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[RP] Faite vous plaisir les filles!

Jeliza.rose
Quelques jours plus tôt.

Ouvrez-moi ! Je le ferai plus, promis ! Je lancerai plus des cultes où faut boire du sang de chat ! Et je tenterai plus de recruter des sbires ! Allez quoi ! Laissez-moi rentrer ! En plus il fait froid.

Ils m'ont expulsée du couvent. Alors qu'ils acceptent n'importe qui, ben moi, ils m'ont virée. Mais ça ne va pas se passer comme ça. D'ailleurs, je vais passer par l'arrière et y rentrer quand même.

Le lendemain.

Non mais je voulais pas cambrioler ! Je vais jamais voler dans un couvent, c'est mal ! D'ailleurs la fois où j'ai pris les trucs précieux sans vous prévenir, c'était pour faire une pièce de théâtre ! Je veux rentrer !
J'espère que vous savez qui vous virez ! Si vous me laissez dehors, je vais refaire carrière pour être Seigneur des Ténèbres ! Attention, j'suis une folle, je vais y mettre le feu à votre couvent !

Aujourd'hui.

Non, je n'y ai pas mis le feu. J'allais le faire, bien sûr, mais j'ai appris que quelqu'un avait déjà provoqué un incendie dans l'Eglise. Alors si après, c'est pour qu'on dise "aucune originalité, déjà-vu, c'est d'un commun", blabla... c'est pas la peine.

Mais je reviendrai, et ma vengeance ce jour-là sera terrible. Heureusement, Egar m'attendait à la sortie. Je l'avais relâché le jour où j'ai voulu devenir nonne, parce qu'une nonne avec un grand corbeau, ça peut faire bizarre. Puis il aime pas les endroits enfermés.
Mais maintenant que je suis dehors, il peut me suivre à nouveau.


Heureusement que t'es là quand même..
Crôôa !


Pourquoi j'ai voulu devenir nonne ? Disons qu'en ce moment, je vois pas trop où je vais, ce que je peux faire... Taper des gens pour avoir leur nourriture, ça va un moment, mais il fait froid, dehors, et puis j'en ai marre, et puis nonne, c'était mieux que se faire passer pour un lépreux pour manger gratuitement, et le lit est plus confortable que dans les geôles.. Que des bonnes raisons, quand on y pense bien.

Puis régner sur le monde, c'est trop compliqué.
Les gens, ils me croisent, ils disent bonjour. Même pas ils fuient en courant. C'est nul. Pourtant je la travaille ma ténébritude.

Renfrognée, je me rends dans une taverne qui a l'air plutôt neuve, pour y commander de quoi boire.
Puis je jette un coup d''oeil sur le côté, tandis qu'Egar bouge la tête dans la même direction.


Quoi ? Vous avez jamais vu une fille qui fait la tête ?

hrp : je retire juste le "modo tord" du titre ^^
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Paquita
Ce jour là, il y avait eu plus que d'habitude à nettoyer dans la taverne. La Patronne du lieu, Paquita, une brune colérique à la langue trop bien pendue, était allée se coucher tôt après un long et épuisant voyage.
Ainsi, elle ne put que découvrir des dégâts qui n'avaient pas blessé son regard la veille.

Renseignements pris, un client avait voulu brûler une rouquine dont la vue l'avait offensé. Le tavernier, engagé pour quelques jours, lui décrivit la scène par le menu, comment il avait bien tenté de rappeler au client irritable que l'endroit était signalé




Bienvenu à tous, commensaux ou voyageurs.

Roux acceptés

Moustaches tolérées dans certaines conditions (mot de passe exigé)


que la rouquine, assez jolie au demeurant, n'avait pas de moustaches, qu'elle pouvait par conséquent continuer à chauffer un siège tant qu'elle pensait à payer des tournées de temps à autre.
Le brave garçon expliqua aussi comment il avait éteint les flammes, n'écoutant que son courage en projetant sur le bûcher improvisé un tonnelet de bière aigre.


