[RP ouvert] Une porte en réponse à tant de questions

Khassandra_law

Une porte. Haute et massive. Solide. La ferraille et le temps l'avait patiné mais sa stature promettait de survivre à encore bien des hivers rigoureux...

Depuis combien de temps ne s’était elle pas retrouvé devant une porte? Les campements l'avaient tellement habitué aux lourdes tentures et autres peaux, anéantissant toute intimité, tout mystère. Ainsi elle savait toujours à quoi s'attendre en entrant dans une tente... L'odeur d'encens qui ne se défaisait jamais de la vieille Oda. Ou cette atmosphère oppressante qui réduisait au silence quiconque pénétrait dans la caravane de Haut Chef. Mais là...

Un doigt hésitant caressa les rainures du bois vieillit. Son coeur battait à tout rompre. La porte allait elle se refermer sur son petit nez ou s'ouvrir? La reconnaîtraient-elle? Pauvre sotte! Comment le pourraient ils?!

Pourtant elle n'avait pas tant changé que ça... Certes elle arborait aujourd'hui les courbes que toute jeune femme de quinze printemps pouvait réclamer. Sa peau avait été tannée par le soleil, héritage de la vie au grand air. Mais ses cheveux toujours aussi bruns formaient toujours la même tignasse indomptable. Quand à ses yeux verts, ils grignotaient toujours autant cette frimousse qui gardait quelques traits enfantins.

Et hululement non loin la fit sursauter et la ramena la, devant la lourde porte. Oui je sais Plume, je sais...

Elle était là, interdite. Apeurée. Troublée. Tétanisée. Mais elle n'y tenait plus. Rassemblant tout le courage qu'elle trouva en elle, elle toqua à cette porte qu'elle avait rêvé tant de fois.

Toc Toc Toc

Le temps suspendit sa course, tout comme elle suspendit son petit poing en l'air. Les secondes à venir aller décider de son avenir. Réunir son passé et son futur. Mais peu importait, Khassandra était là et il fallait qu'elle sache.
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Ketje

Derrière la porte, certes un peu vieille mais si robuste et prête à s' ouvrir à tous les jolis minois ou à se refermer sur la vilaine bobine de ceux que le forgeron ne souhaite pas sentir empester son air, ketje tente de faire des comptes tout en tentant d' expliquer à sa douce pervenche le pourquoi du comment d' un voyage à pied ou à cheval pendant qu' ils rêvent tout deux de bateaux et autres sottises.

Sur le boulier, les bouboules vont et viennent; ketje additionne, soustrait, impute, déduit et reporte des chiffres dans les méandres complexes de son cervelet très ridé lui aussi.

Il allait tenter d' exposer le plan des prochaines urgences à réaliser dans les deux mois à venir quand....

Toc Toc Toc

Arrêté net qu' il est dans ses petits délires! Il lève la tête pour surprendre le geste de Melyna. Ne serait-elle pas en train de se tapoter doucement la tempe de son index en se disant qu' il est devenu complètement fou? Pas du tout! Elle ne se tapote rien du tout. De toutes façon, ce n' était pas possible, le "Toc Toc Toc" ne sonnait pas creux.....

C' est quoi ça?

Pas d' autres hypothèse, ce ne peut être que quelqu' un qui toque toque à la porte. Il se dérouille un peu et va pour l' ouvrir... la porte mais pas que... L' huis de bois vénérable s' ouvre grâce à une solide tirée du forgeron et s' en suit un:

Quoi encore?!

Et là! Il en a les yeux qui font de grands allers et retours de bas en haut. C' est qu' il a ouvert la porte et découvert que se tient devant lui une plutôt jeune femme. Inconsciemment ( oui oui^^ ) il fait une expertise rapide de la consommabilité de la visiteuse... vieille habitude mais habitude quand même. Mais son regard est calé sur les yeux de cette dernière. Finis les calculs, les projets et tout le tralala! Quelque chose se passe. Ca grince, ça coince, ça crie, ça bloque, ça désalzheimerise sans donner la réponse. Il y a quelque chose qu' il ne comprend pas et la faiblesse de son système de référence le met en défaut là. Il sait que ces yeux et cette tignasse sont à quelqu' un mais il a peine à retrouver qui.

