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[RP]Basilique Saint Nitouche de Chambéry

Roderik.
Roderik venait à peine de s'installer à Montmélian. La première nuit fut bien agitée entre les ronchonnement de dame d'Alaya qui semblait quelque peu préoccupée par toutes les choses qu'elle devait mettre en place en si peu de temps et Nathanael qui semblait beaucoup s'amuser à fouiller dans les affaires du nouvel intendant. L'agitation culminait dans cette vaste demeure. Nous étions dimanche matin, un dimanche comme ces derniers jours, enneigé. La nature, en cet hivers plongeait le jeune homme dans une quiétude inébranlable, se laissant totalement imprégner des rayons de soleil qui reflétait sur le lit blanc... Il était temps pour lui d'appeler Marinette et le petit Nathanael, pour aller à la messe...

Marinette, il est l'heure, hâtez-vous je vous prie, je souhaiterai arriver un peu en avance à l'église...

Marinette arriva avec le jeune garçon... Roderik ne put s'empêcher de sourire en voyant ce petit bout, habillé comme un grand, le lacet attaché a son col de chemise blanche...

Vous êtes tous les deux parfaits, grimpez sur la charrette, nous pouvons y aller!

Roderik aida Marinette à s'installer, et prit Nathanel à ses côtés, et se mirent tous les trois en chemin pour l'église, laissant le petit s'installer sur ses genoux et voulant aider à la conduite des chevaux... Les traces dans la neige n'étaient pas très régulières... Les prochains qui passeront par là vont penser que les chevaux de la propriétaire boivent tout autant que celui qui les conduit....

Arrivés a destination, Il demanda à Marinette de leur réserver une place au premier rang, alors que lui et Nathanael, prirent les fleurs qu'ils étaient allés acheter la veille et les déposèrent sur la table de l'autel, ajustant leur position, et alla s'installer auprès de Marinette, attendant sagement, d'avaler les paroles saintes...


Victoria.d.alaya
Elle s'était décidée deux jours avant. Ses textes étaient prêts, l'église était nettoyée, et elle espérait que quelques personnes feraient le déplacement. Lissant devant le miroir les pans de sa robe, un peu stricte mais fonction oblige, elle esquissa un sourire pour se donner du courage.



Victoria entra par la sacristie et finit de préparer les objets dont elle aurait besoin. Soudain, elle entendit quelques pas résonner dans la nef et le murmure de voix. Un sourire satisfait s'invita sur ses lèvres. Au moins, elle ne parlerait pas juste pour le bedeau.

A cet instant, lisait-il dans ses pensées, celui-ci se mit à sonner les cloches. Victoria entra et s'installa dans le chœur, devant l'autel. Sa petite famille était là, quelques villageois arrivaient, peut-être de ses amis et proches viendraient aussi. Elle se lança.


Mes bien chers frères, mes bien chers sœurs,

Soyons heureux d'être réunis ce jour. Nous allons tout d'abord nous recueillir pour le pardon de nos péchés.


Sa voix claire et chaleureuse monta parmi les pierres froides, incitant les fidèles à reprendre avec elle le Confiteor.



Elle croisa le regard de son fils, qui la regardait finalement comme si elle venait d'une autre planète, l'air de se dire "mais à quoi elle joue maman ?". Puis elle sourit à Roderik, le remercia de façon muette de les avoir accompagnés.

Maintenant nous allons tous dire en chœur notre Credo.



