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[RP] Faite vous plaisir les filles!

Mariote


Pas le temps de faire une démonstration de Bilboquet que le chaperon la secouée dans tous les sens un coup en avant un coup en arrière.
Mariote n'en pouvait plus, elle avait peur c'était terrible.
Quand enfin elle fût relâchée, elle s'effondra en larme ...


Snifff....sniff.....je le ferais plus.......laissez moi.....je le savais pas que la vieille allait y passer....oh c'est vrai que j'aurais du m'en douter...à l'odeur.....snifff.....pis c'est la faute de mes parents...oauis......je vais mourir et je serais pas championne de bilboquet voilà !....
Pas de gloire ni de richesse....sniff....et j'épouserais pas le grand Menez.....et pis tout le monde sera malheureux....sniff....et on me regrettera.....sniff et pis.....je ferais pas le quadruple retourné en arrière....et pis tant pis....et j'en ai marre voilà....sniff je suis trop malheureuseeeeeeeeeeeeeee...............ah.....c'est pas du moult !


Tête qui s’effondre sur la table entre ses bras, elle fond en larmes et personne ne peut comprendre la tristesse d'une adolescente.
Son monde de gloire va s’arrêter ici, entre un chignon, une vieille et un chaperon rouge, décidément les contes ne sont ce qu'ils étaient.
La colère ? La peur ? allait savoir dans un geste désespéré Mariotte saisi un Bilboquet et se relève.
Tenant le manche entre les mains, le dos légèrement voutée, elle menace les autres tout en reculant vers la porte


Bougez pas hein...Sniff......La première qui approche , je lui fait une démonstration de vague de l'océan retournée en pleine tête, un coup super réalisé par Menez au tournoi de Lizieux !
Sniff...attention.....
Paquita
Service trop lent ?! Ne pas payer ?!! Les mots peu à peu montent à la caboche de Paquita dans le même temps où des vapeurs de moutarde lui emplissent les naseaux.

Ben ça alors ! Depuis ce matin, je me démène pour rendre à cet endroit un semblant de propre et de bonne tenue, je cavale pour apporter un réconfort à la péronnelle, je m'inquiète de la fournir en remontants et elle me considère en cagnarde indolente ! Rendez donc service ! Tandis que les joues de Paquita tressautent d'indignation, son teint vire doucettement au zinzolin, ses yeux se réduisent à deux fentes où luisent l'éclat métallique de ses prunelles azuréennes.
Elle en est à inventorier les instruments de cuisine avec lesquels elle va ramener la pie grièche à la raison.


Coup de louche ? trop amical ! de poêle alors ? trop classique ! de broche à rôtir ? ha... pas mal ... mais se laisserait-elle embrocher sans piailler ? et si je la lardais de bardes de gras avant de la mettre à la braisière ? L'idée séduit la cuisinière mais où trouver une braisière de cette taille, à part aux cuisines royales ? Il lui faut abandonner ce projet attractif.

Elle en est à ce point de ses réflexions quand la gamine Mariote entame le grand air du "je vais mourir loin de tous et tout le monde sera bien embêté"avant de les menacer d'une tige de bois d'où pend une ficelle à poulet et une balle de pétanque non cloutée.


Calmez-vous Damisella Mariote, émet la tavernière sur un ton apaisant et posez ce baltoqué ... que vous pourriez vous blesser... Elle ajoute vaguement inquiète Il est chargé ?

Elle maudit les fabricants qui ne prévoient jamais le pire et n'ont pas équipé l'appareil d'un cran de sécurité, un mauvais coup est si vite parti !


Avec un poil d'exaspération, elle s'adresse à l'encapuchonnée de rouge pour la sermonner.

Donneur de leçons ! j'ai point dit qu'il faut briser menu les oreilles de braves gens ! Je parlais de ces ventropètes si convaincus que simplement leur salive vaut déjà le prix des diamants. Vous savez, ces vertigineux, impérieux, vindicatifs ou miellés... toujours à se prendre, se déprendre... se perdre un peu, s'entortiller... se faire " venir " sur un glaviot, sur une pelure de lentille, sur un poil pénien, une sottise, un mot, des heures encore pour une virgule, dans tous les sens... de ceux-là, je parle. Point des mégères à crocs et jappements qu'ont tôt fait de s'accueillir un manche de bêche en travers de la truffe.

regard mauvais en direction de la vieille

Et vous ! pourriez dire quelque chose ! nenni ?! Les badernes estampillées hors d'âge, c'est point sensé dispenser la bonne parole aux générations montantes ? Alors ! faites ce à quoi z'êtes supposée servir tandis que je vais chercher quelque chose qui nous remettra les idées en place.


