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[RP]Basilique Saint Nitouche de Chambéry

Br4in23
Ce vendredi, après s'être lavé le corps à l'eau du puits, Ben avait décidé de laver aussi son âme.
Non pas qu'il ait grand chose à confesser, si ce n'est une légère tendance à la gourmandise et une forte propension à l'humour douteux, mais mieux valait s'assurer les bonnes grâces du ciel en ces temps troublés.
En attendant que vienne son tour, il s'agenouilla pour une courte prière.


Mon Dieu

Faites que les Savoisiens sortent enfin de leur torpeur
Et qu'ils trouvent le courage de faire changer les choses
Débarrassez nous de la vermine qui infeste nos rues
Et ramenez la joie de vivre dans notre beau Duché

Amen
Diane_vk
C'était jour d'office. La jeune femme s'était préparée comme à son habitude et avant d'aller trouver quelques amis en taverne comme souvent, elle se dirigea vers la cathédrale de Chambéry pour assister à la messe et surtout prier trés fort le Très Haut pour qu'il les aide à en finir avec l’obscurantisme d'une partie de la population savoyarde.

Elle resta longtemps, il y avait tant à dire sur le sujet. Elle espéra qu'Il en entendrait au moins une partie.


- Amen.
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Benedycte
La marquise de Melilla fraîchement installée à Chambéry grasce à ses amis du Cercle, s'était levée tôt ce dimanche pour aller à la messe.
Pieusement elle se glissa dans les rangs des croyants et pria en silence pour la vie retrouvée.
Woland_von_selenios
Citation:
Elections pour le nouveau curé :

Mes enfants, mes très chers enfants,

Les élections ont lieu actuellement et il est l'heure pour vous de choisir qui vous guidera.

Ce serait un honneur pour moi de vous soutenir sur les voies de la Foi, de vous épauler dans votre vie, de vous apporter comme je pourrais la lumière du Très Haut et de ses Prophètes.

Ma porte est ouverte et je puis vous recevoir en l'Hostel Sélénios à Chambéry, si vous avez des questions à me poser. N'hésitez pas non plus à m'écrire.

Le Très Haut vous bénisse et n'oubliez pas de voter !

Père Woland

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Anne_lyse
La jeune femme pénétra dans le bâtiment qui servait aux dévotions du Très haut. Les temps étaient difficiles. Aussi, Anne Lyse trouva un soutien et un réconfort certain dans la prière pour les âmes, les habitants et les défenseurs de sa province. S'en allant rejoindre les bancs de droits au second rang, elle relia ses mains entre elle afin de faire le geste qui allait de paire avec la prière et perdit ses yeux bleus droit devant elle. Ses pensées, projets, son enfance, tout y passait. Aujourd'hui, dimanche son voile noir ne recouvrait pas uniquement ses cheveux blonds. Son voile noir recouvrait également son visage. Ne laissant que la peau de ses mains et la fin de ses cheveux pour mettre de la couleur dans son ensemble de deuil. Ainsi, ses yeux rougis par le manque de sommeil et l’inquiétude n'étaient pas visible. De même, que le creux de ses pommettes se mettant à jeûner plus que de raison et creusant ainsi sa maigreur.
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Dariane
Dariane rentra dans ce bâtiment mit dans un coin son épée car pas question de s'avancer armée dans un tel édifice dédié au très haut,elle était dans une tenue soignée, il n'aurait plus manqué qu'elle soit défroquée en ces lieux surtout un Dimanche , une seule personne était présente, elle devina une femme sans aucun doute au vu de son voile noir mais elle ne s'en préoccupa pas le moins du monde et d'ailleurs, elle n'était point là pour faire causette mais pour se confier au très haut, elle alla se placer dans les premiers rangs et s'agenouilla tout en fermant les yeux un bon moment ....
Elle écouta d'abord ainsi le silence total puis finit par prononcer les paroles .....Des paroles de prière ...


Pater noster qui es in coelis

Sanctificetur nomen tuum

Adveniat regnum tuum

Fiat voluntas tua, sicut in caelo et in terra

Panem nostrum quotidianum da nobis hodie

Et dimitimus debitoribus nostris

Et ne nos inducas in tentationem

Sed libera nos a malo

Amen !


Après quoi, elle observa un moment de silence afin de bien mesurer ses paroles puis elle se releva, de nouveau un silence et commença à se retirer silencieusement pour respecter le recueillement de cette femme voilée mais moins vite car elle observa et admira les vitraux comme les statues de l'endroit, elle reprit son épée cependant resta afin de contempler les vitraux, de couleurs .....
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Evroult
- Abaddon et Nitouche, lequel de vous est auprès de Christos? Y êtes-vous tous deux?