Vous comprenez, Patronne, fallait pas laisser le feu gagner.... Pour le ménage, ils ont rigolé en partant et m'ont ordonné de le faire. Je ne suis point un fainéant ! mais obéir à des mal embouchés pareils, ça me ferait un deuxième trou au postérieur !

et il était parti, la plantant là au milieu d'une boue de cendres à la bière aigre.

Paquita venait donc de terminer de tout ranger, de nettoyer chaque parcelle de sa taverne nouvellement bâtie sur le front de mer quand la porte s'ouvrit.
En voyant entrer une femme à l'air sombre et murée dans son silence, elle se dit qu'il était heureux que le ménage soit fini et le calme revenu.

Elle allait au devant d'elle pour lui souhaiter la bienvenue quand un courant d'air l'avertit qu'une autre personne honorait son établissement de sa présence. Elle soupira légèrement. La journée ne faisait que commencer et ce ménage l'avait déjà exténuée. Se forçant à sourire aimablement, elle se fendit d'une courtoise mais brève révérence.


Bonjorn Damisellas, Bienvenues ! Installez vous, je vous amène à boire.
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Jeliza.rose
Et un truc fort s'il vous plait !

C'est vrai, j'avais demandé de la bière au début. Mais là, j'ai bien envie de me changer les idées. Faut juste que je fasse attention, parce que je tiens pas l'alcool.
Non mais c'est vrai, ça. Je bois souvent de la bière, parce que c'est pas vraiment de l'alcool, c'est connu, puis c'est le meilleur pour la santé, mais comme je bois jamais rien de fort, je tiens pas très très bien.

Enfin, là, ça va, c'est qu'un verre. Je ne vais pas non plus partir en vrille.


*Quelques minutes plus tard*

Je suis une miséraaaaaaaable !! De toute façon, *hips*, personne m'aime, et personne m'a jamais aimée ! Même mes parents ils m'ont jamais aimée !
Sinon ils m'auraient pas lâchée dès que j'ai plus été rentable. Y a qu'Egar. Egar, c'est un vrai pote, un vrai de *hips* vrai. Mais à quinze ans, il va mourir. Alors que c'est mon seul amiiii ! Buhuuuuuuhouuu. Snurfl.

C'est super triste. Alors d'accord, il parait que des grands corbeaux vivent plus longtemps, mais en général, ils dépassent pas trop la quinzaine.
Consciente quand même que je ne donne pas une image super ténébreuse, je m'essuie la morve avec ma manche, et je tente d'avoir un air digne, et sans larmes, surtout.

Toute manière, je m'en fiche que personne m'aime ! Ce qu'il faut, c'est qu'ils aient peur de moi...

Et zut, je sens que les larmes reviennent.

Mais même pas ils ont peur de moi ! J'suis bonne à *hips* rien ! J'suis qu'une ratée !

Envahie par le désespoir*, je me tourne vers la tavernière.

Je suis juste une sombre cruche... j'aurais du me laisser bouffer par la lépreuse quand j'avais douze ans, au moins, j'aurais fait peur ensuite. Et là, on m'aurait prise au sérieux. Là, là ! Ils feraient moins les malins, ceux que je croise !
Un autre verre s'il vous plait madame.


*Parait que ce genre de désespoir arrive à tout le monde au moins une fois dans sa vie. Apparemment, ça arrive surtout quand on est dans "l'âge con".
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Praseodyme

Té, bé donc, une nouvelle taverne
, se dit Praséodyme en passant devant une nouvelle taverne. Elle n’estoit poinct, en général, particulièrement attirée par les tavernes, anciennes ou nouvelles, mais là, elle se sentit soudainement prise par une envie irrésistible d’y entrer, comme si une petite voix amicale estoit venue luy glisser à l’oreille : Té, je vous espère là. Or donc, après avoir jeté un œil prudent par le carreau, histoire de s’assurer qu’il n’y avait poinct là quelconque chausse-trappe – s’estoit une fille prudente, ce qui luy valait d’avoir encor la teste bien accrochée au col, malgré un âge qui commençait à s’avancer, elle poussa la porte principale, et entra se jeter un godet récréatif.

