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[RP]Basilique Saint Nitouche de Chambéry

Felix.nicolas
Les yeux du prélat regardaient les deux futurs épousés, moment fort du mariage, échange de voeux, promesse de tout ce qui serait partie prenant de la vie prochaine du couple. Lorsque ce fut fait, il déclara:

Si quiconque dans la pièce s'oppose à ce mariage, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais.


Les billes grises scrutèrent l'assistance avant que le cardinal ne hausse les épaules, ne s'ayant jamais fait interrompre en pleine cérémonie pour une telle chose, les importuns qui oseraient faire cela sachant probablement qu'il n'était pas une bonne idée de le faire devant le Merveilleux. Il poursuivit, faisant signe d'avancer à un certain blond chancelier qui semblait bien perdu dans ses rêveries, pour que celui-ci apporte les alliances. Lorsque ce fut fait, et après s'être raclé la gorge, il leva les deux alliances bien haut en disant:

Dieu, bénit ces alliances. Par le fait même, puisses-Tu bénir cette union. Que celle-ci soit fructifiante, heureuse et durable. Puissent ces deux enfants de Dieu s'aimer tout au long de leur vie terrestre, et après encore.

Il tendit l'alliance à l'homme et la femme pour qu'ils procèdent à l'échange. Lorsque ce fut fait, il s'avança tout près d'eux.

Par les pouvoirs qui me sont conférés, par l’autorité du Tout-Puissant et avec la bénédiction d'Aristote notre prophète, je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage.

Les yeux du prélat se posèrent alors sur Raphaël.

Vous pouvez embrasser la mariée!
Elias.
Demeuré ferme, notant les paroles de celui qui était devenu un véritable proche à ses yeux, il releva un simple sourire d'entre ses lèvres, écoutant d'une oreille distraite les événements, il attendait encore son moment, celui où il devrait remettre les alliances..contrairement aux habitudes, ils ne se rendraient pas au ramponneau immédiatement. Ce sport devenu lubie d'un fardé, qui l'y avait formé avant de se perdre dans sa propre brume, et de regretter ses choix. Chaque soir, après avoir consumé une dose de chanvre encore douce mais suffisante pour donner du corps à son oeuvre, il essayait de battre ses coéquipiers..cette occupation en avait remplacée une autre.

Hier soir encore, on lui avait mandé sa femme, on l'avait prévenu qu'elle serait sur Chambéry et attendrait de le revoir, malheureusement elle gardait le lit des raisons d'une grippe des plus violentes. L'on parlait encore de celle Alexandrine, prétendant qu'elle était maître mot de toutes les épidémies, il devrait écrire tôt ou tard au Doc, pour savoir si réellement cette maladie Italienne en est l'origine. Néanmoins il était allé la voir, l'avait portée jusqu'à sa couche et ne ressentait pourtant rien, même des jours après..il en avait subit les traits des semaines auparavant, mais les potions avaient su lui donner une santé de cheval.

Quid de savoir désormais si tout irait bien ou mal..les choses se faisaient ainsi, et la vie demeurait un grand échalas, qui s'amusait, conjointe et mariée au sort, parfois il dévoilait à son serviteur qu'est l'Homme de bonnes cartes, des mises agréables à faire, un chemin tracé vers le succès incontestable, et parfois elle était tout autre, et alors l'Homme devait chercher son destin et l'acquérir de force. Il était de ceux avec lequel le hasard avait joué, en bien et en mal. L'écuyer devenu chancelier se fichait bien de savoir ce qu'il adviendrait désormais, la seule chose qui puisse encore compter fusse que le mariage se passe pour le mieux.

Entre les vitraux et l'autel, l'air de la basilique lui piquait les narines. Il était frais, doux, lui remémorait celles où son théologien le forçait à la prière, et ce chaque matin. Cette période lui déplaisait, il n'était guère croyant, de forme parce qu'il n'en avait pas le choix. Jeune il accusait le Tout Puissant de lui avoir oté sa mère, sans réponses, avec pour seule obligation celle de devenir un Duc de France. Mais que restait t-il de sa famille? Un double cousin qu'il ne voyait plus depuis des mois, un cousin disparu en Lorraine, un frère Guyennois aux traits si semblables aux siens et qui pourtant fricotait avec les réformés, un jumeau inexistant..

Les familles naissent et meurent, mais leur esprit ne survit qu'en quelques noms, il avait conservé le sien. Se serait t-il douté que son adoption et sa cousine l'aurait fait neveu d'une Impératrice et d'une Reine..peut être qu'ils avaient raison..les nobliaux sont tous faits pour finir cousins, et pourtant..parfois de simples commerçants gérant une ville deviennent vite les représentants d'une région puis d'un état, la seule variable demeure les convictions et le travail..les poudrés compteront encore en leur rang d'honnêtes travailleurs, même si la succession et les titres paternels devenaient de plus en plus courant, de son côté..la messe était dite.

Par les pouvoirs qui me sont conférés, par l’autorité du Tout-Puissant et avec la bénédiction d'Aristote notre prophète, je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage. Vous pouvez embrasser la mariée!

S'avançant face aux deux époux au moment où l'ultime lien se fasse, il tendit le coussin sur lequel se trouvaient le cerclé d'or qui serait l'alliance de l'épouse. L'azur se dressa jusqu'à rencontrer la pupille du complice, il ne lui restait plus qu'à l'unir. Un jour qui serait sans nul doutes gravé à jamais dans ses mémoires, il avait à ses yeux fait le bon choix, et mieux valait qu'il continue de profiter du temps de paix, de douceur et de bonheur que lui procurait le mariage, puisque demain ils seront encore à se battre avec les épreuves à passer. Tel est l'avenir, une chose sur laquelle on peut jouer, mais dont nous ne sommes jamais le maître.


