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[RP] Vadrouille, Sueur et Pipe.

Arioce
Chapitre XXXIX - Episode 6

    Fragment de Vie – Dans la cale du « Oui, je le veux » – Cognac Notre Amour – 26 Juillet.

Mon regard posé sur elle, les micros secondes filaient.
À quoi pouvait-elle bien penser ? Ses beaux yeux plein de vie, illuminés par cet éclat si spécial de lorsqu’au très fond de notre Être, les pensées et réflexions fusent de toutes parts et que l’on tente d’établir une conclusion qui nous satisfait. Je pouvais le voir.
Qu’elle était belle ainsi.
Mais curiosité, que j’aurais aimé, juste un instant, pouvoir entendre ses raisonnements. Je sais que cela est fort intime, et je ne souhaite pas lui priver de ce jardin secret. Mais là, seulement pour cet instant…
Nos regards se croisèrent alors. Nouvel éclat brillait en elle. Éclat que je ne connaissais que trop bien – oui bon, apprendre à reconnaitre celui-ci est fort utile… Mmmh… cela serait une belle conclusion cet acte. Et surtout ! Plus de doute. Le petit nom était accepté, adopté. Mon sourire s’étira, un après-midi que je n’oublierais pas.
Et comme si l’échange de regard n’avait pas suffi, voilà qu’elle commençait à se dévêtir. Enfin… ouvrait un peu sa chemise. C’est que l’alcool montait vite à la tête. Et souvent le mélange alcool et émotion font bon ménage.
Je me redressais de sur mon tonneau alors qu’elle abdiquait entièrement par un « d’accord ». De toute manière, d’accord ou pas d’accord, elle n’avait pas le choix.

Phrase magique. Cette façon de dire « Arioce Horn »…
Tempête annoncée, nous allons chavirés. Lui faisant face, fini la distance, c’était au plus près que je la saisis d’une main par la taille. Visage contre visage, je capturais ses lèvres aux miennes et l’embrassais d’un long et annonciateur baiser alors que de ma main libre, je lui prenais la bouteille, la déposant hasardeusement sur la barrique derrière elle. De la brulure du cognac, place à celle de l’amour. Nos corps l’un contre l’autre, je quittais un instant ses lèvres pour lui susurrer « Je t’aime Hope von Riddermark ». Plus que des mots, une vérité.
Qu’il y eut vents, vagues, que le bateau parte à la dérive rencontrer les rochers et falaises, rien n’avaient plus de force que l’ardeur et le désir que je ressentais pour elle. Seule la folie de nos Êtres comptait.

Là dans la cale de la nave génoise « Oui, je le veux », parmi tonneaux et barils, bouteilles et cruches, ferveur et fureur retentissaient, Amour et Passion s’unissaient.

𝒯𝒽𝑒 ℰ𝓃𝒹

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Arioce
Chapitre XLI - Episode 1


    Fragment de Vie – Matin du 7 Septembre – Quelque part non loin du Duero en Castille – On n’aurait pas oublié un petit quelque chose ?

La rosée du matin, le chant des oiseaux, la nature qui s’éveille. Le son du vent dans les feuillages et branchages des arbres alentours, le clapotement de l’eau de la rivière non loin. Le silence de Mère Nature. Le parfait des réveils.
Aucun cri, pas de bruits de roues de carrosse sur le pavé des rues, des fers des chevaux aux trots. Rien. Juste le chant des bois.
Quel doux instant, alors que je quittais Morphée. Petit soupir, j’entrouvris les yeux et constatais que l’Aube dardait ses rayons sur la toile de tente. Je souris. J’avais si bien dormi, je me sentais d’une forme olympique, prêt à soulever des montagnes.
Depuis quelques jours déjà, je me sentais particulièrement bien. Était-ce le nouvel air d’un pays étranger ? Le fait de naviguer depuis maintenant quelques jours ? Certainement un mélange des deux. Dans tous les cas, j’étais remonté à bloc, en oubliant même les quelques mésaventures. Oh et puis ! Nous avons récupérer les enfants, sains et saufs ! Je pouvais enfin respirer à plein poumon. Eux avec nous, tout allait de nouveau pour le mieux. Lorsque nous serons de retour sur Valladolid, nous pourrons nous atteler à la construction du navire et repartir en France.

Je m’étirais en baillant de tout mon long, de toute ma masse, comme à mon habitude, me sachant seul dans la couche. Cependant, ce matin, mon bras buta sur quelque chose ou plutôt quelqu’un. Je tournais la tête et tombais nez à nez face à Hope, ses yeux pétillants d’amour. Je clignais des paupières, légèrement surpris. C’est que d’habituellement, lorsque je me réveillais, elle avait déjà quitté le lit depuis longtemps. Femme de la nuit, elle ne dormait pas bien longtemps, contrairement à moi, dont le sommeil était d’or. Alors la voir là, à mon réveil… Mmmmh.
Je ne pouvais que lui rendre son sourire et lui souhaitais bon matin. Un premier petit baiser échangé, je me tournais vers elle et l’invitais à venir dans mes bras. Je n’allais pas rater l’occasion d’un moment de tendresse matinal. Bisous, caresses, sourires, petits mots échangés. Bordel que ça faisait du bien et augmenter d’autant plus ma bonne humeur et ma forme. D’ailleurs, très vite je me retrouvais au-dessus d’elle, partageant de plus longs et passionnés baisers.
Le désir nous gagna, nos regards s’enflammèrent et dans l’intimité de notre tente, nous consuma.
Lèvres entre-ouvertes, respiration accélérée, va et vient d’une intense cadence, chaudes caresses dans une ambiance boisée.

Soudain, une ombre traversa mon esprit. Quelque chose n'allait pas ! Mes yeux accrochèrent ceux de Mon Amour et je me stoppais net dans nos ébats.

    - Y a quelque chose qui cloche, Hope… J’ai l’impression d’avoir oublié un truc important.

Mes pensées filèrent à toute vitesse, cherchant dans les recoins de mon cerveau la réponse à ce malaise. Qu’est ce qui n’allait pas. Un danger ? Non, aucun bruit suspect. Richard et Aelia, non, on les avait récupérés hier, ils étaient avec nous, certainement à dormir dans la charrette ou leur tente à côté. Le bateau ? Non, il nous attendait dans le port de Valladolid. Valladolid… Les enfants… Mmmh…
Lumière !

    - On devait prendre la route cette nuit !

La réalité nous rattrapait.

    - Bordel, j’ai trop dormi…

Regards incrédules partagés. Silence… Puis esquisses de sourires, ricanement et rires francs à demi voix. Bien trop à l’aise, je m’étais assoupi plus que ce que j’avais prévu, bercé contre Hope. Ahlala…
Tous deux amusés par la situation – et puisque rien ne pressait de toute manière – l’on ne s’alarma pas plus que ça. Ca ne faisait rien, on passera un peu plus de temps dans la nature castillane. Les jeunes râleraient très certainement, mais qu’importe.
Toujours cet amusement sur nos visages, l’on se chercha de nouveau, nos nez se frottant, nos pupilles se croisant, se souriant, nos lèvres s’effleurant et s’embrassant.
Suave ambiance repris le pas, nous emportant vers de nouveaux plaisirs, où ardeur et ferveur sont maitres, guidés par l’amour qui nous unis.
On reprendra la route ce soir…
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Hope
Chapitre XXXVII - Episode 9

    Fragment de Vie – de Tours à Paris – Quand on arrive en ville* – 27 juillet.


