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[RP]Basilique Saint Nitouche de Chambéry

Boromee
Boromée, arrivée dansla fameuse ville ou devais resider l herboriste commenca par ce rendre a l eglise et demander l aide des saints pour la trouver.

Ô saint Antoine, puissant intercesseur, je vous supplie de prendre un soin paternel de mon âme, de mon corps, de mes affaires et de ma vie entière; rien ne pourra me nuire, tant que je serai sous un tel protecteur. Présentez mes demandes a christos et aristote , afin que, par vos mérites, ils daignent me fortifier dans leur service, me consoler dans mes afflictions, me délivrer de tous les maux et me donner la force de les supporter pour le bien de mon âme.  

Vous qui avez reçu le privilège de faire retrouver les choses perdues, aidez-moi à trouver, si telle est la volonté du tres haut, l'herboriste que je recherche... A ces grâces, joignez celle de rester ferme dans ma foi et de ne jamais me séparer de la foi, à qui je dois honneur et actions de grâce, maintenant et toujours.

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Rollin
Pour transmettre les enseignements de Christos le Sage, Samoht a écrit:
À des hommes qui se battaient, Christos a dit: "Mais vous allez vous aimer les uns les autres, au nom de Dieu!"(log.XV)


Allumant le cierge qu'il avait piqué sur le chandelier devant la statue de Nitouche, Rollin sourit en lisant un des logions de Christos gravé sur son piédestal.

Il tâcha de concentrer son attention sur la petite flamme vacillante. Lui qui avait souvent le verbe facile se trouvait pour l'heure bien incapable d'improviser quelque prière que ce soit, aussi se contenta-t-il d'évoquer dans son esprit le souvenir du visage de ses proches. Leurs traits s'effaçaient chaque jours un peu plus, mais certains détails resteraient dans sa mémoire jusqu'à son dernier souffle, il en était certain.

Le Mestre passa sa large main sur ses yeux fatigués, puis il glissa quelques pièces dans le tronc des pauvres et s'en alla, tout en regrettant que, dans cette basilique, l'on n'ait pas peint dans toutes les couleurs de la création la sentence de ce fameux logion.

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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

Rollin
En ce dimanche de l'office, Rollin écoutait Monseigneur Neocor dans sa harangue et dans son prêche. Le vieux prélat, qui avait confirmé son baptême bien des années plus tôt, s'était lancé dans une imprécation pas piquée des hannetons, dans son style si tellement inimitable. Le Mestre suivait les circonvolutions complexes du discours de l'Archevêque, un sourire au lèvres.

Enfin, lorsque vint le Credo, le Mestre ferma les yeux et orienta ses pensées vers ses enfants et sa Mie. Dans son fort intérieur, il crevait chaque jour un peu plus de ne les pas encore revoir. Sa voix profonde reprit à l'unisson:

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN.

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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

Rollin
Bien qu'il eût été couché tard, Rollin profita d'une petite promenade aux aurores avant que de se rendre à l'office du dimanche. La capitale de Savoie, paisiblement endormie, semblait reposer du sommeil du juste, ou peut-être rêvait-elle des ors et du faste de son passé.

À l'appel des cloches, qui rythmaient la vie de la cité, il bifurqua vers la grande nave de pierre qui trônait au milieu de la capitale.

Le Mestre avisa quelques proches ou voisins venus pour prier, mais il fut étonné du faible nombre de citains et d'aforains qui se tenaient frileusement serrés dans la nef démesurée.

Les chants commencèrent à résonner sous les voûtes peintes... Rollin joignit sa voix profonde aux autres et se concentra sur la solennité de l'instant.

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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

Rollin
Nuit du 22 au 23e jour de novembre de l'An de Pasques 1468


Engoncé dans son harnois blanc, Rollin avait profité d'un instant de répit au rempart pour venir prier quelques instants. Certes, il avait assisté à la messe ce matin-là. Il s'y était confessé après l'office et avait donné une pleine poignée d'écus aux nécessiteux, comme il le faisait d'ailleurs tous les jours, mais en cet instant, dans le calme irréel de cette nuit, la grande nef de pierre peinte donnait un peu de paix à son âme. Non qu'il éprouve de la crainte, car il avait déjà passé par le feu et le fer, mais la fébrilité précédant la bataille agitait son esprit.