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Elhoki
Elhoki se tenait toujours derrière Vicky droite comme un i et plus concentrée que jamais. C'était la première fois de sa vie qu'on lui avait confié une telle responsabilité, il fallait qu'elle soit à la hauteur.

Euh... pourquoi le Cardinal fait signe à Elias d'apporter l'alliance et pas à moi? Je devrais y aller en même temps, à tous les coups il m'a oublié.

Elhoki s'avance avec L' alliance que Vicky avait fait confectionner avec tout son amour pour son futur époux.Le Cardinal la regarda s'avancer l'air perdu, puis vu l'alliance.

Ouf un peu plus et il y aurait eu un pas de travers

Dieu, bénit ces alliances. Par le fait même, puisses-Tu bénir cette union. Que celle-ci soit fructifiante, heureuse et durable. Puissent ces deux enfants de Dieu s'aimer tout au long de leur vie terrestre, et après encore.
Victoria.d.alaya
Moment crucial s'il en est un dans un mariage : les alliances. Perdues, oubliées, dérobées ? Rien de tout cela. Elles avaient été respectivement mises sous la garde d'une personne de confiance, et heureusement tout se déroula pour le mieux.

Victoria prit entre deux doigts celle qu'elle avait fait faire pour son époux, un anneau plein et large, finement ciselé et gravé de leurs noms ainsi que de la date. Il était tout en or, avait demandé un véritable travail de minutie, et elle espérait que non seulement il lui plairait mais aussi et surtout qu'il lui irait.

Avec un sourire rayonnant de bonheur, la jeune femme prit doucement la main de son tendre Raphaël, au comble de l'émotion, et la caressa un instant, prenant une longue inspiration.


Que cet anneau prouve au monde entier tout l'amour que j'ai pour toi, qu'il soit le signe du lien indéfectible qui nous unit ...

Puis elle baissa un peu la voix, presque intimidée à présent.

... Je t'aime Raphaël ...

L'anneau glissa le long du doigt du jeune marié et se fixa sur la dernière phalange, juste à sa taille. Sa main se resserra sur la sienne. C'était son tour.
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Rafael_sarjero
La cérémonie touchait à sa fin, mais sa nouvelle vie commençait. Il avait répété ce moment dans sa tête, imaginé tant et tant de choses à lui dire au moment de lui passer l'anneau. Mais alors qu'elle se tournait vers lui et lui mettait son alliance, il oublia tout. Le bijou était aussi parfait et éclatant que son regard et il se perdit une nouvelle fois dans l’abîme de ses yeux, le faisant balbutier comme un jeune jouvenceau au moment de sa première cour.

Il prit alors le bijou qu'Elias lui présentait et rougit au moment de le lui passer. Comme dans un rêve il visa juste et l'anneau d'or vint se ficher parfaitement sur l'annulaire de sa fiancée pour encore quelques secondes.


Mon Amour... que cette alliance soit comme notre amour : pur, éclatant et éternel.

Il ajouta en souriant.

Et surtout qu'il montre à tous que tu es mienne et que quiconque osera s'en prendre à toi subira mon courroux.

Il resta accroché à ses yeux et à ses douces lèvres charnues pendant que le Cardinal prononçait la phrase si connue de l'union sacrée.

Par les pouvoirs qui me sont conférés, par l’autorité du Tout-Puissant et avec la bénédiction d'Aristote notre prophète, je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage. Vous pouvez embrasser la mariée !

Embrasser la mariée ? Il ne voulait que ça, et bien plus. Il jeta un œil complice vers l'assistance pour croiser le regard de son désormais beau-frère, Locke, et se dit en son for intérieur qu'il n'aurait plus à embrasser sa Victoria "chastement"... Et il allait s'y appliquer dès maintenant ! Il fit de nouveau face à sa femme, prit son menton de sa main baguée et l'embrassa passionnément, goûtant une nouvelle fois à la félicité.
Mini.
Le grand jour était bel et bien là ... Maia en était ravie à vrai dire, plus pour elle-même que pour les mariés pour être tout à fait honnête ... Pourquoi ? Parce que tout simplement, son époux cesserait enfin de surveiller sa princesse de soeur et cela ferait de sacrées vacances à la Vicomtesse ! Si, si, si ! Depuis que le couple vicomtal avait rencontré le marié, son adorable époux avait menacé douze mille cinq cents fois de briser les os de ce dernier ! Evidemment, jamais il ne l'avait fait sinon Raphaël ne serait plus là pour réciter son crédo, échanger les consentements, passer l'anneau au doigt de Victoria, l'embrasser pour clore la cérémonie et bien plus si affinités mais cela ne nous regarde pas ! Bref ...

Elle s'était résolu à ne pas s'affubler de rideaux de brocart, bien que l'idée l'avait vraiment beaucoup tentée hein ! Maia avait finalement opté pour une robe vert émeraude ... Faut dire qu'elle n'avait pas vraiment eu le choix de la couleur puisque cette vieille chouette d'Alia lui avait caché toutes ses robes ayant une touche de rouge (Et Aristote savait qu'elle en avait une cargaison assez impressionnante !).

