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[RP] L'entrée de l'Orphelinat

Jeliza.rose
Les bras chargés de bric à brac, je me fige en entendant la voix.

Mince, ben l'amoureuse, elle m'a vite trouvée ! Mais j'ai pas le temps de m'enfuir, là !

D'abord, j'ai un peu peur. J'ai confirmation qu'ils ne sont pas montés pour me faire un petit sermon et rien d'autre.
Tournant en rond sous les combles, et balançant les affaires dans un coin, je réfléchis.
C'est fichu pour le toit. Et c'est mort si je me cache, elle va venir, je me doute bien.
Je réponds quand même, à la fois pour l'impressionner -on sait jamais-, et surtout pour me rassurer.


Hé l'autre hé ! C'est toi qu'as intérêt à t'enfuir vite, d'abord !

Ça c'est de la réponse.

Ragaillardie, je prends ma décision. Après tout, c'est rien qu'une femme, et moi, j'ai bientôt douze ans, donc je suis presque comme elle. Et en plus, j'ai eu des procès, aussi. Et puis je suis plus une gamine, je vais pas la laisser dire n'importe quoi, non mais.
J'ouvre en grand la trappe pour regarder de haut.


Ramène-toi si t'es... ah mais t'es qu'une lépreuse en fait !

Je les connais les lépreux. Pas personnellement, mais une fois, avec mes parents, quand j'étais petite, on est allés dans une léproserie, et on s'est fait passer pour des malades.
Parce que là-bas, ils font rien de la journée, ils restent dans leur chambre, et on leur donne quand même à boire et à manger. Mais vraiment, hein. Il y a même pas besoin de tendre la main pour mendier, on nous donnait des trucs.
Puis un jour ils ont hurlé parce que j'avais chaud et que j'ai enlevé mes bandages, puis ils nous ont jeté dehors. Je sais pas pourquoi.
N'empêche que j'ai encore moins peur, du coup.

Me mouchant fièrement avec le pouce, je pose ensuite les mains sur les hanches.


T'es rien qu'une malade, ça va !
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Poppie


Un méchant sourire étira la face ladre. Un spectacle particulièrement laid, écœurant, presque obscène.
Elle avait lancé sa moquerie tout à trac, sans vraiment espérer que la gamine se trahisse.
Bien entendu, les petites bêtes comme celles-là n'avaient pas de cervelle : l'enfant n'avait pas tardé à se livrer.
En haut. Elle était à l'étage, comme Poppie l'avait imaginé. Elle s'autorisa un court instant de jubilation avant de monter une marche de plus.


Fuir vite ?
Ricanement. Vrai, tu es terrifiante !

Tss ! Il fallait plus qu'une gosse pour faire peur à la lépreuse. Il fallait au moins... une gosse armée d'un bâton. Ou de courage.
Ce qui n'était certainement pas le cas de celle-ci.

Une trappe s'ouvrit, laissant apparaître le petit visage de l'effrontée.
Raton et Gargouille se jaugèrent mutuellement. Face à face qui ne devait pas être plus flatteur d'un point de vue que de l'autre.

Poppie en était à se demander ce qu'elle allait faire, maintenant qu'elle était trogne à trogne avec la gueuse.
À dire vrai, elle avait un peu compté sur les deux hommes pour trancher de la question, mais la gente masculine n'était ni fiable ni réellement douée de raison ; à l'heure qu'il était, ils devaient encore en être à fouiller le rez-de-chaussée ou les jardins, ou bien avaient abandonné au profit d'une choppe dans un bouge.
Une rouste monumentale ou bien l'occire... Les options ne manquaient pas et la piailleuse l'avait mérité. Mais Poppie n'était pas sûre d'en avoir la force. La maladie l'avait sérieusement estropiée et diminuée.
Elle ne comptait plus le nombre de donzelles vierges – dont les humeurs pures du sang étaient censées guérir du mal dont elle souffrait – qu'elle avait tenté d'envoyer à trépas sans le moindre succès.
Mais devant le culot de la morveuse, dame Pustule bondit.