Ayant terminé sa prière silencieuse, le Mestre se releva et parcourut les lieux du regard. Les bancs avaient été poussés et empilés près des portes, pour pouvoir rapidement servir de chevaux de frise et barrer le passage à l'assaillant. Près du maître-autel, quelques gens d'église et bienfaiteurs laïcs installaient les premiers civils venus se réfugier à l'abri des hautes voûtes du lieu saint. Déjà quelques vieillards et des enfants, seuls ou accompagnés d'un de leurs parents, installaient leurs paillasses dans le déambulatoire du chevet du cœur, l'endroit le plus solide de l'édifice. Les suivants trouveraient asiles dans les collatéraux.

Rollin hocha la tête, l'âme résolue. Il savait les raisons pour lesquelles il risquerait sa vie cette nuit.

Sans un mot, le Mestre quitta la basilique à grandes enjambées, pour aller reprendre sa place derrières les hourds des remparts.

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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

Rollin
Nuit du 24 au 25e jour de novembre de l'An de Pasques 1468


Comme il l'avait promis par les mots de sa bouche ou de sa main, Rollin vint en la Basilique pour faire brûler des cierges pour ses compagnons tombés au combat et prier pour le rétablissement des blessés.

Sans doute n'y avait-il aucun feu de Chambéry qui ait été épargné par l'ire genevoise, et s'il pria pour les gens de renom, il adressa aussi des prières pour la masse des anonymes, ceux qui servaient dans l'ombre, ceux qui défendaient leur Cité - gens de trait ou de pied, estafette ou simple servant d'équipage -, les lavandières, la marmaille des quartiers populeux, les abatteuses des baigneries, cette foule innombrable qui constituait le vrai Chambéry et faisait réellement battre son cœur. Car la vie chambérienne ne se limitait pas uniquement aux quelques dizaines d'âmes dont on connaissait le nom ou l'histoire, et il lui plaisait de ne jamais l'oublier.

Ayant terminé ses oraisons, le Mestre se signa, puis il alla à la rencontre des Citains réfugiés dans le lieu saint. Adressant une parole de réconfort, un geste amical, un peu de soutien, s'inquiétant que celui-ci ait une couverture et celle-là des vêtements chauds pour l'hiver qui venait... et surtout, leur prodiguant des vivres et un peu de l'Amitié aristotélicienne qui lui tenait tellement à cœur.

Ayant fait diligence, Rollin prit congé, non sans une dernière parole d'espoir adressée aux Citains, et sortit à grandes enjambées. Ce soir... fondue suisse au menu.



Colinet a écrit:
- Les usages anciens se meurent, mais ils vivront tant que tu vivras. Ce sont tes mots.

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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

Rollin
Au matin du 27e jour de novembre de l'An de Pasques 1468


Agenouillé des deux, les mains jointes devant le visage et le corps protégé dans son harnois de guerre, Rollin terminait sa prière.

S'étant signé, il se releva.

Il ne savait si c'était l'appel à Saint Maurice qu'il avait fait la veille, ou si les événements de la nuit étaient à imputer à la messe dite au rempart par le Damoiseau di Lesotilla, fraîchement ordonné prêtre, mais ce matin, au première lueurs de l'aube, force avait été de constater que les campements genevois au droit du Bourg Maché avaient été vidés.

Aussi Rollin était-il venu rendre grâce et brûler un cierge à Sainte-Nitouche, en remerciement du sursis accordé.

Restait à soutenir le mieux possible les Annéciens qui avaient eu la mauvaise surprise de découvrir les batailles genevoises bien ordonnées sous leurs murs au lever du jour.

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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

Anne_lyse
Profitant de sa venue en la ville de Chambéry. Anne s'en alla après avoir prit congé auprès de sa suzeraine à l'endroit de la ville qu'elle affectionnait pour ce qu'il représentait. Pénétrant dans l'édifice. Robe noir et voile noir sur ses cheveux, la jeune Louveterie prit place sur le second banc de devant à droit. Ses yeux se fermèrent, ses mains se joignirent et dans une prière silencieuse, elle commença son office. Sûr, que la bâtisse ne pouvait pas être chaude et confortable. Aussi, malgré la lourde cape et le col de fourrure qui la protégeait au dehors du plus gros de la froideur de la saison. La Dame ne pouvait pas s'empêcher de frissonner.
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Rollin
Au matin du 6e jour de décembre de l'An de Pasques 1468 - jour Saint-Nicolas


Venu assister à l'office du dimanche matin, Rollin était entré dans la basilique bien avant l'appel au clocher. Il avait profité de ne croiser que le bedeau pour se rendre auprès de la statue de Nitouche et y allumer un cierge.