Le rouge est pour la mariée, vous dis-je !
Espèce de rabat-joie !
Mettez plutôt l'émeraude, elle fera ressortir votre teint de porcelaine et les gens ne verront que vos yeux ...


La Vicomtesse avait ronchonné puis pressée par le temps mais de bonne grâce tout de même, elle s'était laissé convaincre ... Les troupes d'Alayennes étaient arrivées dans une cacophonie sans nom, accueillies par un Raphaël qui semblait stressé ... Maia lui avait souri avec bienveillance puis la famille s'était installé. Un seul banc n'y avait pas suffi, vu le surnombre des forces vicomtales ... Elle s'était assis près de son époux, avait glissé sa main dans la sienne, emmêlé ses doigts aux siens et lui avait souri tendrement, les émeraudes plein de promesses.

La cérémonie avait débuté par le credo que les enfants avaient énoncé à la perfection, même les jumeaux (dans leur langage) avaient récité leur prière. Maia couvait ses bambins du regard, passant de l'un à l'autre, détaillant leurs visages juvéniles, vérifiant aussi leurs tenues (Surtout Ambre qui avait tendance à se prendre pour une serpillère, sa robe blanche n'aurait pas supporté !). Aujourd'hui, elle était très fière d'eux. Pas un dont elle aurait pu avoir honte. Pas de doigt dans le nez, ni de cri intempestif. De vrais anges ! Si seulement, ils avaient pu être comme cela chaque jour de leur vie ... Ahem ... Douce utopie mais qu'importe puisqu'à cet instant, ils étaient sages.

Vint ensuite l'extrait du livre des vertus, l'échange des consentements, de l'anneau, qui la ramenèrent quelques années dans le passé ... Ce jour où elle lui avait dit "oui", ce jour où IL était devenu le centre de sa vie, ce jour où leurs destins respectifs s'étaient uni pour le meilleur et parfois, le pire. Ce jour qu'elle ne regrettait pas une seule seconde, ce jour qu'elle revivrait mille fois s'il le lui demandait ... Elle était heureuse la Vicomtesse, oui, très heureuse. Elle détourna le regard des mariés et rougit vivement alors qu'elle surprenait le regard de son époux posé sur elle. Maia s'arracha à ses prunelles alors que les invités applaudissaient le baiser des nouveaux mariés. D'un bond, elle se leva et en fit autant ... Les enfants, heureux de pouvoir à nouveau laisser libre cours à leur exubérance, applaudirent à s'en faire mal aux mains ... Ambre, portrait craché d'Aphrodyti, tira sur sa robe ...

Dis m'man, j'pourrais l'app'ler Oncl' Raphaël, maint'nant ?
Oui ma chérie, tu pourras. Enfin ... S'il te le permet, évidemment.


La fillette haussa les épaules, ne voyant nulle raison pour qu'il refuse puis reporta son attention sur les rois de la journée. Et revint bien vite à sa mère :

Dis m'man, c'est quand même dégoutant c'qu'ils font, nan ?
Non, ma chérie. Ils s'embrassent ... C'est l'amour ...
Erk, c'est dégoutant l'amour. Tu fais pô ça a'c p'pa quand même ?!


La Vicomtesse rougit légèrement. Elle n'allait pas expliquer à sa fille, qui n'était encore que trop jeune, ce qu'elle et son père faisaient alors que tous dormaient à poings fermés ... Elle lui sourit tendrement et lui suggéra de poser la question à son père ... Il saurait quoi lui répondre, lui qui avait une imagination si fertile ... Maia en riait déjà en son for intérieur. Elle espérait tout de même que le baiser passionné du marié à sa femme ne durerait pas trop longtemps ! Pas qu'ils s'ennuyaient là, mais il était grand temps de passer aux réjouissances hein !!

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#freegnaniou
Locke


L'éléctro cardiogramme du Vicomte frôlait l'affolement. Il avait le palpitant qui cognait en son sein. Il sentait dans sa paume toute la chaleur de la main de son épouse et serra doucement leurs doigts entrelacés. Haa il était fier l'ancien vagabond. Qu'ils paraissaient loin les fossés qui lui avait servi de refuge lorsqu'il avait quitté les terres d'Albions pour le royaume de France, et enfin la Savoie. Réduit à peu de chose après des brigandages, il avait tenté de refaire sa vie sans se douter alors que sa vie commencerait plus tard. Bien plus tard même. Pour se retrouver ici, dans cette basilique. Il était tombé par hasard sur une virgule. Une ponctuation entre deux mots. Puis une phrase. Une plume. Et sa route s'étaient alors embellie des allers et retours infatigable d'un pigeon. L'amenant, mots après mots, phrases après phases, lettres après lettres un peu plus près de la Savoie. Il s'était trouvé ici. Un foyer parmi les montagnes. Et l'âme qui avait pris forme à travers des mots était devenue un visage, un sourire, un regard qui, encore aujourd'hui, le faisait vibrer de tout son être.

