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[RP] Vadrouille, Sueur et Pipe.

Ainarik
Le p'tit vieux se redressa d'un coup au doux son mélodieux du saint baiser d'amoureux mariés.

Ohhhhh ! Je reconnais ce bruit !

Ainarik se retourna vers les jeunes mariés...

Ça sent le buffet de mariage tout ça !!!

Reprenant un peu son sérieux... le cureton prit la peine de finir la cérémonie correctement en louchant quelque fois vers l’énorme buffet...

Mes enfants, vous allez maintenant aller faire la fête avec vos amis... dont je fais partie !!
Mais n’oubliez pas que vous venez de recevoir le sacrement de Dieu. Soyez fidèles à vos engagements d’aujourd’hui, et n’oubliez pas de venir à l’office du dimanche chercher le soutien de Dieu et le casse croûte dominical offert par la paroisse.

Et vous tous, mes enfants, allez en paix et qu’Aristote guide votre vie !!!


Avant de se précipiter vers les victuailles, le curé Ainarik retourna à la sacristie navale, pour remplir le certificat de mariage et alla le donner aux nouveaux mariés, qui étaient en train de se faire féliciter sur le pont du bateau.



_________________
Arioce
L’Union de deux Êtres qui s'Aiment.

Écho de l’Évidence, mon Être n’avait pas imaginé d’autre réponse à celle prononcée par Hope. Et pourtant, à son mot, je sentis comme une lourde charge s’évaporer. Je me sentais léger, presque flottant. Elle avait dit oui devant le Très Haut et nos invités.
Sourire béat, je ne pouvais me contenir. Alors, ce fut à son tour. Tous mes sens furent portés vers elle. Je ne voulais absolument rien manqué de ses paroles, rien. Telle la source d’eau de vie, je boirais chaque goutte, chaque syllabe de ses vœux.
Le regard éclatant, j’écoutais.
Ma nostalgie, mes fantômes du passé… Tel un poids, un boulot enchaîné à mon pied, je trainais moult lourds souvenirs. Je n’arrivais alors pas à m’en débarrassé, malgré mes efforts, ils revenaient à la charge à la moindre faiblesse, lorsque la tristesse venait à me prendre. Ce n’était plus le cas. Il en était définitivement fini de ces démons. Effacés peu à peu, Hope fut celle qui les balaya sans même que j’y prête réel attention. Naturellement, ils avaient disparus, oubliés. Elle m’en avait délivré.
Au-delà de ses espérances… Elle l’était aussi. Comme je l’aime et l’entendre ainsi s’exprimer sur ce qu’elle ressent, sur sa vision de notre relation, de moi, ne fait que gonflé toujours un peu plus mon cœur.
Âmes sœurs… Oui, elle avait trouvé le mot juste, celui qui caractérise si bien ce que l’on vit. Bordel, je n’en revenais toujours pas. Tout le chemin parcouru, des années et des années, des hauts, des bas, tous cela pour m’amener vers cette finalité, ce seul chemin, ce mariage, cet Amour. Nous étions faits l’un pour l’autre, j’en étais persuadé. J’aurais été plus émotionnel, j’aurais certainement versé quelques larmes de bonheur. Au lieu de ça, je bondais le torse de bonheur, de fierté, d’accomplissement, d’amour pour elle. J’étais heureux, le plus heureux des hommes.

    - Oui.

Désir allait devenir réalité. Nouvel échange de sourire, de regard, avant que je la quittais juste une micro seconde, le temps de prendre entre mes doigts, l’anneau, l’alliance. Mes pupilles revinrent alors se plonger dans les siennes et délicatement, sa main dans la mienne, je la glissais à son annuaire.

    - Ces anneaux d’or représentent l’alliance de nos cœurs, de nos âmes, qui s’unissent pour l’éternité, sous la bénédiction du Très Haut.

Puis, je la laissais faire de même, lui offrant ma patte poilue, ne la quittant pas des yeux. Je savais ce qu’il venait après. Nous le savions, tous deux. Et je voyais, je voyais qu’elle était tout aussi impatiente que moi, toute aussi fébrile. La fin approchait et avec, le baiser.
Les deux alliances avaient trouvées leur chemin. Je lançais alors un rapide coup d’œil en direction du curé, qui semblait toujours aussi profondément roupiller. Bordel ! Il pourrait tout de même faire un effort, au moins pour cet instant. Qu’il dise un mot, quelque chose ! Irritation vite oubliée, alors que tout mon Être revint à Elle. Si le cureton ne nous donnerait pas la permission, nous la prendrons !
Nouveau sourire complice, alors que nos corps se rapprochaient. Ma main vint se glisser dans le creux de son dos, haut dessus de ses fesses. L’autre rejoint sa nuque, délicatement prise entre mes doigts. Exit tout le reste, l’instant était notre.
Nos lèvres se joignirent et avec nos cœurs, nos âmes. Et alors, tendrement, amoureusement, je nous élevais dans un baiser céleste, complice dont le zénith ne pouvait être mesuré.
Long, plein, même le réveil d’Ainarik ne suffit pas à l’interrompre. Mon étreinte ne voulait pas s’achevait. Telle une mélodie, une danse, nous valsions.

Fin d’un baiser, début d’une nouvelle aventure. J’entendais la voix Ainarik continuait à parler mais ne l’écoutais nullement. Visage contre visage, sourire à sourire, marrons à jades, je lui murmurais dans cette bulle d’intimité : « Je t’aime Hope Horn». J’esquissais un sourire. Comme j’aurais aimé que cela dure plus longtemps, bien plus longtemps. Mais il fallait – pour encore quelques temps – retourner sur terre et finir de partager ce mariage avec nos invités.
Après donc un nouveau court baiser aimant, je me redressais et lançais un sourire à l’homme d’Église.

    - Merci Ainarik.

Je ne savais peut être pas ce qu’il avait dit précédemment, mais ce merci était pour l’ensemble de son office, de nous avoir mariés.
Je me tournais alors vers l’assemblée.

    - Merci à vous tous. Nous sommes très heureux de partager cet instant béni avec vous. Et nous aimerions vous avoir encore un peu avec nous pour partager mets et boissons, danses et rires.
    Le curé Ainarik nous a préparé un délicieux buffet sur le navire, puis nous dinerons ce soir en notre demeure.

Main dans la main, nous saluâmes chacun et chacune le désirant. La soirée venait de commencer et j’étais surtout très impatient de me retrouver seul à seule avec mon épouse…
Dans ce moment de joie, une pensée me vint. Il manquait quelqu'un... Comme j'aurais aimé qu'elle soit là, cette amie si chère. Elle aurait été heureuse de voir mon évolution, que j'avais réussi à réellement tourné la page et même plus. Soledad Kallipyge, je ne t'oubliais pas ; je t'écrirais, bien que je savais que tu ne répondrais certainement pas. Peut être un jour, nous nous reverrons, et je pourrais, te présenter mon épouse. Un jour...
_________________
Ariane.horn
    Moulins....

