Heloise_marie
Loches.
Bordel Loches.
Était-ce exprès d'y rester deux jours entiers? Un truc de paire? Un truc de coutume? Nan, sûrement pas, parce qu'ils y étaient déjà passés par le passé et n'y étaient restés qu'une seule journée. Mais pourtant, deuxième soir à tabasser les pavés de ce bled ennuyeux, habité apparemment que de quelques voyageurs de passage, un ermite pas net et la maire. P'tete qu'il se planquait au verger? Ou dans une taverne de l'Arsene? Qui sait le bougre pouvait avoir ouvert une taverne dans des villages aux noms pourris? Deux chopes dans les mains parce que, hé, les voyages ça ouvre l'envie de picoler, elle en termine une et la balance contre le mur d'une chaumière sans la briser : misérable force. Puis, poursuit sa marche jusqu'à la petite auberge dans laquelle elle a loué une chambre bien en dessous de son prestige. Maugréant contre le lit, les chandelles, le plancher, l'espèce de crochet dégueulasse sur le mur qui était initialement prévu pour servir de rideau mais n'était pas affiché devant la fenêtre, le miroir dans lequel même Macricri aurait pu se trouver belle tant il était mat. Tout lui déplaisait. Et l'écriture d'Elisa, posée sur le petit bureau face à elle avec son vieux sceau de belette l'enrageait plus encore. Le dragon frappait, crachait, brûlait, mais n'avait pas encore réussi à atteindre l'amour propre de Héloise, non. Juste à l'agacer. Elle aurait donc une réponse d'agacement !
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Bordel Loches.
Était-ce exprès d'y rester deux jours entiers? Un truc de paire? Un truc de coutume? Nan, sûrement pas, parce qu'ils y étaient déjà passés par le passé et n'y étaient restés qu'une seule journée. Mais pourtant, deuxième soir à tabasser les pavés de ce bled ennuyeux, habité apparemment que de quelques voyageurs de passage, un ermite pas net et la maire. P'tete qu'il se planquait au verger? Ou dans une taverne de l'Arsene? Qui sait le bougre pouvait avoir ouvert une taverne dans des villages aux noms pourris? Deux chopes dans les mains parce que, hé, les voyages ça ouvre l'envie de picoler, elle en termine une et la balance contre le mur d'une chaumière sans la briser : misérable force. Puis, poursuit sa marche jusqu'à la petite auberge dans laquelle elle a loué une chambre bien en dessous de son prestige. Maugréant contre le lit, les chandelles, le plancher, l'espèce de crochet dégueulasse sur le mur qui était initialement prévu pour servir de rideau mais n'était pas affiché devant la fenêtre, le miroir dans lequel même Macricri aurait pu se trouver belle tant il était mat. Tout lui déplaisait. Et l'écriture d'Elisa, posée sur le petit bureau face à elle avec son vieux sceau de belette l'enrageait plus encore. Le dragon frappait, crachait, brûlait, mais n'avait pas encore réussi à atteindre l'amour propre de Héloise, non. Juste à l'agacer. Elle aurait donc une réponse d'agacement !
Citation:
Tu te fais du mal pour rien. Laisse-moi donc à mes mensonges et mes manipulations, puisque tu sais tout mieux que tout le monde. Quand je te demande ton avis, je fais mal. Quand je ne te le demande pas, je fais mal. Quand je te cache la vérité afin que tu ne t'inquiètes pas, je fais mal. Ai-je donc si peu de valeur à tes yeux pour rater tout ce que j'entreprends selon toi? Et ne mêle pas Nath à mes actions veux-tu. Il me subit autant que tu as pu le faire durant toutes ces années alors plains le plutôt d'avoir à m'avoir dans ses griffes plutôt que de finir dans les tiennes. Je vole, je cours même, toute entière à cette liberté que je n'ai jamais pu avoir par le passé. Je pars quand je veux de ce monde qui n'est pas le mien ! Et là, il me plait de ne pas partir. Il me plait de le suivre. Il me plait de me laisser empoisonner par ses paroles, qui, je te rassure, sont bien moins belles que les tiennes. Tu vois? Tu as quand même le monopole de la gentillesse malgré tes accusations et tes reproches. Tu ne veux pas me raconter ton périple? Soit. Je resterais dans le doute de ta santé mentale physique, ainsi que de celle de tes enfants. Et je continuerais mes pérégrinations tant qu'il ME plaira de le faire.