La main sur l' anneau de la porte, il tourne la tête vers l' intérieur de la pièce, méchamment déboussolé et fortement ébranlé. Il ne croit pas à ce qu' il est en train d' essayer de deviner. "Pas potib' ça!"

Melyna, tu peux venir?
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Melyna.

Entre les mains de Ketje, les boules vont et viennent sur le boulier, l'esprit complètement occupé par d'autres images initiées par ce mouvement, la brune avait posé un regard alangui sur son époux.

La maison était calme ce jour là, les filles devaient être occupé qui à la mairie en train marchander, qui à la forge en train de cuisiner, alors pour une fois qu'ils avaient toutes les pièces pour eux tout seuls, il serait peut être temps qu'ils songent à finir de baptiser chacun de ces lieux à leur façon...

A pied, à cheval, en bateau... Mais bien sur mon amour criaient les pervenches en silence. Elle allait tenter de lui exposer ses plans pour les minutes, voire les heures à venir quand...

Toc Toc Toc

Des bulles explosent au dessus de sa tête, couche accueillante, peau de bête soyeuse, baquet empli d'eau, chacun à son tour disparaît de son imagination débordante à ce son impromptu.

Lâchant du regard les mains de son homme qu'elle imaginait déjà à courir sur sa peau, elle rencontre son regard sombre aussi interloqué que le sien.
Avait il remarqué qu'elle était à des lieux de ses explications ? il n'en parait rien quand se levant ses genoux craquent quelques peu, mais que ses braies sont bien en place ne laissant supputer aucune raideur inopportune.

C' est quoi ça ? S'interroge t il.
Pas ta jambe de bois en tout cas marmonne t elle tout en le laissant aller ouvrir.

Enfin de cacher sa déception à se voir déranger alors même qu'ils allaient enfin pouvoir... jouer aux boules, la volcan préfère aller se servir un verre d'eau bien fraîche, de quoi calmer ardeurs et caractère.

Quoi encore?!

Une brusque envie de rire, si le pauvre visiteur ne comprenait pas qu'il dérangeait, il ne comprendrait plus jamais rien !
Le Ketje est un drôle d'animal qu'il faut savoir connaitre et apprivoiser.
Coureur comme un lièvre quand un chaloupé passait à portée de regard, joyeux comme un pinson quand il réussissait un bonne affaire, besogneux et endurant autant qu'un étalon quand il s'agissait de se mettre au travail, protecteur tel un loup auprès de sa maisonnée et fidèle...
Fidèle comme lui seul pouvait l'être, car avec lui le coeur avait des raisons que le corps ne pouvait pas connaitre.

Mais pour l'instant c'était plutôt le côté ours grognon bien qu'il resta muet devant la porte grande ouverte.
Enfin muet pas tout à fait Melyna, tu peux venir?

Froncement de sourcils alors qu'elle chaloupe justement jusqu'à lui.

Ne me dis pas qu'oncle Riwen veut encore nous voir à une de ces sau....

Voila la pervenche qui devient à son tour muette comme une carpe, la bouche ouverte prête à gober les mouches, les mirettes qui papillonnent, les narines frémissantes à la recherche d'un bol d'air

La pièce se met à tourner autour d'elle, son pouls s'accélère, elle a envie de rire et de pleurer à la fois. Sans doute la raison pour laquelle des larmes envahissent ses pervenches en même temps qu'un immense sourire étire ses lèvres.

Tremblante, elle s'empare de la main de son homme pour être sûre de ne pas rêver, et il doit bien en être sur lui aussi parce que les ongles de la mini s'enfoncent dans les chairs tannées par le feu de la forge.

Puis sa gorge soudain se libère et un cri de joie se forme pour exploser enfin face à celle qui leur fait face, presque timidement.

KHASSOU !!!!!!!

Les bras s'ouvrent grandement, et dans un joyeux sanglot, Mely attirent dans leurs bras, l'enfant que le ciel leur rend enfin.
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Khassandra_law

Les secondes d'attente s'étaient transformées en minutes mais avaient semblé durer des heures. Les idées tournaient à une vitesse folle dans la caboche de Khassandra. Était-il encore temps de fuir?! Le grincement de la porte lui répondit que non.

