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[RP] Tel père, tel fils.

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Musique d'ambiance

Enguerrand Mirandole voulait se réserver le chef des parias pour lui tout seul. Il avait l'intention d'en terminer une bonne fois pour toute. Un duel sur l'honneur, voilà ce qu'il attendait. Ils tombaient comme des mouches. Kaja et Jeliza étaient devenues des messagers de la mort. Elles venaient de répandre le crime sur le pont du Fleix. Émissaires de la Fin, elles faisaient tournoyer leurs armes telles des sabres séculaires qui transpercent sans difficulté la chair corrompue des hommes-bannis. Malgré la furie qui aveuglait Kaja et blessa l'un d'entre eux, elle restait néanmoins une bonne alliée. Le borgne irait les questionner sur leurs identités. Il leur devait une fière chandelle. Mais avant cela, il fallait terminer le travail à jamais.

Le retour de Madenig donna le coup de grâce à l'autre survivant. Son fils venait de donner la charge. La lance transperça de part et d'autre le corps cadavérique d'un Né-Blanc. Enguerrand ressentit de la fierté. Même si il avait voulu écarter son fils pour le protéger, il n'en restait pas moins digne de sa bravoure. Il avait belle allure son fils, sur son destrier et en hurlant sa motivation. De plus, Luna venait d'être avertie ; et la garde arriverait sous peu. Madenig Mirandole venait de répondre à tous les détails dont il fut chargé d'exécuter par son père. La garde arriverait en retard, certes, mais elle arrivera après la bataille. Cependant, à trop s'avouer vainqueur, Enguerrand se fit cueillir le flanc par un cimeterre.


« - HA ! Chien ! Hurla-t-il en s'écroulant sur les genoux au sol. Il se redressa immédiatement avec une rage folle et en se retournant pour voir le visage de son assaillant. Il s'agissait du chef des Nés-Blancs. Enguerrand cracha du sang. Cela ne faisait que le réconforter dans ce qu'il pensait de lui. Ce dernier était incapable d'affronter quelqu'un de face. Enguerrand avait les pieds gelés. Il serra si fort son épée qu'il entendit le cuir du pommeau craquer sous la pression. Son visage fut marqué par la haine. Plus jamais on ne s'en prendra à ses enfants. Ses muscles du bras se crispèrent. Le coup d'estoc perfora le buste du dernier paria vivant. C'était la fin. Enguerrand lui tenait l'épaule pour lui enfoncer davantage sa lame dans ses tripes. Mais la garde de l'épée l'empêchait d'aller plus loin. Les regards des deux hommes se croisèrent une dernière fois. Le borgne eut le visage qui tremblait sous l'effort physique réalisé. Il lui susurra à l'oreille : tu es bannis à jamais du royaume de la Terre. Aussitôt, Enguerrand retira avec violence son épée du corps du paria qui tomba à la renverse. Du sang et des entrailles giclèrent brutalement en dehors du ventre de défunt Né-Blanc.

Enguerrand fut apaisé. Cependant, il ne savait pas si c'était l'effet d'être apaisé par la disparition définitive de la menace, ou bien du sentiment de victoire, mais sa main lâcha son épée. Elle chuta sur le sol dans un bruit métallique et suspect. Ses mains devenaient froides.


Victoire mes amis ! Lança-t-il pour célébrer leur fait d'armes à tous. Alors qu'il se jetait avec précaution sur la rambarde du pont, il aperçut du sang couler de son propre flanc. La chaleur était réconfortante. Une sensation qu'il connaissait bien l'envahissait. Enguerrand souriait bêtement, et, adossé contre la pierre froide du muret du pont, il se laissa glisser jusqu'au sol. Son souffle devint rauque. Victoire ! Sa main venait chercher l'ampleur de la plaie. Celle-ci s’avérait être plus profonde qu'il ne l'avait pensé. En effet, le coup du cimeterre lui avait tranché les muscles de la hanches et deux côtes furent brisées. L’hémorragie ne s'arrêterait pas. Une bise lui caressait les joues bleuâtres. Son ventre était chaud et rouge à cause du liquide sanguin qui imprégnait en masse tous ses vêtements.