Prenez les deux pochtronnes loin d'être d'impitoyables amazones juchées sur la pauvre monture qui doit se lamenter "mais pourquoi ça m'arrive à moi ?", elles chantent à tue-tête, pouffent de rire d'un petit rien, gigotent sans cesse, picolent..., braillent et hop on recommence !
Spectacle tout à fait charmant à voir... oui mais de loin.

Elle apprécie la présence de Surya - même totalement vautrée contre son dos - qui lui remet du baume au cœur, alors qu'elle peste intérieurement contre le beau brun qui sans le moindre scrupule la laisser partir en vadrouille sans lui pour mieux s'enquiquiner avec ses petites affaires.
Soit... pas un seul petit mot ne lui sera envoyé durant tout leur séjour, histoire qu'il se fasse un peu de mouron, ça lui apprendra !
Soudain... elle songe.

Gloups.
Empressée de s'évader avec Surya, elle en a oublié de prévenir et d'embrasser son cher et tendre.
Bah tant pis, il s'apercevra assez vite de son absence.

Alors qu'elles approchent de Bonneval, elles croisent un peu plus monde, de tout âge, venant de tout horizon, de toutes classes sociales.
Missions, déplacements privés, chacun y va de son objectif bien précis à son allure.
De la simple promenade, à la caravane qui passe à vive allure, certains à pied qui courent, des cavaliers qui vont au trot, les longues crinières remuant dans un soulèvement de poussière.
A chaque personne croisée, un signe de tête poli de l'une toujours aux aguets, un "bonjour" plus enthousiaste de l'autre, avec pour échange de quelques remarques plaisantes ou pas, sur les individus qui poursuivent leur chemin.

Arrivées enfin dans la cité, qui semble bien animée à cette heure, elles doivent plusieurs fois arrêter un passant pour demander leur chemin, trop pompettes qu'elles sont pour enregistrer la moindre information et finissent après moult détours par tomber sur l'auberge retenue à leur attention.
Ses jades font le tour de la petite place, observant les allées et venues des badauds lorsqu'ils tombent sur un homme au physique bien agréable adossé à la barrière entourant l'auberge, son regard fixant avec intensité Surya.
Se sentant probablement observer, l'homme, bifurque aussitôt la tête pour reporter son attention ailleurs - une autre brunette marchant au bras d'un dandy - ce qui ne manque pas de l'amuser.

Elle glisse de la monture, aide sa sœur à descendre et lui fait remarquer avec malice tout en désignant l'inconnu du menton.


    - Vois ma sœur... on te jauge d'un œil brillant...

Sourire qui s'élargit en mode espiègle, elle s'interroge sur le comportement que pourrait bien avoir sa frangine si celui-ci venait à l'aborder.
Se penchant vers sa sœur alors qu'elle flatte l'encolure de l'animal, elle lui murmure dans un large sourire :


    - Il est pas mal du tout...



* Daniel Balavoine

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Oscar.
Chapitre XXXVII - Episode 10


Bonneval… Charmante petit bourg dont le charme réside en parti en ses fossés. Ville animée, qui ne manque jamais en populace, habitants comme voyageurs.
Le regard clair en cette fin de journée, le jeune fermier, adossé observe passants et passantes. Enfin… surtout passantes.
Pur produit de la région, né non loin dans un complexe de ferme tenu par sa famille depuis plusieurs générations, les métiers de la terre et des animaux, il connait bien. Bucher toute la journée, soit dans les champs durant les périodes agricoles, soit parmi les animaux tout le long de l’année. Pas froid aux yeux, loin d’être fainéant, transpirer ne lui fait par peur et il met cœur et muscles à l’ouvrage. Un gaillard, un vrai. Bâti à la force des nombreux travaux et tâches effectué, un mental de dur à cuir, robuste. En somme, une belle bête. Et puis, pour parfaire le tout, faut dire, il a pris du côté de sa mère un physique plus que correct, une belle gueule. Rien de bien transcendant, mais assez pour émoustiller les jeunettes et moins jeunes.
Allant à Bonneval toutes les trois semaines pour le marché, il profite souvent pour voir de nouvelles têtes, guetter les étrangers qui sont de passage et surtout… les femmes. Marre du local, le jeune homme veut de l’exotique. Exotique à son échelle. Et puis, souvent les femmes qui viennent d’ailleurs, qui voyagent sont bien plus intéressantes, alors pourquoi ne se cantonner qu’à celle de son patelin ?
Mais problème. Le dragueur est quelque peu timide. Oui, oui, timide. Il a certes le physique, mais il lui manque une bonne dose de charisme, de savoir parler.
Alors souvent, il ne se cantonne qu’à observer et imaginer. Il lui arrive parfois de sauter le pas, lorsqu’il se sent particulièrement confiant, ou un peu pompette. Ooh oui, l’alcool, ce doux breuvage miracle, qui donne des ailes aux plus démunie et une langue aux moins bavards.

L’auberge, le parfait lieu pour croiser les voyageurs et bien sûr, il se poste à celle la plus cotée de la ville, où il sait que la clientèle est un peu plus intéressante…
Et justement… De belles femmes viennent de faire leur arrivée, et quelle arrivée. L’œil humide, le jeune homme fixe celle qui est passagère. Une belle femme, peut-être un peu plus âgée que lui, mais qui toute joviale qu’elle est, parait vingt ans. Trois chopes dans le nez, notre homme se sent lion et du haut de ses vingt-quatre ans lui en parait quatre de plus. Une belle femme oui…
Léger détournement des yeux et il aperçoit que la cavalière le regarde aussi. Oh ! Vite, l’air de rien, il quitte les deux voyageuses pour laisser son regard s’accrocher à un couple de badaud passant à ce même moment. Quelle chance, la femme est aussi bien jolie.
Quelques secondes… La plus jeune semble ne plus avoir les yeux posés sur lui, alors il reprend sa fixation. Tout est dans le détail, alors ses yeux dévorent, admirent, se nourrissent de la silhouette féminine.
Osera t-il approcher ? Aborder ? Oh que oui. Ce soir, il est lion.
Sans plus attendre, il se redresse et commence à marcher dans leur direction, abordant une expression qui se veut accueillante.

    - Vous avez surement besoin d’aide mes damoiselles ?
Surya.
Chapitre XXXVII - Episode 11



    Fragment de Vie – de Tours à Paris – Bonneval ou comment entrer dignement en ville avec un coup dans l'aile? – 27 juillet.



Nous venons de franchir l’enceinte de protection de la ville de Bonneval. Charmante ville à première vue animée. Effervescence d'un monde qui s’y promène ou y travaille. Des ménagères y font des emplettes, certaines suivies de ce qui semble être un époux, d’autres d’un garde et d’autres encore d’une kyrielle de marmots courant partout en braillant.

Il s'agit donc de bien se tenir, de ne pas se faire remarquer, ce qui risque d’être moins évident pour moi qui ai abusé de la bouteille refilée par ma sœur.
Je redresse le buste, distribue des "bonjour" un tantinet trop sonores... Si ,si, je réalise que les sons sortent de ma bouche tels ceux lancés par une marchandes de beignets.... Je vais tenter de me maîtriser, c’est pas une mince affaire.
Avec une envie furieuse de rire, allez savoir pourquoi, j'adresse des signes de tête accompagnés de larges sourires aux badauds qui nous regardent et alors que le cheval avance au ralenti, je questionne ma soeur...