    Le sang pulsait à ses tempes... Ariane pesta intérieurement. L'agitation de la maisonnée la tirait du sommeil dans lequel elle était plongée quelques minutes auparavant seulement. Roulée en boule dans ses couvertures, ses longs cheveux étalés sur les oreillers, elle se sentait nauséeuse. La sensation désormais familière l'étreignait. Ces vertiges qui lui pourrissaient régulièrement la vie depuis plus de deux ans maintenant. D'une main tremblotante, elle tâta son front. Elle ne semblait pas fiévreuse. Hmpf. C'était déjà ça. Il n'aurait pas fallu qu'elle soit souffrante le jour du mariage de son père, d'autant que son médecin préféré était la mariée. Grommelant devant l'heure précoce, la jeune femme se leva péniblement avec la sensation qu'un pivert tapait férocement sur sa boîte crânienne et que la lavandière faisait sa lessive dans son estomac. Et dire qu'elle n'avait pas bu le quart de la moitié de ce qu'avait pu s'enfiler Richard! Elle se sentait sotte d'avoir pensé que son récent regain d'énergie était suffisant pour suivre son père à la taverne la veille du mariage. Faisant de son mieux pour être un minimum présentable, elle avait retrouvé père et frères. Les instructions étaient simples, comme Arioce avait toujours eu l'habitude : déjeuner, se laver de la tête aux pieds, s’habiller et surtout être heureux. Bon la première étape, on s'en passera pour cette fois! La baignade apaisa quelque peu ses maux, d'autant qu'elle avait pris la précaution d'y ajouter les essences de plantes qui la soulageaient habituellement. Elle sortait de sa chambre, son corps menu vêtu d'une simple robe de chambre lorsqu'elle vit débarquer Richard, à poil, courant après Ulrich qui lui avait piqué ses vêtements. Se retournant aussitôt pour ne pas avoir à subir pareil spectacle, elle éclata d'un rire joyeux. Dernière recommandation, être heureux : check!

    Tandis qu'Arioce et Richard, qui avait récupéré ses vêtements, partaient voir si les préparations du bateau où se déroulerait la cérémonie avaient bien avancé, Ariane s'occupa du plus petit des Horn.

    Allez viens, Ulrich, on s'habille!

    Ce ne fut pas sans peine, mais elle parvint à ce qu'Ulrich et elle soient prêts de pied en cap pour accueillir leur père, venu les rechercher pour la cérémonie. Miracle, elle avait même réussi à trouver quelques minutes pour se coiffer, joignant ses mèches de devant à l'arrière de sa tête, attachées par une jolie broche. Ariane n'avait jamais été très féminine, mais elle se devait bien de penser à ce détail pour ce grand jour. Bientôt, elle ne serait plus la seule femme Horn de la famille après tout! La pensée de sa mère lui étreignit un instant le coeur, mais elle l'évinça aussitôt pour draper sa trop mince silhouette d'une cape d'hiver et se hisser à cheval avec l'aide d'Arioce.

    ----

    Sur le "Oui, je le veux"...

    Il ne fallut pas longtemps après leur arrivée sur le bateau-chapelle pour voir arriver les quelques invités de la noce. Elle salua en retrait les amis de son père mais se laissa étreindre avec bonheur par leurs grands-parents. Constamment sur la route, la petite famille n'avait pas si souvent l'occasion de voir leurs aînés. Poussant doucement Ulrich vers les bancs, ils allèrent s'installer avec ces derniers, bientôt rejoints par Timothé et Richard. Le tangage du bateau titillait son ventre vide tandis que les flocons se déposaient délicatement au dessus de leurs têtes. Serrant les mains l'une contre l'autre, elle focalisa son attention sur la cérémonie qui allait débuter et qui unirait leur père, si beau et éclatant dans sa tenue de cérémonie, à leur désormais "belle-mère", ce qui était étrange pour Ariane, qui avait vécu la majorité de sa vie seulement entourée d'hommes.

    Enfin, Hope fit son entrée. Aussi éclatante que son futur époux. Ariane ne manqua pas le clin d'oeil qu'elle adressa à Richard, comme pour le prévenir de ce qui l'attendrait, plus tard.... La jeune femme observa son jumeau un court instant. Grand, musclé, l'air en pleine santé, confiant dans l'avenir et, surtout, cette petite étincelle dans les yeux. Ils ne s'étaient jamais aussi peu ressemblés. Ariane était menue, l'air encore maladif et terne, le teint pâle. Son corps semblait fatigué alors qu'elle aurait dû être dans la pleine force de ses jeunes années. Il lui semblait loin le temps où ils ne faisaient presque qu'un, ne se séparant que peu. Tout ça s'était terminé peu après qu'ils soient devenus pages, lorsque ces mystérieux symptômes l'avaient tenue en retrait de cette vie active dont elle rêvait tant. Elle se recentra sur la cérémonie, clairement peu orthodoxe, observant les mines réjouies des futurs époux, riant aux frasques du cureton ou jetant un regard exaspéré et amusé à Richard lorsqu'il s'éclipsa pour... se soulager et à Ulrich qui l'avait lui aussi repéré et qui se tordait de rire silencieusement pour ne pas déranger la cérémonie.

    Puis, vinrent les discours, la quasi chute d'Elvyna accompagnée du fou rire étouffé de Richard, puis les voeux. Lorsque leur père et Hope s'exprimèrent, Ariane sentit sa gorge se nouer et un doux sourire étira ses lèvres minces et pâles. Ils seraient dorénavant unis et l'air serein et heureux de son père aurait presque arraché une larme à la jeune fille qui avait espéré de nombreuses années voir son père comblé. Ses mains cherchèrent celles de ses frères, celle se dirigeant vers Ulrich remontant brusquement pour cacher les yeux du bambin devant le baiser long et passionné de leur père. Ariane gloussa, mi-amusée, mi-gênée.

    Citation:
    Merci à vous tous. Nous sommes très heureux de partager cet instant béni avec vous. Et nous aimerions vous avoir encore un peu avec nous pour partager mets et boissons, danses et rires.
    Le curé Ainarik nous a préparé un délicieux buffet sur le navire, puis nous dinerons ce soir en notre demeure.


    La fête allait pouvoir commencer! Ariane espéra qu'elle serait aussi amusante que la cérémonie. En plus.... elle crevait de faim, son ventre se tordant dans le vide. Elle se leva brusquement, entraînant ses frères vers leur père, marchant aussi dignement que possible malgré la faiblesse de ses jambes. Sa vivacité essayait toujours de surpasser son état. Malgré les années, elle aurait du s'y habituer mais... non. Elle s'accrocha aussitôt à l'épaule de son père pour se rattraper, s'appuyant sur son côté, un grand sourire aux lèvres.

    C'est fait! Je ne suis plus la seule femme Horn! Wow, ça fait bizarre! .. C'est renversant, même!

    Jugeant dangereux de se détacher tout de suite, elle tourna la tête vers Hope

    Bienvenue dans la famille Belle-maman! Félicitations à vous deux!

