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[RP Fermé] Quand des Jumelles Ambroise prennent la route...

Melly_
Suite du RP en Gargote Auvergnate "[RP Fermé] Des Jumelles Ambroise sur une route.. Ca donne ça.."
Vous pouvez aussi le retrouvé dans le Best of Rôle Play, à la page 1.


La Jeune Ambroise c'était engouffrée entre les arbres fruitiers depuis déjà bien longtemps maintenant, malheureusement, elle n'avait toujours pas retrouvé la sortie.
Etonnant ? Ah oui vous trouvez ? Pas moi... C'était tellement.. Systématique qu'elle se perde à chaque fois qu'elle faisait plus de dix pas, que même le narrateur n'y prêtait plus attention. Il contait gentiment les échappées sauvages de son personnages dans la jungle hostile que constituait l'amas touffu d'arbres fruitiers.
Comme quoi, tout était possible, même se perdre dans un verger !
Laissons là nos vilénies quant au piètre sens d'orientation de cette pauvre fille de Nathanielle, et continuons de l'observer dans son oeuvre.


-Rhaaaa ! Melly ! Calme toi, et trouve la sortie de ce labyrinthe ! C'est quomême pas possible que j'suis encore perdue !

La décision était prise, elle s'arrêta à l'endroit où elle se trouvait et scruta l'horizon, nord, ouest, sud, est, ou peut être avait-elle commencé à l'ouest pour finir au sud.. Ou encore.. Elle n'en savait trop rien elle même, et elle s'était toujours débrouillée sans connaître sa gauche de sa droite, et sans savoir où se trouvait vraiment le nord. Suffisait de connaître le nom des villages où tu veux te rendre, et tu regardes les panneaux sur les mur dans villages pour trouver le chemin. Le tour était joué, il n'y avait plus qu'à suivre la route ensuite.
Le problème ici, c'est qu'il n'y avait pas de panneaux susceptibles de l'aider, et autre chose aussi, tous les arbres se ressemblaient ! Elle n'arrivait pas à savoir si elle était déjà passée auprès de celui ci au fond là bas, ou de celui là dans le coin.
Elle s'en arrachait les cheveux de ne pas savoir par où aller, elle commençait à en avoir ras le bol de courir dans tous les sens pour revenir au même point, quoi qu'elle n'était même pas sure de revenir au même point puisque tous les troncs étaient semblables.
Rester calme ! Mais comment rester calme dans une situation pareille ? La coupe était pleine, elle voulait rentrer chez elle, revoir le lac, revoir sa marraine, revoir son Amour. Marre de marre du voyage ! C'était pas pour elle ces trucs là. Une diaconesse ça reste sagement dans sa paroisse pour aider son Curé et ça se balade pas partout dans le Royaume ou l'Empire.
Des petites larmes commençaient à couler sur les joues de Mellyssa, et d'une voix faible elle dit.


-Je veux rentrer chez moiiiii..... hiiiiiiiiiiiiiin

Et puis un Ange survint. Non, c'était le volatile non identifié de sa Soeur qui voletait au dessus d'elle. Quand l'emplumé aperçu Melly, il descendit en piqué sur elle comme s'il voulait la transpercer du haut de la tête jusqu'entre les orteils. Mais de justesse il s'arrêta pour se poser dans la tignasse de la Jeune Ambroise.
C'était un cadeau tombé du ciel la bestiole volante de sa Jumelle. Elle sécha ses larmes d'un revers de manche et annonça.


-Trouve Malice ma Belle ! Avec Jolie ! Toutes les deux ! Je vous suis !

Les deux bêtes pourvues d'ailes prirent un chemin entre les arbres, comme elle l'avait dit, Melly les suivit sans rechigner quoi que ce soit. En bonus, elle récoltait même quelques branchettes sur les joues, mais qu'importe ! Il fallait retrouver Malice au plus vite, elle en avait vraiment assez de ce voyage.
Toutes les trois arrivèrent à bon port en moins de temps qu'il en faut pour dire : "J'ai faim je voudrais bien un poulet avec des haricots s'il vous plaît monsieur le Tavernier, et gardez la monnaie, je sais pas ce que j'ferrais de dix deniers."
Elle sauta sur le dos de Malice et serra ses bras autour du cou de son âne adoré.


-Wouaaaah ! Mon Malice, j'aurais jamais pensé être si contente de te voir un jour !

Elle lui caressait doucement le pelage alors que la bête continuait toujours de brouter son carré d'herbe, en effet très bien entamé. Les deux volatiles se posèrent sur le croupion de Malice et Mellyssa se souvint à se moment là qu'il fallait retourner voir sa soeur qui devait l'attendre depuis un peu plus de temps que prévu.

-Maintenant que t'es bien plein mon Gros ! On s'en va ! Faut aller retrouver la Pintade sur son Dada au cul haut ou elle va finir par se demander pourquoi j'suis sa Jumelle. Allez ! On se bouge le troufion !

La Jolie Chouette qui se doutait bien que l'âne n'avancerait pas si l'on s'y prenait de cette manière, planta ses griffes dans le derrière de l'âne qui s'empressa d'entrer dans la forêt fruitière.
Il y avait malheureusement toujours le même problème qui se posait, elle n'arrivait toujours pas à se repérer entre tous ces troncs. La prochaine fois qu'elle passerait dans ce Duché Auvergnat, elle penserait à prendre une hache afin de couper tout ce qui dépassait ! De cette manière, elle réussirait bien à retrouver son chemin, puisqu'elle verrait tout le temps son chemin. La question ne se posait pas pour le moment, elle n'était pas du tout armée pour faire ce genre de choses. Avec son bâton elle aurait certainement beaucoup de mal à couper un tronc faisant entre deux et trois fois l'épaisseur de Melly.
Pour ne pas recommencer le même cirque que tout à l'heure elle appella sa Jolie.


-Ma Jolie ? Montre nous le chemin pour retrouver Anaïs ! Gaïa tu ferrais mieux de rester avec Malice et moi, tu es beaucoup fatiguée on dirait.