Il sourit doucement en écoutant les voix réciter le crédo et ses argentes se voilèrent à nouveau comme il remontait encore le temps. Il avait encore dans leur chambre, au domaine, toutes ses lettres qui avaient continué ici. Usant du meilleur de ses mots pour défaire les défenses, il avait pris pied dans sa vie quand elle avait déjà capturé son coeur et son âme toute entière. Il serra doucement sa main quand des images de son "enlèvement" revinrent à sa mémoire ... Il entendit de loin la lecture du Livre des Vertu et l'homélie de Son Eminence ... Le temps fila à nouveau et il entendit alors les mêmes mots ... d'un jour de Décembre ... le 15ème jour de décembre exactement ... En silence, il articula les même réponse qu'alors ... Oui ... Oui je veux t'aimer et te chérir, dans le bonheur et la souffrance, la richesse et la pauvreté, pour le meilleur et pour le pire ... jusqu'à ce que la mort nous sépare ... Il pensa brièvement que même la Faucheuse aura du mal à les séparer ... Il se rappela le regard ombragé mais bienveillant de Monseigneur Néocor qui avait officié alors que la silhouette de sa brune présentait quelques arrondis qui avaient un peu égratigné les vertus préconisées de l'Eglise ... Il sourit encore le Vicomte en posant un regard attendri sur leur fille, Ambre Aphrodity ... Puis sur ses autres enfants ... Lily, Liam ... et chose remarquables, même les Jumeaux, Pierre et Walter se tenaient bien droits, les yeux grands ouverts tout autour d'eux, impressionnés par le monde, et la basilique.

Il sourit et son palpitant résonna de mille trompette en découvrant le profil de son épouse. Il en peinait à trouver sa respiration. Elle avait finalement consenti à abandonner le rideau de brocard pour une robe magnifique. Aux ornements délicats et magnifiquement ouvragés qui pourtant donnait à la toilette une fausse simplicité. Lui avait accordé sa tenue. Aristote ... qu'il l'aimait sa Vicomtesse ... Ses cheveux bruns savamment coiffés d'une tresse pour les maintenir, tout en laissant deux longues mèches s'enrouler et encadrer son visage. Ses yeux ressortaient mis en valeurs par la couleur de sa robe et son regard semblait flamboyer de milles feux. Ho oui, pour être là en cet instant, il referait le même chemin ...subirait les mêmes coups du sort ... serait des mêmes batailles ... ne changerait pas un instant passé pour être sur de le conduire à nouveau près d'elle. Il n'arrêtait pas de sourire. Elle semblait ne pas voir mais lui savait fort bien qu'elle avait un regard à tout, guettant chacun de ses enfants comme une mère lionne. Débordant d'amour mais d'une férocité implacable pour peu qu'ils soient en danger. Il nota aussi qu'Ambre, habituée pourtant à se glisser dans tous les endroits salissants possibles et imaginable gardait sa robe immaculée ... C'était un miracle ! ... si, si ...

Il était fier, Locke. Si fier de sa progéniture. De son histoire. De son épouse. Et de sa soeur. Le gris de ses prunelle étincelait en ce jour d'épousailles. Elle était resplendissante. Il écouta l'échange des consentements et soupira ... Ils avaient dit oui, c'est bien hein ... Bon déjà, ils avaient été là dès le début. C'est toujours contrariant quand il faut aller chercher le futur et la future et les amener pieds et poings lié devant l'autel. Cela chiffonnait à chaque fois quelques esprits chagrins et tendait à diminuer le côté festif de la chose. Mais là, aucune inquiétude ... Aujourd'hui en tout cas ... Locke se mordit la lèvre. Que voulez-vous. Il était comme ça, toujours à s'inquiéter pour les siens. Pourtant le futur , enfin, l'époux maintenant semblait droit et homme de bien ... De toute façon, les 12500 premiers avertissements étaient donné hein. maintenant, s'il lui faisait ou causait le moindre mal, les sommations étant dîtes, il pourrait tout à loisir lui briser chaque os ... Il se mordit la joue, évacuant le fou rire qui le gagnait. Rafael avait montré qu'il était digne d'elle. Dès son arrivé, il s'était investi dans la ville, au conseil, puis au Duché. Il avait gagné l'amitié et le respect de toute la famille. Appliquant une sentence ancienne que Locke prisait beaucoup. Res, non, verba. Des actes et non des mots.

Il sourit enfin le brun quand Son Eminence, les déclara mari et femme et porta à nouveau son regard sur son épouse. Son sourire s'élargit quand elle le regarda à son tour et qu'elle rougit. Il serra à nouveau sa main avant d'éviter le bris de phalange quand elle se débarrassa de sa mimine pour applaudir les nouveaux époux. Dans une parfaite synchronisation, les 5 enfants battirent des mains en criant de joie, se laissant aller après autant de retenue.. En applaudissant et en riant, il se pencha vers son épouse et lui murmura ... je t'aime Maïa ... Avant de se redresser et de continuer à battre des mains. Il se dit soudain que les mariés devaient être en apnée. C'était un sacré baiser ...

Mais il fut distrait par Ambre qui discutait avec sa mère. et retint à temps un éclat de rire quand son épouse lui suggéra de lui poser la question à lui. Ben voyons. Sitôt dit, sitôt fait, Ambre se glissa entre eux. Il se baissa et prit la petite dans ses bras. Ses grandes prunelles enfantines se posèrent sur lui et sa moue le fit rire :


Hein p'pa que c'est dégoutant l'amour .... Beuuurkk ... m'man elle veut pas me dire ... tu fais ça toi aussi ? ... avec m'man ? ...

Locke hocha la tête et vit aussitôt la frimousse d'Ambre se tordre d'une grimace. Il dégagea d'un doigt ses boucles et se pencha à son oreille :

C'est un secret ...

Aussitôt la petite se pencha vers lui avec des airs de conspiratrice. Il sourit quand ses petits bras se tinrent à son cou. Il reprit alors :

Est-ce que tu sais où est ton coeur ...
Bah oui hein ...
Montre moi ... le tien ... et le mien ...