    -Dis donc, mon chapeau est à l'envers ou quoi? Pourquoi les gens nous regardent-ils en souriant?


Par acquit de conscience, je vérifie l'état de ma tenue, de mon couvre-chef qui de toute évidence n’est nullement sur ma tête mais bien dans ma malle, zut alors. Je passe l'index sous mon nez, des fois que... je lève les yeux et là, qu’aperçois-je?
Oh oh, on dirait bien qu'il me zieute le beau gosse! Jôôli, le sire, détendu, sûr de lui. Certaine qu'il chasse! Ah ben oui, voilà, il a déjà jeté son dévolu sur une autre...accompagnée en plus, et ben bravo!
J'parie qu'ma Perylou l'a r'péré, elle les trouve toujours avant moi, la coquine...


Arrêt complet, tout le monde descend.
Seigneur, ce n'est vraiment pas le moment de glisser, de tomber.
Des relents de cognac s'échappent de ma gorge, je les sens comme s'ils me revenaient de plein fouet, à moins que ce ne soit ceux de ma sœur qui souffle en s'extirpant de la monture, je ne sais pas. Ce que je sais, par contre, c'est que je n'ai plus d'appui et qu'il serait bien possible que je m'écrase au sol, les jupons relevés jusqu'aux genoux et....Et l’autre qui est toujours là, appuyé contre la barrière de la magnifique auberge, à lorgner tout ce qui porte houppelande…
Dieu merci, deux mains, véritables héroïnes de mon âme en perdition, se tendent vers moi et me sauvent d'une honte assurée.


    -Merci ma Perylette chérie.


    -Vois ma sœur... on te jauge d'un œil brillant...


En plein dans l'mile! Qu'est-ce que j'avais dit?

    -Hein quoi? Qui? Où?


Et je fais voyager alentours, mon regard d'ange innocent.

    -Lui, là? Ah bon?


    - Il est pas mal du tout...


    -Mais tais-toi, bon sang, il approche. Ohhhhhh la la, sœurette, je suis, je suis tout émous.... tout alcoolisée! Horreur et damnation, help me !


Vous allez rire, mais le cognac, ça aide vach'ment. Rien à préparer, tout dans l'improvisation!

    - Vous avez surement besoin d’aide mes damoiselles ?


Tiens donc, qui l'eut cru, la Perylou ne pipe mot. Débrouille-toi Surya!
Tu vas voir que j'vais les prendre, moi, les choses en mains!

Menton en l'air, bouche en cul de poule, je plonge mon regard dans celui de l'homme... rhaaaa, c'est vrai qu'il est beau....et imite le regard langoureux de la Greta. Cherchez pas, personne la connaît.


    - Bochouuuur...
Ooooh le style! Temps fugitif de prise de conscience : un peu d’sérieux s’il vous plait.

    -Ah oui mais non, enfin … Je m'appelle Surya et voici ma sœur de cœur, Per.... Hope, oui, Hope mais elle n'a pas besoin d'aide, elle a plein, plein de serviteurs qui s'occupent des bagages et moi pas.
    Alors, oui, vous pouvez m'offrir votre bras et me conduire à ma chambre, si vous le voulez bien. J'aurais grand besoin de me rafraîchir.


Sans attendre sa réponse, mon bras s'est accroché au sien et je l’entraîne vers l'entrée de l'auberge. Petit clin d'œil des plus discrets à ma sœurette. Tiens, tu joues les entremetteuses, tu vas en avoir pour ton argent !

Chemin faisant, pas très long au demeurant..., je lève la tête, c'est qu'il est grand mon cavalier et lui confie, risette ample et clignement des cils...


    -Voyez-vous, j'avais impérativement besoin de votre soutien. La responsabilité en incombe à ma sœur. Figurez-vous qu'elle m'a obligée à boire. Elle boit comme...comme... un trou, mais un très profond, hein. En fait, c’est celui d'un puits sans fond, voyez c’que j’veux dire ?
    Et moi, pauvre innocente, je ne suis guère entraînée. Alors, voilà.

    Je crois que nous y sommes et je ne connais même pas votre nom.


Que dire, que faire, je ne peux pas craquer...enfin pas si vite quoi. Hannn Reprends-toi Surya! Ca ira mieux quand les effluves se seront dissipés. T’as l’ivresse amoureuse, tu l’sais !
J'introduis la clef dans la serrure et sans plus oser le regarder dans les yeux, tant je me sens rougir, je lui demande timidement...


    -Après le bain, nous descendrons sans doute pour manger un bout, vous serez là?


Quelle que soit sa réponse, je sais d’emblée que je refermerai la porte derrière moi, pour m’y adosser et me laisser choir en glissant lentement jusqu’à ce que je me retrouve assise contre le bois de ce qui est un bien maigre rempart entre l’homme qui s’en va et ma déconfiture…


Edit pour corriger quelques répétitions^^[

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Hope
Chapitre XLI - Episode 2


    Fragment de Vie – Matin du 7 Septembre – Quelque part non loin du Duero en Castille – TOI, Arioce Horn, TU as oublié un petit quelque chose.




Chapitre XLI - Episode 2 - Acte 1

Il fait encore sombre, le ciel dégagé de tout nuage, paré de millions de petites lumières scintillantes, alors que la lune se fait plus timide laissant entrevoir un fin croissant.
Pourtant vers l'orient, un pâle halo semble sortir de terre, et à mesure que les minutes passent, gonfle, enfle, s'amplifie pour devenir plus orangé, voir rosé par endroit.
Les oiseaux se mettent alors à piailler, la faune nocturne laisse place aux animaux diurnes peuplant la chênaie.
Par ici un écureuil en quête de quelques noix à décortiquer, par-là un renard mâle sort de son terrier et part en chasse pour nourrir ses petits.
Toute la nature s'éveille à mesure que le soleil monte et darde de ses doux rayons le monde, diffusant l’essentiel énergie à la Vie.

Un de ces moments préférés.
Réveillée depuis plusieurs heures déjà , en fille de la nuit, elle se délecte de ce temps passé en solitaire, loin de toute les agitations humaines, son esprit et son corps se fondant avec cet environnement obscure et mystérieux si effrayant au regard de la majorité de ses congénères.
Et aussi surprenant que cela puisse paraître, elle s'active, trouve toujours à s'occuper, comme remettre du bois dans le feu pour l'alimenter, partir à la cueillette de simples la nuit leur permettant de conserver leur fraîcheur, traiter ses différents courriers à la lueur des chandelles, sans oublier les entraînements.

Ce jour est cependant particulier.
Alors qu'ils devaient reprendre la route en tout début de nuit, elle s'était réveillée dans les bras de l'Horn un peu plus tard qu'habituellement.
Était-ce dû à la fatigue, au changement d'air, ou tout simplement à se laisser-aller savoureux dans la douce et chaleureuse étreinte de son aimé.
Toujours est-il que le bel endormi semblait si serein, plongé ainsi dans son sommeil, qu'elle n'eût pas le cœur à interrompre son salvateur repos de guerrier.
Elle avait donc quitté la couche, pour s'adonner à ces activités habituelles, sans oublier de s'assurer de la présence de Richard et Aelia, puis quelque peu surprise tout de même, de ne point voir se lever le chef de meute, était retournée sous l'abri de fortune.



