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[RP]Basilique Saint Nitouche de Chambéry

Aphrodyti
La jeune femme était très perturbée et elle avait besoin de l'isolement que lui offrait la basilique. Elle y entra donc à nouveau ce jour là, et après avoir habitué ses yeux à la pénombre contrastant avec l’éclat lumineux de l’extérieur, elle avança lentement, son pas résonnant sur les dalles.

Son regard s’arrêta sur un homme en train de prier et elle grimaça. Il lui serait impossible de se laisser aller aujourd'hui, elle ne pourrait exorciser ce chagrin qui la rongeait. Il faudrait faire avec.

Elle s'assit sur un banc près d'une colonne et se fit toute petite, fermant les yeux et respirant l'odeur acre de l'encens qui flottait encore dans l'endroit depuis la dernière messe. Faire le vide dans sa tête ....ou du moins le tenter ....

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Aphrodyti
Il y avait de nombreux jours qu'elle n'avait pas ressentit le besoin de se réfugier dans le sanctuaire abandonné. Pour quelques jours encore, avant que son cher Synésios ne vienne en prendre possession, le havre de paix était rien qu'à elle, reine d'une demeure silencieuse.

Son père n'avait jamais eu le cœur de la plonger dans cette religion aux divers écartèlements, mais elle avait appris à prier et à se recueillir, cela lui faisait du bien de se plonger en elle-même, loin du monde extérieur.

Ces dernières semaines avaient été lourdes, pesantes, l’épée de Damoclès au dessus de sa tête, se rapprochait de jour en jour, au fil des épreuves que la vie lui infligeait. La jeune femme soupira en s’avançant dans la basilique complètement vide. Ses pas retentissaient sur un rythme régulier, comme un air funèbre, l’écho se cognant dans les murs des alcôves comme s'il cherchait à fuir.

Elle choisit celle où se trouvait, perchée sur son socle, une statue de sainte mère et s'agenouilla devant, les mains posées sur le sol, paumes ouvertes en avant comme en une offrande invisible. Ses lèvres murmurèrent des mots, incompréhensibles pour un non initie à la langue maternelle de la belle.

Quelques minutes, quelques heures, peu importait, la solitude n'avait que faire du temps qui passait, elle était toujours présente comme pour la maintenir loin de tout et de tous. Prostrée sur le sol, elle laissa s’écouler les gouttes de sa "κλεψύδρα" interne.....

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Cameliane
Quel est le meilleur endroit pour prendre un peu de fraicheur ? Une berge abritée par les saules ou une église.

Et Quel est le meilleur lieu pour prier ? Une église ou une cathédrale. Et comme elle souhaitait se rafraîchir et prier c'est là qu'elle se rendit avec ses deux enfants, âgés de cinq et trois ans. Son dernier ne tarderait pas à pointer le bout de son nez, encore peu de semaines à voir le poids de son bidou augmenter encore et encore.

Une fois le lourd battant poussé, le regard parcouru l'intérieur et elle poussa doucement ses bambins en avant puis referma derrière elle.


- Chut... pas de bruit les enfants hein, ce n'est pas notre Cathédrale, mais c'est aussi une maison de Dieu ici.

- Il en a partout ? Des maison dans toutes les villes Dieu ?


- Oui ma chérie, tout partout, des grandes, des petites, des richement décorées, des moins jolies. Mais toutes sont faites pour que nous puissions lui rendre honneur, lui dire combien nous l'aimons...

- Alors pourquoi y a jamais personne ? Les gens se cachent ? Et les curés ? Où il est celui de Genève ? C'est sa maison ici aussi ?

- Heu... et bien... les curés... si on veut les rencontrer, il nous faut leur écrire et leur demander un rendez-vous, comprenez-vous ma chérie ? Et s'il y avait un curé à Genève et qu'il vienne ici, oui il serait chez lui aussi. Il est le serviteur du Très Haut, donc toutes les maisons de Dieu sont les siennes aussi.

- J'aimerai bien voir à quoi ça ressemble un serviteur de Dieu un jour... ils sont comme nous ?


Holala... que de questions... et pourtant si légitimes...


- C'est un homme, ou une femme, tout comme nous Elisa, il a deux yeux, un nez, une bouche, deux oreilles, tout pareil que nous.

- Comme les serviteurs de Dieu qu'on appelle des croisés ? Un curé aussi ça répand la mort où il passe ? Maman... je n'veux pas rencontrer de curé...


La petite regardait autour d'elle, apeurée, pendant que son frère admirait les vitraux, flamboyants ouvrages des maîtres d'oeuvre d'un temps révolu...