Quoi encore?!

Une montagne venait de l'accueillir. Ou plutôt.. un ours! Oui, comme ceux que le Haut Chef gardait dans ses grosses cages.

D'instinct, la Gitane avait battu en retraite et fait un pas en arrière. Ses grands yeux ronds, elle détaillait l'homme tout comme lui semblait le faire aussi. Était-ce lui? Elle voulu parler mais plus aucun mot de trouvait le chemin de sa bouche. Ses yeux pourtant se raccrochaient au regard de la Montagne, seul point d'encrage qui l'empêchait de s'écrouler à cet instant présent.

Des mots sont échangés, mais leur sens et provenance échappent complètement à la brunette, trop occupée à ne pas oublier de respirer. Un nouveau visage vient d’apparaître. Combien de fois l'a-t-elle vu en rêve? Combien de cauchemars qu'ils ne s'en prennent à elle ? Combien d'appels étouffaient dans les oreillers ?

KHASSOU !!!!!!!

Les bras s'ouvrent. Sa vision se trouble. Il faudrait qu'elle parle. Qu'elle bouge. Ils l'ont donc reconnu! L'émotion est immense et lui broie le coeur. L'âme. Comme un gigantesque ras de marée qui balaie tout sur son passage.
Mais à la place des bras maternels, ce sont les ténèbres qui enveloppent la belle. La vague est trop forte. Khassandra s'effondre. Perd tout sens de la réalité. Bascule dans l'inconscient.
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Ketje

*Nooon c' est pas le tonton Riri qui nous invite encooooore à une de ses sauteries!*

Va d' ailleurs falloir qu' il remédie à ça un de ces jours ketje. Mais pas là maintenant.

Pour l' heure, c' est Melyna qui est sur le pas de la porte et rarissime de chez rarissime, elle finit même pas sa phrase dites! Surtout dans cette tribu!
Elle reste là, bouche bée, puis souriante puis... "Mais arrêtes rontidjuuu, tu me laboures la main avec tes ongles!"

Un cri s' échappe de ses lèvres.

KHASSOU !!!!!!!

Il doutait encore un peu et c' est bien pour cela qu' il l' avait appelée. Lui-même n' osant croire ce qu' il voyait. Elle a beau tout faire pour attirer la jeune fille à elle mais voila que leur Khassou semble vaciller. ketje fait un premier pas.. mais trop tard, la petite bascule. Il vient s' agenouiller auprès d' elle, regarde Melyna dont il sent l' immense joie mais qui semble subir l' émotion de cette douce apparition.

Emmenons-là à l' intérieur, j' irai chercher de l' eau au puits et elle nous reviendra vraiment.

Sur ce, il passe les mains sous le corps de leur fille, soulève la plume et se redresse. Quelque part, au fond de sa poitrine, un cœur bat ou rebat mais c' est celui de la petite qu' il faut réactiver.
Passant les pièces de vie, il emmène Khassou dans la chambre commune pour l' allonger sur un lit.

Il se robotise un peu.

De l' eau, il faut de l' eau, quoi d' autre? Tu restes près d' elle?
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Melyna.

Alors même qu'elle se laisse aller à une explosion de joie, leur fille elle se laisse aller tout court et tombe mollement de leur bras au plancher.
Une chance que les ongles aient cessé leurs labours et que le Ketje eut encore assez de réflexe pour amortir la chute et l'accompagner dans son vol plané.

Quoiqu'il ai les yeux bien humides pour le coup quand il se relève en portant le corps tout mou de la petite. Il faut au moins ça pour sortir Mely de sa prostration.

Oui à l'intérieur !

Brusquement elle s'agite, volette devant eux, ouvre la porte de la chambre commune, range un oreiller et tapote le lit.

Viens poses là sur le lit.... fais attention hein

A croire qu'il transporte de la vaisselle délicate à l'entendre la mini.

Voilà, installe là. Tu crois qu'elle va bien dit ?

En mère poule elle tâte le corps de la petiote à la recherche d'une blessure, d'un ventre rebondi sait on jamais, mais rassurée elle esquisse un petit sourire à son forgeron qui déjà cherche comment ramener Khassou à elle, à eux.