Chapitre XLI - Episode 2 - Acte 2

Penchée au dessus de lui, le regard rivé sur son torse se soulevant au rythme de sa respiration régulière, l'envie soudaine lui vient de le rejoindre sous les draps pour la toute première fois.
Allongée, nue, à ses côtés, elle rêvasse un peu, le contemple beaucoup, repasse le scénario de ces derniers mois, jusqu'à ce qu'il ouvre enfin les yeux, interrompant le fil de ses pensées.
Elle évite de justesse un coup de coude dans l'oeil, alors qu'il tourne la tête et que leurs regards se croisent.
Amusée de son étonnement, elle se blottie contre lui et la suite se passe de commentaires.
Inévitable.

Jusqu'à ce que...

Pas vrai ça ! Il va pas recommencer !?

Cette fois, rien à voir avec Elvyna, sa cousine et ses interventions surpriiiise !
Elle capte son regard soucieux, alors qu'il reste là, immobile, laissant sa virilité bien au chaud, tant qu'à faire...

Quelque chose qui cloche, Hope...

Ah ouais ? Tu crois ?

Oublié un truc important...

Tilt !!
Ayéééééé, il a enfin saisi !
Alleluyaaaaaaaa !

Oui, oui Mon Amour on devait prendre la route cette nuit !

Remarque au passage qu'il lui faut être au bord de la jouissance pour s'en souvenir.
Et se dit qu'elle pourrait bien un jour lui faire le coup, du genre, voix et respiration saccadés par les va-et-vient frénétiques...

T'arr...ête... pas...ché...ri...ffffaut... qu' j'a...jou...te... les... navvvv...ets... sur... la...lissss...t' d'...courrr...sssses...

No comment.

N'empêche, ça pourrait être intéressant que de décoder ce qu'il se passe dans la tête des amants en plein ébat
Un bon sujet d'étude scientifique ça.

Nouvel échange de regards.
Bon sang, ce qu'elle l'aime, c'est même pas possible !
Un ange passe.
Risettes, éclats de rire soudain, mais pas pour les mêmes raisons, ce dont il ne se doutera jamais.
Elle le sent en pleine réflexion, et ses beaux yeux bruns brillent d'un nouvel éclat, signe annonciateur que la petite fête n'est pas terminée, loin de là.

Aaahhh mama mia !
Ce qu'elle peut le kiffer celui-là !
Impossible de lui résister.



Chapitre XLI - Episode 2 - Acte 3

Action !

Mmmmhhhh...
L'extase.
Le bonheur... à l'état brut.
Murmure qui volette dans la campagne castillane entre deux gémissements :


    - Te amo, Arioce Horn...

Oui, encore... ça vous pose un problème ?


Clap !

C'est dans la boite !



𝒯𝒽𝑒 ℰ𝓃𝒹



En violet, les pensées de Hope, mais vous l'aviez compris ^^. Ajout passage et lien avec Elvyna.

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Arioce
Chapitre XL - Episode 8


    Fragment de Vie – Sur la nave « Oui, je le veux » - Zéro nuance de gris - Soirée du 09 août.

Pesant, comme un changement atmosphérique cette fin de soirée devint lourde et mal à l’aise. Une question avait suffi à faire basculer le tout. Mmmmh…
Cependant, ce n’était pas la fin. Loin de là. Peut-être que le navire avait tangué, que les vagues contre la coque l’a secoué, l’eau pénétrant par sceau dans la cale. Mais très vite l’on redeviendra totalement maitre de notre embarcation, l’on écopera l’eau et la tempête sera loin derrière nous.
Un jour, bientôt, je lui raconterais tout. Peut-être que sa vision de moi changera, mais au fond de moi, une petite voix me soufflait qu’il en sera rien.
Néanmoins, pour l’heure, la tension se prolongeait, bien qu’elle fut en grande partie désamorcée par cette union des mains et de regards, marque que malgré les inquiétudes du moment, nous étions alliés, ensemble.

Je l’observais se mettre plus confortable dans le lit, effleurant de mon pouce le dos de sa main. Elle est si belle et je suis si heureux avec elle. Je ferais tout pour la garder près de moi, que nous soyons heureux et qu’elle soit comblée. Je ne laisserais pas les non-dits, mes attitudes du passé refaire surface. La vérité et la sincérité serait le cœur de notre couple. Je ne reproduirais pas les erreurs du passé. Je serais meilleur. Non pas que j’ai été un salaud, loin de là. Mais je regrettais certaines choses, certains actes ou non actes. Je veux que ça fonctionne et bien. Que plus le temps passe, plus l’on soit soudé, complice. Que ça ne soit pas que pour les premiers mois, les premières années, mais que cela dure et se renforce sans cesse. Je l’aime tellement.
Fou comme la vie peut être, nous réserver des surprises…
Alors que j’étais quelque peu dans mes pensées, sa douce voix vint me ramener sur mer.
L’équilibre. Le jeu était peut être terminé, cependant, il manquait un poids dans la balance. J’aurais très bien pu m’abstenir, après tout, je n’avais plus vraiment le cœur au jeu, ni à poser des questions indiscrètes. Et pourtant… Une en particulière me trottait dans la tête depuis qu’elle avait lancé les festivités…
Nous avons encore tant à apprendre, à connaitre de l’un et de l’autre. Tant dans nos caractères, conduites, habitues que dans notre vie passée. Beaucoup de choses restaient encore flou concernant Hope. Elle m’avait délivré quelques brides, très courtes, sur le cheminement de sa courte vie. Peu dans le détail – surtout pour certains chapitres – elle m’avait donné des pistes. Et j’admettais que j’avais pas mal d’interrogations pour elle… Mais je voulais qu’elle se livre d’elle-même, qu’elle ne se sente pas forcée. Surtout que, tout comme pour moi, certains des sujets semblaient bien délicats…

Un nom. Un prénom. Voilà mon désir en cet instant. Connaitre LE nom de cet homme qui figure premier de sa fameuse liste noire.
Je lui avais déjà à multiple fois demandé de me le dire, en vint. Rien. Un mur à chaque fois. Elle ne voulait pas, pas encore. Mais quand alors ? Ce n’était qu’un nom après tout. Et l’homme avait disparu sans laisser de trace de toute manière. Alors il n’y avait aucun risque à ce que je sache de qui il s’agissait. Bordel… Je ne parvenais pas à comprendre son mutisme sur cela.
Et là… là ! Je pouvais poser la question, la contraindre à donner une réponse.
Aucune autre interrogation ne me venait, juste celle-ci. Rien d’autre. Il fallait que je la pose, que je demande, que je sache. Alors…

    - Comment s’appelle l’homme qui est premier de ta liste noire ?

Bordel ! La fin de soirée n’était-elle pas assez merdique comme ça pour que j’en rajoute une couche ?
Vite, il fallait apporter un peu de baume.

    - Je ne te demanderais pas plus de détail. J’aimerais juste avoir son prénom et son nom.

Mes marrons dans ses jades, je ne les quittais pas. Ma voix avait été posée, douce, sans pression ni once d’un ton d’ordre. Juste une simple demande.
Toujours mains dans la main, que je caressais, lueurs de bougies, j’observais, j’attendais.
Deux questions, deux réponses, et l’équilibre entre Terre et Mer sera.
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Hope
Chapitre XXXVII - Episode 12



    Fragment de Vie – de Tours à Paris – Bonneval ou comment ma soeur reste digne devant un homme qui la courtise – 27 juillet.