Comme c'était intelligent un "oiseau" tout de même. Les deux avaient parfaitement compris ce qu'elles avaient à faire, et déjà la Chouette s'envolait au dessus des arbres pour voir où se trouvait la maîtresse du volatile non identifié nommé Gaïa.
ils étaient là bas, un peu plus loin sur la plaine à attendre sagement le retour du convoi. Anaïs était entrain de bichonner son Cheval à première vue, et en quelques minutes ils seraient enfin tous réunis.
La Jolie revint à hauteur de sa maîtresse à elle et prit le chemin entre les arbres en direction de la Blonde et sa monture.
En effet, en moins de temps qu'il en faut pour dire la phrase que vous connaissez maintenant, ils s'étaient retrouvés sains et saufs (oui c'est une traversée dangereuse le verger, vous vous rendez pas bien compte je crois) sur la plaine. Anaïs était là, devant eux.


-Houhou Ana ! On peut y'aller j'suis prête ! Et Malice a la peau du bidon bien tendue ! Pas comme moi....

C'est que son ventre à la Brune, il faisait des gargouilles. Elle sauta de son âne et courut choper une pomme dans l'arbre le plus près qui était, pas question d'aller se perdre encore au fin fond de l'amas de feuilles et de troncs !
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Anais_ambrosia
Enfin ! Elle en avait mis du temps la sœur ! Ana était en train de bichonner Absynthe avant leur départ quand elle entendit la folle équipée sauvage revenir d’entre les arbres. Tous réunis ils pouvaient à présent prendre le départ. Ils avaient pris tant de retard que la blonde pensa (mais oui rhooo une blonde ça peut penser !) qu’il leur faudrait poursuivre leur voyage même la nuit. Ce n’était pas bien recommandé, les brigands attaquant toujours de préférence la nuit. Mais ils n’avaient pas le choix, et puis ils sauraient se défendre. Du moins, Ana savait, Melly c’était déjà moins sur. Quoi que la brune était plutôt futée et saurait surement où frapper chez un brigand (oui vous savez, cette zone située dans le bas du ventre, plus précisément entre les jambes et qui fait bien mal quand on tape dedans).

Voyant Melly affamée, comme d’habitude à vrai dire, Ana chercha dans ses bagages le poisson qu’elle avait vu plus tôt et le lança à sa sœur. Contrairement à sa jumelle, Anaïs n’avait jamais faim et pouvait très bien se passer de nourriture durant toute une journée. Elle sortit également de ses affaires une petite dague, plus petite que celle qu’elle portait à sa ceinture, mais tout aussi coupante, et s’approcha de sa jumelle


Tiens, prends ça. Tu n’en auras peut être pas besoin mais on ne sait jamais, les chemins ne sont jamais totalement surs et même si nous n’avons pas eu de problèmes cela peut encore arriver.

Anaïs retourna vers son cheval pour boucler ses affaires. Gaïa les avait rejoints et s’était une fois de plus réfugiée sur la crinière d’Absynthe, peu rassurée par la présence de l’âne et de la chouette. Ana vérifia que la selle était bien attachée, de même pour les bagages et tourna le dos aux animaux. Elle étudia d’un regard sérieux le chargement de l’âne mais aussi son attitude. Il ne fallait rien espérer d’un âne, car ô grand jamais il ne se débarrasserait de son air bête et de son caractère de cochon. La blonde se doutait que son idée déplairait fortement à sa brune de sœur mais elle ne voyait pas d’autres solutions pour aller plus vite. En s’avançant vers l’animal pour mieux le voir elle s’adressa à Mellyssa

Je vois que ton âne est peu chargé, en tout cas toujours moins qu’Absynthe. Je pense donc que s’il n’avance pas ce ne sera pas à cause de ce qu’il porte sur le dos mais à cause de son caractère. Et bien entendu je n’ai pas l’intention de lui coller une carotte sous le nez pour le faire avancer. Il va falloir qu’il suive le rythme qui crois moi sera soutenu. On ne peut pas, se permettre de perdre plus de temps et nous allons devoir voyager toute la nuit. Je vais attacher Malice à Absynthe. Absynthe étant plutôt chargé même au galop il ira à une vitesse raisonnable pour ton âne. Mais bon, pour te rassurer on va éviter le galop le plus possible, je n’ai pas envie de trainer un âne mort.

Rapidement Ana retourna vers sa monture et prit une corde dans ses affaires. Elle était très solide et moyennement longue. Parfaite pour tracter l’âne sans pour autant l’avoir toujours à côté. La jeune Ambroise attacha le cheval et l’âne ensemble, vérifia si tout était bien attaché et monta sur le dos d’Absynthe sans même faire attention aux possibles protestations de sa sœur. Visiblement elle n’était pas totalement contre puis qu’elle monta à son tour sur Malice. Ils pouvaient partir !

Ana fit prendre à Absynthe un rythme moyennement rapide. Assez rapide pour tenter de rattraper leur retard, assez lent pour que l’âne ne claque pas de fatigue au bout d’une heure. Tout était silencieux et cela permit à Ana de se concentrer sur leur parcours. Une semaine et demie pour atteindre la Lorraine ! Elle savait qu’avec Melly elles allaient se séparer avant puisque celle-ci rentrait à Luxeuil. Tout cela était bien long et il fallait abréger le voyage tout en arrivant en Lorraine rapidement. La seule solution : ne pas s’arrêter en Bourgogne. Pourtant Ana aurait tant aimé revoir leur mère, Nathanielle, et leur petite sœur, Astride. Cela faisait si longtemps, et les rares nouvelles qu’elle avait lui parvenaient par pigeon. Astride devait avoir grandi depuis le temps…Elle soupira en pensant qu’il leur faudrait passer par la Bourgogne sans même s’arrêter.

Refaisant un nouveau parcours possible dans sa tête, et recomptant les jours de voyage, elle arriva à la conclusion qu’elle pouvait atteindre Verdun en 6 jours. 6 jours si elle ne s’arrêtait dans aucune ville avant Langres où elle se séparerait d’avec sa sœur qui rejoindrait la Franche-Comté. Il fallait donc avancer toujours plus vite. Aussi donna-t-elle un petit coup de pied contre le flanc d’Absynthe pour accélérer l’allure. Le cheval noir s’exécuta sans rechigner et continua ainsi d’avancer. Ana se décida alors à exposer son plan à Mellyssa.


Melly, je crois que nous allons devoir encore aller plus vite. J’aimerais rapidement atteindre Verdun histoire de ne plus prendre de risque sur ces fichus chemins. Pour cela on doit juste parcourir la Bourgogne. C'est-à-dire aucun arrêt avant Langres où l’on se séparera. J’aurais aimé faire autrement mais on prend des risques à tant voyager. Et puis on aura tout le loisir de voir maman et Astride, et même de se voir, maintenant que j’habiterais en Lorraine. Je ne sais pas ce que tu en penses….

