Heloise_marie
[Rp ouvert à qui arrive à suivre les dingueries ou qui a juste envie de participer, en fait. On est pas difficiles on est cools et on mord presque pas.
Puis on est là pour longtemps -_-
GG ]
Montmirail
Bref, j'me suis fait poutrer.
Bref j'me suis fait poutrer et j'joue plus !
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Puis on est là pour longtemps -_-
GG ]
Montmirail
Bref, j'me suis fait poutrer.
Et oui, ce nest pas une partie de plaisir. Surtout alors que t'es tranquilou sur la route en mode pompélup, yeux cernés parce que réveil à l'aube oblige et bâillements toutes les trois secondes, masqués par une main molle. En bref, l'histoire à commencée un mardi. Alors que tout se déroulait comme une journée ordinaire, le genre vraiment simple, un réveil vers 12h parce que la veille au soir t'as marché pour arriver à destination ou bien que t'as passé ta soirée comme un vieux pochtron en taverne accoudé au bar ou sur des genoux agités. Tu te lèves, t'es peinard dans ton pieu, t'as transpiré parce que oui, il fait quand même chaud dans ce bled. Alors, tu te bouges, tu enfiles une chemise parce que parfois tu dors à poil en tout cas cette nuit là, c'était le cas, puis après un passage sur le pot de chambre qui sera vidé sur une pauvrette dans la rue quelques minutes après, et c'est important de le signaler pour la chronologie des faits, tu grailles quelques fruits secs ou une brioche, quand ta gourdasse de domestique engagée récemment n'as pas trop picolé la veille. Ce jour-là, victoire, c'est de la brioche. Du coup, t'es heureux. La journée commence bien, rien à signaler sous les tropiques. Même les oiseaux chantent en même temps que tu t'habilles. Alors, comme t'as eu des remarques déplaisantes la veille sur tes fripes de pécore, bah tu fais un effort. Petite chaisne en soie. Petite jupe vert pâle assortie au bustier filant et pas trop serré, on sait jamais qu'un comptage de côtes s'impose à nouveau - pas folle hein prévoyante c'est tout-. Puis le tout lié avec des cordons mignons. C'est le même principe qu'un cordon basique en paille ou en foin tissé, mais ils sont mignons. Et les chausses ! Ah, les chausses, très très importantes, assorties mais trop. Filantes mais pas trop puis pas d'un truc trop imbibant parce qu'en fait, il a plu quelques jours avant alors la boue dans le tissu et sur les pieds c'est vraiment dégueulasse. T'es seul. Tu sais pas trop pourquoi car la veille il te semblait être rentré avec quelqu'un. Mais peu importe, une broutille par rapport à la suite de ta journée.
Du coup, tu veux profiter t'es pas chez toi, t'es un touriste : tu voyages ! Pas pour le plaisir, plutôt par nécessité parce qu'au fond, le voyage, tu détestes. C'est dangereux, c'est risqué, c'est craintif, chaque arbre cache une ombre et chaque ombre peut cacher un vilain masqué qui t'assomme et de déleste de tes souvenirs que t'as ramené de la mer pour tes proches. Chaque buisson peut cacher une bête féroce même si on t'a dit que les loups y en a plus, tu redoutes quand même, passsque t'es naïf et t'as cru aux histoires qu'on te lisait quand t'étais petit, la fillette la chevrette la levrette elle se fait toujours bouffer par le loup à la fin de l'histoire. Et même s'il y a sauvetage du chasseur, finir dans les entrailles d'une bête et sortie à coup de hache c'est une histoire à la Bacchus et, même si t'aimes boire, t'as quand même pas envie de terminer dans la cuisse ou le bide du Boss. Alors, tu paniques quand tu pars en voyage. Tu te caches quand t'as pas de dignité derrière ton escorte puis quand t'en as une, tu fais le fier et tu marches la tête haute en mode, no way j'suis une pro je maîtrise tout ce que je fais dans ma vie et même mieux, je vais lire en marchant parce que et ouaaais, je peux faire plusieurs choses en même temps. Evidemment, cette situation n'est que féminine, merci messieurs de ne pas vous associer à ces derniers propos.
