Elisaabeth.
RP ouvert. Je vous demanderai uniquement de bien vouloir mavertir avant de poster notamment les copains, si vous le faites, gardez la cohérence dans votre plume.
Sur ce, bonne lecture et surtout bon jeu !
Sur ce, bonne lecture et surtout bon jeu !
Chapitre I : Soupçons.
Depuis quÉlisabeth était sortie de son trou comprenez par ici quil sagit du couvent dans lequel elle sétait reposée pendant plusieurs années pour des raisons que nous ne pouvons pas révéler nous-mêmes , elle semblait avoir retrouvé sa vie davant ... avec des différences quand même. Bon certes, elle aimait toujours son époux si ce nétait pas de plus en plus ; elle sétait retrouvée avec un statut beaucoup plus important ainsi que de prédicat et ça, cest la classe sans trop se la péter là par contre, on sabstiendra de commentaire. Ce qui navait pas réellement changé était labsence dun héritier. Donc forcément, qui dit statut plus important dit, bien évidemment que lhéritier a plutôt intérêt à pointer son nez et fissa. Sauf que ... manque de bol, il ny en avait pas pour le moment. Elle aurait pu essayer de mettre sa fille en tête de la chose mais se doutant que son cher et tendre époux napprécierait guère et dun côté, faut le comprendre, pauv bonhomme , elle naborda jamais lidée et se promit de faire quelque chose afin quelle soit bien protégée si jamais catastrophe il lui arriverait car après tout, Élisabeth devait assumer ses erreurs et ne pas en faire baver ceux qui ny étaient pour rien. Mais en attendant que malheur lui arrive, il fallait quil lui arrive de drôles de choses, de folles aventures, des ptites choses affreusement palpitantes, tout ça, mvoyez ? Sauf que voilà ... dans ce bled, on semmerde comme un rat mort. Et cela se ressentait à travers Élisabeth. Tout ce quil fallait pour ... lagacer ? Tout ce quil fallait faire pour que les choses se bougent, se remuent, se secouent le popotin bref, vous laurez compris, quil y ait de laction , il fallait donc attendre ...
Or, sil y avait bien une chose qui horripilait Élisabeth : cétait lattente. En effet, toute sa vie, elle avait passé son temps à attendre quelque chose. Elle avait commencé par attendre de grandir mon Dieu que ce fut long ! , elle attendit dêtre libre de son Auvergne natale qui aujourd'hui lui manquait terriblement , elle attendit de se marier à plusieurs reprises, sinon, ce ne serait pas drôle et elle a enfin réalisé cette attente. Dautres attentes se sont cumulées. Puis ont cessé. Mais aujourdhui, il y en avait une qui était à deux doigts de la rendre hystérique, au bord de la crise de nerfs, probablement même celle qui vous pousserait à commettre un meurtre ! Ainsi, nous pouvons retrouver une Élisabeth assise dans un fauteuil à cause de son bras en écharpe bien sûr, vous laurez compris, ce sont les séquelles des joutes darmées de son cher et tendre massacrant un pauvre mouchoir en soie victime de la main élisabéthaine, à défaut de pouvoir faire les cent pas dans lénorme pièce qui lui faisait office de chambre. Nimaginez pas quelle attendait un amant, bande de viles personnes. Elle avait trouvé chausses à ses pieds, pourquoi aller chercher ailleurs quand un époux sait vous combler hein ? Non, elle nattendait pas non plus son Kränou. Non, ce qui la tracassait nétait pas du moins, dun certain point de vue « technique » une histoire de bonhomme en prime abord. Donc, il nétait pas spécialement le bienvenu pour le moment. Triturant davantage le mouchoir de soie, priant pour que lattente cesse afin que le calme puisse régner pour le plus grand bonheur de tout le monde. Quand soudain, pensant que cette attente allait prendre fin en entendant que lon toquait à la porte, elle se mit à hurler à la personne derrière la porte que cette dernière pouvait entrer. Sauf que manque de bol, ce nétait pas la personne attendue.
Ma dame ?
Quoi encore ?
Euh ... vous avez du courr...
Mais quest-ce que jen ai à glander du courrier ?? Elle est où lautre ?
P... pa... pas encore arrivée ...
Fiche-moi le camp ! Ne remets pas les pieds dans cette pièce avant que lautre ne soit pas arrivée. Compris ?
Ouiiii ...