Elle attendit un petit moment pour que chacun se recueille, laissant le temps aux derniers de rattraper leur léger retard.
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Livie
Elle poussa la grande porte en soufflant, profondément ennuyée d'avoir gentiment été priée de se présenter présentement à l'église pour y suivre la cérémonie, ça pour souffler, elle soufflait, à tel point qu'elle aurait pu déclencher un ouragan. Trainant les pieds, elle pénétra dans le haut lieu dans un grincement de porte épouvantablement bruyant. Satanée porte qui s'évertuait à anéantir ses plans d'évasion discrète avant la fin de la cérémonie. Au moins, elle trouverai facilement de la place... Une place dans un coin sombre, calme et confortable ou elle pourrait piquer un roupillon sans en avoir l'air. De toute façon, elle n'avait que cela a faire, elle y comprenait rien du tout à tout ce charabia.
Désormais assise, elle poussa un bâillement qui aurait permis à un aveugle de voir au plus profond de ses entrailles.

Il n'y avait plus qu'à attendre...
Victoria.d.alaya
Lorsque la porte grinça, la jeune diaconesse releva les yeux et esquissa un sourire en voyant Livie se faufiler dans l’église. C’était un effort, elle le savait, car la jeune fille n'avait jusqu'à présent que peu côtoyé l’église Aristotélicienne.

Passant son regard sur l'assistance, elle reprit la parole.


Nous avons tous une tache à accomplir sur cette terre et le Très Haut nous y aide dans sa grande miséricorde. Il nous montre le chemin, nous donne la force lorsqu'elle nous lâche. Il nous fait nous rencontrer car il sait qu'à plusieurs nous pouvons bâtir sur Sa Parole.

Aujourd'hui, je veux vous lire un texte sur notre tache à accomplir, nous, Chamberiens. C'est un extrait de l’Épitre de Nikolos sur le travail. Car oui, là est notre devoir, travailler pour rendre notre vie meilleure, dans une ville plus agréable.


Se penchant sur le livre, elle lit à haute et intelligible voix.

Le travail est le moyen le plus noble et le plus digne que nous ayons de devenir maîtres de notre sort ; il participe de la liberté que Dieu nous a donnée. L’homme libre est, en effet, celui qui, à l’image de Dieu, est capable de construire et de créer par son travail les moyens qui lui permettront d’imposer sa force à la nature qui l’environne.

Il répond aussi à cette loi sévère de la nature que rien ne s'obtient sans effort. Cette loi du travail a été marquée par une formule de malédiction : « Le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant». C'est donc à tort qu'on a fait luire à leurs yeux le mirage d'une cité future où il n'y aurait plus de place que pour le loisir et pour le plaisir. Une telle société ne serait plus une société obéissant à l’ordre naturel voulu par Dieu, mais à l’ordre impur de la luxure entraînant l’homme vers les pires excès jusqu’à sa chute finale.

Par le travail, l'activité, l'homme se libère des nécessités naturelles, il apprend à contrôler ses pulsions et ses désirs, il se donne des règles, apprend à se construire, se discipline et éloigne ainsi de lui les vices que porte en elle l’oisiveté et qui le rendraient esclave de la Créature Sans Nom et de ses pièges.

Le travail est donc un bienfait ; il est, en effet, une condition de la bonne santé morale et physique, de l'équilibre et du développement des facultés humaines. C'est une erreur de croire que l'on puisse conserver intacts ses dons ou ses facultés dans l'oisiveté. Nous ne développons nos capacités et n'augmentons nos forces que par l'exercice que nous leur donnons. La même expérience vaut pour les nations et pour les individus. Une grande nation ne se fait pas par un privilège ou une faveur de la chance : elle se fait par le travail continu de tous ses enfants de génération en génération et si la cité de Corinthe, jadis, avait moins paressé et avait montré plus d’assiduité au travail, elle ne ploierait pas aujourd’hui sous le joug de l’Empire romain, punition que Dieu lui a infligée à cause de sa paresse.

De plus, un homme qui sait accomplir une tâche avec courage et expérience, représente toujours une valeur pour ses semblables et s’intègre ainsi plus facilement dans la cité par la considération dont il y joui. La plus saine fierté que l'on puisse éprouver est de se sentir utile par un travail bien fait. Aucun privilège de rang ou de fortune ne donne à quelqu'un autant de confiance dans la vie et de bienveillance à l'égard d'autrui. Il contribue donc à développer l’amitié aristotélicienne.