Oui oui je reste là, mène nous de l'eau fraîche s'il te plait et le chiffon près de l'évier, et prends quelques feuilles de menthe poivrée du jardin !!!

Pas un instant la main ne quitte le front de l'enfant retrouvée, tendrement elle lui caresse le front, les cheveux, tandis que la seconde emprisonne une menotte pour s'assurer qu'elle est bien là ? pour la dissuader de repartir ?
Allez savoir...
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Khassandra_law

Tout avait sombré dans le noir à une vitesse folle. Tout était devenu floue alors qu'une joie sans nom étreignait son coeur et l'instant d après, fiiiiou : plus rien.

Les souvenirs dansaient autour de Khassandra alors qu'elle tente de redevenir maître de ses esprits. L'odeur de la menthe lui chatouille les narines. L'eau fraîche ruisselle sur son front. La lumière semble baigner la pièce ou elle se trouve tant ses yeux doivent se faire violence pour s'ouvrir... Mais une main douce et chaude serre la sienne. Depuis combien de temps cela n’était-il pas arrivé?
De plus belle les souvenirs s'imposent: une belle famille aux aires de patchwork. Des pièces de tissus si différentes mais si joliment assemblées. SA famille! Pleine de rires et de chamaillerie. D'insouciance et de sucreries piquées dans le garde manger...

Manmély...

Un mot. Comme une prière. A peine murmuré[/i]
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Melyna.

Comme deux petits poissons les paupières frétillent, contre sa paume, la menotte s'agite, Mely la grande gueule en a les mirettes qui picotent.
Si une de ses filles lui avait été rendu, peut être que la seconde retrouverait ses esprit et retrouverait elle aussi le chemin de son foyer ! Bon oui hein, on peut toujours rêver.

Mais là ce n'était pas un rêve, c'était bien leur petite ... enfin plus si petite que ça, mais ça restait leur fille, Khassandra, leur été rendu. Peu à peu ses joues reprenaient des couleurs, les doigts venaient délicatement enserrer les siens.

Le sourire si doux que la pervenche offrit à son époux, fut alors des plus rassurant.

Regarde... elle revient à elle...

Un océan l'aurait englouti qu'elle aurait très certainement ouvert sa bouche aussi grand pour tenter d'avoir encore un peu d'air. Une carpe en train d'agoniser la gueule ouverte, voilà à quoi ressemblait le volcan quand l'enfant prodigue murmura

Manmely....

Il n'en fallut pas plus pour que le volcan se transforme en fontaine.

Les larmes de joie jaillissaient et dévalaient ses joues plus surement qu'une bande de riders à flanc de montagne, bon certes ce n'était que de l'eau et on l'appelerio peut être pas Quezac, mais elles firent un bien énorme à celle qui les laisser couler sans se soucier de les retenir.
Ma puce, ma petite puce... Si tu savais comme ça fait du bien de te voir... de t'entendre.... Je m'en suis tellement voulu...

Les pervenches se posèrent encore une fois sur le petit minois, comme pour s'assurer que le gamine était bien réelle.

Parles nous ma chérie, comment te sens tu ? On ne t'as point trop malmenée ?

Vous vous doutez bien de tout ce qu'une femme peut imaginer pour sa progéniture, et bien ce n'est qu'une infime partie des cauchemars de la brune.
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Khassandra_law

Les paroles féminines lui arrivaient encore un peu confuses dans la tête de la sauvageonne alors qu'elle luttait pour faire disparaître les points noirs qui s'obstinaient à danser devant ses yeux.

Partez de là vous... Je veux la voir. Inscrire son visage dans ma mémoire pour toujours!

Au fil des mois passés chez les Brigands, les traits des personnes qu'elle aimait avaient été estompé par le temps. Elle en avait passer des heures la Khassou, à essayé de se rappeler... Mais chaque tentative s'était achevé sur une crise de larmes, la tête blottie dans son oreiller ou sur les genoux de la vieille Oda.

"Parles nous ma chérie, comment te sens tu ? On ne t'as point trop malmenée ? "

Ses yeux papillonant toujours (saleté de points noirs!), la brunette essaya de parler assez fort pour que sa voix surpasse le simple murmure.