La salle estoit à peu près vide, si l’on excepte la présence d’une accorte personne qui semblait être la patronne, et d’une sorte de pauvre loque avinée, portant un chaperon rouge, et qui menait un début d’esclandre dans l’établissement. Praséodyme ne s’attarda pas sur la physionomie de la patronne, se contentant de lancer un
’lut la compagnie ! La patronne, un godet de rince-cochon, et de ton plus raide ! à la cantonade, avant que d’aller s’asseoir au fond de l’estaminet.

Elle porta alors toute son attention sur la fille en rouge. Un spécimen parmi les plus intéressants de ce que peut produire l’espèce humaine dans les débits de boisson. Encore toute jeune, elle semblait déjà souffrir d’un léger nervousse brèque dahoune, aggravé de surcroît par un très mince délirium, certainement dû à l’ingurgitation exagérée de distillats de produits agricoles variés. Praséodyme attendit que la patronne lui amène son godet, en prenant grand soin de ne poinct en renverser, à fins de ne poinct faire de trous sur le bois de la table. Puis elle se leva, et allant jusqu’à la table de la fille, elle posa son énorme paluche sur son épaule, et lui dit :


Hé bé, mon petit chaperon rouge, faut poinct te mettre dans des états pareils ! On va croire que ta mémé s’est faite bouffer par le loup ! Allez, raconte un peu tes malheurs à Tatie Praséodyme. Quéqui t’arrive ? Et pourquoi que tu chiales comme ça ?

Praséodyme s’assit, considéra la fille, la table, le verre vide, le corbeau …

Pas étonnant que t’aie poinct le moral, ma petite. T’as vu avec qui que tu sors ? Il est sinistre, ton corbaque. Faudrait voir à renouveler un peu ton carnet de bal, et te trouver un vigoureux godelureau équipé grand modèle, je t’le dis comme j’le pense. Et pis pourquoi que tu veux faire peur à tout l’monde ? T‘as qu’à voir, moi, à peine je souris à kinkin, tout le monde se barre en courant.

Praséodyme réfléchit un moment à cette sombre évidence, sécha son godet d’un seul trait, et se mit à hurler :

Ouiiiiiinnnn !!! Moi non plus, personne ne m’aimeuuuuuu !!! Patronne, deux autres godets !
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Paquita
Moy, je te le dis, y a des jorns qui commencent mal au point qu'on ferait mieux de croquer la chandelle et rester sur la paillasse à se gratter les piqures de punaises que de se lever.

C'est en ces termes affectueux bien que désabusés que Paquita s'adresse à elle même quand la môme au capuchon rouge s'affale sur la table à peine terminée la timbale de jus de groseilles agrémenté d'une goutte de mistelle.
C'est que Paquita n'est pas bien sûre de l'âge de la cliente et n'a pas très envie de se voir retirer l'autorisation de servir à boire. Un bref regard par la fenêtre la rassure, point de maréchaussée à l'horizon. Elle reste néanmoins prudente.

C'est avec des quinquets éberlués qu'elle contemple le résultat sur la jeune fille. Elle observe, soupçonneuse, le flacon de mistelle, le renifle et décide de le faire passer du rayon des vins doux pour damiselles pucelles à celui des gnôles à bûcherons.


Elle tapote sur l'épaule de la gamine - pour les vingt cinq ans de Paquita, tout ce qui a moins de vingt printemps fait partie des mioches - d'un geste rassurant

Allons ! Allons ! l'est point si vieux que ça vot' corback ! va encore vous faire de l'usage, va.... pis si ça se trouve, il ira bien à quinze ans et demi... voire seize ajoute-t-elle d'un ton qui se veut plein d'espoir tout en jetant un regard peu amène à la bestiole

Toi ! tu me médailles le sol de la taverne, sûr que t'iras pas plus loin dans le décompte de tes jorns

message reçu cinq sur cinq par l'animal qui se rapproche prudemment de sa maîtresse.