Vêtu de blanc, dans des vêtements d'une misère que le vieil homme peinait à dissimuler, tant ils avaient été maintes et maintes fois recousus, Evroult poussait la lourde porte de la basilique. Légèrement voûté, mais solide encore, ce discret laboureur savoyard gardait en tout temps un air affable auquel ses traits vieillisants suggéraient auprès de ses interlocuteurs une certaine respectabilité. Longtemps, il était venu ici et s'était questionné. Les histoires de sainte Nitouche et des Bogomiles dans les Balkans avaient bercé son enfance. Nitouche l'aristotélicienne persécutée par le bogomile Abaddon. D'autres questions de dogme, mais qui lui rappelaient ces vieilles querelles balkaniques se répétaient encore et encore en Savoie. Si Rome était pour Evroult un horizon indépassable, auquel il se dévouait pieusement, il doutait parfois de la vertu de Nitouche comme de la corruption d'Abaddon. Comme si le sacrifice de Deos en Christos suggéré par les Bogomiles dégageait plus de force que ce Deos tout-puissant mais qui n'a rien connu des peines des hommes, il lui semblait parfois que le Deos aristotélicien manquait de saveur. Alors Evroult vivait comme en prison. Parce-qu'il avait érigé l'obéissance en vertu cardinale aux côtés du labeur et de l'humilité, il n'avait jamais pu exprimer ce qu'il pensait. Et rien dans sa vie, n'indiquait que quelque chose changerait. Chaque jour, le morne succédait au morne, il étouffait cet homme à l'apparence paisible, mais à l'esprit écartelé. Il y avait plus de grandeur, estimait-il à vivre cette vie aux fidélités opposées, qu'une vie fastement remplie mais sans fidélités. Il était le seul à voir de la grandeur dans cette bataille intérieure qui ne transparaissait jamais dans le monde.

En ces jours de printemps 1468, alors que le soleil était depuis longtemps derrière lui, il réfléchissait à l'empreinte qu'il laisserait dans cette Savoie agitée. Laboureur anonyme chargé de coups et de peines, habitué à porter la souffrance, il détourne sa face, il ne compte pour rien. Il avait trouvé sa place devant un banc et lui avait tourné le dos pour s'agenouiller face au choeur. Unissant ses lourdes mains qu'ont modelé le travail de force, ce discret vieillard portait dans son coeur un rêve en sommeil, celui d'une consécration de sa vie à Celui qui était plus grand que lui:

- Donner sa vie pour faire grandir et fleurir
Voir en tout homme un visage à aimer
Chanter sa joie d'être au Très Haut et rien qu'à Lui
Etre porteur d'une parole à partager

Donner sa vie, accepter de tout quitter
A laisser le Très Haut mener notre destin
Prendre le temps, se laisser apprivoiser
Le découvrir nous précédant sur nos chemins

Donner sa vie, accepter de tout quitter,
Sortir du port pour affronter le vent,
Abandonner ce qui pourtant nous rassure,
Mourir à l'hiver pour regermer au printemps

Donner sa vie quand on vient de trébucher
Saisir la main qui nous remet debout
Croire que l'Amour est plus fort que la mort
Et reconnaitre qu'il est présent parmi nous

Donner sa vie même quand on doute de tout
Quand plus personne n'éclaire notre nuit.
Prendre le risque d'avancer sans tout comprendre
Faire confiance à ce Dieu qui seul nous conduit

Donner sa vie quand tout pousse à la garder
Se mettre au service du plus petit
Pour faire grandir le Royaume du Très Haut sur terre
Permettre à tout homme de donner sens à sa vie.


Au fil des mots, au fil des vers sans cesse ressassés, le visage d'Evroult se troublait. Comme à chaque fois qu'il récitait cette prière, ce vieux monsieur en quête de vérité, laissait quelques larmes irriguer son visage. Il resterait quelques minutes encore, ou quelques heures qui sait, puis repartirait travailler son champs, la terre nécessitait encore son humble labeur.
Woland_von_selenios
Le vieil homme passa les portes de la Basilique avec un petit sourire. Il était enfin de retour dans son petit fief. Cela faisait des années qu'il n'était plus en charge d'une église. Récupérer ainsi sa place le mettait de bonne humeur ! Qui plus est, cela arrivait dans un contexte particulier puisque les Réformés étaient aux portes de la ville.