Ana se replongea aussitôt dans ses pensées en attendant la réponse de Melly. Elle ne savait pas du tout si la solution proposée plairait à sa sœur. Elle aurait beaucoup arrangé Anaïs mais elle ne voyageait pas seule et ne pouvait se permettre de décider de tout. Ce voyage n’était pas que son voyage, mais le leur. Il fallait penser à deux, manger à deux, dormir à deux, se perdre à deux, se retrouver à deux, râler à deux…etc. Ana avait plutôt perdu l’habitude de tout vivre avec sa jumelle depuis son départ en Rouergue. Il fallait réapprendre cette habitude, mais cela ne la dérangeait pas, elle aimait tant sa sœur que ce voyage avec elle était tout simplement parfait pour le faire…même si elle devait toujours partir à sa recherche quand elle se perdait.
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--Absynthe


Ana s’occupait d’Absynthe quand tout le monde revint. Le cheval aurait tant apprécié que l’âne soit embarqué par un vieux paysan sénile qu’il fut totalement dépité de voir la frangine de sa maitresse revenir tout aussi drôlement accoutrée, et qui est plus, sur le dos de l’âne.

Malice qu’il s’appelait ? Quel drôle de nom ! Il ne devait pourtant pas être très futé cet âne avec une tête pareil. Il avait toujours cette tête d’animal fatigué, bête et borné. Une tête d’âne en fait ! Si Absynthe avait pu parler, il aurait tout de suite sommé sa maitresse d’ordonner à sa sœur de lâcher l’infâme bête. Sauf que jusqu’à présent aucun cheval n’avait la parole. Une injustice de plus en ce bas monde. Résultat : l’âne allait rester avec eux.

Rester avec eux sous entendait pour le cheval à la robe d’un noir profond : Moins de cavalcades effrénées sur les chemins, moins de nourriture à manger, moins d’eau à boire, mais surtout plus de temps de voyage ! Décidément Absynthe détestait les ânes. La coupe fut ainsi pleine quand sa blonde de cavalière décida d’attacher l’âne avec lui. Et puis quoi encore ?! « Etre relié à cette maudite bête ? Jamais ! » aurait-il répondu. Mais les chevaux ne parlaient toujours pas. Et Absynthe aimait trop Ana pour s’échapper, alors la mort dans l’âme, il accepta.

A présent il leur fallait partir. L’âne ne sentait guère bon et Absynthe le regardait toujours en coin du haut de ses longues jambes. Non seulement c’est bête, mais c’est laid un âne ! Comment Aristote avait il pu créer une espèce à l’apparence si ingrate. Certes cette espèce ressemblait au cheval, mais elle n’en avait pas la grâce, l’élégance et l’intelligence.

« Sale bestiole » pensait Absynthe. Le voyage allait être long aux cotés de cet animal. D’autant plus que sa cavalière était si peu distinguée avec cette tenue pleine de trous…A croire que ces deux là faisaient la paire ! C’était presque une honte pour Absynthe de voyager avec eux, d’autant plus qu’il ne comprenait pas Ana et son entêtement quant à voyager avec eux. La famille apparemment…Si elle le disait c’est que c’était vrai…il n’en restait pas moins qu’un âne était tout à fait indigne d’eux et le cheval espérait ne pas croiser de congénères sur les chemins…
Melly_
Quand elle fit demi tour pour revenir une pomme à la main, qu'elle ne fut pas sa surprise de voir sa soeur lui tendre un poisson. Ah ça oui le poisson elle voulait bien le prendre. Par contre la "daguette".... Ce n'était même pas la peine qu'elle espère la Blonde ! Jamais, Ô grand jamais elle ne porterait d'arme si ce n'était pas pour servir le Très Haut. Et encore ! Elle ferrait tout son possible sans armes avant de se résigner à porter, ne serait-ce qu'un couteau de boucher.
La Petite Melly préférait amplement se servir de son si splendide genoux. A la découpe gracieuse, elle allait parfaitement dans les bourses de ses adverses qui se tordaient de douleur neuf fois sur dix (oui le manquant c'est celui qui a déjà eu affaire à elle et qui part en courant).


-Tu peux te la garder ton invention des enfers ! Chemins surs ou non, je préfère finir en descente de lit de brigand plutôt que d'en farcir un avec ta chose qui coupe ! Range moi ça tout de suite espèce d'Osteuse !

Sur ce point là, il ne valait mieux pas trop chercher la Brunette car elle s'emportait facilement. Elle supportait le fait que sa soeur porte des armes, mais cela n'allait pas plus loin. Non, vraiment jamais elle ne se résignerait à porter autre chose que son bâton.

Comme si elle voulait changer de sujet, Ana reprit sur le thème du voyage et de son âne. Peu chargé, c'était le cas de le dire, mise à part Mellyssa et lui même qu'il avait à porter, le bon vieux Malice n'avait pas trop de boulot. Ce n'était pas une mûle qu'on charge jusqu'à ce que mort s'en suive non plus ! Encore moins un cheval dédaigneux qui ne supporte pas de porter des valises parce que cela pourrait abîmer son soyeux pelage.
Jusque là, le fait qu'elle lui parle de Malice ne l'ennuyait pas, c'est vrai que cet âne était un sujet de conversation à lui tout seul. Un animal fascinant que l'âne..
C'est au moment où elle annonça qu'elle allait attacher ce pauvre animal sans défense qu'était son Malice, à cette bête haute et répugnante qu'était Absynthe.


-Tu n'vais quomême pas oser faire ça à mon Malice ! L'obliger à suivre ta bestiole poilue qui pue du troufion ! Ca va pas chez toi hein !

Mais la Blonde ne l'écoutait déjà plus et cherchait une corde dans le fin fond de sa saccoche. C'est dingue tout ce qu'on peut cacher dans une saccoche quand même. A croire qu'elle avait ramener tout le marché de Millau dans ses valises ! Une vraie noble quoi... Incapable de survivre si elle n'avait pas le strict minimum, soit trois fois la même chose au cas l'un d'eux venait à se briser ou à se perdre malencontreusement, ou encore à tomber sur le sol et dans une flemme monstrueuse celui l'ayant fait tombé ne veut pas se baisser pour le récupérer.
Elle n'avait même pas son mot à dire sur le sort de son âne. Mellyssa grimpa sur le dos de la bête et lui marmonna des mots gentils à l'oreille.


