Arioce
Résidence luxueuse dans une contrée lointaine. Mille et une nuits, dans le faste et le confort. Château ou manoir dans un paradis terrestre. La lune de miel douce et coulante, loin de laventure et péripéties, et de se vautrer dans le plaisir sans avoir à lever le petit doigt pour les tâches quotidiennes. Rêve éveillé ? Je dirais plutôt cauchemar niais.
A bat les lunes de miels simplettes. Pour un temps centré sur le couple, ne vaut-il pas mieux la liberté, la majestuosité et la redoutable vie en pleine nature ? Loin du superficiel.
Alors que le soleil se levait, il était temps de quitter la ville pour la montagne. Mon plus jeune fils dans les bras, létreinte dura quelques longues secondes. La séparation ne serait pas bien longue, mais pour Ulrich, ça a toujours été un moment difficile. Sourire, main paternel, je me redressais, prêt à partir. Regard vers ma jeune épouse, elle semblait impatiente.
Nous avions pour au moins deux bonnes heures de marche.
Du chemin, je le connaissais bien, peut-être même un peu trop. La faute au report successif de la lune de miel qui mavait permis daller sur place de nombreuses fois afin de toujours plus améliorer le camp. Cest que je réservais plusieurs surprises à Hope et le camp lui-même en était une. Elle ne savait pas à quoi sattendre ; je ne lui avais strictement rien révélé. Tout ce quelle savait, cest que durant plusieurs jours, je métais absenté la journée, ne revenant que le soir. De mes activités durant ces jours, je les gardais pour moi, lui disant simplement que je travaillais sur un projet, parfois lâchant quil sagissait dune surprise.
Alors, elle pouvait bien simaginer tout un tas de chose, cependant, jespérais que parmi toutes ses rêveries, elle ne tomberait pas juste sur ce qui lattendait.
Jy avais uvré longuement, parfois seul, parfois accompagné de quelques ouvriers. Je ne voulais rien de trop grand, de trop imposant ; juste de quoi passer deux bonnes semaines à peu près à labri du temps. Et que le tout, bien entendu, lui plaise.
Lallure fut assez soutenue, sac encombrant nos dos, tirant sur nos muscles encore quelque peu endolorie de lattaque des bandits. Cela ne nous empêcha pas de profiter du voyage, des paysages que nous livraient la belle Savoie et ses montagnes. Cela dit, nous aurions toutes les occasions de ladmirer en profondeur durant le séjour. Le but premier était darriver le plus tôt possible afin de pouvoir sinstaller. Ensuite ensuite à nous la pleine liberté.
Sourires complices. Main dans la main lorsque le chemin nous le permettait ou lun derrière lautre lorsque nous devions franchir les obstacles, le trajet se révéla à mes yeux salvateur.
Nous quittions la vie bruyante, stressante, aux milles responsabilités et devoirs, pour une bride divine dans le temps, où nous pourrions simplement profiter, méditer, nous détendre, ne faire quun alliés avec limmensité de la nature. Ca ne pouvait que nous faire le plus grand bien. Jétais impatient
Lorsque nous arrivâmes à une certaine hauteur, suivant une route que seul moi pouvais reconnaitre, entre chemins déjà tracés et pleine cambrousse, je nous fis pénétrer dans une forêt de conifère à touche de feuillu, suivant un cours deau.
Encore quelques minutes de marche puis je lui fis prendre la tête alors que nous débouchâmes dans un espace plus ouvert, dominait par dimpressionnants hêtres sur notre gauche et de la rive du cours deau à notre droite. Le lieu avait été quelque peu entretenu, permettant ainsi de le rendre campagne. Deux installations sautaient aux yeux : un abri bûches où se trouvaient deux stères de bois ainsi quune hutte rudimentaire. Mais cela nétait que la partie visible du navire
Levant les yeux vers la cime des arbres et soffrira à vous la découverte dune cabane, là-haut, perchée sur et contre les épaisses et solides branches de deux hêtres. A presque cinq mètres du sol, se tenait fièrement la structure, épousant les arbres, camouflée par des feuilles et des branchages naturels ou ajoutées lors de sa construction. Du plancher des poules il était difficile de prendre conscience de sa taille exacte ; mais il était facilement pensable quelle pouvait accueillir deux adultes sans quils soient lun sur lautre.
Les yeux sur Hope, jobservais plus sa réaction que je prêtais attention au décor ; faut dire, je le connaissais bien pour y avoir passé de nombreuses heures à le mettre en uvre.