A reculons, elle se dirige vers le placard où elle conserve sa bistouille la plus corsée.
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Praseodyme

Praséodyme considérait la moutarde plantée devant elle, en train d'agiter un ridicule fléau d'armes en miniature, et à proférer des insanités, et cela commençait à lui monter légèrement au nez. D'un ton égal, bien que ferme et mesuré, à la limite menaçant, elle lui tint à peu près ce langage :


Ma main ? Ma main ? Tu veux vraiment voir comment je me sers de ma main ? Je vais finir par te la claquer sur le museau, ça va peut-être d'arranger les humeurs, ma fille. Je ne connais poinct ce Nénesse, je ne sais poinct si c'est un paltoquet, et je m'en fiche. Mais tu as tout intérêt à changer de ton avec moy, drôlesse. Et pis d'abord, ton fléau d'armes n'a points de piques, qui tu veux donc amocher avec ça ?

Avenante, le visage vermeil, la tavernière revint avec les verres, et la voir arriver raviva le vernis raviné de la vieille avinée, avachie, avilie par la vie, rêvant qu’on vienne vivement verser à nouveau le vin dans le ravier de verre. Ravigotée, elle avisa :

Les cons ? Leçons ? C’est dit, il suffit d’une queue sous le C d’un garçon pour que le gars soit con ou que le son soit çon. Car c’est le cas du C qui fait la faculté et qui nous met deux signes. Point d’Honneurs ne le sont, car si les sots aussi sont, aussi les cons sont bons, alors les cons sonnent, et les mots là sont, et le mot est plus long. Vois-y elle ! Elle s’est toquée d’un paltoquet, c’est sa Bible, okay ? Faut pas se moquer.

Pour elle-même, Praséodyme relut dans sa tête la diatribe qu’elle venait de lâcher. Elle était ainsy sûre d’achever son adversaire dans cette joute oratoire.

Tu relus, tu tues !

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Mariote


Sa main tremblait en tenant fermement son bilboquet, elle allait mourir c'est sûr ! Dans son esprit d'adolescente la vision de la mort est forcément biblique, sens de la beauté, du drame poétique alors que seul l'odeur de putréfaction en restera quelques temps pour le plaisir des vers.
" On dira de moi que je suis mort le Bilboquet à la main, on dira prenait exemple sur Mariotte, on me regrettera c'est sûr, oh mince j'ai peur "
Esprit qui fonctionne à toute vitesse cherchant un échappatoire et puis d'un coup les mots de la tavernière qui l’apaise et vient servir des verres.
Elle hésite, prendre la fuite....mais son sac est resté prés de la table et puis la vieille la menace d'un ton sec mais ferme, ce ton de voix lui rappelle quelque chose.
Et quand la vieille part sur une démonstration phonique de l’abécédaire, Mariote ouvre de grand yeux


OHHHHHHH tata glaviote ! C'est toi ! ma tata à moi...

Sans réflechir, elle se jette dans les bras de la vieille la serrant fort , larme à l’œil , s’arrêtant de temps en temps pour la regarder et se jeter une nouvelle fois dans ses bras

Tu peux pas savoir comme tu m'a manqué snif......, tout le monde disait que tu étais morte.....et que l'Ulysse il t'avais jeté dans le puits, tellement il était mauvais, mais moi je savais que c'était pas vrai snifff...Oh ma tata Glaviote....plus jamais on se quittera...je suis tellement contente....oh....excuse moi je t'avais pas reconnu ...c'est quand t'a parlé des sons que je me suis rappelé, tu me faisais le même truc avec la marchand de foie qui manquait de foi et qui allait à Foix...hihi....oh tata Glaviote je suis trop moult de te voir......

Elle l'a tenait fort, comme si sa vie en dépendait

Oh pis t'on pain perdu....j'en ai encore le goût aux bords des lèvres...oh je t'ai tellement pleuré....et quand le Ulysse il est mort, tu sais et bien on a retrouvé un sacré magot sous le lit...sniff....Oh tata Glaviote plus jamais on se quitte...
Praseodyme

Tata Glaviote !