En approche...

Tiens tiens, même pas farouche le gars, le voilà qui s'amène la bouille chaleureuse.
Alors qu'elle confie la monture au larbin chargé d'en prendre soin, elle observe sa sœur et lève les yeux au ciel.


Ma parole ! Elle est ivre !

Petit retour en arrière, souvenir de l'escapade sur la monture et surtout de l'escalade d'une Surya dans l'échelle de la beuverie.
Se pourrait-il que la brunette ait abusé du cognac, en avalant le triple de gorgées de sa sœur ?
D'ailleurs, elle est où la gourde ?


Juste devant toi, tiens ! héhéhé...- mmmh revoilà la petite voix nasillarde et railleuse en pleine action, y'avait longtemps...
La ferme !

Ses jades braqués sur celle dont l'attitude laisse clairement à désirer, elle est sur le point de la sermonner, et lui sortir sa tirade habituelle, sur sa façon de se tenir correctement devant un homme et gnagni et gnagna, bref d'avoir de la classe!
Lorsque...


- Bochouuuur...

Oh... my... god !

Le souffle coupé, elle n'en revient pas.
Surya la coincée... euh ... la sérieuse voir étriquée frangine, nous fait son show !
Et c'est donc ça, sa manière de prendre les choses en mains ?


Nan mais sérieux là... rendez-moi ma soeur !
'tain, elle en jette ta frangine !

Un regard compatissant est lancé vers l'homme, emporté par la tornade volubile, qui lui raconte un tas de trucs dont elle ne perçoit que quelques bribes.
Le pauvre homme... dans quoi, il s'est embarqué !
Petit air attendri, il faut dire que sa grande sœur chérie, bourrée de charme, ne manque pas de piquant, alors point d'étonnement à ce que l'inconnu soit conquis.

Esquisse d'un sourire amusé, alors qu'ils disparaissent à l'intérieur de l'auberge, la laissant seule sur le pas de la porte, les serviteurs ayant pour ordre de monter ses bagages dans la chambre, tout comme la très justement fait remarquer Surya.
Bon, en même temps, elle ne va pas tenir la chandelle non plus !

Sauf qu'elle la connait bien sa jumelle de coeur, et s'attend de sa part à un revirement, style virage à 180°, surtout dans son état d'ébriété avancé.
Elle l'imagine refermer doucement la porte de sa chambre au nez du bellâtre, et vouloir cuver dans son baquet pour se laver de la honte occasionnée par son comportement.
Ce qui veut dire qu'elle a bien deux bonnes heures devant elle pour s'occuper.

Au tour de la noble fauchée de rejoindre sa chambre plus luxueuse, dont la facture sera envoyée à l'Horn -
Il te doit bien ça! (pour une fois, elle tombe en accord total avec elle-même) - et qui se trouve à l'étage supérieur.
D'ailleurs, ça la titille de lui écrire un petit mot doux -
Bordel ! il te manque déjà ce bougre ! - mais s'abstient, alors qu'elle se retrouve elle ne sait comment assise à la table plume en main.

Non, non et non !
Rangeant le nécessaire à écriture dans le petit coffret offert par Surya pour son anoblissement, elle s'octroie plutôt le loisir d'une trempette parfumée, bercée par des rêveries plutôt coquines y allant bon train, se refait une beauté en enfilant une robe, tenue bien plus seyante, et redescend une bonne heure plus tard pour rejoindre la salle commune.

Installée au comptoir à attendre sa sœur en sirotant un bon cognac, ses jades font le tour de la pièce à la recherche du beau mec, et se demande si, finalement la brunette n'aurait pas céder à la si délicieuse tentation d'une partie de jambes en l'air.
Quelques mois auparavant encore, ce serait elle qui se retrouverait là-haut, à en profiter allègrement, mais ce temps est désormais révolu.
Repartie dans ses songes, elle ne prête d'ailleurs guère attention à ce qui l'entoure, et encore moins aux regards de concupiscence posés sur elle.
Oui, un temps bien révolu...



Ajout du titre

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Hope
Chapitre XLII - Episode 1



    Fragment de vie – La séparation – Sur la nave de ma soeur le " Je le veux aussi ! " – Quelque part sur le Douro – 18 septembre.



"C'est par la séparation qu'on évalue la force des liens." Gérard Gévry.



Les deux sœurs, les deux chouettes, seules à bord.
La plus expérimentée venant seconder la novice.
Qui se débrouille parfaitement bien au demeurant, et terriblement ravissante dans sa tenue de Capitaine.
Un sourire se dessine, elle l'imagine à la barre, scrutant l'horizon, un coup à bâbord afin d'éviter un banc de sable, un autre à tribord pour redresser, penchée sur sa prise de notes, et extrêmement concentrée sur ses manœuvres.

Seule sur le pont, elle contemple les berges portugaises à cette heure matinale, rives uniquement envahies de végétation.
Aucune trace de la moindre activité humaine, seuls règnent en maîtres incontestables l'animal, le minéral et le végétal, dans une osmose quasi parfaite.
Tournant la tête vers la gauche, son regard aperçoit au loin la ville de Lamego, qui s'approche lentement, et à droite son propre navire qui les talonne de très près.
Son cœur se serre.

Deux jours...
Deux jours que chacun se trouve sur une nave différente.
Elle sur le bateau de sa sœur Surya, enfin construit.
Lui sur son propre navire le "Oui, je le veux"en compagnie du reste de la troupe.

Une dizaine de jours...
Dix jours minimum qu'ils devront rester séparés pour rejoindre la Teste de Buch.
Une épreuve, encore.
Une torture, toujours.

Accoudée au bastingage, menton dans la paume de main, le regard fixant l'horizon, elle songe à cette journée d'"adieux" qui s'était éternisée jusqu'au... lendemain.
Taquineries et fous rire au menu, accompagnés par ce bon vieux cognac, il lui parle de codes et de signaux à l'aide de drapeaux, idée qui les amuse beaucoup, les rapprochent pour s'adonner à leur activité favorite, avec quelques nuances cette fois.
Une bonne dose de piquant, beaucoup d'amour et un trop-plein de passion, le cognac tenant un rôle prépondérant dans leurs jeux, l'union charnelle ne peut qu'être explosive.

Des heures plus tard, aux pâles lueurs du matin, elle descendra du bateau, blafarde, fatiguée et comblée, pour se rendre rapidement au marché acheter suffisamment de nourriture pour la traversée, et embarquera sur la nave flambant neuve de sa soeur chérie.

Long soupir qui s'échappe de ses lèvres, le visage pivote vers la droite, elle admire longuement les contours de cette bicoque, devenue son principal domicile ces derniers mois.
Partie dans ses pensées, jades fixant avec intensité la proue, semblent chercher inconsciemment des drapeaux agités par la silhouette tant aimée.


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Arioce
Chapitre XLII - Épisode 2


    Fragment de Vie – Sur la nave « Oui je le veux » - Quelque part sur le Douro – 18 Septembre.

