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[RP ouvert] Cartes, dites-moi de quoi sera fait demain...

--La.gitane


La Gitane a installé sa tente en Normandie. Pourquoi là, plutôt qu’ailleurs? C’est qu’elle a assez plumé ses derniers pige’...clients. Il est temps d’en trouver d’autres. Son commerce fonctionne particulièrement bien en hiver. Le manque de distraction surement, et la curiosité qui elle est intemporelle. Alors elle a monté sa tente pour quelques jours ou quelques semaines, tout dépendra de la fréquentation.

Pas besoin d’affiches, elle ne sait ni lire ni écrire de toute façon. Mais un fanion rouge qui tranche dans la grisaille hivernale.

Elle s’installe. Elle n’est pas pressée et surtout la Gitane connaît les étapes. Suspicion d’abord envers l’étrangère. Infondée car elle voyage seule. Quel mal pourrait-elle bien causer ? Alors peu à peu, hommes et femmes viennent se laissent tenter. La curiosité a raison d’eux. A chaque fois. Les gens sont prévisibles mais cela l’arrange.
Pour autant il lui faut se nourrir donc si elle pouvait accélerer un peu le processus.

Le gamin qui l’accompagne – fils ? frère ? gamin trouvé ? - est mandaté pour aller crier sur les places et marchés environnants.

Son texte ?
« Divination en tout genre ! Pour quelques écus seulement, venez découvrir ce que l’avenir vous réserve. Garanti fiable. »
Klouska
La jeune femme revenait du stand des enchères lorsqu'un gamin, criant à tue-tête sur la place publique, attira son attention.
Divination ? Elle ne croyait pas vraiment a cette hérésie.
Mais son présent était si flou depuis ces derniers jours, son cœur si perdu. L'avenir qu'elle avait toujours imaginé si distinctement venait tout bonnement de s'écrouler.
Elle était curieuse de ce que l'on pourrait lui apprendre.
L'Espoir d'être rassurée, sans doute.
Elle tente sa chance et s'approche du gamin.


Petit ?

Lorsqu'elle retint son attention, elle le questionna.

Où se trouve la devineresse ?

Petit sourire, il avait l'air ravi d'avoir su férer un poisson si vite, il lui prit la main et l'emmena jusqu'à la tente.

Reconnaissante, Klouska tira une pièce de sa poche et lui glissa dans la main avant de pénétrer sous la tente.

L'endroit était chargé. Décoré de façon très surprenante.
Au milieu se tenait la gitane.


Bonjour.
Se contenta t'elle de dire.
Il faut avouer que c'est sa premiere fois et qu'elle ignore les us en pareille situation.

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* Porte-Parole de Normandie * Vicomtesse de Possesse *
--La.gitane
L’attente fut de courte durée. Bravo gamin, pensa-t-elle silencieusement. La Gitane réajusta ses longues mèches brunes tout en observant attentivement la nouvelle arrivante. La trentaine, bien vêtue, avec assez d’argent et d’assurance pour craquer immédiatement au caprice que représente cette consultation. Bourgeoise aisée, peut-être même noble...
Nul ne sait si la Bohémienne a vraiment un don mais elle est loin d’être stupide, malgré son manque d’éducation, et elle affine son futur discours en sélectionnant ce qui pourra fonctionner avec la femme.


Soyez la bienvenue. Prenez place.
Voix éthérée et geste de la main qui fait cliqueter les ornements qui couvrent ses châles alors qu’elle désigne un siège. Ils payent aussi pour le spectacle.

Je sens...que vous êtes à la recherche de réponses. Une évidence ? Oui mais continuons. Continuons avant de juger. Concernant un homme, non ?
Facile. Trop facile. Les années lui ont appris, les femmes ne viennent pas pour parler politique, argent ou météo. Deux sujets les poussent à venir la consulter. L’amour et l’inquiétude pour les proches, surtout les enfants. Elle n’ a pas le désespoir d’une mère qui lutte pour maintenir ses enfants en vie dans le regard. Juste de l’incertitude. Un homme donc...

De ses mains baguées, l’étrangère désigne un jeu de carte étendu devant elle. Retournez-en trois pour clarifier votre situation. Un sourire mystérieux étire ses traits. Choisissez-bien.