    Elle sourit, amusée d'appeler Hope ainsi. Soucieuse d'ailleurs de lui laisser son nouveau mari, Ariane se décolla d'Arioce... pour aussitôt s'accrocher au bras musclé de son jumeau, jugeant qu'il serait un excellent support pour la suite de la journée...
Richard.horn
    Le regard paternel lui fit arrêter de suite son ricanement et il essaya de se calmer, il répondit quand même au clin d’œil de sa belle mère qu'il appréciait beaucoup en plus d'être jolie. Ce n'était pas facile avec cet olibrius qui servait de curé, il était bien rigolo. Il suivit le reste de la cérémonie de façon bien plus calme, il devait montrer l'exemple pour son jeune frère. Puis ensuite les blablabla d'usage, il n'écoutant pas vraiment, ils s'aimaient et auront beaucoup d'enfants, tout ce qu'il fallait retenir de la fin d'une cérémonie. Les mots échangés, même si ils étaient émouvants n'étaient pas pour lui donc qu'ils profitent de leur moment à deux, autant faire un petit roupillon en attendant. Mais les regards de sa sœur n'allait pas tarder à le transpercer. Un soupire, il se redressa alors qu'il avait commencer à s'affaisser sur sa chaise. La main fraternelle vient se refermer sur la sienne. Il était tout content et referma la sienne avec douceur sur la peau bien trop froide encore à son gout. Ariane, sa jumelle était très malade depuis quelques années et il avait vraiment eu peur de la perdre à plusieurs reprises. Des nuits il l'avait veillé à son chevet, avec la crainte que sa poitrine ne se soulève plus après chaque expiration. Aujourd'hui elle était là, debout, bien que maigre et encore pâle, avec le sourire ce qui le comblait de joie le jour du mariage de leur père. Mais la maladie revenait au gré des ses envies, alors autant profiter quand elle se sentait mieux.
    Ils avaient été si proche l'un de l'autre, cette foutu maladie les avait éloigné à son plus grand damne. Mais maintenant qu'elle semblait revenir à la vie doucement, pour une période dont il n'en savait pas la longueur, il voulait en profiter. Et surtout la rendre heureuse et de l'aimer. Il porta donc sa main à ses lèvres pour un baiser avant de la reposer.

    Il ne se rendit pas compte tout de suite que la cérémonie était enfin terminée, mais quand Ariane, d'une énergie soudaine se releva pour les entraîner, il suivit le mouvement. C'était le moment des félicitations. Il effectua une longue accolade à son père et posa une bise sur la joue de Hope, puis inquiet, s'empressa de rejoindre sa sœur et de glisser un bas autour d'elle pour la soutenir quand elle s'accrocha à lui. Ce n'était pas le moment de faire la maline, même si c'était un jour de fête. Il y veillerait.


    - Ouais, félicitations à vous deux, et bienvenue dans la famille Horn, mon aimée.

    Un clin d’œil d'amusement à Hope, puis il embrassa le front de sa sœur.

    - Ne te reverse pas trop vite toi, je t'ai à l’œil et je te tiens.

_________________
Hope
L’Union de deux Êtres qui s'Aiment.




Le "oui" prononcé simplement de sa voix de ténor, elle n'en attend pas plus de lui.
En effet, chez Arioce Horn, tout se passe dans le regard, les sourires, la gestuelle, la posture et les diverses expressions de son beau visage.
Véritable livre ouvert, même le plus néophyte parviendrait à décrypter les émotions et les pensées de l'Horn, homme si vrai, si entier. 
Et c'est dans ces moments, où le temps semble s'être arrêté, où l'espace s'agrandit, et toute chose ou personne laisse place et disparaît progressivement, qu'elle l'aime plus que tout.

Le temps d'une respiration, d'un battement de cœur, d'un flocon de neige se déposant sur le nez rouge comme un phare d'Elvyna, ce très court laps de temps que son amour pour lui atteint son paroxysme.
Brève et merveilleuse suspension qui se reproduit un nombre incalculable de fois dans la journée.
C'est dire...

Oui donc, elle est raide dingue de lui, même lorsqu'il se ridiculise en se lançant dans des phrases pompeuses, comme c'est le cas présentement alors qu'il glisse l'anneau à son doigt.
Elle lutte pour ne pas lever les yeux au ciel, attrape l'alliance et murmure tout en essayant de la passer au doigt de l'Ours :


    - Tu as tout dis Arioce Horn

S'énerve un peu alors qu'elle se débat - foutus poils, ça accroche - et finit par enfin y arriver non sans pousser un soupir d'exaspération.
Bien vite balayée par l'intense éclat de ses prunelles brunes posées sur elle, et de ses lèvres conquérantes, emprisonnant les siennes tout aussi avides.
Le baiser est passionné, vertigineux, impudique, et surtout long, très long, il n'en finit pas, et que c'est délicieux.

Pas du tout envie d'y mettre un terme, alors elle le fait durer, se fichant du reste.
Seuls dans leur cocon enfiévré, ils sacralisent leur amour éperdu, se laissent transporter par la magie de l'instant.
Jusqu'à...
Fin du baiser.

Oh non... j'en veux... encore.

Promesse secrète dans les beaux yeux horniens que ce n'est qu'une interruption temporaire facilite grandement le retour à la réalité.
Bien que pour l'heure, elle éprouve le désir de s'unir à lui d'une tout autre manière, plus terrestre, libidineuse.
Tentant d'éteindre le feu qui couve doucement à l'intérieur de son enveloppe charnelle, elle profite de ces quelques minutes complices et intimes qui leur sont accordées.

Les yeux dans les yeux, elle vibre d'amour sous la caresse de son souffle alors qu'il lui susurre cette vérité incontestable ; celui de porter son nom.
Elle lui adresse un sourire, espiègle, et ne répond rien, se refusant de lui faire ce plaisir de lui rendre la pareille.
Ce dont il se fout royalement, manifestement empressé d'entamer les hostilités.
Place aux remerciements et à la fiesta !

Reprenant contact avec le monde qui l'entoure, elle accueille les félicitations de chacun et chacune, le visage irradiant d'un bonheur sincère d'épouse comblée.
Enthousiasme un brin écorné par la fragile santé d'Ariane, qui la préoccupe plus qu'elle ne le montre réellement.

Combien d'heures passées à potasser tous les bouquins et traités de médecine et d'herboristerie qu'elle possède, pour finalement ne point parvenir à déceler le mal qui ronge la jeune fille.
Alors, elle s'emploie à veiller au mieux sur elle, comme tous les membres de sa famille, s'extasiant lorsqu'Ariane arbore une mine plus colorée.
Comme ce jour.
Un doux répit.
Bise claquée sur sa joue rosée, elle sourit à son air enjouée et lui fait remarquer sur un ton amusée :


    - Tu oublies ta grand-mère...

Retour de boomerang inattendu la réplique de l'oiselle ne se fait pas attendre plus longtemps.
Belle-maman...

Humpf !

Petite voix diablotine ricanant avec sarcasme et qui raisonne dans sa tête, son minois se fige subitement face à cette fracassante prise de conscience.
Jadéites contrariés croisent les marrons chauds de son désormais époux, lui rappelant sont tout nouveau "statut".
Belle-maman...

Non qu'elle en veuille à Ariane de l'avoir taquinée ainsi, bien au contraire, sa bonne humeur fait réellement plaisir à voir.
Cependant, pour la Riddermark, qui attache une importance cruciale à la profondeur des mots, Se cache derrière ce "titre" tant de désagréables préjugés.
Vieille, acariâtre, méchante, intrus, mal-aimée...
Tant de qualificatifs qui lui donnent froid dans le dos, elle qui se voit avec les enfants Horn, plutôt comme une amie, une confidente, une complice.