Eh flûte. Lattente allait recommencer. Au grand dam dÉlisabeth. Cest alors quelle voulut se servir un verre de vin pour patienter. Elle se leva de son fauteuil, sapprocha de la table où était entreposée un verre et une carafe de vin. De sa main valide, elle se servit un verre. Mais elle ne se contenta pas dun seul. Non, ce ne serait pas drôle sinon. Elle sen enfila trois culs secs. Non contente davoir très soif, elle était surtout très énervée. Une autre envie se fit ressentir. Une envie beaucoup moins séduisante que la première car elle faisait partie de lordre naturel des choses. La jeune femme qui commençait quand même à franchir, petit à petit, le seuil du début de la vieillesse se rapprocha de son lit baldaquin, se pencha pour en sortir un pot de chambre bien caché. Le mettant de sorte à ce que son « utilisation » soit plus facile, elle tenta de relever ses jupons et commença ... à se soulager. Bah oui. Je ne vais pas vous faire un dessin non plus. Bref. Toujours est-il quune fois quelle eut fini, elle replaça le couvercle de son pot et le remit sous le lit en le poussant doucement avec son pied. Le pot nallait non pas dans sa cachette habituelle afin que ce soit mis en évidence pour le gland ... pardon, pour Églantine, la dernière camériste en date dÉlisabeth. Elle se dirigeait vers une petite table où était posée une coupe et un linge afin que la Palsgravine puisse se laver les mains, du moins, comme elle le pouvait nouvelle lubie élisabéthaine, que voulez-vous. Enfin, on revint toquer à la porte. Ny tenant plus, quand ce nest pas le mouchoir en soie elle repose le linge en le chiffonnant et se précipita sur la porte pour louvrir elle-même. La porte ouverte, elle découvrit deux têtes inconnues et la tête dÉglantine qui affichait un grand sourire. Laccueil fut, comme à son habitude, toujours aussi agréable : Ah ! Ben cest pas trop tôt. Dépêchez-vous, parbleu.
Élisabeth entraîna ses convives vers plusieurs chaises, dont un fauteuil qui fut accaparé par la blonde Palsgravine un peu plus tôt tandis que la porte fut refermée par la suivante. Elle prit une grande inspiration et ouvrit la conversation, tout en invitant les deux arrivantes à sasseoir et invitant Églantine à la rejoindre à ses côtés, mais derrière elle et debout. Faut pas déc, on ne mélange pas les torchons et les serviettes : Je vous ai fait demander car jai besoin de vos services. Enfin, surtout vous, dit-elle en désignant la plus âgée. Jaurais apprécié être informée de la compagnie dont vous vous êtes dotée.
Permettez-moi, votre Altesse Séré...
Votre Altesse, ça suffira. Bah oui ... on ne mélange toujours pas les torchons et les serviettes ...
... Votre Altesse, de vous présenter ma fille, Pétrunia. Je lui enseigne le rôle daccoucheuse.
Hum. Bien. Intéressant. Peut-on revenir à mon cas, à présent ?
Bien entendu, ou lart den avoir strictement rien à carrer de ce que lon vous répond. Bien entendu ... en quoi puis-je vous aider, votre Altesse ? Élisabeth prit une grande inspiration, se permit dafficher un faible sourire et répondit : Je crois que je suis grosse.
À quand remontent vos dernières menstrues ?
Imaginez la blonde répondre avec fierté : Le mois dernier.
Et de voir son bonheur écrasé en miettes par la matrone quand cette dernière lui répondit : Il sagit peut-être dun retard.
Mortecouille. Ainsi, elle avait osé. Garce. Le visage déformé par un début de contrariété, Élisabeth fusilla du regard cette matrone qui ne faisait simplement que son travail. Elle lui demanda alors comment elle pouvait en être aussi sûre ? Ce à quoi elle répondit que les menstrues pouvaient être en retard, par moment chose quÉlisabeth savait déjà mais quelle ne semblait pas vouloir accepter à cet instant même : Que vous faut-il alors pour vérifier ?
Votre urine.
Bon, bon. Je men doutais un peu. Je ne suis pas étonnée que vous me réclamiez mon urine car il y a plusieurs années, une femme ayant perdue ses esprits du moins, je le pensais était venue pour ... mausculter et mavait demandé mon urine. Elle prétendait savoir si grossesse il y aurait avec une clef.
Elle disait vrai, ma dame.
Fort malheureusement pour elle, oui. Ne layant pas crue, je lai fait cuite.*
Menfin, elle ne faisait que son travail !
Ne comprenant pas spécialement pourquoi cette matrone semblait mécontente lorsquelle répondit à Élisabeth, cette dernière se sentit soudainement agressée ... allez comprendre pourquoi.
Vous allez vous venger parce que jai tué lune des vôtres ?
Bien sûr que non, votre Altesse.
Contentez-vous de faire votre travail, dans ce cas. Tout travail mérite un salaire, nest-ce pas ? Églantine, donne le pot.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le gland sexécuta et demanda à la sage-femme et à son élève de la suivre afin de ne plus déranger son Altesse qui souhaitait se reposer.
* Avez-vous saisi ? Si vous (re)connaissez la blague, ça devrait le faire. Nest-ce pas Jeanne ?
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