Victoria referma le livre doucement et laissa le silence s'achever. Quelques murmures d'approbation commencèrent à se disperser entre les rangs.
Allant se placer derrière l'autel, la jeune femme rompit le pain, en fit de petits morceaux et revint au devant de ses fidèles du jour.




Partageons le pain en signe d’amitié aristotélicienne.

Elle passa dans les rangs, donnant à chacun un morceau du pain béni, et sourit en en tendant un à Livie.

Puis elle retourna au devant, baissa la tête pour une prière muette le temps que chacun se sente prêt, et les regarda de nouveau.


Merci à tous d’être venus, je vous souhaite une bonne semaine. Allez en Paix.
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Enaya_
Comme à chaque fois qu'elle arrive dans une ville Enaya rentre dans une église et s'agenouille devant la sacristie.
Le ville vient d' être prise par des malfrats. Tout y manque. Le pain brille par son absence.
Alors Enaya prie Aristote pour que les villageois reprennent le plus vite possible leur ville.
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Neocor
Le vieux Neocor vint placarder une affiche...

Citation:
Je, Neocor archevêque de Tarentaise, sous le regard d'Aristote et des disciples nomme à compter de ce jour Mathilde Von frayner de Sparte Diaconesse de Chambery. Cette Enfant du Très Haut Tout puissant est titulaire d'une licence de Théologie, ce qui devrait lui permettre si elle le souhaite un jour de devenir prêtre en tous lieux dans les Royaumes. Je lui remets ce jour les clés de l'eglise de Chambery où elle pourra officier avec ma bénédiction.

Fait en l'archidiocèse de Moustiers en ce jour vingt huitième d'août 1464, accompagné de mon scel afin que nul ne puisse mettre en doute cette nomination.





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Torestan
L'église d'Annecy avait dit-on été fort animée ces derniers temps par les débats entre aristotéliciens romains et réformés, et Torestan regrettait de ne pas y avoir assisté, cloué qu'il était à Chambéry par sa légendaire couardise face aux armées sanguinaires des deux camps. Mais il ne voyait pas de raisons que l'église de la capitale savoyarde ne résonne pas non plus des échos de débats burlo-théologiques, surtout qu'en ce moment grand calme y régnait. Il ne risquait donc pas d'empiéter sur le temps de parole du curé officiel.

Par un matin spécialement tranquille, il prit donc possession de la chaire de Sainte-Nitouche avec tout le respect qui était du au saint édifice et commença un prêche devant les quelques rares chambériens qui étaient là en prière. Il posa devant lui un énorme tome relié de cuir rouge usé par le temps et débuta sa harangue.


Mes bien-aimés frères et sœurs en Aristote ! Il y a de cela quelque temps, je reçus à domicile un bien curieux ouvrage que j'ai l'honneur de vous apporter ici aujourd'hui. Et quand je dis "recevoir", c'est bien le mot qui convient. Mais comme l'anecdote est, en un sens, aussi amusante que singulière, je me dois, mes chers frères et sœurs, de vous la raconter tout d'abord.

C'était un beau dimanche matin d'Août ensoleillé, alors que l'Aurore aux doigts de fée venait tout juste de poindre à l'horizon, et que, comme le dit si bien Esope, Jeannot Lapin lui faisait sa cour parmi le thym et la rosée. J'étais dans mon jardin à soigner mes légumes, ma vigne, et la fleur de Sainte Gudule à la pourpre parure, lorsque je vis soudain un oiseau. Il volait à tire d'ailes, passant sur mon jardin, à portée d'un jet de pierre. C'était une buse -ou un aigle, je ne saurais le dire. Toujours est-il que l'oiseau rapace tenait un paquet dans ses longues serres, ou plutôt une ficelle dont l'extrémité inférieure était un objet plat de dix pouces sur sept enveloppé dans une toile cirée d'un brun jaunâtre, et qui devait peser une livre environ.