Plongée dans le mutisme, ces noires pensées sont rompues par la chaleureuse sympathie du jumeau qui parvient à lui arracher un sourire, avec ses yeux pétillant de malice, et sa petite provocation en usant du pseudo qu'il lui a attribué, qu'elle aime bien et qui l'amuse.
Préférant mordre sur sa chique, et se taire, pour ne pas plomber l'ambiance, elle murmure d'une voix émue :


    - Merci à vous trois...

En profite pour ébouriffer les cheveux d'Ulrich et ajoute :

    - Bienvenue dans la famille Riddermark...

Un son caverneux sortant de ses entrailles la coupe dans son élan, nul doute qu'il est entendu par tous ceux qui l'encerclent.

    - Bon, je crois qu'il est temps d'aller festoyer, j'ai une faim de loup !

Se tournant vers le petit cureton de la Teste qui revient les mains pleines non de friandises mais de deux vélins, elle l’interpelle :

    - Cher père Massepain, merci pour la cérémonie. Laissez donc cela à un larbin, et rejoignez-nous jusqu'au buffet. Nous l'avons grandement mérité. Ah... et j'y pense... j'espère que mon navire retrouvera toute sa splendeur d'origine. Je compte sur vous.

Et c'est qu'elle ne rigole pas !
Tout à coup frigorifiée, elle passe son bras sous celui de l'Horn pour se coller, lui voler un peu de sa chaleur animale, et lui dépose un baiser au coin des lèvres.


    - Tu m'emmènes ?



Edit pour ajout d'un bout de phrase oublié

_________________

Arioce
L’Union de deux Êtres qui s'Aiment.

Dire que j’étais heureux en ce jour serait un euphémisme. À vrai dire, quantifier mon bonheur à cet instant n’était pas chose possible.
Vint en premier, mes enfants. La joie rayonnante et pétillante d’Ariane me fit presque oublier la faiblesse de son état. Oh, Ariane… Malgré toutes ses épreuves, sa maladie inconnue, elle était là et restait souriante et forte.
Mon bras passa autour de sa taille lorsqu’elle vint s’appuyer sur moi et je lui offris un beau sourire.

    - Merci les enfants. Je suis tellement heureux.

J’aidais Ariane à rejoindre son frère lorsqu’elle se décolla de moi, puis j’esquissais un sourire aux dires d’Hope. Elle avait certes rejoint la famille Horn – petite famille d’artisan qui s’était élevé à la seigneurie puis la baronnie – mais aussi, nous rejoignions la prestigieuse et puissante famille des von Riddermark. Cela aurait pu être assez vertigineux comme constat. Cependant, cette famille cela faisait des années que je la connaissais, que je la fréquentais et dont je suis l’ami. Alors, j’étais serein.
Grognements, pour une fois qui ne venaient pas de moi, mais du ventre de ma nouvelle épouse. Oh ! Famine criait, il était plus que temps de rejoindre le banquet.
Alors que ma femme – hé hé – remerciait le cureton et le menacer gentiment concernant le retour du navire à son apparence d’origine, j’invitais mes enfants ainsi que le reste des invités à se diriger vers le mess où nous allions nous régaler, du moins, pour la première partie des festivités.
Puis, je tournais la tête vers Hope, alors qu’elle s’accrochait à mon bras. De son petit baiser, je lui en pris un second, sur les lèvres, court mais amoureux.

    - Attends.

Je décrochais alors ma belle cape et la posais sur ses épaules, afin qu’elle soit protégé du froid qui s’était installé avec la neige tombante.

    - C’est mieux.

Visage illuminé, nous entrâmes dans le mess, où il y faisait un peu plus chaud. Des domestiques étaient à charge de remplir les coupes de vin et autres alcools, ainsi que veiller à ce que gourmandises sucrés et salés ne viennent pas à manquer.
Les musiciens, nous suivirent, afin d’assurer la continuité de la musique et nous entrainer dans quelques danses pour les plus enjoués et danseurs d’entre nous.
Une fois tous verres à la main, je levais le mien, bien haut.

    - À notre union ! Que nous puissions ne jamais manquer de vin, ou de cognac !

Un regard amusé à Hope, amatrice de ce fort breuvage, et nous trinquions tous ensemble. Ma coupe fut vidée d’une traite.
Nous accueillons les félicitations de mes parents avec étreintes échangés et quelques belles et bonnes parents de la part des vieux Horn.
Puis, je me penchais à l’oreille d’Hope, pour lui chuchoter.

    - Allons voir comment Elvyna et Nerval vont.

Et de l’emporter avec moi vers le couple suzerain.
_________________
Ariane.horn
L’Union de deux Êtres qui s'Aiment.


    Les doigts pâles s’accrochèrent à la tunique du jumeau, retrouvant le chemin familier lui permettant de se tenir à ses côtés, tandis que son bras venait la soutenir et que les mains fortes de leur père l’aidaient à atteindre sa destination. Sur sa main froide, elle sentait encore l’emplacement où Richard avait déposé ses lèvres quelques minutes plus tôt. Elle sentait encore la chaleur du sourire si franc de l’Ours en chef. Dans la froide pâleur de ce qui avait été sa vie ces dernières années, c’étaient sans doute ces sensations qui restaient en elle, comme les rayons du soleil qui tentaient de ranimer une fleur fânée. Elle n’était en vie que parce qu’ils étaient là. Ce jour, elle avait voulu lui rendre un peu de ce soleil. Le rose pâle de ses joues semblait les rendre tous si heureux…

    Citation:
    - Ne te reverse pas trop vite toi, je t'ai à l’œil et je te tiens.


    Elle sourit à son jumeau d’un air enjoué, lui murmurant un Merci sincère, puis jeta un œil à Hope, se mordant l’intérieur de la lèvre. Elle avait pu sentir un léger trouble chez la jeune femme après qu’elle ait prononcé « Belle-maman ». Désolée d’avoir pu troubler son médecin préféré en un tel jour, elle qui en avait tellement fait pour leur famille et sa santé depuis son arrivée dans le clan, la donzelle lui adressa un regard d’excuse mais n’osa plus rien dire de peur d’en rajouter inutilement. D’autant que Richard avait réussi à lui arracher un nouveau sourire. Ce qu’il pouvait être charmeur celui-là !

    A peine eut-elle le temps de se promettre d’arrêter les bourdes et de se redresser légèrement que les jeunes mariés annoncèrent qu’il était temps de festoyer. Ni une, ni deux, toujours appuyée contre Richard, Ariane se laissa entraîner, rejoignant le mess du bateau. Si l’appétit n’était pas au top, quand les odeurs lui parvinrent, elles lui firent tourner la tête et son ventre gargouilla de plus belle. Il était sans nul doute temps de se ravitailler ! Elle leva son verre à la santé de son père et de sa nouvelle épousée, affichant son plus beau sourire pour leur rendre hommage. Puis, prudente, elle attrapa un petit gâteau au passage et le grignota. La musique était entêtante. Ulrich courait partout, surexcité. La jeune femme, brindille dans les bras du digne héritier de l’Ours Horn, releva la tête vers son jumeau, sourire en coin.

    Voudriez-vous m’accorder une danse, très cher ?
Hope
L’Union de deux Êtres qui s'Aiment.