La tavernière pousse un gobelet de jus de sureau vers la jeune fille en espérant que l'effet sera moins spectaculaire que celui du jus de groseille qu'elle ignorait si traitre.


Au fond de la salle, une relique - pour les vingt cinq ans de Paquita tout ce qui en a dépassé trente cinq devrait penser à établir son testament - s'est installée, la peau parcheminée et le menton vindicatif des édentées notoires. Sa commande passée, Paquita n'hésite pas une seconde et lui sert sa ripopée de la veille, mélange de toutes les chicoulades* oubliées au fond des verres, alliance corsée des vins les plus râpeux.

La vilaine araignée d'estaminet se vide le godet d'un geste péremptoire dans la gargamelle et le repose. La tavernière le ramasse illico et s'apprête à l'aller poser dans la baquet à vaisselle quand, avec une vitesse surprenante pour ses jambes torses, la momie la dépasse et s'en va bramer de concert avec la petiote.


Triple millions de louches .. l'est point finie c'tte journée.... soupire la tenancière.

Son sourire le plus avenant aux lèvres, elle va se placer face aux deux cafardeuses d'estaminet

Deux godets ? Bien sûr... z'avez de quoi payer ?

C'est vrai quoi ! quand elles seront saturées de vinasse et de jus de fruits, l'est bien possible qu'elles ne se souviennent plus de payer. Paquita prend les devants.



* la chicoulade est chez nous le fond de vin que l'on garde au fond de son verre pour attendre de le déguster à la fin du repas
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Jeliza.rose
Comme quoi, ça a du bon d'être attaquée par de l'alcool ultra-sucré. Les gens essaient de vous consoler en un rien de temps.
En plus, y a la vieille au sourire qui fait peur qui pleure de concert avec moi.
Même si elle a des conseils bizarres.


Je vois pas pourquoi je me trouverais un godelo.. godre.. raaah, un pauvre type, en plus, il voudra toujours s'attirer la couverture à lui je suis sûre.
La honte, quoi. Non parce que, soit il a un ego assez bon, et donc va falloir que je me batte pour que ce soit moi le Maître du monde, soit non, et ça veut dire que c'est une lopette. J'ai pas très envie de l'un ou de l'autre. Puis Egar risque de mal le vivre.

Non, non, je veux juste faire *hips* peur. Que quand les gens prononcent mon nom, c'est pour que les enfants aillent se coucher, et que tout le monde regarde dans le noir en frissonnant. Ce genre de choses.

Je compatis à la souffrance de la vieille mal-aimée tandis que la tavernière nous réclame.

Ben tenez ! Je les ai eus d'une riche ! Et c'est moi qui offre alors ramenez-en plein !

Alors, oui... je les ai eus, mais même pas en brigandant en fait. Cet argent, je l'ai gagné. Et ouais. Et comment je sais que l'acheteuse était riche, du coup ? Il n'y a que ces gens-là pour être feignants au point d'acheter des boules de neige au lieu de se les fabriquer eux-mêmes.
Par contre, je sens malgré l'alcool qu'il y a possibilité de pousser le bouchon un peu plus loin.
Après tout, on n'entretient pas les légendes avec de la réalité. Faut juste donner du rêve. Enfin, du cauchemar.


Elle tremblait quand elle m'a tout donné, parce qu'elle avait un gros coffre dans sa charrette. Et puis elle pouvait plus parler tellement elle avait peur.
Et du coup, *hips*, là je l'ai caché, mais j'ai un butin gros comme.. euh...