Les deux mains sur le gouvernail, le regard rivé sur le fleuve devant moi, je me perdais dans mes pensées.
Le départ avait été quelque peu chaotique, du moins, pas comme je l’aurais voulu. Donc forcément, chaotique à mes yeux. Hope et sa sœur avait pu lever l’ancre relativement tôt en journée, contrairement à nous qui avions dû attendre le début de la nuit… Moi qui avais prévu des petites quelques choses durant le voyage, j’avais dû revoir mes plans…
Froncement de sourcils…
Bon… au moins j’avais passé une journée et une nuit de pur rêve divin avec Elle. Un vrai délice de toutes sensations !Aaaah… ça donnerait presque l’envi de se séparer plus souvent pour profiter de tels plaisirs. Mais bon, c’était sans compter le fait que, séparation ou pas, c’était toujours d’une intensité et d’une extase avec elle…
Ma main quitta la roue pour attraper la bouteille à côté et je levais le coude pour boire une bonne rasade de bière. J’avais fait le stock de bière et autres alcools locales et buvait une petite bouteille par jour, bon… excepté pour les boissons trop fortes. Après tout, j’avais un navire à mener à bon port et la traversée serait encore longue.

La bonne nouvelle, c’était que j’étais parvenu à rattraper la quasi-totalité de notre retard ! J’avais dû pour cela rester à la barre jusqu’à tard et me lever tôt pour la reprendre, mais ça avait bien payé et j’étais très content de moi. Bientôt, je serais assez proche pour mettre mon plan à exécution et il fallait absolument que ça soit avant d’arriver en pleine mer.
J’avais aussi tapé dans mes précieuses heures de sommeil et de temps libre, pour travailler sans relâche à la confection de drapeaux. J’étais parti sur l’idée de faire plusieurs drapeaux avec chacun un dessin dessus. Bon… je ne suis franchement pas le meilleur des dessinateurs, mais le rendu était très satisfaisant.
J’aurais aimé faire plus, pour que la communication soit plus complète, mais bon, après tout, c’était surtout pour s’amuser, si j’avais envie de dire quelque chose de plus long à Hope, je lui enverrais un oiseau.

Bien… Je pense être assez proche, pas autant que je l’aimerais, mais dans les heures à venir, je comptais encore veiller à la barre pour progresser plus vite et finir par définitivement les rattraper.
La trajectoire étant donnée et droite, je bloquais la roue. Une nouvelle belle gorgée de bière et je reposais la bouteille. Il était l’heure d’hisser, non pas les voiles – elles l’étaient déjà – mais bien les drapeaux !
Trois drapeaux l'un en dessous de l'autre. Parfait !




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Oscar.
Chapitre XXXVII – Épisode 13


Le jeune homme, fier, a le regard rivé sur la belle femme. Regard qu’elle semble lui rendre. Première cloche résonne dans son crâne. C’est qu’elle est bien sympathique la jeune femme et ouverte à la rencontre. Cette première constatation gonfle son assurance. Son expression se fait un peu plus charmeuse et encore plus avenante sans qu’il ne puisse réellement se contrôler.
Alors qu’elle se présente, le fermier lui, se délecte de sa voix. Si belle, douce… De ses lèvres qui s’animent. Si charnues, désirables. Mince, y a pas à dire, elle lui a tapé dans l’œil et bien profondément.
Deuxième cloche, alors que la femme, Surya, vient de lui proposer qu’il l’accompagne jusqu’à sa chambre. Sa chambre ! Il avait déjà réussi à conclure vite, mais pas à ce point. Remonté à bloc, il lui tend son bras et hoche la tête, n’ayant d’yeux que pour Surya, ignorant superbement Hope, dont il n’a cure…

    - Je suis très enchanté de vous rencontrer, Surya. Vous verrez, l’auberge est très confortable, je la connais très bien.

Coup d’œil sur le chemin vers l’établissement, puis regards soutenus sur elle, entre début d’ivresse et bouillonnement.

    - Je m’appelle Oscar.

Alors comme ça, elle a aussi bu. Sont donc deux, deux ivres qui se dirigent vers une chambre d’auberge, mais qui, malheureusement pour le jeune fermier, ne partagent pas les mêmes idées.
Le pas de la porte est traversé et l’homme, bien trop accroché à la Surya, en oublie ses bonnes manières, ne saluant pas le patron qui pourtant lui envoie un signe de la main. Il lui pardonnera très certainement, avec une si jolie femme à son bras, on peut l’excuser.
Après avoir récupéré la clé, les marches vers le futur plaisir sont montés une par une, le cœur accélère, la tête fume. Bientôt devant sa porte, Oscar, sauvage, attend l’invitation pour entrer. Mais la jeune femme reste là, ne lui offrant pas l’espace nécessaire pour qu’il puisse pénétrer…
Sa douce voix retentit. Troisième cloche, celle de la petite déception, du ralentissement, de la bonne vieille porte claquée. Mais Oscar ne se laisse pas décontenancer, non. Droit, digne, il répond avec aplomb.

    - Je nous réserve une bonne table. Bon bain, Surya.

La porte se ferme devant ses yeux qui se veulent toujours aussi confiant. Et comme s’il est pris d’une soudaine panique d’avoir oublié de dire quelque chose d’important, il rajoute à la hâte.

    - Vous êtes très belle !

La porte… La tension redescend lentement. Réfléxion… Mince… Il aurait peut-être pas du ajouter ça comme ça. Il reste là, immobile, quelques instants. Léger soupir, piouf… il a assuré tout de même. Sourire content de lui, il fait volteface et rejoint la salle commune, irradiant de la fierté du lion, et va de suite réserver la meilleure des tables, dans un coin, tranquille. Un verre est aussi commandé, histoire de faire le plein d’assurance. Puis… l’attente. Mais une attente productive, où plans, constructions de phrases et attitudes sont chaudement réfléchit. Ce soir, il veut aimer passionnément Surya.
Hope
Chapitre XL - Episode 9


    Fragment de Vie – Sur la nave « Oui, je le veux » - Rééquilibre - Soirée du 09 août.




"Les choses qu'on veut tenir secrètes, il ne faut jamais les révéler sans nécessité." Machiavel.



Le retour au calme se fait en douceur, alors que les battements précipités de son coeur reprennent un rythme régulier.
C'est qu'elle ne se reconnait pas.
Depuis quand laisse t-elle des éléments extérieurs perturber sa vie ?
Maniaque du contrôle, elle a jusque là réussit à mener sa barque comme elle l'entend, obtient tout ce qu'elle veut sans vraiment insister.

Et c'est là que réside toute sa force, ses désirs sont moindres et parfaitement réalisables.
Femme libérée, revendiquant pleinement ce droit, elle ne laisse ni contrainte, ni entrave, venir perturber le cours tranquille de son existence, se laissant guider par son instinct, vivant au jour le jour.

Sauf que désormais, un élément, nouveau et délicieusement inattendu, s'est infiltré dans ce rouage parfaitement huilé, ébranlant toute la structure, tout en l'améliorant, la consolidant.
Mais révélant des aspects inédits, des sentiments inconnus que l'on retrouve dans toute relation amoureuse qui pourrait entailler ce fragile équilibre qu'elle s'est construit depuis sa rencontre avec Oldtimer son père spirituel, et Surya sa soeur d'âme.

Jades qui croisent les prunelles brunes de l'homme, pièce maîtresse de l'échiquier, avec lequel elle va devoir composer dorénavant et qui se tient à ce moment-ci à ses côtés.
Elle n'en revient d'ailleurs toujours pas.
Celui-là, elle l'avait voulu, et l'a eût.
Elle et ses intuitions...