La bête aussi me vit. Elle se mit alors à décrire au-dessus de ma tête une série de cercles concentriques toujours plus resserrés, jusqu'à ce qu'elle fut juste placée à ma perpendiculaire. Elle lâcha l'objet, vous devinez le reste. Puis l'animal partit avec un air d'ironie sur la figure, ce genre d'expression insupportable que vous surprenez parfois sur le visage de l'un de vos créanciers, et qui vous donne une furieuse envie de diviser votre dette par deux pour le punir de son irrévérence. La vieille Ratiboise , à mon clos attenant, me le confirma d'ailleurs par la suite, car elle fut témoin de toute la scène, et me soutint qu'elle l'avait vu rire. D'ailleurs je consignai son témoignage, car il m'avait été causé préjudice et dommage corporel visibles sous l'apparence d'une bosse conséquente, et j'allais, suite de quoi, intenter un procès à l'oiseau. Mais il vole encore... C'est depuis ce temps-là que j'ai attrapé, comme on dit, la bosse des Mathématiques. Elle est grosse comme un œuf de pigeon, et m'est fort utile, car chaque fois que je la gratte, j'invente un nouveau théorème. À quelque chose malheur est bon, car je ne me suis jamais senti aussi intelligent.

Puis, j'ouvris le colis que m'avait envoyé le Ciel.

J'y trouvai le présent livre, accompagné d'une lettre de l'auteur à mon intention, qui me désignait comme un intermédiaire auprès du peuple, afin de communiquer son message. Je crus tout d'abord à un canular, ce dont je suis beaucoup moins sûr aujourd'hui, après maintes relectures et enquêtes qui me firent découvrir quantité de choses intéressantes qui m'étaient complètement étrangères. Et je me demande même, s'il ne transmet pas à l'insu de celui qui le détient et le médite longuement quelque initiation secrète, car en vérité, je ne suis plus aujourd'hui le même homme qu'hier.

Que pouvais-je en penser ? Était-ce une mystification d'un noble du ban plus imaginatif que moi, qui se payait ma tête en se vengeant d'une injure que j'aurais pu commettre de par le passé à son égard ? Oui, mais qui ? Lequel d'entre eux ? La plupart ne savent pas aligner deux mots de français correctement. Était-ce le fait d'un obscur ordre chevaleresque qui délivrait sous le manteau quelque terrible secret codé, ou qui exorcisait ses démons, bien à l'abri, à la faveur d'un amusant pseudonyme ? Était-ce un politique du conseil, qui dénonçait les travers et les mœurs du duché ? Ou bien les élucubrations d'un ésotériste de bazar qui voulait attirer l'attention sur lui pour augmenter le tirage de l'Éditeur ? Ou bien encore un véritable Adepte de l'Art Royal, l'Alchimie, cette "science" dont on a peut-être un peu trop vite dit -surtout nous autres, religieux- qu'elle n'était que ramassis d'inepties et galimatias de laborantins avinés ? Enfin, peut-être s'agissait-il vraiment d'une connaissance venue d'ailleurs, des étoiles ? Ou bien, qui sait, tout cela à la fois ?

Et s'il y avait un message, quel était-il, et à qui s'adressait-il ? C'était pour moi, je l'avoue, un grand mystère. Il y a vraiment de quoi y perdre son latin ! Je défie quiconque de m'expliquer ce que ce livre signifie. Ce qui est sûr, c'est que l'auteur connaît son affaire, et qu'il a quelque chose à nous dire de plus profond que le texte interprété au pied de la lettre, stricto sensu.