A bien y réfléchir, il se demanda si ce n'était pas toujours quand les suisses approchaient qu'il obtenait une charge... Un simple croyant y eut vu un signe, mais Woland n'était pas le genre d'homme à croire sans discernement. La Logique avait pour lui plus de valeur que la Foi. Pour cette raison, il appréciait particulièrement sa charge d'inquisiteur. Il en aimait du moins le paradoxe, car un collègue zélé prendrait certainement plaisir à le brûler lui.

Woland avait pris la robe sur le tard, afin d'obtenir des charges lucratives. Il était surtout un aventurier, un mercenaire prêt à se vendre au plus offrant. Il aimait boire, mais mangeait fort peu, il aimait beaucoup les femmes, surtout les jeunes, et une en particulier. Son appétit de lecture équivalait à sa soif de violence. Naguère, il était à la tête d'une influente famille de risque-tout, aujourd'hui il était seul en Savoie... Voilà l'homme que les Chambériens avaient choisi pour curé. Gloire à lui !

L'homme tout vêtu de noir rejoignit le Chœur, puis le Presbytère, afin de remettre en place les choses, telles qu'il les appréciait. Il aimait que la religion se drape humblement
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Phaco
Phaco vint aussitôt féliciter le nouveau curé de Chambéry, qu'il avait déjà rencontré dans des circonstances que nous tairons eut égard à sa nouvelle charge. Les voies d'Aristote étaient décidément pleines de surprises et voir la garde du troupeau confiée à un loup n'était pas sans lui arracher un sourire de garnement farceur.

- Mon père, je suis fort aise de vous voir à cette chair. J'ai grands espoirs de vous voir soigner les âmes de nos concitoyens qui en ont fort besoin. Nos paysans nourrissent la communauté de leurs maïs, bêtes et blés, nos artisans fournissent outils, armes et vestements. Il ne manquait que quelqu'un pour s'occuper de nos esprits !

Mon père, je ne sais pas faire grand chose, moi à qui ma mère n’a appris nul usage, sinon astuces de couche et moult mouvements de fessard. Je suis homme de peu, homme de rire et de plaisir, mais point homme qui laisse sa communauté dans l’embarras. Aussi tant que vous serrez au service des âmes des chambériens, vous trouverez mes bras pour vous aider... Voulez-vous que j'arrange cette église à votre convenance ? Savez-vous qu'à seize ans j'étais champion du village de lancer de banc ?


Il s'empressa de se signer et lança un regard inquiet au ciel, de peur de voir un petit nuage plein de foudre juste au dessus de sa tête.
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Woland_von_selenios
Woland est en train de débarrasser un énorme candélabre doré d'une décoration importune en toile d'araignée, lorsque l'ex-feu-Baron-Cochon entre dans l'église. Le prêtre a un sourire en voyant arriver le massif gaillard.

"Phaco, mon ami ! Je suis heureux de vous voir ! Votre soutien me fait chaud au cœur."

Il secoue ses mains pour les libérer de la collante fabrication arachnéenne :

"Eh bien ma foi... Que pourrions-nous faire ici ?... Je vais vous dire un secret mon ami. Je n'aime point ces dorures et ces colifichets."

Il fait un geste vers le candélabre et d'autres objets d'art :

"Il me semble que la maison du Très Haut n'a pas à faire étalage de richesse. Le réconfort que nous pouvons apporter ici se fait par la Sainte Parole !"

Regardant alentours qu'il n'y a personne, il se penche vers Phaco :

"Et par un meilleur vin de messe que la piquette habituelle..."

Le vieux se redresse avec un clin d’œil et poursuit :

"Voici donc mes idées... Nous pourrions trier les meubles de la Basilique, vendre quelques dorures inutiles faire dons des bénéfices à nos pauvres... Dommage que nous ne puissions point frapper nous même notre monnaie ! Pour le reste, je suis sûr que vous avez idée d'où nous pourrions trouver quelques fûts ?... Avec un peu de chance nous n'aurons pas à lancer de bancs aujourd'hui ! Qu'en dites-vous ?"

Tout en parlant, il a fait quelques pas vers l'autel. Il jette un regard sur le retable et ses sculptures en bois. Il revient soudain en arrière, sa pensée le rattrapant :

"Que disiez-vous de mouvements de fessard ?"
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Phaco
- Les mouvements de fess... rhoooo, mon père, il n'est rien là qui n'effaroucherait un homme de votre stature, n'ayez crainte.
D'ailleurs, j'ai moult écarts de conduite à me faire confesser, ce que je n'osais faire devant la gamine de douze ans à peine qui tenait cette chaire avant vous.
Les choses étant enfin ce qu'elles doivent être, nous pourrons...


