Elisaabeth.
Comme convenu, ce RP a pour but de relater avec plusieurs styles et selon l'imagination de chacun les joutes darmées qui ont eu lieu dans la nuit du 26 au 27 décembre de manière IG. Je me permets d'ouvrir le bal. Je vous souhaite une bonne lecture et surtout un bon jeu.
- « Que ne ferait-on pas par amour ! »
La résignation dÉlisabeth.
- [ Franche-Comté, début du mois de décembre 1466. ]
Elle était revenue. Ah ça oui, elle était bien revenue, en bonne et due forme, pétant le feu comme jamais. Plus prête que jamais à se consacrer à son époux quau Très-Haut comme elle avait pu le faire durant plusieurs années. Mais, en revenant, elle ne pouvait se douter que son petit « coquinou » qui lui servait dépoux allait lui en faire voir des vertes et des pas mûres. Vous pensez que les deux tourtereaux se battent ? Que nenni. Pire que cela. On la convia à participer à des joutes, et pas quune seule. Mais cela, elle ne le comprit uniquement après une longue discussion « houleuse » avec son époux, où ce dernier lui fit comprendre quil norganisait pas une mais deux joutes. En ce qui concernait la première, celle-ci fit énormément plaisir à Élisabeth qui, sans jamais lavouer à son époux, sennuyait sec surtout depuis quelle avait appris et ce, à son retour, quil sétait foutu la couronne franc-comtale sur la tête. Elle osa même demander si elle pouvait prendre leurs couleurs afin de les défendre lors de ces joutes, puisquelle en avait conclu quil prendrait les couleurs de la Franche-Comté. Puis, sen suivit une explication sur la deuxième joute organisée, pour son bon plaisir. Haussant les épaules, pensant bien fort « Grand bien te fasse. Fais donc joujou avec tes nobles », elle navait pas totalement saisi que son époux la conviait dans le même temps. Mécontente, elle protesta, jurant le Très-Haut blasphèèèèème que jamais, au grand jamais, elle n'y pointerait son nez et ne participerait à ces joutes. Krääänou, mécontent à son tour, commença dabord par supplier son épouse de venir avec lui. Ce à quoi elle répondit quelle ne servirait pas de « chair à canon » pour ces brutes en parlant des nobles franc-comtois, bien entendu. De plus en plus mécontent, Kränou fit une chose à ne pas faire : il mit sur la table lordre quun époux peut avoir envers sa femme, de venir à ces joutes, nen déplaise à la blondasse. Ce qui la mit encore plus en colère, protestant que cétait vil, très vil doser en venir à cela pour quelle vienne. Fortement vexée, elle osa contredire son époux, lui promettant dobserver mais de ne pas y participer. Sa Grandeur, Kränou, vint à commettre lirréparable : il mit sur la table lordre dun Franc-Comte envers son (va)vassal de participer à ces joutes, épicétou. Outrée, en colère, scandalisée, ne sachant que répondre, elle se contenta de casser un vase et de sortir de la pièce, puisquil ny avait plus rien à redire.
Cest ainsi que quelques jours après la dispute entre son Altesse la p*tasse et sa Grandeur le Franc-Co(n/)mte, Élisabeth se déplaça jusquà larmurerie de son époux afin de se préparer pour les « joutes » à venir. Mécontente davoir « perdu » face à son époux contre leur propre joute, elle était encore de très mauvaise humeur ce jour-là. Un homme, probablement larmurier, salua la jeune femme. Répondant à peine, elle voulait faire court : Bien, vous allez maider.
En quoi puis-je vous être utile, votre Altesse sérénis
Pas de chichi. Votre Altesse suffira. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, bien entendu. Il me faut acquérir un harnois à ma taille.
Larmurier regarda « sa blondeur » avec de grands yeux ahuris, répondant dans le même temps : Mais vous ny comptez pas ?
Plaît-il ?
Menfin à votre taille mais pour quand ?
Un délai dune dizaine de jours suffira. Le Franc-Comte mon époux veut festoyer. Il organise donc des joutes. Il est évident quon festoie tout le temps avec des joutes dans les parages.
Mais je pourrais jamais !
Tout bon travail mérite récompense.
Mais pas en quelques jours !