Ayant adressé quelques mots de remerciement à la sainte patronne du lieu, le Mestre se livra ensuite à un manège particulièrement étrange: passant dans les travées de la nef, il déposa à chaque place un tout petit paquet fait de papier du moulin plié avec art pour former une petite boîte guère plus grande qu'un œuf. Au-dedans de celle-ci, il avait déposé une friandise de choix: un carré de pâte de fruit réalisée avec les cormes du Moulin Neuf.

Son oeuvre accomplie, il rejoignit le banc qu'il occupait d'ordinaire pour la messe, saluant respectueusement au passage la Dame de Corlier qui, emmitouflée dans la laine et la fourrure, prenait place elle aussi.

Le sixième jour de décembre, jour Nicolas, était toujours une date spéciale dans son cœur, non seulement parce qu'il était né dans une contrée où c'était un vrai jour de fête, mais aussi parce que c'était la fête de son fils aîné.

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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

Jonkvrouwlinda
On ne la trouvait pas souvent dans une église, mais elle a trouvé son chemin vers la Basilique de Chambéry aujourd'hui, en ce dimanche. Elle a levé les yeux avant d'entrer. Le bâtiment était beau et s'adaptait à la zone alpine. L'idée que Jens aimerait ce genre d'architecture lui a traversé l'esprit avec un gentil sourire sur le visage. Il lui manquait tellement. Depuis qu'ils s'étaient trouvés au début de l'année, ils ne s'étaient plus quittés. Maintenant, la guerre les avait séparés et elle n'aimait pas du tout ça.

Au fil des jours, elle avait découvert que beaucoup connaissaient encore son père. Cela lui faisait plaisir, mais elle ne savait pas en qui elle pouvait avoir confiance ou non. Étaient-ils de vrais amis de son père, qu'elle appelait affectueusement Moustache dès qu'elle pouvait dire quelques mots ? Ou bien étaient-ils simplement amicaux en face et parlaient mal dans son dos ? Les gens semblaient avoir des opinions divergentes. Des histoires de refuge pour les pilleurs, qui étaient eux-mêmes pillés par les Helvètes. L'hostilité des hommes et des femmes nobles en présence et à l'encontre de leur Duc élu. Elle ne comprenait rien de tout cela et la seule personne à qui elle pensait pouvoir demander et faire confiance était celle qui l'avait mise involontairement dans cette position.

Etait-elle au moins faite pour cette bénédiction ? ou était-ce une malédiction ? La terre, le duché qui était à moitié de son sang, mais dont elle ne savait rien, à part les souvenirs romatisés de sa première jeunesse. La façon dont ils faisaient de la politique, leurs normes et leurs valeurs, ou des choses simples comme le fonctionnement de leur logistique. Tout cela lui était inconnu. Quand elle était ici, elle pouvait être le garçon manqué Linda, fille aînée d'un vicomte, jouant dans les ruisseaux de montagne et rentrant à la maison la nuit, toute sale. Maintenant, elle était adulte, mariée deux fois, divorcée de la même façon. Mère de quatre enfants, avec trois pères différents. Et elle devait maintenant jouer la vicomtesse. Avec tous les devoirs qui s'y rattachent.. Parfois, elle préférait jouer dans les ruisseaux de montagne.

Elle a poussé son corps contre la lourde porte et est entrée. Il était tôt, il n'y avait personne. Sauf quelqu'un qui passait devant tous les bancs. Elle n'y pensait pas beaucoup. Probablement un membre du clergé qui étalait les livres de chants pour la messe plus tard. Elle s'est approchée des bougies, le bruit de ses bottes faisant écho aux murs. Elle fit don d'un florin en or et alluma une bougie pour son père, une pour ses amis et une autre pour les habitants du Roubion. Puis elle s'est mise à genoux et a prié en silence pour eux et a demandé conseil et aide dans cette nouvelle et complexe tâche que le Très-Haut lui a confiée pour assurer la sécurité de Roubion.