Le bonheur dans les chausses, elle se laisse cajolée, embrassée, puis menée par son époux, les pieds touchant à peine le sol, fermant la marche des pingouins s'enfonçant dans les entrailles du bateau-chapelle qui parait tout à coup minuscule.
Tous pénétrèrent à l'intérieur du mess bien vite rempli, si l'on compte les invités, les musiciens et autres sujets embauchés pour le service.
Certainement la cape de l'Ours, si délicatement déposée plus tôt sur ses épaules frissonnantes, se verra rapidement rendue à son propriétaire.
Serrés comme des sardines, la chaleur humaine, accompagnée de son cognac chéri fera rapidement grimper la température.

Début des réjouissances lancé par la voix tonitruante d'Arioce Horn qui la fait sursauter un brin, elle se retrouve instantanément avec une coupe entre les doigts.
Sourire aux lèvres de le voir si guilleret, elle le suit, et siffle l'entièreté de son cognac.
Geste, qu'elle va probablement vite regretter ?
Que nenni, puisqu'elle est bien plus solide que sa silhouette menu et gracile ne laisse supposer.

Au sujet de poids plume...
Jades bifurquent vers Ariane et son jumeau de Richard Coeur de Lion dont la réelle complicité ne fait absolument aucun doute.
Depuis, qu'ils vivaient tous quasiment les uns sur les autres, elle avait remarqué ce lien particulier qui unit ces deux-là.
Piquée de curiosité, et esprit pragmatique oblige, elle les observe avec beaucoup de discrétion, prenant des notes, et cherchant à tirer certaines conclusions, sans se laisser tomber dans des certitudes qui pourraient s'avérer faussées.

Tout à coup son attention est détournée par la voix de l'Ours qui la rappelle à son devoir. Celui de se rendre auprès de sa suzeraine et son fiancé Nerval pour les saluer.
Moment de flottement avant de blêmir.
Bon sang !
Sur son petit nuage, elle en a totalement oublié Elvyna et son "mal de mer".
Jadéites font le tour de la pièce à la recherche de sa cousine, et finissent par croiser les prunelles, bien moins vermillon qu'à l'accoutumée.

Un regard inquiet vers l'Horn, elle se détache de lui et sans même l'attendre se fraye un chemin jusqu'à elle, le minois dépité de la voir si indisposée.
Elle s'incline dans une révérence soignée mais rapide, puis adresse des remerciements sincères à Elvyna pour son beau discours. 
Promesse avait été donné que son calvaire ne durerait pas longtemps, c'est pourquoi ils avaient prévus de continuer la fête à la maison.
Après avoir déposer une bise affectueuse sur la joue pâle de sa cousine, et adressé un sourire courtois à Nerval, elle les invite à rejoindre le plancher des vaches, où les attendra un banquet très copieux, et surtout pour profiter de plus de place et d'un sol stable.

Le reste des convives devrait suivre, bien que certains préféreront peut-être de continuer de festoyer sur le bateau.
Qu'importe !
Liesse se doit d'être au rendez-vous.

Cependant à mesure que la soirée passera, la plupart du temps dans les bras de l'Horn, plus rien d'autre n'aura d'importance.
Humeur festive, éclats de rires, danses sur un rythme trépidant ou plus langoureux, regards brûlants, baisers alcoolisés leur feront tout oublier le temps d'une soirée.
Ponctué de fréquentes disparitions pour vivre leur passion de jeunes mariés impatients et enfiévrés, et savourer ces instants qui n'appartiennent qu'à eux et viennent clôturer cette cocasse et merveilleuse journée en beauté.



𝒯𝒽𝑒 ℰ𝓃𝒹

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Ariane.horn
[Recherches et (Re)Découvertes]


    Bourg, demeure de Hope...


    - Riiiiiiiiiic ! On y vaaaa ?

    L’appel se fit entendre dans la maison. Il était encore tôt mais Ariane était déjà levée, avec une vivacité inhabituelle, bien que ses jambes tremblent encore un peu. Les rayons matinaux du soleil illuminaient les pièces de la maison, faisant scintiller les poussières remuées par la jeune fille qui parcourait le couloir de ses pieds nus. Toquant à la porte de son frère, elle ouvrit la porte et alla s’écrouler sur le lit de son jumeau, se donnant un instant de repos. Son regard parcourut les traits tant aimés de son double. Leur complicité retrouvée, maintenant qu’elle ne passait plus la majorité de ses jours coincée au fond de son lit, lui arracha un sourire. Elle embrassa sa joue et ébouriffa ses cheveux, d’un geste taquin et complice.

    - T’avais promis qu’on partirait en balade ! On y va ?

    Le souvenir de cette promesse, faite dans le mess de la nave de Hope, avait fait tenir la jeune fille ces dernières semaines, essayant de manger mieux que d’habitude pour avoir assez d’énergie. Et elle semblait avoir décidé que ce serait…. Ce matin ! Le temps semblait s’y prêter à merveille. Sans attendre vraiment sa réponse, s’assurant juste qu’il ouvre les yeux, Ariane repartit, marchant de son pas le plus assuré, sa mince silhouette se faufilant jusqu’aux rideaux pour les ouvrir grands puis ressortant de la chambre pour descendre préparer un paquetage pour leur pique-nique. Le silence de la maison lui parut étrange… Hope était en général une des premières levées de la maison. Il était même étrange qu’elle ne soit pas passée la voir dans sa chambre… Ariane s’arrêta un instant, tendant l’oreille, puis se remit bien vite au travail, se disant qu’elle n’aimerait certainement pas savoir s’il se passait quelque chose dans le lit conjugal… Elle enveloppa une miche de pain et des salaisons dans un torchon, glanant quelques pommes également, pour enfourner le tout dans une besace.

    Elle remonta alors à l’étage, prenant la direction de sa chambre, histoire de passer quelque chose de plus adapté que sa chemise de nuit. Mais le couloir se dédoubla soudain… Wow. Oups. Son estomac se contracta, sa vue se troubla. Ses jambes la lachèrent momentanément et elle s’effondra avec un bruit sourd, le souffle court. Eh meeeeerde. Elle se releva aussi vite que possible, pestant à voix basse, et s’appuya le dos contre le mur le temps que le vertige s’estompe, calmant sa respiration et espérant que personne ne l’ait entendue…
Richard.horn
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- Riiiiiiiiiic ! On y vaaaa ?

Il ouvrit un œil. Hein quoi? Pensant avoir rêvé, il le referma, soupirant et changeant de position dans le lit, un sourire niais pour reprendre le cours de son beau rêve. Mais un bruit sourd contre la porte le fit sursauter et il se retrouva assis, les yeux endormis et les cheveux en bataille.

-Qu'est-ce que...

Remarquant que ce n'était que sa sœur, il grogna et retomba sur l'oreiller alors qu'elle prenait ses aises à venir le rejoindre sur le lit.

- Bordel Ariane..

Mais il ne pu continuer vu qu'il se retrouva encore plus décoiffer et le picotement des lèvres de sa sœur sur sa joue. Il se retient de lui demander où est-ce qu'ils allaient avant de se rappeler en revenant totalement à la réalité. La balade.. C'est vrai. Mais il était encore super tôt, ils avaient toute la journée!

-Ouais ouais.. j'arrive..