Je tente de mesurer avec les mains la taille possible de la montagne d'écus imaginaire. Même si certaines mauvaises langues diraient que j'ai l'air de montrer la taille d'un poisson plutôt que d'un butin.

Gros comme ça !

Au moins une truite.
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Praseodyme

La patronne revint avec deux godets supplémentaires, qu’elle déposa sur la table entre elles deux. Praséodyme cramponna son tord-boyaux, et remercia la fille d’un hochement de tête.


Beeennn, faire peur rien qu’avec son nom, c’est poinct trop facile, vois-tu. Faut avoir un nom qui foute vraiment les jetons au populo, un truc bien grand guignol, genre l’Etripeur de la Garenne-Bezons ou un truc comme ça. C’est poinct aysé à porter en société, mais ça en jette. Sinon, si tu t’appelles Jolinounours ou Lapinrose, c’est sûr que ça faict moins peur, du coup. Ou pire, Etronsec ou Vieucocu, là, ça fait franchement marrer les pékins, tu as du mal à te faire prendre au sérieux. Après, c’est surtout ce que tu leur fais qui fait peur aux gens. Tu as occis combien de pèlerins de tes blanches mains, à c’t’heure ?

Praséodyme considéra la gamine, doutant qu’elle ait jamais eu l’occasion d’occire autre chose que les teignes de son corbeau. Mais une petite phrase commençait à cheminer lentement dans son cerveau épais, projetant petit à petit sur son cortex une lueur qui devenait aveuglante.

Une riche ? Tiens donc ! Avec un gros coffre ? Ça alors ! Un butin gros comment, tu dis ? Elle regarda l’écartement des mains de la fille d’un air dubitatif. Tant que ça ?Mazette ! Tu sais que je t’aime bien, toi. Vrai, tu es une jeune personne très sympathique. Allez, on boit un coup.

Praséodyme sécha son godet derechef, et beugla :

Patronne, deux autres godets, et qu’ça saute !
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Paquita
Quand c'est commandé ainsi, Paquita ne peut qu'obtempérer. Elle pose énergiquement deux chopes sur le comptoir. Quelques gouttes énervées sautent et éclaboussent le bois de la banque en pétillant.

Comment ne pas ouïr la conversation ? Surtout que la taverne est vide et que les deux femmes parlent haut et fort, en confiance, comme si elles se connaissaient de toujours.

En tavernière qui ne peut s'empêcher de se mêler des affaires des autres pour peu qu'on ne lui ait rien demandé, elle intervient


Ben ! moy je dis que la peur, c'est chacun qui voit !


Sentant qu'elle a capté leur attention à leurs regards embués posés sur elle, elle s'emballe

Moy ! par exemple, j'ai peur de ren ! de REN que je vous dis !

Elle réfléchit un instant et fait la moue


Sauf peut-être de mourir avant Duflan... cet aspireur à beaujolais, ce couteau sans lame, ce coulis d'emplâtre ! Qu'il en profiterait pour me vider la cave et le cellier !


Elle se reprend, inspire à fond et souffle longuement pour récupérer un semblant de calme. L'évocation de son ennemi l'énerve toujours autant. Elle accroche un sourire à ses lèvres et continue


Z'êtes point laide, damisella, Faudrait vous crever un oeil pour que ça fasse peur... et encore


Elle regarde la vieille et se retient de lui adresser le même discours, moche, la dagorne l'est suffisamment pour deux.


Ou alors, faut travailler l'autorité... Té ! mon tavernier, c'tte feignasse de compétition... ben ... selon comme je lui demande de laver les chopes, je peux vous dire qu'il file doux.


Elle sourit d'un air bonasse. Se sentant l'âme pédagogue, elle invite la jeune femme à s'exercer.

Té ! essayez pour voir ! oc ! oc !
donnez un ordre ... qu'on voit si ça vient de là. C'est que ... ça se travaille l'autorité, savez ?!