Pour autant, ils ne se connaissent pas, pas encore, ce qui ne l’inquiète pas plus que cela, étant elle-même quelque peu insaisissable, gardant une part sombre, secrète.
Curieusement, elle avait ressenti quelques mois plus tôt l'envie de se confier à une personne insoupçonnée : Elvyna, sa cousine, sans doute dans l'espoir d'un rapprochement.
Mais devant la froideur, la réserve, et la distance maintenues par l'Impétueuse, elle avait renoncé en bonne intelligence.

Lien du sang authentique, lien du coeur illusoire.
A quoi bon insister, ce dont elle se félicite après mures réflexions, les conséquences auraient pu être dramatiques.
Certaines choses doivent restées, cachées, enfouies profondément, et ne jamais être dévoilées, ne serait-ce que pour se préserver, se protéger de la malveillance d'autrui.
C'est pourquoi, elle n’insistera pas sur cet acte concernant Alysson et qui le torture.

Sourire lui est adressé, parce qu'elle l'aime de tout son cœur, et parce qu'elle désire retrouver cette complicité qui les lie et les rend heureux.
Elle ne le quitte pas du regard, le sent en pleine réflexion intérieure, probablement au sujet de ce qu'il souhaite lui demander.
C'est qu'il semble hésitant, lorsque subitement la question explose, comme un coup de canon.

Loin de la surprendre, la dépiter ou la désarçonner, l'interrogation de l'Ours est somme toute légitime.
Il fallait s'y attendre.
Sourire qui s'accentue, joueuse et taquine, elle lui répond du tac-au tac :


    - Toi !

Leurs doigts toujours entrelacés, elle sent ses yeux bruns à l'éclat si intense posés sur elle, en attente de la véritable réponse, celle qui manifestement, reste la plus essentielle pour lui.
Elle ne lui laisse pas le temps de rétorquer, loin de se défiler, enchaîne de suite sur un ton empressé, comme on se débarrasse d'un truc collé sous la godasse :


    - Eyquem... Eyquem de Saintem.

Reste silencieuse quelques secondes, - finalement ce ne fût pas si terrible - et préfère ajouter d'une voix ferme et douce :

    - Il n'est plus en tête de ma liste. Il l'a été car par bien des côtés, au tout début de notre rencontre tu me faisais penser à lui, comme je te l'ai dit. Mais puisque c'est un couard, qui a disparu sans laisser de traces... quant aux détails, tu les connais.

Point utile d'épiloguer sur le sujet, cette soirée qui fût au début un pur moment d'extase, magique, se termine sur une note douce-amère.
La fatigue se manifeste, elle réprime un bâillement, alors que tout son corps se relâche de la tension accumulée.
Sa main se lève pour venir à la rencontre de la joue barbue d'Arioce qu'elle caresse avec tendresse, les yeux dans les yeux, puis tend sa nuque et plaque ses lèvres sur les siennes, pour un baiser symbolique d'une trêve souhaitée.

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Surya.
Chapitre XXXVII - Episode 14



    Fragment de Vie – de Tours à Paris – Bonneval ou comment faire taire ses désirs face à la raison...ou inversement... – 27 juillet.



La porte s'est refermée sur l'homme, oh combien attirant, qui se nomme donc Oscar.

Je ne glisse pas le long de cette porte, mais je m'y adosse, les yeux fermés, je souffle, lentement, je veux maîtriser cette respiration qui me fait mal en même temps que je cherche à évincer ces foutus papillons dans mon ventre.



Vous êtes très belle !

Oh mon Dieu!

Une scène surgit sous mes yeux clos: j'ouvre brutalement cet obstacle de bois qui nous sépare, j'amène à moi cet homme en l'agrippant par l'étoffe de sa chemise et d'un simple coup de pied, je condamne une fois pour toute, l'accès à cette chambre...
Coup de folie combien délicieux peuplé d'images appétissantes, de murmures et de douces sensations; empressement de nos baisers humides mêlés à nos souffles chauds et à nos mains ardemment curieuses qui cherchent la parcelle de peau qui mettra le double feu aux poudres....Ohhhhhhh.....

Trop tard, hélas, cent fois hélas... il n'est plus là.

N'ai-je point entendu, qu'il NOUS réservait une bonne table???


oh mon Dieu, ma sœur!


Allez savoir pourquoi le nom du beau gosse raisonne à l'envers dans mon cerveau....RACSO!!!

Brouillard, palpitations, boyaux qui se tordent, des sons pour le moins anarchiques bourdonnent en moi, je chavire, mon estomac aussi.................Bordel le cognac!!!!!!!!!!

Au-dessus du bassin qui sert à la toilette matinale, ma tête se penche, merci pour l'heureuse idée du chignon, et vous avez compris la suite.

Ah ben oui, ça calme!

Le temps de plonger dans un bon bain parfumé aux huiles de chèvrefeuille qui, faut-il le dire, n'a guère effacé mes pensées coquines, d'endosser une tenue propre et de dompter mes cheveux, je reprends mes esprits et surtout, le courage d'affronter ce qui m'attend à l'étage du dessous me gagne enfin.

Une profonde inspiration... me voilà, face à la grande salle.
Curieusement, je me sens belle.
Normal, il me l'a dit!

Regard fouillant le restaurant... Où se cache-t-il?
Et paf, mes yeux tombent sur ma Perylou, de surcroît, en excellente compagnie que je remercie intérieurement. Voilà celui qui va sans doute m'aider.


Je salue le Sire, poliment, d'une petite révérence puis...

Coucou, ma soeur.

Je m'approche pour lui parler discrètement quand j'aperçois au loin, mon bonhomme, assis sagement à une table dressée pour deux, suffisamment écartée des oreilles et des yeux indiscrets. Mon sourire s'élargit, mes mirettes brillent et ma main se soulève pour agiter fébrilement les doigts en guise de... "Je suis lààààà"....

Ma sœur chérie, je pense bien qu'Oscar a réservé une table pour lui et moi.
Aurais-tu envie de te joindre à nous?


Autant vous dire que la question est posée avec la moue de celle qui espère une réponse négative mais digne d'une sœur compréhensive.
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Hope
Chapitre XXXVII - Episode 15



    Fragment de Vie – de Tours à Paris – Bonneval ou comment jouer au chat et à la souris – 27 juillet.



Tic-tac, tic-tac...

La salle se remplit à mesure que le temps passe, et toujours pas de Surya.
Ce n'est pas qu'elle s'ennuie loin de là... pas longtemps restée seule au comptoir, elle est assez rapidement rejointe par un messire aux allures guindées mais dont les intentions sont on peut plus claires.
Offre déclinée avec délicatesse.

Tic-tac, tic-tac...

A peine éclipsé qu'en voilà un autre qui débarque - pas moyen d'être tranquille ! - qui commence à raconter sa vie pleine de trous, qu'elle écoute d'une oreille distraite tout en sirotant son cognac, et qu'elle finit par envoyer gentiment promener.
Avec le sourire, c'est cadeau.

Tic-tac, tic-tac...

Tourne la tête, un regard vers l'escalier qui mène aux étages, l'impatience grandit.
Bordel Surya !
D'autant qu'un autre se ramène, dont elle sent la présence proche, beaucoup trop proche.
Un brin agacée, elle sur le point de quitter sa place, lorsque ses jades croisent le regard polaire de l'inconnu.
Mode charmeur activé, il se penche vers elle, lui murmure deux trois gentillesses qui l'amuse grandement et lui propose de lui payer un cognac... cela va sans dire, et qu'elle accepte.