La petite se posa la main sur le coeur puis sur son torse à peu près au bon endroit. Locke opina de la tête et poursuivit :

Bien ... parfois le coeur veut parler ...
mais ça parle pô un coeur !!! ... il a pas de bouche d'abord ...
Justement ... quand mon coeur veut dire au tien qu'il t'aime beaucoup beaucoup beaucoup ... il se met à battre fort fort fort et alors ... j'ai envie de te faire plein de bisous ... ici
.. Il claqua un bisous sur le front ... ici ... une joue ... encore ici ... seconde joue ... et là, pis là, et là encore ... et le Vicomte déversa une série de bisous dans le cou. Ambre s'esclaffa et se tortilla en riant ... pour repousser de ses mimines les assauts bisouteurs de son père. il se redressa et lui sourit... parce que tu vois, ma puce, des fois, souvent même, quand on aime très fort une personne, on peut lui dire je t'aime avec des mots ... mais ce n'est pas suffisant, et alors, aux enfants on fait pleins de bisous et pour les grands ... on fait aussi des bisous sur la bouche ...

Eeeeeerk ... mais alors ... tu aimes beaucoup m'man hein ... La petite sourit en coin ce qui fit lui hausser un sourcil ...
Bien sur que j'aime énormément ta maman ... pourquoi dis-tu ça ? ...
Et la petite de faire mat en un coup :

Parce que quand vous croivez qu'on vous voit pas vous vous faites pleins de bisous sur la bouche .... c'est .... beeeeeerk ...
Alors là le Vicomte en resta comme deux ronds de flancs avant de virer à un cramoisi qui jurait quelque peu avec le vert de sa tenue. Il se tourna vers sa moitié et lui découvrit un teint de coquelicot qui le fit sourire. Elle n'avait bien entendu rien rater du petit apparté. Ils se regardèrent et se sourirent. Puis Locke se tourna vers ses troupes qui se gondolaient de rire en les regardant tous les deux. il reprit contenance ... ou presque et ajouta :

Mais tenez vous bien, ce n'est pas finit en plus ... mais en attendant, tenez vous bien ... on attends que les époux sortent et vous pourrez aller jouer ... chuut ...

Et le coeur Vicomtal se gonfla d'un amour éperdu pour les siens. Les voir heureux,les entendre rire et les voir sourire. Les cinq regards pétillant de malices et d'intelligences. Il garda Ambre dans ses bras et tendit la main pour récupérer celle de son épouse. Puis les quatorze d'Alayennes se tournèrent vers l'autel afin de voir ce que faisaient les mariés, impatients de participer à la suite des réjouissances ...
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Felix.nicolas
Autorisation de célébration en main, le prélat se dirigeait vers la Basilique Sainte Nitouche de Chambéry pour le baptême de Mordred de Castelviray, jeune homme qui semblait des plus actifs et motivés, et qui plus est frère aîné de Louis Appollon, curé-en-devenir de la ville de Bourg, si Dieu le voulait. C'est donc dans le froid que le prélat faisait le court voyage depuis sa résidence Chambérienne jusqu'à l'Église de son estimé confrère Neocor. Il avait eu la chance de deviser à plusieurs reprises avec l'homme qui ce jour se ferait baptiser, et c'est après de longs échanges qu'il avait proposé lui-même de servir de parrain pour cette cérémonie fort importante dans la vie de celui qui allait rejoindre la grande famille aristotélicienne. Une étape qui était assurément caractéristique dans la vie de quelconque personne, et qui marquerait à partir de maintenant la vie de celui qui allait recevoir le sacrement. Et pis encore en ayant le Merveilleux comme parrain.

De deux personnes, en sus de celui de ce jour, le pourpré était le parrain. L'un était devenu Comte d'Artois, l'autre, Héraut de Savoie, passait son temps entre ses propres anoblissements et les cérémonies d'allégeance ducales, emploi qui devait être certainement très prenant, ne laissant assurément pas de temps pour flâner des heures en taverne.

Le fait d'être parrain impliquait cela dit des responsabilités, et le Borgia tâcherait de s'en acquitter avec la plus minutieuse application. D'aucuns pourraient prétendre que le parrain doit guider son filleul sur le chemin de la vertu et de la foy, mais il était bien connu que le cardinal lyonnais avait toujours considéré la vertu comme un concept largement surestimé, et ce particulièrement dans cette sphère religieuse dans laquelle il baignait bien depuis trop longtemps déjà. Il ne prétendait pas à la vertu. Il ne croyait d'ailleurs pas que quiconque puisse réellement prétendre à la vertu.
Le Merveilleux ne prétendait qu'à une chose, qu'il fatiguait tous les gens à répéter sans cesse et sans cesse, au point même de mettre en rogne un Imladris au Conseil Impérial. La vérité. Voilà ce qu'il poursuivait, voilà ce qu'était sa recherche, et voilà ce qui formait par ailleurs la merveille à laquelle il aimait oser prétendre. Mais c'était également ce qui l'usait. Difficile à atteindre, que cette quête de la vérité, et un énorme niveau de travail elle nécessitait. C'est la raison pour laquelle entre des débats stériles avec son insupportable Vice-Primat germaine, de pestilentiels complots romains avec l'aveugle Camerlingue et l'ensemble des tenants de sa charge ministérielle impériale, il avait besoin de se détendre.
Que ce soit en consommant du chanvre de Carmagnola avec son épiscopal collègue Avignonnais, dans une partie de ramponneau entre le Chancelier Impérial et le Bailli, ou avec une coupe de Beaune en agréable compagnie, il se devait de prendre des moments de repos. Sans cela, il ne serait en aucun cas capable de tenir toute la pression afférant au cumul de ses différentes tâches.