La hutte couvrait laccès à léchelle qui permettait de monter dans la cabane et offrait également un premier abri correct dun mètre trente sur deux pour une hauteur de femme.
Lensemble, baignait par les rayons du soleil qui perçaient sans souci, dévoilait un lieu magnifique chargé à la fois de ce côté très sauvage mais atténué par la patte de lhomme, le rendant plus doux, plus chaleureux.
Large sourire, gaité de linstant, il fallait absolument quelle voit lintérieur de la cabane et la vue quelle offrait.
Je la laissais monter à léchelle la première, la suivant.
La structure prenait place autour dun des puissants troncs, soutenu par le second. Léchelle menait à une plateforme telle un balcon, protégé de barrières où l'on pouvait s'y accouder sans trop risquer de basculer. Une porte faite en peau bloquait lentrée de la masure en bois juchée. Alors que la jeune femme y pénétrait, je veillais à ouvrir les volets de la principale fenêtre ainsi qui relevait sa peau servant à ne pas laisser entrer le froid. Puis je la rejoignis à lintérieur.
Une seule grande pièce denviron neuf mètre carré à forme variable composée lédifice, le tronc perçant de part et dautre la structure centrale, telle un pilier porteur. Largement assez despace pour y dormir, y entreposer nos affaires et nous prélasser le soir venu ou en cas de pluie. Des peaux et tapis recouvrait lentièreté du sol fait de planche. Le toit était isolé de lextérieur de branchages et de feuilles. Et le tout était plus lumineux quon pourrait sy attendre de premier abord, grâce aux deux fenêtres. Et bien sûr lon pouvait sy tenir debout sans problème. Le mobilier lui était composé dun coffre, dune petite table avec ses deux chaises rudimentaires ainsi que dune grande paillasse faites de peaux.
Javais mis corps et cur dans ce projet de campement afin que lon passe le meilleur des séjours. Le verdict ne serait plus tarder à tomber
Javais fait en sorte que tout ne soit pas parfait, fini, pour ainsi nous donner la possibilité de le faire durant ces deux semaines et mettre notre touche personnelle sur les détails, pour que lendroit nous ressemble.
Et ce nétait que le début, dautres surprises viendraient parsemer ce séjour. À nous la liberté.
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A bat les lunes de miels simplettes. Pour un temps centré sur le couple, ne vaut-il pas mieux la liberté, la majestuosité et la redoutable vie en pleine nature ? Loin du superficiel.
Alors que le soleil se levait, il était temps de quitter la ville pour la montagne. Mon plus jeune fils dans les bras, létreinte dura quelques longues secondes. La séparation ne serait pas bien longue, mais pour Ulrich, ça a toujours été un moment difficile. Sourire, main paternel, je me redressais, prêt à partir. Regard vers ma jeune épouse, elle semblait impatiente.
Nous avions pour au moins deux bonnes heures de marche.
Du chemin, je le connaissais bien, peut-être même un peu trop. La faute au report successif de la lune de miel qui mavait permis daller sur place de nombreuses fois afin de toujours plus améliorer le camp. Cest que je réservais plusieurs surprises à Hope et le camp lui-même en était une. Elle ne savait pas à quoi sattendre ; je ne lui avais strictement rien révélé. Tout ce quelle savait, cest que durant plusieurs jours, je métais absenté la journée, ne revenant que le soir. De mes activités durant ces jours, je les gardais pour moi, lui disant simplement que je travaillais sur un projet, parfois lâchant quil sagissait dune surprise.
Alors, elle pouvait bien simaginer tout un tas de chose, cependant, jespérais que parmi toutes ses rêveries, elle ne tomberait pas juste sur ce qui lattendait.
Jy avais uvré longuement, parfois seul, parfois accompagné de quelques ouvriers. Je ne voulais rien de trop grand, de trop imposant ; juste de quoi passer deux bonnes semaines à peu près à labri du temps. Et que le tout, bien entendu, lui plaise.
Lallure fut assez soutenue, sac encombrant nos dos, tirant sur nos muscles encore quelque peu endolorie de lattaque des bandits. Cela ne nous empêcha pas de profiter du voyage, des paysages que nous livraient la belle Savoie et ses montagnes. Cela dit, nous aurions toutes les occasions de ladmirer en profondeur durant le séjour. Le but premier était darriver le plus tôt possible afin de pouvoir sinstaller. Ensuite ensuite à nous la pleine liberté.