-T'en fait pas mon Beau. La Pimbêche on la suit que jusqu'en Champagne et après on ira aussi lentement que tu veux. Enfin pas trop non plus hein... Y me manque moi Jack tu comprends. Allez courage mon Malice !

Elle se releva avant que sa soeur ne lui demande ce qu'elle était entrain de marmonner. Quoi que la réponse serait vite faite : "Oh rien rien, je réfléchissais". Oui oui, La Jeune Ambroise savait réfléchir aussi quelques fois hein, faut pas croire.
Mellyssa se retint de rigoler quand sa Jumelle lui dévoila tout le parcours qu'elle voulait leurs faire faire. Elle le connaissait puisqu'elle l'avait déjà vu dans sa tête quand elle avait regardé la carte. Admettons que cette carte était encore et toujours à l'envers, mais le nom des villes ne changeait pas au grès du sens de la carte non plus ! Enfin bref, pour faire plaisir à sa blonde de soeur, elle sortit de manière légèrement moqueuse.


-Rhoooo nan ! Tu déconnes ! J'aurais jamais pensé à faire ça, t'es trop intelligente ma Grande !

Bon allez, la phase moquerie passée. Elle reprit un minimum de sérieux pour parler de sa mère et de sa petite soeur. C'était vrai qu'elle ne les avait pas revu depuis longtemps ces deux là. Heureusement qu'elle avait sa Jumelle quelques fois, sinon, elle se sentirait un peu seule, même très souvent seule.
A ce moment là, elle se souvint que sa petite soeur Astride n'avait pas d'autre soeurs que les Jumelles. Elle était donc toute seule avec Shaka et sa Mère. Mellyssa commençait à plaindre la pauvre petite quand les deux Ambroises arrivèrent sur une place avec pas mal de monde.
Le temps passe vite finalement quand on voyage à cheval !


-Héééé Ana agad' ! Y'a plein d'gens là bas ! Y'aura peut être maman !
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Anais_ambrosia
Ana avait bien vu les gens. Et même bien avant sa sœur étant plus en hauteur qu’elle. Une place…oui…mais laquelle ? Avec toutes les dernières péripéties elle avait choisi de passer par Autun pour gagner du temps. Elle espérait ne pas s’être trompée et regardait tout autour d’elle. Les gens regardaient leur convoi avec un regard plutôt étonné. Un cheval tractant un âne c’était plutôt comique. En attendant, elle ne savait toujours pas si elle se trouvait à Autun ou non. D’autant plus que cela faisait longtemps qu’elle n’était pas revenue en Bourgogne et ses souvenirs étaient brouillés. Elle arrêta Absynthe, et observa une fois de plus. Visiblement c’était l’heure de grande affluence au marché. Voulant absolument savoir quel était ce village, la blonde fit avancer Absynthe et indirectement Malice et Mellyssa plus loin, vers les tavernes se trouvant derrière le marché. Elle regardait en même temps le nom des échoppes et avec les noms de certaines enseignes, elle comprit que ce village n’était autre qu’Autun.

Autun ! Lieu de naissance des jumelles ! Son cœur se réchauffa comme un baume apaisant bien qu’elle avait grandi à Sémur. Ce qu’avait dit Melly était probablement vrai, elles allaient peut être croiser leur mère dans les ruelles du village ! Elle descendit alors du cheval, et marcha à son côté jusqu’à un coin retiré où elle attacha Absynthe. Elle vit que sa sœur l’imita et elle s’adressa alors à elle.


On est arrivées plus tôt que je ne le pensais, ça nous laisse du temps pour acheter des provisions pour la suite du chemin. Et tu as raison ! Peut être que l’on croisera maman ! J’espère qu’elle est là au moins…

Ana prit quelques écus sur elle pour acheter à manger et prit sa sœur par-dessous le bras et marcha activement vers le marché. Elle ne connaissait pas grand monde et les gens la regardaient comme une étrangère…enfin à vrai dire elle n’avait pas mis les pieds en Bourgogne depuis des mois et en Autun depuis…oulaaaa ! Encore plus longtemps ! Autant dire qu’ils pouvaient la considérer comme telle…

Elle se dirigea vers un étal de viande où elle acheta quelques morceaux pour sa sœur. Elle n’aimait vraiment pas la viande et préférait se passer de cette nourriture. Plus loin elle acheta du poisson, du pain et des légumes. Mais toujours pas de trace de leur mère. Elle commençait à croire qu’elles ne la verraient pas. La blondinette regardait partout autour d’elle dans l’espoir de l’apercevoir…mais les gens étaient trop grands et elle avait du mal à voir quoi que ce soit.


Raaah !…C’est pas pratique d’être petite…est-ce que tu la vois toi ?...euh…excuse moi, oublie, je n’ai rien dit…si je ne vois rien tu ne risques pas de voir plus que moi…

Ana regarda sa sœur. Encore plus petite qu’elle la frangine ! Sur le coup elle aurait aimé que sa mère fasse de graaaaaandes filles mais il fallait faire avec ce que la nature lui avait donné…Pour le coup la nature ne s’était pas fatiguée…monde injuste va ! Bon …la nourriture c’était bon…il fallait maintenant trouver un tisserand. La blonde n’avait pas eu le temps de fabriquer des gants en cuir pour quand elle voyagerait avec Absynthe et elle devait donc trouver ce qu’il lui fallait avant de repartir.

Ainsi elle fit ses petites emplettes et n’ayant toujours pas vu leur mère, arriva à la conclusion que sa mère n’était pas ici. Elle soupira en se disant qu’elle la reverrait bien une autre fois, mais que malgré tout il fallait repartir.


Bon…je ne pense pas qu’elle soit ici. On va devoir repartir…tu es prête Melly ? Besoin de rien ? Si tu veux quelque chose d’autre je t’attends auprès d’Absynthe et Malice, je vais ramasser tout ce que j’ai acheté en attendant ton retour.

