--Ernst
Ernst chevauchait Rhum, cadeau d'une duchesse pour son anniversaire. Cheval digne du roi qu'il n'était pas. "Pas encore", se disait-il. Il était en retard. Comme le voulait cette habitude qu'il avait prise, bien malgré lui, ce's derniers temps. Une élection comtale aux accents d'agressivité presque insoutenables et une campagne royale dont il faisait figure de Petit Poucet. Tout son temps libre était accaparé. Il n'avait même plus de temps à accorder à ses maîtresses. D'ailleurs, il les avait toutes congédiées. Une femme lui suffisait amplement. Et quelle femme? Dans le fond, Ernst regrettait son attitude envers Lanceline. Elle méritait bien mieux que ce qu'il lui offrait. Elle aurait mieux désormais.
La monture stoppa près de l'église. Le rhénan l'attacha à un anneau rivé au mur d'une bâtisse non loin. Il approcha de sa future femme en souriant légèrement. Son sourire ne s'effaça pas à la vue de sa mine courroucée. Il se contenta d'un léger hochement de tête légèrement confus.
Venez. J'ai un cadeau pour vous.
Ca tombe bien, mon anniversaire est passé de dix jours.
A chacun son retard. La phrase fut suivie d'un léger sourire en coin. Au moins, le couple partageait la malice. Devant le tableau, Ernst s'arrêta net. Il avait toujours apprécié les talents de peintre de Lanceline. De mémoire, il l'avait toujours soutenue, encouragée. Il la regarda alors avec de la tendresse à couler de ses yeux. Il se pencha sur son visage et scella leurs deux bouches dans un baiser qui se voulait doux et amoureux. Il aurait voulu lui dire qu'il avait changé, qu'il ne s'occuperait plus que d'elle et personne d'autre. Il se contenta de plonger son regard dans le sien et de lui murmurer.
Je vous aime.
La monture stoppa près de l'église. Le rhénan l'attacha à un anneau rivé au mur d'une bâtisse non loin. Il approcha de sa future femme en souriant légèrement. Son sourire ne s'effaça pas à la vue de sa mine courroucée. Il se contenta d'un léger hochement de tête légèrement confus.
Venez. J'ai un cadeau pour vous.
Ca tombe bien, mon anniversaire est passé de dix jours.
A chacun son retard. La phrase fut suivie d'un léger sourire en coin. Au moins, le couple partageait la malice. Devant le tableau, Ernst s'arrêta net. Il avait toujours apprécié les talents de peintre de Lanceline. De mémoire, il l'avait toujours soutenue, encouragée. Il la regarda alors avec de la tendresse à couler de ses yeux. Il se pencha sur son visage et scella leurs deux bouches dans un baiser qui se voulait doux et amoureux. Il aurait voulu lui dire qu'il avait changé, qu'il ne s'occuperait plus que d'elle et personne d'autre. Il se contenta de plonger son regard dans le sien et de lui murmurer.
Je vous aime.