Spoiler:
She was not found often in a church, but somehow she found her way to the Basilique in Chambery today, on this sunday. She looked up before entering. The building was beautiful and fitted the alpine area. The thought that Jens would love this kind of architecture crossed her mind with a gentil smile on her face. She missed him so much. Since they had found eachother earlier this year, they hadn't been apart since. Now the war had split them up and she didn't like it at all.

In the days that had passed, she had found out many still knew her father. It made her heart happy, but she didn't know who she could trust or not. Were they true friends of her father, she called lovingly Moustache from the moment she could speak some words? Or were they just being friendly in her face and talked bad behind her back? People seemed devided in opinions. Stories about providing refuge to looters, wich were now themself being looted by the Helvetians. Hostility of noble men and women when in the presence of and against their chosen Duke. She didn't understand any of it and the only one she felt she could ask and trust, was the one that put her unwillingly in this position.

Was she even cut out for this blessing? or was it a curse? The land, the Duchy that was half her blood, but she didn't know anything about, besides the romatisized memories of her early youth. The way they made politics, their norms and values, or simple things like how their logistics worked. It was all unknown to her. When she was here, she could just be tomboy Linda, oldest daughter of a viscount, playing in mountain creeks and come home after dark all dirty. Now she was all grown up, married twice, divorced the same. Mother of four children, with three different fathers. And now had to play the viscountess. With all duties attached.. Sometimes she'd rather play in mountain creeks instead.

She pushed her body against the heavy door and entered. It was early, no one was here. Except for someone who was passing all the benches. She didn't think much of it. Probably a clergy laying out the song books for mass later. She walked over to the candles, the sound of her boots echoing of the walls. She donated a gold florin and lit a candle for her father, one for her friends and also one for the people of Roubion. Then dropped on her knees and prayed in silence for them and asked for guidence and help in this new and complicated task the Most High has given her in keeping Roubion safe.

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Throw me to the wolves, and I will return leading the pack. Burggravin van Roubion, Barones van Albshausen.(banner made by MdM)
Cesar.alexandre
    Basilique Sainte Nitouche, Bonne ville de Chambéry, jour de la Saint Nicolas mil quatre cent soixante-huit.

Quelques semaines plus tôt, le Leostilla avait été ordonné prêtre de la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine. Une charge apostolique et sacrée qu’il était le premier de sa dynastie maudite à exercer, bien qu’avant lui, son paternel avait lui-même ambitionné de prendre la soutane. Dès lors investi de cette divine mission qu’était d’évangéliser le monde et de célébrer la gloire de Dieu dans la ville, le Bâtard du Bugey se rendait chaque dimanche en la Basilique Sainte Nitouche afin d’assister aux offices qui y étaient célébrés par les autres membres du clergé. Il était encore en phase d’apprentissage, à vrai dire, bien qu’il eût d’ores et déjà célébré un office assez particulier dix jours plus tôt, sur les remparts d’une Cité des Ducs de Savoie alors assiégée par les armées hérétiques helvètes. Et, le lendemain, elles avaient levé le camp. Un miracle ? Intercession de Saint Maurice en faveur des chambériens par l’intermédiaire du jeune Leostilla ? Qui sait ? C’était une carrière ecclésiastique qui commençait bien, du moins, puisque les vœux de son premier office avaient été exaucés. Quoi qu’il en soit, le jeune prêtre s’était donc rendu à la Basilique, comme à son habitude. Cette fois, aucun clerc ne semblait s’être proposé pour officier. Dès lors, l’adolescent, revêtu des tenues cérémonielles traditionnelles, s’était collé à la tâche, tandis que les fidèles commençaient à remplir l’église. D’un léger mouvement de tête accompagné d’un sourire, il salua notamment le baron d'Arvillard, aux côtés duquel il avait participé à la défense de Chambéry. Tandis que les cloches sonnaient, il prit alors place derrière l’autel, afin de débuter la célébration de la messe.

    « – Mes chers enfants, soyez les bienvenus dans la Maison de Dieu en ce dimanche six décembre, premier dimanche de l’Avent dédié à Saint Nicolas.

    Avant de débuter la célébration de cet office, je vous invite à reconnaître que vous êtes pécheurs. »

Ne faisant pas exception à la règle, le prêtre baissa sa tête et posa sa main sur son cœur en récitant la confession traditionnelle, avant de la redresser et de véritablement débuter l’office.

    « – Récitons ensemble le crédo aristotélicien.

    Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
    Créateur du Ciel et de la Terre,
    Des Enfers et du Paradis,
    Juge de notre âme à l'heure de la mort.