Oui, en vérité après lecture, mes bien chers frères et sœurs, je crois que l'auteur, qui se fait appeler "Atasanté de Tarentaise", est tout sauf un mystificateur ou un fou, même s'il se complaît parfois à nous le faire croire afin de mieux brouiller les pistes, mêlant le vrai au faux, sachant sans doute que c'est là le meilleur moyen pour cette "farce" d'alimenter longtemps et copieusement les sujets de conversation des églises, et finalement dispenser son enseignement secret, anonyme et caché, comme tous les initiés dignes de ce nom. Pour ma part, chaque fois que je relis ce livre, comme dirait Tite-Live, j'y découvre quelque chose de nouveau.

Puissiez vous me pardonner pour cette longue entrée en matière, et pour ses inévitables insuffisances, car bien des choses que nous laissons dans l'ombre pourraient être dites encore... Le temps est maintenant venu de vous laisser parler, et de me faire savoir si vous désirez que je vous parle plus avant des merveilles de cet incunable savoyard redécouvert.

Sagesse... Et Paix à vous tous !

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E_d_acoma_de_chenot
Un frileux soleil d'automne illuminait ce dimanche de mi-octobre. Ce matin là, l'homme merveilleux qui partageait sa vie lui avait proposé d'aller à la messe, à la Basilique Sainte Nitouche.

C'est d'un pas lent, alourdi par son état, qu' Elektra franchit le parvis de la basilique, sa main ancrée dans celle de son Ange. De l'autre coté de celui-ci, la petite main agile de leur fils, Alexander, s'y accrochait avec confiance.

La capitale se mourrait lentement, c'était une grande tristesse. Quelques croyants s'étaient assis dans le lieu saint, silencieux et repliés sur eux-mêmes.
Ce bon Monseigneur Neocor préparait toujours la messe avec régularité malgré son grand age. Il était bon de savoir que les aristotéliciens à la foi intacte pouvaient encore espérer une messe et un recueillement le dimanche.


Allez devant mon Cœur, je veux allumer quelques cierges.

Après avoir soufflé ces quelques mots à l'oreille de son tendre époux, la jeune femme se dirigea vers l'effigie de la Sainte Mère, se signa et déposa quelques pièces dans l'urne avant de prendre une poignée de cierges fins.
Elle en planta un premier dans le sable grossier qui les maintenait debout, priant pour son époux sans qui sa vie n'aurait aucun sens. Un second et un troisième, pour leur fils et pour le bébé qui viendrait illuminer leur vie dans quelques semaines. Un autre pour leurs amis, que leur foi en leur combat contre le Mal ne se perde jamais. Et enfin un dernier, par pitié, par compassion pour tous ces gens aigris, amers, jaloux, mesquins, hypocrites, qui n'avaient comme autre joie dans leur vie que leur ambition cupide. Elle alluma chaque mèche en murmurant pour les quatre premiers "Protège les, Sainte Mère", puis quand le dernier s'éclaira d'une petite flamme vacillante, elle chuchota "Pardonne leur, Sainte Mère".

Elle rejoignit alors son Ténébreux époux, lui qu'elle aimait d'un amour pur et sans faille, et s'assit près de lui sur le banc, un sourire tranquille sur ses lèvres.

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Neocor
Neocor, selon son habitude,arpentait la basilique, vérifiant que toute chose soit en ordre et surtout la présence des quatre éléments aristotéliciens assurant que le Très Haut était bien là, en ce lieu...

Il aperçoit alors une petite famille semblant désirer s'installer pour l'office... A ce moment précis il ne sait pas... Il ignore que ce couple avec leur petit enfant représente le sommet hiérarchique de l'Ordre des Lames

Il ignore également que son propre fils, cornophone. a été grièvement blessé. Il pense à lui, comme à tant d'autres alors qu'il se prépare à cet office, marchant avec difficulté, mais présentant toujours son profil d'aigle en quête de nourriture...

Il n'y aura sans doute pas foule, les chambériens vivant depuis quelques semaines dans l'incertitude, alors il s'approche des présents...