La gamine l’avait appelée Tata Glaviote. Une fulgurance traversa le cerveau lent de Praséodyme. Tata Glaviote ! Elle se sentit soudain aspirée dans un tourbillon spatiotemporel, elle visionna alors un très joli kaléidoscope en couleurs derrière ses paupières mi-closes, puis la mémoire lui revint comme par enchantement.

Par une belle après-midi du printemps d’une année indéfinie, tandis que les arbres verdoyaient, que le pollen poudroyait et que les oiseaux merdoyaient, après un déjeuner particulièrement bien arrosé au Gevrey-Chambertin, ils se promenaient bras-dessus, bras-dessous avec l’Ulysse, dont elle estoie alors la promise cuitée. Passant par devant le puits, il lui tint à peu près ce langage : T’en dirais t’il, Ma Mie, d’admirer le trou d’mon puits ? Une telle proposition, une jeune fille honnête ne la refuse poinct, et ils s’allèrent pencher tous deux au-dessus de l’orifice excavatoire du puits de l’Ulysse, par où montait une aimable fraîcheur, ainsy qu’une forte odeur de vase. Agad donc s’il est beau, mon puits. Paraît qu’si on jette une pièce, y faut faire un vœu. Las, au moment où Praséodyme accentuait encor son angle de penchitude au bord de la margelle, son petit porte-monnaie s’échappa de son opulent giron, où elle le tenait serré, et il chût dans le trou. Elle tendit le bras, perdit l’équilibre, et chût à son tour à la poursuite de son maigre pécule.

L’Ulysse eut le bon réflexe, et il tenta de la saisir d’une poigne vigoureuse par le fond de ses braies. Las derechef ! Tout un chacun sait bien que Praséodyme porte très rarement des braies sous ses hardes, et si l’Ulysse avait pensé à lui conter une fleurette un tant soit peu poussée, au lieu de s’intéresser à l’état de son propre patrimoine phréatique, il se serait rendu compte qu’elle n’en portait poinct ce jour-là.


Ahhhh L'Ulysse ! Faut que j’te dise ! Non ! Pas la peau lisse ! La peau de mon con plisse, mais celle de ma raie glisse ! Je dévisse dans l’orifice ! Ahhhh ! Pas la peau lisse ! Non ! A l’eau ! Raccroche ! A l’eau ! Mais raccroche !

Avant que d’arriver en bas, elle se souvint de cette histoire de vœu. Après tout, au poinct où elle en estoit, elle n’avait plus grand-chose à perdre. Elle eut le temps de psalmodier : Par les couches-culotte du Très-Haut, je souhaite ne pas me péter la gueule trop gravement en arrivant en bas, enfin, du moins si c’est dans le domaine du possible, vot’Grandeur !

Fait extraordinaire, Le Très-Haut l’entendit, son vœu fut exhaussé, et si elle se péta le melon sur un moellon, elle ne se fit poinct trop grand mal, et elle ne se noya poinct – il faut dire qu’il n’y avait que peu d’eau au fond du puits de l’Ulysse, mais surtout de la vase épaisse et particulièrement onctueuse. L’Ulysse, désespéré, persuadé d’avoir provoqué la mort de sa promise, perdit en partie la raison, s’en fut honteusement et ne parla de l’incident à personne. Mais vous savez comment vont les ragots à la campagne, alors on l’accusa d’avoir jeté Praséodyme dans le puits, sans jamais pouvoir le prouver. L’Ulysse, rongé par le remord et le chagrin, dépérit, et finit par succomber, décéder et mourir, tout à fait à la fin de sa vie, qui s’acheva par son décès, au moment de son trépas. Ainsy finit-il.

Pourquoi personne ne vint pour sortir Praséodyme de sa prison de vase, me demanderez-vous, puisqu’on pensait que l’Ulysse l’y avait précipitée ? Eh bien, il faut sçavoir que celle-ci avait un temps été au service d’un noble escossois du nom de Mac Gyver, et qu’il lui avait enseigné deux ou trois truc pour se sortir d’affaire en un rien de temps. A l’aide d’une épingle à cheveux, d’un bandage herniaire et d’une bague à tête-de-mort en plastique mou, elle se fabriqua un escalator de fortune et sortit rapidement de sa pénible situation. Et quand les gens vinrent visiter le puits, ils ne trouvèrent rien. Mais Praséodyme avait perdu la mémoire. Elle erra un temps sur les chemins, s’adonnant à ses vils penchants pour le brigandage, jusqu’à ce qu’elle rencontre enfin la Famille Corleone, ce qui n’allait pas vraiment l’arranger, tant du poinct de vue de sa moralité que de celui de sa réputation. Mais, bon, là, on s’égare, c’est une autre histoire.