Ps : Ersinn est en vie. Il m'a envoyé promener beaucoup mieux que tu as pu le faire jusqu'à présent. Tu perds un peu la main, ma vieille.
- Elisabeth,
mon amie si protectrice et aimante,
Tu te fais du mal pour rien. Laisse-moi donc à mes mensonges et mes manipulations, puisque tu sais tout mieux que tout le monde. Quand je te demande ton avis, je fais mal. Quand je ne te le demande pas, je fais mal. Quand je te cache la vérité afin que tu ne t'inquiètes pas, je fais mal. Ai-je donc si peu de valeur à tes yeux pour rater tout ce que j'entreprends selon toi? Et ne mêle pas Nath à mes actions veux-tu. Il me subit autant que tu as pu le faire durant toutes ces années alors plains le plutôt d'avoir à m'avoir dans ses griffes plutôt que de finir dans les tiennes. Je vole, je cours même, toute entière à cette liberté que je n'ai jamais pu avoir par le passé. Je pars quand je veux de ce monde qui n'est pas le mien ! Et là, il me plait de ne pas partir. Il me plait de le suivre. Il me plait de me laisser empoisonner par ses paroles, qui, je te rassure, sont bien moins belles que les tiennes. Tu vois? Tu as quand même le monopole de la gentillesse malgré tes accusations et tes reproches. Tu ne veux pas me raconter ton périple? Soit. Je resterais dans le doute de ta santé mentale physique, ainsi que de celle de tes enfants. Et je continuerais mes pérégrinations tant qu'il ME plaira de le faire.
Ps : Ersinn est en vie. Il m'a envoyé promener beaucoup mieux que tu as pu le faire jusqu'à présent. Tu perds un peu la main, ma vieille.
- La chiffe-molle !
Citation:
Nul souci à se faire pardonner, demoiselle. Je gage seulement de mon désarroi à ne point connaître tous les membres de ma famille ou tout du moins, de les avoir oubliés. Ne m'en veuillez pas. Ma mémoire n'est pas la qualité principale dont je puisse me vanter, au contraire de ma curiosité qui, disons-le nous en toute honnêteté, nous permet de nouer ainsi des contacts. Je voudrais donc réparer cette erreur en vous demandant qui sont vos parents ainsi que notre lien familial? Que je voie un peu plus clair dans notre arbre compliqué et puisse, en toute amitié, vous accueillir dans le cercle Sparte. Car, j'ai beau réfléchir, je n'ai reçu aucune annonce de la naissance d'une Isolde ces dernières décennies.
- A Isolde dS,
La bien nommée Sparte,
Nul souci à se faire pardonner, demoiselle. Je gage seulement de mon désarroi à ne point connaître tous les membres de ma famille ou tout du moins, de les avoir oubliés. Ne m'en veuillez pas. Ma mémoire n'est pas la qualité principale dont je puisse me vanter, au contraire de ma curiosité qui, disons-le nous en toute honnêteté, nous permet de nouer ainsi des contacts. Je voudrais donc réparer cette erreur en vous demandant qui sont vos parents ainsi que notre lien familial? Que je voie un peu plus clair dans notre arbre compliqué et puisse, en toute amitié, vous accueillir dans le cercle Sparte. Car, j'ai beau réfléchir, je n'ai reçu aucune annonce de la naissance d'une Isolde ces dernières décennies.
- Que ce pli vous trouve en belle et bonne santé,
« malo mori quam foedari »
Héloise Marie de Sparte.
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