[RP] Eglise Saint Bynarr

Un sacristain s’approcha de Messire Philivert et de Dame Angeledescimes et les conduisit au centre de l’allée principale, où deux prie-dieu était placé à leur disposition pour la cérémonie. Tout près d’eux se trouvait le baptistère, et de leur localisation ils faisaient face à l’autel et aux grands vitraux dont les reflets donnaient à l’endroit une majesté particulière. Lorsque la jeune demoiselle et son compagnon s’agenouillèrent, la procession démarra de l’entrée de l’Église, l’archevêque conduit à l’autel par quatre enfants de cœurs portant croix et cierges. Lorsque le petit cortège passa auprès de Dame Angeledescimes et Messire Philivert, l’italien posa sa main rassurante sur leurs épaules, afin de chasser le stress qui devait sans doute envahir le deux jeunes gens en ce moment si important. Il s’inclina face à l’autel, et se retourna vers les paroissiens, qui peuplaient les premières rangées.

- Fratelli e Sorelle! Frères et sœurs! Nous voici aujourd’hui assemblés en ce jour heureux, afin de témoigner l’amour du Seigneur et notre gratitude à son endroit, pour toutes les bontés qu’il nous offre. Ce jour joyeux nous est particulier, car il marque l’entrée en notre communauté de deux âmes méritantes et industrieuses. Nul n’a besoin d’entendre vanté les mérites simples et heureux de Messire Philivert et Dame Angeledescimes. Nous les avons côtoyés dans le quotidien et nous connaissons leur valeur, leur droiture et leur bonté.
Il descendit du chœur et s’approcha de Philivert et d’Angeledescimes

- Dame Angeledescimes, Messire Philivert, sachez que le baptême est un acte qui ne saurait être imposé. Il est le point de départ de votre périple dans la foy, la reconnaissance de Dieu par votre personne et le début de votre quête pour le salut de vôtre âme et celle de vos frères et sœurs. Ainsi donc, demandez-vous le baptême?

L’italien répondit aux deux candidats au baptême par un large sourire…

- Angeledescimes, Philivert, l’Aristotélisme ici assemblé entend votre demande. Toutefois, la procédure canonique demande que votre sanité d’esprit et liberté de contrainte soit confirmée par une personne de l’Assistance. Qui donc ici peut témoigner que Messire Philivert et Dame Angeledescimes procèdent au baptême en toute liberté et sanité d’esprit?

L'on apporta à Claubetr un missel et un cierge, qu'ils reçurent des mains du sacristain. Le Grand Cierge fut approché de lui, alors que l'Archevêque descendit du choeur vers lui. Il fit signe aux parrain et marraine de s'avancer près de leurs fillot, comme le voulait la tradition.

- Parrain et Marraine. Le rôle que vous vous apprêtez à jouer dans la vie de ce jeune fidèle est très important. Vous êtes le reliquaire de sa foy, le témoin privilégié de ses intentions et de sa bonne volonté. Dans les moments de joie, vous en serez témoin, dans les moments de peine, vous devrez lui rappeler leur serment et le ramener dans le bon chemin.

L'on apporta de petit fagots de bois aux parrain et marraine afin qu'ils puissent allumer le cierge de leur fillot au Grand Cierge.

- Claubetr, la foy est telle une lumière qui grandit au fond de nos coeur. Elle nous fut apportée par Oane, Christos et Aristote, pour chaque pèlerin, elle arrive en nos coeurs par la main d'une autre personne. Puissiez-vous accueillir ce don de lumière de la part de vos êtres chers, et le faire grandir en un brasier de foy pure et divine.

Un attelage arriva devant l'Église d'Eauze, alors que l'Archevêque arriva d'Auch, où il avait été retenu d'urgence par l'agonie d'un fidèle paroissien, qu'il avait accompagné, au petit matin, vers son dernier repos, lui récitant les douces paroles du Livre des Vertus. Les traits tirés, la tenue impeccable, il entra dans l'Église où tous étaient réunis, et prononça une petite parole avant de débuter.