Un vrai tourbillon et il sourit malgré lui, car les mois précédant elle était encore alitée et dans un état inquiétant. Il préférait la voir chiante que mourante. Un réel changement était venu chez elle et il était très heureux de la retrouver à marcher seule et pleine de vie. Bien que à son goût elle faisait bien trop au lieu de prendre le temps de s'en remettre et de se reposer. Comme si elle souhaitait rattraper tous les moments perdus en peu de temps pour ensuite continuer la vie de façon normal. Malgré le fait qu'elle remangeait un peu plus, elle était encore bien faible, il le voyait quand elle marchait, elle se fatiguait vite. Mais il devait respecter la promesse faite et bien une balade rien que tout les deux le rendait heureux. Bien sur il aurait interdit qu'elle chevauche seule, elle se tiendrait donc avec lui sur Cœur de Lion.
Mais il râla fort quand elle tira les rideaux et la lumière lui brûla les yeux. Trop tard pour lui jeter l'oreiller, sa jumelle avait déjà quitté les lieux. Il bailla et s'étira longuement avant de poser pieds au sol et de se lever, en prenant garde que sa sœur ne revienne pas pour sortir nu des couvertures. Encore endormi, il se débarbouilla le visage et se lava les mains, puis il récupéra ses vêtements de la veille, éparpillés sur le sol, et s'habilla. Puis le sac sur le lit, il le remplit avec le nécessaire de survie comme il avait apprit chez les Hospitaliers. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver et en plus avec sa sœur malade il fallait se préparer à tout. Il en aurait la responsabilité.
Enfin prêt, sorti de sa chambre et il descendit de l'étage pour rejoindre la cuisine. Il mourrait de faim. Après avoir engloutit seul son petit déjeuner, il attendit patiemment que sa sœur revienne pour partir.

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Hope
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    Bourg, demeure de Hope... & Arioce (Evitons la dispute conjugale...)



Encore un matin, comme tant d'autres ou presque,  à s'être levée avant l'aube, prendre un rapide casse-croûte pour aller s'enfermer dans une pièce à l'autre bout de la maison.
Pièce aménagée en laboratoire de fortune, en attendant les travaux planifiés prochainement.
Bien qu'il était prévu pour elle de s'installer en Savoie pour se rapprocher de son Impétueuse cousine Elvyna, le faire en catastrophe à peine arrivés avait eu le don de l'énerver.
La cause d'un enrôlement volontaire dans l'armée savoyarde pour contrer leurs opposants voisins helvètes.

Perte de temps monumentale qui la fit pester continuellement, humeur exécrable aggravée par la maladie qui contamina nombre de soldats.
Le cordonnier est le plus mal chaussé, expression qui prend tout son sens alors qu'elle n'était même pas équipée pour se soigner.
Alors, à peine revenue à Bourg, elle s'était lancée dans la fabrication de remèdes, histoire de prévoir assez de stocks au cas où.
Cependant, sa principale préoccupation reste de découvrir l'origine du mal qui ronge le corps et l'âme de sa "belle-fille".

Elle avait rencontré la jeune fille à l'époque où elle était encore élève d'Arioce et qu'elle venait à peine de quitter les bancs de l'université, diplôme en poche, inexpérimentée avec pour seules armes, ses connaissances théoriques et son instinct.
Une Ariane extrêmement affaiblie et pourtant auscultée par nombre de médecins reconnus pour leur compétences, et visiblement impuissants.
Absence d'amélioration qui la laissait perplexe et la faisait douter sur le chemin à emprunter quand à sa vocation de médecin. 
Pas de doute, quelque chose clochait.
Protocoles ?
Remèdes ?
... Diagnostique ?

L'état d'extrême fatigue de la jeune fille la chagrinant plus que de raison, il lui était de plus en plus insupportable de rester de marbre face aux souffrances de la demoiselle et de la vive inquiétude éprouvée par les membres de sa famille, et surtout du papa Ours.
Ne pas se laisser envahir par ses émotions, alors que son amour pour Arioce grandissait, se confirmait de jour en jour, et qu'un attachement certain la liait aux enfants Horn.
Ainsi, elle faisait de cette maladie une affaire personnelle,un défi à relever, tout en s'efforçant de garder son sang-froid, sa neutralité, et l'esprit clair.

Et elle se lança à corps perdu dans la lecture de moult ouvrages de références, dès qu'elle avait un peu de temps pour elle.
Ceci s'avérait plus compliqué que prévu surtout qu'ils étaient constamment sur les route ou à naviguer sur le Oui, je le veux.
Cependant plus les semaines passaient, plus elle plongeait dans ses recherches qui ne la satisfaisaient pas, plus elle avait le sentiment de s'enliser.
Combien de fois en secret a t-elle eu envie de tout envoyer valser ?
Et d'avouer aux Horn son impuissance, malgré la crainte de terribles conséquences que cela pourrait engendrer.
Aggravation de la maladie voir la mort, amertume, douleur de la perte d'un être cher, anéantissement, rupture avec l'Horn...
 
Mais une Riddermark reste une Riddermark.
Femme de caractère, intrépide, n'ayant peur de rien ou presque, elle repartait à la conquête des connaissances médicales, mue par cette intuition sans faille qui la caractérise.

Un semblant de solution finit par se profiler, un jour, sur le bateau, alors qu'ils naviguaient sur la Loire, regard porté sur les méandres du fleuve capricieux.
La vision d'un sang carmin et épais circulant dans le réseau veineux, se matérialisa sous ses jades ébahis, elle fût subitement traversée par une inébranlable évidence.
La jeune fille doit bouger, s'activer et non rester alitée toute la sainte journée.
Puis il fallait coûte que coûte mettre un terme à ces satanées saignées !

Instinct de génie ou véritable miracle, le corps d'Ariane reprenait peu à peu vie, soutenu par un traitement à base de plantes revitalisantes et surtout par son tempérament courageux et combatif.
L'envie de vivre redonnait couleurs aux joues de l'Oursonne, sourires, joie, éclats de rire, chamailleries entre les jumeaux illuminant les journées de la petite famille enfin soulagée.

Néanmoins, comme tout bon médecin qui se respecte, et bien que les efforts soient encourageants, aujourd’hui elle persiste dans ses investigations, la crainte d'une rechute n'étant pas exclue.
Depuis leur retour à Bourg, décision fût prise de changer ses méthodes de travail, de se lancer dans de nouvelles approches, dont une en particulier.

D'aucun membre de la maisonnée ne pourrait deviner ce qu'il se passe dans cette pièce, devenu son repère secret, fermé à double tour, avec pour interdiction à quiconque de rentrer.
Même pas l'Horn.
Il fallut une conversation particulièrement intrigante avec une pétillante Maïa déguisée en Méduse pour que révélation éclata.
Macabre.
Mais Ô combien providentielle, qu'elle se promit de lui sauter au cou dès qu'elle la reverrait.
Tout fût mis en place dès que possible, et sans tarder elle se mit au travail, comme une acharnée, au point de ne plus trop se montrer et d'en occulter l'essentiel : L'Horn et leur lune de miel.

