Melyna.
Se sentir abandonnée par l'homme que l'on aime, il n'est pire douleur pour un cur - Julie de Lespinasse
L'animal était lancé au galop et sur son dos la cavalière ne voyait plus rien aveuglée par les larmes qui souillaient son visage.
C'était bien une fuite, un ras le bol, un épuisement, un pétage de plomb complet après une énième discussion, la goutte d'eau qui au lieu de s'évaporer dans le désert, avait fait déborder un vase déjà fortement rempli.
Depuis plusieurs semaines, plus rien ne tournait rond dans sa vie.
D'abord leur fille qui s'était amouraché de celui qui avait permis à une armée de brigands de mettre au tapis son oncle, sa mère et son mari. S'en était suivi un échange de courrier aux mots acerbes qui lui avait fait comprendre que la petite fille était devenu une jeune femme bien peu amène et totalement égoïste. Elle en parlait peu mais la déception et la douleur la rongeait doucement.
Puis se fut une réunion familiale qui après avoir bien commencé lui avez explosée à la figure parce qu'elle avait le culot d'oser dire le fond de sa pensée. Depuis la tension avec sa mère était plus que palpable.
Et après cette put*** de guerre que menaient les brigands en terre d'Armagnac il avait fallu cette discussion au sein de la mairie et les critiques qu'elle avait pris de pleine face de la part de sa soeur, tout comme l'air déçu ouvertement affiché par son mari.
Blessée dans son amour et sa fierté, désappointée par le comportement de personnes qu'elle aimait plus que tout, Mely avait pris la décision de couper court.
Puisqu'elle était inconsciente et qu'elle ne comprenait rien, elle avait décidé de les laisser se débrouiller seuls.
Puisque tout le monde trouvait normal que son époux passe son temps à reculer la catin du village, aucun problème, elle leur laissait le champ libre.
Puisqu'il semblait absolument normal qu'une gamine pré pubère issue de la noblesse soit en grande amitié avec une femme de petite vertu, elle s'en déchargeait. Après tout Alcimane avaient des parents, qu'ils fassent donc un peu leur job, elle jetait l'éponge pour sa part.
En fait le problème ne venait même pas de Fluorine, après tout c'était son travail de gagner sa croute avec ce que la nature lui avait accordé et Mely ne lui en voulait même plus depuis un sacré moment.
Non, ce qu'elle ne pouvait pas encaisser c'était les reproches des uns et des autres qui ne voyaient que ce qui les arrangeaient dans ses propos. Il était si facile de tout lui foutre sur le dos quand elle osait dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas en lui laissant en payer les pots cassés.
Une nouvelle vague de nausée la força à arrêter sa course folle. Sautant à bas de sa monture, Mely se précipita sur le bas côté du chemin pour rendre tripes et boyaux. Des assauts lui soulevaient le coeur, des sueurs baignaient son front tandis que son estomac semblait se tordre en tout sens.
Quand enfin son ventre fut vide, les spasmes cessèrent lentement, la laissant haletante, épuisée par ses vomissements qui depuis quelques jours refusaient de la laisser tranquille.
Un peu d'eau gardée fraîche par la gourde en peau, lui permis de reprendre son souffle. Le front posé sur la selle, petit à petit le malaise lui accorda un nouveau répit.
Même son corps était en train de crier un grand STOP, et Mely avait bien conscience qu'il allait lui falloir écouter cette fois. Un ras de marée de lassitude l'emportait irrémédiablement.
Elle n'avait emporté que les quelques affaires que pouvaient contenir ses fontes, tout le reste était resté chez eux. Qu'ils en fassent ce qu'ils voulaient, mais si elle venait à apprendre que Fluorine avait sur une quelconque invitation, posé ne serait ce qu'un seul pied dans leur propriété, et c'est par le feu que la mini réduirait à néant des années de travail.
Que Ketje ai enfin le courage d'aller au bordel satisfaire son besoin de poser les mains sur ce que ses yeux dévoraient depuis si longtemps à distance, l'emmerdeuse avait cédé la place. Il pourrait faire un joli cadeau à sa jeune belle soeur pour avoir réussit cet exploit.
Avec un profond soupir la brune remit le pieds à l'étrier. Elle avait encore de nombreuses lieues à parcourir avant de pouvoir prendre un peu de repos. La main posée sur ce ventre qui ne lui laissait guère de repos, l'autre tenant plus ou moins fermement les brides, elle donna un petit coup de talon dans les flancs de l'animal.