- Pardonnez notre retard, nous étions retenus à Auch, et les chemins, n'en parlons guère. Sommes-nous tous présents pour débuter la cérémonie?

L'on approcha alors des deux futures baptisée le grand cierge de l'Église, qui brillait d'une douce flamme. On leur remis un cierge à chacune, et l'on donna aux parrains et marrains de petits fagots de bois, afin que du grand cierge, ils puissent allumer ceux de leurs fillotes.

- La foy est comme la vie et la lumière. Elle est un don dont nous avont la responsabilité, et elle nous est offerte par d'autres. Ainsi donc, j'invite les parrains et marraines à porter la lumière dans le coeur de leur fillotes, à faire don de foy.

Barrack fut étonné d'être parmi les premiers devant l'église. Il vit Rulof tout sourire discutait avec Monseigneur. Il connaissait les aspirations de Rulof à suivre la voie de la sainte église et comprenait que pour lui le moment était important. Barrack s'approcha des deux hommes:

-"Bonjour l'ami, bonjour Monseigneur! Et bien je crois que c'est une merveilleuse journée pour un baptême, non?"

Les deux hommes le saluèrent à leur tour avant de reprendre leur conversation. Quelques arrangements de dernière minute à mettre au point vraisemblablement.

Barrack entra donc dans l'église pour y trouver un peu de fraîcheur et de calme. Il vit Ali installait au premier rang. Elle devait être fière de son compagnon. Lui préféra se mettre en retrait, près d'une colonne comme à son habitude. Pour lui, la foi était affaire intime et il aimait se sentir quelque peu isolé pour prier. Dieu que la fraîcheur du lieu était apaisante. Après la nuit tumultueuse qu'il avait passé, cette sérénité était comme un encouragement à suivre la nouvelle voie qu'il s'était tracer. Poursuivre l'excellence dans toutes ces facettes et la spiritualité en était l'une des plus importantes. Il médita donc là-dessus en espérant que bientôt lui même pourrait débuter son baptême....

Les personnes présentes, à la suite de Rulof, avaient récité pieusement le Crédo. Cela allait être au tour de l'Italien, à nouveau, de prendre la parole pour clore la belle cérémonie. Rulof attendait ses mots avec impatience.

Sur la porte, un papier...

Avis: Monseigneur Navigius di Carrenza, Archevêque Métropolitain d'Auch, est présentement souffrant d'une crise de froids. Les activités de l'archevêché reprendront régulièrement très bientôt, merci de votre patience.

En ce samedi hivernal mais ensoleillé, Mary n'avait pas arrêté de la matinée. Elle s'était tout d'abord rendue au cadastre, puis à la salle des fêtes pour valider les propositions des participants au jeu organisée par elle-même en tant que conseillère à l'animation.

Quand tout à coup elle entendit les cloches sonner au loin....

" Non de non! Sacre bleu !! La messe que Monseigneur nous a demandé de faire ..... roh je suis en retard... en retard, en retard!!! ... je suis en retard..."

Elle courait et s'agitait à la façon du lapin dans Alice aux pays des merveilles, répétant sans cesse: "je suis en retard".

Dix minutes à peine plus tard, elle arriva devant le parvis de la petite église, toute essoufflée. Elle se posa un instant reprenant sa respiration, expira profondément puis pénétra dans le lieu saint ayant recouvré un semblant de calme.

Elle se signa d'un signe de croix puis s'avança jusqu'à l'autel empruntant l'allée de gauche qui longeait le mur essayant de se faire le plus discrète possible.

Quelques personnes tournèrent la tête en sa direction à son passage puis elle se retrouva enfin près de mère Tipoison à qui elle fit un sourire contrit d'excuses.

Tipoison venait de réciter la confession aussi la jeune Archidiacre le répéta avec les fidèles à sa suite :



Elle laissa ensuite Tipoison continuer la messe, se tenant à ses côtés.