Bref, ta journée commence bien. Brioche dans le bide. Chausses molles et confortables et robe mignonnette. Tu sors ! Tu vas visiter ! T'es un touriste et ta journée est ordinaire. Tes pas se dirigent donc vers l'Eglise du village où, la base, tu vas aller prier pour le salut de ton âme souillée par tes soirées de poivrot ou de garce. Tu t'installes, tu oublies ton malheur t'es en paix avec le silence de l'édifice puis surtout, t'es heureux de pas transpirer dans cette chaleur de fin de printemps : les murs des Eglises sont comme une baignade dans un torrent après une séance de sport, vivifiants ! Tu pries, tranquille avec toi et même et le Très Haut t'es en paix, tu lui demandes conseils puis parfois il répond, parfois pas. Il doit bien se moquer de savoir d'emblée ce qui allait se passer le soir même. Les voies du Très Haut sont impénétrables, par contre, l'odeur de la pauvresse qui a sans doute reçu ton pot de chambre sur la tronche le matin même l'est bien, elle, pénétrable. Et cette même pauvresse choisit la place devant toi pour faire ses prières. Du coup, t'avortes les tiennes puis comme tu connais pas la ville et que t'as une mémoire de mérou des îles, tu te perds. Mais c'est chouette de se perdre, parce quau final tu découvres des endroits agréables, comme cette petite clairière baignée de soleil où poussent des framboises bien mûres dont tu farcis ta bouche avec générosité et sans grâce aucune. Puis, t'en gonfles tes poches en espérant que le soir venu personne ne comptera te serrer dans ses bras. Prévoyant de nouveau une séance de garce attitude afin de refréner les calinous ou les mains baladeuses potentielles. Tout n'était que stratégies toujours, réflexions, prévisions, manipulations et d'autres mots en ions. Puis si t'as de la chance et que ton public est bon public, t'as de quoi faire ta garce attitude avec grand plaisir, mimant boudant, mouant -c'est à dire faire la moue- et ce soir-là, signe que le Très Haut se fou bien de ta gueule, tu as de quoi faire ta séance afin de protéger tes framboises. Ta soirée est réussie, t'as fait ton show, tu pètes des paillettes ou plutôt, tu les suintes parce que, y fait toujours super chaud même le soir tard.
Du coup, l'histoire commence quand la journée termine et ta journée était belle t'as des réserves de framboises dans une poche de ton jupon pour grignoter jusquà destination, t'as la tête haute parce que t'as pas vraiment de dignité mais tu fais genre que t'as pas peur, après tout t'es même pas en territoire ennemi, t'es en renfort pour aider les blessés et tenir compagnie à des amis, enfin c'est ce qui est balancé pour sauver les apparences, en vrai tu rêves de folie douce et de suivre ton nouvel-ancien crush et tu le feras. Tout le monde est au courant que tu arrives parce que, t'as une mémoire de merde, mais t'as pensé à prévenir en donnant des noms sûrement pas à qui de droit, mais en tout cas tu l'as fait. Tu marches donc pénard, lorgnant certainement sur quelques fessiers que tu suis de tes pas et de tes yeux. T'es même bras dessus bras dessous avec une de tes vassales avec laquelle tu t'es réconciliée dans la nuit après avoir boudé dignement comme une enfant. Puis, ils te tombent dessus. Ils rugissent, beuglent moulinent des épées affûtées et toi, tu cries encore plus évidemment même si ton cri se noie dans le vomi que tu fais après avoir ramassé un coup dans les côtes sur la tête, le cou, enfin tu sais plus trop où en fait parce que en tombant tu te ramasses le bras dans la caillasse et là, c'est le drame quand tu entends un crack jusqu'à ta trompe d'Eustache et que tu perds connaissance dans ton propre vomis.
Puis tu te réveilles, comme si quatre générations de Sparte étaient nées, ce qui correspond à peu près à 1 semaine. Mais ça fait que quelques heures ! Et on s'affaire autour de toi ! Charlatans, t'as envie de crier ! J'veux mon Doc à moi, tu veux rajouter. Mais bon t'es pas vraiment en état ! Y a une trentaine de soldats qui viennent de te faire manger le bitume alors t'as juste à la fermer et à subir les explorations d'inconnus sur ton pauvre corps maigre et meurtri. T'entends plein de trucs glauques et dégueulasses du genre "os broyé", "sang qui gicle", "recoudre à vif", "faut couper faut couper", "perdu l'bébé perdu le bébééé, ah nan, fausse alerte, ce sont des framboises", alors tu te laisses sombrer dans des songes bizarres de poneys qui sont dévorés par des framboises géantes et où tu finis par vomir devant une foule de badauds alors que tu défends ton programme électoral. Le Très Haut se moque. Le cousin se moque. Le peuple se moque. Mais que fait la maréchaussée ? Soudain tu ouvres les yeux sur un prêtre qui t'asperge d'un liquide glacé. Tu crois que tu vas mourir mais en fait non, t'es lucide y a juste ton bras qui te pique, tes yeux qui pleurent sans que tu les contrôles puis ta tête qui tourne, tourne, et t'oblige à te pencher sur le côté pour vomir un liquide qui aurait pu facilement passer pour une souplette de légumes avariés. Comme t'es lucide, tu demandes de quoi écrire pour prendre des nouvelles de ceux que tu aimes.
Bref j'me suis fait poutrer et j'joue plus !
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