Une malade ! Tu ricaneras moins quand tu auras autant de plaies que moi, vilaine petite vermine croûtée ! Tes doigts se détacheront de tes mains et ta langue sera en cendre entre tes dents !

Furieusement, piquée en son monstrueux égo, la boiteuse parcourut laborieusement les dernières marches pour se jeter gauchement dans l'ouverture de la trappe.
Plus qu'un effort et elle se hisserait dans les combles. Plus qu'un effort, et elle se jurait que la goguenarde serait d'ici peu couverte des mêmes stigmates qu'elle.
On disait que les lépreux se faisaient rares. Il fallait renouveler l'espèce !


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Vous trouvez qu'une lépreuse ferait du dernier chic dans vos RP ? MP !
Duncan_mac_campbell
Duncan poursuivit son petit tour de la Cour des Miracles, pauvrement vêtu de vêtements de cavalier, haut-de-chausse, chemise blanche et veste... Il se décida à entrer dans l'orphelinat. Peut-être aurait-on besoin de lui ici ? Il n'est pas rare que certains enfants attrapent des maladies. Peut-être pourrait-il les aider ?

Il vit passer devant lui une jeune femme, apparemment atteinte de maladie...


Bonjour, hasarda-t-il, je suis Duncan Mac Campbell, enchanté de faire votre connaissance. Je vois que vous semblez souffrante... dites-moi si vous avez besoin d'aide médicale car je vais ouvrir un cabinet ici, à la Cour des Miracles. J'y ai vécu des années plus tôt et je désire venir en aide à mes anciens camarades d'infortune.
Jeliza.rose
Ouais ramène-t...

Je m'attendais bien à ce qu'elle réagisse, mais je ne m'attendais pas à ma propre réaction.
Ben oui, c'est une chose de provoquer, c'en est une autre de voir une furie débarquer devant moi. Puis je peux voir et sentir de plus près. Et c'est pas très reluisant, la lèpre. C'est pas pour rien qu'ils se cachent, je suis sûre.

Je pourrais me le cacher, mais j'ai super peur. Pas d'avoir mal, c'est pas le souci, mais de finir comme elle. C'est mieux de faire semblant d'être malade que de l'être vraiment.
Sous l'effet de la panique grandissante, j'entends à peine la voix qui s'élève pour une histoire de souffrance et qui ne ralentit pas l'élan de la lépreuse, et je prends le premier truc qui me tombe sous la main.

Ah non, ne me demandez pas ce que c'est, j'en sais rien. Ca pourrait être un chiffon, un cadavre de rat, un bout de bois ou un truc en fer, je sais pas. Je sais juste que je le prends et que je tape avec sur la dame, avec toute la force que je peux avoir.

Pas comme un bagarreur de taverne expérimenté, ou un soldat au sang-froid légendaire. Plutôt comme la bonne femme qui écrase une souris avec un balai, ou comme celle qui prend son rouleau à pâtisserie pour tuer une araignée velue.

Ouais... si je m'en tire bien, j'éviterai de m'en vanter.

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Poppie
Presque. Elle y était presque. A choper la gamine, lui faire connaître des tourments inimaginables même par le pire démon de l’enfer lunaire. Tellement inimaginables que Poppie ne savait même pas encore ce que c’était.
Elle ne voyait plus rien, n’entendait plus rien sinon le petit rat qui couinait du haut de son grenier. Elle pouvait voir la terreur dans ses yeux – enfin ! Ça lui fera ravaler son effronterie ! – et s’imagina la faire taire à jamais. Avoir son sang plein les mains.
Avec de la chance, vu son âge, la gamine devait être pucelle. La pureté des humeurs du sang vierge guérissait la lèpre, la Gargouille le savait. Cette petite cruche serait peut-être son salut…

Elle n’en était plus qu’à quelques centimètres. Un effort de plus, une poussée supplémentaire des bras et elle cesserait d’être une vilaine chenille pustuleuse et gigotante.
Sa main se leva, tordue et atrophiée comme la serre d’un monstre, prête à s’abattre sur la morveuse. Et…


Aïe ! Bordel de foutredieu !

