Jeliza.rose
Schprouit.. schprouit...
Je retire tout ce que j'ai pu dire en bien de la pluie. La pluie, c'est bien quand on est en ville et qu'on a des tavernes pour se réchauffer rapidement. Mais sur les chemins, et quand on a teint un cheval en noir parce qu'il n'y a plus que des gris en vente -et qu'un cheval gris, c'est tout sauf ténébreux-, la pluie, finalement, c'est nul.
Leandro et moi avons les braies noircies, malgré la fourrure grise qui nous sert de couverture, le cheval est devenu noir clair.. parfaitement, noir clair, et surtout, on a ce bruit de succion horrible quand les sabots s'enfoncent dans la boue.
Allez faire une entrée digne d'un futur Maître du Monde, avec des "schprouit schprouit" en fond sonore.
Tsss...
Il faut dire que mine de rien, depuis quelques jours, j'ai la pression. On m'a confié quelques protégés pour une leçon de chasse aux truffes, en me rappelant bien qu'il fallait que je prenne soin des enfants.
C'est peut-être une marque de confiance. C'est peut-être une mise à l'épreuve. C'est sûrement les deux.
Les deux hommes un peu bizarres, ça va, ils suivent, mais ils ne remuent pas trop.
En revanche, ce n'est pas le cas du monstre qui partage mon cheval.
Raaah, j'en ai assez ! On descend ici ! Leandro, c'est fini, tu peux arrêter de bouger !
Je râle pour la forme, tout en sautant de selle. L'endroit a l'air fréquenté, et assez bien situé pour qu'on puisse procéder à la leçon rapidement.
Une fois Leandro et les affaires descendus, je donne une claque au cheval pour le renvoyer d'où il vient, avant de faire une rapide inspection des troupes.
Est-ce qu'ils font assez peur ? Sont-ils suffisamment féroces ? J'ai peur de tout rater, même en étant contente de pouvoir étaler mon savoir.
Enfin... mon "savoir"... je n'ai jamais travaillé en groupe, moi.. A part avec Egar, mais un humain et un grand corbeau ne demandent pas à proprement parler un sens de l'organisation digne de ce nom.
Bien ! On va commencer par.. Bien ! On va donc commencer...
Mince.. C'est vrai ça, je l'explique comment ? Cette étape, d'habitude, je la fais à l'instinct. C'est dur de poser une méthodologie pour quelque chose d'aussi naturel. Puis je vais pas commencer par leur faire creuser des trous, ou monter des collets, je ne suis pas sûre de voir mes ordres suivis.
Bien ! Je disais donc. Passons à l'étape suivante. Les pièges, c'est pour les nuls. On va chercher une truffe, et une fois dégotée, on lui saute tous dessus, et on l'immobilise. Une fois que ce sera fait, je vous expliquerai ce qu'on dit, et puis ce qu'on fait.
N'hésitez pas à utiliser les cordes si vous trouvez une colonie.
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Je retire tout ce que j'ai pu dire en bien de la pluie. La pluie, c'est bien quand on est en ville et qu'on a des tavernes pour se réchauffer rapidement. Mais sur les chemins, et quand on a teint un cheval en noir parce qu'il n'y a plus que des gris en vente -et qu'un cheval gris, c'est tout sauf ténébreux-, la pluie, finalement, c'est nul.
Leandro et moi avons les braies noircies, malgré la fourrure grise qui nous sert de couverture, le cheval est devenu noir clair.. parfaitement, noir clair, et surtout, on a ce bruit de succion horrible quand les sabots s'enfoncent dans la boue.
Allez faire une entrée digne d'un futur Maître du Monde, avec des "schprouit schprouit" en fond sonore.
Tsss...
Il faut dire que mine de rien, depuis quelques jours, j'ai la pression. On m'a confié quelques protégés pour une leçon de chasse aux truffes, en me rappelant bien qu'il fallait que je prenne soin des enfants.
C'est peut-être une marque de confiance. C'est peut-être une mise à l'épreuve. C'est sûrement les deux.
Les deux hommes un peu bizarres, ça va, ils suivent, mais ils ne remuent pas trop.
En revanche, ce n'est pas le cas du monstre qui partage mon cheval.
Raaah, j'en ai assez ! On descend ici ! Leandro, c'est fini, tu peux arrêter de bouger !
Je râle pour la forme, tout en sautant de selle. L'endroit a l'air fréquenté, et assez bien situé pour qu'on puisse procéder à la leçon rapidement.
Une fois Leandro et les affaires descendus, je donne une claque au cheval pour le renvoyer d'où il vient, avant de faire une rapide inspection des troupes.
Est-ce qu'ils font assez peur ? Sont-ils suffisamment féroces ? J'ai peur de tout rater, même en étant contente de pouvoir étaler mon savoir.
Enfin... mon "savoir"... je n'ai jamais travaillé en groupe, moi.. A part avec Egar, mais un humain et un grand corbeau ne demandent pas à proprement parler un sens de l'organisation digne de ce nom.
Bien ! On va commencer par.. Bien ! On va donc commencer...
Mince.. C'est vrai ça, je l'explique comment ? Cette étape, d'habitude, je la fais à l'instinct. C'est dur de poser une méthodologie pour quelque chose d'aussi naturel. Puis je vais pas commencer par leur faire creuser des trous, ou monter des collets, je ne suis pas sûre de voir mes ordres suivis.
Bien ! Je disais donc. Passons à l'étape suivante. Les pièges, c'est pour les nuls. On va chercher une truffe, et une fois dégotée, on lui saute tous dessus, et on l'immobilise. Une fois que ce sera fait, je vous expliquerai ce qu'on dit, et puis ce qu'on fait.
N'hésitez pas à utiliser les cordes si vous trouvez une colonie.
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