    Et en Aristote, son prophète,
    Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
    Envoyé pour enseigner la sagesse
    Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

    Je crois aussi en Christos,
    Né de Maria et de Giosep.
    Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
    C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
    Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
    Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

    Je crois en l'Action Divine ;
    En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
    En la communion des Saints ;
    En la rémission des péchés
    En la Vie Éternelle.

    Amen. »

Entre deux chants, il fit alors lecture d’un passage du Livre des Vertus, avant de dédier plus particulièrement cette messe à Saint Nicolas.

    « – Comme vous le savez, nous célébrons ce jour la Saint Nicolas. Je vais vous lire un extrait de son hagiographie, témoignage de sa dure et sainte vie. »

Citation:
L'accident

La Légende de Saint-Nicolas, relatée par François de Villeret, nous apprend qu'au début du XIe, Nicolas vivait comme boulanger à Rochefort. Il n'avait pas de plus grand plaisir que de gâter et protéger les enfants, lui qui n'avait pas eu la chance de voir grandir les siens. Rapidement, Nicolas fait l'unanimité autour de lui pour sa gentillesse, son amabilité mais aussi son érudition, sa foi et sa piété. Il fait montre de générosité en donnant selon ses pauvres moyens. Mais l'aristotélisme n'est pas solidement ancré, à Rochefort, et Nicolas passe pour un illuminé et un naïf. Mais il n'en a cure, pardonne à qui le méprise et continue à déborder de gentillesse et de générosité.

Un jour, voulant protéger un enfant qui avait volé le boucher pour se nourrir, Nicolas reçoit un coup de couteau. Il est transporté dans sa demeure, mais il y reste seul, mourant. Le lendemain matin, un dimanche à l'heure de la messe, il reparait à l'église. Sa blessure est guérie, sans même une cicatrice. Il traverse l'allée, droit vers l'autel. Il s'y agenouille sans prêter la moindre attention au curé et commence à prier. Le silence se fait dans l'église, plus personne n'ose bouger, que ce soit les membres ou les lèvres. Et au bout de quelques minutes, Nicolas se lève et part. Pour la deuxième fois dans son existence, sa Foi lui indique une nouvelle voie à suivre.


    « – Vous le voyez, mes enfants, Dieu aide ceux qui croient fermement en lui et qui appliquent ses préceptes d’amitié, de générosité, de justice et de tendresse. Saint Nicolas, dans l’extrait que je viens de vous lire, est blessé dans sa chair pour avoir protégé un enfant nécessiteux qui, face à sa pauvreté et à l’avarice des autres villageois, se retrouve contraint de voler à manger pour survivre. S’il est fermement défendu de voler en temps normal, voler pour survivre est ici davantage excusable. Et Saint Nicolas, sachant cela, et ayant de la compassion pour cet enfant, le défend face au boucher. Le boucher blesse presque mortellement Saint Nicolas, mais Dieu, lui, le reconnait comme un fidèle digne d’être sauvé et, par Sa Grâce, panse ses blessures. C’est ici le message que je veux vous donner ce jour : soyez de pieux aristotéliciens, suivez scrupuleusement les enseignements que les Prophètes nous ont transmis, et Dieu vous protègera. »

Il marqua une nouvelle pause, tandis qu’un nouveau chant était entonné. Pendant ce temps, les sacristains s’affairaient à préparer le repas de l’amitié. Tandis que les prières habituelles étaient récitées, il leva alors tour à tour le galice et la couple de pain afin de les consacrer, faisant scrupuleusement tous les gestes qui devaient l’être, avant de partager le pain avec les fidèles présents. Puis, une fois que ce repas de l’amitié fut achevé, il convia à nouveau les ouailles à prier.

    « – En ces temps troublés par la guerre qui ravage nos terres, je vous invite à prier pour nos soldats qui défendent notre Savoie, aidés par Saint Maurice.

    Ô Seigneur, réconforte ces frères qui partent en guerre avec Ta grâce et protège la paix de tout mal. Donne-leur la grâce et la pureté, qu'ils bannissent tout ce qui est indigne de Tes éloges et contraire à tes commandements. Aide-les à combattre pour qu'ils comprennent l'importance de la paix, et s'ils se laissent envahir par le mal, chasse la Créature sans Nom de leurs cœurs et freine leur colère. Amen. »

Cette prière marquait la fin de la messe. César-Alexandre prononça encore quelques mots qu’il était coutume de dire à ce moment-là de l’office, avant d’entamer un dernier chant de clôture.