In manus tuas commendo spiritum meum. * »

Son corps ne répondait plus à aucun ordre de sa tête. Enguerrand observait son fils lorsqu'un voile s'interposa sur sa vue. Sa paupière se referma.

* « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Derniers mots de Jésus sur la croix, selon l'Évangile de Luc.
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Madenig
Le jeune Mirandole se battait avec hargne contre les derniers Nés-Blancs. Lorsqu’il en eût terminé de se démené ainsi, il se tourna vers son père et le toisa plein d’une fierté qu’il lui rendait, et rien ne pouvait rendre plus heureux Madenig à ce moment-là que de lire la fierté dans les yeux de son père : ce père à qui il en voulait mais qu’il aimait au plus profond de lui car son sang coulait dans ses veines.

-« Père !
s’écria-t-il en voyant le chef des brigands s’approcher de lui avec son cimeterre.

Ce bref instant de complicité fut anéanti par cette attaque soudaine.
Mais son père n’en ressorti qu’avec plus de hargne encore pour lui transpercer les boyaux.
C’était à cet homme-là qu’il voulait ressembler se surprit à penser le petit Teigneux. Et peut-être bien lui ressemblait-il déjà en bien des points.
Ils avaient tant de moments à passer ensemble…


-« Qu’il aille en Enfer !

Le jeune Borgne & Boiteux leva vivement sa lance toute sanguinolente en l’air aux cris de victoire de son père.
Mais il y eût une ombre au tableau.
D’abord il vit son vêtement s’empourprer, puis du sang ruisselait de sa bouche. Enfin, il s’affala sur le sol, contre la rambarde du pont après lui avoir adressé un dernier regard.

Il cavala aussitôt jusqu’à lui, descendit de son cheval en poussant un léger grognement de douleur et se laissa choir près du corps de son père inconscient.


-« Père ! Père ! Réveillez-vous je vous en prie ! Ne fermez pas les yeux ! Père ! Nooooooon !

Les larmes voulaient monter mais quelque chose ancré au plus profond de ses tripes les en empêchaient.
Il appuyait en vain sur la plaie béante en appelant :


-« Lunaaaaaaaaaaaaaa

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Jeliza.rose
Oh ben non ! Non, non, et non ! Voilà mon ennemi juré qui se vide de son sang, et j'y suis pour rien ! C'est nul !

Les bras ballants, je reste à regarder l'instant émotion de l'aventure tout en réfléchissant à ce que je vais faire.
Je peux pas l'aider quand même. Bah non. Déjà, si on se jette tous sur lui, il va plus pouvoir respirer, et puis j'aurais l'air fine si je me comportais vraiment comme une gentille.
Je peux pas l'achever non plus. Ça ferait vraiment mesquin.


Bon bon bon... c'est pas que, mais je vais... Egar, non !

Empêcher le corbeau de se jeter sur ce qu'il croit être de la viande fraîche, ça, je peux.
J'attrape le volatile et lui fait la morale en le regardant dans les yeux. Dans le bec. C'est dur de regarder dans les yeux quand ils sont de chaque côté de la tête.


C'est pas un cadavre, alors t'y touches pas ! Et en plus, il est pas à nous.

Toujours en tenant mon fidèle Egar, je fais un signe de tête à ceux qui sont encore conscients.

Bon, ben... le bonjour chez vous, tout ça.
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--La_
    La troupe se faisait languir. Quatre personnes seulement en compagnie de Luna.
    Natya, Vasile, Henric & Jonas. Sauf que Vasile se prend les pieds, seul.
    Et que Henric, excédé par ses pleurs décide de l’emmener à l’infirmerie.
    Mais Vasile ayant trop peur pour sa vie en compagnie du bourreau, exige la présence de Natya.
    Jonas excédé, prend les décisions à la place de Luna, trop pressée de voir ce qui se passe.