Pour une raison mystérieuse, elle finira par converser avec le bonhomme, de tout et de rien, comme toutes ses discussions qui peuvent s'établir entre deux individus lors d'un premier contact.
Pour en venir sur un sujet totalement inattendu, et Ô combien ! intriguant.
Sur le point d'accepter la proposition du bad boy, elle est interrompue par la très remarquée arrivée de sa sœur d'âme, totalement... transfigurée, resplendissante !

Sourcil qui se hausse, le rose aux joues, les lèvres entrouvertes, le regard pétillant, et la certaine agitation qui semble secouée Surya, ne trompe personne et surtout pas elle.
Le beau mec a fait mouche, et qui d'ailleurs se trouve effectivement à l'écart attendant tout fébrile la venue de sa dulcinée... d'une nuit.

Tiens tiens...
Elle se mord la lèvre pour ne pas exploser de rire, lorsque Surya décide de lui sortir son baratin.
Vexée, elle reste un instant silencieuse et la fixe de ses jades incrédules.
Non vous ne rêvez pas ! Elle vient tout juste de lui proposer de tenir la chandelle, ni plus, ni moins !
Plutôt que d'assumer le fait qu'elle ai envie de folâtrer avec la belle gueule, et que la présence de sa sœur n'est clairement pas souhaitée, elle joue le jeu de celle qui... tempère !?
Un constat alarmant s'impose comme un signal d'alarme : sa sœur ne la connais pas, l'a toujours pas cernée.

Très bien.
Sourire à l'attention de son compagnon, à son tour de lui chuchoter quelque chose à l'oreille, elle se tourne vers sa sœur et d'angélique, la risette devient plus sibylline.
Quittant son tabouret, elle passe un bras sous celui de Surya affichant un air guilleret, elle s'exclame avec effronterie :


    - Quelle bonne idée ma sœur d'amour, avec grand plaisir ! La soirée risque d'être prometteuse !

Et de l’entraîner jusqu'à la table ou le jeune homme l'attend.
Pas un instant, elle ne prêtera attention à l'attitude de chacun, alors qu'elles s'approchent, se régalant d'avance de la tête qu'ils doivent faire tous les deux à ce moment-là.
L'écart se réduit, qu'elle ressent la crispation de sa frangine, et une fois sur place, elle s'arrête, la tourne vers elle doucement et lui adresse ce sourire malicieux qui la caractérise, amusée de sa bouille mortifiée.


    - Passe une bonne soirée ma sœur chérie !

Mettant un terme à sa vilaine plaisanterie, elle la serre finalement dans ses bras, l'embrasse sur la joue, salue le jeune fermier d'un hochement de tête poli, et disparaît, tout cela en une fraction de secondes.
Et elle rit, Ô oui !, elle rit intérieurement de cette petite scénette magnifiquement interprétée avec ses grands talents de comédienne, et espère que ça servira de leçon à celle qui est sensée la connaitre le mieux dans ce bas monde.

Quelques pas la séparent de l'homme du comptoir qui l'attend bien sagement à la porte.
Il lui propose son bras, qu'elle décline fermement, et sans même se retourner, quitte l'auberge en sa compagnie.
Ce soir, grâce à lui et à leur rencontre, elle se découvrira un certain talent caché.

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Oscar.
Chapitre XXXVII - Episode 16


Sa chope vidée, l’homme décide de rejoindre la table qu’il a demandée dans un coin de la pièce. Certainement que sa dulcinée ne va pas tarder à descendre. Plusieurs dizaines de minutes s’étant déjà écoulées, l’attente ne sera pas plus bien longue.
Alcool un peu plus dans le sang, le jeune fermier a longuement pensé à ce qu’il pourrait lui dire, quel sujet aborder et quoi éviter. Et oui, long d’être un bon et beau parleur, il lui faut minutieusement réfléchir afin de ne pas se retrouver bête à ne plus savoir quoi dire. Il est long d’un résultat probant, mais il compte surtout sur la jeune femme pour faire la conversation, surtout, que ça ne dure pas bien longtemps.
Bien que concentré, il remarque le singulier ballet qui se joue un peu plus loin, au niveau du comptoir. Il reconnait de suite la jeune femme qui accompagne celle avec qui il passera la soirée. Comment s’appelle-t-elle déjà ? Ca ne lui revient pas. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle a beaucoup succès auprès des hommes. L’observant un peu plus attentivement, il est vrai qu’elle est un beau brin de femme, un charme qui peut certainement pas laisser indifférent. Mais aux yeux d’Oscar, elle est loin d’être à la hauteur de Surya.

Soudain, une ombre ? Non, un ange. L’homme se lève alors, les yeux rivés sur elle. Pas le moment de se décontenancer, c’est un brave et fort gaillard. Tête froide, ou plutôt ivre, il soupire doucement et prend un air entre affable et hardi. Sauf que… elle ne se dirige pas vers lui, pour son plus grand désespoir. Il lui faut être un peu plus patient encore, car elle choisit d’aller voir sa compagne de route. Ça ne fait rien. Elles doivent avoir des choses à se dire, se dit-il.
Il observe avec attention ce qu’il se passe plus loin et détourne vite le regard lorsqu’elles finissent par approcher ; prenant un air plus détaché. Cependant, quelque chose n’allait pas. Il n’avait pas prévu que l’amie de Sruya vienne diner avec eux… Non, il veut être seul avec la Belle, qu’il n’y ait aucune entrave entre lui et elle et surement la nuit de folie qui les attend.
Calme… Il garde sa tête bienveillante et alors que les deux jeunes femmes arrivent enfin face à lui, il adresse un nouveau hochement de tête pour les saluer. Il s’apprête à ouvrir la bouche, mais la brunette lui coupe l’herbe sous le pied, serrant ensuite sa sœur dans ses bras. Oh ! Elle est juste venue l’accompagner jusqu’à la table. Aimable à elle, pense Oscar, ou peut être que Surya n’osait pas venir seule… Bon ! Le plus important pour lui est qu’il sera bien seul avec elle.

Enfin seuls, ou presque… Oscar ne perd pas une minute et s’approche de Surya, l’invitant à prendre place sur une chaise qu’il tire pour elle. Il a réfléchit à moult entrer en la matière, néanmoins, rien de concluant lui revient à cet instant alors…

    - Votre bain c’est bien passé ?

Petit blanc dans la tête du jeune homme, avant qu’il enchaine, prenant l’ardoise du menus, certes bien mince, mais d’une bonne qualité, le cuisinier cuisinant ce qu’il sait faire de mieux.
Revenant s’assoir, face à elle, il lui tend en souriant.

    - Je pourrais bien vous conseiller sur le menus, mais croyez-moi, d’expérience, tout est délicieux. Le cuistot connait son affaire.

Deux soupes : soupe d’épeautre et brouet de chapon ; deux viandes : canard rôti à la sauce dodine et venaison de sanglier ; des légumes et accompagnements de féculant : purée de panais au cantal, tourtiere de légumes aux herbes ; une tourte au champignon et deux desserts : beignets de fruit de saison et riz au lait d'amandes. Le tout avec vins, bières et fromage du coin.
Lui laissant le temps de choisir, il questionne, par curiosité.

    - De quel coin venez-vous, Surya ?

Loin ou proche exotisme ?
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