C'est donc un matin, cependant, pas comme les autres.
Car contre toute attente, elle n'entendra pas l'appel qui raisonnera à travers la maison. Non, elle n'ira pas visiter la jeune fille dans sa chambre, et ne rejoindra pas son Amour dans le lit conjugal.
Elle en oubliera même la petite ballade prévue par les jumeaux, et donc la préparation de leur panier de pique-nique et les quelques instructions laissées à Ric en prévision d'un éventuel problème.

Tête retombera d'épuisement sur le bureau où sont éparpillés moult croquis et vélins noircis d'un langage indescriptible au néophyte.
Seule, endormie dans cette pièce plongée dans la pénombre à l'ambiance quasi mystique, lumière portée par la flammes de quelques chandelles.
L'air embaumé par une puissante odeur aromatique provenant de l'immense variété de plantes suspendues et des flacons dont certains au contenu mystérieux et glauque, parfaitement rangés sur des étagères.
Trônant en son centre, instruments chirurgicaux posés sur un guéridon à proximité d'une table longue sur laquelle est allongée une forme recouverte d'un drap... moucheté de tâches de sang.

Un espace qui se veut forteresse impénétrable mais qui pour une fois, verra sa porte non verrouillée à clef.


 

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Arioce
[Recherches et (Re)Découvertes]


Le soleil se levait et avec lui toute la maisonnée.
Je m’étirais de toute ma longueur, tous mes muscles, mes articulations, mes os. Bordel que ça faisait du bien. Longue inspiration, expiration ; je me réveillais. Et alors que je me redressais, la première de mes constatations : j’étais seul. Oui, depuis que nous étions revenus à Bourg, mes réveils étaient moins palpitant qu’à l’accoutumé. Et bordel que je m’étais habitué à cette coutume…
Et notre lune de miel dans tout ça ? Encore reporté. Cependant, je ne pouvais lui en vouloir, ni faire la tronche. Depuis qu’on était rentrés, elle s’enfermait dans son nouveau laboratoire. Elle voulait rien me dire, mais j’avais bien compris qu’elle travaillait d’arrache pieds sur un remède pour Ariane et qu’elle semblait avoir trouvé une nouvelle approche, une découverte, une avancée. Alors, elle y m’était corps et âme.
J’étais prêt à tout pour ma fille, pour qu’elle aille mieux, réellement mieux. Pas juste quelques jours, quelques semaines avant de de nouveau décliner. Mais être complétement guérie et que toute cette période de maladie ne soit pas passée.

Pieds au planché, je me lançais dans une courte toilette qui avait surtout pour but de terminer de me réveiller, que mon esprit soit au clair. Mains jointes dans la bassine d’eau fraiche, j’apportais l’eau à mon visage, passant dans mes cheveux, ma barbe, ma nuque, frottant doucement.
Soudain, un bruit sourd. Je redressais vivement la tête, tendant l’oreille. Qu’est ce que… ?
Cela ressemblait à un bruit de chute. Peut-être dans le labo ou dans une des chambres à l’étage ?
Je fronçais les sourcils et m’habillais rapidement pour quitter la chambre et aller inspecter de quoi il s’agissait.

    - Tout va bien ?!

Un appel à tout le monde et personne. Je traversais la cuisine, tombant sur Richard petit-déjeunant.

    - Bonjour fils. Tu n’aurais pas entendu un bruit ? Ça venait de l’étage non ?

Attendant une réponse, j’enchainais.

    - C’est aujourd’hui que vous sortez vous promener à cheval, ta sœur et toi ?

Un regard inquiet porté vers les escaliers, je m’approchais, ne décidant pas d’y monter tout de suite.

    - Ariane ?! Ça va ?

Bordel, je pouvais vite être tracassé lorsqu’il s’agissait de mon Oursonne. Je savais qu’elle attendait ce jour depuis longtemps, pouvoir aller se balader avec son frère, rien qu’eux deux, à parcourir les paysages sur le dos de Cœur de Lion. Alors, je ne voulais pas être trop alarmiste, transmettant mon angoisse.
Mmmh…

    - Richard, monte voir si elle va bien, si elle a pas besoin d’aide.

Et parlant plus bas, yeux dans les yeux.

    - Pas de folie tous les deux. Elle sera sous ta responsabilité, tu veilles sur elle. Rien d’irresponsable. C’est bien clair ?

Dans mon regard transparaissait l’inquiétude d’un père pour sa fille, mais aussi une certaine attente envers son fils. Ils étaient certes tous deux majeurs, mais encore loin d’être des adultes. Bien qu’ils soient matures et généralement responsable de par l’éducation que je leur ai transmise, ils restaient des adolescents plein de fougue et d’énergie ou du moins de rêves et désirs.
Ce n’était pas la première fois que Richard avait à charge sa sœur et donc, ce n’était pas la première fois que je lui lançais ces consignes. Je savais que ça l’agacerait peut être ce rabâchement, mais bon parfois ça a du bon de se répéter sans cesse, cela permet que les informations restent bien gravés dans la tête.

Une fois mettre assuré que Richard avait bien compris et qu’il était monté constater si problème il y avait ou aide à apporter, je rassemblais quelques mets, de quoi faire un bon premier déjeuner. J’ avais une faim d’ours, comme chaque matin. Mais au lieu de m’attabler de suite, je déposais une petite partie sur un plat en métal : quelques fruits à coques et fruits secs, œufs durs, pain et surtout une carafe de vin léger ; puis pris la direction du fameux repère de mon Épouse.
Je toquais quelques coups à la porte, sachant qu’Hope avait pour habitude de la verrouiller, ne voulant surtout pas que personne y accède, même pas moi.

    - Hope ? Je t’apporte de quoi boire et grignoter.

Attente… Rien ? Mmmh… Machinalement, je portais alors ma main sur la poignée et l’abaissais. Légère surprise en voyant la porte s’ouvrir. Ah ?
Entre curiosité et respect du lieu, j’eus quelques hésitations. Enfin, je poussais la dites porte et pénétrais dans la pièce où le manque de luminosité était certaine, mais surtout où l’odeur était particulièrement forte.
Rapide coup d’œil vif sur l’état de la salle avant de remarquer la jeune femme tête contre bureau, endormie.
Je déposais le plat sur la table et vins secouer doucement Hope afin de la réveiller.

    - Hope, réveille-toi.

Ça me titillait d’explorer l’endroit qui stimuler tant mes sens, cependant, par respect, je me contentais pour l’heure juste de sortir de son sommeil la belle assoupie. Après tout, elle avait été clair sur le fait qu’aucun de nous ne devions entrer.
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Ariane.horn
[Recherches et (Re)Découvertes]


    De petites étoiles dansaient encore devant ses yeux tandis qu’elle soufflait, lèvres pincées, une main sur le cœur. Une porte s'ouvrit à sa droite et la tête d'Ulrich apparut. Voyant son jeune frère ouvrir de grand yeux, Ariane lui fit prestement signe de se taire, espérant qu'il ne moufterait pas.

    - Tout va bien Ulrich, je vais bien. Viens là....

    Le benjamin de la maison vint se blottir contre sa soeur qui lui avait ouvert les bras, en se frottant les yeux. Elle ferma les yeux à son contact, posant sa tête sur la sienne puis posa un baiser sur les cheveux bruns de son petit frère, répétant un geste tendre qu'elle faisait quand elle s'occupait de lui, plus petit, pour le rassurer. Il ne fallait surtout pas que Ric …

    Citation:
    - Tout va bien ?!