C’est que la Gitane compte jouer le grand jeu, si la consultation se passe bien, la femme pourrait faire beaucoup pour lui garantir d’autres clients pour les jours à venir.
Klouska
Invitée a s'installer, Klouska prit place dans le fauteuil qui lui faisait face.

Elle fut de suite lancée dans le vif du sujet. Quoi de plus normal finalement, elle n’était pas là pour boire le thé en bavassant de la météo

En tout cas, Klouska fut intriguée par cette femme qui semblait vraiment maîtriser son sujet


C'est à propos d'un homme effectivement.

et lui sourit.

cartes présentées, il lui fallait maintenant en choisir 3. Hum...
Elle n’hésita pas longtemps, après tout elle ne s'engageait pas dans l'achat d'une nouvelle demeure. Seulement des cartes, faces cachées, qu'elle devait designer.
Ce qu'elle fit.

D'abord la 1ere, simplement, parce qu'elle avait eu la chance d'être sur le haut de la pile avant d’être ainsi étalée.

Puis la 4eme et enfin, plus loin, la 12eme.

Les unes après les autres, elle les sortis de l'arc-de-carte pour les reposer face découverte devant la gitane.

Relevant les yeux vers elle, guettant sa réaction, cherchant à savoir si elle avait fait bonne pioche ou non.

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* Porte-Parole de Normandie * Vicomtesse de Possesse *
--La.gitane
On ne peut pas dire que sa cliente apporte beaucoup d’eau à son moulin. A peine confirme-t-elle l’évidence. Tant pis, elle devra faire confiance à son instinct.
Chance ou mélange habile des cartes de tarot, toujours est-il que la première carte retournée est celle de L’amoureux.


Elle la montre et ne commente pas. Une évidence on a dit. La seconde carte est plus révélatrice, la Roue de la Fortune.
Ces deux cartes m’informent que vous êtes à la croisée de plusieurs chemins. Vous voulez savoir si vous devez définitivement tirer un trait sur le passé...
Un haussement du fin sourcil noir pour discrètement demander confirmation.
...ou si vous pouvez aller de l’avant et explorer d’autres...possibilités.

Elle laisse planer un silence de quelques secondes et revient planter ses prunelles directement dans celles de sa cliente.
La dernière carte que vous avez désignée devrait nous renseigner mais êtes-vous certaine de vouloir connaître la réponse ? Une fois entendue, la vérité ne disparaît pas même si elle ne nous arrange pas.

Ses doigts parcourent la troisième carte, dessinent les contours des motifs qui y figurent mais sans l’interpréter encore. Elle laisse le silence s’épaissir en attendant la confirmation de Klouska.
Klouska
Les premières cartes dévoilées et expliquées, son coeur fit un bond dans sa poitrine. C'est ça, exactement ça.
Elle eut du mal à retenir les larmes qui commençaient à perler à ses yeux.
Oui, tout à fait cela. Elle l'aimait depuis 10 ans déjà. Amour partagé bien sur. Mais à quel degré ? Souvent le sujet du mariage était venu sur le tapis.. mais jamais il ne passa le cap. Jamais 'la demande' ne vint. Las d'attendre, ne voyant aucun avenir venir pour eux, elle avait fini par le quitter. Non pas qu'elle ne l'aimait plus, au contraire, elle l'aimait surement trop. Et cet amour la rongeait de l'intérieur.
Mais 10 ans ne s'envolaient pas comme ça.. avait elle fait le bon choix ? Etait-il vraiment temps de tourner la page et 'd'explorer d'autres possibilités. Surement.

La 3eme carte, celle qui la rassurerait sur la décision prise récemment.. ou celle qui lui dirait si elle venait de commettre la plus grosse erreur de sa vie.

Oui elle était là pour cela, une réponse.

Elle qui était si sceptique en entrant se trouvait a présent happée par la 'vérité' des cartes.

Elle désigna la premiere carte et dégluti pour tenter de dénouer sa gorge.


Voila Atlas, le père de ma fille. Nous nous connaissons depuis 10 ans déjà.

et d'indiquer la seconde carte.

La croisée des chemins, vous avez bien raison. Nous venons de prendre nos distances. Décision difficile, la plus difficile qu'il m'ai été donné d'avoir.

un regard lourd sur la dernière carte toujours dissimulée.