C'est donc perdu dans les hypothétiques rêveries des possibles moyens de recouvrer un peu de sérénité que la tempête de pourpre descendait de sa monture sur le parvis de la Basilique, ses mains gantés de pourpre étant inhabituellement dégarnis l'anneau cardinalice qui s'y trouvait en temps normal. Suivant les recommandations qui lui avaient été faites, le prélat portait, pardessus sa soutane, une épaisse écharpe écarlate suite à un cadeau qu'on lui avait offert la veille.

Les pans de sa longue cappa magna s'humidifiaient de la fine couche de neige qui revêtait sol alors qu'il prenait le chemin de l'église municipale à pas déterminé. Il y poussa les deux grandes portes, le claquement des bottes de ses gardes épiscopaux faisant suite aux lourds battement de sa crosse épiscopale contre les dalles de marbre de l'édifice religieux. Ses yeux parcourent la pièce, constatant la sombre froideur du vide dans laquelle était drapé l'église. D'un signe de la main, il dicta à un bedeau d'aller sonner les cloches de l'église alors qu'il allait revêtir mitre et chasuble dans la sacristie, avant d'aller s'asseoir sur la cathèdre de son confrère de Tarentaise. D'après ce qu'il avait compris, ils seraient en petit comité et peu d'invités étaient prévus... Il ne manquait donc plus qu'à attendre le principal intéressé.
Mordred_castelviel
"Sainte Nitouche". Quel drôle de nom que portait l'église de la Capitale Savoyarde. Et pour le coup, peu représentative du Castelviray qui pouvait, dans l'intimité, se trouver l'opposé.
Après cette réflexion amusante, il finit de s'habiller : une tenue blanche pour l'occasion et surtout simple de lin, sans ornements si ce n'est l'anneau d'or serti d'un rubis cardinalice qu'il n'enlèverait pour rien au monde, symbole bien trop puissant pour se résoudre à l'abandonner pour l'humilité dont il devrait faire preuve en ce jour.

Une cape sur ses épaules le temps de la route et c'est un Mordred aux joues rosies par le froid mordant qui fit son entrée tandis que les cloches tintaient pour l’événement.
Les lieux étaient tranquilles, vides, hormis le prélat en son cœur. Il faut dire que le jeune homme n'avait pas prit la peine d'inviter qui que ce soit.
Depuis quelques temps déjà, il savourait une certaine compagnie et celle-ci seule lui suffisait. L'intimité de la cérémonie ne le dérangeait donc guère.

Un sourire, et le voilà qui s'avance jusqu'à celui qui se jour deviendrait officiellement son Parrain, pour le guider vers le chemin de la vertu...Et quelle vertu !
Ses yeux bleus se perdirent un instant dans les perles grises qu'il ne redoutait point, profitant de l'instant, apaisant plutôt, avant d'oser rompre le silence.


Décidément, tu vas t'occuper de toute la famille...

Une référence notamment à son jeune frère qui était sous sa coupe pour devenir curé de son état.

Je suis prêt en tous cas.

Prêt à quoi ? Il n'avait jamais été particulièrement religieux, bien trop terre à terre, voir sentimental ces temps-ci, et le temps lui avait manqué pour se pencher sur ce genre de choses. Le jeune homme ne savait pas pourquoi l'envie soudaine de se faire baptiser lui avait prise - sans doute par devoir familial- mais il ne regrettait pas quoi qu'il en soit d'être ici.
Victoria.d.alaya
Un baptême avait été sobrement évoqué, et la jeune femme s'était apprêtée de sa tenue de diaconesse, tout aussi sobre d'ailleurs, pour ensuite se diriger vers la basilique. Non, elle n'était pas invitée. Elle avait simplement l'intuition que sa place devait être là bas. Non pas pour le futur baptisé qu'elle ne connaissait d'aucune sorte, mais seulement parce qu'elle avait eu l'envie un jour d'aider la ville à retrouver la foi, ce qu'elle avait commencé à faire avec l'accord de Monseigneur Neocor, petit à petit, sur le tas comme le voulait l'expression.

Elle essaya de limiter le bruit de ses pas sur les dalles de marbre en remontant l'allée centrale, puis, arrivée près des deux hommes, Victoria afficha un sourire aimable.


Messire, je suis Victoria d'Alaya von Wittelsbach, diaconesse.

Elle se tourna ensuite vers le prélat et baissa légèrement les yeux.

Votre Éminence, si j'ose, je voudrais vous demander une faveur. Je suis novice dans la tache que j'ai entrepris, à savoir aider les Chambériens à retrouver la foi, et j'aimerai, si cela ne dérange pas le futur baptisé, pouvoir assister et prier pour ce baptême. Une façon de forger mon expérience.