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Mariote
Une nouvelle fois, elle vient de s’engueuler avec ses parents, il faut dire qu'ils ne comprennent rien.
Toujours à parler de leur problème de sous et des taxes et du comment on achètera à manger demain.
Alors qu'il y a des choses beaucoup plus importante dans la vie, comme le tournoi de Bilboquet inter comté, mais non, il y a rien à faire.

Alors Mariote elle est en colère, ne sais pas trop quoi faire et pour un fois, elle a décidée d'aller en taverne, peut être qu'elle trouvera quelqu'un avec qui s'enfuir, quelqu'un qui sera jeune et beau et riche, oui il y a en plein dans les tavernes c'est connu.

D'un pas hésitant, comme toute première fois, elle pousse la porte suivi d'un


euh...bonne journée , je peux entrer ?

Regard à droit et à gauche, et visage déçu, le charmant de viendra pas, une tavernière avec un chignon de l'autre temps, une sorte de chaperon rouge et il y a même une antiquité qui trône au milieu de la pièce
Jeliza.rose
Ah ben comme quoi, c'est efficace de se vanter, les deux sont toutes attentionnées avec moi.

Même si la tavernière part en vrille en parlant d'un homme qui visiblement ne lui plait pas des masses. Mais elle dit des choses sages.


Borgne, je peux pas, c'est trop tendance. Tout le monde est borgne en ce moment, alors ça fait juste mouton.
Même manchot, ça fait déjà vu. A la limite, si je me coupe un pied...


Je m'arrête de parler, en envisageant la possibilité d'être unijambiste.
Quoique, non. C'est compliqué de courir avec une jambe de bois.
Je vais plutôt suivre l'autre conseil.
D'ailleurs, y a une fille qui rentre. Ca peut faire un bon cobaye.
Je me mets debout, je bombe le torse, et je pointe du doigt vers l'arrivante.

Vous !! Venez vous asseoir avec nous ! De suite !

Ça, c'est de l'ordre qui en jette.
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Mariote



Moi ? C'est moi qui doit venir ? Forcément quand vous vous trouvez seul dans un coin et qu'on vous montre du doigt, il y a de forte de chance que ce soit de vous qu'on parles à moins que l'autre soit complétement bigleux ou aveugle .
Mettons cela sur de la timidité après tout Mariotte fait ses débuts dans la taverne


Alors, oui moi c'est Mariote...hihi... je suis championne de Bilboquet...hihi...enfin pas encore mais je veux faire ça plus tard...sauf que mes parents ses vieux boucs...y comprenne rien..et j'en ai marre....je Apercevant Praesodyme.. Ah..je dis pas ça pour vous hein...vous vous avez l'air..euh.. " Elle a l'air de rien ouais, mince ils viennent de la déterré ou quoi ?"
Je m'assois là ? Je m'appelle Mariote..oups je l'ai déjà dit...Vous savez jouer au bilboquet ?
Praseodyme

Une nouvelle venue fit son apparition dans la taverne. Une toute petiote, à peine chue du nid, encore plus petiote que le petit chaperon rouge assise à la table. Praséodyme gratta son début de barbe d’un revers de main songeur – oui, elle rêvait du dos de la main, ce qui n’est poinct donné à tout le monde ici-bas.
Saperlotte, se dit-elle in petto, me serais-je trompée de lieu. Ne serait-ce poinct icelieu la nursery comtale, ou autre endroit du même genre où l’on remise les nourrissons. Me faudra t’il à un moment dégrafer mon corsage et leur donner le sein à chacune ? C’est que je crains ne plus pouvoir leur fournir trop de laict, à mon âge, mais bien plutôt seulement de la gnôle.