Tata Glaviote ! On la surnommait Tata Glaviote, rapport à un léger problème dentaire, qui laissait un espace béant sur le devant de sa bouche, et faisait qu’elle parlait en projetant un jet de salive abondant sur son interlocuteur. C’estoit un spectacle fort amusant, et les enfants n’avaient poinct été longs à lui trouver ce surnom rigolo.


Ahh, Mariote, ma griotte, c’est bien toi ! Viens que je te dorlote, ma biscotte, viens que je te bécote, ma gélinotte !

Et tout en l’étreignant, elle recouvrait la petite d’une épaisse couche de bave.
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Mariote



Monté sur les genoux de Praesodyme, elle se laisse bercé par se retour en enfance, ce moment rassurant de sa vie où il y a d'un côté les méchants et de l'autre les gentils, tout est simple et clair jusqu'au moment du choc, ou tout ce qu'on croyait n'était que mensonge et ses parents qu'on vénéraient ne sont que des gens très ordinaires, d'un ordinaire simple que l'on ne comprend que plus tard.

Oh, ma tata j'ai tellement de truc à te raconter, dis tu sais que le vieux conducteur de chariote qui emmenait tous les enfants au champ, si le Vieux Emilien Louis ben que c'était pas normal quand il nous faisait mettre tous nu prés du bois au milieu des curés pour soit disant nous accorder le pardon....Avec les autres ont la poussé du haut de la falaise....T'aurai vu ça...c'était trop du moult , oh ma glaviote....

Elle l'embrassée et curieusement l'odeur pestilentielle de la vieille ne semblait plus la déranger comme quoi dés que c'est la famille, c'est différent

Oh, pis je t'apprendrais à jouer du bilboquet...regarde celui là .....c'est le moult, je l'ai acheté avec l'héritage....tu le savais toi que le Ulysse il était riche hein ?

Elle se baisse est attrape un bilboquet tout usé et en parti cassée

C'est le Frappeouais hihiiii trop du moult, un ancien de Menez, je l'ai eut pour presque rien....3000 écus...une affaire....oh ma tata....je vais faire de toi une championne...

Tout en riant, elle indiqua du doigt le chaperon
Dis c'est qui elle ? C'est une amie à toi....m'a fais peur....C'est une tueuse ? Hein tata Glaviotte ?
Jeliza.rose
Ah, ça, pour tuer, j'ai tué plein de gens ! Et Egar aussi. Des gens, des mulots, des cadavres..

On tente de se raccrocher à ce qu'on peut. Parce que je sais pas vous, mais moi, j'ai plissé longuement les yeux pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Puis j'ai arrêté, non seulement ça ne fonctionne pas, mais en plus, ça me fait un regard bizarre.
Et j'y vois moins bien.

N'empêche que la situation est devenue très bizarre.
Non seulement je comprends plus rien à ce qu'elles disent, mais en plus voilà qu'elles se serrent dans les bras.
Un peu comme... mais oui ! C'est ça ! Un peu comme des gens bourrés.

Fière de moi, je me penche vers la tavernière.

Il est très fort votre alcool. La fille elle en a même pas bu, et ça fonctionne quand même sur elle.
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Abbe_moussepapame


L’abbé Moussepapame ne fréquentait d’ordinaire poinct les tavernes, car ce sont là lieux de perdition où l’on risque fort de perdre son âme. Non pas qu’il se sentit menacé, car il estoit luy même un fort sainct homme, mais tout de même, il ne faut poinct tenter le Sans-Nom. Cependant, ce jour-là, poussé par la soif, ou bien peut-être justement par Celuy-Qu’Il-Ne-Fauct-Poinct-Nommer, passant par hasard (mais le hasard existe-t-il vraiment icy-bas ?) devant l’estaminet de la belle Paquita, il poussa la porte et entra.