Dites moi ce qu'il en est je vous prie.
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* Porte-Parole de Normandie * Vicomtesse de Possesse *
--La.gitane
Une légère grimace déforma ses traits en découvrant la dernière carte. Le Pendu. Même si la carte était bien moins négative que le nom semblait l’indiquer, son interprétation était assez complexe et elle aurait souhaité une carte plus simple.
Heureusement, la cliente sous de coup de l’émotion sans doute, lui donne tout ce dont elle a besoin pour développer correctement.

*Seulement cela ? Tu as juste besoin que je te dise que tu as pris la bonne décision, ô ma jolie ? C’est le cas, mais tu le sais déjà sinon tu n’aurais pas pris cette décision. Ma confirmation ne changera rien à cela même si tu veux prétendre le contraire.*
La Gitane ne se moque pas, pas vraiment, après tout si les gens peuvent tirer un peu de réconfort de ses dires et qu’elle peut en vivre, où est le mal ? Mais le manque de confiance en eux la sidère toujours et particulièrement en matière d’amour.


Cette carte se nomme le Pendu. La Gitane eut un léger sourire et désamorça immédiatement les angoisses habituelles chez ses clients quand ils tiraient cette carte. Elle n’est pas à prendre au premier degré, rassurez-vous. Pas de mort imminente pour vous ou vos proches. Associé aux autres cartes, elle indique des difficultés conjugales et le besoin de prendre du recul et de vous détacher.
Comme l’homme à l’envers sur la carte dont elle longe les contours du bout de l’ongle. Le Pendu est un appel au lâcher prise, à se libérer de ses entraves. En bref...à tirer un trait sur le passé.

Et "voilàààà" pourrait-elle conclure, mais elle laisse retomber le silence, elle a le succès modeste.
Klouska
Quelle angoisse en découvrant la carte. Le Pendu. Une vrai vision d'horreur qui ne présageait rien de bon, assurément. Et pourtant la gitane souriait. Heureusement elle ne tarda pas à expliquer la symbolique de cette carte, bien moins dramatique finalement.

Tirer un trait sur le passé.

répéta t'elle doucement.
Une conclusion pour cet entretien également.

Sans plus s’épancher ; puisqu'après tout elle avait eu sa réponse, attendue ou non, qu'elle suivrai - ou pas- ; Klouska sorti la bourse de sa sacoche de soie.


Merci à vous pour votre temps. C'est un don incroyable que vous possédez là. Si je n'avais pas eu l'occasion de le voir de mes yeux, je n'y aurai jamais cru.
Combien vous dois-je pour cet entrevue ?


Elle n'avait aucune idée de la valeur d'une séance de ce type.
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* Porte-Parole de Normandie * Vicomtesse de Possesse *
--La.gitane
La cliente avait répété ses derniers mots et elle semblait y trouver du sens à défaut de réconfort. Sa mission était terminée.
Un véritable don en effet...De rien, puissent ces informations vous aider à avancer dans votre vie.

Elle hésite un instant mais décide de se fier à son instinct, puisqu’aujourd’hui il ne semble pas lui faire défaut.
Vous pouvez ranger votre bourse, si vous avez été satisfaite de cette séance, je préfère que vous parliez de moi autour de vous. Peut-être que certaines de vous connaissances ont également besoin de conseils.
Risqué comme action. Si la cliente ne parle d’elle à personne et qu’elle se retrouve sans un écu ce soir, la Gitane ne pourra s’en prendre qu’à elle-même. Mais elle espère que le risque paiera.


Qu’Aristote vous garde,
murmure-t-elle à Klouska tout en se levant pour la raccompagner dehors.
D’expérience citer Aristote en fin de consultation permet d’éviter que ses clients n’évitent de trop parler d’elle aux curés locaux, elle le fait donc systématiquement
.
Klouska
Surprise ? c’était peu dire !
Elle ne connaissait pas grand chose aux devins et devineresses, mais une chose était sur, c'est qu'en général on y laissait des écus.. et pas qu'un peu.
Sauf que la gitane refusa d'être payée.
Voila qui terminait de renforcer la crédibilité de la jeune femme et de convaincre plus encore Klouska
.

Ne voulant pas l'offenser, elle s’exécuta et rangea sa bourse.