Certes, la demande ne devait pas être courante, mais pas non plus si étrange que cela. Vicky releva le regard sur l'homme de foi puis sur l'autre personne, attendant l'approbation ou le désaccord.
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Felix.nicolas
Le prélat était assis dans son fauteuil, la tête renversée vers l'arrière, les pieds accolés contre un coussin, perdu dans quelque méditations métaphysiques, les yeux rivés au plafond, en admirant les vitraux alors qu'il attendait que le futur baptisé arrive dans la Basilique Chambérienne. Après un bref instant, il entendit le grincement de la porte sur ses gonds accompagné de bruits de pas contre le plancher de l'édifice religieux. Les cardinalices pupilles redescendirent jusqu'à la nef alors que le prélat sortait de sa moribonde torpeur. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du merveilleux alors qu'il percevait s'avancer vers lui le jeune homme. Les billes grises détaillèrent de haut en bas celui qui deviendrait ce jour son filleul, alors que le lyonnais se relevait de son siège pour se redresser debout sur ses pieds alors que le Castelviray arrivait à sa hauteur. Son sourire se prononça aux mots de Mordred, après lesquels il finit par acquiescer. Il semblait que tout était en place pour que la cérémonie débute, au plus grand bonheur du prélat, qui, usuellement, n'appréciait gère ce genre d'office.

Commençons, en ce cas.

Mais alors qu'il s'apprêtait à tourner les talons pour gagner sa place derrière l'Autel, il entendit d'autres bruits de pas à l'entrée de la Cathédrale, qui firent tiquer le prélat, celui-ci reportant ses yeux vers les portes pour y voir Victoria, qu'il avait récemment marié à son ami Raphael. Légèrement étonné, il échangea un regard avec Mordred, les lèvres pincées, avant de concentrer son attention sur la jeune dame qui arrivait à l'endroit où ils étaient. Il sourit à la diaconesse lorsque celle-ci prit la parole. C'était sa paroisse après tout.

Ma soeur, vous êtes diaconesse de Chambéry, nous sommes ici dans votre église. Vous pouvez évidemment prendre part.

Il n'avait d'autre choix de toute façon. Le front se plissa légèrement alors qu'il reportait ses opales sur le futur baptisé, la mine quelque peu renfrognée. Après un instant, il indiqua du doigt aux protagonistes de prendre place, l'un à l'avant, l'autre sur le banc qu'il lui siérait. Un raclement de gorge avant de commencer, non sans une grimace en constatant que l'écharpe qu'il portait à son cou était bien encombrante pour discourir.

Mes enfants, nous sommes ici réunis pour un événement de la plus grande importance dans la vie d'une personne, le baptême. En effet, aujourd'hui, notre frère bien-aimé Mordred rejoindra la communauté des fidèles aristotéliciens, une grande étape dans sa vie, d'autant qu'il aura comme parrain nul autre que moi-même pour le guider sur le chemin tracé par Christos, dans l'amour et l'amitié incarné par notre prophète.

Il fit une brève pause pour poser son regard sur Mordred, un large sourire sur les lèvres alors qu'il prononçait ces mots:

Le baptême est un passage, un passage qui permet de laver les péchés pour rendre l'accession au Paradis possible. Nous péchons tous au courant de notre vie, et plus particulièrement à l'occasion d'un baptême, il est important de s'en confesser. Pour commencer cette cérémonie donc, récitons ensemble la prière de confession.

«Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.»
Mordred_castelviel
Une dame s'avança dans la Cathédrale. Mordred ne l'avait aperçue que dans les rues de Chambéry, aussi il ne reconnu de qui il s'agit que quand celle-ci arriva à leur hauteur, se présentant par la même. Était-elle l'épouse de Raphaël ? Sans doute.
Mais autre chose le préoccupait et son regard croisa le gris du Cardinal qui en disait long, comprenant ce qu'il pouvait penser à cet instant. Ce n'était d'ailleurs pas pour rien qu'aucun faire part n'avait été envoyé.

Quoi qu'il en soit, la cérémonie se devait d'être faite, quelles qu'en soit les circonstances. Le Castelviray espérait juste que cela pourrait être rattrapé juste après, pour fêter la chose mais aussi pour ne pas paraître aussi gêné par la retenue dont il faisait preuve.
Lissant sa chemise de lin, il s'avança vers l'autel alors que Yut y prenait place. Il ne pu retenir un sourire des plus visible à la vue de l'écharpe qui semblait déranger le prélat mais dont la nécessité l'empêchait sans doute de la retirer, laissant le jeune homme plutôt fier de son oeuvre.

Sourire partagé qui ne faiblissait pas à mesure que l'officiant parlait.
Pour ce qui était de pécher, c'était le cas. La confession ? Il connaissait.
Se repentir était tout autre chose. Il le ferait sans doute mais à sa manière.

Néanmoins il fallait prononcer ces mots.
Paraître dans ce monde, se cacher derrière des apparences, des mots, des gestes pour enfouir la vérité, la réalité.
Le Burgien était honnête homme, réfléchit, calme certes mais n'ayant pas sa langue dans sa poche, parfois spontané. Son baptême était voulu mais les sentiments qui le tenaillaient en cet instant lui ferait presque mentir au sujet d'une quelconque rédemption.


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Une question lui vint...Qu'était-ce pécher au final ? Peut-être qu'un sermon dessus serait le bienvenu pour en comprendre la nature puisque pour lui il s'agissait surtout de conception, de vision, propre aux personnes. Celui qui aime, qui ne suis pas les règles, pèche t-il vraiment ? Doit-il demander le pardon pour sentiment pur à ses yeux ?
Celui qui ment pour protéger, qui vol pour nourrir ou quelqu'un qui attend un enfant hors des liens du mariage...N'y a t-il pas de circonstances atténuantes ?
Le Castelviray ne connaissait rien des choses religieuses, vivant tout simplement.
Un instant, il se perdit dans les prunelles grises, loin dans ses propres pensées.
Victoria.d.alaya
La petite anglaise écouta Son Éminence avec cette petite impression d'être tombée comme un cheveux sur la soupe. Mais comme visiblement il donnait son approbation, elle inclina respectueusement la tête et accorda un sourire de remerciement au jeune homme, avant d'aller discrètement s'asseoir sur le banc derrière lui.