Prend sa fillette dans ses bras...

- Non non ma chérie... ils ne sont pas tous ainsi, il y en a de très gentils tu sais, sauf que... et bien ils se font rares, et c'est bien dommage, car il y en aurait bien besoin pour répandre les paroles d'amour et d'amitié du Très Haut parmi les Hommes... cet amour et cette amitié qui se perdent bien malheureusement...


S'avance jusqu'à un banc, installe ses enfants confortablement, s'assoit à leurs côtés puis leur demande de prier eux aussi. Sa fille, le regard pétillant pose une question existentielle...

- Maman ? Je peux demander un curé bon et gentil pour chez nous ?!

Rire doux de la mère...

- Oui bien sûr ma chérie que vous pouvez !
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Tour à tour Capitaine de l'Edelweiss, de l'Eternel, de La Camysole Genevoise, de la Bella Ciao,
Du Coucou dans le Cucul, délicieusement nommé par la Madgnifique. De La Déculottée Genevoise,
nom dégoté par Nikkita. La dernière c'est Une souris roseuuu, qui courait dans l'herbeuuu.
Ca dépend des circonstances, et surtout de l'ennemi. Mais l'idée reste encore et toujours : défendre nos libertés.
Pere.synesios
-Et je vous y encourage même, jeune demoiselle, ajouta-t-il en posant un sourire sur la famille qui venait de rentrer.

-Vous êtes ici chez vous, dit-il à l'adresse de la petite qui s'était fait appeler Elisa, puis vers la mère. Il tendit la main avant de se rappeler que :

-Je suis Synésios, sur le point d'être nommé diacre de la ville, et séminariste la plupart du temps. Seriez-vous tout récemment arrivés de Suisse ?

Il faisait nul doute que l'homme derrières ses manières et son sourire charmant n'avait pas perdu une miette de la discussion théologique qui venait d'avoir lieu.

Après quelques explications, il les laisserait tout naturellement faire le tour de la nef ou se recueillir afin de ne pas paraître trop importun. Soudain, après un bref hochement de tête, il se dirigea vers la travée centrale et s'assit en silence. Dieu l'appelait-il ? Non. Son regard se posa loin du ciel, pratiquement au sol sur un côté du mur latéral du transept.

Une frêle forme humaine semblait en plein désespoir. Il attendit un peu, puis n'y tenant plus, il se dirigea vers elle et se recroquevilla à quelques centimètres de son contact.

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Son Excellence Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
Nonce apostolique
Vicaire général de Tarentaise
Curé de Chambéry
Dignitaire cistercien
Aphrodyti
Des pas, des voix, elle qui pensait le sanctuaire abandonné, visiblement elle se trompait. De l'ombre où elle était cachée, elle se releva légèrement pour pouvoir distinguer les fidèles venus en recueillement : son esprit revint rapidement en arrière, février, la guerre, l'affrontement, la blessure. Ce n’était pas elle mais un autre chef d’armée, cependant Aphrodyti n'en voulait plus à ces gens, la suite des évènements avait été bien pire pour elle que sa blessure de guerre.

*Ainsi donc, Cameliane a des enfants ....*

La blonde hellène reprit sa position d'invocation sur le sol froid et béni. Une nouvelle voix vint la soustraire de nouveau à ses pensées, mais elle n'eut pas besoin de se relever pour vérifier, elle l'a connaissait cette voix, elle l'aimait, elle était l’écho roulant de la sienne.
Elle ne bougea pas jusqu'à ce qu'elle sente sa présence à ses cotés, ses mains toujours ouvertes tremblèrent légèrement.

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Pere.synesios
Le diacre ne la releva pas. Accroupi à ses côtés, l'homme priait également.*














*Avec les mains jointes, plus aristotéliciennement donc).
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Son Excellence Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
Nonce apostolique
Vicaire général de Tarentaise
Curé de Chambéry
Dignitaire cistercien
Childeric
Childeric qui comme a son habitude était venu communier dans la joie et l'allégresse du vin de messe.

-Non pas le vin de messe, cela ne se fait point, allons Childeric..Tsss

Encore cette voix qui résonne à chaque fois qu'il est sur le point de faire une bêtise.
Il se signa rapidement et dit son Méa culpa.



Puis son attention fut attirée par deux conversations, devant lui.....

Quels gentils enfants que voilà, quelle peine qu'ils aient à souffrir pour des affaires qui ne les concernent que peu.
Il avait envie de dire aussi que tous ne sont pas mauvais, ainsi il va de soi pour toute créature en ce monde.
Certains Loups se laissent apprivoiser, d'autres ont soif de sang.

