Melyna.
[Eauze, le lendemain de la publication des bans]
Assise à la table de la cuisine Melyna avait passé sa journée à noircir des pages entières. La date du mariage approchait et les invitations devaient être envoyée maintenant que les bans avaient été publiés.
La brunette s'était donc attelée à la tache, barrant au fur et à mesure, les noms qui composaient la liste qu'elle avait tenté d'établir au mieux.
Ignorant son estomac qui criait famine l'heure du repas de midi étant passé depuis un bon moment, la mini volcan têtue comme pas deux avait collé tous les faire part dans un sac de toile et avait emmené le tout au service des postes pour que son courrier soit distribué au plus tôt.
Un petit détour au marché histoire de voir un peu ce qu'on pouvait trouver sur les étals et se faire une idée de ce qu'ils pourraient proposer à leurs invités et après avoir croqué une belle pomme histoire de se redonner un peu de vigueur, la brunette avait repris le chemin de leur maisonnette.
Etrangement Kouette et Khassou ne l'avaient pas interrompue et avaient même disparue de la circulation au moment de son départ.
En train de préparer un sale coup les deux soeurs ?
De manger un gâteau chez leur grand mère et de faire la connaissance de leurs cousines/tantes ?
Mely les savaient suffisamment débrouillardes pour ne pas trop s'inquiéter et éviter de coller aux basques des deux gamines.
C'est donc avec une certaine sérénité qu'elle arriva chez elle.
A peine le temps se poser son panier à provision et de commencer à ranger en chantonnant, que la cloche du pigeonnier tinta.
Haaa des nouvelles !
Jetant un châle sur ses épaules, gaiement la mini se pressa. Une poignée de graine à la main, elle pu se saisir du message tout en remerciant lanimal du travail accompli.
Impatiente comme pas deux, elle se dépêcha de dérouler le mini rouleau pour prendre connaissance de l'identité de l'auteur.
C'est qu'elle espérait un courrier de sa marraine depuis quelques jours.
Sa surprise fut encore plus grande quand elle reconnue l'écriture de son Oncle Riri, et là, la surprise se transforma en stupeur.
Sans même qu'elle s'en rende compte des ruisseaux de larmes se formaient sur ses joues dalbâtre.
Elle du s'y reprendre à deux fois pour se convaincre de ce qu'elle lisait.
Non... Il n'a pas fait ça... Pas lui... Pas maintenant !
Spontanément sa main se porta à sa bouche étouffant le sanglot qui semblait vouloir quitter sa gorge.
Comme si soudain le temps s'était mis au diapason de ses sentiments, le ciel se couvrit et des bouffées de vent se levèrent, allant même jusqu'à emporter son châle au fond du jardin sans qu'elle y prête attention.
Vite courir ! Gagner la maison, reprendre sa plume, lui écrire, lui dire sa stupeur à cette annonce, lui expliquer son incompréhension, le supplier de lui dire que tout ceci n'était qu'une énorme erreur !
Et à nouveau le pigeonnier, la main tremblante qui si reprend à deux fois pour attacher le message, la voix rauque qui souffle au volatile le chemin à prendre et l'attente qui commence, interminable, sans fin.
Le regard tourné vers le ciel, les perles de nacre qui mordent sa lèvre à la faire saigner. Prier pour que rien ne soit vrai, prier pour lui donner la force, prier pour espérer encore et encore.
Le contact rugueux de l'écorce d'un des arbres du jardin dans son dos, la froide humidité du sol qui vient lui servir de siège, rien ne vient interrompre ce rituel de spiritualité auquel elle se raccroche soudain comme à sa dernière bouée d'espoir avant de sombrer corps et biens.
La tête reposant contre le tronc sombre, le visage offert à la fine bruine qui s'est mise à tomber diluant ses larmes pour mieux les laisser glisser dans son cou, les paupières closes pour tenter d'éviter la brûlure des pervenches enflammées, les mains jointes et les ongles qui lui rentrent dans la peau , elle attend...
Non... Elle n'attend pas.... Elle est l'attente.
_________________
Mely&Lyna sont les voix qui cohabitent dans la tête de notre héroïne.