Elle regarda tout autour d’elle dans l’espoir de voir apparaître leur mère en attendant que Melly se décide. Apparemment leur mère n’était pas là, ou alors en réunion pour une quelconque ambassade ou encore, sur les chemins. Elle n’avait pas tellement envie de repartir aussi vite pour le coup, pourtant elle n’avait pas prévu de rester. Et puis connaissant le côté actif de leur mère, elle pouvait toujours venir les voir, en Franche-Comté pour Melly, ou en Lorraine pour Ana. Les retrouvailles n’en seraient pas moins belles pour autant !
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Nathanielle
Nathanielle était sur le marché d'Autun pour faire quelques courses avant de partir en direction de la Provence pour le mariage de son Amie la mairesse d'Arles. Pour une fois, elle avait envie de les faire elle même avec Astride, ses petites emplettes. Se sortir la tête de tous ses dossiers diplomatiques ne pourraient lui faire que du bien.
Cela faisait des lustres qu'elle n'avait pas remis un pied sur le marché d'Autun. Sur un marché tout court d'ailleurs ! Avec tout le travail qu'elle avait à faire ici ou là, elle n'en sortait plus et c'était toujours la Nourrice de sa fille qui se chargeait des achats, puisque Shaka, se trouvait dans la même misère que la vieille.

Depuis peu, la jeune Astride savait marcher et elle n'arrêtait pas de découvrir par ci par là. Elle ne savait pas encore parler, mais elle réussissait trèèèès bien à se faire comprendre et pas toujours de manière très douce. Par exemple quand elle avait faim, elle commençait doucement à le faire comprendre, et puis quand elle en avait marre d'attendre, elle venait tout simplement vous mordre un doigt. Si là tu n'avais pas compris ce qu'elle voulait, soit tu étais le dernier des abrutis, soit tu étais maso, soit tu avais envie de lui apprendre la patience.


-Ne pars pas trop loin ma Puce ! Maman achète des légumes au marchand.

Joignant l'acte à la parole, elle lâcha la main de la petite pendant quelques minutes pour être plus à l'aise à fouiller dans ses affaires.
Bah tiens tu penses ! Une fois libre, la petite Ambroise n'attendit pas un quelconque signal pour lui dire de foncer à la découverte du marché, elle le fit ! Et en vitesse je vous prie. On ne la voyait déjà plus depuis l'étal du marchand de légumes en l'espace de deux minutes.


-Merci Messire et Bonne Journée à vous.

Ce qu'elle avait craint s'était produit.. Elle avait perdu sa fille dans la masse du peuple...........

-Punaise mais elle est pas possible cette gamine ! Elle va finir pire que Melly si ça continue ! Astride ! Astride ma Chérie ! Reviens voir maman ! Allez, fais pas l'Idiote !

Elle avançait doucement entre les gens en regardant parterre. Astride n'était pas plus haute que trois pommes, il était inutile de regarder en l'air pour la chercher.
Au bout de cinq longues minutes de recherches. Nath aperçu un pied, un petit pied, un minuscule pied même par rapport aux autres aux alentours.


-Pardon, excusez moi, pardon, pardon, excusez moiiii.

Elle chopa sa fille par la taille et la prit dans ses bras en lui faisant un bisou sur le nez.

-Dite donc Petite Chipie ! C'est pas bien d'faire des frayeurs comme ça à maman.

Nath regardait Astride qui avait une drôle de tête et qui pointait son doigt dans une direction. Elle voulait aller par là ? Bon hé bien allons par là alors. Elle n'avait rien à perdre, sauf un peu de temps. Hé puis si cela pouvait assécher la soif de découverte de la petite pendant quelques heures hein ! Il ne fallait pas manquer une si belle occasion.
Les deux "Ambroise" arrivèrent à un endroit avec bien moins de monde et un convoi bien étrange avec un cheval, un âne, deux filles pas bien hautes et deux animaux volants, dont une chouette.
La première impression qu'eut la vieille aux cheveux blancs fut : "encore une noble avec toute sa secouée !".
Pourtant, la Petite Astride qu'elle avait entre les bras ne cessait pas de montrer tout ce joli monde du doigt. Nathanielle finit par le lui baisser en se demandant si on ne l'avait pas déjà remarquée.


-On montre pas du doigt Chérie. C'est pas poli. Surtout les Nobliots

Mais la petite n'en démordait pas et commençait à grandement s'impatienter. Elle voulait aller voir les deux femmes qui étaient là bas, et elle le ferrait comprendre coûte que coûte. Première solution. Essayer de lui dire.

-A...A... Aaaa...A..nnn...Annnn....

-Anaïs ?

La petite hocha la tête avec un grand sourire aux lèvres. Elle était persuadée que c'était ses soeurs qui se trouvaient là bas, alros que la vieille Nath n'y voyait pas trop clair.
Tant pis, au pire, elle se payerait une honte du tonnerre.

Quelle ne fût pas sa surprise pourtant quand elle fut assez proche !


-Melly ! Ana ! Mes Chériiiiiiiies !
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Ou Nadège Ambroise... Dite Nadkiroul
Anais_ambrosia
Cette voix…cette intonation…ô comme elle lui était familière ! Ana se retourna en vitesse et eu la bonne surprise de voir sa mère en compagnie d’Astride ! Elle accouru rapidement vers elles et les embrassa. Comme elles lui avaient manqué ! Astride avait déjà bien grandit et était magnifique. Et comme d’habitude, lors des retrouvailles, Ana la bavarde faisait son grand come back ! (bon aller… « faisait son grand retour ! » pour les puristes)

Maman ! Je commençais à croire que tu n’étais pas à Autun ! On t’a cherché avec Melly mais rien du tout. Comment tu vas ? Pas trop de travail ? Quoi de neuf par ici ?

Ana regarda ensuite Astride qui était dans les bras de leur mère. Elle était si mignonne. La plus jeune des Ambroise avait ce petit air malicieux qu’on retrouvait aussi chez Melly. En revanche Astride était blonde, ce qui la rapprochait d’Ana de ce côté-là…mais elle était encore bien petite et elle aurait tout le loisir de changer en grandissant. Enfin, grandir faut le dire vite, vu à quelle hauteur culminaient les ainées…

Comme elle a grandi…elle est toute mignonne ! Dis moi elle marche maintenant non ? Et Shaka ? Il n’est pas avec toi ?

Puis la blondinette fit la moue. Elle aurait aimé rester, mais elle et sa sœur jumelle devaient repartir rapidement. Son cœur se serra, sa famille lui manquait vraiment et même si elle avait vu sa mère et sa petite sœur quelques minutes, elle aurait aimé avoir l’occasion de parler beaucoup plus. Se grattant le chignon tout comme sa mère lorsqu'elle est agacée, Ana reprit

Nous allions repartir, je ramassais nos achats dans mes sacs. Et euh…bah l’âne là, c’est celui de Melly, et s’il est attaché à Absynthe c’est pour qu’on aille plus vite. Melly arrivera rapidement à Luxeuil quant à moi je vais tâcher de faire au mieux pour arriver à Verdun sans trop de mal. Après ça je ne bouge plus, ce voyage m’aura achevé. Ne jamais refaire un voyage durant aussi longtemps sans s’arrêter…j’ai retenu la leçon.