Le tout puissant l'a voulu ainsi.....Il a crée les Lions paresseux, et les petites Fourmis Besogneuses et Fortes....

Puis il entendit synesios qui discourais sur sa future nomination en tant que Diacre.
-Aussi vint il s' immiscer dans la conversation....


-Dame Tribun mes respects, " Mon Père" ...

Ainsi vous avez survécu au vingt leçons du séminaire de Noirelac.
Ne maquez pas de m'y convier pour vôtre première messe, les moines n'ont pas raté mon défunt frère ce jour là....
-C'est qu'ils sont taquins, les Cicterciens hein...
-Le réfectoire sers toujours du vin, pardonnez .....
-Au fait Monseigneur Uriel enseigne il toujours.
-Je dis Monseigneur, car érudit comme vous l'êtes, vous savez déjà que c'est le titre que l'on donne à un Archidiacre...


Reprenant sa salive il sourit a la gentille Dame Aphrodyty, et reprent son dialogue...

-Ainsi vous allez remplacer le Père Charlemagne, mes félicitations....
-Et pour les Voeux..... Mouiii je vois, vous allez choisir la voie de la non-abstinence.
Notez mieux vaut un bon Oblat qu'un mauvais Curé, vous serez d'accord avec moi.


Puis il termina...

-Je vous laisse en bonne compagnie, j'espère que vous prendrez grand soin d'elle.
-Peux de gens ont étés aussi gentils avec moi qu'elle ne le fût.
-Je sais qu'en homme de parole, vous me comprenez, enfin je l'espère.

" Mon Père " je vous salue, et vous Madame je dépose mes hommages à vos pieds, si délicats.


Et il s'en alla plus en arrière, le sentiment du devoir accomplît.....
Aphrodyti
La jeune femme resta un long moment prostrée près de lui, retrouvant un instant de sérénité dans le silence de la basilique. Silence qui fut à nouveau détruit par une intervention des plus bruyante pour le lieu. Childéric !!!

Elle reconnaissait de plus en plus facilement sa voix, allez savoir pourquoi ! Aphrodyti se releva alors qu'il discourait seul sur l'avenir de Synesios, et elle plongea dans l'ombre de la "Παναγια", s'asseyant sur un banc, presque camouflée au regard des deux hommes.

Lorsqu'elle entendit les dernières phrases de Childéric, une larme glissa sur sa joue qu'elle vint écraser d'un geste rageur. Elle se demanda qui pouvait bien savoir ce qui la rendrait heureuse et qui saurait lui donner ....

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Pere.synesios
Synésios ne laissa paraître nul trouble lorsque Childéric apparut et commença à s'enquérir des rudes leçons de Noirlac. Il avait levé la tête et s'était redressé humblement. Il attendit que Dame Cameliane s'en fut parti un peu plus loin pour poser amicalement sa main sur l'épaule de Childéric.

Dans un sourire, Synesios prit la parole :

-Cher frère, puisque ma nomination au diaconat attendait le retour de Monseigneur, je dois vous détromper tout à fait. Je dois bien m'excuser pour la triste scène que vous avez découvert il y a peu en ville. Sachez que vous avez bien eu raison de trouver que ce rapprochement était aussi rapide que fort. Et sûrement inapproprié. Pour le reste, laissez-moi corriger vos impressions. Ce qui m'a attiré chez la Dame qui a la même nationalité que moi, est le souvenir d'une jeune soeur que j'ai laissé au pays lors de ma venue dans les terres de l'ouest pour étudier.
Sachez que cette dame que vous offensez* sa main pesa plus lourd sur l'épaule du garde* n'est autre que ma sœur, et le trouble a très vite remplacé celui de la joie de retrouver cette cadette de treize ans,venue là où notre père était venu en ambassade. Comment pouvais-je croire que ces traits de jeunes femmes me rappelaient ceux de la petite que j'ai si peu connu. Sans me douter un instant qu'il s'agissait d'elle ?



Il posa un bref instant son regard sur la demoiselle prostrée, puis son sourire en redécouvrant le visage de Childéric prit une moue un peu plus sévère.

-Soldat, comprenez-donc que tout cela n'était que mésentente. Devant votre promesse de ne rien ébruiter, j'ai eu la pudeur de ne pas venir expliquer ce léger drame. Pudeur que vous n'avez pas aujourd'hui, grossièretés que vous doublez de votre parjure. Mais soit, oublions tout cela. Néanmoins, soldat, si j'en viens à découvrir que vous persiflez, en connaissance de cause, puisque je vous ai détrompé, je prendrais ces mots pour des menaces envers mon intégrité et celle de l'honneur de ma sœur. Comprenez-vous ?