    « – Je vous remercie d’avoir assisté à cet office. Puisse le Très-Haut vous accorder Sa Grâce et vous accompagner au quotidien. Amen. »

Et il quitta alors l’autel, entouré des autres clercs et personnels, marquant définitivement la fin de l’office du jour.
Rollin
Un peu étonné de voir le jeune di Leostilla revêtu des ornements de l'officiant prendre place à l'autel de la basilique, Rollin suivit l'office avec attention. Il savait le damoiseau nouvellement ordonné assumer sa charge avec sérieux et abnégation et il ne fut pas déçu, comme lorsqu'il avait fait sa messe aux remparts.

Le jeune prêtre avait même concocté un prêche inspirant à propos de Nicolas, qui était pourtant moins révéré de leur côté des Alpes. Prêche qui, au demeurant, résonna particulièrement dans l'esprit du baron-cueilleur, lui qui tâchait de vivre l'Amitié aristotélicienne tous les jours de sa vie et l'avait même érigé en principe.

Aussi fut-ce avec ferveur qui reprit le credo avec le chœur des fidèles présents:

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Amen.


Un bien bel office, en vérité... Le Chambérien quitta la grande nef de pierre l'âme un peu plus légère.

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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

Cesar.alexandre
    Basilique Sainte Nitouche, Bonne ville de Chambéry, dixième jour du mois de décembre mil quatre cent soixante-huit.

Au beau milieu de la nuit, la nouvelle était arrivée : les fidèles de la Cité des Ducs de Savoie avaient décidé d’accorder, dans leur majorité, leurs prières à l’attention du Bâtard du Bugey afin qu’il reprenne en mains la cure de la ville, et qu’il dirige les offices pour les quarante-cinq jours à venir. Le jeune Leostilla s’était alors agenouillé contre son lit et avait prié pour les remercier, ainsi que remercier le Très-Haut de la Grâce qu’il venait de lui accorder, lui qui n’était qu’un jeune prêtre. Quelques heures plus tard, le désormais curé de Chambéry se rendit dans la Basilique Sainte Nitouche afin de commencer à exercer sa mission. Après un rapide détour par la sacristie afin de préparer le prochain office, et un bref coup d’œil sur les registres paroissiaux, César-Alexandre avait revêtu les ornements sacerdotaux afin de célébrer le tierce, l’office de la troisième heure après le lever du jour. Derrière ses airs juvéniles, le Leostilla était un fervent et pieux aristotélicien qui ne manquait aucune des prières de la journée. Depuis l’autel, il dirigeait donc l’un de ses premiers offices, dont les lectures faisaient étrangement écho à cette journée d’allégresse pour lui.

    « – Tu fais le bonheur de ton serviteur,
    Seigneur, selon ta parole.

    Apprends-moi à bien saisir, à bien juger :
    Je me fie à tes volontés.

    Avant d’avoir souffert, je m’égarais ;
    Maintenant, j’observe tes ordres.

    Toi, tu es bon, tu fais du bien :
    Apprends-moi tes commandements.

    Des orgueilleux m’ont couvert de calomnies :
    De tout cœur, je garde tes préceptes.

    Leur cœur, alourdi, s’est fermé ;
    Moi, je prends plaisir à ta loi.

    C’est pour mon bien que j’ai souffert,
    Ainsi, ai-je appris tes commandements.

    Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,
    Plus qu’un monceau d’or ou d’argent. * »

Alternant entre chants et lectures, le Leostilla célébra comme il se doit le tierce. Puis, à peine eût-il achevé son office qu’un des sacristains, le visage quelque peu embarrassé, vint le retrouver dans la sacristie, où il retirait sa tenue cérémonielle. Il tenait dans la main une lettre émise par la chancellerie de l’archevêché métropolitain de Moutier-en-Tarentaise, duquel il dépendait en tant que nouveau curé de Chambéry. Le Bâtard du Bugey en fit la lecture, alors que son propre visage se décomposait au fil des mots. Cela ne faisait que six heures qu’il avait été désigné par les fidèles à la charge paroissiale chambérienne, et déjà, les autorités épiscopales le démettaient de sa charge, sans donner aucune justification. Le Leostilla se contenta de pousser un soupir, avant de poser la lettre sur une table. Tout en se signant, il répéta un psaume qu’il avait lu quelques instants auparavant aux quelques fidèles réunis dans la Basilique.