Accompagnée devant la tente, Klouska ne pu s'empecher de prendre la main de la gitane dans les siennes, tout en la regardant dans les yeux.


Merci à vous.
Je tacherai de faire mon possible pour vous envoyer du beau monde.


Elle lui relâcha la main qu'elle avait doucement serrée entre les siennes, lui sourit et reprit son chemin. Le cœur lourd mais l'esprit apaisé.
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* Porte-Parole de Normandie * Vicomtesse de Possesse *
Mode_et_rateur
Panem et circences : We are the champions, my friends

https://www.youtube.com/watch?v=2rjbtsX7twc

Mode et Rateur avaient eu une idée fétide. Toujours à l’avant-garde des tendances, le couple était résolu à se distinguer du commun des mortels en trouvant la faille où se faufiler pour se faire du blé (à moudre), vu que dans la vie y’a que ça qui compte. C’était assez facile pour eux, parce que Mode était un genre de grande asperge (bio), très fine – squelettique pour être exacte, au faciès émacié qui faisait ressortir des yeux ronds, un nez aquilin, et une bouche petite. A ses oreilles, des créoles énormes tenaient compagnie à son long cou, que ses cheveux relevés en chignon dégageaient en lui donnant une allure hautaine. Elle était par ailleurs très fière, limite méprisante, ne doutant jamais de sa supériorité quelques soient les dolmens, parce qu’elle ne plagiait que les meilleurs : opportuniste elle était.

Rateur, lui, était un ectoplasme sans réelle consistance, qui coulait, se fondait dans les masses, reniflant là où ça sentait mauvais, s’en délectant comme de la plus pure des liqueurs, enroulant, fondant, engluant de chaque mouvement de son corps, l’espace laissé vide entre les lignes nettes, et plus si affinités. Dire qu’il était collant était un euphémisme, et d’ailleurs, une fois qu’il vous avait mis la main dessus, il était difficile – voire impossible – de s’en défaire vraiment : où qu’il aille et quoi qu’on fasse, il laissait partout une petite trace, phosphorescente, que l’on pouvait suivre la nuit mais subir tout autant : il s’adaptait.

Ce premier jour d’avril de l’an de grâce 1468, aux aurores, ils se rendirent donc chez la diseuse de Bonnes Aventures qui avait planté sa tente en pleine gargote Normande. Un lieu pour cons finement ésotériques où l’on croyait en rien et/ou en tout, selon le point de vue.

A cette heure matinale donc, et à la faveur du brouillard de l’Aube3, ils s’insinuèrent sous la tenture, en parfaite symbiose, imposant leur image cynique à la professionnelle. Parfaitement mis en valeur dans l’espace intelligemment agencé, ils furent polis, et se présentèrent, d’une voix synthétique :


Le bonjour, Bohémienne.

Nous sommes Mode et Rateur, philanthropes. Nous venons consulter pour savoir si nous pouvons rentabiliser un concept, une idée novatrice destinée à rétablir l’équilibre des forces, et rendre le monde meilleur. Cela s’appelle, le « masque de violence ». A votre avis, cela a-t-il de l’avenir ?

Pour bien se faire comprendre, ils allumèrent une tablette numérique qu’ils placèrent sous les yeux de la Gitane, afin que le démonstrateur qu’ils avaient recruté au-delà des frontières puisse faire son beurre :

https://www.youtube.com/watch?v=DU8P3MipS60

Ceci fait, ils plantèrent leurs regards dans celui de la voyante et demandèrent : Avez-vous des questions pour vous aider à nous répondre, Ô Medium ?


1er avril 2020. J’allumai une clope à 5 h 41, heure du Grand Pari (il est encore en travaux, mais ça avance pendant que je recule…). Et ce faisant, je pensai au seul commentaire que j’aie vraiment retenu et qui figurait sur une copie de français de collège (3ème ou 4ème, je ne sais plus) : « Réelle sensibilité au texte ». Il a été écrit par une prof que j’appellerai « Flo » pour ne pas donner l’intégralité de ses réelles coordonnées et faire bondir Loki. Mais à y penser maintenant, son patronyme me fait autant rire que celles de la secrétaire de mon avocate. Et de confirmer : J’ai morflé, mais je sais prendre aussi. Pas cher quand même.

https://www.youtube.com/watch?v=tYbh7CE8LRw


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