Il déplaça sa main, un temps amicale, pour la diriger vers sa nuque.


-Je ne suis pas votre ennemi Childéric, aussi je vais vous prévenir d'un grave danger. Cela fait plusieurs semaines que vous faites l'objet d'une instruction de la prévôté qui porte des soupçons à votre encontre. Vous êtes brave guerrier Childéric. Mais mes amis à la prévôté se demandent envers quelle partie avez-vous dispensé vos services. Est-ce la Savoie ou certaines bandes armées suisses inavouables ?



Il sourit avec un air détaché, non accusateur :


-Laissez-moi les détromper franchement comme je l'ai fait envers vos soupçons à mon endroit. L'acceptez-vous ?

Il s'approcha un peu plus et souffla dans son oreille :
-Le Bon père Neocor est un homme doux mais qui goûte facilement le compliment. Ne jouez pas avec lui. Vous ignorez la force de ma vocation, comme vous ignorez celle de mes amitiés.
Il recula d'un pas, et prit de la colère divine d'avoir entendu les insinuations dans la maison de Dieu, tempêta :

-Avez-vous entendu, soldat ?

Childéric l'avait dit lui-même le pouvoir judiciaire était très nerveux ces temps-ci, il n'était pas heureux de devenir hérétique, faussaire ou calomnieur ces jours-ci.


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Son Excellence Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
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Dignitaire cistercien
Aphrodyti
Certes elle ne s’était pas attendue à une fuite, leurs sentiments étaient forts et sincères, avec ou sans raison filiale, mais le ton et les manières que venaient à employer Synesios la laissaient quelque peu interdite.

Aurait-elle imaginé que sous sa douceur et sa tendresse, pouvait se cacher une force de caractère d'une bien plus grande dureté ....
Elle ne voyait pas grand chose des deux "opposants" mais elle reconnu le bras du diacre se poser sur l’épaule de Childéric, elle fixait cette main, un peu dans l'attente fébrile d'un acte irréfléchi de l'un ou l'autre. Le ton que prenait la voix de son frère lui donna un frisson qui lui parcouru l’échine. Menaces ? Sous entendues et préméditées ? Le jeune garde avait-il des choses à se reprocher ? Ou tout cela n’était il qu'un simple bluff ?

Aphrodyti se demanda l'espace d'un instant si elle devait intervenir mais le messe-basse puis l’éclat de voix de Synesios la figea sur son banc.

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Quezala
Quezala, aristotélicienne et de nature pieuse, entra. Il y avait pourtant un moment qu'elle ne s'était point recueilli... Mais dans une capitale, et avant de passer en Helvétie où il semblerait que les réformés soient de plus en plus nombreux... cela lui semblait idéal.

Elle vit une jeune femme blonde et s'enfonça un peu plus loin... loin pour se sentir seule. Elle s'agenouilla et ses lèvres bougèrent aux rythmes de ses parôles inaudibles.
Pere.synesios
Quelle pitié, les rares aristotéliciens à ne pas partir en retraite venaient de temps à autres dans la basilique où l'on n'y célébrait plus aucun culte depuis bien des semaines. Et l'élection du souverain pontife qui traînait. Il fallait vraiment faire quelque chose !

L'Archidiacre du diocèse se rendit de fort bonne heure dans le grand édifice et commença son inspection. Il estimerait la fréquentation de l'église et en ferait un rapport à Monseigneur.
Mais pour l'heure, le conseiller personnel de l'Archevêque troqua son pourpoint soyeux pour ne garder que sa chemise et munt d'un balais, fit ce que tout diacre se devait de faire. Remettre de l'ordre et de la propreté dans la maison du Très-Haut.


-Les choses du Haut sont parfaites et merveilleuses, tâchons de faire de ce lieu un beau reflet de ce monde supérieur.


Et le balais de commencer sa valse à moustaches.

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Son Excellence Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
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La_margaut
La Margaut marche lentement, mais elle est déterminée. Elle n'est pas une sorcière, elle n'est pas un démon ; elle veut qu'on sache qu'elle est une bonne aristotélicienne. Et puis, elle a besoin de croire, de croire à nouveau en quelque chose. Sinon, à quoi bon vivre.
Elle veut surtout que plus jamais on ne la passe à la question. Souvent dans sa geosle, elle a pensé que ses mensonges et ses mauvais actes avaient attiré la colère du Seigneur sur elle.Il fallait qu'elle se lave de tout soupçon. Et elle pourrait tout dire dans le secret de la confession.
Si elle en trouvait le courage.