Elle se plongea avec attention dans les mots du prélat. Il était sans doute, dans la ville, celui qui était le plus à même de lui apporter des exemples et elle devait rester concentrée. Ainsi après eux, elle répéta la prière.


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Son regard argent passait de l'un à l'autre au fur et à mesure qu'ils se donnaient la réplique, observant chaque signe qu'ils émettaient, comme si cette cérémonie de baptême revêtait quelque chose de particulier pour eux.
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Felix.nicolas
Les perles grises, brillantes, étaient fixées sur le futur baptisé à mesure que celui-ci récitait en choeur avec le prélat et la diaconesse la prière qui lui était dicté. Il continuait de parler, les yeux ancrés dans les siens, jusqu'à atteindre les dernières «la rémission de tous nos péchés», imposant assurément un exercice beaucoup plus profond qu'était le sacrement de la confession, ledit sacrement rendu possible justement par le baptême. Lorsque le silence fut rétabli dans la Basilique, le cardinalice regard balaya la salle, se posant un bref instant sur la jeune diaconesse dans une interrogation, se demandant si elle prenait note de la cérémonie pour l'intégrer dans le cadre de sa fonction.
Il finit par ouvrir la bouche après un instant de silence propice à la réflexion avec le divin, pour poursuivre la cérémonie.


J'inviterais maintenant moi-même, en qualité de parrain, à réciter le credo.

Chose qu'il fit, dictant machinalement:

«Je crois en Dieu, le Très Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort,

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN.»


Il poursuivit en tournant les pages de son Livre des Vertus pour arriver au passage classique du baptême. Et pourtant, comme à chaque fois, il livrerait ici un sermon différent des autres. Il récita donc, ses yeux se levant par moments sur ''l'assistance'', tant il connaissait le texte par coeur à force de l'avoir lu et relu.


Citation:
Livre des Vertus, Livre II - Le Duo Prophétique.
La Vita de Christos - Chapitre XII


Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "

Ce fut une journée intense que je n’ai jamais oubliée tant elle est gravée dans ma mémoire. Notre émotion était à son comble quand nous nous aperçûmes en plus que les soldats avaient déserté la place.


Nous avons entendu la parole de Dieu à travers le texte que j'ai lu, et avons pu comprendre ce que représentait le baptême. Lorsque le Centurion se retrouve face à Christos, entre le Tribun et Dieu, il n'a d'autre choix que de prendre la voie du repentir, celle du baptême, encore à l'époque dans ses formes primitives certes, mais bien présente. Le Centurion se livre à Christos, il revêt, dans ses paroles, la plus pieuse simplicité. Et c'est ce qui rend son serment si fort. Le baptême que nous célébrons aujourd'hui est le signe d'une nouvelle vie, pour toi, Mordred. Une vie qui sera à présent profondément marquée par la présence du Divin, parce que tu as accepté de venir devant lui, de reconnaître ta faillibilité humaine, et de lui demander de t'aider au courant de ta vie. Cette demande ne restera pas vaine. Nous actons aujourd'hui la réponse du Très-Haut à celle-ci. Et ça n'a rien de contraignant, au contraire, elle te permettra de te développer sous de plus amples facettes. C'est une relation merveilleuse qui t'es offerte dans cette voie. À partir de maintenant, tu as une nouvelle famille, plus que ta famille de sang, une famille spirituelle, avec comme guide ton parrain, qui s'affairera à faire en sorte que cette nouvelle vie qui est tienne soit marquée par la vertu. Et c'est cette même nouvelle vie qui te permettra d'atteindre la félicité, le Paradis Solaire, si elle est empreinte de vertu, d'amitié, d'amour aristotélicien.

Le prélat descendit alors de son estrade, arrivant à la hauteur du Castelviray, l'enjoignant d'un signe de la main à le suivre jusqu'au baptistère.

Mon fils, avant de recevoir l'aspersion à l'image du centurion, tu auras à prêter serment à l'Église Aristotélicienne et à Dieu.

Les mots s’échappèrent doucement du souffle cardinalice, qui attendait que Mordred les répètent pour poursuivre.

Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l’Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu’a son autorité, seule représentante près de Dieu dans la contemplation éternelle de Sa Beauté et serviteur de Dieu tout puissant.
Mordred_castelviel
Pour le coup le sermon faillit l'achever sur place : il lutta pour rester éveillé tandis qu'on lui faisait la lecture. Fort heureusement l'explication vint ensuite.
Mordred avait pleinement confiance ne son parrain pour le mener sur le chemin de la vertu. Quant à la félicité, celui-ci s'amusa à penser prétentieusement qu'il l'avait déjà trouvé...Entre les bras de son amour.

Ne sachant trop quoi faire par la suite, il suivit le prélat pour ce qui allait être, d'après ses dires, l'aspersion.
Sans trop comprendre la relation avec ledit ceinturon, surement une histoire à rattraper pour sa culture, il répété mot pour mot :


Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l’Eglise Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu’a son autorité, seule représentante près de Dieu dans la contemplation éternelle de Sa Beauté et serviteur de Dieu tout puissant.
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