Sur le visage déjà très pâle de la petite blonde on pouvait voir de grosses cernes. Elle n’avait pas beaucoup dormi ces derniers temps et comptait bien faire sa marmotte en arrivant à Verdun. Enfin, un peu, pas trop quand même. Ana n’aimait pas rester sans rien faire et aimait plus que tout être utile. Probablement une qualité, voire parfois un défaut, héritée de ses parents. C’était une fierté pour elle, une parmi tant d’autres à vrai dire, mais contrairement à ce que l’on pouvait penser avec ses airs distants et froids, elle ne la ramenait pas souvent et savait se taire quand il le fallait.

Ana sourit à sa mère, contente de la revoir, et prit délicatement Astride dans ses bras pour la câliner tant qu’il était encore possible de le faire avant leur départ. Elle attendait avec impatience les réponses de Nathanielle car il était vrai que les nouvelles s’étaient faites rares depuis les dernières malheureuses missives envoyées depuis le Rouergue…

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Melly_
Melly, pendant que sa frangine était partie faire deux ou trois achats, scrutait l'horizon à la recherche d'une tête familière. Puisqu'elle était née ici, peut être que quelques visages lui reviendrait qui sait ?
Enfin, elle n'avait réellement aucun souvenir de ses jours passés à Autun, c'était alors qu'elle n'était âgée que de quelques jours, alors les souvenirs à cet âge là, vous savez où vous pouvez vous les mettre hein. Mais bon, elle gardait espoir tout de même la petite Melly, de voir quelqu'un qu'elle allait reconnaître. Elle reconnaîtrait forcément quelqu'un quand même !

Plus elle recherchait, plus elles s'éloignait de sa soeur et des animaux. Plus elle recherchait, plus elle se disait que tout compte fait, elle ne connaissait peut être personne ici. Plus elle recherchait, plus elle pensait qu'elle trouverait quand même quelque chose d'intéressant, mais qu'elle ne savait pas quoi. Plus elle recherchait plus..... Elle entendit crier son nom ! (Comment ça c'est pas dans le scripte ? Moui bah faut le modifier un peu pis c'est tout hein, tu vas pas me chercher des noises toi non plus.)
Mellyssa se retourna donc, surtout que son nom était suivi du qualificatif très prisé par sa chère mère. En plus du qualificatif, la personne l'ayant dit avait une voix ressemblant particulièrement bien à celle de sa mère, et la voix décrochait bien toutes les syllabes, comme le faisait aussi sa mère. Il n'y avait pratiquement aucun doute à avoir sur la personnalité de celle qui les avait interpellées.

Elle aussi accouru en direction de sa maman, mai Anaïs étant plus proche avait pris les devants. A ce moment là, en voyant ses soeurs et sa mère, ces trois blondes, elle se sentit complétement mise à l'écart. Sans savoir pourquoi, elle se sentait de trop dans le tableau des retrouvailles qui se passait devant ses yeux. Sans savoir pourquoi, elle avait envie de pleurer. Mais les Ambroise ne pleurent pas ! Sans qu'on lui demande pourquoi, elle resta en retrait, à côté de son Malice et elle regardait la scène se dérouler. Les seules fois où il fut question d'elle, ce fut pour parler de son brave petit âne, ou de la vitesse à laquelle elle rejoindrait son cher village francomtois qu'était Luxeuil. Mise à part cela, il n'y en avait que pour les blondes !

Mellyssa qui regardait toujours ce qu'il se passait devant ses yeux, remarqua que le soleil commençait à descendre un peu trop et qu'il était donc temps de partir en direction de Langres, là où elle quitterait la Blonde pour retrouver son Brun à elle. Oui un Brun, tout ce qu'il y a de plus Brun. Pas un seul cheveu blond dans la tignasse de celui qu'elle avait fini par aimer au fil des jours passés loin de lui. Elle avait tellement envie de le revoir son Brun. Au moins avec lui, elle ne se posait pas la question de savoir si elle était blonde, rousse ou châtain. Elle était elle, et il l'aimait comme elle était et pas autrement.

Pourtant les deux blondes continuaient de jacasser comme deux pies, tandis qu'elle continuait de fixer le ciel. Le ciel car en effet, fixer le soleil s'avérait un chose plutôt complexe et surtout assez dangereuse. Elle n'avait pas foncièrement envie de terminer aveugle alors qu'elle n'avait que seize ans et toutes ses dents (enfin les vingt-huit toujours, les dents de sagesses n'ont toujours pas poussé, on ne se demande toujours pas pourquoi d'ailleurs).
Pour occuper ce temps qu'elle avait, elle se mit à défaire le noeud qui reliait Absynthe et Malice. Ceci fait, les deux animaux eurent l'air heureux mais alors ! A un point inimaginable et surtout inhumain (bah oui c'est évident). On pu apercevoir le premier sourire sur les lèvres de Mellyssa depuis qu'ils avaient passé la frontière entre le Bourbonnais-Auvergne et la Bourgogne. Un sourire destiné à deux animaux. Comme quoi, on peut être heureux en ne vivant qu'avec le monde animalier. Comme on peut être heureux en ne vivant que dans l'amour du Très Haut et de personne d'autre. Enfin personne d'autre.... Sauf Jack évidemment.

Puis elle tourna de nouveau la tête vers le tableau qu'était les trois blondes. Ce fut le pompon ! Sa propre Jumelle venait de prendre Astride dans ses bras. C'était décidé, elle avait complétement oublié qu'elle avait une soeur aussi Brune que leur feu père derrière le dos.
hé bien soit ! Melly chuchota à l'oreille de son âne.


-On s'en va mon Malice. Va aussi vite que tu peux. S'il te plaît......

Le "s'il te plaît" avait été dit sur un ton tellement triste que l'âne n'avait pas broncher et il partait déjà en direction du Nord, ou peut être du Sud. Non c'est bien çà, de l'Est disons nous ! On ne pouvait pas appeler ça un galop, quoi que pour un âne... Admettons que nous appelions ceci un galop quand même.
Quand elle se sentit assez loin, elle lâcha à sa soeur pour lui expliquer cette avance qu'elle prenait sur elle. Enfin, elle lâcha un bobard bien entendu, mais ça, seule elle le savait.