    « – Pitié, mon Dieu !
    Des hommes s’acharnent contre moi ;
    Tout le jour, ils me combattent, ils me harcèlent.

    Ils s’acharnent, ils me guettent tout le jour ;
    Mais là-haut, une armée combat pour moi. ** »


Puis le jeune prêtre quitta la sacristie avant de se rendre au confessionnal de la Basilique. Là, il s’y agenouilla, tandis qu’un serviteur de Dieu l’écoutait.

    « – Mon Père, pardonnez-moi, car j’ai péché par orgueil. Par fierté, j’ai pensé que je pourrai reprendre en mains la cure de Chambéry avec le soutien des fidèles, ce que je fis tôt ce matin. J’ai également cru que je pourrai insuffler un nouvel élan à l’Eglise en Savoie, en célébrant régulièrement les messes et en écoutant les fidèles, en les conseillant, pour les guider sur le chemin du Très-Haut. Mais voilà que dans son impénétrable dessein, Dieu me fit élire et permit quelques heures plus tard que je sois révoqué. Aussi, je vous supplie de bien vouloir me pardonner pour ce péché. »

Il récita alors le credo aristotélicien, avant de se signer, tandis que son coreligionnaire lui tenait quelques propos rassurants, et lui donnait sa pénitence : continuer d’œuvrer pour la gloire de l’Eglise et du Très-Haut, notamment auprès des nécessiteux. Ce qu’il fit promptement, en donnant cinq écus aux mendiants dès la sortie du confessionnal. Même pour ses hommes, les voies du Seigneur étaient impénétrables.

Citation:
10/12/1468 04:13 : Cesar.alexandre a reçu la charge de curé du village.
10/12/1468 10:09 : Vous avez été révoqué de votre poste de curé par le Chancelier diocésain Arthur_du_lac. Vous pouvez vous présenter à nouveau devant vos paroissiens dès demain si vous n'êtes pas d'accord avec ça.
10/12/1468 13:29 : Vous êtes allé à confesse aujourd'hui. Et ça fait du bien.

* Psaume : 118-9
** Psaume : 55
Psaumes de l’office de tierce de ce jour
Phaco
Phaco avait comme tous les chambériens reçu l'étonnante nouvelle de la nomination/révocation la plus rapide de l'histoire pourtant mouvementée de la Curie de Chambéry.
Pas qu'il s'intéressa plus que ça aux histoires de curé ou même au salut de son âme, mais il ne pouvait supporter que l'on bafoue ainsi sans explication le choix du peuple.

La fatuité montante des hautes instances de l’Église d'Aristote et son dédain de la classe populaire savoyarde amenait à une réaction cinglante. Il était hors de question de laisser ainsi bafouer les valeurs dans lesquelles il avait toujours souhaité voir avancer son Duché: tolérance, humanité, hospitalité...

Aussi alla-t'il séance tenante faire le pied de grue devant la basilique Sainte-Nitouche dans l'espoir d'y croiser le nouvel ancien curé et de lui apporter son soutien.


Dulac au fond de son nom ! Leostilla à la cure !!!
Assez de ces bandits sous la pourpre qui ne trouvent dans les textes de la loi d'Aristote que de quoi se tailler une place en or dans la société !
Ces marchands du code divin n'ont pas de temps à perdre avec la vérité de Dieu qu'ils sont censés faire triompher envers et contre tout !
Dulac au fond de son nom ! Leostilla à la cure !!!

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Rollin
La succession des événements de la matinée avait été particulièrement étrange. Comme tout un chacun, Rollin en était venu à se poser de nombreuses questions sur les agissements du Conseil diocésain.

Le résultat était là, et il ne le questionnait pas... les Citains avaient choisi. Non, ce qui l'ennuyait au plus haut point, c'était l'opacité et le mutisme caractéristiques dans lesquelles l'Archidiocèse prenait ses décisions. Il savait Neocor en avoir fait les frais, le vieux prélat qu'il ne pouvait appeler autrement que Monseigneur, même s'il n'était plus Archevêque, et c'était au tour de César-Alexandre, alors qu'il venait tout juste de formuler ses vœux.