    Inquiète même.

    Henric reste, le barbier/boucher. Et Natya part en compagnie de Vasile.
    Alors, Jonas talonne la renarde. Aucun sourire sur ses lèvres, un air grave même.
    Et cela l’inquiète.
    L'éternelle Insouciante semblait changer de cap. Il y aurait du changement pour sur.
Kha
Plus elle s’approche, plus le souffle se fait haletant. Inquiète, la Mirandole fronce ses sourcils. Bien qu’elle ait eu la chance d’accéder à une éducation de marque, qu’elle avait appris un certain maniement de l’épée, elle manquait cruellement de pratique. Oui, l’enfant terrifiée par son impuissance voit. Des corps au sol, le cœur serré, elle cherche, elle prie, elle jure. Descendant de sa monture, la voilà qui trésaille au cri de son frère. Un frisson parcourt sa frêle échine, et tandis qu’elle se hâte, l’effroi hante son visage. Son père, Son Sang, Son Unique, Son Eternel Amour, là, sur le sol, difficilement relevé. La renarde immobile, n’avait jamais pu songer à une telle horreur. Cependant, tous ces sens lui hurlaient de faire quelque chose, de bouger, de décider.
Alors, tandis qu’elle se jette sur son Unique, tremblante, qu’elle voit son Sang inonder ses mains, elle retient sa peine.


« Mon Âme…Souffle-t-elle. Restez avec moi. »

Un bref regard aux deux silhouettes inconnues, des alliés, sans doute. Elle ne s’attarde guère dessus, l’instant est tragique.
Ses mains tremblent, son être frissonne, ses entrailles se rebellent. Oui, son corps semble se mutiler pour ce qu’elle voit.
Alors la Mirandole s’insurge et décide.


« Jonas, Madenig et… Vous. »

Elle pointe du minois les silhouettes inconnues, et d'une voix grave, ordonne.

« Aidez-moi à le hisser délicatement sur la monture.
Henric, dépêchez-vous de prévenir les serviteurs, préparez votre matériel.
MAINTENANT ! »


Elle ne savait si ses paroles étaient sensées. Mais elle l’espérait, au plus haut point.
Et tandis que ses émeraudes embrumées laissaient échapper une fine perle timide malgré elle.
La renarde se redresse doucement. Elle jette un regard à Madenig, elle se voulait rassurante.
Se forçant à feindre le sourire, elle rassure son sang.


« Tout ira bien mon frère… Nous avons un bon médecin… »
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| Lendemain midi. Le château du Fleix. |

Il faisait chaud dans la pièce. Enguerrand suffoquait. Il venait à peine de se réveiller. Son oeil s'ouvrait avec une difficulté telle qu'il ne s'aperçut que quelques minutes plus tard où il était. Sa tête était tiède et la sueur s’égouttait sur son visage. Allongé sur un lit cossu, les fenêtres de la chambre étaient à demie-ouverte. Une bise fraiche lui caressait de temps en temps la peau chaude. Seul son souffle rompit le silence profond de la pièce. Enguerrand tournait la tête pour observer, candide, l'endroit de sa guérison. Il se souvenait à peine d'avoir été frappé hier soir. Il se rappelait les quelques secondes avant sa convalescence. Sans trop savoir pourquoi, un sentiment furtif de s'être souvenu d'un fait en particulier lui apparu de nulle part.

Une parole familière résonnait encore dans sa tête. Enguerrand avait aperçut la silhouette d'une jeune femme rousse. La flamme de ses cheveux avait brulé dans la nuit. Et ce regard, incrusté par deux émeraudes d'un éclat éblouissant l'avait ramené d'entre les morts. Elle lui avait parlé, il s'en souvient. Enguerrand était certain : ce fût feue Bertille. Aucun doute. Dans l'ombre des ténèbres, juste avant d'y plonger à jamais ; devant la grande porte du Soleil, Enguerrand Mirandole avait reconnu sa première femme. Son unique femme qu'il avait vraiment aimé.