Ce disant il promène son regard alentour dans l'église : les retables dont il avait fait don au père Néocor il y a une éternité, du temps où lui était baron et l'autre simple curé, sont toujours dans la petite chapelle du transept.
Sûr qu'avec toutes leurs dorures et leurs fioritures le nouveau curé voudra s'en débarrasser.
C'était la mode dans les hautes vallées savoyardes, à l'époque, mais les modes comme les gens sont éphémères...


... nous pourrons... vendre tout ça ? Mais y'en a pour une fortune !
Et puis il faudrait encore trouver un acheteur.
En toute franchise, sauf votre respect et celui du Très-Haut, moi je ne mettrais jamais ça chez moi même si on me l'offrait !

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Woland_von_selenios
"Fichtrediou, vous avez raison... Nous pourrions bien voir auprès de Provinces qui aiment plus le luxe... Enfin mon désir n'est pas de tout chambouler. Je parle surtout de quelques candélabres, peut-être des icônes, ou quelques objets.
Cela pourrait mettre un peu plus d'or dans les caisses à distribuer à nos pauvres..."


Il songe, il songe... Que faire de ce fatras ? Les dorures sont utiles pourtant. Elles subjuguent aussi les foules. La foi est cependant si tiède en Savoie de nos jours, qu'il faut une guerre avec les réformés suisses pour révéler quelques aristotéliciens. Ce n'est donc pas par le luxe, c'est du moins l'avis de Woland, que les savoyards pourraient revenir sur les bancs de l'église. Il lâche dans un murmure :

"Au fond, le lancer de banc est peut-être une bonne idée pour réintéresser les paroissiens."

Le vieux soldat a un rire :

"Mais je m'égare encore une fois ! La sénilité doit m'avoir à l’œil ! Je vous comprends bien concernant... Hum... l'enfant... Désirez-vous que..."

Il lève sa main dextre et indique le confessionnal :

"Comme vous le voyez, je ne suis pas débordé pour le moment !"
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Phaco
Puisque le temps s'y prête et qu'une étrange impression lui fait croire qu'il ne se confessera plus de nouveau avant un moment, le sieur Phaco s'installe donc dans le confessionnal et ouvre grand à Woland les écluses de son âme aristotélicienne:

Mon père, je pense que l'affection quasi-mysthique qui me lie à Aristote m'aveugle quelque peu sur le pauvre pécheur que je suis. Vous l'avouerais-je ? Ma chair vit sous l'empire de feux sacrilèges.

Que le Très-Haut me pardonne car souventes fois je m'adonne aux forfaits de la chair. Il est vrai que le crime ne serait pas bien grand si je me bornais à cette seule licence. Mais sans cesse j'use, dans le dessein de me mieux noyer dans la coupe des plaisirs, des moyens infâmes inspirés par mon imagination libidineuse la plus éhontée... C'est que, non content de succomber à l'appel de la Lune, je demande systématiquement la collaboration de tierces personnes pour servir ma cause abjecte.

Pour ma décharge, Aristote ne savait-il donc pas ce qu'il faisait en me dotant d'un joli organe ?

Est-ce donc si grand crime que de vouloir loger en lieu choisi l'objet de tant de fièvre ? Difficile de résister à l'appel impie des sens. Mâle faiblesse qu'Aristote devra me pardonner... Toutefois j'aspire sincèrement à la paix de ma chair mon Père, à la vertu, à la pureté, comme on me l'a si bien enseigné du temps où je faisais chevalerie.

Cependant il y a contradiction entre les aspirations impures de mon corps d'homme et celles, plus nettes, de mon âme. Mais je vous rassure tout de suite mon Père, lorsque je m'abandonne aux mollesses d'une sensualité mal contenue, je ne le fais jamais par conviction. Uniquement par faiblesse. Le vice n'est vice que quand il est désiré, volontaire, cultivé. Il en est de même de la vertu. Un comportement vertueux ne l'est que quand il est choisi délibérément.

Bref, je suis tiraillé entre deux feux. Combat inégal entre la tyrannique nature et le Très-Haut abstrait, entre la force vive de la Terre et l'humaine vertu, entre chair et esprit... Seul, confronté aux tourments de la chair en éveil, je me retrouve livré à tous mes démons. Et l'un de ces méchants anges de l'enfer me tente parfois, et bientôt je succombe à ses appels obscènes. De temps à autre je m'en vais explorer l'ombre et la fange en quête de vils émois en compagnie d'innocentes personnes, pendant que vous faites du chemin. Ainsi voilà l'Homme si grand, face à sa misère.