La porte de la Basilique grince. L'endroit est frais. Les lumières faibles. Elle avance en traînant sa jambe blessée, et se signe. Depuis combien de temps n'a t-elle pas fait ce geste ? Il est hésitant, incertain, mais elle a le coeur gros et lourd.
Elle mobilise son esprit, se concentre fortement pour retrouver le credo ; elle s'agenouille devant la croix aristotélicienne, enserre ses mains, et récite faiblement :


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN ...


Elle a le souffle court, les yeux humides. Elle relève son jeune visage vers la croix, se mord la lèvre inférieure, avant de demander encore plus faiblement :

Pourquoi ...

Jusqu'où allait elle devoir remonter pour la confession ? Fallait il tout dire ? Le prêtre lui poserait elle des questions ? ou dirait elle ce qu'elle voudrait ? Y avait il des choses à dire et d'autres à ne pas dire ? Refuserait il de confesser une pénitente sortant des griffes de l'Inquisition ? Aurait-il un rapport de Ad Min ?

Grande inspiration. Elle pâlit. Il ne faut pas qu'elle perde courage. Il lui faut garder la foi, aller de l'avant. Se débarrasser de ce qui est mauvais en elle. Faire ressortir le bon.

Elle se retourne. La basilique est vide, c'est triste. Mais presque rassurant ...
L'église aristotélicienne laisserait elle un tel endroit sans prieur, préférait elle engager des bourreaux au nom de l'Inquisition.

La Margaut se relève lentement. Elle se tourne vers la gauche, puis la droite, regarde les petites portes, là derrière et marmonne :


Euh ... ha hum ... y a ... quelqu'un ? ... Mon père ? ...
Pere.synesios
Un frottement de tissu se laissa presque imperceptiblement ouïr dans son dos, puis reprit par une voix basse, onctueuse quoique lasse, lui semble-t-il.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant, mais également miséricordieux.
Créateur du Ciel et de la Terre, pour instaurer une harmonie entière et éternelle.
Des Enfers et du Paradis,... Choses que certains s'arrogent l'attribution.
Juge de notre âme à l'heure de la mort. Mais pas avant et pas sans une seconde opportunité de salut.

La main fine et agile se fit hésitante mais se posa néanmoins doucement sur l'épaule de Margaut dans une terrible tension. Aussitôt elle se releva d'à peine quelques centimètres, comme si la demoiselle ou l'archidiacre avait la chair à vif.

Alors son regard dur et sa moue pincée cédèrent pour un vague sourire de commisération. Il fit volte-face et s'éloigna de quelques pas pour rompre cette embarrassante promiscuité.

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Son Excellence Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
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Curé de Chambéry
Dignitaire cistercien
La_margaut
- Vous ?

Même son visage hésite entre rougir, souvenir du cimetière et de l'abreuvoir du soir, et pâlir, en repensant à sa sortie de geosles. C'est lui qui lui avait annoncé qu'elle était libre, il l'avait vu dans un état ... pitoyable ... à peine humain. Et la honte lui revenait. Elle l'avait cru aussi responsable de ces maux, elle l'avait accusé à tort auprès d'Angel qui était parti sans savoir la vérité.

Et maintenant il était là ... était-ce lui qui officiait ? En tout cas, il fallait qu'elle lui parle, qu'elle trouve quelque chose à dire ...


Père Synésios ... vous ... ici ... J'ai cru qu'on avait donné ordre de ne pas me recevoir ; cela fait la seconde fois que vous me sauvez, attention cela pourrait devenir une habitude ...

Elle tenta un sourire, un peu tendu, un peu effacé, mais un sourire quand même. Reconnaissante qu'il l'ai sortie des fers et d'un silence trop lourd.
Lissant ses jupons, les mains un peu crispées, elle se dit qu'elle était venue ici pour devenir meilleure ... et il fallait bien commencer par quelque chose.


Vous savez ce jour ... en geosle ... j'ai cru que c'était vous ... enfin que suite à notre petite soirée ... et à la trempette ... vous m'aviez prise pour une sorcière et fait enfermer ... je ... je voudrais ... m'excuser ... d'avoir pu ... penser ça de vous. Et vous remercier de nous avoir délivré le chevalier et moi.
Et euh ... vous savez qui officie ici ?


Son regard faisait l'aller retour entre le sol et son regard à lui. Ses mains trituraient nerveusement le tissu pauvre de ses jupons. Mon Dieu ... mon Dieu que c'était embarrassant ...
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