-J'prend de l'avance avec Malice ! Vu qu'il avance pas bien vite et qu'à la vitesse de ton cheval il commence à fatiguer ! A tout à l'heure la Grande !

Non elle n'avait pas dit "MA Grande" et alors ? Elle était pas à elle non plus sa jumelle, elle avait une vie, un cerveau, ce n'était pas qu'un simple morceau de viande me*de ! (c'est un clin d'oeil à notre pièce de théâtre.. y'a que ljd Ana qui peut comprendre désolée héhé.)
Les trois petits amis prirent donc la route pour Langres. Seulement tous les trois, avec le batôn bien sur. Une fois assez loin, elle chuchota encore une fois.


-Faut qu'elle me rattrape pas trop vite... J'ai pas envie...
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Nathanielle
Un peu plus et elle oubliait qu'elle portait sa fille dans ses bras et qu'il lui était donc impossible de serrer l'autre avec. Cruel dilemme que de choisir entre deux de ces deux Blondinettes comme du temps de sa jeunesse !
En parlant de jeunesse, la vieille avait du mal à saisir tout ce que lui baragouinait Anaïs. Elle parlait bien d'trop vite et le cerveau de la vieille n'avait récupérer qu'un mot sur deux. Il fallait reconstruire des phrases correctes avec un sens correct avant d'ouvrir la bouche.
Première question "Comment [...] va ?". En supposant qu'au départ il devait s'agir de la question toute bête que tout le monde pose, elle lui répondit en souriant.


-Oh euh.... Je vais bien ma Grande merci bien. J'espère que vous vous portez bien aussi toutes les deux ! Avec tout le voyage que vous faite ces derniers temps, vous devez être biens fatiguées je me trompe ?

Elle n'avait pas l'air de se tromper car elle avait bien remarqué les cernes, si on peut encore appeler cela des cernes, sous les yeux de sa Blondinette. Bon admettons qu'il s'agissait plutôt de deux énormes valises vu la taille qu'elles avaient.
A ce moment là, elle se demanda si elle n'avait pas exactement la même tête, avec des tons encore plus blancs à cause de la chevelure. Cela faisait des semaines qu'elle n'avait pas eu une nuit complète sans agitation de n'importe quelle sorte.
D'ailleurs, la seconde question avait l'air de porter sur le travail. Elle n'avait compris que ce mot là à la phrase, il fallait improviser une réponse en rapport avec le sujet histoire de ne pas être totalement HS (parce que ça vaut maximum deux points au bac).


-Oh bah le travail ça va hein ! Dernièrement j'ai repensé toute l'organisation de la Basilique. C'est le gros déménagement maintenant ! Et on fait bouger les dossiers d'un bureau à un autre. Dans un sens et dans l'autre. C'est plutôt éreintant il faut l'avouer. La nuit est quelque chose d'amplement mérité ces derniers temps ! Quoi que je les passe toutes avec Shaka ces nuits............

Elle n'en ajouta pas plus. Sa fille n'avait pas à savoir ce qu'elle faisait de ses nuits non plus. Nathanielle n'avait aucun compte à rendre, et encore moins à ses filles. Hé puis quoi encore ! Ce n'était pas encore dans moeurs que de conter ses péripéties nocturnes à ses enfants. Peut être qu'on en inventerait de nouvelles dans quelques années, mais en tout cas maintenant, ce n'était pas le cas justement.
En parlant de nouvelles, apparemment qu'elle voulait en avoir puisqu'elle avait entendu le nom "neuf". Au début elle avait pensé au chiffre, mais elle n'arrivait pas à se faire quelque chose de cohérent. Donc elle en avait conclut qu'il s'agissait du mot inverse à ce qu'elle était : vieille.


-Ce qu'il y a de nouveau en Bourgogne ? Oh pas grand chose, mise à part que mon Parti s'est pris une sacrée racler. Oh hé puis en parlant des Ducales, il y a eu le grand retour de BOUM, le parti de Mônsieur Erik de la Josselinière, Pair de France et Tri-Duc de Corbigny. Il m'avait toujours dit que je ne devais pas prendre de fonctions si je n'étais pas capable de les tenir, mais lui son poste de Porte-Parole..... La Duduche est obligée de faire ses annonces elle même !

Ce n'était pas le moment de parler de politique. Surtout avec ses enfants. De une, elles ne comprendraient certainement pas grand chose, et de deux, il y certainement d'autres sujets un peu plus intéressants que les faits et non-faits du Conseil Ducal de Bourgogne.
Nathanielle secoua donc la tête pour chasser ces idées politiques de son esprit et revint à sa Blondinette puisque la Brune n'avait toujours pas montrer le bout de son nez. Certainement partie se chercher une tranche de jambon sur le marché la Petite Affamée se dit-elle.


-Oh oui bien sur qu'elle marche la Petite Chipie ! C'est grâce à elle que je vous ai vues d'ailleurs. Elle était entrain de découvrir les pieds des Autunois toute seule comme une grande alors que je lui avais bien dis de rester près de moi. Elle me fait penser à Melly quelques fois tu sais. C'est amusant, elle a tes cheveux et une bonne partie du caractère aventurier de te soeur.

Elle allait s'arrêter là quand le nom de Shaka lui revint à l'esprit comme ayant été dit. Nath sourit en pensant à lui et dit tout simplement.

-Il doit être à la Basilique entrain de travailler à mon humble avis. J'irais le chercher tout à l'heure avant le départ pour la Provence.

C'était amusant cette petite étincelle dans les yeux de la vieille Nath quand elle parlait de son Aimé. Une vraie petite fille qui découvre l'amour pour la première fois. Quoi qu'elle n'en était pas loin de le découvrir pour la première fois. Lui était là pour elle, et c'était un train de vie qu'elle n'avait pas l'habitude d'avoir de voir celui qu'on aime tous les jours sans exceptions.