Avez-vous remarqué que nombre de personnes possèdent un familier, soit pour lui confier leurs peines et leurs doutes, ou bien pour en faire leur souffre-douleur, ou encor en user à leur guise comme d’un domestique ? Jéliza.Rose est accompagnée un corbeau, d’autres ont un fox à poil dur, un âne, ou une limace apprivoisée, et moi-même, vostre narrateur, j’ai depuis fort longtemps maintenant une épouse qui m’est soumise en tout. Le bon abbé Moussepapame, lui, avait le Très-Haut, en permanence perché sur son épaule, qui lui servait de projecteur à longue portée, grâce à l’aveuglante clarté de Son Omniscience, ainsy que d’aide à la navigation (autrement appelée Géolocalisation Par Saincteté), ce qui est fort pratique pour trouver le chemin de la Vérité divine.

Or donc, le bon Père entra dans le coupe-gorge, s’assit à une table restée libre, et demanda fort courtoisement à l’accorte patronne :


S’il vous plaît, aimable hostesse, vous serait-il loisible de nous servir un gobelet de sirop d’orgeat bien frais pour moy, ainsy qu’une limonade avec une paille coudée pour le Très-Haut ? Soyez bien certaine qu’Il vous le rendra au centuple.

Tout en attendant les consommations, le Padre laissait son regard errer sur les quelques parchemins muraux vantant les mérites de diverses boissons alcoolisées à l’aide d'illustrations reproduisant la croupe rebondie ou le décolleté profond d’opulentes ribaudes. Le Très-Haut n’avait pas besoin de regarder les affiches, puisqu’étant Lui-même l’Inventeur du vond’airbras pigeonnant, Il savait pertinemment à quoi ressemblait une paire de nibards. Déjà quelque peu échauffé, l'abbé laissa son regard glisser sur un groupe de femmes attablées un peu plus loin, qui menaient grand tapage. Son intention n’estoit poinct d’écouter la conversation d’aux truies, mais le ton estoit suffisamment élevé pour qu’il ne puisse s’empêcher de l’entendre. Et à ouïr leurs divagations, son sang bleu ne fit qu’un tour. Relevant sa soutane jusqu’aux genoux, il grimpa tout-de-go sur la table et se mit à glapir, un index vengeur braqué sur le petit groupe :

Rrrhhhâââ, mais elles vont s’arrêter de diffamer le sainct clergé, les ribaudes ? Elles vont cesser de dire des horreurs sur les curés, les gueuses ? Elles vont terminer de martyriser cette innocente pauvre vieille* ? On ne joue pas avec les vieux, d’abord, ce n’est pas propre ! Et celle-là, habillée en rouge pour attirer le regard des honnêtes hommes, ferait mieux de se vanter d’être vertueuse, plutôt que d’être tueuse. Un ver, ça va ! Et l’autre, elle va cesser de faire rentrer cette tige dans ce trou, sans arrêt ? Elle se rend compte de l’effet que ce mouvement compulsif produit sur les nerfs d’un homme vigoureux qui a prononcé ses vœux de chasteté il y a près de trente ans, et qui s’y est tenu ?

Le Très-Haut tapotait doucement l’épaule du sainct abbé, tout en lui murmurant des paroles apaisantes à l’oreille :

Allons, allons, Mousse, calme-toi. Tu sais bien que tu te fais du mal. Assieds-toi, bois un coup de sirop d’orgeat. On va rentrer, tu prendras une bonne douche froide, un peu de bromure, une petite flagellation et au lit. Tu verras, ça ira mieux demain.

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* Rappelons, pour nos lecteur les plus jeunes ou les plus inattentifs, que l’abbé Moussepapame connait Praséodyme, pour l’avoir défendue au cours d’un procès que lui a injustement (vous pensez bien) intenté la Justice Toulousaine, suite à l’accusation de pillage de Castelnaudary (pfff, n’importe quoi !). Praséodyme a été acquittée, ce qui suffit largement à prouver son innocence. (Note du narrateur)
Djojo, incarné par Duflan
Voilà des années qu'il conduit des charrettes de Bordeaux à Montpellier pour le compte de la Guilde des Taverniers.
La route il l'a connait par cœur, chaque ornière, chaque bosse, les virages et il se permet même de dormir sur la fameuse ligne droite en Casteldou la falice et Grace pilace.
Comme tous les autres conducteurs de charrette il n'est que très rarement chez lui, il aime bien les femmes de passage et quoi de mieux qu'un taverne pour trouver cela.
Alors quand il passe devant la taverne de Paquita, il bloque de suite sa charrette dans un crissement de sabot sur le sol à faire pâlir n'importe quel jockey.