Mon Frère ma Sœur, que le Très Haut vous ait en Sa sainte Grâce ! Quoiqu'il en soit je célébrerai cette messe Mon nom est Neocor, archevêque de Tarentaise et j'ai appris il y a peu que mon Curé quittait la paroisse pour prendre un poste à Toul si je me souviens bien...

Il s'incline, un sourire amical avant de rejoindre le parvis pour accueillir d'éventuels croyants...
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Dacien_de_chenot


Morbleu ! La bougie des heures avait dépassé tierce et s'approchait à mordre l'anneau indiquant sexte.

- Il est temps. Alexander, prends ces quelques deniers veux-tu ? Tu les offriras lors de la quête. Allons !


Le chevalier tenait sa femme enlacée et leur fils par la main, en se dirigeant vers la Basilique Sainte Nitouche où Monseigneur Neocor devait donner la messe dominicale. Tout en avançant d'un pas aussi leste que le permettait la grossesse avancée d'Elektra, il songeait au saint homme qui l'avait baptisé.

- Sais-tu bonhomme, que lors de mon baptême, Monseigneur Neocor a glissé et s'est retrouvé assis dans le baptistère ? On n'a jamais su s'il était tombé seul où si mon jeune frère Aldéric ne l'avait pas poussé...


Il se souvenait de ce jour pourtant déjà lointain et de sa colère devant le choix de sa mère d'un baptême commun. Il faut dire, et on sait maintenant pourquoi (sic) que la duchesse Alinoé n'en avait que pour ses deux filles, Daphnée morte prématurément et Ayelle morte suite à ses couches il y avait maintenant 5 mois. Il faut croire que l'eau du baptistère avait été fatale à tous les membres femelles de la famille qui continuaient à tomber comme des mouches après trois génération.
Le sénéchal de l'Ordre des Lames portait, quant à lui, crânement ses 21 printemps au bras de la femme qu'il chérissait depuis qu'il en avait croisé le regard.

Alexander riait à ces histoires. Il n'aimait rien mieux que d'écouter les aventures de ses parents enfants et plus encore les anecdotes amusantes qui émaillent cette période bénite de l'enfance, comme le jour où Aldéric avait proprement découpé la robe rouge de sa gouvernante pour fabriquer des voiles à son navire. Dacien avait évité le pire à son jeune frère en proposant d'offrir une nouvelle tenue, mais le futur capitaine avait tout de même été consigné dans ses appartements.
Le Ténébreux ne conservait que très peu de souvenirs, ayant quitté le château familial très tôt afin de rejoindre l'Ordre comme il en avait toujours rêvé.
De la Savoie il aimait les paysages sauvages et les montagnes escarpées. Il y avait gardé quelques amis aussi, mais peu, dont certains se révélaient de faux amis maintenant qu'ils avaient atteint les cimes. Des mal-couillus, incapables de prendre une décision, des ventres mous sans envergure. Si en avait éprouvé une quelconque déception, il se réjouissait d'avoir fait le tri : un couteau qui ne sert à rien on le jette sans regrets. Et il ne s'en portait, ma foi, pas plus mal, car dans son intransigeance, jamais il ne composait, lui qui appelait un chien, un chien.

C'est donc le cœur léger et la tête haute, que l'ainé des de Chenot poussa les lourdes portes de la basilique avant d'en permettre l'entrée à sa petite famille, et tandis qu'Elektra allumait quelques cierges, il conduisit Alexander à la place réservée à la noblesse, bien trop occupée par ailleurs pour se rendre à l'office.

L'accueil de l'officiant fut chaleureux.

- Je suis Dacien de Chenot, nous nous sommes rencontrés à de nombreuses reprises, mais il est vrai que j'ai quelque peu changé depuis... C'est vous qui m'avait ouvert les portes de la grande famille aristotélicienne lorsque j'étais enfant. Nous sommes de passage à Chambéry et nous n'aurions manqué l'office pour rien au monde, d'autant par les temps qui courent....