Soudain, sur le conseil de la tavernière, le chaperon se leva et lança une injonction péremptoire à la nouvelle venue, qui obéit illico et vint docilement s’asseoir à leur table. Praséodyme s’adressa au chaperon :

Mazette ! C’est de l’autorité ou je ne m’y connais poinct ! Tu viens de franchir un pas décisif dans l’escalade de la terreur. Foutredieu, j’en tremble ! Cornegidouille ! Quelle trouille, sous moi ça mouille. Tu devrais t’essayer au dressage des monstres ou des animaux sauvages, ou aultres choses comme cela. Commence avec un chaton ou un lapereau, il ne faut poinct brusquer les choses et procéder par étapes, bien prudemment.

Son attention se reporta vers la nouvelle venue, qui entonnait sa présentation d’une voix hésitante.

Té, te tracasse pas pour tes parents, fillette, c’est une sacré engeance qui ne sert poinct à grand’chose. J’aurais probablement occis les miens, à fins de leur piquer leur maigre pécule et bien démarrer dans l’existence, mais comme ils ont défuncté prématurément de leur propre initiative, ça m’a évité le tracas de le faire. Et pour ma part, j’ai bien eu aussi été engrossée, de temps à aultre, par quelque mal appris, mais j’ai aussitôt noyé dans la rivière les marmots qui me sont venus à terme. Je ne voulais poinct m’encombrer de cette vermine, avec la vie que je mêne.

Elle regarda la fille en plissant ses petits yeux porcins, essayant de comprendre sa dernière phrase.

Bilbosaquet, tu dis ? Oui, ça me dit quelque chose. Il était bien connu dans le comté. Il vivait en communauté et saignait les agneaux, ou un truc comme ça, je n’ai jamais bien trop compris. Un drôle de hobby, pas vrai ? Mais son histoire a fini en cul-de-sac, à ce qu'il paraît. Et toi, tu le connaissais d’où ?
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Mariote


Jetant des regards à droite et gauche vers les autres filles, elle se demandait si elle n'était pas tombé sur une soirée de vente, un truc qu'on fait entre copines.
Vous savez, il y en a une debout qui présente des trucs, les autres sont assisses une sorte de rituel initiatique venu de l'aube de l'humanité probablement.
Et puis tous le monde glousse et fait de "oh" et des "ah ben ça alors " avec sa bouche sauf au moment de payer car c'est généralement hors de prix, mais vu que c'est une copine qui vous arnaque ben on paye.
Ici la seule qui est debout c'est la tavernière qui sert à boire, Mariote espère qu'elle ne vend pas de vêtements parce que vu ce qu'elle porte, un léger rire retenu en pensant à cela.
Et puis elle se retourne vers la vieille qui dit des horreurs, des infanticides.
Mariote jette un œil horrifié vers les autres qui ne semblent pas réagir et si elle était tombée dans un piège ? Perdu au milieu de tueurs sanguinaires ?


Euh , vous avez noyée vos enfants c'est ça ?



Et puis s' elle avait un doute sur l'age de la vieille, elle n' en a plus.
Ils sont terribles ces vieux, parler leur de n'importe quoi et voilà qui ne peuvent s’empêcher de raconter leur vie et leur connaissance.
Encore un peu et elle va nous parler de champ et de clôture.


Nan, mais t'es pas du moult la vioque ! Je te parle du Bilboquet !
Tu connais pas le grand Menez ? Il y a que lui pour manier les boules et le bâton comme ça !
Et moi je serais bientôt la championne ! Ah mais pigeon, pigeon ouais !
T'a une main et tu sais pas manier le bâton ? Ptsscciiihh
Paquita
Dans la vie, y a trois sortes de gens
ceux qui ne parlent pas
ceux qui parlent bien
et ceux dont on voudrait qu'ils se taisent.
Paquita ayant remarqué qu'on a une propension nettement diminuée à proférer des âneries la bouche pleine et les mains occupées s'empresse de ramener une tournée.


Cadeau de la maison ! Santat !

En un tournemain, elle débarrasse la table des chopes utilisées et y pose des gobelets pleins.
Ce faisant, elle prend soin d'observer les clientes tout en tournant autour d'elles pour le service.