Vint le sujet du voyage et du départ qui se faisait imminent, presque en même temps, la Petite Blonde prit la Minie Blonde dans ses bras (faut bien différencier Anaïs d'Astride) pour la câliner. En même temps qu'Anaïs parlait, on pouvait entendre plus en arrière, la petite voix de Mellyssa qui disait qu'elle prenait de l'avance.
Elle n'écoutait plus ce que disait Anaïs et focalisa son regard sur la Brunette, son âne, la chouette et le bâton. Ce fût un souvenir qui lui revint. Celui d'elle même quand elle avait quitter Montbrisson pour la première fois. Ce souvenir commençait à devenir ancestral mais elle l'aimait tellement. Sans ce premier voyage, elle ne serait pas là aujourd'hui entrain de parler à Anaïs. Elle n'aurait jamais rencontré ni Dami, ni Xama, ni Jean, ni Joey, ni Shaka et elle n'aurait pas eu la vie qu'elle menait aujourd'hui. Peut être serait-elle noble Auvergnate à l'heure qu'il est si elle était resté là bas qui sait ?
Pour montrer signe de vie à Ana elle lâcha un simple.


-Oui je comprend.

Elle cligna des yeux, la petite Ambroise aux cheveux bruns avait déjà bien avancé dans son périple vers la Champagne, elle ne voyait plus qu'une petite silhouette. Sauf qu'une chose clochait et elle en fit part à Anaïs en même temps qu'elle reprit Astride dans ses bras pour la reposer à terre.

-Je crois que Mellyssa se sent mal... Et surtout.... Elle a prit la direction de Chalon et non de Dijon. Il serait bon que tu la rattrapes avant qu'elle ne soit rendue trop loin.

Elle sourit tristement et déposa un baiser maternel sur la joue de sa fille. Elle finit tout simplement par :

-Bon Voyage mes Chéries.

Avant de faire demi tour pour retourner se fondre, pensive, dans la masse d'Autunois qui se trouvait encore et toujours là entrain de faire ses petites achats du jour.
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Ou Nadège Ambroise... Dite Nadkiroul
Anais_ambrosia
Ana était heureuse d’avoir des nouvelles du coin, mais aussi de sa mère. Elle n’aimait pas se savoir coupée de tout et de tout le monde, ainsi chaque nouvelle était intéressante à écouter. Sa mère était, comme à son habitude, occupée par ci par là. Quand Nathanielle demandé à la blondinette si elle et Melly étaient fatiguées, elle répondit d’une voix presque lasse

Oh oui…Je n’ai pas fait une seule nuit de sommeil entière depuis mon départ de Millau. J’espère que les maisons de Verdun sont bien confortables car je compte bien me reposer pendant un petit moment !

C’était étrange pour Ana de parler de Millau au passé et de Verdun au futur, bien qu’un futur très proche. Elle avait passé quelques mois à Millau mais y avait apprit tant de choses. Malgré cela, elle avait décidé de tout recommencer. Depuis le début. Il lui fallait oublier un bon nombre de choses par rapport à Millau, mais elle avait juré à ses amis de ne pas les oublier. Elle avait déjà quelques remords par rapport à eux, les oublier était donc inconcevable. Peut être qu’elle faisait fausse route. Que tout cela était une erreur. Mais elle voulait se persuader que non. Elle aurait tout aussi bien pu revenir en Bourgogne et s’installer à Sémur par exemple, là où elle avait grandit. Ca ne l’intéressait pas tellement, probablement par envie d’un minimum d’indépendance. C’est que Melly et Ana avaient grandit (enfin presque, vous savez bien…)

Ana était mélancolique. Elle se sentait atrocement perdue et revoir sa mère avait tout de même remis tous ses choix en question. Ce n’était pas sa faute, mais la revoir avec Astride dans les bras lui rappelait tout ce qu’elle ratait en étant loin d’elles. La petite Ambroise reprit ses esprits rapidement. Si elle restait en Bourgogne, elle ne verrait pas beaucoup plus sa mère pour autant. Toujours en train de se déplacer. Non, elle avait fait un bon choix…enfin…surement.

Astride dans le bras, elle fut tirée de sa brève réflexion par la voix de sa mère. Elle releva la tête et bien qu’en ayant entendu vaguement sa phrase, elle réussit à intercepter le nom de sa jumelle. Tout en tournant la tête pour apercevoir sa Mellyssa chérie, sa mère reprit Astride. Comme cette petite étreinte avait été courte ! Tant pis, sa mère avait raison. Elle n’avait pas entendu Melly de toutes les dernières minutes, ce qui prouvait bien que quelque chose n’allait pas. Anaïs était déçue de voir que Melly s’était enfuit. Elle aurait aimé que tout cela se passe autrement, d’autant plus qu’elle ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer dans la tête de sa brune de sœur. Tout en faisant la moue, Ana regarda sa mère avec ses yeux bleus et souffla


Oui…je crois aussi que quelque chose ne va pas. Elle n’est pas comme cela d’habitude. Je vais aller la chercher, elle ne doit pas être bien loin avec son âne… Partie vers Chalon ? Je dois me dépêcher alors, elle pourrait bien se perdre avant que je ne la rattrape. Je suis désolée…tu vas me manquer, mais tu sais comment avoir de mes nouvelles…

Rapidement, Ana embrassa Nathanielle et Astride et couru vers son cheval. Absynthe était déjà prêt à partir, comme s’il avait prévu comment se passerait les évènements. Ana monta rapidement et partit au galop tout en faisant attention de ne piétiner personne. Elle prit la direction de Chalon où sa sœur avait eu la mauvaise idée d’aller. Non seulement elle partait comme une brigande mais en plus elle se trompait de chemin ! Melly ou comment se perdre bêtement. Elle voulait prendre de l’avance et bien c’était loupé.

Absynthe galopait toujours plus vite, et quelques minutes plus tard, Ana avait Melly sur son âne en ligne de mire. Qu’est-ce que Melly avait en tête ? Qu’est-ce qu’il lui arrivait pour qu’elle ne daigne à peine saluer sa mère ? Tant de questions qu’Ana se posait tandis qu’elle arrivait à hauteur de Melly. Pour lui barrer le chemin Ana se plaça devant elle avec Absynthe.


Eh bah on s’enfuit petite Melly ? Si tu veux aller vers Dijon tu te trompes de chemin ! Mais avant qu’on y retourne j’espère bien que tu vas m’expliquer ce qu’il te prend pour partir comme ça. Quelque chose ne va pas ?

Evidemment que quelque chose n’allait pas. Quoi ? Ana n’en avait toujours aucune idée. Elle voulait comprendre et elle ne laisserait pas Melly s'enfuir une autre fois (ce qui était plus au moins impossible avec un âne à vrai dire...)
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