Mais la brutale réalité le fit sortir de son monde flou. Enguerrand gémissait de douleur lorsqu'il voulut s'asseoir dans le lit. Une vive blessure lui faisait mal à la hanche. Il toussa quelque chose de glaireux. Il se souvenait du cri strident de son fils Madenig pour appeler à l'aide. Sa gorge était sèche.


« - A boire, répéta-t-il, à boire. »

Conscient d'être trop faible pour se déplacer, il se rallongea pour trouver la paix. Il entendit des bruits de discussions au loin, à travers les couloirs. Enguerrand ne put cependant qu'entendre le son des voix à peines audibles. Enfin, le monarque venait de remarquer une présence discrète dans la pièce. Depuis combien de temps était-elle ici ? Le jeune homme n'eut pas le temps de deviner son identité. Il se reposa.
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Kaja.solness.
Et vous !

Quekoua ?

La hache a la main, la norroise hésita, puis elle entendit : nous avons un bon médecin, et là, n'hésita plus, si le médecin avait le temps, il pourrait bien la rabibocher, histoire de lui éviter d'avoir des os de traviole jusqu'à la fin de ses jours, ça pourrait être chouette. Alors, elle aida tant bien que mal a soulever et mettre sur son canasson le noble gus, maudit soit-il a être aussi grand. Après coup, elle prit la bride et s'y accrocha, puis essayant de ne pas avoir l'air dépasser par les événements, elle suivit le mouvement, guidant le grand poney a travers les rues de la ville, et croyez le ou non, c'est bien la première fois que Kaja marchait aux cotés de soldats et de nobles sans avoir des menottes aux poignets.

Leurs pas les menèrent au château, et la pâle eu beaucoup de mal a retenir un sifflement d'admiration, elle pinça les lèvres pour ne pas se laisser aller, et continua son petit bonhomme de chemin, elle aida a porter le corps a moitié mort vers une grand chambre. Étrangement, le doc lui fit mettre la main a la pâte en lui faisant appuyé sur des plaies, porter des brocs d'eau chaude et autres petites choses. Elle fut ensuite conduite dans un autre coin et fut soignée et même nourrie, en sommes, elle était un peu au paradis quoi.

Après coup, elle fit celle qui s'inquiétait pour la santé du type qu'elle avait semi attaqué, semi sauvé. Si bien qu'elle alla faire un tour dans la chambre ou l'odeur de sang régnait, Kaja attrapa un siège et se cala dans un coin, plus pour piquer un somme que pour surveiller le mourant.

Elle eut l'impression d'avoir a peine eu le temps de fermer les yeux quand elle fut réveillée par une quinte de toux et une réclamation.
Se frottant les mirettes, elle grogna, repoussa le bout de couverture qu'elle avait piqué, se leva et attrapa un broc d'eau qui avait été posé là par je ne sais qui. Versant le contenu dans une coupe, elle s'approcha pour lui tendre, mais se rendit vite compte qu'il aurait un peu de mal a boire tout seul.


_ 'Tain !

Après ce juron, elle essaya de lui soulever la nuque pour le faire boire, manquant probablement de le noyer dans le même mouvement.

_ Z'en voulez encore ou bien ?