Il lui tardait d'arriver à destination soudain.
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L'animal était lancé au galop et sur son dos la cavalière ne voyait plus rien aveuglée par les larmes qui souillaient son visage.
C'était bien une fuite, un ras le bol, un épuisement, un pétage de plomb complet après une énième discussion, la goutte d'eau qui au lieu de s'évaporer dans le désert, avait fait déborder un vase déjà fortement rempli.
Depuis plusieurs semaines, plus rien ne tournait rond dans sa vie.
D'abord leur fille qui s'était amouraché de celui qui avait permis à une armée de brigands de mettre au tapis son oncle, sa mère et son mari. S'en était suivi un échange de courrier aux mots acerbes qui lui avait fait comprendre que la petite fille était devenu une jeune femme bien peu amène et totalement égoïste. Elle en parlait peu mais la déception et la douleur la rongeait doucement.
Puis se fut une réunion familiale qui après avoir bien commencé lui avez explosée à la figure parce qu'elle avait le culot d'oser dire le fond de sa pensée. Depuis la tension avec sa mère était plus que palpable.
Et après cette put*** de guerre que menaient les brigands en terre d'Armagnac il avait fallu cette discussion au sein de la mairie et les critiques qu'elle avait pris de pleine face de la part de sa soeur, tout comme l'air déçu ouvertement affiché par son mari.
Blessée dans son amour et sa fierté, désappointée par le comportement de personnes qu'elle aimait plus que tout, Mely avait pris la décision de couper court.
Puisqu'elle était inconsciente et qu'elle ne comprenait rien, elle avait décidé de les laisser se débrouiller seuls.
Puisque tout le monde trouvait normal que son époux passe son temps à reculer la catin du village, aucun problème, elle leur laissait le champ libre.
Puisqu'il semblait absolument normal qu'une gamine pré pubère issue de la noblesse soit en grande amitié avec une femme de petite vertu, elle s'en déchargeait. Après tout Alcimane avaient des parents, qu'ils fassent donc un peu leur job, elle jetait l'éponge pour sa part.
En fait le problème ne venait même pas de Fluorine, après tout c'était son travail de gagner sa croute avec ce que la nature lui avait accordé et Mely ne lui en voulait même plus depuis un sacré moment.
Non, ce qu'elle ne pouvait pas encaisser c'était les reproches des uns et des autres qui ne voyaient que ce qui les arrangeaient dans ses propos. Il était si facile de tout lui foutre sur le dos quand elle osait dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas en lui laissant en payer les pots cassés.
Une nouvelle vague de nausée la força à arrêter sa course folle. Sautant à bas de sa monture, Mely se précipita sur le bas côté du chemin pour rendre tripes et boyaux. Des assauts lui soulevaient le coeur, des sueurs baignaient son front tandis que son estomac semblait se tordre en tout sens.
Quand enfin son ventre fut vide, les spasmes cessèrent lentement, la laissant haletante, épuisée par ses vomissements qui depuis quelques jours refusaient de la laisser tranquille.
Un peu d'eau gardée fraîche par la gourde en peau, lui permis de reprendre son souffle. Le front posé sur la selle, petit à petit le malaise lui accorda un nouveau répit.
Même son corps était en train de crier un grand STOP, et Mely avait bien conscience qu'il allait lui falloir écouter cette fois. Un ras de marée de lassitude l'emportait irrémédiablement.
Elle n'avait emporté que les quelques affaires que pouvaient contenir ses fontes, tout le reste était resté chez eux. Qu'ils en fassent ce qu'ils voulaient, mais si elle venait à apprendre que Fluorine avait sur une quelconque invitation, posé ne serait ce qu'un seul pied dans leur propriété, et c'est par le feu que la mini réduirait à néant des années de travail.
Que Ketje ai enfin le courage d'aller au bordel satisfaire son besoin de poser les mains sur ce que ses yeux dévoraient depuis si longtemps à distance, l'emmerdeuse avait cédé la place. Il pourrait faire un joli cadeau à sa jeune belle soeur pour avoir réussit cet exploit.
Avec un profond soupir la brune remit le pieds à l'étrier. Elle avait encore de nombreuses lieues à parcourir avant de pouvoir prendre un peu de repos. La main posée sur ce ventre qui ne lui laissait guère de repos, l'autre tenant plus ou moins fermement les brides, elle donna un petit coup de talon dans les flancs de l'animal.
Il lui tardait d'arriver à destination soudain.
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