    … ou son père la voient ainsi, sans quoi la balade lui passerait sous le nez. Et elle l’avait attendue alors hors de question que son corps en décide autrement. Ulrich serait donc le seul témoin. Ariane avait conscience de les inquiéter sans cesse. Depuis deux ans, c’était constant. Quand elle avait commencé à s’affaiblir, elle avait vu l’appréhension dans leurs yeux. Quand elle avait dû rester alitée, la crainte. Quand son souffle avait été si faible, l’angoisse et l’incertitude. Elle refusait de voir à nouveau ces lueurs effrayantes. Elle voulait vivre et ne plus être une source d’inquiétude. Alors elle vivait, repoussait les limites de son corps encore faible, riait plus fort, souriait plus fort, enfermait la crainte de revivre la descente aux enfers dans un coin de son âme, même si elle se rappelait parfois à elle, comme ce matin. Elle n’était pas encore tout à fait remise, elle le savait. Et elle priait le Très Haut de la laisser recouvrer ses forces et d’inspirer Hope, comme lors de l’arrêt des saignées.
    Ses doigts effleurèrent les petites cicatrices présentes sur ses bras, souvenir encore frais de ces moments douloureux…

    Citation:
    - Ariane ?! Ça va ?


    L'Oursonne sursauta. Toute à ses angoisses, elle avait oublié de répondre à son père. De crainte qu’il ne monte voir si elle était effectivement tombée ou pas, elle se décolla du mur et s’empressa de répondre.

    - Oui, Papa, tout va bien ! J’ai fait tomber… euh… un truc. Rien de cassé !

    Un … « truc » ? L’inspiration n’avait pas été au rendez-vous. Bon tant pis, elle verrait bien si ça passait. Elle inspira à pleins poumons puis poussa doucement Ulrich, l'encourageant à rejoindre sa chambre, puis se dirigea à pas prudents vers la sienne. Ses mains tremblaient encore légèrement mais ses appuis semblaient à nouveau solides. Elle poussa la porte entrouverte, ruminant un peu. Elle en était sûre, l’Ours devait être en train de briefer Ric sur la journée. Surveille ta sœur, fais attention à elle, prends soin d’elle, … Un soupir… elle détestait ça. Même si elle savait que son père ne pensait pas à mal. L’appel de la liberté resurgissait avec son regain d’énergie.

    Secouant la tête, Ariane enleva sa chemise de son corps maigre aux formes naissantes pour se débarbouiller puis entreprit de s’habiller et de tresser ses cheveux, s'appliquant à verrouiller à nouveau sa peur et retrouver son entrain précédent.
Richard.horn
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Bordel, c'était trop bon cette brioche bien dorée! Il se régalait en l'engloutissant et se lécha les doigts. C'est qu'il aimait manger, et puis il avait toujours faim. Il faut dire qu'il ne grandissait plus, mais se développait physiquement. Soudain, un gros boum à l'étage se fit entendre. Il repoussa sa main qui s'apprêtait à reprendre une brioche, se redressa sur sa chaise et écouta le silence qui suivit. Aucun autre bruit, surement un objet tombé. Haussant les épaules, il agrippa une nouvelle brioche et l'attaqua à grande bouchée. L'appel de son père finit par le rassurer, il ira bien voir ce qu'il se passe. Il n'allait tout de même pas être déranger pendant qu'il mange. Puis il le vit apparaître tout habillé.

-Chalut p'a!

La mâchoire qui mâche et un bruit de déglutition plus tard, il pouvait enfin lui répondre.

- Heu ouais surement, j'ai entendu aussi. Surement Ulrich qui a encore fait tomber un truc.

Il lui sourit, c'était évidemment, en ce moment son frère ne faisait que de faire des bêtises.

- Ouais c'est aujourd'hui, j'suis trop content, et de la faire sortir un peu, ça lui fera du bien.

Évidemment, le père était toujours inquiet pour Ariane. Mais bon comment lui en vouloir avec ce qu'il se passait? Il le savait que son petit dej allait être écourté. Il lâcha sa brioche à moitié manger sur la table et se leva en faisant trainer sa chaise. Puis il écouta d'une oreille la menace à peine voilée.

-J'suis sur qu'elle va bien.. ouais je ferai attention, tu peux avoir confiance quand même non?

Sortant de la pièce, il grimpa les marches deux par deux avant d'arriver en haut et poussa la porte de la chambre de sa soeur sauf que....

- Bordel!

Et lui tourna vivement le dos, il ne savait pas trop ce qu'il avait vu en faite, mais la chemise de nuit sur le sol, elle était peut-être même pas habillée.

- Heum.. t'es prête? J'voulais juste voir si ça allait, parce que heu on perd du temps là si tu veux partir la journée.

Il n'allait tout de même pas lui dire qu'il venait à la demande de son père car il s'inquiétait. C'était un peu maladroit mais il trouvait s'être bien rattrapé.

- T'as mangé? Et prend des habits chauds.
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Ariane.horn
[Recherches et (Re)Découvertes]


    Elle galérait. C’est qu’elle n’avait pas l’habitude d’enfiler ces foutues bandes autour de son torse. Dans ce sens-là ? Hm non… Dans cel… non plus. Comment Hope lui avait-elle montré encore ? Hmpf. On commence sur le côté, on tourne, on coince, on attrape… Soupir… Elle se contorsionna, tentant d’atteindre son omoplate pour attraper l’autre bout… Aaaaaah, oui, encore quelques millimètres ! Ah…. non !! Elle lâcha le tout, dépitée, se disant que, de toute façon, vu ses maigres formes, ça ne lui était pas indispens…

    - HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

    La porte s’était brusquement ouverte sur son frère, lui arrachant un cri strident de surprise tandis qu’elle se retournait aussi, le cœur battant, les bras croisés.

    - Bordel Ric, frappe à la porte !

    Rouge de gêne, Ariane jeta les bandes de côtés, et attrapa sa chemise qu’elle enfila. Ric et elle avaient toujours vécus ensemble. La gêne entre eux, c’était nouveau. Mais leurs corps se développant, c’était difficile de faire autrement. Enfin. A part voir ses côtes saillantes, elle ne savait pas s'il y avait grand chose à voir, mais quand même.

    - Euh ouais, j’suis presque prête, laisse-moi une minute.

    L'Oursonne finit de s’habiller, les joues toujours rouges, remettant régulièrement ses mèches derrière ses oreilles. Elle plongea ensuite dans ses bottes et attrapa sa cape. Puis s’approcha de son double, glissant sa fine menotte sous son bras.

    - Voila. Heu… on y va ?

    Elle leva le regard vers lui. Les centimètres commençaient à les différencier. Elle serra les lèvres puis se mit à rire devant leur air penaud.

    - On dira que c’est Un partout ! Allez viens, j’attends cette journée depuis assez longtemps !

    Et puis, son ventre gargouillait légèrement. Alors, autant rapidement oublier cet épisode gênant en allant manger quelque chose. Entraînant son jumeau avec elle, Ariane se dirigea vers le rez-de-chaussée où elle attrapa un fruit et une brioche, ainsi que la besace remplie de leur pique-nique.

    - Papa! On va y aller!
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