Dit-elle alors qu'elle venait d'inonder les draps et le noble qu'il y avait dedans. Kaja infirmière, vaut mieux éviter.
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Le liquide frais lui fit le plus grand des biens par là où il passait. Il cru d'abord que la main féminine était celle de sa fille bien-aimée Luna. Or, contre toute attente, il s'agissait de Kaja. Celle qui, au dépourvu des Nés-Blancs, eu l'herbe coupée sous le pied. Cependant, elle avait fait le choix de défendre la vie du borgne. Tout lui revenait petit à petit. Se redressant sur ses avant-bras pour pouvoir lui répondre convenablement, le jeune monarque souffla :

« - Non, dit-il en secouant sa tête marquée par la douleur. Crispé, Enguerrand rajouta : comment vont mes enfants mmh ? Et la petite gamine avec son corbeau, mmh ? Le jeune homme se posait plein de question. Puis, fatigué, il observait les traits inconnus de Kaja et se rendit compte qu'il ne connaissait pas non plus son identité. Curieux, il lui demanda : Et vous dona, qui êtes-vous ? »

Dans un long râle, Enguerrand se redressa dans son lit. Il fit une pause afin de reprendre son souffle ; le réveil fut vraiment compliqué. Une légère migraine tambourinait son crâne l'empêchant ainsi de mettre de l'ordre dans les évènements passés. En tout cas, la maladresse de Kaja quant à renverser de l'eau sur lui n'eut pas l'effet escompté. Enguerrand appréciait l'effet de l'eau sur sa peau, ça le réveillait et ses sens fonctionnaient à nouveau.
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Le verre a la main, la norroise regardait le nobliau lutter pour se redresser, elle reposa la coupe et hésita a l'aider encore un coup, mais avec ses côtes, elle avait pas trop envie de faire de geste. Du coup, elle s'en alla juste chercher sa chaise, et la rapprocha du lit, mi portée, mi traînée sur le sol. Elle la place a coté du lit, et s'assit a califourchon dessus en vue de bien s'installer pour papoter. Puis qu'elle n'avait que ça a faire.

_ Vos enfants vont pas mal, enfin, la dernière fois que je les ai vu, ils étaient en train de pleurer, pas loin de penser que vous alliez clamser dans l'heure, j'leur ai bien dis que c'était rien votre truc, mais c'était un foutu mélodrame donc ils ont pas écouté plus que ça.

Un haussement d'épaule ponctua les mots de la blondinette.

_ Pour la nana au piaf, j'en sais pas plus, elle s'est tirée assez vite après la fin du combat.

Elle fronça les sourcils en le voyant se tortiller entre les draps pour se redresser, les yeux de Kaja ne purent s'empêcher de regarder, ha ! C'est du vice, mais si on lui demande, elle dira qu'elle regardait qu'elle vérifiait s'il y avait du sang sur le bandage.
Se raclant la gorge, elle regarda soudainement ailleurs, puis fini par répondre a la question.


_ Moi, bah c'est Kaja, Solness. J'suis pas dû coin. Et … J'suis pas une dona non plus, pas vraiment.

Un petit rire, sec et rapide, s'échappa de la bouche de notre blondie, elle s'amusait un brin, en fait, elle s'amusait a l'avance car les prochaines questions concerneraient sûrement son origine et tout le tralala, mais une chose était sure, cela ne plairait pas a ce gus noblesque.
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Le désagréable de Kaja fut vraiment insupportable à tel point que le borgne voulait qu'elle se taise. Bien qu'elle semblait s'amuser, Enguerrand n'en avait pas encore l'humeur. Le drap fin recouvrait son entre-jambe tandis que son torse, nu à la vue de tous, laissait le loisir de voir les pansements au regard indiscret. A ce propos Enguerrand jeta un bref coup d’œil afin de voir si les saignements n'étaient pas très intenses. Rassuré de voir que le médecin fit du bon travail et tous ceux qui l'aida, il plongea son regard dans celui de son interlocutrice pour lire dans son âme.

« - Kaja Solness. Aidez-moy à me relever.