Assise à la table de la cuisine Melyna avait passé sa journée à noircir des pages entières. La date du mariage approchait et les invitations devaient être envoyée maintenant que les bans avaient été publiés.
La brunette s'était donc attelée à la tache, barrant au fur et à mesure, les noms qui composaient la liste qu'elle avait tenté d'établir au mieux.
Ignorant son estomac qui criait famine l'heure du repas de midi étant passé depuis un bon moment, la mini volcan têtue comme pas deux avait collé tous les faire part dans un sac de toile et avait emmené le tout au service des postes pour que son courrier soit distribué au plus tôt.
Un petit détour au marché histoire de voir un peu ce qu'on pouvait trouver sur les étals et se faire une idée de ce qu'ils pourraient proposer à leurs invités et après avoir croqué une belle pomme histoire de se redonner un peu de vigueur, la brunette avait repris le chemin de leur maisonnette.
Etrangement Kouette et Khassou ne l'avaient pas interrompue et avaient même disparue de la circulation au moment de son départ.
En train de préparer un sale coup les deux soeurs ?
De manger un gâteau chez leur grand mère et de faire la connaissance de leurs cousines/tantes ?
Mely les savaient suffisamment débrouillardes pour ne pas trop s'inquiéter et éviter de coller aux basques des deux gamines.
C'est donc avec une certaine sérénité qu'elle arriva chez elle.
A peine le temps se poser son panier à provision et de commencer à ranger en chantonnant, que la cloche du pigeonnier tinta.
Haaa des nouvelles !
Jetant un châle sur ses épaules, gaiement la mini se pressa. Une poignée de graine à la main, elle pu se saisir du message tout en remerciant lanimal du travail accompli.
Impatiente comme pas deux, elle se dépêcha de dérouler le mini rouleau pour prendre connaissance de l'identité de l'auteur.
C'est qu'elle espérait un courrier de sa marraine depuis quelques jours.
Sa surprise fut encore plus grande quand elle reconnue l'écriture de son Oncle Riri, et là, la surprise se transforma en stupeur.
Sans même qu'elle s'en rende compte des ruisseaux de larmes se formaient sur ses joues dalbâtre.
Elle du s'y reprendre à deux fois pour se convaincre de ce qu'elle lisait.
Non... Il n'a pas fait ça... Pas lui... Pas maintenant !
Spontanément sa main se porta à sa bouche étouffant le sanglot qui semblait vouloir quitter sa gorge.
Comme si soudain le temps s'était mis au diapason de ses sentiments, le ciel se couvrit et des bouffées de vent se levèrent, allant même jusqu'à emporter son châle au fond du jardin sans qu'elle y prête attention.
Vite courir ! Gagner la maison, reprendre sa plume, lui écrire, lui dire sa stupeur à cette annonce, lui expliquer son incompréhension, le supplier de lui dire que tout ceci n'était qu'une énorme erreur !
Et à nouveau le pigeonnier, la main tremblante qui si reprend à deux fois pour attacher le message, la voix rauque qui souffle au volatile le chemin à prendre et l'attente qui commence, interminable, sans fin.
Le regard tourné vers le ciel, les perles de nacre qui mordent sa lèvre à la faire saigner. Prier pour que rien ne soit vrai, prier pour lui donner la force, prier pour espérer encore et encore.
Le contact rugueux de l'écorce d'un des arbres du jardin dans son dos, la froide humidité du sol qui vient lui servir de siège, rien ne vient interrompre ce rituel de spiritualité auquel elle se raccroche soudain comme à sa dernière bouée d'espoir avant de sombrer corps et biens.
La tête reposant contre le tronc sombre, le visage offert à la fine bruine qui s'est mise à tomber diluant ses larmes pour mieux les laisser glisser dans son cou, les paupières closes pour tenter d'éviter la brûlure des pervenches enflammées, les mains jointes et les ongles qui lui rentrent dans la peau , elle attend...
Non... Elle n'attend pas.... Elle est l'attente.
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Mely&Lyna sont les voix qui cohabitent dans la tête de notre héroïne.