Écoute-moi bien, le bouseux. Ça commence Travaille jour et nuit sil le faut mais jai besoin de cet harnois dici douze jours. Compris ? La récompense sera la clef de ce bon travail que tu vas faire. Nest-ce pas ?
Pas de salut en partant, Élisabeth était de plus en plus contrariée. Quand ce nétait pas son époux qui lui cassait les pieds, cétait larmurier qui venait y mettre son grain de sel. Quelque chose disait à la jeune femme que les deux joutes allaient se retourner contre elle, encore. Comme dhabitude. Maudissant le monde entier, elle retourna maugréer dans sa chambre, sy enfermant car elle nétait pas encore apte à pardonner à son époux. Quelques heures plus tard, affairée à peindre afin de se détendre, Élisabeth observa sa camériste, affairée elle-même à rapiécer on-ne-sait-quoi. La blonde se souvint que pour défendre ses couleurs, elle avait besoin dun support pour les afficher, hormis des étendards : ce support était le tabard. Il ne lui manquait plus que le tabard pour être fin prête aux futures festivités à venir. Quelque peu calmée, Élisabeth fit entendre sa douce voix : Églantine ? Sais-tu coudre ?
Bien sûr ma dame. Ma mère ma même dit un jour que javais des doigts de f
Garde tes souvenirs pour toi. Jai besoin dun tabard pour représenter les couleurs de mon époux et les miennes aux prochaines joutes.
Mais cest quand ?
Dici une dizaine de jours, si jai bien calculé.
Mais jy arriverai jamais
Que vous êtes tous pénibles à la fin. Sil faut que tu travailles de nuit, fais-le. Sil te faut du monde pour taider, prends-les mais par contre, uniquement celles qui savent coudre. Mais par pitié, épargne-moi tes plaintes. Cest moi qui suis à plaindre plutôt. Krän a été désagréable avec moi. Et en plus, je nai plus rien pour me vêtir lors de ces événements.
Ne pourriez-vous pas
De quoi ?
demander quelquun de vous représenter ?
De un, une seigneurie ne peut avoir de vassaux. De deux, ce nest certainement pas Hubert qui ira jouter, il a dautres tâches à effectuer. Et de trois, ce sera moi, tel est le bon plaisir de sa Grandeur.
La contrariété était revenue et on pouvait le lire sur le visage élisabéthain, tandis que le gland pardon, Églantine affichait, quant à elle, une mine désespérée. Le gros blanc qui sétait installé fut brisé par Élisabeth, avec une telle douceur Quattends-tu ? Dépêche-toi, pardi ! Le tabard ne va pas se coudre tout seul.
- [ Franche-Comté, vers la fin du mois de décembre 1466. ]
Résignée. Elle sétait résignée peu avant que les premières joutes ne commencent. Soit, non contente daccompagner son époux, elle participerait aux secondes joutes, tel est le bon plaisir du Franc-Comte. Le tabard et le harnois furent prêts pour les premières joutes mais également les secondes. Et en parlant de ces dernières, le grand jour arriva. Élisabeth décida daller implorer le Très-Haut afin quil entende ses prières : pas de mort accidentelle, pas de blessure trop grave. Bref, que tout le monde reste en piste et surtout reste en vie. Cest quand même pas bien compliqué, bordel de crotte ! Elle termina sa prière en se signant, se releva puisquelle était agenouillée puis quitta le lieu saint, marchant longuement afin de rejoindre le campement où lattendait son époux. Car depuis quelle lavait « pardonné », il avait demandé à partager la même tente. Soit, partageons. Visiblement prêt à casser des gu à casser des margoulettes, elle se positionna derrière un paravant afin de se changer : c'est-à-dire quitter sa robe afin denfiler une tenue militaire comprenez par-ici son harnois et son tabard. Lenvie de sépancher se fit ressentir pile à ce moment-là :
Krän, mon aimé ? Tu es sûr de me vouloir à tes côtés pour cette mascarade ? Évitons de provoquer une nouvelle petite joute personnelle, voulez-vous ? Ce festoiement ? Je ne sais pas pourquoi, je ne le sens pas. Mais alors, pas du tout.
La trouille ? Si peu pour Élisabeth.
Édit : correction de méchantes fautes.
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