Le Mestre avait donc pris plume... et d'aucuns se rappelleront sans doute combien il s'y entend lorsque cela arrive. Après avoir adressé la même lettre à chacun des membres du Conseil diocésain, il vint à grandes enjambées devant la basilique.

Sur le parvis, il croisa Messer de Chevelu qui donnait déjà de la voix et, comme à son habitude, avait trouvé un slogan bien senti. Il le salua du chef en passant à son côté et cloua sur la porte du lieu saint une copie de sa lettre, pour montrer son besoin d'éclaircissements.

Rollin, dans sa lettre, a écrit:
De Rollin Chabod, Baron d'Arvillard, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Mestre en le Métier des charpentiers, Citain de la capitale de Savoie & Donateur fidèle aux œuvres de l'Église aristotélicienne romaine;
Aux Membres éminents du Conseil diocésain de l'Archidiocèse de Moustier-en-Tarentaise;

Adieu,

Monseigneure l'Archevesque, Dame le Camérier, Messer le Chancelier, Messer le Légat, c'est à grande surprise que j'ai reçu cetuy matin des informations pour le moins étonnantes.

Les Citains de Chambéry, vous ouailles - pour rappel -, étaient amenés à adresser leurs prières pour déterminer auquel des deux candidats en présence adviendrait la charge de la cure en la basilique Sainte-Nitouche.

Les deux candidats paraissant, somme toute, fort valables l'un comme l'autre, bien qu'ayant des styles différents quant à la pratique du culte, je n'interférerai pas ni ne reviendrai sur le résultat.

Il appert qu'un membre du Conseil diocésain ait jugé bon de révoquer ladite nomination & c'est là son droit.

Toutefois, & c'est là où viennent mon incompréhension & mon désaccord, tout ceci a été fait sans aucune annonce publique des motifs invoqués, fut-ce un mot sur la porte de la basilique ou du presbytère. Entendons-nous bien, la Très Saincte Église n'a pas à nous révéler ce qui ne doit pas l'estre, mais il me semble que ce n'est pas là quelque chose qui touche aux discussions sur la nature divine des Prophètes ou aux grandes manœuvres d'influence des éminences grises auprès du trosne papal.

Dans le contexte particulier où nous nous trouvons & le doute qui secoue toute l'Aristotélité, sachant en outre que les Réformés sont une fois encore venus frapper à nos portes sous le prétexte d'un conflit avec l'Église romaine... portes qu'ont défendues chèrement les Citains de Chambéry, vous ouailles, au nombre desquels se trouvaient les deux candidats à la cure, vous comprendrez qu'il est difficile pour nous, Citains de la capitale du Duché de Savoie, vos ouailles, d'envisager pleinement les raisons qui ont mené à pareille situation.

Ceci ne fait que semer le doute & l'incompréhension dans les cœurs, & nuit encore un peu plus à l'attachement que porte chaque asme de Savoie à prier le Très-Haut. Je ne doute pas que la décision n'émane pas de Lui, c'est là une affaire qui concerne les Hommes, ses Ministres.

J'en appelle à l'esprit de concorde & à l'Amitité en Aristote, dont je ne doute pas que vous soyez tous grandement pourvus, & vous invite à dire publiquement les raisons qui ont poussé le Chancelier diocésain à agir de la sorte.

Rome ne peut plus se permettre d'entretenir le doute dans ses rangs, Moustier-en-Tarentaise est fille de Rome & se doit de suivre la mesme ligne de conduite. Je prie le Très Haut pour qu'il éclaire votre jugement à la lueur de ce que j'ai dit & pour que, vous, Membres éminents du conseil diocésain daigniez prendre plume & disiez aux Citains de Chambéry, vos ouailles, les raisons de votre décision.

Les ouailles ont besoin d'un berger pour les mener sur le droit chemin qui mène en Paradis solaire, & c'est là que se trouve la finalité de tout ceci.

À grand Honneur & belle Grasce de vous retrouver à l'office ce dimanche & de prier ensemble à l'esprit Aristotélicien retrouvé.

Toujours Fidèle & Dévoué
+R+


Ayant accompli son œuvre, sans doute futile, il descendit un à un les degrés du parvis et vint tenir compagnie au vaillant homme de Bourg-Saint-Maurice qui continuait de tonitruer comme un beau diable.
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Co-Mestre de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry, Intendant de la Mesnie des Sainctes-Eaux, Baron d'Arvillard

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