Inutile d'en dire davantage lorsque le plus grand défenseur de la foi restait bouche close.

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Neocor
Malgré les grands vitraux qui perçaient les larges murailles, le lieu était assez sombre, le temps morose puis pluvieux n'y était pas étranger... Neocor reste un instant avec un sourire figé sur son visage de vieil ecclésiastique... Dacien de Chenot ! Mon dieu, ce qu'il avait changé ! L'archevêque revoit malgré le temps passé le jour où il a procédé à son baptême aristotélicien...

Mon Fils ! Rares sont les moments où je peux rencontrer une fois devenus adultes les enfants du Très Haut entrés dans la communauté par le baptême que je leur ai donné. Mais... dites moi,sont-ce là votre épouse ? Votre enfant ? Vos yeux sont lumineux, innondés de la grâce d'Aristote et de Christos...

L'archevêque s'interroge, le visage préoccupé... Mais oui, c'est cela ! Durant la cérémonie il avait pris bien involontairement un bain de siège ! Cela le fit à nouveau sourire...

Mon Fils, à ce que je vois vous avez quitté Chambery !Beaucoup désertent aujourd'hui la Savoie mais pour d'autres raisons, je dirai prudemment religieuses. Allons, je vais dire cette messe pour vous, votre épouse, votre enfant... Et tant mieux si d'autres nous rejoignent...

Par habitude, il va faire tinter la cloche puis revient, maigre dans sa bure élimée...

Nous commençons par demander pardon au Très Haut pour les péchés que nous avons commis... C'est un fait, l'on a beau vivre vertueusement, nous ne sommes que des humains, nous ne pouvons qu'aspirer à la perfection !

Le vieux s'anime... D'une voix que l'on ne peut soupçonner, il entame un Credo aussitôt repris par son petit auditoire...

Je crois au Très-Haut, omniscient et tout puissant,
Créateur du Tout et des petits riens, du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis, et des jours languissants,
Juge de notre âme à l'heure de notre mise sous terre.

Et en Aristote, son premier prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos, son second prophète,
Beau parleur, né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver et monter très haut.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

J’admire Saint-Sylphaël d’Hédon,
Homme de foi et de mesure à la vie d’abord futile et dense,
Qui se métamorphosa en homme de combat pour vaincre la haine,
En conservant en lui, malgré les épreuves le goût de la vie et de la joie.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !


Voici le moment de faire une lecture... Feuilletant son livre il choisit tout naturellement un passage sur la naissance...

Citation:
En ce temps là une grande nouvelle se répandit dans la ville de Stagire : les sages astrologues venaient de repérer une comète inconnue dans le firmament. Aussitôt l’assemblée de la ville se réunie sur l'agora, tentant de découvrir le message que les cieux voulaient transmettre aux hommes. Hélas leur cœur était obscurci par leur foi erronée en de faux dieux, et ils s’égaraient dans des suggestions impies : pour l’un il s’agissait de la venue d’Hermès aux pieds ailés. Pour d’autre la foudre de Zeus allait s’abattre au milieu des hommes, et les temps touchaient à leur fin.
Seul dans l’assemblée un homme se taisait : son épouse était sur le point d’enfanter, et l’angoisse qui était la sienne ne lui permettait pas d’intervenir. Il n’était pourtant pas le moins sage, ni le moins écouté. La noblesse et la paix se lisait sur son visage, ainsi que les marques d’un dur labeur et d’une vie sans mollesse.

Les discussions touchant à leur fin sans qu’aucune solution n’émerge, l’homme retourna chez lui en hâte.