Le fait d'avoir entendu que ses enfants ont pleuré le toucha beaucoup.. Il aurait préféré qu'ils ne voient vraiment rien de tout ça. Cependant, la bravoure de Madenig devait être récompensé. Et la bienveillance de Luna tout autant. Par ailleurs, si Jeliza (l'inconnue au manteau rouge avec son corbeau) avait fuit, c'est qu'il y avait bien une raison. Le jeune homme ne voulait pas trop s'attarder maintenant à ce sujet. Mais une chose est sûre, il fera tout pour retrouver cette jeune fille.
En s'appuyant sur la donzelle, par force de gravité, il se retrouva nu. Mais l'effort lui permit une bonne fois pour toute de retrouver ses esprits. Il sentait son sang circuler dans ses veines et ses muscles devinrent plus dynamiques.


Encor une dernière chose.. Que faisiez-vous sous le pont du Fleix hier soir ? .. »

Quand même, il y avait de quoi se poser des questions.

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Kaja.solness.
Quittant son siège, elle tendit les mains pour l'aider a se mettre sur ses jambes, elle n'avait pas tout a faire prévu l'effet de la gravité sur le drap, si bien qu'ils se retrouvèrent l'un dans les bras de l'autre, l'autre étant particulièrement nu.

Kaja pensait pouvoir contrôler ses réactions, mais le rouge qui lui montant aux joues lui prouva très vite le contraire. Elle lâcha un son a la limite entre le grondement – de déplaisir de se voir si sensible – et le gémissement – de douleur, parce que soutenir 90 kilos quand on a 4 côtes chiffonnées, c'est pas facile.

Elle s'évertuait a regarder ailleurs, sur le coté par exemple, pas tout droit, pour pas rougir plus, mais elle fut bien obligée de relever les yeux et de planter ses pupilles dans l'unique du Duc, stupéfaite, elle ouvrit la bouche une fois, deux fois, et fini par se décider a parler :


_ Euh... Vous voulez une réponse honnête ou vous préférez une vérité un peu enjolivée ?

Dans les deux cas, il y avait une réponse, mais Kaja préféra rester honnête et directe, car ici, on l'avait soignée et nourrit, au finale, elle leur devait quelque chose, donc elle resta bien droite dans ses bottes et déclara sans ciller :

_ Eh bien...hem...j'avais prévu de vous casser la tête, sans méchanceté aucune, juste que j'avais faim et pas d'autre solution... le but était de vous piquer votre bourse, mais les autres gars m'ont devancée, mais eux ils voulaient vraiment vous faire la peau, pour de vrai, pas comme moi... Moi je voulais juste vous faire une bosse et piquer vos écus...

Elle fit un petit sourire, gênée, elle aimerait bien pouvoir le lâcher, s'éloigner un peu au cas ou une droite partirait... Ce qu'elle pouvait parfaitement comprendre.

_ Et puis j'ai prit une sacrée rouste en essayant de défendre mon gagne pain, donc vous, et puis, votre fille m'a fait soignée et tout, et j'ai quand même un brin de morale, bilan, me voilà là, a vous tenir tout nu au milieu de votre chambre. Quoi de plus normal, hein... ?

Elle tâchait de camoufler son manque d'assurance par une pointe d'humour et un sourire aussi large qu'elle pouvait.
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« - HAHAHAhahaha... Keuf-keuf-keuf..

D'abord il y a le rire aux éclats. Car Kaja fut honnête dans ses propos et lui dévoila son véritable jeu. Alors comme ça, ses intentions étaient de racketter le borgne ? Elle devait vraiment être désespérée ! En plus, sans être trop méchant, vu la manière dont elle s'était battue hier soir, Kaja n'aura vraiment pas fait long feu en duel face à Enguerrand..

Et puis, il y a le petit rire. Parce qu'en fin de compte, et comme elle venait de lui dire, Kaja prit sa défense contre les Nés-Blancs. Eux, ils avaient l'intention de tuer le duc du Mussidanais, contrairement à ce que Kaja voulait sous-entendre de ses ambitions de lui dérober sa bourse. Voilà donc une brigande avec une moralité plus forte que son côté obscur. Remarquablement paradoxal, le jeune homme trouvait cela drôle.