OH!!! Graisse la pâte ! Doucement patte folle et Grosse papatte ! C'est bien Croupe Farci...ah té la plus belle !

La charrette est impressionnante et comme tous les conducteurs de Charette, il donne des noms à sa charrette mais aussi aux bêtes qu'il la tire

Allez bougez point Djojo va se dégorger le panaïs et r'even ahhha...ça sent la cuisse r'en que de dehors.....allez zou la chasse est ouverte..

Ventre rentré et chemise bien ouverte sur les avant bras, où quelques peintures font office de vêtements.
Grand sourire en direction de la tablée de dames et gonflage de pectoraux



BEN le booo..onjourrrrrrr à vous jolies dames, savez de la chance le grand Djojo et passage ! Et si il a une voir deux car je me sens en forme veut faire un tour de charrette et pas n'importe quoi, une 4 Chevaux dernier modèle, ben je suis son homme et quel homme, direction le ciel sans arrêt..Ah....ah .....Té la taverniéere sert moi une chope et rempli de préférence....ah ahha....

Démarche chaloupante en direction du comptoir et regard du style je suis pas un fin, l'homme fait un clin d’œil bien vulgaire ne direction de la jeune Mariotte et du chaperon rouge, léger dégoût en direction de la vioque

Désolé mamie, mais Djojo tape dans la qualité ! ahah....savez vue ma charrette ? , on est quatre dans la boite et c'est moi qué la plus grosse et pas que la charrette..ahahhahha

Il s'arrête car il vient de voir l'abbé
Oh, excusé je vais avez pas vu mon père...pis d'habitude on voit pas de gens d'église dans les tavernes ... quoi que vous êtes peut être pour ça aussi hein ?ohh...aha ahhha


Il se pose enfin au comptoir après un léger grattement des parties et un baisé virtuel en direction du chaperon

Dites le chaperon, je sais point où est mère grand mais je peux te montrer le Loup et avec la Djojo tu va hurler tu peux me croire...ah ahha

Paquita
La matinée avance et peu à peu les clients affluent.

Elle continue à porter les bouquets de chopes qu'elle tient par les anses.

Tout en posant les commandes sur la table des filles, elle glisse à l'encapuchonnée de rouge


C'est point ma vinasse, c'est les ors de moines, je crois. C'est tout follet à l'âge de la pastorale.

L'a les ris tachés gênés de tiques... ça arrive chez les bouseux maugrée la tavernière pas trop fort pour que la tantine qu'a l'air tout aussi atteinte que la gamine mais en plus dangereuse ne l'entende pas.

Elle ajouterait bien que ça va passer avec l'âge. Mais vu le degré d'atteinte de la mioche au Bill Toquet, un ancêtre de la mouflette qui venait chaque dimanche après la messe se saouler dans son ancienne gargote, pour oublier séance tenante les prêches du curé, ça l'étonnerait fort.


En parlant de curé, elle va porter au moine son sirop d'amande. Elle pose le gobelet de sirop lactescent devant le tonsuré avec une moue dégoûtée.


Ces moines ont des goûts de fiotes songe-t-elle. M'étonnerait point qu'ils y prennent vice et finissent par se le produire entre eux !

La porte qui claque la distrait de ces pensées, juste au moment où elle hésite à renverser l'orgeat sur le frocard. Cette seconde d'hésitation - la tête ou les braies ? - lui est salutaire. Elle se ressaisit avant de commettre l'irréparable : une boisson gâchée et le bûcher assuré.

Elle songe à remercier l'entrant d'une tournée offerte quand elle change de couleur en le reconnaissant.

Le Djojo, le maudit Djojo, l'homme mono gonade. Le plus bravache, le plus présomptueux des mous du bulbe de la ville.

Porée !!! va être longue cette journée soupire Paquita qui se demande soudain pourquoi elle ne tient pas une boutique de rubans et dentelles au lieu d'une taverne.
Une erreur d'orientation qu'elle commence amèrement à regretter.

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