Sourires complices. Main dans la main lorsque le chemin nous le permettait ou lun derrière lautre lorsque nous devions franchir les obstacles, le trajet se révéla à mes yeux salvateur.
Nous quittions la vie bruyante, stressante, aux milles responsabilités et devoirs, pour une bride divine dans le temps, où nous pourrions simplement profiter, méditer, nous détendre, ne faire quun alliés avec limmensité de la nature. Ca ne pouvait que nous faire le plus grand bien. Jétais impatient
Lorsque nous arrivâmes à une certaine hauteur, suivant une route que seul moi pouvais reconnaitre, entre chemins déjà tracés et pleine cambrousse, je nous fis pénétrer dans une forêt de conifère à touche de feuillu, suivant un cours deau.
- - C'est plus très loin
Encore quelques minutes de marche puis je lui fis prendre la tête alors que nous débouchâmes dans un espace plus ouvert, dominait par dimpressionnants hêtres sur notre gauche et de la rive du cours deau à notre droite. Le lieu avait été quelque peu entretenu, permettant ainsi de le rendre campagne. Deux installations sautaient aux yeux : un abri bûches où se trouvaient deux stères de bois ainsi quune hutte rudimentaire. Mais cela nétait que la partie visible du navire
Levant les yeux vers la cime des arbres et soffrira à vous la découverte dune cabane, là-haut, perchée sur et contre les épaisses et solides branches de deux hêtres. A presque cinq mètres du sol, se tenait fièrement la structure, épousant les arbres, camouflée par des feuilles et des branchages naturels ou ajoutées lors de sa construction. Du plancher des poules il était difficile de prendre conscience de sa taille exacte ; mais il était facilement pensable quelle pouvait accueillir deux adultes sans quils soient lun sur lautre.
Les yeux sur Hope, jobservais plus sa réaction que je prêtais attention au décor ; faut dire, je le connaissais bien pour y avoir passé de nombreuses heures à le mettre en uvre.
La hutte couvrait laccès à léchelle qui permettait de monter dans la cabane et offrait également un premier abri correct dun mètre trente sur deux pour une hauteur de femme.
Lensemble, baignait par les rayons du soleil qui perçaient sans souci, dévoilait un lieu magnifique chargé à la fois de ce côté très sauvage mais atténué par la patte de lhomme, le rendant plus doux, plus chaleureux.
- - Il nous faudra mettre en place notre foyer et quelques autres installations. Mais avant, dépose ton sac et grimpe là-haut.
Large sourire, gaité de linstant, il fallait absolument quelle voit lintérieur de la cabane et la vue quelle offrait.
Je la laissais monter à léchelle la première, la suivant.
La structure prenait place autour dun des puissants troncs, soutenu par le second. Léchelle menait à une plateforme telle un balcon, protégé de barrières où l'on pouvait s'y accouder sans trop risquer de basculer. Une porte faite en peau bloquait lentrée de la masure en bois juchée. Alors que la jeune femme y pénétrait, je veillais à ouvrir les volets de la principale fenêtre ainsi qui relevait sa peau servant à ne pas laisser entrer le froid. Puis je la rejoignis à lintérieur.
Une seule grande pièce denviron neuf mètre carré à forme variable composée lédifice, le tronc perçant de part et dautre la structure centrale, telle un pilier porteur. Largement assez despace pour y dormir, y entreposer nos affaires et nous prélasser le soir venu ou en cas de pluie. Des peaux et tapis recouvrait lentièreté du sol fait de planche. Le toit était isolé de lextérieur de branchages et de feuilles. Et le tout était plus lumineux quon pourrait sy attendre de premier abord, grâce aux deux fenêtres. Et bien sûr lon pouvait sy tenir debout sans problème. Le mobilier lui était composé dun coffre, dune petite table avec ses deux chaises rudimentaires ainsi que dune grande paillasse faites de peaux.
- - De là, on peut observer une partie de la vallée à lEst.
Javais mis corps et cur dans ce projet de campement afin que lon passe le meilleur des séjours. Le verdict ne serait plus tarder à tomber
- - Alors
Comment trouves tu lensemble ?
Javais fait en sorte que tout ne soit pas parfait, fini, pour ainsi nous donner la possibilité de le faire durant ces deux semaines et mettre notre touche personnelle sur les détails, pour que lendroit nous ressemble.
Et ce nétait que le début, dautres surprises viendraient parsemer ce séjour. À nous la liberté.
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