Las ! Ce matin encore, à l'heure où certaines bonnes âmes songeaient à moi de la manière la plus pure, la plus chaste qui soit, cédant à mes viles passions je me suis vautré dans d'infâmes ébats charnels en compagnie de ma dernière compagne. J'ai, une fois de plus, délicieusement malmené le séant délectable de cette belle dame. Faillible elle aussi, soulignons-le en passant. Je me suis corrompu sous l'effet de mes sens qui s'enflammaient. J'ai usé des moyens les plus condamnables, puisé dans les ressources de mon imagination la plus impure pour me mieux damner sous les spasmes libérateurs de la volupté. Une fois l'incendie éteint, je regrette, rougis, me dis que je ne recommencerai pas... Et puis dès que le démon de la luxure revient mettre le feu à ma chair, je m'en vais aussitôt et sans fléchir me jeter de nouveau entre ses jambes.

Comment me soustraire au cloaque de mes vices ? Purifiez-moi par l'effet de votre miséricorde, je ne vois plus que cette solution... Je vous ai ouvert mon âme, mon père, soyez clément. Ne me faites pas rougir davantage. J'ai voulu me montrer en vérité devant vous. Je me suis dévoilé sans fard ni mensonge, allant jusqu'à me compromettre pour mieux m'humilier devant vous.

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Woland_von_selenios
Woland écoute attentif, à la fois amusé et réfléchissant à ce qu'il va pouvoir dire au Baron. Sachant les deux hommes coutumiers du même lupanar, la réplique adéquate n'est pas si facile à trouver :

"Mon fils,

C'est un dérèglement étrange que celui de la chair. On peut se demander pourquoi l'on nous demande de ne pas pécher alors que les objets sont si tendres... Si beaux...

Pourquoi est-il permis à l'homme de ressentir le désir des femmes ?
Pourquoi même lorsque ses forces le quittent un peu, a-t-il toujours la vigueur de les réaliser ?
Pourquoi les yeux de l'homme ne vieillissent pas aussi inexorablement que le reste de son corps ? N'y a-t-il pas là grande injustice ? Puisque le désir de l'homme vieux va toujours plus volontiers s'épuiser entre les cuisses d'une jeune garce qu'entre celle d'une matrone ?

La Tentation nous le savons est une épreuve. Mais mon fils, nous ne brûlons à chaque échec. Le Très Haut dans son grand amour et sa clémence, nous fait le présent d'une vie entière. Durant toute cette vie, nous pouvons échouer bien sûr, ais nous pouvons aussi passer quelques épreuves avec succès. Ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est le chemin de la foi véritable. Il faut en toute conscience pouvoir se dire : ici j'ai commis l'erreur de trébucher, ici j'ai eu le pas sûr.

Notre vie est une trajectoire de notre naissance à notre mort. Sur le chemin de la vertu, certaines confections de personne ne savent que tituber. Un caractère ardent ne parviendra jamais à avancer en droite ligne. Est-ce le plus important ? Le Très-Haut n'aime-t-il que ses enfants les plus placides ?

Non, mon fils, quitte la pensée que le Très Haut puisse manquer de cœur. Il te voit, t'observe. Il connait à la fois tes désirs et ton bon caractère. C'est pourquoi, mon fils, ne crains pas de trébucher, mais redresse toi toujours pour tenter de te replacer sur le chemin de la vertu.

Sois généreux et charitable aux pauvres. Aide ton prochain. Soutiens ton pays.

Voilà tout ce que nous pouvons nous efforcer de faire. Le Très-Haut seul jugera à la fin. Lui seul pourra décider si tu as véritablement tout fait pour ne pas quitter la Voie.

Ne relâche pas tes efforts, peut-être un jour parviendras-tu à éteindre ce feu en toi. Je ne peux pour ma part que t'accompagner, t'enjoindre à la prière et te conseiller de te dévouer aux services des autres. L'équilibre est peut-être la plus sainte des vertus.

Pries, mon fils, et va dans la paix. Je te bénis au nom du Très-Haut, de Christos et d'Aristote."

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Phaco
Et hop ! Le bourgmestre tout endimanché assiste à l'office dominical, histoire de montrer l'exemple.

Obscur et majestueux, le vaisseau de pierre qu'est la basilique Sainte-Nitouche semble sillonner ciel et temps, traversant les siècles chambériens avec la dignité d'un prince, indifférent à l'agitation des vivants, défiant le temporel et ses idoles, toisant définitivement l'Histoire et les mortels.


- Credo... credo quia absurdum.

Tout ça n'est que pour la forme, pense le barbu à messe basse, car il se doute qu'Aristote, en divin farceur qu'il est, n'a pas caché la Lumière sous la pierre des églises, mais bien au plus profond du cœur des hommes, le seul endroit où ils ne penseraient jamais à la chercher.
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