Grognement sourd.
Le coup ne lui avait pas fait mal. Les ladres sont comme morts à l’extérieur. Mais la surprise l’avait sérieusement ralentie, de même que la frénésie de la chiarde à lui écraser son… l’esprit ladre hésita. C’était quoi ce truc ? Bon, peu importe… son arme sur la tronche.


Suffit comme ça, la greluche ! Tu me trouves encore trop belle comme ça, pour me bourriner la face ?!

Et à l’aveuglette, en essayant de protéger sa tête – qui ne craint pas la douleur succombe comme tout autre à un fracassement en règle du crâne – Poppie attrapa la jambe de l’enfant.
Elle tira, espérant avoir la force de la faire choir.

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Jeliza.rose
Mais c'est que ça fait rien, tout ce que je fais ! Non seulement elle a pas mal, mais en plus elle me tire vers elle.

Je tente d'abord de relever mon pied, mais comme je suis pas très grosse, je tombe rapidement en arrière.

Puis le réflexe. Un réflexe idiot, je dirais, mais dans ces moments-là, on ne réfléchit pas trop. Ah, c'est sûr, un spectateur tout calme pourrait très bien dire "ouiiii, elle n'a qu'à refermer la trappe, appeler le toubib à l'aide, regarder un peu mieux ce qu'elle tient et confectionner une arme le temps d'être tirée". Ils font toujours ça, les gens. Mais quand faut agir, en général, on fait surtout du grand n'importe quoi.

Je crois que mon réflexe, c'est mon agressivité qui a pris le dessus sur le reste, bien motivée par la peur.


Tu vas voir ce que je vais lui faire à ton visage, morue !

On a les injures qu'on peut.

Et, pendant que je me fais tirer, je tente de lui soulever le bras qui protège sa tête et de lui asséner le plus grand coup de boule qu'il m'est possible de donner, tant pis si je me fais mal aussi.


Tiens, dans ta face !
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Poppie
La môme se croûta et Poppie crut enfin en avoir fini.
Soulagement. Un bon coup derrière la tête et ce serait réglé. Le rat cesserait de couiner et ne pourrait jamais se vanter d’avoir rendu la Gargouille si ridicule. Et puis… la guérison. Le sang versé la rendrait à nouvelle belle et ferait fondre ses stigmates…
Elle voyait déjà quel bonheur ce serait, la lépreuse, quand la morveuse aurait claqué.

Pauvre, pauvre malade qui dans sa joie oubliait l’incroyable résistance de ces petites souris teigneuses !
Les espoirs ont la vie aussi dure que leur crâne pointu.


Et vlan !

Sans en avoir la douleur, Poppie fit la brutale expérience de la rencontre entre leurs deux esprits. Celle-ci fut à l’origine de plusieurs symptômes des plus déplaisants :

- Premièrement, votre tête résonne et, de surprise, vous lâchez votre victime.
- Deuxièmement, vous êtes rejeté en arrière jusqu’à chuter de l’ouverture de la trappe, où vous vous teniez en équilibre précaire.
- Troisièmement, vous heurtez assez violemment le sol qui, sans doute par pure traîtrise, se trouve bien en-dessous de vous et présente un aspect des plus durs et inconfortables.
- Quatrièmement, vous vous sentez tout mou et votre corps ne répond plus. Vos yeux décident gentiment de se fermer. Attention, il risque de faire tout noir.
- Cinquièmement, vous voilà bel et bien assommé et vous vous réveillerez quelques minutes ou quelques heures plus tard, très probablement seul et désorienté.
- Nous vous conseillons de n’en parler à personne afin de protéger votre réputation. La consultation vous coûtera cinquante écus, merci.

Que dire de plus ?
Il faisait effectivement tout noir.

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