La vieille a tout du repris de justice, avec ses traits sans âge et sa toque cabossée. La tavernière remarque avec un frisson dégoûté une tique qui s'est ancrée sur le crâne, près du couvre-chef, preuve que la vieille doit passer plus de temps dans les buissons que dans les salons. La décatie acquittée, sa tique et sa toque choquent sa chope avec celle des autres.

La gamine au bilboquet jette de temps à autre des regards inquiets à sa hotte posée près d'elle. De celle-ci déborde une collection de bilboquets aux formes et au couleurs variées. Cela arrache un sourire à Paquita qui trouve rigolote la môme Mariotte avec ses marottes dans sa hotte, ça la botte !

Quant à l'apprentie épouvantail, que dire ? La gamine a manifestement besoin d'aide et d'un mentor. Il va falloir s'y mettre sérieux si on veut lui rendre un soupçon de confiance en elle. La Brune réfléchit intensément en se demandant ce qui pourrait lui faire peur si un jorn, elle se mettait à avoir peur de quelqu'un.

En un éclair lui revient l'image du type qu'elle a croisé l'autre jorn et qui lui soutenait avoir raison alors qu'il avait manifestement tort. Il lui avait juste pourri la soirée en revenant sans cesse sur le sujet.


Si je vous dis *hips* que le Roy Nicolas est borgne du droit ! c'est qu'il est borgne du *hips* droit


Paquita cherche le regard de la chaperonnée.

Savez Damisella ce qui fait peur ?

Elle les regarde tour à tour, les laissant chercher avant de leur asséner, péremptoire


les cons !

et de reprendre avant de les laisser commenter cette vérité

Oc ! les cons !... pis aussi les donneurs de leçon !
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Jeliza.rose
Comme quoi ça fonctionne bien. La vieille me félicite, et la jeune fille obtempère puis nous lance un regard horrifié. Je dois être super douée.

Par contre, je comprends pas pourquoi Mariote a l'air d'être choquée parce que Préas.. Pras.. elle, là, elle a noyé ses enfants. C'est normal pourtant, on va pas les garder s'ils ont l'air tout rabougris par exemple, ou débiles. Faut bien s'en débarrasser.

Puis le conseil de la tavernière fait son bonhomme de chemin... Con et donneur de leçon, hein...
D'accord, je me tourne vers Pruse.. Praésodymne ! Voilà.

C'est pas très bien de noyer ses enfant, tout de même, vous devriez avoir honte, d'un gâchis pareil. Un enfant, ça se vend, ça se donne, et ça peut servir.
On lui fait faire le ménage, il va aller mendier à notre place, et s'il vole un truc parce qu'on lui dit, c'est lui qui se fait punir s'il se fait attraper, et pas nous.


Bon, le souci, c'est que du coup, si les autres prennent à ma place, j'aurais plus une bonne réputation. Vaut mieux tout faire soi-même.
Puis je m'en prends à Mariote.

Je regarde d'abord la tavernière, au cas où, pour vérifier si je m'y prends bien, puis je pointe du doigt vers la championne de bilboquet et le secoue d'avant en arrière, en faisant les gros yeux.


Et toi, on parle pas mal aux vieux ! Elle va mourir dans pas longtemps, alors il faut un peu de respect. Et on lui souffle pas dessus comme les chats, ça fait malpoli. Et surtout, faut dire des trucs normaux, parce que les vieux, comme ils sont ramollis, ils comprennent pas grand-chose quand on leur parle. Et toi, même moi je comprends rien à ce que tu dis.

Puis, contente de moi, je termine par la tavernière.

Et vous, vous auriez du vous dépêcher de nous servir, parce qu'on meurt de soif et que c'est une honte d'avoir un service aussi lent ! Et que si ça continue, on reviendra pas ici, et on payera pas en partant, parce qu'on paye pas que la boisson, mais aussi le reste.

Si avec tout ça, je fais pas peur, hein !
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