Je crois... Je crois que ça peut aller... Je

Tentive de se relever sur le coude vite abandonner : Khassandra se laissa retomber.

Je crois... que j'ai faim...

Et pour ponctuer sa phrase, son ventre laissa échapper un joli gargouills!
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Ketje

ketje est là, les bras plutôt ballants, délestés de la menthe poivrée, du tissus qui trainant sur l' évier et de l' eau fraîche.

dans la chambre, on pourrait le comparer à un super kouign amann trônant seul dans son assiette au milieu d' une table où sont prêts une bonne cinquantaine de convives.

Non, l' est là parce que, la p'tite Khassou l' a fichu méchamment de travers. Il ne sait as à quoi il peut bien servir et tous les petits soins qu' il aimerait apporter ne servirait à rien. Elle a besoin d' eux et ça, y sait pas faire comme y faut. Alors l' est là.

L' est là, triste de son incapacité à donner ce su' elle pourrait bien attendre la p'tite, triste de voir sa pervenche éveiller la p'tite.
Doucement lui revient, comme depuis longtemps, une espèce de ritournelle qui lui trotte dans la tête depuis si longtemps. Ce n' est pas une ritournelle, c' est une voix si petite qui lui dit "Papa montagne" et cette voix lui chante la joie les jours où rien ne va quand il s' évade pour cacher sa peine. Mais cette voix est là à nouveau! Changée, un peu plus âgée oui... mais c' est bien elle, c' est aussi ce visage qui l' a si tendrement charmé il y a si longtemps.

Il s' agenouille en la voyant tenter de se relever sur le coude. Non il va pas prier!

Mely... elle a faim.

Comme si cette tendre mère ne l' avait pas entendu tiens couillon! Ah! ben y sont beau les mâles! Juste bons à ficher des torgnolles aux gens et tout à fait incapables de faire quoi que ce soit d' utile ou d' oser un moment couler une larme, dire ce qui les fait misérablement humains, tendres quoi.

J' ai du miel et du vin si tu veux..

D' accord, le miel c' est inattendu, l' est devenu apiculteur sur le coup lui? Bon le vin, tout le monde le sait, heureusement qu' il en laisse un peu parfois... pas souvent... presque jamais d' ailleurs. Mais lui aussi veut savoir. Alors il prend doucement la main de Khassou ( pas facile avec des paluches comme ça mais il essaye ).

Dis...
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Melyna.

Elle est là, toute émue, délestée de sa culpabilité par la seule présence de leur fille et quelles sont les premiers paroles de cette dernière :

Je crois... que j'ai faim...

Pas possible, elle doit être en train de rêver ! La petite leur revient dont ne sait où, la peau brunie, la corne au main, et alors qu'elle pourrait avoir tout ce qu'elle souhaiterait au monde, elle ne veut qu'une chose... Manger !

Mely... elle a faim.

Ca c'était un chose que son mari pouvait comprendre. Ha ben voilà, elle avait de qui tenir cette gosse, la digne fille à papa ! D'ailleurs voilà t il pas que faisant craquer ses articulations, il prenait le bord du lit pour un prie Dieu, d'habitude c'était plutôt elle qui... chutttt Mely c'est pas le moment !

L'en est devenu muette la mini, regardant le père et la fille, devinant les émotions, celles qui scintillent au fond du regard masculin, et cette douceur qu'elle connait si bien chez lui quand les sentiments prennent le pas sur sa rudesse.

J' ai du miel et du vin si tu veux..

Mely lache à regret la main de Khassou mais pour bien peu de temps, puis de toute façon Ketje a déjà pris le relais. Un large sourire étire les lèvres de la pervenche, quel plus beau tableau que celui ci ?

Je reviens vite...

Alors sur elle se lève, laissant père et fille dans ce tête à tête dont ils ont le plus grand besoin, elle quitte la chambre sur la pointe des pieds. Le coeur léger enfin. Khassou est revenue, son forgeron est auprès d'elle, rien de mal ne pourra leur arriver désormais.

C'est en dansant que dans la pièce voisine, Mely se siffle un verre de vin histoire de se remettre les émotions en place, faut en profiter pour une fois que le cruchon est presque plein ! et se met à préparer quelques tartines pour leur "mini eux".
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