Enfin, il y a la douleur, car avoir rit lui secoua sa plaie pas tout à fait refermée. Il se plia presque en deux et s'arrêta net de rire. En s'appuyant davantage sur Kaja, il reprit son sérieux. Le jeune homme saisit une grande chemise qu'il mit par dessus sa tête pour recouvrir à la fois le bas de ses mollets jusqu'à ses épaules. Au moins, ça fera l'affaire pour le moment.


Hé ! bien.. Je ne sais point quoi en penser.. Après tout, vous m'avouez que vos intentions n'étaient point louable, certes. Mais vous avez tout de même défendu mes terres. Alors bon, dit-il en haussant les épaules avec le peu de force qu'il lui restait, je loue Aristote d'être en vie. Peut être devriez-vous rester au château quelques jours. Nous sommes parti sur de mauvaises bases. »
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Kaja.solness.
Kaja fit la moue, elle le prenait a moitié mal qu'il se foute de sa gueule comme ça, surtout que lui aussi bah il s'est fait éclaté par les Nés-blancs. Enfin, elle renifla son mécontentement mais n'eut pas le temps de faire de commentaire plus poussé, un cri de douleur lui échappa, et elle se tortilla pour que la douleur soit plus supportable, ou au moins qu'il comprenne qu'elle aussi avait bobo.

_ Tout doux quand même...

Marmonna-t-elle en tâchant de le soutenir tant bien que mal, histoire qu'ils se retrouvent pas a terre, parce que une fois par terre, il est fort probable que se remettre debout soit un brin épique.

Elle le regarda en coin, ne sachant pas si c'était du lard ou du cochon. La noroise hocha cependant la tête, elle était bien d'accord pour se faire payer quelques repas a l’œil, et puis au pire, elle filerait a l'anglaise dès qu'elle en aurait marre de la vie de château.


_ J'veux bien, mais je vois pas bien a quoi je vais vous servir, a part d'épaule sur laquelle vous appuyer, quoi que je vous préviens, ça risque de vite m'ennuyer d'être un porte manteau...

Parce que Kaja n'avait jamais connu la vie de château, parce qu'elle ne savait pas comment fonctionnent les nobles, ni même comment s'organise toute cette ribambelle de valets gravitant autour d'eux, elle ne sait pas alors, elle met les pieds dans le plat : elle dit tout de suite ce qui ne lui plaît pas.

_ J'peux bien vous aider le temps que vous vous remettiez, genre vous aider a monter sur votre poney géant ou des trucs comme ça, mais après... une fois que j'aurais payé mon dû a votre famille, je m'en irais... J'aime pas bien avoir une corde pour m'attacher a quelqu'un ou quelque chose...
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Enguerrand Mirandole commençait à avoir une bonne forme. La preuve étant qu'il se détacha de Kaja et tenait tout seul sur ses deux jambes. Ravi de prendre du poil de la bête aussi vite, il répondit fermement à son interlocutrice.

« - Nous en reparlerons plus tard.

C'est que la conversation semblait trop s’approfondir et le duc n'avait pas la tête à rentrer dans les détails. Même si Kaja avait eu l'intention de le racketter, elle l'avait défendu hier soir. Faute avouée, faute à moitié pardonnée. Par conséquent, le jeune dandy se réservait le droit de la faire trimer pour connaitre réellement sa valeur. Kaja était-ce un diamant pur dont le borgne se devait de la tailler ? Ou bien alors, un faux rubis qui attirait la curiosité des regards amateurs ?

Ceci étant pensé, le jeune homme se rappela qu'il avait passé la nuit vivant. Ses enfants étaient en sécurité. Il prit une grande inspiration et dit à Kaja :


Je rejoins mon hôtesse. Joignez-vous au moins à moy. Je suis prompt à la conversation lorsque j'ai le ventre plein. »
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