Là, allongée sur un lit de cuir, sa femme venait de mettre au monde un fils. L’homme s’approcha avec respect du nouveau né, le pris entre ses bras, le leva vers le ciel en disant : « Puissances célestes, je vous confie mon fils. Donnez lui une vie droite et juste. Que son cœur soit pur, son intelligence éveillée et sa vertu sans faille. Que votre sagesse guide ses pas et ses pensées, afin que son existence soit comme un chêne solide à l’ombre duquel les malheureux viendront se reposer. ». Reposant l’enfant près de sa mère, l’homme s’agenouilla près du lit et resta un long temps immobile, contemplant silencieusement sa femme et son fils.


Le moment était venu... A côté de l'autel, un petit coffre en noyer contenant un torchon empli de petits pains cuits du matin... Il s'approche de la petite famille, son autre main enserre une flasque contenant un petit vin blanc provenant de ses coteaux de Savoie...

Mes Enfants, voici venu le moment de l'amitié... Partageons ensemble ce pain et ce vin en signe de notre amour pour le Très Haut... Et par Aristote, juste mouiller les lèvres de l'enfant !
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E_d_acoma_de_chenot
Reprenant en chœur, Elektra sourit en entendant Alexander répéter presque sans faute son Credo.

Je crois au Très-Haut, omniscient et tout puissant,
Créateur du Tout et des petits riens, du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis, et des jours languissants,
Juge de notre âme à l'heure de notre mise sous terre.

Et en Aristote, son premier prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos, son second prophète,
Beau parleur, né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver et monter très haut.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

J’admire Saint-Sylphaël d’Hédon,
Homme de foi et de mesure à la vie d’abord futile et dense,
Qui se métamorphosa en homme de combat pour vaincre la haine,
En conservant en lui, malgré les épreuves le goût de la vie et de la joie.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !


Elle se rassit sur le banc et porta la main sur son ventre. L'enfant manquait de place et parfois heurtait avec violence le corps maternel. Elektra sourit en entendant la lecture choisie par Monseigneur. A voix basse, elle répéta quelques mots.

Que son cœur soit pur, son intelligence éveillée et sa vertu sans faille.

Lorsque l'officiant s'approcha, chacun prit un petit pain et baissa la tete en signe de remerciement, et la jeune femme retint un éclat de rire en entendant les derniers mots.

Alexander avait déjà les yeux brillants et ne se fit pas prier pour porter les lèvres au goulot, grimaçant légèrement sous le gout du vin.

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Dacien_de_chenot


Qu'il était bon de retrouver des âmes simples et des coeurs purs !
Il reprit le Credo, et cette foi avec une ferveur qui lui faisait parfois défaut.



Puis il écouta le prêche et communia, souriant à la grimace de son fils.

- Merci Monseigneur pour cette messe, elle restera l'un des temps fort de notre passage en Savoie.

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Neocor
Neocor, ravi de cette messe, comme en famille est intrigué... Ce couple, cet enfant portent en eux une grande dignité et lui apparaissent comme de véritables cœurs purs.

L'idée d'avoir baptisé il y a longtemps l'home réveille en lui des souvenirs du passé... Sans que cela se devine, une forme de mélancolie s'empare de lui... Sa vie, dédiée au Très Haut, au service des malades, pauvres hères livrés à la convoitise de certains... Alors il s'approche très près de l'enfant, le soulève dans ses bras et lui chuchote...


Alexander, que le Très Haut tout puissant t'apporte la grâce...

Et sortant sa fiole de Saint Chrême, il lui imbibe le front, avec douceur... Il n'a jamais pu le faire pour son propre fils...
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E_d_acoma_de_chenot
Le geste de l'officiant touche le cœur de la jeune mère et, tandis que le jeune garçon se laisse faire avec confiance, Elektra se sent envahie par un grand calme rassérénant. Malgré le chaos semé au dehors par les mauvaises âmes, ici, à cet instant, celles pures se sentent plus fortes, soutenues par leur foi.

Merci infiniment Monseigneur, nous penserons bien à vous à notre retour en Lorraine, nous prierons pour vous et un avenir plus serein pour la Savoie.
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